Ce n'est pas le fait que ce soit public qui me bloque.
Non. Cela me semble absurde.
Débile.
M'exprimer est devenu une pénitence.
Je n'arrive à en parler partiellement qu'à une personne, quelqu'un dont la gentillesse me rassure probablement et surtout que je m'étais déjà retourné vers cette personne auparavant.
Mais quelle importance ?
Qu'est ce que ça importe de savoir ça ?
Quel est le but d'écrire ceci ?
"Aller mieux" ou "Vider son sac" ? Certainement pas.
Certaines blessures sont trop profondes pour cicatriser.
Pourtant c'est moi qui ai fui. Je sentais les barbelés se resserrer autour de moi. Non.
Cette image est débile et incohérente. Je me force à ne pas effacer.
Pourquoi ? J'en sais rien, sans doute un rappel du début. Le début d'ici le "ne pas se censurer".
Cela aussi on s'en balance joyeusement.
...
Même de l'image que j'ai eu dans le train cette aprem.
... Non mais vraiment ... c'est inintéressant.
Mais si j'en parle...
Soit.
IL était tout pour moi. J'étais accroché péniblement à ma corniche sur ma falaise et je l'ai aperçu. Il était bien plus bas mais semblait avoir moins de mal. Je me suis reconnu en lui et il y a forcément eut une réciprocité. Un effet miroir qui nous omnibulait sans doute. Il m'a montré comment moins me fatiguer en escaladant et lorsque les pierres se sont effritées sous mes mains, il m'a rattrapé. Et on a grimpé ensemble. Puis un jour il a chuté super bas, manquant de se tuer.
Et j'ai sauté en espérant pouvoir me rattraper afin de me mettre à son niveau et l'aider, je l'ai soutenu, poussé devant moi et il a finit par arriver au sommet de la falaise. Là-haut un autre nous faisait parfois la conversation, nous soutenant parfois mais n'ayant pas de scrupules à nous laisser pour compte. Au départ ils m'ont encouragé mais ce fut bref et alors que je chutais un peu, ils ont fini par se lasser. Préférant faire une fête sans moi qui ne pouvait que les regarder sans pouvoir les atteindre. Lorsque je demandais une main pour m'aider, il n'y eut que des regards moqueurs. Limite ils me lancèrent des cailloux.
Et j'ai lâché prise.
L'eau en bas était froide et glaciale mais cela les faisait rire. Pour eux je manquais de volonté, de force, d'intelligence et bien d'autres.
IL oubliait que j'étais redescendu pour l'aider. Ils étaient content, ils étaient deux et moi seul. Je les ai un temps observé, assis sur un rocher en me disant qu'ils se souviendraient de moi. Il s'en souvinrent que pour me jeter des cailloux. Alors j'ai tourné les talons et je suis rentré dans un tunnel, tournant le dos à ceux qui avaient été mes plus proches amis.
Tournant le dos au seul être qui était comme mon jumeau.
Mais je n'ai pas l'impression d'avoir choisi.
Ils m'y ont poussé. Et je perçois encore leurs rires et leurs amusements.
"Je n'ai plus d'ami"
Et pourtant je sais que j'en ai... mais
Personne
Ne fera jamais cicatriser ça
J'en ai cependant marre que tout me les rappelle
Et de m'imaginer achever tout ça des dizaines de fois par jour
Espérons que je ne sois pas pris d'impulsivité un jour
Car je sais
Que c'est fini
A Jamais
Et que quelque chose en soi meurt quand un ami s'en va.
Je me retrouve comme un con dans ce tunnel, seul comme jamais.
Même si de ci de là je perçois des ombres "amicales".
Cependant
J'ai peur
D'être impulsif un jour
Bref
Aucune importance