Ananké

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

Introduction

30 décembre 2009 à 22h10

Délicat de commencer un journal, je l'avoue. Je n'ose même pas employer le terme de 'journal intime' vu que, dans ces circonstances, le mot 'intime' me paraît un peu erroné.
D'ailleurs, je ne vois pas vraiment quel est le but de raconter ma vie à des inconnus. Je sèche aussi sur ce point là. De plus que ma vie - enfin, ce que je peut considérer être une vie du haut de mes dix-sept ans - n'est pas spécialement passionante et que mon état d'esprit tombe trop facilement dans un pessimisme avoisinant le stérile. Je ne suis même pas non plus certaine d'être capable de le tenir régulièrement à jour, ça, on le découvrira par la suite.

Alors, s'il faut répondre à la question 'Pourquoi écrire un journal qui sera lu de tous ?' je ne saurais donner une véritable réponse étant donné que je n'en ai aucune idée. Je pense tout de même que cela rélève un peu de la vanité, que l'on n'écrit pas si l'on ne souhaîte pas - ne serait-ce qu'un peu - être lu. L'un ne va pas sans l'autre, c'est certain. Cependant, je ne cherche pas de reconnaissance, ou quoi que ce soit d'autre. L'avis des gens m'importe peu, excepté celui de ceux à qui je tiens, mais ceux-ci ne me liront pas. Donc, je ne vois pas l'inconvénient de vous exposer librement ma vie dans ce journal. Libre à moi de vous dire ce que je souhaîterais dire, et d'omettre ce que je désirerais omettre. Je m'abstiendrais sans doute de vous communiquer certaines vérités, si je souhaîte les garder pour moi, mais à part cela, ce qui sera dit dans ces pages seront la pure et simple vérité - enfin du moins, ce que je crois être vérité, le mensonge ne sera pas intentionnel.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 31 Décembre 2009

31 décembre 2009 à 12h22

Dernier jour de l'année 2009. J'ai normalement l'habitude d'écrire avant d'aller me coucher, mais étant donné les circonstances, il va de soi que je n'aurais pas le temps d'écrire un seul mot ce soir.
Je n'ai pas non plus grand chose à raconter pour le moment. Je suis en vacances jusqu'au 4 Janvier et, après une première semaine passée en Camargue pour Noël, j'avoue que je m'ennuie ferme cette deuxième semaine. Je vais donc en profiter pour faire quelques présentations, histoire de vous dire brièvement qui je suis.

Disons qu'ici je m'appellerai Sanook, histoire de garder un minimum d'anonymat. Je suis née à Nancy le 15 Septembre 1992 donc, si l'on fait le calcul, j'ai dix sept ans. Cela fait maintenant neuf ans depuis le mois de Juin que j'habite en Haute-Marne, dans le Nord-Est de la France. Je ne suis pas vraiment attachée à cet endroit. Bien qu'à l'origine je sois du Nord, ce que je considère comme mon 'chez moi' se trouve à l'autre bout du pays : le Sud-Ouest. J'ai vécu là-bas durant quelques années avant d'emménager ici, mais même avant d'y vivre je venais très souvent dans les Landes, là où vivent mes grand-parents paternels ( une petite pensée émue pour ma Mamie qui nous a quitté depuis... ). Je me sens plus à ma place là-bas qu'ici et, pour tout vous dire, je n'attends qu'une chose : rentrer chez moi !

Pour le reste, je suis en Terminale Littéraire cette année. Je suis loin d'être une bourreau du travail, mais j'arrive à conserver la tête en dehors de l'eau, même si je galère. Au collège, j'obtenais facilement les 16 de moyenne générale avec les félicitations et je suis restée plus ou moins constante durant ces quatre années. Au lycée, le ton a un peu changé : j'ai commencé à 14 de moyenne en Seconde, et cette année - du moins pour le premier trimestre - j'en suis à 11.8 de moyenne avec les encouragements. Ca dégringole, mais j'ai tout de même de bonnes appréciations, donc j'évite de paniquer - contrairement à mon père. D'accord, j'avoue que ma petite fénéantise y est un peu pour quelque chose, je fais le strict nécessaire et il m'arrive de passer au dessus d'un devoir à faire s'il n'y a pas de risques par la suite. L'école ne me passione pas tellement, mais je fais ce qu'il faut pour rester un minimum sérieuse et, de toute façon, on est bien obligé d'en passer par là. Cependant, je ne regrette pas d'avoir choisi la filière Littéraire. Les Maths et les sciences ne sont vraiment pas mon point fort, et je suis heureuse d'en être débarassée depuis cette année. Mais j'aime beaucoup lire et écrire, et le fait d'avoir choisi L m'apprend aussi pas mal de choses sur le monde de la Littérature et à vrai dire, ça me plaît beaucoup.

J'ai aussi oublié un petit détail qui, pour ma part, n'est pas à négliger vu que cela influence pas mal sur ma vie et sur ma vision des choses : je suis enfant de parents divorcés. Quoi de plus courant de nos jours ! Ma mère est partie quand j'avais dix ans, et ne nous a donné aucune nouvelle durant les trois mois qui ont suivit son départ. J'aurai le temps de vous détailler ce que cela a provoqué chez moi et les répercussions sur mon existence, mais là je me contente de vous résumer. Le divorce a mis du temps à se mettre en place - je dirais bien trois ans, mais je ne sais plus vraiment combien de temps cela a pris - et depuis, moi et mes deux petits frères vivons chez mon père. D'ailleurs je crois que c'est bien mieux ainsi. Ma mère depuis s'est remariée et ils ont eu un enfant qui aura bientôt deux ans et demi : Quentin. Mon père, quant à lui, a dû avoir une ou deux histoires qui n'ont pas duré, mais il n'a jamais vraiment eu l'audace de nous le dire explicitement ; j'ai toujours dû le deviner. Depuis, il vit seul. Enfin du moins c'est la version officielle. S'il a quelqu'un dans sa vie, en tout cas, je n'en suis pas informée. Enfin, tout ça pour dire que ce divorce m'a quand même ouvert les yeux sur beaucoup de chose. Si l'on veut prendre un exemple, prenons celui de l'amour. Je suis passée des rêves merveilleux de petite fille à une vision beaucoup plus réaliste de la vie. D'ailleurs, pour vous dévoiler l'étendue de ma culture générale, je vais vous citer une phrase du personnage de Dawson - personnage éponyme d'une série fort connue de tous - qui nous dit que « Les parents, c'est avant tout notre premier exemple d'amour. ». Alors vous imaginerez bien quelle peut bien être ma vision de l'amour lorsque l'on a des parents qui ont vécu pendant dix ans ensemble et qui, depuis sept ans, se font la guerre sans qu'une trève ne montre le bout de son nez.

Voilà pour ma 'petite' présentation. Il y aurait encore beaucoup de choses à dire à mon sujet, mais quel serait l'intéret d'écrire un journal si l'on devait tout dévoiler de nous dès la première page ? Je n'en vois aucun.

Sur ce, bon vent !

Et bonne et heureuse nouvelle année à tous !

Vendredi 1er Janvier 2010

1 janvier 2010 à 13h44

Je ne sais pas pourquoi j'ai osé espérer que cela serait différent cette fois-ci. Non. Le nouvel an s'est déroulé exactement comme il y a deux ans.

J'explique : en tant qu'enfant de parents divorcés, je passe la moitié de mes vacances chez mon père, et l'autre moitié chez ma mère. Donc une année je vais passer le nouvel an avec mon père (et mes frères, bien sûr) et l'année suivante je le passe chez ma mère. Cette année je l'ai donc passé chez elle. J'avais initialement prévu de le passer, pour la première fois de ma vie, entre amis, mais ma mère a absolument tenu à ce que je sois présente car, je cite, « je ne vous vois pas beaucoup » et que, qui plus est, mes grands-parents maternels sont venu spécialement de Lyon pour nous voir. Donc, bien entendu, cela aurait été mal vu que je les esquive pour passer le nouvel an avec des amis... Bien entendu. Sauf que je connais parfaitement l'attitude de ma famille du côté de ma mère : un grand-père grande gueule qui critique autant que faire se peut mon père et mon ex-tante ( ex-femme de l'un de ses fils qui est donc mon oncle ) et toutes autres personnes qui se trouveraient sur sa liste noire. Ma grand-mère, quant à elle, est plutôt du genre Mamie-gâteau mais un peu hypocrite sur les bords, ma mère est pareille, et mon beau-père est copain comme cochon avec mon grand-père... alors imaginez le résultat !

En bref, je n'attendais pas à ce que la soirée se déroule dans une ambiance très festive, et j'ai vu juste. Qui plus est, au départ, je m'attendais à ce que cela se passe comme il y a deux ans, c'est-à-dire dégustation de quelques toasts devant la télévision, repas et chacun fini dans sa chambre à attendre minuit sans que personne ne prenne la peine de se souhaîter une bonne année. Sauf que, pour mon plus grand plaisir, nous avons fait encore mieux cette année : tout le monde a décider d'aller se coucher avant les douze coups de minuit... fabuleux !

Donc je ne vous cache pas mon regret de ne pas avoir pu passer un nouvel an sympa entre amis, à faire la fête jusqu'à pas d'heure et à passer de bons moments. Franchement, ça ne m'aurait vraiment pas fait de mal. Mais non. La famille avant tout. C'est bien connu...
Je ne vous cache pas non plus ma colère envers ma mère qui a tenu à ce que je sois présente pour finalement passer un nouvel an de merde. Désolée de mon manque de vocabulaire, mais au moins cela est direct !

De plus, je ne pourrai pas écrire le soir durant un ou deux jours vu que l'une de mes petites cousines est venue avec mes grand-parents et dort dans la même chambre que moi. C'est pourquoi j'écris encore une fois durant la journée, car j'ai tout de même besoin de me défouler un peu.

Voilà pour mon petit coup de gueule sur ce qui a gâché mon peu d'enthousiasme de la veille à me débarrasser enfin de cette satanée année 2009 et de tourner symboliquement un page assez douloureuse pour moi, bien que celle-ci ne soit pas prête d'être totalement tournée avant un bon bout de temps. Je souhaîte faire de 2010 une meilleure année, celle qui représentera mon 'nouveau moi' à partir de la rentrée prochaine si, bien entendu, j'atteins les objectifs que je me suis fixés. Bien que ce soit encore là une autre paire de manche dont je ne suis pas certaine de conserver correctement les rênes en mains. On avisera bien le moment venu.

Sur ce, bon vent !

Samedi 2 Janvier 2010

3 janvier 2010 à 0h13

J'ai mal...
Ca faisait un moment, tient ! J'ai depuis longtemps eu cette douleur en moi, mais parfois elle s'apaise, même si elle est toujours là, tapie dans son coin.
C'est un mal que je traîne depuis bientôt deux ans, mais disons qu'il se fait vraiment ressentir depuis l'année dernière, et que cela va crescendo.

« Que vous dirai-je enfin ? J'aime, oui, j'aime éperdument. » dirait la Présidente de Tourvel, dans les Liaisons Dangereuses de Laclos (oeuvre tout à fait grandiose, soit dit en passant). Cela paraît un peu tiré par les cheveux ainsi, mais c'est la première phrase qui m'est parue à l'esprit lorsque j'ai cherché à exprimer au mieux ce que je souhaîtais annoncer. En effet, j'ai mal à cause de quelqu'un, un garçon. Et non, au risque de décevoir, je n'échappe pas au banal cliché de la petite adolescente qui confie ses peines de coeur à son journal. Si cela peut vous rassurer, je n'en ai jamais connues avant lui. Enfin mis à part une ou deux petites déceptions que l'on pourrait qualifier d'amoureuses lors des mes années collégiennes. Mais ce la n'a rien à voir. Rien du tout.

Pour ceux qui auraient un oeil de lynx - ou alors une mémoire d'éléphant, c'est au choix - vous pourriez déceler une ambiguité dans mes propos. J'avais auparavant fait comprendre mon peu d'estime envers le sentiment amoureux et ce qui s'en suit. Je ne suis pas en train de le dénier. Seulement, les sentiments ne se contrôlent pas - si l'on croit deviner le cas inverse, ce n'est qu'illusion, un masque que l'on porte pour mieux les dissimuler - et font parfois obstacle aux principes. D'ailleurs, je l'ai longtemps refoulé, croyant que cela n'était qu'une simple attirance, un simple intéret envers sa personne et que cela s'estomperait pendant les vacances d'Eté. Je pensais que je passerais à autre choses durant ces vacances-là et qu'à la rentrée suivante, le fait de le voir ne me ferait plus rien. « Insensée ! Je connaissais bien peu l'amour ! ». J'ai fini par être entraînée dans une sorte de spirale infernale, ou de cercle vicieux, desquels je n'ai pour le moment pas réussi à m'extirper.

D'où le mal. J'ai beau ne pas vouloir me l'avouer complêtement, le dissimuler plus ou moins à certaines personnes, et être tout autant incapable de dire les mots clairement - faute d'orgeuil ou de peur que ces mots-là perdent de leur importance - , le fait est que les sentiments sont là et que rien ne pourra y faire grand chose. Bien que depuis quelques semaines, j'ai osé le 'saut de l'ange' et suis allée le voir pour lui faire comprendre qu'il m'intéressait - qu'il m'intéresse toujours. Chose que je me croyais incapable de faire. Je le clamais limite tout haut il y a encore quelques temps. En réalité, je crois que ce qui me semble impossible aurait été de lui dire ou de lui faire comprendre clairement ce que je ressens ; à l'inverse, je lui ai seulement demandé si j'avais ma chance - bien que je me doutais déjà de la réponse - et celui-ci m'a répondu qu'il y avait déjà plus ou moins quelqu'un, mais que c'était compliqué. Bref, quelqu'un d'autre. Une autre que moi. Je crois que cela me fait plus de mal que s'il m'avait simplement répondu que je ne l'intéressais pas, ou que j'aille voir ailleurs.

Donc oui, je le répète, j'ai mal. Cela varie selon les périodes. Il y a des jours où je passe outre, même si cela demeure toujours quelque part en moi ; d'autres où tout va de travers et où je n'ai plus goût à rien ; d'autres encore où c'est la colère qui va prendre le dessus ; ainsi de suite... Les périodes les plus mitigées sont justement les vacances. Au début, je le vis bien : je souffle un peu de ne pas avoir à le croiser tous les jours, et ça me fait beaucoup de bien. Puis, petit à petit vient le manque : j'ai besoin de le voir à nouveau, je me demande ce qu'il fait aux moments où je pense à lui, s'il va bien, s'il ne fait rien de dangereux ou d'idiot, etc. Durant les vacances de deux semaines, cela ne va pas plus loin. Mais je me rappelle encore de cet Eté où j'ai cru vraiment devenir dingue. Des vacances qui ont eu tout de même quelques répercussions. Pour faire bref : j'ai suivi le même schémas cité précédemment, puis j'ai commencé à vraiment mal tourner, dans ma tête je veux dire - comportement sans doute dû au manque qui se faisait sentir chaque jour de plus en plus. Je n'allais vraiment pas bien ; j'en étais malade parfois : j'avais souvent des douleurs au ventre, l'appétit n'était pas au beau fixe, parfois l'envie de vomir, etc. Le seul résultat de cette période et qui est encore visible aujourd'hui est que j'ai pas mal maigri, en tout 7kg de perdus (je vous rassure, je faisais 74kg avant cet Eté... je ne suis pas devenue anorexique !). A le rentrée de Septembre, le revoir a été comme un espèce de claque en pleine figure. C'était comme reprendre de la drogue alors qu'on l'on commence à peine à se faire sevrer et à se faire soigner. Le corps réagit mal ; l'esprit d'autant plus. J'ai eu plusieurs crises qui ont duré jusqu'à la mi-Septembre, voire un peu plus. Cela a sans doute été les périodes les plus difficiles.

Bref, je ne vais pas m'étendre plus sur le sujet. J'aurai le temps d'en dire plus ; le temps et la place ne manquent pas. Tout ça pour dire que je m'étais plus ou moins calmée ces derniers temps, jusqu'à hier soir lorsque je suis tombée sur des photos de lui sur un site de réseau social (Facebook), des photos de sa soirée du nouvel an. Rien que le fait de voir des photos de lui me fout le moral bien bas, mais ce qui m'a fait mal a été de voir des photos de lui en train de danser des slow avec des filles. La jalousie. C'est ça qui fait mal. J'ai toujours plus ou moins cerné le concept, mais c'est depuis quelques temps que je comprends aussi ce que peuvent ressentir les gens dans cette situation. L'une de mes meilleures amies par exemple. Elle a la jalousie dans le sang, comme elle dit ; sauf que chez elle c'est limite maladif. J'ai toujours accepté ça chez elle, cela fait partie de sa personnalité, même si je ne comprenais pas comment on pouvait être autant jalouse pour son compagnon - surtout si cette personne nous 'appartient' ; passe encore si l'amour n'est pas réciproque, mais avec une personne avec qui l'on forme un couple, je ne comprenais pas où la jalousie pouvait avoir sa place. Maintenant je la comprends, vu que moi aussi je le vis. Et c'est d'autant moins supportable qu'il ne me doit rien et qu'il est libre de faire ce qu'il veut.

Je vous laisse sur ces mots de mon amie la Présidente de Tourvel :

« Fatal effet d'une présomptueuse confiance ! Pourquoi n'ai-je pas redouté plus tôt ce penchant que j'ai senti naître . Pourquoi me suis-je flattée de pouvoir à mon grès le maîtriser ou le vaincre ? Insensée ! Je connaissais bien peu l'amour ! Ah ! Si je l'avais combattu avec plus de soin, peut-être eut-il pris moins d'empire ! Peut-être alors ce départ n'eût pas été nécessaire ; ou même, en me soumettant à ce parti douloureux, j'aurais pu ne pas rompre entièrement une liaison qu'il eût suffit de rendre moins fréquente ! Mais tout perdre à la fois ! et pour jamais ! Ô mon amie !... Mais quoi ! Même en vous écrivant, je m'égare encore dans mes vœux criminels. Ah ! Partons, partons, et que du moins ces torts involontaires soient expiés par mes sacrifices. »

Sur ce, bon vent !

Dimanche 3 Janvier 2010

4 janvier 2010 à 0h18

Fin des vacances. A vrai dire je m'en serais bien passé. Aucune envie de retourner au lycée et d'être de nouveau confrontée aux conflits. Car il y a de quoi se divertir ces temps-ci.

Pour commencer, il y a cette personne dont je vous ai parlé dans mon dernier écrit. Appelons-le J., ce sera plus simple. Il me manque, c'est un fait ; et j'ai envie de le voir à nouveau. Cependant, si je dois le revoir je vais devoir encore une fois supporter l'indifférence qu'il me porte désormais volontairement. Il en est ainsi depuis que je suis allée le voir. Aupparavant, j'avais quelques fois droit à un bonjour, à quelques échanges, sans plus. Cela pouvait me suffire. Mais depuis, plus rien. Le vide. A vrai dire, je ne fais pas non plus l'effort d'aller vers lui et j'ai plutôt tendance à l'esquiver lorsque je le croise. Seulement, j'ai fait le 'premier pas' et maintenant, s'il tient vraiment à m'adresser la parole - ou autre - il devra venir de lui-même. Je ne suis pas toujours de nature très sociable - dûe à ma timidité et à d'autres choses - donc cela n'arrangera pas les choses non plus. De plus, j'ai aussi du mal à supporter le fait qu'il puisse s'amuser, sourire et plaisanter - en ma présence - tandis que moi, non loin de lui, je suis là à me faire du mal, à repenser au jour où je suis venue le voir pour lui parler, et à m'empêcher à la fois de ne rien laisser paraître. Il m'arrive aussi d'avoir à tenter avec peines de refouler des crises. Je ne sais pas si ce sont des choses qui vous arrivent, mais depuis quelques temps je fais ce que j'appelle des 'crises' : l'envie de pleurer est tellement forte, la douleur au ventre aussi, que le seul moyen d'évacuer tout cela est de crier, de hurler. Je me permet de laisser aller à ces crises-là lorsque je suis sûre d'être seule ; mais imaginez ce qu'il me faut endurer en public - et surtout en sa présence - pour essayer de me calmer lorsque cela me prend par surprise. Et cela arrive plus fréquemment depuis le jour où je suis allée le voir.

Mis à part cela, d'autres histoires se rajoutent. Et oui, comme si J. ne me suffisait pas amplement. La situation est assez compliquée en amitié aussi. J'explique : j'avais, il y a encore récemment, trois personnes que je considérais comme 'meilleure amie' : Laëtitia, Noémie, et Ophélia. Laëtitia n'a rien à voir dans l'histoire, elle vit en région parisienne, mais je l'ai citée ici juste pour info. L'histoire se passe surtout entre Noémie, Ophélia, d'autres personnes, et moi. Pour résumer, Noémie - la personne qui est jalouse par nature et dont je vous avais parlé dans mon dernier écrit - s'est mis pratiquement tout le monde à dos, justement à cause de sa jalousie envers Brian, son petit ami. Je ne lui repproche rien car la jalousie fait partie des choses que l'on ne contrôle pas ; d'ailleurs, peut-être qu'un jour je vous raconterais un exemple personnel à ce sujet et qui s'est passé il y a environ un mois et demi. Je n'entrerai pas plus dans les détails car cela serait trop long à expliquer et j'aiplutôt envie de faire bref. De plus, il y a aussi des histoires de jalousie entre Ophélia et Noémie. Enfin, c'est plutôt Ophélia qui jalouse ma relation avec Noémie, étant donné que l'on est vraiment très proche. D'ailleurs, je l'avoue, je me sens plus proche d'elle que d'Ophélia, malgré que je connaisse cette dernière depuis plus de six ans et que je ne connais Noémie que depuis l'année dernière - j'expliquerai un de ces jours pourquoi, quand, comment, etc. Et, dès le départ, quand j'ai appris qu'Ophélia arrivait dans notre lycée pour son année de Terminale, j'avais déjà prévu qu'il y aurait des histoires. Car, je la connais, elle est du genre lunatique, jalouse et assez possessive ; et je savais qu'elle finirait par envier mon amitié avec Noémie. C'était couru d'avance ! Combien de fois m'a-t-elle fait le coup au collège dès que je me faisais une nouvelle amie ? Je ne les compte même plus.

Donc voilà plus ou moins la situation. En ce qui me concerne, je me retrouve un peu 'le cul entre deux chaises', comme j'aime à le dire. Je ne compte pas laisser tomber Noémie, car elle souffre beaucoup de cette histoire et de mon côté je lui dois beaucoup de choses. Donc pas question de la lâcher. D'un autre côté, j'apprécie tout de même une autre amie qui se retrouve dans cette histoire : Fanny. Certes, je suis beaucoup moins proche d'elle, mais techniquement je ne suis pas directement concernée dans la première histoire que j'ai citée et je ne suis pas censée la laisser tomber non plus. Bien que si je devais en arriver à faire un choix entre les 'deux camps' ( Noémie / Fanny, Ophélia ), le choix est déjà tout trouvé. Le truc c'est juste que je veux éviter de devoir faire ce choix.

Enfin pour le moment, j'ai plus ou moins décidé d'évincer une personne : Ophélia. Car je ne supporte plus ses sautes d'humeurs et sa jalousie. Je ne lui appartiens pas, et cela il faudrait qu'elle apprenne à le comprendre ; et tant qu'elle n'ouvrira pas les yeux, je ne ferais pas le moindre effort pour elle. Disons qu'on est en froid ces temps-ci. Et je pense que des choses se sont brisées définitivement. De plus, je suis assez remontée contre elle, car elle se retrouve dans la même classe que J., qu'elle sait très bien ce que je ressens pour lui, et que ses derniers temps elle fait ami-ami avec lui histoire de me faire réagir. Ce n'est pas tellement le fait qu'elle passe quelques temps avec lui qui me met hors de moi - d'ailleurs, le connaissant, je me demande comment il fait pour supporter son caractère excentrique et hyperactif. Non, c'est surtout qu'au début de l'année, elle me disait ne pas vouloir sympathiser avec lui car cela la gênait par rapport à moi et que jamais elle n'oserait me faire ça. Et là on se rend compte à quel point les paroles peuvent être futiles parfois. A quel point on est prêt à tout pour arriver à ses fins.
Pourtant, je suis par nature quelqu'un d'assez tolérant, qui passe outre beaucoup de choses - même si parfois elle me gênent - et qui fait tout afin de conserver une belle amitié. Cependant, lorsque l'on touche un point sensible, surtout volontairement afin de faire du mal, je suis incapable de l'accepter. J'ai très mal pris un message qu'elle a écrit à J. au début de ces vacances - sachant très bien que je le lirai, donc le but premier était de me faire 'enrager' ou quelque chose dans le genre - et ça risque de faire mal. J'ai pour principe quelque chose que j'appelle le 'donnant-donnant' : je donne ce que je reçois. Donc croyez-moi que si j'ai l'occasion de moi aussi toucher l'un de ses points sensibles je ne m'en priverai en aucun cas !

Sur ce, il est tard et demain est la rentrée tant redoutée. A suivre dans le prochain épisode.

Bon vent !

Lundi 4 Janvier 2010

4 janvier 2010 à 22h11

Pas tellement envie d'écrire en abondance ce soir, ou de délibérer sur mon état d'esprit. Le moral n'est pas au beau fixe, bien que la journée se soit déroulée tranquillement malgré quelques tensions - et indifférences - inébranlables. Quelle joie !

Facebook se manifeste encore une fois dans la publication de photos... pour mon plus grand plaisir. Veuillez cerner l'ironie dans cette phrase s'il-vous-plaît. Quoi que, cela mériterait d'être sincèrement débattu. Mais bon, évitons de causer des sujets qui fâchent pour le moment.

Je suis tout de même heureuse d'avoir retrouvé certaines personnes après deux semaines de vacances. Certaines m'ont manqué. Cela fait plaisir de les revoir et de passer du temps avec eux. Enfin bon, demain est un autre jour, dit-on. Serait-ce d'ailleurs de l'optimisme que je vois poindre du fin fond de mon crâne d'une tenacité pourtant quasiment impérissable ? J'en doute. Ou bien, l'espoir n'est-il seulement qu'un vagabond de passage pour durée indéterminée mais inévitablement très courte ? Cela me semble plus plausible et plus proche de la réalité.

Sur ce, bon vent !

Samedi 9 Janvier 2010

10 janvier 2010 à 0h58

Je n'ai pas spécialement écrit cette semaine. La reprise des cours. La routine s'est remise en marche. Dans le fond, je m'ennuie ferme ; mais dans la forme il y a de quoi se distraire un peu - dans le bon sens du terme, comme dans le mauvais.

J. s'est bâti une espèce de geôle indétrônable dans l'étroit puits de mon crâne ; puits que j'ai, non sans peines, tenté de boucher à maintes reprises. Mais sa présence est tenace et peut-être trop enracinée dans ma mémoire pour que je sois en mesure d'aboutir à mon devoir de tourner la page. Je ne suis pas certaine d'ailleurs que l'Envie réponde présente dans cette situation. Est-ce là mon problème ? Est-ce le fait d'être partagée entre l'envie - et surtout la nécéssité - de passer à autre chose et à la fois le refus de vouloir abandonner toute cette affection que je lui porte qui me fait barrage ? La clé du 'mystère' se loge sans doute ici. Il me semble que pour arriver à mes fins, il me faudra ne plus le voir et ne jamais plus croiser à nouveau son chemin. Or, cela me semble impossible tant que le lycée n'arrivera pas à terme. Pas avant Juillet, donc.
Le pire reste à venir je crois. En tout cas en ce qui concerne le 'dossier J.'. Il est incontestable que l'absence sera nécéssaire à l'oubli, cependant je sais que c'est cette absence-là qui me rend dingue. Et je crains de retomber à nouveau dans une période telle que cet Eté. Les mots sont justes : je vais devenir dingue. Je crois que le manque est encore plus cruel que d'avoir à supporter son indifférence - c'est limite si je j'ose dire son dédain - envers ma personne.
De toute façon, il est prévu que je m'en aille en Septembre prochain. J'ai besoin de rentrer chez moi. De « Rentrer au port », comme le chanterait Mano Solo. De retourner dans le Sud-Ouest et de souffler un grand coup ! J'étouffe ici, pour beaucoup de choses. Et J. fait partie de ces raisons-là. Peut-être me sera-t-il plus facile de passer à autre chose si je suis loin d'ici, de lui et donc, loin de toutes choses qui pourraient me rappeler sa présence ? Je ne sais pas si cela sera chose aisée, et même si cela sera efficace à terme ; la seule chose dont je suis sûre, c'est que cela me sera ardu à surmonter. A moins que les choses n'évoluent d'ici là, bien que j'en doute très fortement.

Le sujet est clos pour ce soir en ce qui concerne J. De toute façon, il s'agit d'un statu quo immuable qui m'accable chaque jour au plus haut point.

Pour ce qui est de l'amitié, c'est 'mi figue, mi-raisin'. Je pense que ma situation avec Ophélia est irréversible et, de toute évidence, il me semble qu'elle m'ait rayée de sa vie. Cela devrait sans doute m'atteindre, m'affecter. Mais à vrai dire - et allez savoir pourquoi - cela ne me fait limite ni chaud, ni froid. Je suis trop blasée pour m'en préoccuper totalement ; et puis, il y a encore certaines choses qui me restent en travers de la gorge pour que je sois en mesure de faire en sorte que la situation évolue.

En ce qui concerne Noémie, les choses se passent plutôt bien. La seule ombre au tableau vient de son moral, qui lui n'est pas au beau fixe. Bien que ce soit dans ces moments-là que l'on se prouve combien l'on tient l'une à l'autre et que l'on se soutient, j'ai toujours cette impression de me sentir inutile, encombrante, et j'ai tout aussi peur qu'elle finisse par me rejeter. Je ne sais pas pourquoi je vis toujours avec cette inquiétude qui me tord l'estomac. Le peur qu'elle me rejette et que je finisse par la perdre. Il y a peu, j'ai pris la décision de lui donner toute ma confiance, chose qui me semblait pourtant impossible venant de moi. Je sais que je prends un risque, mais tant pis. Et s'il faut un jour que tout s'écroule, je crois que je ne pourrais plus laisser une si grande chance à l'amitié - en tout cas à une amitié comme celle-ci - et que je serais incapable de redonner à nouveau toute ma confiance à qui que ce soit. C'est assez spécial entre elle est moi, on est très proche. Je n'ai jamais connu une amitié aussi soudée que celle que je connais avec elle. Cependant, cela a été plutôt long à se mettre en place, surtout en ce qui me concerne - je suis assez longue à la détente. On se connaît depuis un peu plus d'un an et si, à l'époque, l'on m'avait dit qu'elle deviendrait l'une des personnes à laquelle je tiens je plus, je doute que j'y aurais cru. Comme quoi, la vie peut tout de même nous réserver de belles surprises.

Sur ce, je vous laisse sur le peu de paroles optimistes dont je suis capable avant que je plonge à nouveau dans mon indétrônable pessimisme.

Bon vent !

Dimanche 10 Janvier 2010

10 janvier 2010 à 21h49

Je m'abstiendrai de tout commentaire sur moi-même ce soir, mis à part le sujet qui va suivre. Je ne me permettrais pas l'effronterie de me plaindre de mes petits soucis quotidiens, alors qu'à côté je viens d'apprendre la décès d'un artiste qui m'est cher : Emmanuel Cabut, mieux connu sous le nom de Mano Solo...

Artiste que j'ai découvert par pur hasard l'année dernière, en fouillant un peu sur internet. Je suis tombée sous le charme, touchée en plein coeur par cet 'écorché vif'. Je suis d'une admiration sans égale devant ses textes, de la façon dont ils sont construits et dirigés pour toucher celui qui les écoute - enfin du moins, ceux qui prennent vraiment la peine de les écouter. Son style est assez particulier, je dois dire : familier - cru, parfois - mais tout à la fois poétique et poignant. J'aime. Il n'y a pas d'autres mots.
Je me sens proche de sa vision des choses, de la vie, de la société, de l'amour, aussi. Oui, allez savoir pourquoi, je me suis toujours sentie proche de lui et, bizarrement, c'est aussi son aspect 'éccorché vif' qui m'attire beaucoup. Depuis que je l'ai découvert, ses chansons m'accompagnent un peu partout, quels que soient les moments. Je ressens toujours la nécéssité de l'écouter de manière régulière. Ses chansons me font du bien, même si elles ne sont pas souvent très optimistes.

Qui plus est, je n'ai jamais eu l'occasion de le voir sur scène, mais j'en ai toujours rêvé. Il était prévu que j'aille le voir en concert Samedi prochain, le 16 Janvier, à Neuves Maisons. J'avais hâte de le voir. Malheureusement, j'ai appris il y a quelques semaines que le concert avait été annulé, sans que je ne sache vraiment les raisons. J'ai ma réponse désormais : Mano était hospitalisé depuis la mi-Novembre suite à plusieurs anévrismes. Il a tenu bon durant ces deux derniers mois, avant de succomber aujourd'hui-même...

La nouvelle m'a fait un choc. J'ai encore du mal à y croire, et il va me falloir un peu de temps pour m'en remmettre. Cela est dur à encaisser, surtout lorsque cela vous tombe dessus sans prévenir. Une sorte de coup de massue qui vous frappe de plein fouet et que l'on n'a pas vu venir. Je le considérais un peu comme mon 'maître à penser', tellement certains de ses textes me collent à la peau. Enfin non, l'imparfait n'a pas sa place ici : je le considère toujours comme tel ! Seulement, sa mort prend un malin plaisir à me chambouler. Une bonne nuit de sommeil, et peut-être que cela m'aidera à avoir de nouveau les idées en place. Espérons.

Sur ce, je vous laisse sur ces belles paroles de mon très cher Mano Solo, histoire d'essayer d'accepter ses propres adieux :

« Mon existence ne tient pas qu'à ma graisse. Je suis esprit avant d'être un corps. Je suis mort, mais rien n'est fini : il reste ma voix, et bien peu d'écrits. J'avais surtout une grande gueule pour chanter des chansons d'amour pour Paris, sur la p'tite scène du Tourtour. Mes amis, ne pleurez pas. Le combat continue sans moi. Tant que quelqu'un écoutera ma voix, je serai vivant dans votre monde à la con ! »

Qu'il repose désormais en paix...

Bon vent !

Lundi 11 Janvier 2010

11 janvier 2010 à 23h16

Commençons gaiement, chers amis...

« Salut !!
Merci de m'avoir bloqué sur msn ='( !
Juste mettre à plat les choses puisque tu as passé la semaine à m'éviter ! ...
Je pensais vraiment que après t'avoir parlé sur msn ca changerait les choses mais à vrai dire ca les a empirées n'est ce pas ? je pensais que notre pseudo amitié tenait un peu pour toi, que je comptais quand même un minimum, mais manifestement je me suis trompée puisque tu n'es plus la, tu n'es plus à mes cotés et je ne serait plus jamais aux côtés des tiens ! Je suis déçue que tu te battes si peu pour nous...
Tu comptais vraiment pour moi et j'aurais fait n'importe quoi pour toi, même donné ma vie ! Et si Noémie avait raison, si l'amitié ce n'est pas ce qu'il y a de plus fort en nous ? Je me le demandes puisque tout à changer à cause de lui...à cause de l'amour....
Je pensais qu'on passerai notre vie ensemble et que meme si tu partais on resterait en contact, on a vécu tellement de choses ensemble, et que là c'est parti en couille parce que je tenais trop à toi et que peut etre ma jalousie était de trop mais tu ne t'ai jamais posé de question aussi (tkt je vais pas te dire que je t'aime mdr) mais tu étais comme une soeur....
Et là, là j'ai mal parce que j'en ai marre de me battre, de toujours me battre, de toujours recollé les morceaux brisés même si au demeurant j'en ai brisé pas mal...J'ai mal de t'avoir perdu mais je crois désormais qu'on ne n'avons plus grand chose en commun et que ce qui faisait qu'on était si forte nous sépare aujourd'hui...
Et j'ai mal aussi parce que je sais très bien que tu n'en souffre pas autant que moi....
Alors tant pis....


Je te souhaite quand même pleins de bonnes choses et une bonne année 2010 ... sans moi (donc elle sera bien meilleure) ... Je te souhaite de pouvoir aller dans ta région de coeur et de trouver l'amour de ta vie !! »

( Mail qui m'a été envoyé hier soir par Ophélia, je précise... )

Devrais-je donc la prendre en pitié ? Je ne cache pas que cette idée-là a pointé le bout de son museau le temps d'un instant. Non, cela serait trop facile à mon goût. J'ai donc envoyé paître le chien au fond de son terrier ! Ma fâcheuse tendance à vouloir faire la paix en temps de guerre pourrait finir par me perdre ; et je suis loin d'être toute puissante. Je ne suis qu'une simple mortelle après tout. Bref, je dérive. Si je m'étais écoutée, j'aurais pu me laisser amadouer par ces belles paroles, cependant, comme je l'ai dit déjà quelques fois auparavant, je n'ai aucune envie de me réconcilier avec elle. Trop de choses me restent en travers de la gorge. Et de toute manière, je n'en ai pas la force pour le moment. C'est pourquoi je ne perdrai pas mon temps à lui pondre une réponse, quel qu'en soit le contenu. Elle se contentera de mon silence. Et si, par je ne sais quelle raison, elle tient sincèrement à mettre les points sur les 'i' avec ma personne, elle viendra à ma rencontre. De mon côté, je n'oserai pas même lever un orteil ! J'ai bien plus important à me préoccuper, avec les évènements de cette journée...

Oui car, la bombe est officiellement lâchée ! Et dès 8h ce matin, histoire de bien commencer la semaine. Fanny est venue, escortée par sa soeur, pour giffler Noémie, et sous mes yeux - sans que je n'ai eu le temps de la voir venir, ni de pouvoir vraiment réagir. Du reste, elle est partie, suivie de peu par sa soeur ; nous laissant moi et Noémie. Je ne vous raconte pas son état, sous le choc et la surprise. Et il m'a semblé avoir vécu plus ou moins le même choc, excepté le fait d'avoir reçu le coup. Nous avons été toutes les deux sonnées à notre façon. Bref, je ne vous cache pas ce qu'il m'a fallu en tenacité pour essayer de la calmer - avec Brian, par la suite, vu qu'il n'a pu rester tranquillement chez lui et c'est compréhensible - et surtout pour calmer ses crises d'angoisses. C'est sincèrement inquiétant à voir ; et totalement désemparant. C'est dans des moments pareil que je me rends compte de mon manque de capacité dans les relations sociales ; je ne savais comment réagir, et quelles étaient les bonnes paroles à dire. Je suis restée pour elle, pour lui montrer mon soutient - bien qu'elle me repoussait au départ, et cela n'était pas pour m'aider à me réconforter dans la peur qu'elle me rejette un jour complêtement - mais je ne savais pas vraiment quoi faire de plus, mis à part l'écouter et tenter de la réconforter comme je le pouvais.

Elle a fini par se calmer en fin de matinée, et le reste de la journée s'est passée sans trop encombres. Cependant, je crains demain les représailles, car beaucoup de personnes soutiennent Noémie, dont plusieurs personnes assez 'bagareuses'. La champ de bataille ne risque pas de devenir no man's land avant un bon bout de temps, je le crains fort. L'on me demande de ne pas me préoccuper de ces personnes qui n'en valent pas la peine - oui car, avec le geste de Fanny, vous comprendrez que mon estime pour elle a volé en éclat - et c'est ce que je fais. Je ne me préoccupe que de celles qui le méritent. Et c'est précisément pour Noémie que je me fais du soucis. Je ne supporte pas la voir comme ça, et je n'accepte pas que l'on lui fasse du mal. Je m'inquiète, et j'ai peur pour elle. C'est simple. Et compréhensif, je pense. Et j'espère que notre relation tiendra le coup, malgré tout cela. J'y crois. Du moins, je veux y croire.

Il me faut d'ailleurs lui faire part de quelques détails qui me préoccupent - entre autre cette fameuse angoisse railleuse et mesquine qu'elle puisse finir par me rejeter. Peut-être lui en parlerais-je demain, si je le peux, et suivant le cours des évènements.

Sur ce, bon vent !

Mardi 12 Janvier 2010

12 janvier 2010 à 21h39

Pas trop de dégats aujourd'hui. Il y a eu quelques réglements de compte mais sans en venir aux mains. C'est déjà ça. Mais je n'ai pas envie de m'étendre là-dessus. J'espère seulement que l'orage est passé, ou que du moins il aura le don de se faire un tant soit peu discret. Sincèrement, cela ne ferait de mal à personne. J'ai besoin de souffler, et je doute que je sois la seule dans ce cas-là.

Le moral de Noémie n'est toujours pas dans sa meilleure forme. Vous me reprocherez peut-être de plus vous relater son état que le miens ces temps-ci, cela n'est pas faux, mais je m'inquiète beaucoup pour elle. Et la voir ainsi me démoralise aussi. Elle commence à se laisser inculquer les idées et les avis des autres, enfin du moins ceux des mauvaises personnes ; celles qui n'en valent pas la peine. Elle commence à croire qu'elle a le mauvais rôle dans l'histoire, et ce n'est pas la meilleure voie à prendre. Alors bien sûr, elle a tout de même sa part de responsabilités dans ces histoires, mais d'autres ont fait bien plus ; et ce n'est pas elle qui en est venue aux mains à ce que je sache !

Je n'ai pas non plus eu le l'occasion de lui faire part de mes craintes. Elle a remarqué mon esprit un peu absent à un moment donné de la journée - tout comme pour ma petite envie de vomir qui m'a coupé l'appétit à midi, sûrement dû à toute mes inquiétudes en général - et s'en est inquiété. Je n'ai seulement pu lui faire part que d'une question, qui était de savoir si elle se sentait assez soutenue par moi, ce qui sous-entendait aussi pour moi si j'étais ne serait-ce qu'un minimum à la hauteur. Elle m'a répondu par la positive, mais sans trop entrer dans des détails ni sans chercher plus loin. Donc je n'ai pas ajouté d'autres questions à cette brève 'discussion' et ne lui ai pas concrètement fait part de ce qui me préoccupait. On verra bien par la suite.

Mis à part cela, Ophélia continue à essayer de se racheter. Elle a appris hier soir le décès de Mano Solo et m'a envoyé un sms tôt ce matin disant que même si on ne se parlait plus, elle était désolée et que c'était un évènement triste et cruel. Quelque chose dans le genre. Ah oui. Elle me souhaîte aussi bon courage. A croire qu'il faudrait que je culpabilise. Eh oui, je ne me bats pas pour notre 'amitié'. Je suis en faute. Je plaide coupable.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 13 Janvier 2010

13 janvier 2010 à 22h01

Je me sens vidée aujourd'hui... Je ne sais pas trop. La fatigue. Les coups de blues. La journée fut loin d'être mouvementée. Ma matinée de cours s'est déroulée doucement mais sûrement, sans évènements quelconques ; et j'ai passé mon après-midi devant la télévision.

Je n'ai même pas eu le courage d'avancer dans le livre que je suis en train de lire : Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo. J'ai toujours eu la curiosité de le lire, à cause de mon engouement pour la comédie musicale depuis que je suis petite, alors je l'ai acheté et je l'ai commencé Vendredi. Je n'ai lu que deux cents pages, sur les sept cents qu'il y a à lire. Cependant aujourd'hui, je n'ai guère avancé. Après seulement quelques pages, la fatigue s'est entêtée à plomber mes paupières et j'ai fini par capituler ; j'ai dormi presque toute l'après-midi.

Je viens aussi de passer une commande de six livres sur le site de la Fnac. Oui, je suis une grande lectrice. Et je lis un peu de tout ; cela va de Hugo à Anna Gavalda, de Freud à Stephenie Meyer, de Guillaume Musso à Colum McCann, de Laclos à Camus, et j'en passe. J'apprécie autant les petits romans fantastiques - même si certains n'ont pas spécialement une grande valeur littéraire - que les oeuvres reconnues et saluées de tous. Mes auteurs préférés sont Colum McCann et Lucia Etxebarria ; deux styles totalement différents, mais je ne me lasse point de les lire. Pour ce qui est de mon livre favorit, il m'est vraiment difficile d'en définir un en particulier. Vraiment. Peut-être Les Liaisons Dangeureuses de Laclos. Mais d'autres me viennent aussi en tête, comme par exemple Zoli de Colum McCann, Lambeaux de Charles Juliet, Un miracle en équilibre de Lucia Etxebarria, ou encore Le vieil homme et la mer de Hemingway, etc. La lecture m'enchante, elle me divertit et éveil ma curiosité. J'apprécie aussi le fait d'apprendre des choses nouvelles à travers les pages et les histoires, de réfléchir et de me remettre en question. La lecture m'aide en beaucoup de choses, et je lui en suis redevable.

J'ai, au fond de moi, un petit rêve - ou une petite tentation plutôt - à tendre vers le métier d'écrivain. L'envie est là ; mais le courage, la patience, le talent et l'immagination ne répondent pas spécialement présents. Je me contenterai de mes petits écrits par-ci par-là, pour le plaisir ; sans rechercher plus. L'écriture m'est aussi vitale, en quelque sorte. Bien que je trouve que le terme de 'vital' me semble un peu hyperbolique - 'indispensable' serait peut-être plus juste - je ressens tout de même le besoin d'écrire de temps en temps ; ne serait-ce que pour me débarasser de certaines pensées et réflexions parasites qui prennent parfois d'assaut mes pauvres méninges. Ca calme, ça vide, ça enlève des poids.
Il me semble que la lecture est indisociable de l'écriture. La première nourrit, influence, nous améliore, nous pousse à la quête de notre 'identité littéraire' ; elle complête l'écriture qui, elle, est une sorte d'aboutissement de notre personnalité, de nos envies, nos craintes, nos rêves. Elle couche sur papier - ou du moins noir sur blanc - ce que l'on pense et ce que l'on ressent. On se vide l'esprit ; le corps se libère de toute frustrations, et se détent. C'est aussi là une matérialisation de nos pensées fugaces et inconstantes.

Je dérive loin ce soir. Autant occuper cette page comme je le peux, puisque ma journée ne fut pas des plus mémorables. Et puis il est vrai que depuis que j'ai commencé ce journal, je ne vous ai donné que peu d'informations sur moi-même et que je ne raconte pas énormément mes journées en détail ; je passe le plus clair de mon temps à relater divers états d'esprits - à croire que cela s'installe comme une manie chez moi. Alors pour une fois, je vous ai révélé une part de ma personnalité, enfin plutôt quelque chose auquel je prends goût depuis plus d'un an.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 14 Janvier 2010

14 janvier 2010 à 23h05

J'ai craqué. Encore une fois...

Il est étrange de constater l'inconstance de mon état d'esprit. Oui, ça y est, je recommence avec ceci. Mais je n'y peux rien. J'avais beau encaisser des petits coups de blues ces derniers jours - sans compter une certaine fatigue - , j'avais tout de même réussi à cloîtrer J. et sa geôle dans un coin de mon miséreux crâne. Il restait présent, tapi dans son insidieuse et vile demeure, mais se faisait charitablement et surprenemment discret. Un répit dont je ne savais s'il fallait se permettre l'audace de le qualifier de prometteur ; ou simplement le croire trompeur et futile, comme de coutume.

Eh bien non. L'espoir d'une remise en liberté n'est pas pour tout de suite. Il m'a suffit d'une simple banalité pour plonger encore une fois la tête la première dans l'immense gouffre de ce puits sans fin qu'est cette histoire qui dure depuis désormais deux ans. Les larmes me sont venues aussi systématiquement que celles d'un nourisson auquel l'on vient de retirer son lait tant désiré. Pardonnez cette comparaison que je qualifie moi-même de 'foireuse', mais il s'agit de la seule qui me soit venue à l'esprit. J'ai eu le malheur de lever les yeux sans savoir qu'il passait devant moi. L'indifférence est d'une flagrance révoltante ! Cela se lit sur son regard comme l'on peut voir un nez au milieux d'une figure - autre comparaison d'une banalité à faire pâlir, je ne démens pas. Sa façon de passer devant moi sans me regarder n'eut rien de naturel ; comme si ses yeux me regardaient de biais malgré lui. Je le connais ce regard. Je l'ai appris par coeur. Il m'est familier. Et tellement détestable à la fois. Et je sais pertinemment qu'il a remarqué ma présence, cela est indéniable. Incontestable ! Il m'évite, donc, le bougre !

Je m'emporte. La colère se mêle à ma peine. Cela m'arrive parfois. Je ne peux m'empêcher de lui en vouloir. Il me semble plus aisé de le considérer comme coupable plutôt que de m'en prendre à moi-même. Bien que cela ne soit pas juste ; je consens. Je sais que je suis seule fautive. Je le sais. Mais cela est plus fort que moi. La colère prends le dessus. Il est surprenant de se rendre compte à quel point Haine et Amour ne vivent finalement pas à des pôles radicalement opposés ; ils sont même voisins. Existe alors peut-être une coexistence pacifique parfois, où ni l'un ni l'autre ne se chercherait querelle et ainsi « tout est bien dans le meilleur des mondes » ; cependant le décret de guerre reste malheureusement à leur portée de main.

Changeons de sujet. Celui qui suit n'est pas plus plaisant, mais il m'est déjà plus supportable. Mon père souhaîte de nouveau que l'on parte en Camargue aux vacances de Pâques ; moi, je voudrais retourner à Mont-de-Marsan, dans les Landes, chez mon grand-père. Mais non. Le patriarche a pris sa décision ; il nous a demandé notre avis, mais cela importait peu. Non pas que je n'aime pas la Camargue. Loin de là ! Cependant, je ne me suis pas spécialement prise de passion pour cette région. J'apprécie beaucoup, mais y aller plusieurs fois par an, non merci. Ces dernières vacances m'ont suffit amplement pour une année, et je ne ressens pas spécialement le besoin d'y retourner en Avril. A l'inverse, je suis très attachée aux Landes et cela me manque déjà beaucoup. Je n'ai aucune envie d'attendre cet Eté pour y retourner. L'attente se ferait trop longue ; l'asphyxie deviendrait oppressante. J'en ai besoin pour me retrouver à ma place, et pour souffler un peu. Cela m'est indispensable, et je pensais que mon père aurait pu le comprendre. Mais non. Il a une préférence pour l'enflement de son majestueux égo en se faisant des contacts un peu partout dans le monde de la tauromachie, histoire d'avoir droit à certaines faveurs et à certains privilèges, tous aussi absurdes soient-ils. Que ne ferait-on pas pour flatter sa petite personne. Quelle hypocrisie que ces actions faites seulement par pur et simple intérêt ! Cela en devient aberrant ! Allons bon. Je m'incline devant la toute puissance de ces insanités.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 15 Janvier 2010

15 janvier 2010 à 23h20

J'aime clôturer une semaine de cours par une séance d'équitation. Voilà encore une chose que je peux vous apprendre à mon propos : je monte à cheval, et j'y prends beaucoup de plaisir. Ce n'est peut-être pas chez moi ce que je pourrais qualifier de passion dévorante, mais il s'agit tout de même là d'une petite passion. Toute ma vie ne gravite pas autours de ce milieux, mais j'en ai besoin.
C'est peut-être le seul sport, avec le volleyball, que j'apprécie de pratiquer. Je suis loin d'être un grande sportive - quoi que ces derniers je me surprends moi-même - mais ces deux sports-là me conviennent et me plaisent. Mais le volley n'est qu'occasionnel. L'équitation, quant à elle, est le seul sport que je pratique chaque semaine. Et j'en ai besoin. J'aime le contact avec le cheval, de travailler avec cet animal et de découvrir ses capacités, ainsi que les miennes. Et surtout de pouvoir évacuer, aussi.

Ce qui me plaît, c'est la sensation d'être complêtement vidée et épuisée après une bonne séance. Cela me purge de toute mauvaise pensée et de tout état d'esprit péjoratif. C'est d'ailleurs, l'unique moment où je suis capable de n'accorder aucune de mes pensées à J. Normalement, il ne se passe pas un instant où je ne pense à lui, quelles que soient les circonstances : que je rie, que je pleure, que je sois stressée, préoccupée, etc. Toujours. Sans arrêt. Un entêtement intarissable contre mon gré. Je réclamerais bien un lavage de cerveau à l'aide d'un détergent invincible ! Il y a peut-être une autre exception qui pourrait sembler envisageable : la nuit, lorsque je dors. Mais les rêves ne sont que de vulgaires scélérats et n'ont seulement le don de me prouver que même mon inconscient ne se préoccupe en majorité que de lui. Alors, comment se dépêtrer de quelque chose, si celle-ci possède même un certain empire sur votre propre inconscient ? Faîtes-moi parvenir une réponse honnorable ; je suis preneuse ! Cependant, je suis toujours la première étonnée lorsque je descends de cheval et que je me rends compte de ne pas avoir pensé à lui ne serait-ce qu'un instant. Cela me surprend toujours autant. Je respire chaque fois sans même m'en rendre compte. Là est véritablement mon unique et vénérable répit.

Bref. La fatigue me prend au dépourvu ; l'inspiration s'éclipse sur la pointe des orteils. Ma journée ne fut pas palpitante, pour changer. Quelques petites contrariétés par-ci, par-là. « Tout ça c'est pas beaucoup mais, on fera avec. » dirait mon très cher Mano.

Sur ce, bon vent !

Lundi 18 Janvier 2010

18 janvier 2010 à 22h28

Je n'ai pas spécialement eu l'occasion d'écrire ce week-end. J'étais chez ma mère. Enfin, là n'est pas l'excuse. C'est surtout que je me suis couchée tard à chaque fois, et que j'étais trop fatiguée pour écrire une seule ligne.

Ma mère est sortie de l'hôpital... enfin plutôt de sa maison de repos. Ceci est un point dont je ne vous ai pas encore fait part. Ma mère est ce que je qualifie de quelqu'un de dépressive et de suicidaire. Non, je ne cherche pas à attirer de la pitié ; je constate seulement. En fait, j'ai appris cela en un seul week-end il y a de là plusieurs mois. Ma mère est mal dans sa peau et est obsédée par l'effection de ses enfants. Pour caricaturer : l'image que j'ai désormais d'elle est celle d'une femme qui a conservé des rêves enfantins, c'est-à-dire qu'elle aspire au cliché de la famille modèle, avec pleins d'enfants et un mari qui l'aiment et qu'elle pourra aimer en retour ; une belle maison, des animaux... bref la vie idéale et sans soucis. Par conséquent, il lui suffit d'une simple déception, ou que l'un de ses désirs ne se déroule pas comme elle le souhaîtait, pour que le monde s'écroule autour d'elle et pour que son moral plonge bien bas. La raison de son deuxième séjour en maison de repos - oui, car apparemment celui-là n'était pas son premier - fut une énième tentative de suicide - saupoudrée d'une légère anorexie qui va et qui vient - car elle est persuadée que ses enfants, autrement dit mes frères et moi, ne l'aiment pas.

Le dossier est assez lourd. Il me serait difficile de tout expliquer en détails, alors je le résume comme je le peux.
En ce qui me concerne, oui, j'aime ma mère. Cela est tout à fait normal et justifiable. Cependant, beaucoup de choses font que mon estime pour elle n'est pas des plus exemplaire. J'ai très mal vécu la séparation de mes parents, surtout le départ de ma mère. Et cela a des répercussions sur ce que je suis aujourd'hui et sur ma façon de voir les choses. Ma mère est partie du jour au lendemain et ne nous a pas donné de nouvelles durant environ les trois mois qui ont suivi - j'avais dix ans, mes frères huit et six ans. Trop jeune pour comprendre à l'époque ce qui se passait réellement, j'ai tout de même vécu cet épisode comme un abandon, ce qui m'a éloigné de ma mère, et c'est encore le cas aujourd'hui. Les répercussion sur ma personne - mais cela je ne m'en rends compte que depuis un ou deux ans - c'est que cela m'a encore plus renfermée sur moi-même, que je conserve toujours un certaine méfiance envers les gens que je rencontre et que la peur de l'abandon me tenaille de l'intérieur en ce qui concerne les personnes auxquelles je tiens. Trois points de ma personnalité. D'autres encore sont sûrement issus de cet épisode, mais ceux-ci ne me viennent pour le moment pas à l'esprit.

Bref, voilà ce qu'il en est concernant ma mère. Les choses vont et viennent, malgré qu'elle fasse ces derniers temps pression sur moi pour que je lui prouve que je l'aime. Chose qui n'est pas dans ma nature. Il ne m'est pas aisé de prouver mon affection aux gens ; encore moins de leur dire clairement je t'aime. Allez savoir pourquoi. Je fais un blocage là-dessus. La seule personne avec qui j'ai réussi à passer ce cap est Noémie. Je lui dois beaucoup de choses ; entre autre celui de me faire avancer et de m'aider - peut-être inconsciemment - à franchir certaines de mes propres barrières, du point de vue de ma personnalité. J'apprends beaucoup de choses à ses côtés.
D'ailleurs, en parlant d'elle, j'ai pu enfin lui faire part de ma petite crainte qui me ronge ces derniers temps - celle qu'elle finisse par me rejeter. Enfin, malheureusement, je n'ai pu lui en parler en face ; chose qui me déplaît vis-à-vis de moi-même, mais aussi vis-à-vis d'elle. Cela me renforce dans mon idée de lâcheté... Pas que je n'ose pas lui parler franchement en face, mais disons plutôt que je ne sais jamais comment aborder les sujets avec elle. Mais nous avons eu une belle discussion sur Msn hier soir, où nous avons parlé de pas mal de choses : de nous deux, d'elle, de moi, de J., etc. Et j'en ai profité pour lui parler de ce qui me tracassait. Je pense que cette discussion nous a fait du bien à toutes les deux, et que cela va nous permettre d'avancer encore un peu au niveau de notre amitié.

Si vous saviez à quel point je tiens à elle...

Sur ce, bon vent !

Mardi 19 Janvier 2010

19 janvier 2010 à 23h51

Je viens de terminer mon devoir de Littérature. Environ six pages pour chacune des deux questions sur L'Odyssée d'Homère :

• Analysez le personnage d'Ulysse.

• Analysez l'épisode des Cyclopes.

En général, je m'en sors plutôt bien dans ce genre devoirs - contrairement à ceux de Philosophie, par exemple. Le premier que j'ai fait cette année s'est soldé par un 14/20 et ma note la plus basse a été de 12.5/20. Je suis contente de moi. Du moins, dans cette matière-ci. Je suis assez satisfaite du devoir que je viens de boucler. Enfin bon, nous verrons bien le résultat la semaine prochaine.

Les jours se font calmes ces temps-ci au lycée. Peut-être pourrions nous enfin parler d'une après-guerre ? Même Noémie a rétrouvé un moral plus gai, et je vous avoue que cela me pousse à garder plus facilement le sourire, malgré que le coeur n'y soit pas forcément à chaque fois. Cependant, j'ai l'impression que Fanny souhaîte me parler - Noémie m'en a fait elle aussi la remarque. Enfin du moins, c'est l'impression que j'ai eue ce matin, car j'ai cru que Fanny se dirigeait dans ma direction lorsque mon père m'a déposée en voiture devant l'établissement. Je l'ai esquivée, sans trop être sûre si c'était vers moi qu'elle se dirigeait. Je n'ai pas spécialement envie de lui parler. Non. Pas après ce qu'elle a fait. D'ailleurs, je l'ai évitée toute la semaine dernière, mis à part Vendredi où elle a rejoint Manue et m'a dit bonjour avant de s'en aller. Trop charitable que je suis. Je suis d'une aberration lamentable. Cela me perdra un jour, c'est courru d'avance. Je n'ai pu l'envoyer balader, mais je pense qu'elle a compris, à mon attitude froide et distante, que je n'avais pas apprécié son geste de la semaine dernière et que je n'étais pas véritablement prête à lui adresser la parole. Elle finira sans doute par me le reprocher, me disant que cette histoire ne devrait concerner qu'elle et Noémie, et non notre amitié. Or, cela me semble trop facile. J'ai adopté cette attitude-là durant un temps, mais aujourd'hui je ne me préoccupe plus de savoir si mon attitude est la bonne ou la mauvaise. De toute évidence, quel que soit mon attitude, celle-ci décevra l'un et réjouira l'autre. A quoi bon ? Pourquoi jouer en fonction des autres ? Désormais, je suis le gré de mes envies, que cela plaise ou non. Et si j'ai envie de passer mon temps avec Noémie, tant qu'elle voudra de moi, je le ferais. Le choix s'est fait de lui-même finalement. Soit. Ce qui est fait est fait. On ne revient pas dessus.

J. , quant à lui s'en est retourné se cacher au fond de sa belle et fatale geôle qui tire en temps normal les ficelles de ma personne. Un répit à temps partiel. Mais il est là. Et j'ai la forte impression qu'il se ferait un malin et sordide plaisir à ne jamais prendre la poudre d'escampette de sa confortable demeure bâtie à même mon crâne. Peut-être qu'un jour le bâtiment s'effondrera de lui-même. Mais le futur concernant ce maudit scélérat m'est totalement étranger. Et, même si un déluge devait l'emporter loin, je sais sans prétention au don de divination que quelques décombres demeureraient à jamais. Bref.

Je suis tentée d'ouvrir sur ce site un second journal. Non pas qu'il me servirait de journal dit intime, mais plutôt pour qu'il me fasse office de fourre-tout. Un endroit seulement réservé aux écrits divers, aux miens comme à ceux qui me plaisent et que j'ai envie de conserver quelque part ; pour laisser une trace. Une sorte de cahier où je pourrais écrire tout ce qui me chante et ce qui me passe par la tête, sans que cela ne concerne spécialement ma vie quotidienne. Je ne suis pas encore certaine de la faire. Encore faut-il que je trouve un nom. Pour le reste, je ne suis pas forcée d'y écrire régulièrement. Ce ne sera point un journal intime.

En parlant d'écrire. Samedi dernier, j'ai passé ma fin d'après-midi ainsi que toute ma soirée avec une amie de Seconde, que j'appellerai ici Cheeroky, à lire et à corriger moult textes qu'elle a pu écrire ces deux dernières années. Elle écrit plutôt bien, pour une Scientifique. Il faut avouer qu'elle possède tout de même un petit côté Littéraire, ce qui fait que le fossé entre nous deux n'est pas complêtement infranchissable. Nous nous sommes bien amusées à corriger ses textes et à discuter là-dessus. Elle m'a même proposé, pour se divertir, que je prenne le temps un de ces jours de retravailler quelques uns de ses textes à ma sauce. De conserver le fond, et de me faire plaisir sur la forme. Pourquoi pas ? Cela pourrait se révéler distrayant. Je m'y mettrais probablement lorsque j'aurais un peu plus de temps pour moi. Pour le moment, je viens de finir mon devoir de Littérature, mais j'ai encore un devoir de Philosophie à rendre pour le Jeudi 28 Janvier et que je n'ai toujours pas commencé. D'ailleurs, ma lecture de Notre-Dame de Paris stagne ces derniers jours. J'en suis toujours aux alentours des trois cents pages.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 20 Janvier

20 janvier 2010 à 21h39

Cela fait deux Mercredi de suite où le sommeil me prend au dépourvu. J'ai dormi de 17h jusqu'à 19h environ, sans m'en être réellement rendue compte. Et je n'ai guère avancé dans ma lecture de Victor Hugo. A peine une vingtaine de pages. Il faut dire que je suis pas mal fatiguée ces temps-ci. Allez savoir pourquoi. Pourtant je n'ai pas changé mes habitudes en ce qui concerne les horraires de mon couvre feu.

Je dois aussi faire une lettre de motivation ainsi qu'un CV pour mon dossier d'inscription en prépa. Je souhaîte m'inscrire dans une prépa à Pau, afin de me préparer au concour d'entrée en école sociale, peut-être sur Toulouse. Mon projet est de devenir EJE (Educatrice de Jeunes Enfants). Pour cela, il me faut un an en école préparatoire - bien que cela reste en option, mais je préfère prendre des précautions - et trois ans en école sociale. Trève d'allusions au futur. Je n'aime pas cela. Pour le moment, je n'en suis qu'à remplir mon dossier d'inscription en vue d'une probable admission en prépa. Les inscriptions se font entre Janvier de Février. Il me faut donc ne pas perdre de temps. Je suis en train de faire mon CV, et j'ai encore ma lettre de motivation à rédiger. Et j'avoue que je peine un peu à trouver le temps à faire tout cela, ainsi qu'à me motiver. Il faut pourtant que je me presse.

Demain, grève au lycée. La journée promet d'être palpitante : je n'aurai cours que de 11h à midi, et de 15h à 16h. Enfin bon. Cela me poussera peut-être à commencer enfin mon devoir de Philosophie, vu que je ne peux faire autrement que de venir au lycée dès 8h. Il va falloir trouver de quoi m'occuper. Au pire, si la Philo me décourage, je compte sur mon ami Victor Hugo pour me distraire durant ces heures vacantes.

Sur ce, bon vent !

Samedi 23 Janvier 2010

23 janvier 2010 à 23h37

« Celui qui n'est pas porté par un puissant amour des êtres et de la vie, il lui manque l'essentiel, et quand tu t'observes, il te faut admettre que tu ne vois en toi que sécheresse, médiocrité, indigence. »

C'est en relisant des passages de Charles Juliet comme celui-ci que je me rends compte du peu d'introspection dont je fais dans ce journal. J'y aspire cependant. Mais je ne sais comment procéder. La tâche n'est pas aisée. Je vais donc me permettre la faiblesse et l'impudence d'emplir seulement cette page de citations de Lambeaux de Charles Juliet. Oeuvre qui m'a particulièrement touchée car proche de ce que je suis - ou du moins, de ce que je crois être en mon for intérieur. Les citations qui suivent me ressemblent. En tout cas, j'ai la forte impression de me retrouver au travers de ces mots. C'est en cela que Juliet me touche. Pardonnez donc mon manque d'imagination et d'originalité pour ce soir. Je tenterai de faire mieux les prochaines fois.

« Tes yeux. Immenses. Ton regard doux et patient où brûle ce feu qui te consume. ( ... ) Dehors, la neige et la brume. Le cauchemar des hivers. De leur nuit interminable. La route impraticable, et fréquemment, tu songes à un départ, une vie autre, à l'infini des chemins. Ta morne existence dans ce village. Ta solitude. Ces secondes indéfiniment distendues quand tu vacilles à la limite du supportable. Tes mots noués dans ta gorge. A chaque printemps, cet appel, cet élan, ta force enfin revenue. La route neuve et qui brille. Ce point si souvent scruté où elle coupe l'horizon. Mais à quoi bon partir. Toute fuite est vaine et tu le sais. Les longues heures spatieuses, toujours trop courtes, où tu vas et viens en toi, attentive, anxieuse, fouaillée par les questions qui alimentent ton incessant soliloque. Nul pour t'écouter, te comprendre, t'accompagner. Partir, partir, laisser tomber les chaînes, mais ce qui ronge, comment s'en défaire ? Au fond de toi, cette plainte, ce cri rauque qui est allé s'amplifiant mais que tu réprimais, refusais, niais, et qui au fil des jours, au fil des ans, a fini par t'étouffer. La nuit interminable des hivers. Tu sombrais. Te laissais vaincre. Admettais que la vie ne pourrait renaître. A jamais les routes interdites, enfouies, perdues. ( ... ) Tu n'aurais osé le reconnaître, mais à maintes reprises, il est certain que l'immense et l'amour ont déferlé sur tes terres. Puis comme un coup qui t'aurait brisé la nuque, ce brutal retour au quotidien, à la solitude, à la nuit qui n'en finissait pas. Effondrée, hagarde. Incapable de reprendre pied. »

« Celle-ci on se demande d'où elle vient. Ces mots, on te les lance quand tu déconcertes, qu'on ne sait comment réagir à ce que tu dis. Ils te meurtrissent profondément. Ils t'ammènent à supposer que tu viens d'ailleurs, que le père et la mère ne sont pas tes parents, que tu n'es pas membre des cette famille. Pour réduire les occasions où on pourrait te les jeter au visage, toi qui déjà parlais peu, tu t'obliges à encore moins parler et à ne dire que ce que tu as attentivement pesé. »

« Pourquoi dois-tu être systématiquement renvoyée à la solitude, à ces heures noires où tu tournes en rond sans pouvoir échapper à ce qui te ronge ? »

« Pour aimer, il faut avoir beaucoup à offrir, et tu ne sais que trop que tu es dépourvue de toute véritable richesse. Une fille comme toi, simple, ignorante et sans avenir, elle n'a rien à faire valoir. Certes, quoi qu'il arrive, tu seras une femme donnée, mais cette noblesse, cette grandeur qui sont la marque de l'amour, combien tu en es loin. »

« T'enfuir... marcher sans fin sur les routes... aller là où tout pourrait recommencer... là où tu ne connaîtrais plus ni la peur ni l'angoisse ni la honte... là où les humains vivraient dans la concorde, n'auraient pour leurs semblables que respect, attention, bonté... là où peut-être le temps ni la mort n'existeraient plus... là où la vie ne serait que joie, bonheur, félicité... Mais ces rêves et ces divagations sont de courte durée, car la réalité est là, que tu ne saurais oublier. Alors une lourde mélancolie s'empare de toi. Ce que tu ressens et penses est comme amorti, la vie ne te traverse plus, semble s'écouler ailleurs, et il n'est rien qui puisse te tirer de ta désespérance. »

« Ce n'est pas à lui que tu songes, mais à ce mauvais destin qui sans que tu t'en sois rendue compte, t'a poussée sur ce chemin dont tu pressens qu'il ne peut conduire qu'à la mort. Déchirée, oui. A jamais fissurée. A jamais exclue de la vie. A jamais embourbée dans une souffrance qui a pourri jusqu'à la pulpe de ton âme. »

« La peur. La peur a ravagé ton enfance. La peur de l'obscurité. La peur des adultes. La peur d'être enlevé. La peur de disparaître. »

« Tourments. Fissures. Le sentiment que la vie n'a qu'une seule face et qu'elle est sombre. Ainsi l'ennui. Comme si une sorte de grisaille s'était déposée sur les êtres et les choses, avait tout envahi. L'impossibilité de participer. De t'intéresser à toi-même et à ce que sera ton avenir Il t'apparaît ô combien vain de travailler, de lutter, de faire tant d'efforts, puisque la mort pourrait t'abattre d'une seconde à l'autre et que tout pour toi s'effondrera un jour. »

« Une blessure qui te souille, t'avilit, et qui, en te dépouillant de ta dignité, t'a persuadé que tu étais un minable. Ainsi des coups de cafard. Des éboulements à l'intérieur de l'être. Rien ne semble plus possible. Une seule issue : renoncer, déposer les armes. Ces jours où tu broies du noir. Où hébété de souffrance tu ne comprends rien à rien. ( ... ) Ainsi les révoltes. Mais des révoltes étouffées. Car tu as très tôt compris que si tu te dressais pour dire non, tu serais brisé, et que ta vie ne serait qu'une infernale descente aux enfers. Des révoltes qui vont jusqu'à te donner des envies de meurtre, mais que tu réprimes avec violence de peur qu'un jour elles ne te poussent à commettre un acte inconsidéré. Puis quand le calme revient, ce désir de fuite, de partir loin, de marche sans fin sur les routes... »

« Te surveiller. Te réprimer. Finir par ne plus exister que comme à côté de toi-même. Un toi-même où s'installe une gêne, une sorte de malaise ténu dont tu as une vague conscience et qui ira d'ailleurs s'amplifiant au long des futures lentes années. La malaise de n'être que rarement à l'unisson, de te sentir coupé des autres. de t'éprouver différent. D'où une mélancolie profonde. Qui plaque son voile morne de désolation sur tout ce qui t'environne, tout ce qui t'advient. ( ... ) Te surveiller. Te réprimer. Constemment tu es en porte à faux. Alors tu te détournes de ton quotidien, et tu attends. Une attente douloureuse, qui mobilise tout ce que tu es, te maintient dans une perpétuelle tension. Ce que tu attends, tu ne saurais rien en dire. Tu attends que ta vie change. Que cette avidité de vivre qui maintenant te possède trouve à s'assouvir. Que cet enfant perdu qui t'accompagne de ses sanglots soit enfin consolé. »

« Les mois passent. Et en dépit de tes remords, de tes résolutions, de la conscience que tu as de courir à la catastrophe, tu consacres de moins en moins de temps à l'étude et te réserves des heures où tu te plonges dans un roman, où tu griffones des notes dans un carnet. Jamais tu n'as connu une telle angoisse. Ta volonté ne peut rien contre ce besoin qui s'est emparé de toi et qui vient te bouleverser. Un besoin de tu ne sais quoi, mais qui te pousse à réfléchir, lire, t'interroger, te demander entre autres choses si la vie a un sens. »

« Tu voudrais abandonner. Mais un besoin te possède. Il est si impérieux que tu te sens impuissant à le combattre. Tu ne peux ni écrire ni renoncer à l'écriture. Une situation proprement infernale. ( ... ) Simplement attendre. Endurer le temps. Te laisser laminer par le doute. »

« Le sentiment de ne rien valoir, de n'être rien, de n'avoir rien à espérer. Et mêlée à ce sentiment, la vague sensation qu'une plainte cherche à se faire entendre. Une plainte ou un cri, ou bien encore une toute simple parole qui dirait la fatigue, le non-sens d'avoir à subir une vie qui se refuse, la désespérance de celui que ronge la nostalgie du pays natal et qui sait ne pouvoir le retrouver. »

« Mais il est indéniable que tu t'es toujours tenu sur tes gardes, que tu n'as cessé de farouchement veiller à préserver cette liberté sans laquelle il n'est guère possible de parcourir un certain chemin. Te connaître. Susciter en toi une mutation. Et par cela même, repousser tes limites, trancher tes entraves, te désapproprier de toi-même tout en te construisant un visage. Créer ainsi les conditions d'une vie plus vaste, plus haute, plus libre. Celle qui octroie ces instants où goûter à l'absolu. Insupportable à toi-même. Brûlé par un feu. Brûlé et consumé et détruit par ce dégoût et cette haine que tu t'inspires. Répoussé à chaque fois à cette extrême limite de ce qu'il t'es possible d'endurer. Mais à chaque assaut, la limite recule. Tu n'as plus aucun désir et rien ne t'intéresse. Etres et choses ont disparu dans un brasier et tout n'est que cendres. L'ennui. L'accablement. La nausée du temps qui ne coule plus. Ne coulera plus. Suffoquant à la pensée de ces jours qui s'étendent devant toi. Un combat de chaque seconde. ( ... ) Aucun refuge. Aucune échappatoire. Demeurer là. Dans ce regard qui se regarde. Cet oeil qui se scrutte. Et attendre. Et pâtir. L'être rompu, désagrégé, anéanti. N'étant plus que douleur. Mais donner à autrui une idée de cet absolu de la souffrance est rigoureusement impossible. Voilà pourquoi cette souffrance qui t'avilit, t'empêche d'être à l'unisson, te fait vivre dans la honte, tu la caches, tu la sais. »

« Ceux et celles qui ne se sont jamais remis de leur enfance. Ceux et celles qui s'acharnent à se punir de n'avoir jamais été aimé. Ceux et celles qui crèvent de se mépriser et se haïr. Ceux et celles qui n'ont jamais pu parler parce qu'ils n'ont jamais été écoutés. Ceux et celles qui ont été gravement humiliés et portent au flanc une plaie ouverte. Ceux et celles qui étouffent de ces mots rentrés pourrissant dans leur gorge. Ceux et celles qui n'ont jamais pu surmonter une fondamentale détresse. »

Voilà là des mots qui me décrivent parfaitement. Histoire de vous dévoiler un peu qui je suis réellement au fond de moi. Le seul défaut que je pourrais leur repprocher est qu'ils ne découlent pas de ma propre plume. Je les jalouserais presque. Pardonnez-moi encore pour cette effronterie. Mais je n'avais pas ce soir le courage - ni le talent - de vous dire moi-même ce que je ressens et ce que je suis. Ce sera là le seul écart d'une telle grandeur que je m'autoriserais.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 24 Janvier 2010

24 janvier 2010 à 21h51

Un vif besoin d'écrire me prend ces temps-ci. Pourtant, je ne sais quoi débiter ni sur quoi débattre, ni sur quoi réfléchir. Je n'en sais rien à vrai dire. Tout ce que je sais, c'est que j'ai en ce moment envie de déverser des mots et de laisser vagabonder mon esprit à droite et à gauche. Peut-être faudrait-il que je réfléchisse à nouveau à cette idée qui m'était venue de créer ici un second journal pour y laisser libre court à mon imagination ? Je verrai cela tout à l'heure.

Le week-end se termine, cependant je ne vais pas au lycée demain. Il y a une journée banalisée et les cours ne prennent qu'à 15h, ce qui fait que je n'aurais qu'une heure de Philo au lieu de deux et une heure d'Italien de 17h à 18h ; ma professeure d'Anglais étant absente demain. Connaissant mon professeur de Philosophie, et étant donné qu'il n'y aura qu'une heure de cours, je suis quasiment certaine qu'il ne sera pas spécialement motivé à avancer dans sa leçon concernant le Beau et qu'il préfèrera faire autre chose. Quant à ma professeure d'Italien, elle nous a dit qu'elle fera en fonction du nombre d'élèves présents ; et je sais que la moitié ne viendra pas. Par conséquent, je n'ai nullement envie de venir dès 8h du matin jusqu'à 18h pour seulement deux heures de cours inutiles. Je reste donc à la maison avec l'accord de mon père.
Par ailleurs, j'ai aussi son accord pour ne pas venir Vendredi non plus. J'explique : en général ce jour-là, je n'ai que deux heures de cours le matin, de 8h à 10h (Espagnol et Italien) et deux heures de cours l'après-midi, de 13h30 à 15h30 (deux heures d'Histoire / Géographie). Premièrement, mon professeur d'Espagnol sera absent et deuxièmement mon professeur principal - qui se trouve être aussi mon professeur d'Histoire / Géographie - occupe son après-midi à organiser des entretiens individuels avec les élèves de ma classe ayant besoin d'aides et de conseils pour leur orientation post-bac. Or en ce qui me concerne, mon projet est déjà assez bien fermenté dans ma tête ; je suis donc dispensée de cet entretient et j'ai tout le loisir de m'ennuyer durant cet après-midi. Ce qui fait que je n'ai qu'une heure de cours de 9h à 10h et, comme d'habitude, si je dois venir au lycée je ne peux faire autrement que de venir dès 8h pour ne partir qu'au minimum à 17h30. Trajet inutile pour une heure d'Italien facilement rattrapable. Ma semaine se résumera donc à Mardi, Mercredi matin et Jeudi. Et j'ai tout de même du boulot : un devoir de Philosophie toujours pas entamé et une préparation sur feuille pour l'échauffement que je dois diriger Mardi en EPS.

Vendredi, je suis allée voir mon professeur principal à la fin de ses deux heures de cours pour lui montrer le brouillon du CV et de la lettre de motivation que je dois inclure dans mon dossier d'inscription en prépa, pour qu'il me dise ce qu'il en pense et ce qui ne va pas. J'ai bien fait. Pour le CV, il est bon, tout va bien. Pour ce qui est de ma lettre, il y avait là quelques maladresses ainsi que quelques expressions trop lourdes dont j'aurais pu m'abstenir. Elle n'était pas mauvaise ; seulement plombée des quelques imperfections qu'il me fallait corriger. Je l'ai donc retravaillée le soir-même. J'espère qu'elle sera cette fois-ci potable. Il me faut encore appeler à Pau-même, car il me manque quelques éléments tels que la personne à laquelle je dois adresser ma lettre, le résultat de leurs élèves aux divers concours suite à leur année suivie dans leur école et des informations concernant les logements étudiants. J'ai essayé de les contacter hier, mais je n'ai eu droit qu'à une musique d'attente durant un bon gros quart d'heure ; j'ai raccroché. Je recommencerai demain. Peut-être aurais-je plus de chance ? En tout cas, le dossier est bientôt bouclé. J'espère l'envoyer demain ou au pire Mardi, histoire de m'en être débarrassé rapidement et de m'enlever ce poids qui commence à me stresser un peu je dois dire.

Je ne vous cache pas que, plus le projet avance, plus mon espoir se concrétise. Cela me réjouit et me terrifie tout à la fois. Me réjouir, car je n'aspire qu'à une chose : partir. Quitter cet endroit que sont la Champagne Ardenne et le Nord en général. J'ai besoin de me retrouver et, par conséquent, de rentrer chez moi. Ici, je ne me suis jamais vraiment sentie moi-même. Je respire avec difficultés. J'étouffe. Je n'en peux vraiment plus de vivre ici depuis maintenant neuf ans. J'ai besoin de m'immerger à nouveau complètement dans l'esprit du Sud-Ouest. Par ailleurs, j'ai suis aussi en quête d'une certaine liberté et d'une certaine indépendance. Non pas que je sois spécialement pressée de quitter le foyer familial parce que je serais en guerre avec tel ou tel membre de ma famille. Seulement mon côté un peu solitaire nécessite un peu plus d'espace qu'autrefois et je ressens un urgent besoin de vivre librement de mon côté, comme bon me semble. Tout cela réuni, j'espère donc de tout mon coeur que mon inscription à Pau se fera.
Cependant, si cela m'effraie aussi, c'est sans doute par peur de l'inconnu. Il y a là dans cette peur deux aspects opposés : un bon et un mauvais. Bon, car cet effroyable inconnu fait monter en moi comme de l'adrénaline et pousse dans un certain sens ma curiosité au plus haut point. Peut-être ai-je seulement besoin d'aventures, de découvertes et, surtout, de changements ? Sans doute. Mais le mauvais côté de la chose est le sacrifice que ce départ va devoir engendrer. Il va me falloir quitter certaines personnes auxquelles je tiens énormément. Certes, il y en a pour lesquelles cela ne me fera ni chaud ni froid. Mais en ce qui concerne d'autres personnes, cela risquera d'être comparable à un déchirement. La famille, passe encore. Mon estime envers cette notion n'a pas autant d'ampleur que je l'aurais souhaité. Mais il va me falloir par exemple quitter des gens comme Noémie. Et j'avoue que, dans ce sens, partir me fait réellement peur. J'ai peur que cela nous éloigne et que notre amitié perde de son ampleur ; chose que je ne veux en aucun cas. Et, par pitié, ne parlons pas de J.

Cette délivrance pourtant tant attendue sera, je le crains, très douloureuse et non sans quelques séquelles.

Sur ce, bon vent !

Lundi 25 Janvier 2010

25 janvier 2010 à 22h23

L'impression d'être en vacances tellement le fait de ne pas aller en cours un Lundi est très inhabituel. Finalement, il parait que mon professeur de Philosophie n'ait pas daigné faire acte de présence à son heure de cours. Je reconnais bien là sa sympathique personnalité de fainéant. Cela a quelque chose de prévisible et cet aspect-là m'amuse, je dois l'avouer. Je n'aurais donc eu qu'une heure d'Italien de 17h à 18h si j'étais venue. Je bénis mon père parfois. La journée de Vendredi sera similaire. La semaine risque d'être courte. Tant mieux.

Mon dossier d'inscription avance. J'ai imprimé mon CV final et écris au propre ma lettre de motivation. J'ai aussi réussi à joindre l'école et j'ai obtenu les informations que je voulais auprès de la Responsable de Formation. Qu'il est bon d'entendre un peu de l'accent du Sud-Ouest. Tel un baume à mon coeur si mal hydraté. En ce qui concerne les logements, elle m'a parlé de plusieurs Foyers Jeunes Travailleurs aux alentours de la prépa. Certains se trouvent à environ un quart d'heure de marche de l'école et ne paraissent pas excessivement chers (autour des 300 euros par mois et on ne paye que les jours où l'on occupe le logement). Sur le site de ces habitats, voici ce qu'ils nous donnent comme description : « Tous les logements sont meublés et équipés de sanitaires complets, de kitchenettes, de téléphones, de prises TV et d’un accès à Internet. ». Cela me semble bon. A voir donc au mois de Juin, si mon inscription à Pau est acceptée. Le dossier ne sera pas prêt pour demain ; il me manque l'enveloppe adéquate et des photos d'identités. Soit. Cela attendra encore un peu.

Hier soir, Noémie m'a conseillée de reprendre contact avec une ancienne meilleure amie. Nous avons coupé les ponts depuis des années, depuis le début du collège environ. Je ne me souviens plus des raisons exactes, mais je me rappelle que c'est elle qui avait décidé de s'éloigner. Je me remémore juste des histoires de jalousie entre elle et Ophélia, et moi coincée entre les deux. A croire que je suis vouée à être confrontée à ce genre de situation. Quelle fatalité ! Trêve d'ironie. Comme quoi le thème de la jalousie revient encore et encore et, étrangement, Ophélia est toujours dans les parages. Je n'insinue pas que si mon amitié avec cette fille s'est brisée, la faute en revient entièrement à Ophélia ; je dis juste qu'elle doit sûrement avoir sa part là-dedans. Après, il me semble aussi ne pas avoir vraiment assuré avec cette fille - Annick. Je suis déjà du genre lente d'esprit et peu démonstrative aujourd'hui, mais dites-vous qu'à l'époque j'étais encore pire que cela. Elle a donc dû finir par être déçue que je ne prenne pas spécialement de ses nouvelles et que je ne lui fasse aucunement preuve d'affection. Je conçois, et j'avoue mes torts. Pour en revenir au fait de reprendre contact avec elle, je n'en sais trop rien. J'ai déjà tenté le coup il y a un ou deux ans, et elle m'a envoyée promener sur les roses. Je doute qu'elle accepte si j'essaye à nouveau. Je ne cherche pas spécialement à ce que cela redevienne comme avant, mais j'avoue que j'aimerais bien que l'on renoue ne serait-ce qu'un peu. Que l'on n'ait plus à faire comme si l'on ne se voyait pas les rares où l'on se croise en ville. Je ne m'y fais toujours pas d'ailleurs. Un petit pincement au coeur me prend chaque fois par surprise. Je me suis tâtée à plusieurs reprises aujourd'hui à lui envoyer un message sur son compte Facebook (encore et toujours ce maudit site !), mais à chaque fois je me suis dégonflée. Lâche ! Peut-être le ferais-je dans les jours qui suivent ?

Mis à part tout ce blabla, je vous informe que mon deuxième journal a été ouvert hier soir mais que celui-ci restera privé. Donc si - par hasard - cela intéresse quelqu'un, n'hésitez pas à venir me demander l'adresse de ce journal sur le forum.

Sur ce, bon vent !

Mardi 26 Janvier 2010

26 janvier 2010 à 23h07

« Eh bien surprise, je t'ai lu, et te répond même.
J'ai effectivement dit que je tirais un trait sur la période de ma vie où nous avons été amies. Mais ce n'est pas principalement à cause de toi. Je vois que tu connais les raisons exactes de pourquoi je n'ai pas voulu reprendre contact, au moins tout à été bien clair. Je te mentirais en te disans qu'il ne m'est jamais arrivée de repenser à certains bons moments, et ce, surtout depuis que je t'ai croisé au Bac l'année dernière. Le fait est qu'actuellement je tire de nouveau un trait sur mon passé. Je m'explique : j'ai passé les pires moments de ma vie ces dernier mois. Mon petit amis est décédé d'un cancer le 6 septembre dernier, et pour être honnête, j'en ai été totalement détruite. C'est depuis quelques semaines seulement, et après trois mois de grande solitude et dépression que je vais mieux, petit à petit. Et c'est, entre autre, ce qui m'a fait penser aux bons souvenirs que j'ai eu, et certains avec toi. Je pense, sans être fataliste, qu'on ne sera jamais plus amies comme avant, mais je pense également que te revoir, ou au moins oublier nos différents passés ne peux pas être une si mauvaise chose. Voir ce que deviens l'autre... Enfin voilà, je viens de me confier, même si je ne veux pas du tout faire "pleurer dans les chaumières", pour te montrer que je veux bien repartir sur une bonne base, et pardonner. Ma réponse doit te sembler inattendue, mais ces derniers temps, j'ai une préférences pour l'honnêté.
Voilà, bonne soirée.
Bises »

J'ai finalement envoyé mon message à Annick hier soir, après avoir été encouragée par Noémie. Et voici sa réponse quelque peu positive, dans un sens, mais saupoudrée de quelques propos pas très gais et personnels. Je prends le risque de recopier son message ici, car je souhaîte en garder une trace dans ce journal.

En clair, notre statu quo de relation a des chances d'évoluer. Enfin du moins elle est d'accord pour passer l'éponge et pour que l'on reparte sur de bonnes bases, même si l'on est d'accord toutes les deux sur le fait que notre amitié ne sera plus comme à l'époque. Et à vrai dire, ce n'est pas ce que je recherche. Juste que l'on puisse oublier cette histoire et se pardonner, histoire de rester en de bons termes.

J'ai l'impression de me répéter ces temps-ci, alors pour aller plus vite, je vais copier ici la réponse que je viens de lui envoyer :

« Inattendue, peut-être pas forcément. Etant donné qu'au fond de moi j'espérais une réponse ne serait-ce qu'un peu positive, même si j'avais peur que cela ne soit courru d'avance.
En ce qui concerne nous deux, mon intention n'est pas de retrouver un statut de 'meilleure amie', mais seulement que l'on puisse passer l'éponge pour repartir sur de bonnes bases. Je t'avoue que ces derniers temps je me remets pas mal en question en ce qui concerne beaucoup de choses ; l'amitié y compris. Ce qui, au bout du compte, m'a ramenée à toi. Je me suis posée énormément de questions, surtout vis-à-vis de moi-même, et je ne me rends réellement compte des choses que depuis quelques jours. Je m'excuse d'avoir été aussi longue à la détente - c'est d'ailleurs quelque chose qui me fait toujours autant défaut aujourd'hui - mais d'un côté je me dis « Mieux vaut tard que jamais. », bien que la réaction ne soit quelque peu tardive. Je n'ai pas été particulièrement consciente de mes erreurs à l'époque, les considérant comme des choses... je ne sais pas, disons 'futiles'. Enfin disons que, par exemple, si je ne prenais pas de tes nouvelles cela ne partait pas d'une mauvaise intention et que je n'y prêtais pas spécialement attention. Ce qui a pu être mal considéré de ton côté, je le reconnais et c'est normal. Disons aussi que je n'ai jamais été non plus quelqu'un de très démonstratif et de doué au niveau des relations sociales ; et je galère toujours autant à ce niveau-là aujourd'hui. Cela fait partie de mes défauts, mais je me 'soigne' comme je le peux.

J'aurais aussi une petite question. Est-ce que tu m'en veux surtout pour ce qui a pu se passer avec Ophélia, ou plutôt du fait que je ne prenne pas forcément de tes nouvelles ? J'ai besoin de faire la part des choses dans ma tête. J'ai pris conscience de beaucoup de choses aussi concernant Ophélia et c'est à vrai dire une des raisons pour laquelle je me remet en question sur ce qui concerne l'amitié.

Te concernant, je ne sais pas concrètement quoi te répondre si ce n'est que tu as mon soutient, bien que je ne suis pas certaine qu'il te soit d'une grande utilité. Je n'ai jamais été très douée pour réconforter et conseiller les gens, mais je peux au moins leur prêter une oreille. Alors si un jour tu as besoin d'en parler à quelqu'un, pour ma part il n'y a aucun soucis. Tu as Facebook à disposition et sinon mon numéro fixe est toujours le même. Je te répondrais. Du moins, prend soin de toi. C'est tout ce que je te demande.

Sur ce, bonne soirée.
Et merci de m'accorder une chance.

Bisous ! »

En tout cas, j'avoue que cela me fait un poids en moins. J'ai beau vivre peu de choses encourageantes depuis quelques années, et mon moral n'est pas souvent au plus haut niveau, mais pour une fois dans ma vie j'ai l'impression d'avoir pris une initiative positive et que cela me permettra de réparer quelques erreurs. Pour une fois que je cherche à faire quelque chose de bien sans que cela ne soit influencé par l'avis ou par la 'pression' d'autrui, cela me fait un bien fou. Et j'avoue être un peu fière de moi. Je me dis que j'avance. Pas concernant tous les points négatifs de ma vie, mais au moins pour quelque uns. C'est déjà ça.

Sur ce, je n'ai pas envie de délibérer sur autre chose. Restons pour une fois optimiste. Cela est rare.

Bon vent !

Mercredi 27 Janvier 2010

27 janvier 2010 à 21h56

J'ai peu de temps pour moi ces derniers jours. Je viens seulement de boucler mon devoir de Philosophie et, si j'étais une élève vraiment modèle, je serais en ce moment en train de réviser ma Géographie pour le contrôle que l'on a demain après-midi. Mais étant donné ma fainéantise et que je ne prends les cours qu'à 11h demain, je me dis que j'aurais de quoi réviser durant la matinée. Bien que je sache parfaitement que cela va me faire juste pour réviser sérieusement. Enfin bon. La motivation n'est pas forcément présente ces derniers temps.

Ma lecture de Victor Hugo avance, doucement mais sûrement. J'en suis à peu près autours des quatre cent cinquante pages et je me suis arrêtée après le moment où Frollo déclare son amour à Esmeralda lors de sa détention. Ce passage est tout simplement MA-GNI-FI-QUE. Pas que les déclarations d'amour ont le don de me plaire spécialement, en général je ne suis pas branchée sur les tirades à l'eau de rose. Cependant il faut replacer les circonstances. Etant donné que cette tirade est faite par un homme torturé entre sa passion grandissante et son statut d'homme de foi, et que de plus il s'agit d'un amour à sens unique ; ce passage m'a énormément séduite. Peut-être est-ce mon expérience personnelle de ces deux dernières années qui me donne goût à ce genre de passions infortunées et tragiques ? Sans doute. Cela ne m'étonnerait guère.

Je manque d'imagination pour ce soir. Demain risque d'être une journée quelque peu fastidieuse et peu avenante. Enfin bon. Il faut que je me dise qu'après cette journée-là je serai en week-end. Je profiterais peut-être de ma journée de Vendredi pour me remettre un peu à écrire, même si ce n'est pas grand chose. Au moins quelques mots par-ci, par-là. Puisque je viens d'ouvrir mon deuxième journal, autant faire en sorte que je puisse le remplir de temps en temps plutôt qu'il demeure vide et ennuyeux trop longtemps. Je profiterais aussi peut-être de ma journée pour visionner quelques films.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 29 Janvier 2010

29 janvier 2010 à 22h47

L'équitation me fait toujours autant de bien. Cette séance-là m'a épuisée. On a fait du saut, travaillé un peu ma position. J'ai même eu droit à une petite gamelle qui m'a coupé la respiration quelques secondes - étant asthmatique, ça n'aide pas toujours. Cela m'a vidée, comme toujours. Me revient à l'esprit la notion de catharsis, employée par Aristote pour désigner le fait que le spectateur se purge de ses passions et de ses émotions en assistant à une pièce de tragédie. C'est un peu ça, me concernant. Ce n'est probablement pas le terme adéquat, mais il en est proche du moins. Monter à cheval me purge de toute émotion négative le temps d'une petite heure. Je ne pense à rien d'autre qu'au travail que j'applique avec l'animal, et lorsque je met pied à terre, je suis tellement fatiguée que cela me fait du bien dans un certain sens. N'empêche que j'ai mal à ma cuisse droite maintenant. J'ai une sacré manie de tomber dans les chandeliers les rares fois où je fais des chutes. Je sens que je vais avoir un bleu dans les jours qui suivent.

Enfin bon. Je n'ai pas tellement envie d'écrire ce soir. J'aurais pourtant plusieurs choses à dire sur mon état d'esprit qui plonge à nouveau dans un pessimisme à faire peur. On va dire que je souhaîte vous épargner cela pour ce soir. Estimez-vous heureux !

Sur ce, bon vent !

Dimanche 31 Janvier 2010

31 janvier 2010 à 22h11

L'envie d'écrire me fait défaut finalement. Je n'ai rien fait du week-end si ce n'est avoir terminé ma lecture de Notre-Dame de Paris. Le bouquin est vraiment admirable. Je pense que je peux le classer désormais parmis mes livres favorits. Il me faudrait voir une de ses adaptations cinématographique, par curiosité. Je suis d'une flemmardise pas possible ces derniers jours. Je n'ai pas le courage de faire autre chose que de lire, ou bien de regarder un film - mais la télévision est chose rare chez moi. Je viens d'ailleurs d'entamer la tragédie Phèdre de Racine. Oeuvre que je terminerai assez promptement étant donné qu'elle excède à peine les quatre-vingts pages.

Non. Je n'ai vraiment pas envie de grand chose en ce moment.

C'est une sorte de fatigue. Pas physique ; mais une sorte de fatigue intérieure. De la lassitude. Un manque considérable d'envie quelconque. « Ce que tu ressens et penses est comme amorti, la vie ne te traverse plus, semble s'écouler ailleurs, et il n'est rien qui puisse te tirer de ta désespérance. » dirait Charles Juliet. Oui. C'est un peu de cette sensation-là.

Mon dossier d'inscription en prépa devrait être envoyé demain après-midi. Ce n'est pas trop tôt.

Sur ce, bon vent !

Mardi 02 Février 2010

2 février 2010 à 21h50

J'aimerais écrire. Mais les mots ne sortent pas ; l'envie s'enfuit à grandes enjambées. J. , encore et toujours lui. Ras le bol ! Le moral est totalement inexistant ; les crises, quant à elles, sont malheureusement bien palpables.

Bref.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 03 Février

3 février 2010 à 21h15

Je n'en peux plus ! Mes petites crises reprennent. Je veux dire que je suis plus à fleur de peau que de coutume. Je pleure pour des broutilles. Je pleure tous les soirs. Les larmes me viennent à la simple vue de J. C'est ce qui m'est arrivé par exemple hier midi, à la cafétéria. J'ai la fâcheuse poisse de me retourner lorsqu'il passe derrière moi, sans pour autant le faire exprès. Heureusement qu'il a fait demi-tour hier et qu'il s'est installé dans une autre salle que la notre, car il fut vain de lutter contre mes glandes lacrymales capricieuses et espiègles. J'ai aussi dû me retenir avec acharnement pour ne pas pleurer ce matin lorsqu'il est passé devant moi – m'ignorant, comme à sa belle habitude ! Si bien que ce sont mes mains qui morflent en général. Car la seule chose que je trouve à faire pour tenter de m'empêcher de pleurer et de me planter les ongles dans les mains, les poignets ; ou bien alors je me griffe. C'est soit ça, soit je cogne dans les murs. Alors autant demeurer discrète en public. Bien que cela ne soit pas d'une efficacité exemplaire, malheureusement.

Cela est d'un pathétique aberrant. Je sais qu'il s'agit d'une période qui ne durera pas. Que cela va et vient comme bon lui semble. Je ne fais que subir ces périodes-là. Je ne peux rien faire de plus. Je ne vois pas comment changer les choses d'ailleurs. Non. Sincèrement je ne vois pas. « Il y a bien longtemps déjà, Madame, que j'ai abandonné les rames et que le fleuve me trimballe sans idéal à mijoter dans ma timbale. ». Mano Solo saurait trouvé les mots justes pour exprimer ce que je ressens. Seulement il n'est plus. Ne demeurent à présent que sa voix et ses textes. J'aimerais sincèrement trouver La solution miracle. Me dire qu'il sera un jour possible de lever l'encre et de reprendre le gouvernail en main ; encore faut-il qu'il en existe toujours un à bord... Sauf que je ne suis même plus capitaine du bateau. Je ne suis qu'un maudit marin d'eau douce subissant les ordres tyranniques d'un vile pirate. Et, quand bien même Capitaine Crochet aurait décidé de prendre le large, il ne se privera pas d'un malin plaisir à laisser quelques écorchures incurables au cœur du navire ; histoire de rappeler à l'équipage qu'il est un jour passé par là. De laisser une quelconque trace.

Le plus ironique dans tout cela c'est que, moi-même, je ne suis pas en mesure de vouloir tourner la page. Mon attachement pour lui est trop ancré au fond de moi. C'est comme si j'avais toujours vécu avec ce fardeau. On s'y fait, à l'usure. C'est limite si on ne prend pas goût à la douleur qui s'installe douillettement en soi. On ne l'apprivoise pas ; seulement on peut parfois anticiper ses coups bas. Non ! Qu'est-ce que je raconte ? Il faudrait être masochiste pour y prendre plaisir. Je ne sais pas, en réalité. C'est plutôt comme une sorte d'accoutumance à la douleur. A l'aimer. Oui, je l'aime. Ca y est. C'est dit. Rien que ces mots-là me font honte. Jamais je ne l'avais avoué clairement auparavant. Ni à l'écrit, ni encore moins à voix haute. Certains le devinent ; d'autres le disent pour moi. Jamais je n'ai démenti, mais jamais je n'ai complètement osé acquiescer non plus. Pourtant ces mots résonnent sans cesse dans ma tête. Ils cognent. Ils hurlent. Comme une voix, autre que la mienne, qui souhaiterait mesquinement me trahir. Je me suis habituée à tout cela depuis deux ans. Et, étrangement, il est difficile de ses défaire des habitudes. De s'en séparer. Là se résume mon problème. Je n'ai pas envie de passer à autre chose. Pourtant c'est ce qu'il me faudrait si je veux vraiment cesser de souffrir. Si je pouvais ne plus avoir mal tout en conservant mes sentiments, tout serait amplement plus simple. Malheureusement, amour à sens unique et bonheur sont incompatibles. Et, tant que je n'aurais pas franchi cette barrière, je n'avancerais pas. Cependant, cet obstacle me semble insurmontable tant que je continuerai à croiser son chemin. Il me faudra donc être patiente jusqu'à la fin de l'année scolaire. Attendre. Et endurer. « Endure ton mal comme une homme. » disait Hemingway.

Je l'aime. La douleur en est bel est bien la preuve la plus indéniable. Et je crois que, même si un jour je me dépêtre de toute cette histoire, une part de moi l'aimera toujours malgré moi. De toute façon, des plaies comme celles-ci ne s'effacent jamais complètement.

Bon sang. Qu'il est bon d'épancher son coeur de temps à autre !

Sur ce, bon vent !

Dimanche 07 Février.

7 février 2010 à 23h42

Je suis en vacances depuis hier. Je n'ai pas fait grand chose. Après avoir terminé Phèdre, j'ai eu le temps de lire Le Cid de Corneille et là, je viens de commencer Cosmofodia de Lucía Etxebarria - mon auteure préfréfée avec Colum McCann. Je ne sais pas ce que le bouquin va donner. Il s'agit d'une espèce de recueil de nouvelles, sauf que les personnages sont liés entre eux et vivent dans un même quartier de Madrid. Je n'ai lu qu'une cinquantaine de pages, donc je ne peux vraiment me prononcer.

J'ai aussi commencé mes révisions, étant donné qu'il y aura un bac blanc à la reprise des cours. Histoire de mettre tout le monde de bonne humeur ! Je m'y met dès le début car je sais que si je ne commence pas fort, je vais repousser, et repousser. Et je vais être à la traîne. J'avais déjà fait mes fiches de révisions en Histoire durant les dernières vacances. Là, je me met à la Philosophie et j'ai bientôt terminé la première séquence - sachant que l'on n'a pas encore terminé la seconde en cours. Après, je ferai la Géographie et, si j'ai le temps l'Italien - vu que l'on passe un oral et que l'on sera interrogé sur un texte. Programme festif pour des vacances ! J'espère avoir le temps de lire à ma guise entre temps. Et puis, comme je vais skier dans les Vosges avec mes frères et mon père durant la deuxième semaine, je préfère faire le plus gros du boulot cette semaine chez ma mère. Afin d'être un peu plus tranquille dans les Vosges.

Pas de nouvelles d'Annick depuis que je lui ai répondu la semaine dernière. Elle avait pourtant répondu dès le lendemain soir à mon message. Et là, depuis plus d'une semaine, rien. Alors je ne sais pas. Aurais-je dit quelque chose qui l'aurait vexée ? Je ne vois pas quoi. Et si c'est le cas, cela est loin d'être volontaire. Je m'inquiète un peu. Elle qui était d'accord pour que l'on reprenne contact. Attendons encore. J'agirais par la suite selon s'il y a réponse ou non.

Le moral va un peu mieux, si ce n'est la très faible estime que j'ai pour moi-même. Encore une fois, le début de vacances m'est bénéfique. Je souffle. Mais je ne suis pas loin de craquer à nouveau. Il y a encore eu des photos de J. sur Facebook. Pas de quoi déclancher à nouveau ma jalousie, mais rien que voir des photos de lui me zappe le moral. Noémie n'arrête pas de me dire d'arrêter. D'arrêter de fouiller. De creuser. De surveiller ses moindres faits et gestes - pour le peu qu'il en fait sur ce site. Que cela me fait plus de mal qu'autre chose. Et elle a raison. Mais j'en suis tout à fait incapable. C'est plus fort que moi. Je ne peux m'en empêcher. Ne vous avais-je pas dit que j'avais des tendances masichistes ? Ne vous disais-je pas aussi que je ne savais me détacher de lui ? Je vais finir par réellement y croire. Que j'aime avoir mal. Ou alors, que l'on m'explique le pourquoi du comment. Parce que moi, je n'ai pas spécialement la tête à réfléchir ces temps-ci. Je laisse couler. Passivement. Je regarde la vie défiler. Et je fais juste ce que j'ai à faire.

Sur ce, bon vent !

Lundi 08 Février 2010

8 février 2010 à 22h31

Bingo ! Je le sentais gros comme une maison. Enfin, peut-être que c'est ma jalousie à tendances paranoïaques qui fait que je le sentais venir. Mais le fait est que j'avais raison !

J'explique : cela fait quelques jours que je sympathise avec une fille qui est dans mon groupe d'Italien et qui est en Première Littéraire. Une amie à J., surtout. Non, cela n'est pas volontaire. Je suis rarement du genre à aller vers les autres, et c'est elle qui a commencé à m'aborder. Sachant qu'il s'agit aussi d'une bonne amie à Cheeroky. Donc voilà. Quelques échanges furtifs sur Facebook ( eh oui... encore et toujours ce très cher site... ), quelques bonjours et sourires lorsque l'on se croise. Puis elle m'a rajoutée sur Msn en début de soirée. Nous avons donc commencé à discuter d'un peu de tout, nous nous sommes découvert même quelques points communs - surtout du point de vue de la personnalité. Toutes deux timides et peu de confiance en nous ; et nos parcours amoureux sont pour nous deux des plus stériles.

Nous avons donc fini par aborder les sujets que l'on pourrait considérer de sensibles. Elle m'a avoué être intéressée par deux personnes, et surtout une en particulier. En creusant un peu, elle a fini pas me dire qu'il s'agissait de J. en personne. Sur le coup, je ne vous cache pas mon humeur. J'étais mal. J'avais mal. Bien que je sentais venir la chose comme une évidence. Et j'ai aussi hésité à lui dire la vérité me concernant. J'ai donc laissé couler les choses, et fait semblant de rien. Jusqu'à ce qu'elle s'intéresse à mon cas. Sur le coup, j'ai hésité à lui en parler. C'est une fille vraiment sympathique, avec qui je m'entends bien, et elle m'a l'air d'être quelqu'un de bien et loin d'être superficielle. J'ai donc opté pour la franchise, quitte à assumer les conséquences derrière. Cela s'est en fin de compte bien passé. J. est encore un autre point commun entre elle est moi. En ce qui la concerne, elle ne l'a pas mal pris. Et moi, eh bien j'essaye de passer outre ma jalousie tenace. Il s'agit d'un travail franchement pas simple, mais j'ai envie de faire un effort pour une fois. Peut-être cela me sera bénéfique par la suite ? Je suis jalouse, et je l'envie. Il me semble qu'il y a une nuance entre ces deux termes mais, ce soir, je n'ai pas envie d'y faire attention. Jalouse, parce que je sais qu'une autre que moi s'intéresse et pense souvent à lui - bien qu'à ce que j'ai pu comprendre, ses sentiments sont loin d'être aussi forts que les miens. Envieuse, car elle a tout de même plus de proximité avec lui que moi - surtout que depuis qu'il m'évite, cela va être dur de l'égaler !

Voilà. Le courant passe bien. Je ne sais pas comment cela se déroulera par la suite. Si cela va me faire plus de bien que de mal. Ou inversement. Pour le moment, je ne vois pas rouge. C'est déjà ça. Et puis, dans un certain sens, je ne vois pas quelles pourraient être les conséquences par rapport à J. étant donné que Monseigneur-Tout-Puissant sait déjà à peu près ce qu'il en est pour moi. Et qu'il s'en préoccupe autant que de l'an quarante !

Sur ce, bon vent !

Mardi 09 Février 2010

9 février 2010 à 22h01

Journée banale. Plus que banale, je dirais. M'étant couchée vers les deux heures du matin, je ne me suis pas réveillée avant midi. J'ai donc avancé mes révisions durant l'après-midi, jusqu'à 16h. Je ne devrais tarder à boucler mes révisions de Philo, peut-être demain avec un peu de chance. Je trouve que j'avance assez vite, ce qui n'est pas plus mal.

Mon dossier d'inscription en prépa a été envoyé Mardi dernier. Donc il n'y a plus qu'à croiser les doigts. Je ne sais pas comment cela fonctionne. Si j'aurais une réponse dans les jours ou semaines qui suivent, ou s'il faut attendre Mai / Juin avant d'avoir une réponse. J'aviserais d'ici la fin du bac blanc pour m'assurer auprès d'eux de la bonne réception de mon dossier.

J'ai une sortie de prévue avec Noémie, Brian et Thibaut. Sur Reims. Elle devrait se faire Jeudi s'il n'y a pas de changement d'ici là. Je ne sais pas encore ce que l'on va y faire exactement - peut-être un peu de shopping selon l'argent que je pourrais amener - , mais je pense que cela ne nous fera pas de mal de se changer un peu les idées quelque part, ailleurs que là où on sort habituellement.

Sur ce, je n'ai rien d'autre à ajouter pour aujourd'hui. Et Docteur House me distrait trop pour que je recherche d'autres idées à écrire ici.

Bon vent !

Mercredi 10 Février 2010

10 février 2010 à 19h33

J'écris plus tôt qu'à mon habitude. Mais j'ai besoin de me vider la tête. Et je n'ai pas envie d'attendre, d'autant plus que je doute que des évènements importants surviennent d'ici quelques heures.

Demain aura donc lieu une petite sortie à Reims avec Noémie et les garçons. Je ne dirais pas que je suis enthousiaste, que j'ai hâte d'y être. Certes, cela ne me fera pas de mal de sortir et de passer du temps entre amis mais disons que, une fois n'est pas coutume, je ne me sentirai pas totalement à l'aise. Pas que je n'apprécie pas telle ou telle personne. Non. Ce sont juste Noémie et Brian. Je suis loin d'avoir quelque chose contre eux, si ce n'est que la vue d'un couple heureux n'est pas ce que je préfère voir ces derniers temps. Réaction banale pour une célibataire endurcie, me diriez-vous. Certes, je conçois. De la jalousie. De l'envie. Appelez cela comme bon vous semble. Mais il s'agit d'une chose que je ne peux empêcher. Le garder pour moi, d'accord, mais faire comme si je ne ressentais rien et l'oublier, non. D'autant plus que le 14 Février n'est pas si loin. Vous savez ? Cette fameuse - maudite - Saint Valentin tant vénérée par nos beaux amis rossignols romantiques à deux sous. Si vous saviez à quel point il m'est possible de haïr cette date ! Sentiment tout à fait typique pour une célibataire, encore une fois. Cependant je doute que, même si - par le plus miraculeux et inespéré des hasards - il m'arrivait de vivre ne serait-ce qu'un petit bout d'histoire avec quelqu'un ; eh bien je doute fort que je serais ( et j'insiste bien sur le 'S' du conditionnel ! ) enthousiaste à l'approche de cette date, ni que je prendrais ( ! ) plaisir à passer cette journée en amoureux. Cela est sûrement dû à mon dégoût profond pour cette journée, tellement ancrée dans ma tête et dans mes tripes depuis toujours que je ne suis pas certaine que je changerais d'avis, même si un jour je devais ne pas être seule durant cette fameuse journée. Encore heureux que ce 14 Février tombe en période de vacances, et que je le passerai sur les pistes de ski. Peut-être qu'avec un peu de chance, n'y prêterais-je même pas attention ?

Alors, oui, je le clame haut et fort : j'abhorre au plus haut point la Saint Valentin et les couples niais et heureux. Je pourrais jouer les dures à cuire, et vous faire croire que je suis une anti-romantique bornée, mais je me dois de respecter le principe du journal intime : dire la vérité et dévoiler mes véritables pensées. En réalité, ce masque que j'aime à porter relève plus de la frustration qu'une véritable haine envers l'amour et tout ce qui s'en suit. Si le romantisme et ses belles paroles niaisement mielleuses me donnent autant envie de vomir, c'est sans aucun doute par jalousie. Soyons franc ! Pour qui ai-je déjà vraiment compté ? Est-ce que quelqu'un serait assez incensé pour vouloir de moi ? Il faut être réaliste ! Si la vie me rappelle sans cesse que je n'ai jusqu'ici eu aucune chance dans ce domaine, c'est tout simplement que je ne dois pas être faite pour cela. Point. J. n'est qu'une preuve de plus, mais il est celle la plus concrète, la plus douloureuse et la plus indéniable à ce jour.

J'aimerais pourtant tellement qu'il s'attache à moi. Qu'il tienne à moi. A tel point qu'il aurait peur de me perdre... Mince ! Ces mots me font honte. Je me dois pourtant de les écrire, quitte à paraître pathétique et désespérée. C'est peut-être ce que je suis après tout. Désespérée. Je n'attends plus rien. Si ce n'est lui. Et encore ! Il n'y a plus rien à espérer de sa part. Si seulement je pouvais être précieuse aux yeux de quelqu'un. Il y a bien sûr Noémie, pour qui je suis l'un de ses piliers, selon ses dires. Seulement je parle de 'précieuse' au sens d'unique. Noémie, elle, elle a aussi Brian. « En tout cas je remercie ces personnes qui font de votre vie un veritable bonheur, surtout toi mon amour » et « c'est grâce à ton amour que je survis ». Ce sont ses propres mots. Certes, je suis importante pour elle. Mais pas autant que Brian. Je ne peux pas l'en blâmer. C'est normal après tout. D'où la sensation de me sentir très seule, malgré tout le soutien et tout l'amour qu'elle pourra me porter. Jamais je ne serais unique, pour qui que ce soit. Encore moins pour J.

Je l'aime. Ce n'est pourtant pas difficile à comprendre !

Sur ce, bon vent !

Mercredi 10 Février (bis)

10 février 2010 à 21h26

Je me suis avancée trop vite. La sortie de demain est finalement annulée à la dernière minute. Thibaut ne peut pas prendre sa voiture et, de toute façon, il y a apparemment trop de verglas et de neige sur les routes. Trop risqué d'après ma mère.

Sur ce, je ne ferai pas office de porteur de chandelle demain.

Bon vent !

Jeudi 11 Février 2010

11 février 2010 à 22h30

Je n'apprécie guère mes gérémiades de la veille. Je n'aime pas me laisser aller à ce point-là sur les confidences. Certes, mon coeur était lourd hier, et je sais que ce que j'ai écrit est ce que je ressens au plus profond de moi. Mais je ne l'assume pas. J'ai peu d'estime pour tout ce que je peux ressentir concernant certaines choses et certaines personnes mais, dans un sens, je ne peux les nier. Ce que cela est frustrant !

Des nouvelles d'Annick hier soir. Enfin, c'est moi qui ai dû les provoquer. Je n'avais toujours pas de réponse au message que je lui avais envoyé il y a de cela deux semaines, alors je me suis permis de lui en envoyer un autre pour savoir ce qu'il en était. Au lieu de me répondre directement, elle m'a ajoutée sur Facebook - chose que je n'ai pas osé faire promptement - et nous avons discuté sur messagerie instantanée. Le contact se renoue peu à peu. Nous nous sommes questionnées mutuellement sur ce que l'on devenait chacune de notre côté, je me suis aussi un peu aventurée sur le sujet senssible concernant son petit ami décédé il y a peu, mais j'ai préféré changer de sujet au bout d'un certain moment car elle ne pouvait plus en parler. Puis, on en est venue aux histoires qu'il y a pu y avoir entre nous, car je voulais savoir exactement où étaient mes fautes. Et je me suis rendue compte que je suis la plus en tort dans tout ce qui s'est passé. Je n'ai rien fait. Pas cherché à lui courir après lorsqu'elle a décidé de s'éloigner. Des choses comme celles-ci. J'ai quelques remords, je l'avoue. Même si tout cela relève du passé, je ne peux m'empêcher de m'en vouloir. J'ai perdue une amie proche à cause de ma sottise !

Dans un sens, je me dis que c'est un mal pour un bien. Nous apprenons tous de nos erreurs et je sais désormais quelles sont les fautes que je ne dois plus reproduire à l'avenir. Il est certain que je ne ferai pas deux fois les mêmes erreurs concernant l'amitié. Ce sont les expériences qui nous forgent. Les meilleures comme les pires. Et puis, concernant Annick, c'est de l'histoire ancienne. On peut maintenant repartir sur de bonnes bases ; le passé est effacé malgré mes remords qui demeurent, pour ma part. Certes, nous ne serons plus amies comme avant, mais cela est mieux que rien.

Mes révisions avancent. Plutôt bien, je dirais même. J'ai fini celles de Philosophie, et je me suis attaquée ce matin et cet après-midi au premier chapitre de Géogrpahie : la mondialisation - chapitre que j'ai terminé de réviser. Demain je me met aux Etats-Unis, et après il ne me restera plus que le début de chapitre que nous avons commencé en cours sur l'Europe. Par contre, je lis peu. Je n'en suis qu'à une centaine de pages de mon livre de Lucía Etxebarria. Il est pourtant sympathique. Mais, lorsque je stoppe mes révisions de la journée, je profite plus de l'ordinateur qu'autre chose. L'envie de lire est là, pourtant. J'essaierais d'y remédier dans les prochains jours. Je dis bien essayer.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 12 Février 2010

12 février 2010 à 23h56

J. vient de se connecter sur Msn. Cela est rare. Bref, ce n'est qu'un détail. Détail qui me titille certes mais, étant donné que je n'ai plus le droit de lui adresser la parole, je ne vois pas en quoi sa connection me serait utile ou non.

Je viens vous confesser la grande frayeur que j'ai eu en fin d'après-midi. J'ai bien cru que je ne rentrerais pas chez mon père saine et sauve. Voire pas du tout. J'étais toute cette semaine chez ma mère et elle nous a ramené chez mon père aujourd'hui. Sauf que, étant donné son état psychologique, elle suit un certain traitement et celui-ci vient d'être changé pour un traitement plus fort. Et il n'est pas conseillé de prendre ces médicaments avant de prendre le volant. Je n'ai appris tout cela qu'un bon quart d'heure après être montée en voiture avec ma mère, ainsi que mes deux petits frère à l'arrière. Donc, ma mère conduisait sous l'effet de ses médicaments et avait du mal à rester concentrée. Nous n'avons pas eu d'accident, mais le trajet ne s'est pas fait sans peurs : ma mère s'est mangé deux fois un trottoire - dont le premier où elle a perdu une jante de la voiture, elle roulait parfois trop près des voitures, parfois trop vite, parfois pas très droit, etc. J'ai vraiment eu peur.

Ce dont j'ai vraiment eu peur, surtout, c'était l'objectif que je croyais deviner chez ma mère. Etant donné ses tendances un peu suicidaire - dûes déjà à plusieurs tentatives de suicide - je me suis fortement inquiétée sur le fait qu'elle voudrait volontairement provoquer un accident... avec nous dans la voiture. Je sais qu'elle n'est pas très bien dans sa tête à cause de nous, vu qu'elle n'a pas notre garde, qu'elle ne nous voit pas autant qu'elle le souhaiterait et, surtout, qu'elle est persuadée que nous ne l'aimons pas. De plus, avant de prendre la direction de chez mon père, elle est allée poster une lettre de démission à son boulot et voulait poster une autre lettre à la sécu' - chose qu'elle a oublié de faire sur le coup. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à me poser des questions. Et mes frères qui n'avaient même pas leur ceinture d'attachée !

J'ai eu très peur. Mais plus de peur que de mal. C'est ce qu'il faut se dire. J'espère juste que cela ne recommencera pas. Je suis inquiète.

Sinon. Demain je pars dans les Vosges avec mon père et mes frères. Une semaine de ski. Une semaine de détente - avec les révisions... bien sûr. Je risque même de retrouver une amie qui a déménagé dans le coin en Septembre. On ira peut-être skier toutes les deux, qui sait ? Par contre, je n'aurais pas de connexion internet là-bas, donc je ne pourrais écrire directement ici tous les soirs. Peut-être que j'écrirais sur un traitement de texte et que je les publierais ici en rentrant.

Sur ce, le moral n'est pas au top après cette journée quelque peu mouvementée. Sans oublier J. qui vient railleusement et mesquinement montrer le bout de son museau. Le bougre !

Bon vent !

Dimanche 21 Février

21 février 2010 à 21h54

Pas du tout l'envie d'écrire ces derniers temps. Je n'ai rien écrit durant ma semaine dans les Vosges non plus.

Demain commence ma semaine du Bac blanc. Au programme demain : quatre heures de Philosophie et trois heures d'Espagnol. Je vais m'amuser.

Un peu de nouveau concernant J. Mais je n'ai pas envie de m'étaler là-dessus pour ce soir.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 26 Février 2010

26 février 2010 à 22h23

Juste histoire de dire que ne n'oublie pas mon journal. Juste un vif manque de motivation aberrant qui ne me donne pas spécialement envie d'écrire.

Peut-être demain.

Sur ce, bon vent !

Samedi 06 Mars 2010

6 mars 2010 à 21h40

Je m'y remet enfin un peu. Plus par obligation que par envie. Enfin c'est l'impression que j'ai. Je ne sais pas en réalité. C'est comme si je ressentais tout de même l'envie d'écrire, mais que je n'étais pas motivée à le faire. Enfin bon. On verra bien si je continue dans les jours qui suivent.

Je n'ai rien écrit sur toute ma période de bac blanc. Cela s'est relativement bien passé, si ce n'est mon épreuve d'oral en Italien et mon écrit d'Anglais. J'ai obtenu un 13/20 au premier ( note respectable bien que, comme d'habitude, la plus basse de toutes... ), et un petit 9/20 en Anglais. Le texte était très difficile ; la notation stricte. Bref. Pour le reste, je suis assez contente de moi, mais cela ne veut pas dire que les notes correspondront à mes attentes. Surtout en Histoire / Géographie, où nous sommes tombés sur une étude de documents que nous avions déjà fait en classe et à laquelle j'avais obtenu un 14/20, mais d'après notre professeur, la personne qui nous a corrigé avait une correction très innadaptée à notre niveau, ce qui fait que, sur trente quatre élèves, seulement sept ont au minimum la moyenne. Et la meilleure note est de 12.20/20. Donc je ne suis pas très rassurée. Mais il se peut que notre prof corrige par la suite nos copies, pour améliorer les notes.

J'ai quelques doutes qui me tombent dessus depuis un ou deux jours. Allez savoir pourquoi d'ailleurs. Pourquoi cela m'arrive seulement maintenant ? Je ne suis plus spécialement certaine de vouloir me lancer dans le social, et devenir éducatrice de jeunes enfants. Oh, bien sur, il s'agit toujours d'un objectif que j'ai en vue et qui m'intéresse beaucoup, mais disons que ces derniers temps je suis attirée par un avenir tournant autours de l'Espagnol... professeure, traductrice ; quelque chose dans le genre. En gros, je suis tentée de me lancer en licence d'Espagnol, pour faire une LLCE.

Cependant, et là se reposent tout le problème et tous mes tracas du moment, c'est que si je choisis la fac, il me faudrait rester dans le coin. Ne pas retourner dans le Sud-Ouest. Ce sont les mots de mon père. C'est assez compliqué à écrire ce que je ressens, et à expliquer tout le noeud du problème. En fait, d'après ce que l'on me dit, il est normal d'avoir à un moment donné des doutes sur notre orientation post-bac et sur notre avenir. Mais, pour ma part, j'ai plutôt l'impression que j'agis en lâche. Que, si je suis attirée par la fac - et donc à rester dans les environs - c'est pour ne pas avoir à respecter mon propre choix de m'éloigner loin de J. de manière radicale pour me forcer à l'oublier. Sûrement aussi pour rester auprès de Noémie. Ne pas avoir à m'éloigner d'elle - chose qui me fait terriblement peur. De toute manière, si je reste, c'est pour aller dans la même fac qu'elle.

Je ne sais vraiment pas quoi faire. Ni quoi décider. Mon dossier à Pau est posté depuis longtemps ; ils l'ont reçu. Je n'ai plus qu'à attendre une réponse de leur part et à décider selon si leur réponse est négative ou positive. A l'origine, la licence était ma roue de secour, là où je devais aller si je devais ne pas être prise en prépa. Mais là, je ne sais pas si je dois toujours le considérer en second choix, ou bien en premier. Le choix est le suivant : partir loin, retrouver mon chez-moi, le Sud-Ouest, vivre seule et plus ou moins indépendante, bref, tout ce que je désire depuis des années ; ou bien rester, auprès de personnes auxquelles je tiens, d'autres que je devrais oublier mais sans un départ prompt cela me semble assez difficile à envisager... Merde !

Je suis pommée !

Sur ce, bon vent !

Dimanche 07 Mars 2010

7 mars 2010 à 23h47

Les trajets en voiture - ou en bus - donnent matière à réfléchir. C'est une habitude que j'ai prise depuis des années. Penser à tout et rien.

C'est d'ailleurs ce que j'ai fait en rentrant chez mon père ce soir, et j'en ai tiré des conclusions fortes intéressantes. J'avais l'impression de philosopher avec moi-même sur la question du bonheur. Enfin non. Disons plutôt sur comment trouver une certaine stabilité morale pour ne pas plonger dans une dépression stérile et mauvaise. Je ne crois pas au bonheur dans lequel tout va bien dans le meilleur des mondes. J'adhère plutôt aux idées du philosophe Arthur Schopenhauer qui disait que « La vie n'est pas faite pour que nous soyons heureux mais pour que nous ne le soyons pas. ». Je nuance cependant ses propos à mes idées comme quoi nous pouvons tout de même atteindre un minimum de stabilité, malgré une perpétuelle aberration que nous offre si généreusement la vie.

Je pense que l'essence même de la vie sociale humaine est basée en premier lieu sur l'égo de chacun ; et que c'est notre vie sociale qui, justement, influence notre état d'esprit, ce que nous sommes, et ce en quoi nous croyons. Tout se joue là-dessus, à vrai dire. Je m'explique. Ce qui me semble d'une évidence incontestable - en tout cas pour ma part - c'est que l'Homme vit dans une quète sans fin pour flatter son égo, sa propre personne. Et il trouvera son bonheur dans les relations qu'il entretient avec les autres. En effet, pourquoi serions-nous tristes si nous trouvions notre moitié ( chose à laquelle, je précise, je ne crois pas forcément ), si nous avions une famille aimante et soudée et des amis fidèles et fiables ? A l'inverse, quelle personne se considèrerait comme heureuse si son / sa petit(e)-ami(e) le / la trompait, si nos parents ne nous montraient que peu d'estime envers nous, et si nos amis nous trahissaient et se retournaient contre nous ? En réalité, ce que nous recherchons chez autrui, c'est l'attention qu'il nous porte. Bien entendu, nous souhaîtons que celle-ci soit sincère et partant d'une bonne intention. Sinon viennent la frustration, le manque d'estime de soi, le déni, et autres réactions négatives. Nous faisons tout pour que l'autre s'intéresse à nous, nous aide, nous conseille, nous prouve qu'il tient à nous. Certains le font de manière tout à fait consciente ; d'autres ne s'en rendent pas compte. Mais, au final, nous réclamons tous l'attention d'autrui afin de flatter notre petite personne et de se prouver à soi-même que l'on existe. Nous existons à travers autrui, et grâce à autrui. Ceux qui se plaisent à être solitaires vivent frustrés et refoulent justement ce désir d'attention des autres.

Pour ma part, je ne sais pas véritablement où me situer. Si j'ai expliqué tout ceci c'est, bien entendu, parce que je me vois comme tel. Peut-être est-ce que je prends mon cas pour des généralités ? Certes. Je ne mettrais pas cela en doute. Pourtant, je remarque sans cesse tout un tas d'exemples qui vient chaque jour me confirmer dans mon idée. Mon cas ne fait seulement que mûrir un peu plus ce que je pense et ce que je cherche à analyser. Je suis convaincue que nous tenons tous, chacun à notre manière, à exister auprès des autres, et à désirer leur attention. Désir sans doute égoïste, je ne le nie point. L'Homme est de toute évidence égoïste et insatisfait. Tenez, par exemple : pourquoi écrivons-nous un journal intime sur un site internet où n'importe qui peut nous lire ? Nous prétendons écrire avant tout pour nous-même, mais dans ce cas-là nous pourrions nous contenter d'enregistrer nos écrits sur un traitement de texte et les enregistrer sur notre ordinateur ou sur clé USB. Mais non, nous les publions pour qu'ils soient lus. Je fais partie de ces gens qui prétendent écrire en premier lieu pour eux-même. C'est le cas. Bien que je publie mes écrits parce que j'aime à savoir que des gens puissent me lire à leur guise, la nuance est dans le fait que je n'attends pas forcément de réactions de votre part ; ni compliments, ni critiques. Je ne sais même pas si des gens me lisent, s'ils sont nombreux. Et à vrai dire, cela m'importe peu. Ce qui me plait, c'est de savoir que je n'écris pas dans le vent. A quoi bon écrire si l'on est seulement lu que par soi-même ?

J'aspire cependant à une autre philosophie de vie. Revenons à mon idée initiale de trouver un certain équilibre de 'Bonheur'. Il me semble que ce qui est source de malheur, de découragement et de frustration, c'est avant tout la déception lorsque l'on se rend compte - ou que l'on croit - que l'autre ne tient pas à nous autant que nous tenons à lui. Déceptions amoureuses, familiales, ou en amitié... tout dans le même sac ! Ce sont les relations à autrui qui nous bouffent. Nous exigeons en général plus que ce que l'autre est en mesure de nous offrir ; et cette exigeance nous mène la plupart du temps à la désillusion. Car personne ne peut nous être entièrement consacré. La solution qui me semble la plus juste consiste en deux éléments : se créer petit à petit une sorte d'indépendance à autrui, et provoquer une sorte de situation inverse. Pour le premier, il suffirait de ne plus dépendre de qui que ce soit, ne plus rien attendre de personne et accepter et profiter de ce que l'on nous offre ; sans rien réclamer de plus. Pour le second, cela consisterait à donner à autrui. Arrêter d'être égoïste. Ou plutôt, si. Etre égoïste, tant que donner aux autres nous procure un certain plaisir. Tant que faire plaisir nous rend heureux. Il s'agit bien là d'une forme d'égoïsme, non ?

Je concluerais en vous conseillant de prêter attention aux paroles de Florent Pagny dans sa chanson 'Apprendre à aimer. Cela vous semblera peut-être idiot, mais je trouve que cette chanson illustre plutôt bien ce que je souhaîte exprimer.

Il est tard, et internet m'a perdu une partie de ce que j'avais écrit. Tant pis. Je publie le texte comme tel. Sans relire. J'ai la flemme. Et j'ai encore un exercice d'Espagnol à faire pour demain 8h.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 15 Avril 2010

15 avril 2010 à 12h37

Il faut que j'écrive. Cela fait un bon moment que j'en ai envie mais ma flemme légendaire finit toujours par prendre le dessus. Cela est complètement aberrant. Je reste des mois sans écrire la moindre virgule simplement par manque de motivation. Je crois qu'il faut que je remercie une personne en particulier, c'est elle qui m'a remis en tête l'envie de reprendre ce journal. Je sais parfaitement que je fonctionne par périodes, et que cet aspect de moi-même touche beaucoup de domaines. Mon journal intime en fait partie. Il y aura toujours des périodes où j'écrirais quasiment tous les jours, d'autre où cela sera très irréguliers, et d'autres encore ou je n'écrirai rien – que cela soit par manque d'envie ou par carence de motivation. Et ceci m'exaspère. Surtout qu'il va me falloir raconter plusieurs évènements en une seule fois, et que je ne sais pas encore comment procéder.

Commençons par une bonne nouvelle – qui remonte désormais à plusieurs semaines, étant donné mon retard. J'ai reçu un avis favorable à mon admission en prépa à Pau. Cela signifie que je peux m'inscrire chez eux sans problème, et que si j'obtiens mon bac, il y a de fortes chance pour que j'aille là-bas. Il me semble que dans mes derniers écrits publiés, je faisais part de mes doutes concernant mes études post-bac. J'ai vécu avec ces doutes durant environ deux semaines, d'ailleurs mon moral n'était pas au beau fixe car j'étais totalement pommée. Mais lorsque j'ai reçu la lettre de Pau, me disant qu'ils étaient favorable à mon inscription, cela m'a plus ou moins montré la voie à suivre et m'a motivée à me lancer dans cette direction. Balayés les doutes frustrants. On s'organise désormais autours de ce projet. Je suis d'ailleurs à ce moment-même dans les Landes, depuis Dimanche dernier. Nous en avons profité pour passer une journée à Pau histoire de visiter la ville, de faire un saut à ma probable future école pour leur déposer mon dossier d'inscription, et visiter des logements. La ville est vraiment pas mal : pas excessivement grande et l'on trouve de tout. Elle me plaît beaucoup. Je n'ai par ailleurs pas internet ici, c'est pourquoi j'écris ceci sur traitement de texte et je le publierai quand je rentrerai.

Il me semble aussi ne jamais avoir mentionné dans ce journal l'échange scolaire que nous faisons avec l'Italie. Il a débuté il y a quelques semaines lorsque nous sommes allés en Italie du 24 Mars au 1er Avril, chacun chez notre correspondant. La mienne est plutôt sympathique, bien qu'elle ait tendance à rester avec ses amis lorsque nous sortions en groupe. Je trouve cela juste un peu dommage, mais d'un côté, il me faudrait beaucoup plus de temps pour devenir ne serait-ce qu'un minimum proche avec quelqu'un. Et non deux petites semaines. Le voyage en lui-même s'est plutôt bien passé – si l'on exclu le fait que j'ai été malade comme un chien dans le train du retour. J'ai fait de nouvelles connaissances, même au sein du groupe français, et j'ai pu sympathiser un peu plus avec des personnes que je connaissais déjà. Nous avons visité deux villes avec l'école : Trieste et Venise. Avec nos correspondants, nous avons pu aussi visiter des villes comme Pordenone ou Udine. Je garde une petite préférence pour Udine et Venise. Mais l'Italie est un très beau pays. J'ai toujours eu envie de mettre les pieds à Florence. Peut-être que j'aurais la chance d'y aller un jour ou l'autre. Nos correspondants arrivent en France prochainement : le 22 Avril, quelques jours après la rentrée. J'ai hâte de retrouver cette ambiance sympathique et de faire des sorties. Je suis aussi pressée d'être à la journée organisée sur Paris, où nous irons visiter Montmartre, la Tour Eiffel et surtout : la cathédrale Notre-Dame que je rêve de voir et de visiter depuis un moment.

Hier, nous sommes allés rendre visite à une de mes amies d'enfance et à sa famille. C'était la personne que je considérais comme ma meilleure amie à l'époque, lorsque j'étais toute petite et que j'habitais encore ici, à Mont-de-Marsan. Mais avec le temps, les liens se défont toujours un peu. On a chacun notre vie, nos amis. Il est certain que je trouve cela un peu dommage, de ne plus avoir énormément de contact avec elle, mais je me dis que c'est la vie et que l'on n'y peut rien. Mais cela m'a tout de même fait plaisir de la revoir, ainsi que ses parents et son petit frère – qui lui, en passant, a beaucoup changé, cela m'a surpris – et de se remémorer des souvenirs d'enfance. Peut-être aurais-je l'occasion de les voir un peu plus souvent, si j'ai la chance de venir vivre à Pau d'ici quelques mois ?

Autre point que je trouve assez important de préciser : je me sens bien. C'est tout bête, je sais, mais il s'agit d'une sensation que je n'éprouve que très rarement et que je n'ai plus ressenti sur une longue durée depuis des lustres. Je ne comprends pas très bien d'où cela peut provenir. Peut-être mon séjour en Italie, puis les vacances et puis cette petite semaine dans les Landes. Tout cela additionné ferait peut-être que je me sens bien depuis un peu plus d'une semaine. Il y a peut-être un autre détail qui pourrait avoir son rôle là-dedans, mais je préfère garder encore une petite réserve à ce sujet, car je n'ai pas envie de me tromper. D'ailleurs je ne suis pas certaine d'être totalement sortie d'affaire. Cette période n'est peut-être que passagère, avant que je ne retombe dans mes idées noires, mon pessimisme qui va crescendo – que je refuse d'ailleurs d'abandonner complètement, même aujourd'hui, afin de m'assurer un minimum de lucidité et de pieds sur Terre – et de mes soirées à pleurer pour un oui, pour un non. Je ne sais vraiment pas quoi penser de tout cela. Je suis un peu déstabilisée à vrai dire. Et il va de soi que le Dossier J. et compris dans le lot. J'ai l'impression d'avancer, un peu comme si je venais de sortir la tête de l'eau après une longue noyade étouffante. J'avance, même si cela me fait toujours mal et que je refuse de toute évidence de l'oublier. Mais peut-on véritablement accepter de vivre sereinement tout en côtoyant ses vieux démons ? Je ne sais pas. J'attends la rentrée et les semaines qui suivront pour peut-être oser donner un verdict là-dessus. Attendre sagement est parfois le meilleur moyen pour accéder à une certitude. Même si cette attente doit durer dans le temps.

Je vais pour une fois aller à l'encontre de ma nouvelle nature qui m'est pourtant rassurante pour vous déclarer quelque chose qui pourrait ressembler à de l'optimisme : je vais profiter de cette vague salvatrice et nouvelle. Même si elle doit être éphémère. Même si elle fait peur.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 18 Avril 2010

18 avril 2010 à 23h10

Veille de la rentrée. Dernière ligne droite avant le Bac. C'est là que ça commence à faire peur. D'autant plus que j'ai quelques retards dans mes cours à cause de mon voyage en Italie. Et j'ai du retard dans mes fiches de révisions aussi. Il y a du boulot !

Je n'ai pas tellement envie d'être à demain, de retrouver la routine du lycée. Avec la semaine en Italie et ces deux dernières semaines de vacances, j'ai été complètement coupée des cours et des devoirs. Je n'ai rien fait du tout des vacances à ce niveau-là. Si bien que je n'ai pas forcément la tête à me replonger là-dedans. Il faudra bien pourtant s'y mettre, mais bon. La motivation n'est pas au rendez-vous pour le moment. D'ailleurs ça me fait penser que je n'ai toujours pas vidé mon trieur où je range tous mes cours au fur et à mesure. Il est sur le point d'exploser, donc il faut que je fasse un peu le tri.

Francesca, ma correspondante Italienne, arrive Jeudi, ainsi que tous les autres. Donc nous allons encore louper des cours. Et je ne pourrais sans doute pas écrire ici lorsqu'elle sera là. J'ai hâte qu'ils arrivent n'empêche, et que l'on fasse les sorties prévues. D'ailleurs Samedi prochain nous allons normalement au parc Nigloland, le parc d'attraction de la région. Cela fait plus d'un an que je n'y suis pas allée. Et puis j'attends avec impatience la journée à Paris. Surtout que j'ai eu Hermana au téléphone ce midi, et qu'elle m'a dit qu'il ne serait pas impossible que l'on se voit ce jour-là, étant donné qu'elle vit en région parisienne et que cela fait bien un an et demi que l'on ne s'est pas vues. Ce n'est pas trop tôt !

Sinon, je n'ai pas grand chose à déballer pour ce soir. Nous sommes rentrés en début d'après-midi de Lyon, où nous avons passé deux petites journées chez les cousins, comme à notre habite après une descente dans les Landes. J'ai aussi pas mal lu pendant ces vacances. D'ailleurs je n'ai fait pratiquement que cela. J'ai commencé par terminer un petit roman Fantasy - qui m'a par ailleurs fortement ennuyée - et j'en ai lu par la suite six autres, dans différents registres. Et j'ai fait le plein de livres à côté, je dois avoir une bonne vingtaine de livres qui n'attendent que d'être lus. Je vais m'en donner à coeur joie. Dommage que les périodes scolaires ne permettent pas de lire à notre aise.

Le moral est plutôt bon. A suivre.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 21 Avril 2010

21 avril 2010 à 21h23

Ma première heure de conduite. Enfin, ce n'en était pas véritablement une, mais disons que je me suis enfin inscrite au Code et que j'ai eu une heure d'évaluation afin de savoir combien d'heure de conduite il me faudrait avant de passer le permis : la monitrice a estimé environ 28h. Mais c'était la première fois que je me trouvais derrière le volant, et c'est plutôt impressionant, je dois l'avouer. Surtout lorsque l'on ne sait rien faire du tout en voiture, si ce n'est voyager du côté passager. La monitrice m'a donc expliqué les règles de base (réglages du siège, des rétroviseurs, etc.) et puis elle m'a fait conduire mais juste avec le volant (heureusement, d'ailleurs !), et elle gérait tout ce qui était pédales et vitesses. Je m'en suis plus ou moins sortie, mais avec quelques difficultés. Il m'a fallu du temps avant de me sentir un peu à l'aise. J'ai aussi appris à démarrer et à arrêter une voiture. Il ne me manque plus qu'à commencer mes premières heures de Code - la partie la plus laborieuse je trouve mais bon, il faut bien en passer par là - avant d'entammer mes premières heures de conduite.

Tout un travail.

C'est sans doute la dernière fois que j'écris ici avant la semaine prochaine. Francesca - et les autres correspondants Italiens - arrive demain matin au lycée. Ils sont sur la route en ce moment-même. J'ai hâte d'y être et de commencer toutes les sorties que nous avons prévues. J'espère que tout va bien se passer.

Le reste va bien. Mes journées son peu trépidantes, mais le stress du Bac débarque à pas de loup dans un coin de mon crâne. Je lutte aussi contre la tentation de replonger lorsque J. montre le bout de son nez. C'est dûr. Il est étrange que le revoir me renvoit en pleine face toutes mes mauvaises ondes et mon habituelle humeur maussade ; alors que son absence me vide et me permet de respirer. Mais je lutte. Enfin ! Il y a là déjà un peu de changement. Je suis moins passive et fataliste face à la tyranie du bougre.

A suivre.

Sur ce, bon vent !

Samedi 11 Décembre 2010

11 décembre 2010 à 22h19

Si je calcule bien, cela va faire près de huit mois que je n'ai pas écrit un seul mot ici. Il faut croire que je n'en ai pas spécialement ressenti le besoin durant cette période. Chose que je ne comprends pas, étant donné ma fin de lycée socialement désastreuse ; pourtant c'est justement lors des coups durs que les gens viennent en général geindre dans leur journal intime.

Bref.

Je n'ai aucune envie de m'étendre sur cette période de Mai-Juin-Juillet qui fut des plus cahotiques - au-delà de ce que j'ai pu raconter dans ce journal jusqu'ici.
Alors que dire ? Et par où commencer ?

J'ai obtenu mon Bac, mention AB. Ô clé salvatrice qui m'a ouvert les portes d'un exil bienfaiteur ! Je vis désormais à Pau, comme je l'avais prévu, dans un petit studio d'environ 20m carré et accompagnée de deux petites rattes de trois mois en guise de compagnie : Kahyna et Djali. Je suis le cours de ma classe préparatoire en vue de passer les concours d'Educateur de Jeunes Enfants sur Talence et Toulouse. Croisons les doigts pour que cela fonctionne. Que dire d'autre ? Le sujet est vaste. Je pense que je dévoilerais ma nouvelle vie au fur et à mesure des mes écrits. Cela viendra naturellement je suppose. Ce soir, je dirai seulement que ce départ me cause énormément de bien. Je souffle enfin. Et pour de bon. Me couper de cet enfer qui durait depuis plus de deux ans, l'euphorie d'un début d'indépendance et la joie de retrouver mon Sud-Ouest tant aimé, ainsi que de découvrir et d'apprendre à aimer la vie Paloise... tout ceci fait que je me sens délibérément mieux ! Certes, la vie n'en est pour autant pas rose et les coups de cafard m'attendent toujours au tournant. Ce serait trop beau sinon. Mais je suis tout de même affranchie d'un poids énorme.

Le plus difficile à supporter en réalité, c'est la distance qui me sépare désormais de Noémie. Evidemment, cela renforce nos liens déjà solides. Mais la voir si peu fait mal. Et elle me manque terriblement. J'ai pu remonter là-haut le temps d'un minuscule week-end pour être présente pour ses dix-huit ans, et maintenant je dois attendre le nouvel an avant de pouvoir la revoir.

Sur ce, bon vent !

Lundi 13 Décembre 2010

13 décembre 2010 à 22h11

Dernière semaine avant les vacances. Demain je passe un oral blanc devant une professionnelle, afin de me mettre en situation et de m'entraîner un peu en vue des concours. J'ai beau peaufiner mes réponses à des questions types que l'on pourrait me poser, j'ai l'impression que cela va mal se passer. L'oral n'est pas ma tasse de thé. D'autant plus que l'entretien est filmé. Rien de tel pour me mettre à l'aise ! Je sens que je vais perdre mes moyens, dans le sens où je vais oublier l'essentiel de ce qu'il y aura à dire. Enfin bon. Verdict demain. Sinon, j'ai obtenu un 14.5/20 à la partie Français / Culture Générale de mon écrit blanc de la semaine dernière. J'attends ma note en tests psychotechniques pour en faire la moyenne et voir ce que ça donne.

Ma journée fut sympathique. L'ambiance de ma classe est incontestablement mieux que ce que j'ai pu connaître avec les TL. Je m'obstine à ne pas revenir sur ce qu'il a pu se passer en fin d'année, mais la prépa me change radicalement de cet Enfer. Tout le monde s'entend bien avec tout le monde ; c'est à peine si j'ose le croire. Pourtant les faits sont là. Cependant, je ne souhaite me lier sincèrement avec personne. Pas l'envie. Pas le temps. Et cela m'évitera les ennuis. En dehors des cours, je n'ai contact avec personne. Si ce n'est le numéro d'une fille de ma classe, mais c'était pour se tenir au courant lors d'une sortie. Les choses sont simples, et je le vis bien. Amplement bien, même.

Ce qui me fait du bien - et j'en suis la première surprise - c'est la présence d'un garçon dans ma classe. Il me plaît bien. Tout à fait mon type, mais je ne sais pas. Il y a quelque chose dans ce qu'il dégage qui à la fois m'amuse et pique ma curiosité. Mais la quintessence dans l'histoire, c'est le fait que, d'entrée de jeu, je sais à quoi m'en tenir. Il a quelqu'un dans sa vie depuis plus d'un an. Je n'attends donc rien de concret de sa part. On discute, on se taquine. C'est tout. Et c'est bien mieux. Disons qu'il serait comme une distraction et que, après le Dossier J. - qui lui est loin d'être fermé à double tour, bien que clos - cela me fait énormément de bien de porter mon attention sur quelqu'un d'autre. Sans que cela ne porte à conséquence. Cela est quelque peu grisant. Je l'avoue.

Ma No' me manque. Je dois attendre ce week-end avant de l'avoir au téléphone. La fac lui accapare une majeure partie de son temps ; la prépa absorbe une part du mien. On garde contact comme on le peut. Mais j'aimerais retrouver l'époque du lycée, où on passait nos cours l'une à côté de l'autre ; quasiment sans cesse ensemble. Dans les bonnes et les mauvaises périodes. C'est sans doute l'unique chose que je regrette de là-bas. Elle. C'est la seule chose qui me manque ici pour que tout soit parfait. Je me sens un peu comme une éclopée qui se démène sans sa béquille.

Vivement les vacances.

Sur ce, bon vent !

Mardi 14 Décembre 2010

14 décembre 2010 à 21h11

Faut-il croire que la roue tourne ? Mon oral s'est déroulé à merveilles. J'étais amplement plus stressée que ce que j'aurais pu penser. En temps normal, disons que c'est mon corps qui stresse à ma place : j'ai mal au ventre, et j'ai souvent besoin d'aller aux toilettes. Mais dans ma tête, je ne ressens pas de stress particulier. Juste un peu d'appréhension. Or aujourd'hui, ce fut différent. Je tremblais, j'avais les mains moites jusqu'à l'échéance. C'était affolant. Pourtant cela s'est parfaitement passé. J'ai su argumenter comme il le fallait et répondre à toutes les questions que l'on m'a posées. Il n'y a pas eu de mauvaises surprises. La femme m'a dit qu'elle était contente, car sur deux EJE qu'elle avait reçues, elle en avait au moins vu une de bonne. Donc moi. Non, sincèrement, cette séance fut sympathique. Bien que j'en tremblais encore en sortant. Mais l'EJE m'a dit que mon stress ne s'était pas du tout remarqué et que je semblais plutôt à l'aise. Surprenant.

En tout cas, cela m'a regonflée à bloc. J'avais une pêche d'enfer par la suite ! Ce qui est rare, venant de moi. J'ai pris un peu plus confiance en mes capacités. Cela me fait du bien. De plus, j'ai obtenu un 15/20 en tests psychotechniques. Ce qui me fait une moyenne de 14.75/20 à l'écrit blanc. C'est correct, mais je suis contente. Il n'y a plus qu'à espérer que je fasse aussi bien - voire mieux... - lors des concours.

Demain, c'est le tour du Code. Là, par contre, c'est quitte ou double. Soit je l'ai, soit je me loupe. Je vais réviser un peu tout à l'heure et puis après il n'y aura plus qu'à croiser les doigts. Avec ma chance légendaire, je vais tomber sur une série de sadiques.

Boum.

Ah, et demain je retourne enfin au coiffeur. Depuis le temps que j'attends. Et j'ai aussi appris que mes cours du Vendredi venaient de sauter. Donc je finis ma semaine avec ma longue journée du Jeudi. Après... farniente !

Je blague.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 15 Décembre 2010

15 décembre 2010 à 22h29

Eh bien. Ou bien la vie est généreuse avec moi ces derniers jours. Ou bien elle tente de m'abattre à nouveau en m'amadouant. Doucement, mais sûrement. J'ai obtenu mon Code. Du premier coup. Je n'en reviens toujours pas. La série était simple, mais j'avais l'impression de faire pleins d'erreurs pour des broutilles. Soit. Il m'arrive d'avoir tort.

Demain, dernière journée de cours. Ceux de Vendredi ont sauté, donc je finis demain. J'ai le livre de Bruno Bettelheim à présenter devant la classe : La Forteresse Vide. Un livre de huit cents pages sur l'autisme infantile. Certes, son discours est intéressant, mais c'est plutôt éprouvant à lire. Il faut s'accrocher pour comprendre. Et je n'ai lu que cinq cents pages. Ma formatrice est tolérante, et elle m'a dit que ce n'était pas grave si je n'en venais pas à bout. Donc je m'avoue vaincue. Et puis j'ai tellement envie de passer à un autre livre. J'en ai une bonne quizaine qui m'attendent depuis cet Eté, et je n'ai pas encore eu le temps d'en lire un. J'ai donc commencé à lire Les souffrances du jeune Werther de Goethe, chez le coiffeur.

Je me languis de la délicieuse crêpe au nutella que je compte me payer demain en sortant des cours, sur le marché de Noël de Pau. Je vais profiter de mes débuts de vacances pour essayer aussi de prendre de belles photos du marché et des illuminations. Et Dimanche, direction Lyon pour fêter Noël avec la famille de ma mère.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 17 Décembre 2010

17 décembre 2010 à 21h45

Mes puces sont parties il y a à près de deux heures. Je ne peux pas les emmener avec moi pour les vacances, alors je les ai confiées à quelqu'un pendant deux semaines. Cela fait un vide dans mon petit chez moi. C'est dingue. On s'attache vite à ces petites bouilles. Elles vont énormément me manquer. J'espère en tout cas que leur séjour va bien se passer, et qu'il ne faudra pas les apprivoiser à nouveau à leur retour. Bref.

Je suis en vacances depuis hier soir. J'en ai profité pour aller faire un tour sur le marché de Noël et déguster quelques churros au Nutella... délicieux ! J'ai aussi pris quelques photos sur place, les illuminations, le caroussel, la piste de luge. Tout est très joli. Pau est une ville agréable. Je ne sais pas si c'est seulement dû au fait qu'elle symbolise pour moi un nouveau départ, une remise en liberté. Mais le fait est que j'aime beaucoup cette ville. Je m'y attache. Si j'obtiens mes concours, je vais énormément regretter d'avoir à partir. Mais bon. C'est pour la bonne cause.

Programme de demain : préparer ma valise, faire quelques emplettes pour mon voyage en train, appeler mon grand-père, faire le ménage et un peu de rangement. Bouquiner, si possible. Cela fait longtemps que je n'ai pas lu un bon petit roman prenant. Espérons que le livre de Goethe ne me défrisera pas.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 26 Décembre 2010

26 décembre 2010 à 23h39

A peine de retour en terre maudite et j'attrape un rhume monumental. Alors qu'il faisait 14 degrés à Pau hier, apparemment. J'enrage.

Bon, le seul bon côté c'est que je vais revoir Noémie. Et quelques autres amies, comme C. Ca va me faire du bien de les revoir, surtout Ma No'. Elle me manque toujours autant. Mais je n'ai pas eu de réponse à mon message de ce midi, donc je ne sais toujours pas quand je pourrais la voir.

J'ai passé Noël à Lyon, avec la famille du côté de ma mère. Ce ne fut pas exceptionnel du tout, de toute façon, je ne suis pas proche de ces gens-là, mais ce n'était pas désagréable non plus. Juste que j'aurais sans doute passé un meilleur Noël si je ne m'étais pas aperçue que l'un de mes cousins avait des airs similaires à J. Je suis incontestablement maudite. Allez savoir pourquoi je ne m'en rends compte que maintenant - en même temps je vois ce cousin-là très rarement et je ne connais le bougre que depuis trois ans - mais cela m'a frappée d'un coup. A tel point que le choc m'a fait mal. Cela faisait longtemps tiens. Est-ce que tout cette histoire va continuer à me poursuivre encore longtemps ?

Il y a un an, je traversais une sale période. Suffit de lire mes écrits datant de cette époque. Et aujourd'hui ce sont ces vieux démons qui reviennent à la charge.

Ai-je commis une faute tellement impardonnable qu'il faut que j'ai a en subir les représailles ? Faut croire que oui. Mais allez savoir quelle faute ai-je pu commettre.

Bref. Vivement Ma No'. Et vivement que je rentre chez moi.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 31 Décembre 2010

31 décembre 2010 à 10h47

Allez, que l'on se débarrasse une bonne fois pour toute de cette maudite année 2010 ! « Je souhaite faire de 2010 une meilleure année ». Voilà quels étaient mes mots l'an passé. Quel ironie ! 2010 fut mon année la plus chaotique. Et je n'exagère pas. Certes, il y a de probables chances pour je connaisse pire à l'avenir. Mais au jour d'aujourd'hui, cette année est à rayer définitivement de mon existence. Point barre.

2011 symbolisera pour moi un renouveau. Je n'aurais pas l'effronterie de prétendre que tout sera parfait. Loin de là. Et plus encore. Mais cela représentera au moins mon nouveau départ. Ma vie à Pau. Loin de tout ce désastre. Loin de lui. « Loin des yeux, loin du cœur. » dit-on. Soit. Que l'on prouve l'aspect véridique de ce dicton ! Je n'attends que cela. D'être libérée de cette geôle interminable et éprouvante. Que cette insatiable douleur rien qu'à entendre son prénom trouve à s'épuiser. Subir le temps.

« Endure ton mal comme un homme. » disait Hemingway.

J'aime à penser que je ferai mes adieux à 2010 aux côtés de Noémie. Celle qui m'a soutenue durant cet Enfer et sans qui j'aurais définitivement et tout banalement coulé. Une des personnes les plus chères à mes yeux. C'est comme un baume au cœur que d'avoir à commencer cette nouvelle année qui arrive à ses côtés. Cela me fait du bien et apaise mon petit coup de blues du moment. J'ai décidément hâte de la revoir enfin.

Lorsque je revois ces paysages laids et froids de Haute-Marne, le premier mot qui me vient en tête est : dégoût. Cet endroit me répugne, encore plus depuis que je suis partie. Je reviens toujours ici à contre cœur. Pour la bonne cause. Mais c'est bien pour revoir les gens que j'aime. Enfin du moins certains d'entre eux. Non. Ce lieu me fait plus de mal qu'autre chose. Il me suffit de revenir ici pour replonger dans tous les mauvais souvenirs. J'ai l'impression de redevenir celle d'hier, comme si rien n'avait changé et que tout était encore à vif. Et puis la paranoïa ! Celle de croiser des personnes que je ne souhaite plus jamais revoir. Surtout celles que j'ai rayées de ma vie. Mais même la moindre personne en lien avec le lycée ne me serait pas agréable à revoir. Les souvenirs. Les mauvais. Encore et toujours. Pour le moment, il faut croire que la chance me sourit. Un peu. Personne à l'horizon.

Ouf !

Mais ne tentons pas le diable trop souvent. C'est qu'il revient vite à la charge le sadique.

Papa m'a annoncé que sa mutation à Mont de Marsan est pratiquement confirmée. Enfin. Depuis le temps qu'on l'attendait ! Bon, bien sûr, moi j'ai un train d'avance. J'ai profité de l'occasion de mes études pour partir avant. Mais lui et les garçons me rejoindront donc cet Été. Si tout va bien. Un évènement à inscrire dans ma si petite liste des bonnes nouvelles.

Sur ce, je souhaite tout de même une bonne année à tout le monde.

Bon vent !

Dimanche 2 Janvier 2011

2 janvier 2011 à 11h49

Je viens de mettre mon journal en restreint. Certes, je suppose que plus personne ne pourra le lire, mais j'ai des doutes concernant le fait que mon père connaisse son existence. Quoi que. Doué comme il est en informatique, il serait tout de même capable d'y avoir accès.

J'ai passé une bonne petite soirée de nouvel an. De toute façon, tant que j'étais avec Noémie, cela me suffisait amplement. On a pu prendre plus de temps pour être rien que toutes les deux, pour discuter de tout et de rien. Chose que l'on n'a pas forcément eu le temps de faire pour son anniversaire. Et cela m'avait énormément frustrée. Bien que ce fut trop court à mon goût, c'était mieux que la dernière fois.

Des petits projets qui se montent pour cet Eté. Elle aimerait descendre me voir dans le Sud. En Juillet. Ou en Août, selon si elle réussit ses examens ou non. Que l'on fasse les Madeleines ensemble si possible. Elle serait tentée de venir voir des corridas, pour voir à quoi cela ressemble en vrai. Ca me fait très plaisir. J'aimerais beaucoup pouvoir lui montrer mon petit chez moi. Enfin tout ceci, pour le moment, non sont que des petites idées par-ci par-là. Cet Eté reste encore très flou pour moi et ma famille. Tout dépend des mes résultats aux concours. Et de comment mon père s'organise pour le déménagement. On verra tout ça.

Mes résolutions pour 2011 ? Je n'en ai aucune en particulier. De toute façon, j'ai toujours été incapable de les tenirs. Peut-être essayer de perdre quelques kilos superflus et qui me dérangent. Mais me connaissant, cela est peine perdue.

Essayer de remonter doucement la pente et de me sentir mieux dans ma peau. Voilà la ligne directrice que je vais essayer de suivre pour 2011. Ce sera déjà pas mal, je pense. Faire de 2011, non pas une année merveilleuse ou meilleure que 2010, mais au moins faire en sorte que celle-ci soit moins chaotique que la précedente.

Verdict l'année prochaine.

Je reprends le train ce soir, direction Pau. J'arrive là-bas pour 6h du matin demain, sachant que j'ai cours à 9h. Je sens que je vais être en forme. Mais bon, je voulais prendre mon temps et non me précipiter hors de chez Noémie pour prendre mon train, comme je l'avais fait l'autre coup. Le seul hic, c'est que cette fois-ci je vais devoir me débrouiller toute seule entre Paris - Montparnasse et Paris - Est. J'ai déjà fait ce chemin plusieurs fois. Mais j'étais toujours accompagnée. Hors là, je serai toute seule. Et j'aurais à peine une heure entre mes deux trains. Je sens que cela ne va pas se passer sans encombres.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 07 Avril 2011

7 avril 2011 à 20h50

Bon. Il serait peut-être temps que je me remettre à écrire de manière un peu plus régulière. Cela fait quelques temps que j'avais envie de reprendre ce journal, et finalement j'oubliais à chaque fois.

On va essayer de se reprendre.

Par quoi commencer ? Il y a tellement - et étrangement - de choses à relater que je ne sais laquelle attaquer en premier.

Alors va pour la plus conséquente, dans un premier temps. Cela va faire deux semaines que je suis avec quelqu'un. Depuis le 26 Mars, pour être exacte - sait-on jamais, si j'oubliais. On s'est connu à travers skyblog l'année dernière et on discutait pas SMS l'Eté dernier, mais il n'y a pas eu de suite. Et - par ennui, je l'avoue - j'ai tenté de reprendre contact avec lui. On a passé un week-end sympathique tous les deux et depuis, je considère que nous sommes ensemble. Après, à savoir si je dois prendre notre relation au sérieux ou non, je ne sais pas. Je n'ai ni envie de m'emballer, ni envie de me prendre la tête. Et je n'ai aucune envie de retomber dans un cercle infernal tel que ce que j'ai pu connaître avec J. Même si cela est différent. Au final, on en revient au même résultat. Cela dit, pourquoi s'interdire à avoir ce que les gens normaux ont ? J'ai ratrappé mon retard et, que cela dure ou non, je ne le regretterai pas. Pour une fois que quelqu'un veut bien de moi. Autant ne pas faire la difficile.

Autre fait : je travaille chez Quick depuis le 28 Mars. Ma prépa s'est terminée il y a quelques semaines et je ne voulais pas me tourner les pouces jusque fin Juin. Alors, cela ne me plaît pas tellement. J'ai du mal à suivre le rythme, à servir le client de façon rapide et efficace, etc. D'accord, je ne fais que commencer, mais j'espère que cela ira mieux au fil du temps. Je n'y suis que pour trois mois, mais je pense que le temps va me semble long. Une chose à penser pour me motiver : le salaire. J'ai besoin d'un peu d'argent, pour éviter d'avoir constemment à me serrer la ceinture. Alors on va essayer de tenir jusque fin Juin. A moins qu'ils ne me virent entre temps.

Sinon, j'ai passé la plupart de mes concours. J'ai fait mon oral sur Talence, et mon premier oral de Toulouse. Il ne me manque plus que celui à l'institut Saint Simon, le 21 Avril, et j'en aurai fini avec les concours. Du moins je l'espère. Les résultats se feront courant Juin.

J'ai hâte d'être en vacances. En dehors du travail, je le suis déjà un peu, mais bon. J'ai envie de temps pour moi, sans trop d'obligations. Certes, le beau temps est présent (30 degrés cet après-midi), mais le circonstances, elles, ne sont pas là. On s'y croirait presque. Ou pas.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 11 Décembre 2011

11 décembre 2011 à 22h45

Pour la reprise, j'ai eu envie de remettre mon journal en public.
Cela fait quelques jours que je voulais me remettre à écrire. Allez savoir pourquoi je m'y mets seulement ce soir, je n'ai pourtant pas l'envie particulière de m'étendre sur ma vie. Peut-être simplement pour reprendre l'habitude d'écrire. Du moins essayer. Et puis pour assurer un minimum de continuité.

Les choses ont changé depuis la dernière fois. J'ai obtenu mon concours à Talence ; je vis donc à Bordeaux depuis le mois de Septembre. Malgré beaucoup de réticences, j'aime finalement ma vie ici. Davantage que je ne l'aurais cru. Je prends goût à la ville - en contradiction avec ce que je pouvais prétendre étant plus petite - et la vie en collocation me plaît. Cependant, Pau me manque évidemment beaucoup. Surtout ces derniers temps. Nostalgie, quand tu t’obstines.
La formation se passe bien pour le moment. L'ambiance de la classe est bonne, bien que ces derniers temps je me lasse du groupe de personnes avec qui j'étais dès la rentrée. J'ai entamé mon stage de DC4 il y a deux semaines, en crèche municipale dans les Landes. Je suis donc chez mon père pendant deux mois, même si là je me trouve à Bordeaux jusqu'à Mercredi pour des jours de regroupement à l'école. Mon stage se déroule sans trop d'encombres. Je passe beaucoup (trop) de temps dans un bureau, et peu avec les enfants. Ce n'est pas le but de ce stage de toute façon, mais cela reste quelque peu frustrant.

Voilà un résumé succinct de ce qui s'est passé depuis mon dernier écrit. Ah si, autre chose. Il va de soi que je ne suis plus avec ce garçon dont il était question la dernière fois. Il empestait le mensonge à pleine narine. Et pourtant je n'ai point d'odorat - peut-être un sixième sens ? Instinct qui ne m'a pas empêchée de chercher à prouver que j'avais raison. Point barre. C'était mieux que rien.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 16 Décembre 2011

16 décembre 2011 à 22h43

Demain, on réalise un rêve de môme. Six mois que j'attends cette date. Voir la troupe de Notre-Dame de Paris sur scène. Jamais je n'aurais cru que cela arrive un jour. Et pourtant. Nous allons être une petite quinzaine à nous rejoindre sur Paris pour le week-end. Je ne connais qu'une personne personnellement, mais j'ai pu faire connaissances avec d'autres par le biais d'internet. Les deux jours qui arrivent risque d'être bien agités. Cela va me faire du bien. J'ai besoin de bouger.

Je n'ai pas envie de m'éterniser sur ce journal ce soir. Il est tard. Demain je me lève tôt pour notre aventure Parisienne. J'ai hâte.

Motivée !

Sur ce, bon vent !

Mardi 20 Décembre 2011

20 décembre 2011 à 21h33

Ce week-end fut aussi fugace que grisant. Le concert était en lui-même une bulle de rêve et d'émotions. J'ai tremblé sur les premières chansons ; pleuré en abondance sur les dernières. Ce spectacle me rapproche de tellement de choses ; suscite des souvenirs, bon comme mauvais.

Intense.

Le séjour en compagnie des personnes qui étaient présentes ce week-end m'a semblé tel un échappatoire bénéfique. J'y ai fait de belles rencontres. Dont une avec un personne de Pau et qui vit maintenant sur Bordeaux. Les appartenances géographiques, ça rapproche. Il y eût des rires, des lapsus, des découvertes, des aventures. De l'humain, surtout. Il faut croire que cela existe encore. Merci.

Le retour à la réalité est laborieux. La structure où j'effectue mon stage est loin d'être la pire - du peu que j'en ai connues. On me laisse prendre mes initiatives comme je le sens ; autonomie que je bénie. Mais le cadre de ce stage est peu passionnant. Enquête, analyse, entretiens, bureau, paperasse. Oui. Très épanouissant.
Et puis l'ambiance familiale se dégrade. Un père avare de biture acide, pour reprendre le terme d'As. Un grand-père rébarbatif et dépressif. Et dire que j'avais de l'estime pour la branche paternelle de ma famille.

Merci d'anéantir mes convictions d'enfance.

Bref. Vivement les vacances. Vivement la fin de ce stage. Vivement que je rentre chez moi.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 21 Décembre 2011.

21 décembre 2011 à 22h01

Que cela fait du bien de sentir un peu de solidarité auprès des mes deux frères. Lorsque l'on s'avise de la dislocation lente et continuelle de sa propre famille, cela réconforte. Un peu. On se sent moins seul au sein de ce climat pesant. Je ne sais pas vers quoi la situation tend à évoluer. Peut-être vers des ravages irréversibles ; peut-être cela ne mènera à rien, demeurera juste une ambiance immuable. Dieu merci, je rentre chez moi dans un mois.

Ma lecture des Misérables avance bien. Malgré les digressions descriptives et historiques apparemment chères à Hugo, ce livre est une merveille. D'un point de vue romanesque, mais surtout d'un point de vue stylistique. Un véritable régal. J'ai pourtant été longue au démarrage - ne lisant plus beaucoup ces derniers temps. Chose que je regrette d'ailleurs. J'aimerais pouvoir prendre plus de temps pour lire. Comme à l'époque. Passer des journées entièrement consacrées à cette activité. J'aimerais, mais je n'y arrive pas. Allez savoir pourquoi. J'espère que je continuerai sur ma lancée, une fois ce livre achevé.

La semaine me semble longue. Trop longue. J'ai passé ma journée dans le bureau, devant mon ordinateur. A essayer d'avancer mon dossier. Chose que j'ai faite, bien entendu, mais j'aurais pu en faire beaucoup plus. Or, j'ai préféré rêvasser, lire un peu et tenter d'effectuer des travaux ou des réflexions pourtant inutiles à ma tâche. Je pourrais bien prétendre qu'il faut que j'avance au maximum ce travail demain, mais me connaissant, rien n'est garanti. Et puis ma référente est en congé. Je ne la reverrai qu'après les vacances. Donc je suis encore moins motivée à approfondir mes recherches.

Cela me lasse. J'ai hâte d'être en vacances. Revoir Ma No'. Changer d'air. Même si cela signifie revenir en Terre Maudite. Qu'importe. Ce ne sera jamais pire qu'il y a deux ans.

Impensable.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 22 Décembre 2011

22 décembre 2011 à 23h11

Petite frayeur hier soir. J'ai cédé à la tentation d'emprunter le compte FB de Bo' pour aller voir ce que racontais Ophélia. Ça me passe le temps, des fois. Mais cela me joue surtout des tours. Alors j'essaye d'éviter. Même si la curiosité l'emporte toujours à un moment donné. Bref. J'ai cédé. Elle plaignait le décès d'une personne sur son statut. Comme quoi celle-ci serait partie trop tôt, ou je ne sais quoi. Lorsque j'ai regardé les réactions des personnes sur ce statut, mon coeur a fait un bond. Un bond d'effroi. Je ne sais pas comment le décrire. C'était comme si mon coeur s'était glacé l'espace d'un instant. Puis vint l'affolement.

J.

Les personnes qui avaient réagi étaient toutes de son entourage. Panique. J'ai essayé d'en savoir plus en allant sur le profil d'autres personnes. Une. Deux. Chacune avait son mot endeuillé à dire. Une troisième et ce fut le soulagement. Un souffle. Une personne qui avait quitté la région depuis des années et qui avait commenté connaissait aussi le malheureux. Donc ce ne pouvait être J. Suite à d'autres recherches, cela s'est confirmé. Il s'agit d'une personne qui habitait mon village et qui avait été dans le même collège que moi. Je ne le connaissais pas plus que cela. Mais j'avoue que cela fait très bizarre. Ironique d'être apaisée que ce soit lui plutôt que l'autre ? Égoïste ? Insultant ?

J'ai honte.

Pas tant le fait que ce soit une fausse frayeur. C'est plutôt d'avoir craint qu'il s'agissait de lui. Oui, le dossier J. est bel et bien tourné. Oui, je ne vis plus un Enfer par sa/ma faute. Oui je vis loin de lui et ne l'ai point vu depuis bien un an et demi. Mais non, je n'arrive pas à totalement m'en défaire. Je ne sais si je puis affirmer avoir tourné la page. Je n'en sais fichtrement rien. Mes sentiments pour lui sont très confus. La rancune a cependant mûrie depuis que je suis partie. Là est la certitude. Mais pour le reste, je suppose qu'une part d'attachement s'entête toujours au fond de moi. Incurable. Que puis-je y faire de toute façon ? J'ai fait ce qu'il y avait de mieux à faire. Partir. Et ce fut bénéfique. Salvateur. Mais point réparateur.

Bref. Je n'ai pas envie de m'éterniser à ce sujet.

Ma journée fut encore plus longue que celle d'hier. Je n'ai rien fait. Quelques lignes par-ci par-là pour mon dossier. Sinon j'ai lu. Je devrais avoir des remords à ne pas exploiter mon temps de stage. Mais j'ai décidément qu'une hâte : être en vacances. Il n'y a plus que demain matin à tenir et ce sera bon.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 23 Décembre 2011

23 décembre 2011 à 22h52

Petit coup de nostalgie ce matin. Je suis tombée sur un texte que j'avais écrit il y a deux ans. Un espèce de coup de gueule contre l'absence de Sueño. Ca l'était à l'époque. Ca l'est encore plus aujourd'hui. Il ne fait plus rien. Une ou deux dates par-ci par-là dans l'année. C'est tout. Je l'ai vu au mois d'Août à Orthez. Petit concert de moins de trois quarts d'heure sous la pluie. Plus grandiose, tu meurs. Ca m'avait fait grand plaisir de le revoir un petit peu. Mais je regrette l'époque des débuts. Où je traversais la France rien que pour le voir, et passer un moment hors du temps. C'était ma bouffée d'oxygène en plein Enfer. Ma béquille. J'en avais besoin. Dommage. Ce n'est plus du tout comme avant. Ca ne me fait plus le même effet. Il n'empêche qu'il restera un rayon de soleil qui a traversé ma vie. Qui m'a aidée à tenir le coup, à sa façon. Et je lui en serai toujours redevable. Merci pour tout.

Trace ta route, après tout.

Ça y est. Mon père a enfin décidé de se débarrasser de l'épave qui lui servait de voiture. En même temps, il n'a pas eu le choix. Cela fait plusieurs années qu'il enchaîne réparation sur réparation. Celle qui aurait pu lui tomber sur le nez aujourd'hui lui aurait coûté quelques milliers. Autant acheter une autre voiture à ce prix-là. C'est ce qui a été décidé, grâce à mon grand-père. Alléluia. On l'aura Mercredi.

Nous partons demain en terre maudite, avec mes frères. Une autre journée en compagnie de la SNCF. Autant, passer des heures dans le train ne me dérange pas ; autant je déteste les galères du métro parisien entre deux gares lorsque l'on a une heure chrono. Et puis je n'ai toujours pas de nouvelle valise. J'ai dû emprunter un vieux sac à mon frère.

On fête donc Noël chez ma mère cette année. Il y aura aussi la copine de mon frère. Ça fait bizarre. C'est le premier de la famille qui ramène quelqu'un à la maison. Pour une telle occasion, qui plus est. Il s'agit de sa première copine. Je pourrais dire que cela est mignon, vu qu'il s'agit de mon petit frère, mais je connais très bien mon avis peu optimiste concernant l'amour et les relations de couple. Je me contenterai de taire le côté obscur ; je revêtirai mon costume neutre, ouvert et sympathique.

Bon je l'avoue. Il y a bien un soupçon de jalousie et une sorte de honte. Je suis l'aînée de la famille et je n'ai jamais présenté personne à mes parents. Ni leur ai parlé de qui que ce soit. De qui pourrait-il bien s'agir de toute façon ? Personne. Il n'y a jamais eu personne. Même mon petit frère, malgré la distance qui le sépare de sa copine, s'en sort bien mieux que moi. Pour le moment. Quand viendra la désillusion, cela risque de tourner autrement. Mais il serait injuste de souhaiter le malheur de son propre frère. Voyons. Continuons à jouer la carte niaise et optimiste.

Deviendrais-je normale un jour ?

Sur ce, bon vent !
(Ah et puis, joyeux Noël, tant qu'on y est !)

Mardi 27 Décembre 2011

27 décembre 2011 à 13h14

J'écris en journée. Chose que je n'aime pas particulièrement faire. Mais la copine de mon frère passant la semaine à la maison, mon autre frère se voit obligé de dormir dans ma chambre. Ce qui fait que le soir je n'ai pas forcément envie d'écrire.

J'ai passé un Noël sympathique, pour une fois. Même si les cadeaux n'étaient pas terribles. Mais bon. A mon âge, je ne m'attends plus à avoir des choses grandioses. Ce qui est normal. Le truc c'est que ma mère m'a offert un mp3, alors que je sais que mon père va m'en offrir un lui aussi. Je vais me retrouver avec deux mp3 sur les bras alors que je comptais m'acheter un iPod avec les sous de ma bourse. Enfin bref.

J'ai pu passer l'après-midi avec Ma No' hier. Cela m'a fait du bien de la revoir. Même si ce moment fut bref et banal. On a discuté de tout et de rien, fait les magasins, bu un coup. Tout comme à notre habitude. J'avoue que des fois j'aimerais que l'on fasse d'autres choses. Afin de ne pas s'ennuyer. Mais que voulez-vous faire dans un trou aussi pommé que celui-ci ? Rien. Cela est quelque peu blasant. Je hais la campagne.

J'abrège là. Aucune envie de m'étaler.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 29 Décembre 2011

29 décembre 2011 à 23h55

Est-ce normal, pourtant dans un accès de désespoir, de renoncer à écrire ? Quand bien même on en a envie. Ou que l'on en ressent le besoin.

Je ne sais pas ce qui se passe dans mon crâne. Ni si cela est dû au fait que je sois ici, en terre maudite. Parce que je le sais bien qu'en revenant ici, j'ai toujours le droit à un bon coup de cafard. Comme ça. Sans prévenir. Sans raison apparente. Mais de là à me sentir à ce point là accablée de désespoir. Je ne sais pas. C'est comme un vertige. Un gouffre. Une angoisse. Les mots se bousculent. Affliction. Abattement. Abandon. Chagrin. Lassitude. Dans ces moments-là, je repense toujours au livre de Charles Juliet, Lambeaux. Parce que c'est moi dans ce bouquin. Mot pour mot. Il n'y a pas une page où il ne parvient pas à décrire ce que je ressens. Et avec une exactitude déconcertante. Bouleversante. J'en avais mis plusieurs extraits ici, il y a presque deux ans, dans un écrit. Il y en a tellement que j'ai dû batailler pour n'en sélectionner qu'un pour ce soir. J'ai élu celui-ci :

« Brûlé par un feu. Brûlé et consumé et détruit par ce dégoût et cette haine que tu t'inspires. Répoussé à chaque fois à cette extrême limite de ce qu'il t'es possible d'endurer. Mais à chaque assaut, la limite recule. Tu n'as plus aucun désir et rien ne t'intéresse. Etres et choses ont disparu dans un brasier et tout n'est que cendres. L'ennui. L'accablement. La nausée du temps qui ne coule plus. Ne coulera plus. Suffoquant à la pensée de ces jours qui s'étendent devant toi. Un combat de chaque seconde. ( ... ) Aucun refuge. Aucune échappatoire. Demeurer là. Dans ce regard qui se regarde. Cet oeil qui se scrutte. Et attendre. Et pâtir. L'être rompu, désagrégé, anéanti. N'étant plus que douleur. Mais donner à autrui une idée de cet absolu de la souffrance est rigoureusement impossible. Voilà pourquoi cette souffrance qui t'avilit, t'empêche d'être à l'unisson, te fait vivre dans la honte, tu la caches, tu la sais. »

Oh, et puis celui-là, tant qu'à faire :

« Pourquoi dois-tu être systématiquement renvoyée à la solitude, à ces heures noires où tu tournes en rond sans pouvoir échapper à ce qui te ronge ? »

Car c'est bien de cela dont il s'agit. Un impuissance face à moi-même. A ce que je suis. Ce que je ne suis pas. Ce qui je ne suis pas en mesure d'être. Cela semble si simple pour les autres. D’interagir. D'avoir un comportement spontané et qui semble normal. Adéquat. Non. Pour moi, c'est tout un combat. Un effort pour rentrer dans la norme. Comme si Quasimodo devait chaque jour porter un masque pour passer incognito dans la société. Sans qu'on le regarde de travers. Qu'on le montre du doigt. Que l'on se moque avec mépris. Mais je suis fatiguée. Las d'avoir à faire des efforts. Pour finalement obtenir le même résultat. C'est-à-dire rien. A chaque fois.

Non, on ne s'intéresse pas à ma personne. Pour quoi faire, de toute façon ? Je n'ai rien à partager. Rien à offrir à personne. Je ne suscite rien. Ni amour, ni pitié, ni compassion. Quand bien même l'on me porte un quelconque intérêt, c'est pour mieux se lasser par la suite. Et m'abandonner. Comme si il n'y avait rien eu de commun. On mange une pomme et on jette le trognon. Puisqu'il ne sert à rien. Et vu que je ne reçois rien, je ne donne rien ; donc je reçois encore moins. Ainsi de suite. Et je m'enlise.

Aucun espoir. Le néant.

Avec ceci, comment chercher à avancer ? Comment me débattre ? Je n'ai rien pour m'aider à avancer. Encore moins quelqu'un. Qui voudrait de moi de toute façon ? Il y a bien plus intéressant à convoiter. C'est d'une évidence.
J'abandonne. Je baisse les bras. Aucune perspective d'avenir. Au mieux, j'aurais peut-être un travail suffisamment stable pour ne dépendre que de moi-même. Mais quoi d'autre ? Rien. Dans dix, vingt, trente ans, je me vois inchangée. Seule. Moi qui, enfant, rêvais de me marier et de fonder une famille, tout s'est effondré un à un. Je ne crois absolument plus au mariage. Quant aux enfants, à quoi bon envisager en avoir, quand on ne peut même pas s'imaginer avoir une vie de couple un jour ? Sans déconner. Je n'ai personne à qui me raccrocher. Personne pour me dire que j'en vaux la peine. Que la vie en vaut la peine. Personne pour me donner envie de me battre. De lutter. Non. Aucun espoir. Aucuns désirs. Je ne demande rien. N'attends rien. Des gens, mais aussi de la vie.

Il y a des fois où j'aimerais tout bonnement disparaître. Je ne fais pas forcément allusion au suicide. Je suis de toute façon trop lâche pour attenter volontairement à ma vie. Mais j'avoue que parfois j'aimerais qu'elle s'en charge elle-même. Qu'une quelconque puissance divine - ou bien le hasard - décide de mettre à terme à cette ignominie inutile. Qu'on me libère de ce devoir qui nous est attribué à chacun à notre naissance. Vivre. Tout simplement ne pas avoir à vivre. Échapper à ce devoir.

Parce que c'est trop dur. Trop compliqué. Je n'y arrive pas. Je n'arrive à rien. Même dans mes élans de vie, où j'arrive à être comme qui dirait normale. D'humeur égale - voire gaie. Je sais parfaitement, au fond de moi, que cela est vain. Qu'Ananké me guette au tournant. Et qu'elle viendra m'abattre encore une fois. Comme à son habitude.

J'envie ces gens-là. Comme As ou encore Mano. Car, bien au-delà de leur musique, c'est aussi pour ce qu'ils sont que je les admire. Ce genre de personne, réaliste - à la limite du pessimisme. Conscients que la vie est chienne. Mais qui espèrent. Qui luttent. Chacun à leur manière. Ils gardent espoir malgré tout. Ne serait-ce qu'une petite lueur. Ils vivent (vivaient, pour ce qui est de Mano..). C'est bien ça qu'il me manque. L'espoir. Ce détail qui ferait sans doute la différence. Mais je n'en ai même pas la force. Ni l'envie. Rien n'est là pour me prouver qu'il faut continuer à espérer. J'attends. Mais rien ne vient. Et j'en ai marre de courir après quelque chose qui n'existe pas. En tout cas pas pour moi. Je suis simplement inadaptée à la vie. Point.

J'ai finalement réussi à pondre quelque chose. C'est mieux que rien.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 30 Décembre 2011

30 décembre 2011 à 23h51

Derniers jours de l'année 2011. Enfin en tout cas, il s'agit de mon dernier écrit ici pour 2011. Demain, je fête le nouvel an chez Elodie, avec des amis à elle. Je suis toujours mal à l'aise avec des gens que je ne connais pas - même s'il y aura sans doute quelques personnes que j'ai déjà croisées. Mais je préfère largement une soirée comme celle-ci, plutôt qu'une soirée avec mon père. Il a appris hier le décès de ce fameux D., justement. Bien qu'il ait habité le même village que nous, nous l'avons à peine connu. Mais non, mon père est limite bouleversé par cette nouvelle. Il a fouiné pour en savoir plus. Il a même envoyé une carte de condoléances de la part de nous quatre à la famille. Enfin bref. Je n'ai pas envie de fêter la fin de l'année avec lui si c'est pour parler de choses déprimantes de ce genre. Car à coup sûr, il va nous tanner avec ça, s'attendant à ce que l'on soit aussi attristé que lui. Qu'il s'énervera si ce n'est pas le cas. A coup sûr il nous en parlera dans la voiture en arrivant demain. Alors oui, je veux bien que cela soit triste. Que c'est une terrible nouvelle, surtout en période de fêtes. Ce n'est pas que cela me laisse indifférente, mais je ne vais pas tomber en dépression pour le décès de quelqu'un que je connaissais à peine. Merde à la fin !

J'ai passé l'après-midi et la soirée avec Ma No'. Ca m'a fait du bien, nous avons bien discuté. Même si j'ai fait l'impasse sur ma crise d'hier soir. Je n'en avais pas envie. J'étais encore cafardeuse ce matin, voire assez sur les nerfs. Mais une fois avec Ma No', ça s'est envolé. Étrange. Pourtant en général c'est avec elle que je fais le moins semblant. Mais je n'avais pas envie de gâcher notre dernier moment ensemble avant que je reparte. On a fait notre tour habituel dans les magasins. J'ai finalement craqué sur le manteau que j'avais repéré chez Mim, qui était en solde. Et puis sur une grosse écharpe en laine, pas très chère. Non mais il faut vraiment que je refasse ma garde-robe. Je n'en peux plus de porter les mêmes choses depuis deux ans. Flûte ! Ensuite on a fini notre soirée au McDo - où j'ai croisé une fille qui était dans ma classe en seconde, je ne l'ai même pas reconnue tout de suite. Et puis au Garden, pour boire un coup, jouer aux fléchettes et au baby-foot (même si c'est loin d'être un jeu pour moi, étant donné mon manque de réactivité).

Voilà. Ma valise est quasiment prête. Je bouclerai le reste demain. Je n'ai pas forcément hâte de redescendre dans les Landes. C'est incroyable. Si l'on m'avait dit, il y a deux ans, que je tiendrai ce genre de discours aujourd'hui, je n'y croirais pas une seule seconde. Les Landes étaient mon échappatoire à l'époque. Ma bulle d'oxygène. Mon monde à moi. A ce jour, j'ai plus le coeur à rentrer à Bordeaux qu'à Mont de'. C'est dingue comme les choses peuvent changer. Bon. Ce n'est que trois semaines à tenir. Trois semaines qui vont me sembler terriblement longues.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 1er Janvier 2012

1 janvier 2012 à 22h20

Bon. Lorsque l'on fête la fin d'année, il est souvent de coutume de faire un bilan. De lister des résolutions à prendre pour l'année prochaine. Je me suis prêtée au jeu ces dernières années. Même dans ce journal. Mais cette année je n'en ai pas envie. Je n'en trouve pas la raison. Par flemme. Par lassitude. Aucune idée. Je n'ai juste pas envie de faire le point sur ma vie. Sur ce que j'ai fait, comment j'ai évolué (vu le no man's land que je suis à moi toute seule), sur ce que je compte faire. Non. Ce soir je ne ressens ni peine, ni agitée. Rien. Comme un vide. Un trou béant.

Désabusée. Ce devrait être le mot de ce soir.

J'ai fêté le nouvel an chez Elodie. Ce fut sympathique. Même si je me sentais parfois à l'écart. Pour changer. C'est une fille bien. Une amie d'enfance. Mais je ne sais pas. J'ai l'impression qu'elle m'invite un peu par obligation. Pour ne pas perdre le contact. J'ai l'impression que cela ne l'importe pas plus que cela. Que je sois présente ou non. Enfin bon, je n'en sais rien. Ça ne me touche pas dans l'absolu. Il s'agit juste d'un constat. Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec.

Je n'ai pas envie de reprendre le stage demain. Il me reste trois semaines à tenir, et puis je pourrai rentrer chez moi. En fait je crois que c'est surtout ça que j'attends. Même s'il faudra reprendre les cours. Passer des heures sur les dossiers à rendre. Je préfère encore cette situation-là. J'attends surtout mes trois semaines de vacances en Février. D'ailleurs je compte rester sur Bordeaux pendant ces trois semaines. Prendre le temps chez moi. De flâner en ville. De vivre ma vie comme je le sens. A moins que notre petit séjour à Londres se fasse, avec Ma No'. Mais il ne s'agit que d'un projet pour le moment. Qui vivra verra.

Ah si. J'ai envie de me remettre à la guitare. Ce sera peut-être ça ma résolution pour 2012. Même si tout est à refaire.

Sur ce, bon vent !

Lundi 02 Janvier 2012

2 janvier 2012 à 21h32

Et si on faisait le décompte avant la fin de mon stage ? Avant de pouvoir rentrer chez moi ? Non. Cela ne ferait qu'allonger le temps. Je n'en verrais plus le bout. J'ai l'impression de tourner en rond. D'avoir fait le tour de ce qu'il y a à voir. De ne pas savoir ce qu'il me reste à faire durant ces trois dernières semaines. Si ce n'est le quelques entretiens que j'aimerais encore obtenir, pour compléter des informations manquantes. Et puis bien sûr, prendre de l'avance sur mon dossier. Mais j'avoue avoir du mal à me motiver. Demain, on devrait prendre le temps avec ma référente pour voir ce que j'ai déjà commencé concrètement. Et puis faire le point. Peut-être que cela m'aidera un peu.

Quand mon père est venu me récupérer ce soir, on a trouvé un porte-feuille au milieu de rond-point. Mais lorsque mon frère est sorti le récupérer, on s'est rendu compte qu'il s'agissait en fait d'une pochette pour tablette tactile. Il y avait pleins de papiers et de cartes aussi. Mais rien n'indiquant à qui cela pouvait appartenir. Donc on l'a gardée. Enfin. Mon frère s'est approprié d'office la tablette. Evidemment. Une belle Samsung Galaxy Tab blanche, toute neuve. J'enrage un peu de ne pas l'avoir. Cela peut paraitre quelque peu matérialiste, mais je suis assez friande des nouvelles technologies. Le hic, c'est qu'elle est verrouillée. Et on risque de la bloquer si on insiste et que l'on se trompe de code à chaque fois. L'impasse.

C'est intriguant. De tomber sur un objet personnel d'un inconnu. Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder les différents papiers. Des numéros de téléphone. Une carte avec les coordonnées d'un photographe. Des photos d'identités d'un petit garçon. Une feuille avec des notes de musique écrites dessus. Un planning de matchs de basket sur l'année à venir. On se construit un film. Une image de la personne. On se croirait dans une série, ou dans un bon livre du genre Guillaume Musso. Son dernier bouquin il me semble. L'appel de l'Ange. Où deux personnes échangent leur téléphone par inadvertance, et apprennent à se connaître à travers ceux-ci. C'est drôle. Cela m'a laissée un peu songeuse.

Je suis contente de tenir à nouveau ce journal à jour. Cela doit faire trois semaines que je m'y suis remise, et j'espère continuer sur ma lancée. J'aimerais pouvoir le tenir à jour assez régulièrement. Histoire de garder une trace. De suivre mon évolution - si évolution il y a. Mais je me connais. Je fonctionne par période. C'est-à-dire que, par exemple, en ce moment je suis motivée à écrire, mais qu'à d'autres je perdrai l'envie. Je mettrai ce journal de côté, avant de le reprendre à nouveau quelques mois plus tard. Et ainsi de suite. Frustrant. J'aimerais être constante, pour le coup.

Sur ce, bon vent !

Boîte à mots.

2 janvier 2012 à 21h40

Je l'avais mise sur un blog que j'avais commencé il y a quelques mois. Mais j'ai fini par lâcher ce dernier.

Voici donc ce que j'appelle ma boîte à mots. Il s'agit là de mots que j'aime. Soit parce que leur signification me touche ; soit pour leur forme, leur sonorité, les sensations qu'ils me procurent, etc.

A compléter à volonté et selon mes envies.

Abdiquer. Abstrait. Amertume. Anhédonie. Annihiler. Apocalypse. Asile. Aubépine. Avidité. Balafre. Bâtard. Baume. Catharsis. Connivence. Consumer. Dérisoire. Dislocation. Ébauche. Écorcher. Effronté. Égoïsme. Embryon. Empathie. Enivrer. Euphorie. Faena. Faille. Fallacieux. Fatalité. Fragilité. Fuchsia. Fuligineuse. Ignominie. Incohérence. Indigne. Laxisme. Liberté. Lugubre. Marasme. Médiocrité. Mutisme. Perfidie. Porte-à-faux. Potence. Psychédélique. Rancune. Requiem. Spleen. Tzigane. Usure. Zingara.

Mardi 03 Janvier 2012

3 janvier 2012 à 21h47

J'ai avancé dans mon dossier. Un peu. C'est fou comme un rien peut vous divertir lorsque l'on doit travailler. Non mais j'ai terminé une première partie. Je l'ai fait lire à ma référente, on a corrigé quelques détails et le reste est bon. Enfin. Il n'est pas certain qu'il plaira à la formatrice qui doit nous corriger. Pointilleuse et exigeante comme elle est. Je commencé une seconde partie qui, normalement, ne devrait pas dépasser deux page. J'en ai fait une, mais cela va être compliqué de condenser le reste sur une seule page. Je verrai bien demain. En plus, le Mercredi est la plus grosse journée de la semaine : 9h-18h avec un pause d'une demie heure à midi.

Je compte me reprendre un peu en main. Physiquement parlant. Je me laisse aller depuis mes derniers mois à Pau. Sur ma façon de manger. Je cède facilement à la tentation. Je suis une faible, voyez-vous. J'ai décidé qu'après les fêtes, je devais au moins me calmer au moins sur tout ce qui est chocolat et autres cochonneries de ce genre. Pour le moment, étant chez mon père, je ne peux pas faire grand chose. Donc en attendant j'ai décidé de me priver du repas du midi pendant mon stage. C'est loin d'être la meilleure solution, je le sais. Mais cela m'aidera peut-être à prendre sur moi dès que j'aurai faim et à lutter contre l'envie de manger. En rentrant à Bordeaux, je compte aussi reprendre la piscine. Essayer d'y aller minimum deux fois par semaines. Trois, ce serait encore mieux. Je tenterai aussi de me priver de gâteaux et de chocolat la semaine. Quitte à sauter le petit déjeuner le matin. Car pour moi, petit déjeuner rime obligatoirement avec chocolat.

Qu'elles sont belles, les résolutions. La motivation est là aujourd'hui. Mais je ne serais pas étonnée si j'abandonne en cours de route. Je suis faible, je le répète. Et lâche.

Qui vivra verra.

Mon frère craque, lui aussi. Il m'a envoyé un sms hier soir, alors qu'il était dans sa chambre, à l'étage. Il me demandait un peu pour rigoler si je pouvais l'emmener avec moi à Bordeaux, quand je remonterai. Il ne supporte plus mon père. Cela fait l'unanimité entre nous. Rajoutez à ça un grand-père qui vous raconte au moins une chose déprimante tous les matins. Je vais craquer avant la fin de mon stage. Je le sens. Finalement, le temps passé à la crèche est bien plus agréable. J'ai tout de même dit à mon frère qu'il pouvait venir pendant mes vacances en Février, s'il avait des vacances lui aussi. Je ne pense pas qu'il le ferait, mais ça pourrait être sympa. Pourquoi pas.

Je me suis inscrite sur un site de rencontre il y a quelques temps. J'ai honte de l'avouer. Même dans ce journal. J'ai l'impression de passer pour une désespérée en faisant cela. Et puis, en temps normal, c'est limite si je ne me moque pas des gens qui le font. Paradoxe. L’Homme est fait de contradictions, comme le dirait Pascal. Enfin bon. Il est juste d'avouer que je me sens seule. Que j'aimerais rencontrer quelqu'un d'assez inconscient pour bien vouloir de moi. Je suis tellement anormale qu'il faut que j'aille moi-même provoquer la rencontre. C'est dingue. Après, je n'espère pas grand chose non plus. Cela fait déjà longtemps que j'ai abandonné l'idée que je puisse réellement intéresser quelqu'un. Je fais ça aussi par ennui. Histoire de passer le temps. Concrètement, je n'ai fait la connaissance que d'une personne intéressante. Voire deux. Histoire à suivre. Ou pas.

Sur ce, j'arrête ici avant de regretter d'avoir écrit ce dernier paragraphe.

Bon vent !

Mercredi 04 Janvier 2012

4 janvier 2012 à 21h53

C'est plaisant d'entendre As à la radio dès de bonne heure le matin, sur le trajet. Ça donne le sourire. Je trouve que c'est différent d'entendre une chanson à la radio et de l'écouter sur le CD ou sur son mp3 - non, je ne peux plus me permettre de dire iPod. Et puis en écoutant la radio ce midi, ils ont aussi diffusé son nouveau single. Annoncé comme en exclusivité. Je suis contente que ça marche aussi bien pour lui. C'est ce que j'aurais souhaité à Sueño. Quoi que. Égoïste comme je suis, j'aurais plutôt tendance à préféré garder mes artistes favoris pour moi. As passe à la télévision Vendredi et Samedi. J'espère qu'on ne le verra pas seulement cinq minutes.

J'ai obtenu un entretien avec la CAF, dans le cadre de mon stage. Je rencontre la responsable Enfance Jeunesse Mardi prochain, à neuf heures. J'ai déjà préparé mon entretien au brouillon. Mais j'appréhende de ne pas sembler pertinente sur mes questions, le jour de cet entretien. De passer à côté d'informations importantes. Bon, j'ai encore le temps d'y réfléchir aussi. Sinon j'ai encore travaillé sur mon dossier. Je refait la cartographie de la commune sur l'ordinateur et j'arrive au boute de la seconde partie de l'état des lieux. Ça avance. Doucement, mais sûrement. La journée ne m'a pas semblé aussi longue que cela, finalement.

Bon sinon je n'ai rien de passionnant à raconter. Je vais aller regarder Kill Bill. C'est un film que je n'ai encore jamais vu. De toute façon, ma culture cinématographique est très médiocre. Mais je sais qu'il y a une ou deux chansons que j'aime dans ces films. Bang Bang (My Baby Shot Me Down), que j'ai découvert grâce à As et qui est simplement magistrale - pour une fois que j'aime une chanson en Anglais. Et Malagueña Salerosa, une chanson que j'adore et que j'écoutais souvent quand j'étais en Troisième. Ces chansons m'ont donné envie de voir le film. Même si je ne sais absolument pas de quoi il traite. Il me semble qu'il est assez sanglant, mais c'est tout. Si cela se trouve, je me trompe. Mais au pire, je prendrais sur moi.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 05 Janvier 2012

5 janvier 2012 à 21h41

Bon eh bien, après quelques galères hier soir j'ai pu regarder Kill Bill. Sauf que. Il était en Anglais. Et sans sous-titres. Quand c'est en VOSTFR, ça ne me gêne pas du tout, mais le VO je rame. Bon. J'ai quand même regardé le film. Je n'ai forcément pas tout compris, mais j'ai apprécié. Au début, j'appréhendais assez les scènes violentes et/ou sanglantes - dû à l'image que je m'étais faite de ce film. Finalement elles sont plutôt ridicules, pour la plupart. Quand une personne se fait décapiter par un sabre et que le sang jaillit telle une fontaine permanente, cela semble tiré par les cheveux. Au moins, c'est drôle. A savoir si cela est fait exprès ou pas, je n'en sais rien. Je regarderai le deuxième volet un de ces jours - rien que pour le plaisir d'entendre la Malagueña.

D'ailleurs aujourd'hui, j'étais presque habitée par la chanson de Bang Bang. J'en suis dingue de cette chanson. Pourtant il est rare que j'apprécie autant celles en Anglais. C'est une langue qui ne m'attire pas du tout. Mais celle-ci ne m'a pas quittée de la journée. Depuis ce matin, jusqu'à ce soir. Quand bien même une musique faisait irruption dans mon crâne, c'était toujours Bang Bang qui revenait inlassablement. Elle est juste sublime.

J'ai écrit la moitié de la troisième partie de mon dossier aujourd'hui. Mais j'ai vraiment du mal à me motiver. Je suis loin d'être productive. Car, en une journée, je pourrais écrire largement plus - seulement une page aujourd'hui. Je perds trop de temps à réfléchir, à faire des recherches, à me casser la tête sur comment je dois tourner mes phrases. A rêvasser aussi. A rester oisive. Du coup j'avance, mais très lentement. Mais bon. On va dire que c'est mieux que rien. Allez. Plus que demain matin et cette semaine-là sera passée. A partir de Lundi, je serai dans les sections le matin, et l'après-midi au bureau. C'est moi qui l'ai demandé à ma référente. Parce que c'est bien beau de connaître le fonctionnement de la structure dans son environnement institutionnel de fond en comble. Mais si je n'observe pas comment le travail s'opère concrètement sur le terrain, comment la théorie s'applique dans la pratique, j'aurais l'impression d'être passée à côté de quelque chose de primordial. Et puis j'ai envie de changer du bureau non stop toute la journée. J'espère aussi que cela m'apportera un peu plus de dynamisme sur cette fin de stage.

Ce week-end j'aurais peut-être le droit de faire un peu les soldes. Si mon père ne m'a pas encore refilé un faux espoir. J'espère que non. Ma garde-robe - si l'on peut appeler ça ainsi - se fait vieille. Il devient urgent de lui redonner un bon coup de jeunesse !

Sur ce, bon vent !

Vendredi 06 Janvier 2012

6 janvier 2012 à 23h31

Pourquoi est-ce que j'écris la date dans mes titres ? J'avais presque fini par oublier que c'était l'anniversaire de J. aujourd'hui.. Je ne te souhaite rien de bon. Et c'est un euphémisme.

Heureusement, As vient de passer à la télévision. Brièvement. Mais suffisamment pour me donner le sourire. Par contre la chanson qu'il a repris en trio ne le servait vraiment pas. Ce n'était pas une chanson pour lui. Vocalement parlant. Mais bon. Ça fait plaisir de le voir un peu. Je ne sais pas pourquoi je m'accroche autant à lui ces derniers temps. Peut-être pour combler le vide de Sueño. Son absence. Panser la plaie. On s’accommode comme on peut.

J'ai passé ma journée à ne rien faire. Même ce matin, à la crèche. Si ce n'est finir mon guide d'entretien. Je n'ai absolument rien fait et je n'ai pas de remords. L'envie de travailler n'était pas présente du tout. Et puis mon après-midi s'est partagée entre l'ordinateur, la télévision et.. c'est tout.

Bon, concernant ma pseudo résolution de manger moins pour perdre plus, ce n'est pas encore tout à fait ça. J'ai été assez fière de moi toute la semaine. Je tenais plutôt bien toute la journée. Mais aujourd'hui j'ai craqué. J'ai mangé ce midi (bon aujourd'hui c'était prévu), j'ai même pris un bon goûter (alors que je devais me le proscrire) et au dîner j'ai mangé plusieurs chocolats de la boîte de Lindt que mon père a rapporté. Il y a encore du progrès à faire. En fait, mon objectif serait de me priver la semaine et de me récompenser avec des choses que j'aime le week-end. Mais je pense que j'essaierai de m'y mettre sérieusement quand je rentrerai à Bordeaux. Plus que deux semaines à tenir au fait.

On y croit !

Sur ce, bon vent !

Samedi 07 Janvier 2012

7 janvier 2012 à 23h23

Mon état d'esprit a été variable tout au long de la journée.

Griserie. D'avoir fait les soldes ce matin. Tout frais payées par mon père. Et j'avoue avoir abusé sur l'argent. Je pourrais bien avoir quelques remords si je n'avais pas appris hier que mon père recevait six cents euros de bourse pour moi. En lisant un courrier. Ça bien sûr, il s'est caché de le dire. Donc je n'y suis pas forcément allée de main morte pour refaire ma garde-robe. Je me suis fait plaisir. Même si je ressens un once d'insatisfaction. Il m'en faudrait toujours plus. Pauvre petit être humain que je suis.

Irritation. Par le comportement de mon père. A partir de la fin de journée. Tous les soirs c'est pareil. Il devient lourd, pommé, à l'Ouest, pot de colle. Vaporeux.

« Je ne les vois que rire. Enivrer leurs regrets dans une biture acide qui ne les guérira pas. »

C'en est exaspérant. Blasant. Je ne sais pas s'il faut réagir. En parler à quelqu'un que saura faire quelque chose. Je ne sais pas non plus si c'est mon rôle d'entreprendre une quelconque démarche. Je baisse les bras avant même d'avoir lutté. Lâche. Mais je n'ai pas envie de me battre.

Colère. Éphémère. Qui m'a traversée le temps d'un instant. Ces derniers jours, je ne peux m'empêcher de retourner jeter un coup d'oeil sur le FB de J. Même s'il n'y fait plus grand chose. Je ne sais pas. C'est presque un réflexe. Mais la haine ne lui était pas destinée. Non. Aujourd'hui c'était pour cette zingara - elle ne mérite pas que je lui attribue la majuscule. Toute cette rancune que j'ai accumulée contre elle, même après être partie, s'est précipité sur moi d'un coup. Telle une petite poussée d'adrénaline - comme dirait Ma No'. Puis elle s'en est allée aussi vite qu'elle est venue. Comme quoi, ça reste malgré tout présent. Quelque part. Je ne sais pas si tout cela me fait encore mal. De la peine. Mais je sais que la rancœur est toujours présente. Que je leur en veux. Que je continuerai de leur en vouloir. Et que je leur souhaite tout le malheur du monde. Bien entendu.

Réconfort. Sourire. Enthousiasme. Grâce à As. Encore une fois. Il est futile de s'accrocher ainsi. C'est idiot, je le sais. Mais il me redonne le sourire. Alors j’accueille ce petit brin de lumière avec plaisir. Son passage était agréable. On lui a laissé un peu la parole, cette fois-ci. Il était très modeste. Presque trop calme. C'était amusant à voir.

Il y a une de ses fans sur FB qui m'a demandée en amie. Je n'ai pas compris pourquoi. On ne s'est jamais parlé. J'ai peut-être déjà aperçu son nom sur la page d'As, mais c'est tout. Je n'ai pas forcément envie de trop sympathiser avec les fans. J'ai peur de tomber dans le panneau, comme je l'ai fait avec la Bodega. De m'intégrer dans un groupe de fans. Ça a mal tourné à l'époque. Enfin, d'une certaine façon. Mais j'ai préféré quitter la Bodega sur un ras le bol général. Alors je n'ai pas envie que cela recommence. Après hésitation, j'ai accepté cette fille dans mes amis. Mais si elle m'a rajoutée juste pour le principe. Qu'elle ne cherche pas à ma parler ou autre. Je finirai par la supprimer. Point.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 08 Janvier 2012

8 janvier 2012 à 22h16

Ananké. Toujours là. Ananké inflexible. Ananké intransigeante. Presque tyrannique. Elle ne me lâchera jamais. Non. Elle n'abandonnera pas. Pas tant qu'elle n'aura accompli sa tâche. C'est dire combien de temps je vais devoir l'endurer. Ou pas. L'avenir le dira. Seule Ananké est une certitude.

En effet. J'en ai appris de belles aujourd'hui. Dès de bon matin. J'ai premièrement appris que mon frère était bien plus courageux que moi. Il a décidé de partir vivre chez ma mère. C'est elle-même qui me l'a appris. Je pensais qu'il avait pris pour unique excuse qu'il ne supporter plus de vivre aussi loin de sa copine. Mais il a aussi dit clairement à ma mère qu'il ne supportait plus mon père. Et il lui a mentionné pourquoi. Là, la deuxième chose que j'ai apprise. Ma mère n'en fut pas plus surprise que cela. Au contraire. Elle connaissait déjà le problème de mon père. Cette avarice pour la biture. C'est même l'une des principales raisons pour lesquelles ma mère l'a quitté.

Après dix ans de divorce, j'en apprends la cause. Enfin, il y en a sans doute d'autres. Mais depuis dix ans, je n'ai jamais cherché à comprendre pourquoi. J'ai subi. C'est tout. Je n'ai jamais voulu savoir. De peur d'apprendre des choses que j'aurais préféré ne pas connaitre. Peut-être m'est-ce arrivé de le demander à mon père. Je ne sais plus. Mais si c'est le cas, il avait dû me répondre qu'il n'en savait rien. Mensonge. Encore une fois.

La tendance s'est définitivement inversée. Pour de bon. Depuis que ma mère est partie, je lui en ai toujours voulu au fond de moi, et j'ai toujours idéalisé mon père. Ma mère n'était à mes yeux qu'une suicidaire, égoïste et hypocrite. Mon père était protecteur, généreux, compréhensif et sensible. Je n'appréciais pas d'aller chez ma mère. J'étais soulagée de rentrer chez mon père. Je me méfiais effrontément de ma mère. Je faisais pleinement confiance à mon père. Bon sang. Quelle naïve ! Quelle idiote ! Quelle incapable ! Je me méprise. Au plus haut point. J'avais lu, une fois, un sms que ma mère avait envoyé à mon père. Elle lui disait qu'elle arrêtait de lutter. Qu'elle attendrait que la roue tourne. Car elle était persuadée qu'un jour on se rendrait compte que l'on se faisait manipuler. Et que ce jour là on se retournerait contre lui. Par solidarité envers mon père, je m'étais affirmé ce jour là que cela n'arriverait jamais. Et, par fierté, j'ai encore un peu de mal à accepter que cela soit le cas aujourd'hui.

Car c'est définitif. Je n'ai plus aucune confiance en mon père. Cela faisait déjà un moment que je me méfiais. Que j'ouvrais enfin les yeux. Mais là c'est clair.

Je suis contente - soulagée - pour mon frère. Car j'ai presque honte de savoir que je rentrerai chez moi une fois mon stage terminé. Alors que mes frères devront rester chez mon père à le supporter. Honte d'être tranquille alors qu'ils étouffent. Alors oui, je suis heureuse que mon frère puisse aller chez ma mère. Le hic. C'est que B., lui, restera chez mon père. Tout seul. Moi à Bordeaux, R. chez ma mère, et B. ici. Dispatchés. Cela fait bizarre. Et je m'inquiète.

J’appréhende l'avenir. Mon père sait que R. souhaite partir. Mais je suppose qu'il croit que c'est seulement pour rejoindre sa copine. S'il en savait plus. S'il apprenait que l'on veut s'éloigner parce qu'on ne le supporte plus. Je redoute sa réaction. Ses réaction. Et leurs conséquences sur l'avenir. J'imagine le pire. Et il n'est pas forcément beau à voir.

Que faire ? Je n'en sais fichtrement rien. Je pars défaitiste. A quoi bon en parler directement à mon père ? Il niera tout en bloc. Si ma mère est partie, c'est qu'elle avait elle-même baissé les bras. Pourquoi, moi, j'y changerais quelque chose ? Je ne sais pas quoi faire. Et je n'en peux déjà plus de me prendre la tête.

Sur ce, bon vent !

Mardi 10 Janvier 2012

10 janvier 2012 à 22h50

Bon. Cela fait deux jours qu'internet ne veut pas fonctionner le soir. Ou alors c'est mon père qui s'amuse à le couper. Pour emmerder son monde. Du coup j'écris sur traitement de texte, et je viendrai le poster sur mon journal quand je le pourrai. Peut-être demain matin.

L'entretien de ce matin avec la responsable enfance jeunesse de la CAF s'est bien passé. Elle a mené quasiment tout l'entretien. Ce qui fait que la plupart mes questions ont été anticipé. D'un côté, cela m'a arrangé. N'étant pas toujours très douée pour parler. De l'autre, je me dis que c'est quand même un point sur lequel j'ai besoin de travailler, donc cela ne m'a pas concrètement aidée.
Hier, j'ai commencé à aller dans les sections. J'ai toujours ce soucis de comment est-ce que je vais m'intégrer auprès des enfants. Comment me présenter à eux. Comment ne pas les perturber par l'arriver d'une nouvelle tête. Oui, parce que cela a beau faire presque deux mois que je suis dans la crèche, les enfants ne m'ont quasiment pas vue pour le moment. Alors je ne sais pas. Je l'ai fait au feeling. Je me suis assise. J'ai commencé à jouer près d'eux. Puis je les laisse venir vers moi progressivement. En tentant de leur parler, avec le sourire, en leur proposant de jouer avec moi. Les choses se font naturellement. Et ça a l'air de fonctionner. Les enfants m'acceptent, pour la plupart. Bon bien entendu, chacun le fera à son rythme. Mais le soucis, c'est que je ne communique pas. Dans le sens où je n'annonce rien. Bonjour, moi je m'appelle Sanook, et je vais venir ici avec vous de temps en temps, pour jouer et m'occuper de vous. Est-ce que tu es d'accord ? Est-ce que je devrais procéder ainsi ? Et l'effectuer de façon individuelle ? Le dire à chaque enfant que j'aborde pour la première fois ? Ou bien ma façon de faire convient-elle ? Est-elle suffisante ? Pour ma part, je la trouve quelque peu intrusive. Il faudrait que j'en discute en groupe d'analyse de la pratique, quand je rentrerai à l'école. Ou bien à ma référente.

Sinon. Concernant mon pseudo-régime. On va dire plutôt ma restriction alimentaire avant de me prendre en main. Je trouve que je ne m'en sors pas trop mal. Pour le moment. La sensation de faim à midi ne m'est pas atroce. Elle finit même par passer, au bout d'un certain temps. Pour revenir en fin d'après-midi. Mais j'arrive facilement à tenir jusqu'au soir. J'ai voulu mettre à l'épreuve la fameuse théorie de boire de l'eau pour couper la sensation de faim aujourd'hui. Ça a l'air de fonctionner. Mais il faudra la tester sur le long terme. J'ai quand même gagné un petite victoire en début d'après-midi. J'ai pu assister à une réunion d'équipe - enfin – et ma référente faisait passer un paquet de chocolats célébrations. J'ai réussi à refuser. Alors que je ne sais pas dire non lorsque l'on me propose du chocolat. Cela semble anodin ainsi, mais pour moi c'est déjà une petite fierté.
En rentrant à Bordeaux, j'essaierai vraiment de me prendre en main. Je ne peux pas parler de régime. Déjà, parce que je déteste ce mot. Et puis je ne saurais pas tenir un vrai régime à proprement parler. Mais j'essaierai de me restreindre. De manger mieux. Pas forcément en sautant des repas, comme je le fais en ce moment. Mais si j'évite déjà tout le chocolat que je peux m'avaler en une semaine, ce sera déjà beaucoup. Manger plus de légumes, peut-être. Varier la nourriture. Me restreindre en semaine, et me récompenser le week-end par de choses dont je raffole. Sans non plus tomber dans l'excès. Et puis je compte aussi me remettre à la piscine. De façon plus sérieuse. C'est-à-dire au minimum une heure deux fois par semaine. Je prends plaisir à nager, en plus. Le problème c'est la motivation à me rendre à la piscine qui me fait défaut.

Elles sont belles les résolutions. C'est toujours plus facile d'être motivé quand il s'agit de projets. Mais une fois qu'il faut les appliquer, on fait comme si ce n'était pas important. Et on zappe. Pourquoi se prendre la tête, après tout ? Autant se faire plaisir en mangeant ce qui nous plaît. Non ? Non. Je pense que ça m'aiderait à me sentir mieux dans ma peau, si j'arrivais à faire fondre un peu de cette graisse. Ce n'est pas comme si je ne m'aimais pas. Mais presque. C'est comme mon envie de me remettre à la guitare, ces derniers jours. Je suis sûre qu'au final je n'en ferai rien. Comme toujours.

Ce soir, j'ai un grosse pensée pour mon cher Mano. Cela fait aujourd'hui deux ans qu'il nous a quitté. Et je l'ai encore en travers de la gorge. J'espère que la vie lui est plus douce, où qu'il se trouve.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 11 Janvier 2012

11 janvier 2012 à 22h10

L'impression d'être en plein flottement. Je songe à tout et à rien à la fois. A des choses fictives. A des choses réelles. Des choses tristes. Des choses gaies. Surtout des choses tristes. A un avenir que je n'aurai jamais. Aux choses dont la vie me prive. Dont je me prive moi-même. Je sens le peu de confiance que j'ai en moi me filer entre les doigts. Comme si, inconsciemment, je me rappelais à l'ordre. Eh oh ! Arrête de faire semblant. Rappelle-toi que tu ne vaux rien. Ils ne sont pas dupes !

Non. Ils ne sont pas dupes. Moi non plus. Je sais ce que je vaux. Ou plutôt, ce que je ne vaux pas. Pourquoi essayer d'être plus grande ? Je n'en sais rien. Ce soir, je n'ai envie de rien. Comme j'aurais envie de tout. Sans y avoir le droit. Impuissance. Abandon.

Je rampe tranquillement vers la catastrophe qui m'attend au tournant.

Sur ce, je cesse ici mes bassesses.

Bon vent !

Jeudi 12 Janvier 2012

12 janvier 2012 à 21h04

Impressionnant comme mon état d'esprit peut différer d'un jour à l'autre. Hier j'étais maussade. Plus que maussade. Je dirais plutôt désabusée. En rentrant à la maison, j'étais encore cafardeuse. Mais mon moral a grimpé en flèche d'un seul coup. Suite à plusieurs bonnes nouvelles.

As a annoncé une nouvelle série de show-cases pour les semaines à venir. Il revient à Bordeaux ! Je n'y croyais franchement pas. Depuis son concert du 15 Octobre, je n'avais même pas pris la peine d'espérer une nouvelle date là-bas. Du moins pas avant la fin de sa tournée. Bon, ce n'est qu'un show-case. Ce sera très court. Mais c'est mieux que rien. Au moins, tout sera en acoustique. Je ne devrais pas m'en plaindre. Et puis ce coup-ci, je prends mon appareil photo avec moi, coûte que coûte. Il n'y a plus qu'à attendre le 1er Février. Ça viendra vite. J'ai regardé mon emploi du temps, pour voir à quelle heure je termine ce jour-là. A 17h, avec atelier thématique. Une formatrice froide, lunatique et un travail en groupe qui nous prend bien la tête. Mais rien ne pourra venir entacher cette journée-là. Merci, As. Sincèrement, ça donne le goût à sourire.

Suite à ça. Pour rester dans la série concerts. J'ai appris qu'une certaine SoKo venait chanter au Barbey, le 7 Mars. Quinze euros la place. Je pense que je vais y aller. C'est une chanteuse que C. m'avait fait écouter en Seconde. Malgré qu'elle chante en Anglais, il y a toujours une ou deux de ses chansons qui traînent sur mon mp3 depuis. Alors je pense que j'irai la voir. En plus, j'ai appris qu'elle était Bordelaise. Moi qui me plaignais d'être déjà en manque de concert. Finalement, il y en a déjà deux nouveaux inscrits à ma liste.

Troisième bonne nouvelle. Même minime. On a reçu la nouvelle cage pour mes ratounes. La même que celle d'avant. Mais NEUVE. Avec pleins d’accessoires NEUFS. Deux étages, une échelle, un tuyau, des gamelles, des biberons. Il manquerait juste un hamac, vu que l'actuel n'est pas très loin de décéder. Bref. Je commençais vraiment à en avoir marre de l'autre cage. Rouillée. Qui puerait sans doute l'urine si j'avais un odorat. Cela a quelques avantages, de ne rien sentir. Non, vraiment, je suis contente. Je vais enfin prendre plaisir à faire leur cage chaque semaine.

Voilà. Moi qui appréhendais ce Vendredi 13 qui approche. Je l'aborde sereinement, en fin de compte. Non pas que je sois spécialement superstitieuse. Mais poisseuse comme je suis. Je me dis qu'un jour comme celui-ci ne peut qu'être porteur d'évènements négatifs.

Demain, je serai invincible.

Non, ce n'est point de l'optimisme. Pas de ça chez moi. Voyons.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 13 Janvier 2012

13 janvier 2012 à 23h54

As, égal à lui-même ce soir. Il n'a pas remporté cette petite compétition entre artistes de la nouvelle scène française. C'est dommage. Mais je suis quand même très fière de lui. Sa prestation était mieux que celle de la semaine dernière. Démarrage en douceur, au piano. Allure cescendo, jusqu'à un craquage sobre. Du As tout craché quoi. Cela fait vraiment plaisir à voir.

Je n'ai plus qu'une semaine à tenir. Comme quoi. J'ai bien fait de ne pas faire de décompte. Le temps m'aurait semblé beaucoup plus long. Je rentrerai sur Bordeaux Dimanche prochain. Il n'y a plus qu'à tenir le coup jusque là. Mon père m'a déposée au Leclerc cet après-midi. J'ai pu acheter le deuxième tome des Misérables. Je me régale toujours autant avec Hugo. Ce lire est un tel chef-d'oeuvre que je prends tout mon temps pour le lire. Je ne suis pas pressée de le finir. Car je sais que je n'aurais sans doute pas la courage de le relire un jour. Alors je déguste. J'ai aussi profité du Leclerc pour acheter une boîte de sushis. J'en avais trop envie ces derniers jours. Je pourrais en manger jusqu'à en avoir mal au ventre. Bon, ils ne valaient pas les vrais en restaurant, mais il étaient quand même mangeable. J'ai d'ailleurs mangé toute la boîte. J'étais repue.

Je n'ai rien d'autre à ajouter pour ce soir. Rien d'important - quoi que le reste ne l'est pas forcément non plus. Donc sur ce, je m'en vais me coucher.

Bon vent !

Samedi 14 Janvier 2012

14 janvier 2012 à 21h08

Pourquoi faut-il qu'il y ait toujours quelque chose qui vienne gâcher les bonnes nouvelles ? Franchement. Serait-il possible, un jour, qu'il n'y ait pas un seul élément qui vienne rabaisser mon enthousiasme ? C'est épuisant, à la longue. J'ai appris que le showcase de As se faisait avec une station de radio, et qu'il fallait gagner ses places par le biais de celle-ci. Avec ma poisse, je peux toujours me brosser. Moi qui me faisait une joie de pouvoir le revoir, il y a de fortes chances pour cela tombe à l'eau. Merci qui ? Merci la vie.

Peut-être un coup de crasse pour m'être moqué effrontément du Vendredi 13 ? Je devrais apprendre à la fermer parfois.

Soit. Même à ça, je n'y ai pas droit.

Ce matin, je repensais à notre week-end à Paris, le mois dernier. Petit brin de nostalgie. L'impression de n'avoir pas vécu tous ces moments. Comme si je n'avais fait qu'un simple rêve. Pourtant, j'y étais. Les photos et vidéos en sont la preuve. Je commence à tomber sous le charme de Paris. Moi qui n'aimait pas cette ville avant. Bon. Je ne pense pas que je pourrais faire ma vie là-bas. Pas y vivre non-stop. Mais m'y rendre de temps en temps. De façon ponctuelle. C'est grisant. Mano le chantait si bien.

Je n'ai pas fait grand chose de ma journée si non. Voire même rien du tout. Internet. Musique. Je n'ai même pas entamé mon deuxième tome des Misérables. Peut-être demain.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 15 Janvier 2012

15 janvier 2012 à 21h12

Je ne le supporte plus. Non, franchement. Il devient plus que lourd. C'en est insupportable. Ce n'est même pas de la peine que je ressens. C'est de la pitié. Il me fait pitié. Mon frère parlait de débris. Oui. Ça y ressemble fort bien. Rien qu'à entendre sa démarche, sans le voir, ça m'exaspère. Je n'ai même pas envie de faire un effort pour que cela cesse. J'estime que ce n'est pas à moi de le faire. Merde. Je suis à deux doigts de craquer. Patience. Plus qu'une satanée semaine à tenir. J'aimerais pouvoir accélérer le temps. Besoin urgent de liberté.

Entravée. C'est le mot.

L'envie de me remettre à la guitare me démange ces temps-ci. Mais je vais attendre d'être rentrée à Bordeaux. Ou peut-être Vendredi après-midi, vu que je serai toute seule à la maison. J'ai envie d'être tranquille pour ça. Aucune envie de l'on vienne m'embêter. Encore moins mon père. Je sais très bien comment il va réagir et je supporte de moins en moins ce genre de comportement. N'empêche, j'appréhende. Je sais que je vais galérer. Mais j'ai peur de baisser trop vite les bras. Comme d'habitude. Parce qu'il y a toutes les bases à revoir. Ça j'en suis certaine. Je ne saurais même plus enchaîner deux accords. J'ai jeté un oeil dans le porte-vue où je rangeais tous ce que notre prof nous donnait en cours. Je n'arrive même plus à reconnaître les accords. Je suis vraiment un cas irrécupérable. Croisons les doigts pour que je reste motivée et persévérante - deux mots qui ne me qualifient absolument pas.

Demain après-midi, j'ai - enfin - mon rendez-vous à la mairie. Dernier entretien pour mon stage. Celui qui me permettra - du moins je l'espère - de récolter des données importantes pour mon dossier. Après, eh bien, il ne me restera plus qu'à finir tranquillement ma semaine dans la structure. Il faudra qu'on fasse la point avec ma référente. Remplir les fiches d'évaluation et tout ça. Sinon, je vais continuer à être dans les sections le matin et travailler sur mon dossier l'après-midi. Il faudrait que j'y mette les bouchées double, histoire d'avoir de l'avance à la rentrée. Sachant que j'ai aussi un rapport de stage à rendre. Rapport que je n'ai pas du tout commencé.

Mes ratounes sont enfin installées dans leur nouvelle cage. Je suis contente. Il y a plus de choses pour qu'elles puissent s'amuser et se défouler. Et j'ai envoyé un mail à la fille qui fabrique des hamacs en tout genre. J'en ai commandé deux. Car l'ancien n'est vraiment plus potable. Il n'y a plus qu'à attendre sa réponse. J'ai hâte de rentrer à Bordeaux pour que je puisse les faire sortir plus souvent. Ici je n'ose pas les faire gambader. Ma chambre est tellement mal entretenue par mon père que je n'ai pas confiance. Celle que j'ai chez moi, il n'y a aucun soucis. Et c'est un plaisir de les laisser sortir.

Sur ce, bon vent !

Lundi 16 Janvier 2012

16 janvier 2012 à 21h46

Journée de chien. Entre un père qui vous réveille une bonne centaine de fois dans la nuit et dans la matinée à cause d'une toux du tonnerre. Et un grand-père qui vous oublie pour vous déposer à votre entretien. En général, quand je me lève du pied gauche, il ne vaut mieux pas continuer à m'énerver. Ça n'a pas loupé. Je ne les supporte franchement plus. Je n'ai même pas cherché à faire semblant aujourd'hui. Ah ! Cela leur fait bizarre que je fasse ainsi la gueule. D'un coup. Eh bien oui, on se cache derrière des faux-semblant, ici. C'est tellement plus facile. Bande de lâches ! Stop. J'arrête. Je cesse de faire comme si tout allait bien. J'irai jusqu'à plomber l'ambiance familiale s'il le faut. Ce sera moi la fautive. Bien entendu. C'est moi la gamine après tout. Non ? Eux, ils n'ont rien à se reprocher. C'est tellement évident. Ce sont des Saints.

Je vais craquer. Si ce n'est pas déjà le cas.

Et mon père qui recommence à tousser. C'est de pire en pire. Bordel. Je vais encore passer une sale nuit.

Bordeaux. Bordeaux. Bordeaux. Bordeaux.

Je veux rentrer chez moi !

Un seul moment de détente. Une pause thé en compagnie de la dame du CCAS, cet après-midi. C'est con. Mais ça m'a rappelé la maison. On se faisait toujours nos petite pauses café ou thé, le soir. Ou en journée, le week-end. Mes colloc' sont sans doute parties en stage, maintenant. Quand je vais rentrer, elles ne seront plus là pour le reste de l'année scolaire, quasiment. Ça va faire vide. Moi qui suis pourtant du genre solitaire. A bénir ma tranquillité. J'ai étrangement pris rapidement mes marques dans cette maison.

Même les chansons de As n'ont pas réussi à me calmer, ce matin. Quand je suis sortie de la voiture, j'ai failli me mettre à pleurer. Dans le jardin de mon grand-père. Je ne vous dis pas la courage qu'il m'a fallu pour me ressaisir. J'ai même repris un bon vieux tic. Tic qui avait disparu depuis bien deux ans. Me planter les ongles dans la paume des mains. Allez savoir. Mais c'est un moyen qui arrive à ma calmer parfois. Cela m'empêche de pleurer. Bien que ce ne soit pas à cent pour cent efficace. Non. Evidemment que je ne suis pas masochiste.

J'ai besoin d'air. J'étouffe !

Sur ce, bon vent !

Mardi 17 Janvier 2012

17 janvier 2012 à 21h10

Crois-tu sincèrement que nous sommes en tort ? Que tu n'as rien à te reprocher ? Estimes-tu que l'on mérite cette situation ? Que tout est absolument de notre faute ?

Alors oui. Nous ne faisons plus d'efforts. Oui, nous nous terrons le plus possible dans notre chambre. Oui, on ne parle presque plus. En tout cas, en ta présence. Oui, on ose même laisser pointer quelques paroles acerbes. Pourquoi, à ton humble avis ? Ô toi, qui es parole d’Évangile. Éclaire-nous de ta Sainte lumière.

L'ambiance familiale se dégrade. S'effrite. Le bateau coule. Et tout le monde fait l'autruche. Qui sortira la tête la première ? Sûrement pas toi. Tu es si irréprochable. Autrui est entièrement fautif.

Mascarade.

Trop tard. Ta face cachée n'a pas échappé au projecteur - tournure défectueuse, incapable que je suis. Je te vois sous un autre angle. Qu'il est laid ! On croirait Gwynplaine devenu sournois. Tes tentatives d'achat ne fonctionne plus. On ne fait qu'en profiter. Donnant-donnant. Vois-tu. Ce refrain ne changera pas. Je ne vois pas en quoi je devrais me démener pour quelqu'un qui ne lutte pas pour notre bonheur.

Mon pauvre débris. Que nous somme injuste envers ta personne. Tu ne le mérites pourtant pas. Pas vrai ?

Colère sourde.
Bombe à retardement.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 18 Janvier 2012

18 janvier 2012 à 21h22

Je n'ai pas forcément envie d'écrire beaucoup de soir. Mais quand je commence à faire ce genre de déclaration, ce n'est pas bon signe. Non. Je continuerai ce journal.

J'ai esquivé ma présence en section ce matin. J'ai déclaré ne pas me sentir bien, comme un début de gastro - ce qui n'est pas totalement faux mais pas entièrement vrai non plus - et préférer ne pas aller avec les bébés. Au cas où. A vrai dire, je suis fatiguée. J'ai juste envie d'être tranquille. Que l'on me fiche la paix.

Ma No' s'est enfin réveillée. Elle a tilté que ça n'allait pas. Que je la réclamais. Que j'avais besoin de parler. Mais bon. Elle n'a pas donné suite à mon sms plaintif. Merci. Ça, c'est du réconfort.

Je suis tout simplement à bout. Je n'ai envie de rien. Plus que deux jours de stage à tenir. Le week-end à endurer. Et Dimanche je serai enfin tranquille.

Libre.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 19 Janvier 2012

19 janvier 2012 à 20h59

Plus qu'un jour de stage. Une demi-journée en fait. Plus que trois nuits à endurer ici. Et je rentrerai chez moi. Ça approche.

Je me sens plus apaisée que ces derniers jours. Moins en colère en tout cas. Agacée, on va dire. Mais bon, tout peut encore changer du tout au tout. Il ne faut pas crier victoire trop vite. Cela me porterait malheur.

On a fait le point sur mon stage avec ma référente. J'ai été surprise. Elle m'a dit qu'elle allait mettre dans son évaluation qu'elle me trouvait mature, rigoureuse et calme. Calme, je veux bien. Je me définie moi-même ainsi. C'est le mot mature qui m'a interpellée. Elle a développé en disant qu'elle trouvait que je savais garder un certain recul, une certaine discrétion. Tout ça. C'est drôle. Pourtant, au plus profond de moi-même, je me sens gamine. Pas dans le sens où j'ai gardé mon âme d'enfant. Gamine dans le sens puérile. Fainéante. Peu responsable. Fuyant les conflits. J'ai encore un long chemin à faire. Mas cela me fait plaisir d'entendre cela de la part d'une professionnelle. C'est que ce n'est peut-être pas anodin.

Bref.

Sur ce, bon vent !

Samedi 21 Janvier 2012

21 janvier 2012 à 20h45

Ils m'emmerdent avec leurs spams sur les forums des journaux.

La libération approche. Je rentre chez moi demain matin. Le début d'un soulagement. Mais j'ai peur de crier victoire trop vite. Je crois que je serai vraiment soulagée quand j'aurai refermé la porte derrière mon père. Mon petit frère nous accompagne aussi je crois. J’essaierai d'aller à la piscine, l'après-midi. Autant commencer les bonnes résolutions tout de suite. Non, et puis je pense que cela me fera vraiment du bien.

J'ai repris la guitare hier. Je suis contente. Bon, j'ai cassé un corde en voulant l'accorder. Elles n'étaient plus en très bon état et j'ai fait un peu n'importe quoi. J'ai donc emprunté celle à mon frère au départ. On est allé faire changer les cordes cet après-midi. Je suis surprise de voir que je n'ai pas tout perdu. Bon, c'est très très brouillon. Mais les accords me revenaient au fur et à mesure. Sans trop de difficultés. J'ai même réussi à retrouver l'air d'une chanson sur laquelle je travaillais à l'époque. Je suis assez fière de moi. Bien qu'il me reste encore beaucoup de boulot. Mais cela m'a motivée. Moi qui appréhendais pas mal. Et ça détend. Même si j'ai mal aux doigts.

Mon ordinateur a failli rendre l'âme pour de bon hier. J'ai choppé un satané virus. Une sorte de contre anti-virus. Quelque chose comme ça. Une saloperie qui vous bloque tous les programmes. C. me disait que mon ordinateur était foutu. J'ai eu bien peur. Car il était évident que mon père n'aurait pas accepté de m'en acheter un nouveau. Fier comme il est. J'aurais été bien emmerdée. J'ai songé au pire. Pas d'ordinateur. Perte de mes dossiers. Pénalisée pour la validation de mon stage. Redoublement. La poisse m'a épargnée. Pour ce coup-ci.

Bref. Vivement Bordeaux. J'ai besoin d'air !

Sur ce, bon vent !

Mardi 24 Janvier 2012

24 janvier 2012 à 22h45

Bon. J'en ai marre de cette poisse. Mon ordinateur a encore attrapé ce satané virus. Il me bloque tout. Internet. L'accès aux programmes. J'ai tenté de le virer comme mon père l'avait fait. Ça a marché. Mais maintenant il ne fait que redémarrer. Je ne peux accéder à ma session qu'en utilisant le mode sans échec. Encore heureux, les programmes de traitement de texte fonctionnent. Sinon j'aurais dû me résoudre à écrire sur papier. Je posterait donc mes écrits quand j'aurais récupéré internet. Ce n'est pas demain la veille. Enfin. En imposant ma volonté, j'ai réussi à faire accepter à mon père le fait qu'il me faut un nouvel ordinateur. Même s'il reste persuadé que l'on peut ressusciter celui-ci. J'ai repéré une espèce de netbook à la Fnac, à moins de 300 euros. Cela reste abordable. Bien que sa fonction multimédia soit apparemment assez limitée. Soit. Cela est mieux que rien. J'espère l'avoir le plus vite possible. J'ai un rapport de stage à rendre pour le 6 Février, et mon dossier d'analyse pour le 13. Heureusement que je les ai déjà plutôt bien avancé. Mais il me reste encore du boulot. Il ne faut pas que je traîne.

Je suis enfin rentrée sur Bordeaux. Qu'il est bon de retrouver de son indépendance. De la tranquillité. Loin de tous ces problèmes familiaux. Juste avec moi-même. D'autant plus que mes deux colocataires sont parties. Elles font un stage jusque Juin, donc du coup elles ont arrêté leur bail. Cela me fait tout drôle. J'ai tendance à m'habituer assez vite au changement. Mais je ne pensais pas être faite pour la colocation. Pourtant je m'y suis faite. Très bien même. J'étais contente de cette situation. Pas spécialement d'obligations. On pouvait aussi bien rester tranquille de notre côté si on en avait envie, que se faire des soirées ensemble ou autre. C'était l'idéal pour quelqu'un comme moi. Là, la maison fait vide. Il n'y a que le propriétaire le soir, mais il reste discret et n'est pas souvent là. Donc je me retrouve un peu toute seule. Je ne devrais pas m'en plaindre pourtant. Mais je suis un peu nostalgique. La cohabitation n'a pourtant duré que deux mois, quand on y réfléchit. Mais comme je l'ai déjà dit : je m'adapte vite. Mon propriétaire m'a annoncé qu'il y aurait deux nouvelles locataires début Février. Deux allemandes. J’appréhende un peu. D'autant plus que l'Allemand est très loin d'être ma langue de prédilection. Mais bon. Elles savent parler français apparemment. On verra bien.

Je suis allée à la piscine Dimanche après-midi. Autant reprendre les bonnes habitudes. J'ai nagé un peu moins d'une heure. C'est vrai que j'aurais pu faire plus. Mais en général je me fixe un objectif de dix longueurs de cinquante mètres par séance. Un demi kilomètre, ce n'est déjà pas mal je trouve. En fonction de mon humeur, j'envisagerais peut-être d'augmenter petit à petit la dose. Sans trop forcer non plus. Bien entendu. Mais cela m'a fait du bien au final. J'étais vidée. Mais c'est de la bonne fatigue. On se sent bien dans ses bottes après. Bien que crevée.

La reprise à l'école est un peu laborieuse. Pour tout le monde, je suppose. On change de rythme. Il faut reprendre des habitudes laissées il y a deux mois. Puis on a tous les tête dans les dossiers à rendre. Et à côté on commence d'entrée de jeu à nous parler du prochain stage, en Avril. Il faut jongler entre les deux. Ce qui n'est pas forcément évident. Mais je suis quand même contente de reprendre. De pouvoir passer du temps avec les gens avec qui je m'entends bien. D'ailleurs une petite soirée à été programmée pour Jeudi. Soirée raclette. Cela sera sympa. Même si l'on sera un peu à l'étroit dans l'appartement de V.

Hier, j'ai voulu dépanner A. pour une feuille qu'elle avait à rendre. Elle est donc venue chez moi après les cours. Mais ce fut en vain. J'avais besoin de passer par mon ordinateur pour lui scanner la feuille. Donc nous sommes parties à discuter. Le truc avec elle, c'est que les discussions s'enclenchent spontanément et s’imbriquent les unes dans les autres. Moi qui ne suis pas toujours bavarde, avec elle la conversation est d'une aisance incroyable. Je m'en surprends moi-même. J'aime beaucoup cette fille. Elle est très à l'écoute et ouverte d'esprit. J'ai toujours ce réflexe de conserver un minimum de distance avec les gens. Pour me protéger. Mais c'est quelqu'un qui m'inspire confiance. Je lui ai déjà confié quelques détails sur moi que je ne dévoilerais pas à n'importe qui. Je lui ai beaucoup parlé de mon père hier, par exemple. Sans trop donner de détails – réflexe d'auto-protection oblige – mais je pense que j'avais besoin d'en parler à quelqu'un. De me défouler. Au fond, cela m'a fait du bien. Même si j'ai des remords à me confier comme ça. J'ai toujours peur de paraître comme quelqu'un qui ne parle que de soi ou qui se plaint sans arrêt. Nous avons discuté de beaucoup de choses. Et la conversation s'éternisant, j'ai fini par lui proposé de rester manger. Elle est finalement repartie que vers 21h.

En allant à la Fnac cet après-midi, vu que j'avais un peu de temps devant moi, j'en ai profité pour faire un tour dans les rayons. Je suis tombée par hasard sur le recueil de poèmes posthume de Mano. Une réédition de ce qu'il avait publié à compte d'auteur je crois. Le livre était à dix euros. J'ai craqué. Je suis tellement contente d'avoir ce livre en ma possession, que je serais capable de mettre en hiatus ma lecture des Misérables rien que pour le lire. Pourtant j'ai horreur d'interrompre un lecture pour passer à une autre. Je me force toujours à finir un bouquin avant d'en commencer un autre. Mais la curiosité est trop grande. J'ai même déjà commencé à lire la préface. L'avenir proche me dira si je céderais à la tentation ou non.

J'ai par ailleurs profité de ce passage à la Fnac pour repérer où était le Forum. Parce que As vient Mercredi prochain. J'ai téléphoné au standard de la radio pour savoir comme cela fonctionnait pour avoir une place. Mais ils n'en offrent qu'à ceux qui seront présents dès 16h pour l'enregistrement radio. Ce qui ne viennent que pour le show-case n'y ont pas le droit. Donc c'est foutu. Enfin presque. Je viendrai quand même. Etant donné que l'entrée est libre. Le truc c'est que la salle est assez petite et que je n'ai pas la garantie d'avoir une place. Ce sera un peu la surprise. Mais je croise fort les doigts pour avoir un minimum de chance. Pour une fois. Serait-ce trop demandé ?

Bon, sur ce je m'en vais avancer mon rapport de stage.

Bon vent !

Mercredi 25 Janvier 2012

25 janvier 2012 à 21h10

Dans une semaine, As vient à Bordeaux. J'ai hâte. En retournant à la Fnac tout à l'heure, j'ai vu qu'ils avaient déjà installé le Forum avec des affiches de lui. Cela ne fait que me rendre encore plus impatiente.

J'ai essayé de me fixer un objectif. En constatant le nombre de pages qu'il me restait à écrire, rapport de stage et dossier mélangés, j'ai compté qu'il ne m'en restait plus que sept à rédiger. Si je respecte le nombre exact de pages imposé. Je me suis donc dit qu'il serait bien que je me force à écrire au moins un page par jour. Si je m'y tiens, je peux avoir bouclé le tout la semaine prochaine. Il ne me restera plus qu'à paufiner mes dossiers, à les relire, etc. J'ai réussi à écrire une page ce soir. Espérons que je continue sur ma lancée. Par contre demain soir, on va chez V., donc rien n'est garanti. Au pire, il faudrait que je compense en écrivant un peu plus le week-end. Chose qui n'est absolument pas insurmontable.

C. a demandé tout à l'heure si quelqu'un ne jouait pas de la musique. Car elle aimerait trouver quelqu'un pour jouer de temps en temps à deux. Je lui ai expliqué que j'avais repris très récemment la guitare. Il faudrait que l'on en reparle demain, mais moi ça me plairait. A raison d'une fois par semaine. Cela me pousserait à être un minimum régulière dans mon apprentissage et puis elle pourra toujours me conseiller. Ce serait sympa à faire.

J'espère que je recevrait assez vite le chèque de mon père. Pour que je puisse acheter l'ordinateur les plus vite possible. Avant la fin de la semaine. Ce serait l'idéal. Croisons les doigts.

Bon, sur ce, il n'est que 21h mais je vais aller me coucher. Demain je dois me lever à 5h30 pour m'occuper du petit B. avant de partir en cours. J'en déprime d'avance. Heureusement, c'est déjà bientôt le week-end.

Bon vent !

Vendredi 27 Janvier 2012

27 janvier 2012 à 22h48

Je déteste la gueule de bois. J'ai franchement abusé de l'alcool hier chez V. A un point qui me fait honte. Je ne sais pas pourquoi j'ai honte d'ailleurs. Je veux dire. Ca arrive de se miner à ce point, parfois. Non ? Bref. Elles ont été adorables. Sans elles, je ne serais pas rentrée chez moi. J'étais même étonnée de m'être retrouvée dans mon lit ce matin. D'ailleurs je ne suis pas allée en cours. J'ai été trop mal toute la journée. J'ai vomi. Je n'ai mangé que ce soir. J'ai passé la grosse majorité de la journée dans mon lit. Il n'y a que ce soir où je me suis un peu activée. J'ai fait un peu de guitare, ma lessive, j'ai cuisiné ma première tortilla. J'ai même plus ou moins terminé mon rapport de stage. Il ne me reste plus que la dernière partie de mon dossier d'analyse. La partie la plus chiante. Disons-le.

Bref. J'espère que ça ira mieux demain.

J'ai reçu le chèque de mon père. Je vais pouvoir me rendre à la Fnac demain pour acheter ce nouvel ordinateur. Avec ma poisse, il y aura un imprévu qui fera que tout ne se passera pas comme je le voudrais. Mais bon. Croisons les doigts. J'ai hâte de pouvoir récupérer internet. C'est frustrant.

Hier, j'étais sur le point de m'endormir en cours. Normal. J'étais levée depuis 5h30. M. m'a réveillée. Et pour que je ne continue pas à somnoler, elle m'a donné un feuille où était écrit Thème : le rêve. Elle m'a demandé de lui écrire un poème. Moi qui n'aime pas la poésie. J'ai ri. Mais j'ai finalement joué le jeu. Je lui ai pondu une sorte de sonnet improvisé. Avec une recherche de métaphores et de jolis mots. Histoire de dissimuler le gâchi. Mais cela m'a plu. Dans la démarche, en tout cas.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 29 Janvier 2012

29 janvier 2012 à 22h49

A la fois l'impression d'être en vacances et la déception qu'elles soient déjà finies. Ces trois jours ont été reposants. J'ai pris du temps pour moi. Aller à la piscine. Un peu de soldes. Cuisiner - quelle merveille ce risotto au curry, j'en bave encore ! Bon, à l'inverse je n'ai pas fait beaucoup de guitare. Un peu hier. J'essaye d'assimiler ma chanson favorite d'As, mais ce n'est pas encore ça. D'ailleurs, ce Monsieur vient Mercredi. J'ai hâte. Et surtout je prie pour avoir un peu de chance. Pour une fois. Ce ne serait pas de refus. J'ai même pu travailler mon dossier. Il ne me reste que trois pages à rédiger. En tout et pour tout. On y croit !

Pourquoi n'y a-t-il que dans le travail où je n'ai pas - encore - la poisse ?

Parlant de poisse. J'avais raison. Je n'ai toujours pas mon nouvel ordinateur. Premièrement hier, en arrivant à la Fnac, les ventes de celui que je voulais étaient déjà épuisées. J'ai donc dû me tourner vers un autre ordinateur un peu plus cher. Je fais ma commande. Je vais à la caisse de retrait. Et, en voyant mon chèque, le vendeur demande à voir la carte d'identité de mon père. Que je n'avais évidemment pas. J'étais sûre qu'il aurait dû m'en envoyer une photocopie. Il avait dit qu'il le ferait. Mais non. Du coup, pas d'ordinateur. Mon père m'a dit qu'il m'envoyait la photocopie par mail, et que je n'aurais qu'à l'imprimer à l'école. Sauf que demain, je finis à 19h. Donc impossible d'aller à la Fnac. Mardi, pareil. Je m'occupe de B. jusque 19h30. Et Mercrdci, eh bien j'irai à la Fnac. Mais pas sûre que j'aurais le temps d'acheter l'ordinateur, avec As dans les parages. J'essaierai de m'arranger pour quitter les cours plus tôt. Par exemple, en prétextant un rendez-vous. Mais combien devrais-je parier que, d'ici là, l'ordinateur ne sera plus en vente ? Ah. Ah. Ah.

Il faudrait que je prenne du temps pour lire aussi. Cela serait bien. Ma lecture des Misérables est en hiatus. Et je n'aime pas cela.

Sur ce, bon vent !

Mardi 31 Janvier 2012

31 janvier 2012 à 22h51

As vient demain. J'ai vraiment hâte d'y être. Cela va me faire un bien fou de le revoir. En espérant que tout se passe comme prévu, bien entendu. C'est bizarre. J'ai l'impression que c'est comme si je l'avais suivit à fond depuis toutes ces années. Comme pour Sueño. Sauf que ce n'est pas vraiment le cas. J'ai eu un gros coup de cœur pour lui à l'époque. Son premier album n'a fait que confirmer ce coup de cœur. Mais sinon, je ne suivais sa carrière que du coin de l’œil, histoire de suivre son actualité. Ce n'est que depuis que je suis allée le voir sur scène en Octobre que ça a disons basculé. J'ai appris à mieux cerner le personnage. Et j'accroche. Beaucoup. Ce mec est une antithèse à lui tout seul. J'aime son côté dérangé. Son côté poète. Voire philosophe. Terre à terre mais qui tend à rêver. A lutter malgré la fatalité. Un peu comme Mano. Mon opposé quoi.

Je l'attends de pied ferme.

Toujours pas d'ordinateur en poche sinon. On me refuse de payer avec la photocopie de la carte d'identité de mon père. Chose qui ne me surprend pas, malgré que je conservais un faible espoir qu'ils acceptent. Mais on m'a proposé l'option de commander sur internet et de venir retirer l'ordinateur au magasin. Donc mon père a fait la commande ce soir. Et peut-être que je l'aurais dans 48h. Je dis bien peut-être. Au point où j'en suis. Je pourrais ne l'avoir que dans un ou deux mois que je n'en serais guère surprise.

J'ai passé la soirée avec An. ce soir. C'est une fille en ES avec qui j'ai sympathisé durant notre semaine de confrontation aux médiations éducatives. J'ai d'ailleurs adoré ce groupe. Bonne dynamique. Une confiance qui a finit par s'installer. C'était particulier. L'impression d'avoir tissé des liens et une seule et petite semaine. Même si à ce jour, on ne se parle pas forcément lorsque l'on se croise. Il n'y a qu'avec An. que j'ai gardé un peu contact. On s'entend bien. C'est une fille adorable. Elle cherche un autre collocation pour l'année prochaine. Elle me l'a proposé. Le truc, c'est que j'aime beaucoup la maison où je suis. Je m'y plais, même si elle n'a pas idéalement située pour les transports. Elle est quand même au centre de Bordeaux. Cela me suffit. Bon après, faire une colloc' avec An. ne me dérangerait pas. Tout dépend de l'appartement après. Vu ce que j'ai aujourd'hui, je risque d'être un peu exigeante sur un futur logement s'il faut déménager. Donc je n'exclue pas sa proposition, mais cela reste à voir.

Bon voilà. Sinon j'ai fait un peu les soldes ce soir. Un nouveau sac à main sur lequel j'ai craqué. Du vernis, gloss, mascara. Des babioles quoi. Mais il faudrait que j'achète encore quelques vêtements, d'ici la fin des soldes. Peut-être en fin de semaine. Ou Samedi. J'ai envie de me faire plaisir. J'ai eu le versement de ma bourse. Donc autant en profiter un petit peu.

Ah, et je n'ai pas eu à m'occuper de B. finalement aujourd'hui. Il y avait un grève. Donc je n'aurais pas pu l'emmener à la garderie ce matin. Sa mère a dû se débrouiller autrement. Ca me fait un peu de sous en moins ; mais des heures de sommeil en plus. Il faut voir le bon côté des choses - je n'en reviens pas que ce soit moi qui disent cela.

Une chose qui m'a mise un peu en rogne ce matin. On devait avoir un cours sous le thème de Petite enfance en difficulté. L'intervenant est premièrement arrivée avec trois quarts d'heure de retard. Elle ne savais même pas à quelle formation elle avait affaire. Et elle a commencé à parler de son association auprès de déficients visuel. Un public accueilli à partir de l'âge de dix-huit ans. Où voit-elle le rapport avec les terme petite enfance ? Qui, techniquement, concerne les zéro à sept ans. Merde à la fin. Je sais que notre formation est un peu mise de côté par rapport aux autres. Que ce premier semestre était en inter-filières et qu'il concernait un domaine de compétence non spécifique. Mais là on est passé au DC2 quand même. Action éducative auprès du jeune enfant. Alors que l'on nous parle de la petite enfance. Pour une fois. De NOTRE profession et non celle des autres. Il y en a marre à la fin !

Sur ce, ce fut le coup de gueule du jour.

Vivement As !

Bon vent !

Mercredi 1er Février 2012

1 février 2012 à 22h52

Ce sera juste As, ce soir. Il a été génial. Très drôle, pour changer. L'esprit mal placé. Plus que ce que je le croyais. Adorable avec nous. Touchant. J'ai failli pleurer, sur la dernière chanson. Elle est belle mais ne me donne pas forcément la larme à l’œil. Mais là je ne sais pas. L’interprétation, mêlée au texte, était extrêmement touchante. Et puis j'ai pu avoir une place au premier rang. Donc c'était l'idéal. Du As tout craché. Simple. Bavard. Grand gamin. Le courant est bien passé avec M. et sa sœur. Elle sont très sympa. Moi qui n'aime pas trop me mêler aux fans en temps normal. J'ai pris sur moi. Je les ai raccompagnées à la gare avant de rentrer chez moi. Voilà, cette soirée est passée en un éclair. Je n'ai pas vu les chansons défiler. L'échange photos/dédicace était trop court. On le sait à chaque fois, mais c'est toujours aussi frustrant. On en voudrait plus. J'espère que je pourrais le revoir bientôt.

Sinon, j'ai appris que mes nouvelles colocataires arrivaient Dimanche soir. On verra comment la cohabitation se passera.

Sur ce, je suis crevée.

Bon vent !

Samedi 4 Février 2012

4 février 2012 à 23h45

J'ai enfin ce nouvel ordinateur en ma possession ! Alléluia. Je n'y croyais franchement plus. Ce fut sans grande conviction que je me suis encore une fois rendue à la Fnac, ce matin. Quand le Monsieur m'a demandé ma carte d'identité, je la lui ai donnée sans aucun espoir en tête. Je lui ai précisé que la commande était au nom de mon père. Il a donc été cherché l'ordinateur et me l'a donné. Avec sa facture. Je n'y croyais pas. Peut-être ai-je eu du bol. Pour une fois.

Je suis contente. C'est un netbook. Rouge Bordeaux. Tout petit. Mais tellement moins encombrant que l'autre. Je vais pouvoir l'amener à l'école, pour bosser. Espérons qu'il tienne la route.

N'empêche. Cela fait du bien de récupérer internet chez soi.

J'ai été chez C. ce soir. Pour commencer nos séances guitare. Il m'a montré quelques exercices basiques à reprendre. Et puis aussi une astuce pour la rythmique sur la chanson d'As qui me tient à coeur. J'ai de quoi m’entraîner. C'est chouette. Bon, elle était un peu crevée aussi. Je crois que l'écriture du dossier lui pompe pas mal d'énergie. Et que cela la stresse. Il est vrai que pour ma part je ne me presse pas tellement. Il ne me reste qu'une page et demie à rédiger. Peaufiner. Et mon dossier sera prêt. Je ne suis pas forcément fière de mon travail. Mais au moins, il sera fait. Et sérieusement.

J'ai mis plus d'une heure à rentrer chez moi après. Et il fait un froid atroce. Je ne supporte pas le froid. Mes orteils étaient congelés. J'ai attendu un bus pendant au moins une demie-heure. Et un homme saoul s'est mis à m'emmerder pendant cinq bonnes minutes. A me parler alors que je ne comprenais pas un mot de ce qu'il me disait. A partir. Puis à revenir me voir. J'en ai eu marre. Je suis partie vers des gens qui attendaient le bus. Et il s'en est allé. Je déteste ce genre de situation. Bref. J'ai fait ma lessive à minuit. Et il fait froid dans cette maison. Pourtant il y a le chauffage. Mais il chauffe très mal.

Sur ce, bon vent - glacial !

Dimanche 5 Février 2012

5 février 2012 à 23h33

De la neige, ce matin. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu cette surprise en me levant le matin. Ça fait plaisir. Même si j'abhorre le froid. La neige, c'est beau. A part quand on glisse dans la rue.

D'ailleurs, le réseau de transports a été entravé quasiment toute la journée. Il n'y a que ce soir où certains trams et bus ont circulé. Et demain, cela risque de recommencer. Donc il n'est pas sûr que je puisse me rendre à l'école. Alors que l'on doit rendre notre rapport de stage. Sur leur site, ils disent qu'on aura l'information à 6h30 demain. Autant dire que je risque de me lever aussi tôt pour du vent. Chose que je n'apprécie pas particulièrement.

Mes nouvelles colloc' sont arrivées. Bon, on se débrouille avec le français. La première a voulu commencer à me parler en Anglais. Mais moi et cette langue, ça n'a jamais collé. J'étais incapable de construire une phrase correcte. Elles sont en Erasmus, et vont dans le même école que mes anciennes colloc'. On est allé manger au restaurant ce soir. Une escalope de saumon à la plancha. Elle était délicieuse.

Bon sinon, je n'arrive toujours pas à imprimer mon rapport de stage. C'est chiant. Il faut le dire. Ce qui fait que, si je me rends à l'école demain, je vais devoir me dépêcher de l'imprimer là-bas, pour aller le relier entre midi et deux heures, et le rendre dans la journée. J'aime ma poisse. Et elle me le rend bien.

Sur ce, je devrais aller me coucher. A moins que je puisse profiter d'une autre grasse matinée demain matin. Ce qui ne serait pas de refus.

Bon vent !

Lundi 06 Février 2012

6 février 2012 à 21h53

C'est l'anniversaire de mon frère aujourd'hui. Dommage que je ne sois pas là pour les fêter avec lui. Vous me direz. L'ambiance ne doit pas être très festive chez mon père. Plutôt plombant je dirais. Idéal pour fêter ses dix-sept ans. Merci qui ? Je suis contente qu'il puisse partir vivre chez ma mère dès les prochaines vacances. Il pourra souffler, lui aussi. Ce qui m'embête, c'est que B. va se retrouver tout seul chez mon père. Je culpabilise. J'ai ma tranquillité ici. Mais je ne vois pas ce que je pourrais faire. Je ne peux pas décider ni agir à leur place. J'ai déjà du mal à la faire pour moi-même des fois.

Je ne suis pas allée en cours ce matin. En fait, je me suis levée à 6h15, comme d'habitude. Je me suis habillée, préparée. Tout ça. Comme tous les matins avant de partir. Mais à 6h30, sur les site des réseaux de transports, ils ont annoncé que le tram ne fonctionnait qu'à partir de l'arrêt où je descends d'habitude. Et pas de bus pour m'amener jusque là. J'avoue. Je n'ai pas cherché plus loin. Et je suis retournée me coucher. Alors que dans la matinée, la circulation s'est améliorée. Je ne suis partie que vers 11h, histoire d'avoir le temps de faire imprimer et relier mon rapport de stage et de me rendre à l'école. Enfin bref. Je n'ai assisté qu'au cours de cet après-midi. Cours qui n'était d'ailleurs pas passionnant.

J'ai mon stage à la crèche que j'avais demandé ! Je suis contente. Il s'agit d'une crèche associative, apparemment. Cela me changera un peu. Et puis, elle est à un quart d'heure à pieds de chez moi. La structure a l'air pas mal et intéressante. J'ai hâte d'en savoir plus. Il faudrait que j'appelle l'EJE de chez eux demain matin. Histoire de prendre contact.

J'ai appris que je n'avais pas cours demain matin. Ni Jeudi après-midi. Ce n'est pas de refus. La semaine sera un peu plus légère comme ça. Mais je sens que je fatigue un peu. Les vacances approchent. Ça doit être pour ça aussi. Trois semaines de vacances sur Bordeaux. Cela va m'être bénéfique.

Sur ce, bon vent !

Mardi 07 Février 2012

7 février 2012 à 20h53

Mes rates sont drôles. Elles raffolent des paquets de mouchoirs. Ce qui fait qu'elles font tout pour m'en chiper et se sauver avec. C'est tordant de les voir courir avec un paquet entre les dents. Cela me fait plaisir de pouvoir les laisser gambader librement dans ma chambre. Je viens de retrouver Djali dans mon sac à main, perché sur mon radiateur. Je ne sais pas comment elles font pour se retrouver dans de tels endroits. Je les adore.

Après-midi intéressant. On a eu un cours sur de psychomotricité. Un peu de théorie, et beaucoup de pratique. Se mettre à la place du tout petit. Dans ses mouvements. Son développement. C'est vraiment très intéressant. Et épuisant. On se rend compte à quel point évoluer leur demande de l'énergie. Cela ne m'étonne guère qu'ils dorment autant après.

Je suis fière de moi. Je viens de réussir des crêpes pour la première fois de ma vie. Je choisis toujours la facilité en préférant faire des pancakes. Mais là, il me fallait bien fêter la Chandeleur. Même en retard.

J'essaie de prendre le temps de faire un peu de guitare aussi. Ces derniers jours, je suis plutôt axée sur les arpèges. Allez savoir pourquoi. Peut-être que cela varie selon l'humeur. Je ne m'en sors pas trop mal. Ça m'encourage à continuer. Même si je suis très loin de la perfection. Très loin.

Il faudrait aussi que je finisse mon dossier. C'est déjà plus ou moins le cas. Mais je devrais au moins le relire et le retravailler. Histoire qu'il soit vraiment bouclé. Et qu'on n'en parle plus. A partir de ce moment-là, je serai vraiment tranquille.

Bon sur ce, je fatigue déjà et j'aimerais gratter quelques accords de guitare avant d'aller me coucher.

Bon vent !

Mercredi 08 Février 2012

8 février 2012 à 21h10

Il y a de quoi confirmer le stéréotype de l'EJE niaise et puérile. Presque une secte. Si les gens nous voyaient, ils prendraient la fuite. Ou ils seraient hilares. Notre cours sur la littérature enfantine était particulier. L'intervenante nous avait dit d'amener des couvertures et des oreillers. La matin était plus théorique. Mais l'après-midi, on était toutes allongées par terre, à écouter les histoires qu'elle nous racontais. La dernière séance, elle nous a passé un CD d'une histoire narrée. Beaucoup ont dormi. Il y en a même une qui a ronflé. Fou rire général. Je n'étais pas loin de dériver, moi aussi. Il faut avouer que c'est agréable, ce genre de cours. C'est certain que l'on n'en aura pas tous les jours. Malheureusement. Demain, c'est arts plastiques. On nous a juste demandé de ramener du papier journal. Donc ce sera la surprise en arrivant. La bonne nouvelle, c'est que notre groupe n'a cours que le matin. Donc ma journée se terminera à 12h30. C'est chouette.

Autre bonne nouvelle : j'estime avoir bouclé mon dossier d'analyse ! Bon, je n'en suis pas satisfaite. Mais je sature. Relire ces quinze pages a été un véritable supplice. J'ai juste envie de dire adieu au DC4. Une bonne fois pour toute. Et passer à autre chose. Mais je n'arrive pas à l'imprimer. Quand ce n'est plus l'ordinateur qui déconne, c'est l'imprimante. Je vais devoir aller le faire imprimer et le faire relier en deux exemplaires. Merci pour mes économies - moi qui vient d'acheter des cartouches d'encres pour rien.

Rien de plus à ajouter. Si ce n'est que j'ai envie d'être en vacances. Ne rien faire. Ne penser qu'à ma pomme. Profiter des grasses matinées à mon aise. Lire. Ma lecture des Misérables est indéniablement en hiatus. Je ne prends pas le temps de le lire. En même temps, les journées s'enchaînent à une vitesse incroyable.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 09 Février 2012

9 février 2012 à 20h50

Des fois, je fais bien d'écrire le soir. Le bilan de la journée n'est pas terrible. Mais je suis d'une humeur plus calme. Comparé au reste de la journée. J'ai attendu une femme qui voulait me vendre ses bottes pendant plus d'une heure. Dans le froid. J'étais littéralement gelée. Quasiment une demie-heure de retard. N'en pouvant plus, je suis rentrée chez moi. Elle n'est arrivée qu'une demie-heure plus tard. Je n'ai même pas pris la peine de lui répondre. Il ne faut pas abuser.

Et puis ce matin, merci quoi. J'attends comme d'habitude devant le tableau d'affichage. Où les EJE se rejoignent. Mais non. Ce matin, tout le monde passe devant moi. Sous mon nez. Sans même dire bonjour. Ni même daigner me remarquer. Ce n'est pas que j'exige l'attention de tous. Mais quand même. Transparente. C'est tout. Je ne serais pas là que cela ferait ni chaud, ni froid. Je veux dire. Tout le monde s'intéresse un peu à tout le monde. Moi je parle dans le vent. On s'en balance. Bon, je suis loin d'être passionnante. Mais déjà que je suis persuadée de ne rien valoir. Alors si en plus, les autres sont là pour me le prouver. Il n'y a plus rien à redire.

Rechute. Je redeviens asociale. Donnant-donnant.

Ah et puis, j'abhorre le mois de Février. Qui dit Février, dit 14 Février. Et ça commence à fleurir un peu partout. Ces saloperies. Si je pouvais ne pas avoir cours, Mardi. Je me terrerais dans mon trou et ferais la morte durant la journée entière. Et puis ces gens qui vous demandent ce que vous avez fait de votre 14 Février. Je les maudirais un par un. On pari combien que je balance le même constat l'an prochain ?

Je deviendrais millionnaire en lançant ce genre de pari.

Dossiers imprimés. Reliés. N'en parlons plus. Basta !

Demain, je m'occupe du petit B.. Onze euros en poche. Bouh. Que je suis laide.

Humeur de chien. Je m'en vais me détendre sur mon Admira.

Sam est décidément canon.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 10 Février 2012

10 février 2012 à 22h10

Je retranscris mot à mot le sms que je viens de recevoir : Alor comment sa vous ete pas venu sa vous samuse de faire attendre les gens vous vous prené pour qui et surtout meme pas le kulo de repondre

Au secours. J'ai des envies de meurtre. Madame se permet de venir avec quasiment une heure de retard. A me faire poireauter dans le froid. Sans même me tenir au courant. Et c'est moi la fautive ? Parce que j'ai décidé de partir ? Excusez-moi, mais à cause de ça j'ai choppé la crève. Je suis malade comme un chien. J'étais un vrai zombie toute la journée, et ce soir encore. Et j'ai horreur d'être malade. Cela me fout en rogne. Ah. Et puis surtout n'écrivez pas Français. C'est quelque chose qui m'horripile. Non. Je ne répondrai pas. Je n'ai même pas envie de faire l'effort d'être conciliante. Allez vous faire voir !

Que la journée fut longue. J'ai cru qu'elle ne finirait jamais. Les gens de ma classe m'ont cataloguée comme la dormeuse de service. Car il m'arrive souvent de fermer les yeux. Ma tête appuyée sur une main. Pourtant, je ne dors pas si souvent que cela. Si je dormais vraiment, je serais complètement écroulée sur ma table. Non, sérieusement, dans le pire des cas, je somnole. Mais en général, j'arrive à suivre quand même le cours. Si je m'autorise ce genre de pause, c'est que je ne risque pas de louper grand chose.

Sur ce, je m'en vais me coucher. Je n'en peux plus. Je sens que je vais passer une sale nuit.

Bon vent !

Samedi 11 Février 2012

11 février 2012 à 22h06

Sale nuit. Oui. Pas autant pour le rhume, finalement. Mais mes colloc' m'ont réveillée vers 1h30 du matin car elles n'avaient pas la clé de la maison. Elles étaient enfermées dehors. Elles ont appelé une fois. Je n'ai pas décroché, car je ne connaissais pas le numéro. Deux fois. J'ai entendu qu'on sonnait à l'interphone en bas. Là, j'ai commencé à faire le lien. Puis j'ai reçu un sms de M. me disant qu'elles étaient coincées en bas. Obligée de me lever et de mettre le manteau pour descendre leur ouvrir. En général, quand ma nuit est perturbée je suis de sale humeur le matin. Alors en plus avec la crève que j'ai. C'était foutu. J'ai passé la journée enfermée dans ma chambre. Horaires décalés. Avec un petit déjeuner à 11h, j'ai mangé de pâtes au pesto à 16h. Bizarre. Mais ça ne m'a pas tant perturbée que cela.

As se fait présent sur FB en ce moment. Ça fait sourire de le lire un peu. Même pour pas grand chose. Il semble être rapidement en manque de scène. Et inspiré, ces derniers jours. Curieuse de voir ce que ça donnera. En tout cas, la réédition sort bientôt. Je l'aurai le jour de sa sortie. C'est obligé. D'ailleurs, je n'arrête pas de cogiter pour le 16 Mars. Il y a de grandes chances pour que ce soit infaisable pour moi. De monter sur Paris juste après les cours. Mais je m'en voudrais de louper ça. Sérieusement. Il faudrait que je contacte la salle pour avoir un peu plus d'informations sur le déroulement.

Je me suis pas mal exercée sur ma guitare aujourd'hui. Enfin c'est vite dit. Je suis encore passée d'un morceau à l'autre. En les effleurant. Puis ainsi de suite. Il faudrait vraiment que je me fixe que sur une ou deux chansons. Et les jouer correctement. Du début à la fin. Parce que sinon, je ne progresserais jamais.

Des nouvelles concernant la famille. Mais je n'ai pas envie de m'étendre à ce sujet. Trop blasée.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 12 Février 2012.

12 février 2012 à 22h16

Morose. Je ne sais pas ce qui se passe. Je ne sais pas si c'est le fait d'être malade qui joue sur mon humeur. Non. Je ne pense pas qu'il n'y ait que ça. C'est la solitude qui me pèse. Comme ça. D'un coup. Je ressens comme un vide. Ça a toujours été ainsi. Mais je pensais m'y être habituée. Depuis le temps. Il faut croire que non. Je vois les gens autour de moi. La plupart sont casés. D'autres passent de bras en bras. Même les plus désespérés finissent par trouver quelqu'un. Et moi ? Point mort. Je brasse du vent. Les gens ne se préoccupent pas de moi. Ils ne s'inquiéteraient pas de mon cas. Si j'omettais les sms de Cl., mon portable serait fortement délaissé. Personne ne m'écris. C'est bien ce que je disais. On s'en balance de ma personne. D'un côté, je comprends. Je n'ai rien à offrir. Je suis ennuyeuse. Je lasse les gens. Ma vie est vide. Vide de sens. Emplie d'absence. La preuve. Je noircie ce journal de mes états d'âme. De choses futiles. Car je n'ai rien de concret à raconter. Qui pourrait bien s'intéresser à quelqu'un comme moi ? Le gens fuient dès qu'ils me démasquent. C'est cette bête noire qui refait surface. Démon. Détresse que j'enfouie. Que je tais. Je suis fatiguée de lui maintenir la tête sous l'eau. Qu'elle vienne me bouffer. Allons bon. Au point où j'en suis. Je finirai comme la Présidente de Tourvel. A délirer dans ma solitude et mon désespoir.

J'ai eu droit à un bon coup de blues de Sueño, aujourd'hui. Ce n'est pas sans raison. Il était là à l'époque. Quand ça n'allait pas. Enfin, à sa manière, bien sûr. J'aurais bien besoin de lui, en ce moment. Mais lui aussi fait silence. Je croyais l'avoir accepté. Avoir tourné la page. Mais ça m'a fait mal. Vraiment. As ne le remplacera pas. C'est certain. Je rebondis juste comme je peux. J'ai été sur la page FB de Sueño, tout à l'heure. Le message de quelqu'un illustre plutôt bien l'état : On entend les mouches voler par ici... c'est triste ! J'ai eu envie de pousser une petite gueulante. Mais je ne m'en sentais pas le droit. Il fait ce qu'il veut, après tout. J'ai juste laissé ce petit message : Des nouvelles ? Ça me manque, tout ça..

Espérons que je puisse faire un minimum bonne figure, cette semaine. Quoi que. Les gens ne se rendraient pas compte du changement.

As chantait J'y crois encore. Moi je n'y crois plus du tout.

Sur ce, bon vent !

Lundi 13 Février 2012

13 février 2012 à 23h51

C'est affligeant de constater ce que j'étais il y a encore quelques années. Je n'assume pas mon Moi d'avant. Non pas que j'assume ce que je suis aujourd'hui. Mais je suis au moins devenue plus réaliste. Terre à terre. Et ça, je ne le regrette pas. J'ai passé une bonne heure avec Cl. sur Skype. Programme que je viens de découvrir. A la fin de notre discussion, on a fini par retrouver nos vieux blogs. Affligeant. Ce que j'ai pas écrire comme idioties. Le blog que j'ai retrouvé datait de la fin du collège, début du lycée. Autant dire à quel point j'étais naïve. Tout le monde il est beau. Tout le monde il est gentil. C'était évidemment avant la décadence. Déclin qui a sans doute commencé l'année suivante, je dirais. Avec J.. Tout ça. S'il fallait voir le bon côté des choses, c'est que cela m'aura au moins servi à ouvrir les yeux. Mais je ne veux pas accorder du positif à cette période. Ça fait encore trop mal. Il n'y a que la rancune qui demeure. Elle grandirait presque. Aujourd'hui encore. Je hais ce que j'étais. Je n'ai pourtant aucun respect pour ma personne à ce jour. Je ne vaux rien.

Fin de l'auto-flagellation pour ce soir.

Nous avons rendu notre dossier cet après-midi. Le DC4 est bel est bien bouclé pour tout le monde. Soulagement général. On en est débarrassé jusqu'en fin de troisième année.

Je suis las. Je crois que je suis à bout. Besoin de souffler. La semaine va être longue. Vivement les vacances.

Demain, j'évite les médias autant que faire se peut.

Sur ce, bon vent !

Mardi 14 Février 2012

14 février 2012 à 22h55

Je vomirais cette date, si je le pouvais.

Une bonne nouvelle qui égaye quand même ma journée : j'ai mes chances pour aller voir As à Paris dans un mois. C'est faisable, même s'il me faudra encore sécher les dernières heures de cours de la journée. Promis, après je serai une élève modèle. Il y a encore le soucis de l'hébergement à régler. Et après je pourrais enfin envisager de réserver mes places. Je croise fort les doigts, parce que ce sera un concert du tonnerre.

J'ai été faire un tour dans l'animalerie de mon quartier, après les cours. Elle est minuscule, mais le gérant à l'air de s'y connaître. Enfin en tout cas, on a discuté de rats, et il s'y connaissait plus qu'un vendeur d'animalerie lambda. Ça fait plaisir. D'ailleurs, je crois que je vais craquer. J'ai vue une petite ratoune himalayenne rex de quatre mois. C'est rare. Mais elle est toute mignonne. Il y a des chances pour que je revienne ce week-end et que je l'emporte avec moi. En espérant que sa future cohabitation avec mes deux pitchouns se passe bien.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 17 Février 2012

17 février 2012 à 22h17

Je suis crevée. J'ai finalement fait la fête avec des filles de ma classe. Repas et apéro chez l'une d'entre elles, fermeture de bar, boîte. Couchée à 5h. J'ai dû dormir chez une autre, sinon je ne pouvais pas rentrer chez moi. J'ai à peine plus de deux heures de sommeil à mon actif. La journée de cours fut très longue. Mais c'était bon. Cela m'a fait sérieusement du bien. Moi qui ne suis pas spécialement une grande fêtarde. J'avais besoin de me défouler.

Je suis en vacances. Enfin. Je vais déguster ces trois semaines de farniente. Seulement penser à moi. Me reposer. Sortir, si possible. Profiter de Bordeaux. Reprendre mes lectures. Tranquille avec moi-même. Mon père doit passer Dimanche matin, après avoir déposé les frangins à la gare de Bordeaux. Espérons que cela sera bref. Et sans plaintes. Il veut en profiter pour prendre mon autre ordinateur. Pour essayer de le ressusciter. Et accessoirement fouiner. Bien entendu. Il faudrait que je le vide un maximum, avant qu'il le récupère.

Demain je pense que j'irai adopter la - les - future(s) colocataire(s) de mes ratounes. Je veux bien sûr l'himalayenne rex. Mais je risque de craquer sur une deuxième. Tout dépend ce qu'il y aura quand je viendrai.

Sur ce, j'ai mon linge qui doit être propre. Je m'en vais le mettre à sécher et je cours profiter d'une bonne nuit de sommeil.

Bon vent !

Samedi 18 Février 2012

18 février 2012 à 22h18

J'ai finalement deux nouvelles ratounes. Trente six euros les deux. Ça fait mal. Il faut vraiment que je me calme financièrement. Mais les deux miss sont vraiment trop belles. Elles ont entre trois et quatre mois, d'après le vendeur. Une himalayenne rex, que j'ai baptisée Dea. En hommage au personnage que j'ai beaucoup aimé dans L'Homme qui rit, de Victor Hugo. La deuxième, est une rex dumbo noire appelée Aube. Clin d'oeil à ma chanson préférée d'As, si on peut dire. Dea est déjà un peu sociable. Elle s'approche facilement de moi, mais elle flippe dès que je tente de la toucher. C'est comique. Aube par contre, est un peu plus trouillarde. Mais bon. Je pense que cela viendra avec le temps. Kahyna et Djali ont bien mis un mois avant de ne plus avoir peur de moi. Il faut être patient. Par contre j'espère que leur rencontre avec les deux autres se passera bien. Histoire à suivre. Cela se fera progressivement.

Juste l'impression d'être en week-end. Et non en vacances. Je pense que réaliserait d'ici la semaine prochaine. Mon père vient demain matin. J'ai pensé à supprimer tout ce qui était historique, dossiers, favoris et téléchargements de mon ancien ordinateur. Est-ce que cela suffira ? J'en doute. Il trouvera toujours un moyen de fouiller. D'obtenir des choses à se mettre sous la dents. Mais au moins, je serai un peu rassurée.

As a chanté en playback. C'est con de relever ce détail, hein. Mais ça m'a un peu déçue. C'était pour une chanson live à la télévision. Interprétation ressemblant étrangement à la bande son. Je ne suis pas la seule à m'être posée la question. Ce n'est pas que je lui en veuille, mais presque. Enfin bon. Cela me passera. Il avait peut-être ses raisons. Qui sait ? N'empêche que je ne porte pas en estime les playback. Et c'était la première fois que je le voyais s'y atteler. Peut-être aussi pour ça, que j'ai été désappointée.

Je n'ai pas fait grand chose de ma journée sinon. Un peu de guitare. Je stagne un peu sur la chanson que je m'étais fixée. Il faudrait que je persévère. Mais j'ai appris l'introduction d'une autre chanson. Et j'y arrive plutôt bien. Quand je m'applique. Je suis fière de moi. Parce que j'ai bien mis au moins une heure avant de l'assimiler à peu près. J'étais contente.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 19 Février 2012

19 février 2012 à 21h31

Qu'il est bon de se dire que demain on est Lundi et que je pourrai dormir aussi longtemps que je le souhaiterais. Ainsi que le lendemain. Et le surlendemain. Surtout que ce matin, après que mon père soit venu, je n'ai pas réussi à me rendormir. Il est venu entre 7h et 8h. Très matinal, pour un Dimanche. Ce fut rien de bien méchant. Mais je ne sais plus apprécier les moments passés avec lui. Je lui en veux. Il a apparemment réussi à faire fonctionner l'ordinateur. Mais il a dû le réinitialiser. Donc, logiquement, il ne devrait plus y avoir de traces de moi. Ce qui est rassurant, d'un côté.

Demain, il faut que je descende à l'école. C. m'a demandé de rendre un livre à la bibliothèque pour elle. Si elle ne le rend pas avant Jeudi, elle dépassera la durée d'empreint. Et vu qu'elle est partie dans les Vosges pour les vacances, elle n'aurait pas pu. Donc je lui rends ce service. J'en profiterai pour aller sur Pessac où je dois acheter enfin une petite paire de bottes à un particulier. En espérant qu'elles m'iront.

J'ai poussé mon petit coup de gueule contre As hier soir. Il fut de courte durée. Le fourbe. Je suis tombée sur une vidéo récente. Où il a chanté une nouvelle chanson, qui figurera sur la réédition de l'album. Je me suis prise une claque. Carrément effondrée devant cette vidéo. C'était comme si je me prenais ma Solitude en pleine face. Ma défiance envers les autres. Il va finir par m'achever, avec ses mots. Vraiment. Et après, il ose venir nous dire qu'il ne sait pas faire pleurer les gens. Si tu savais comme tu te goures, mon As. Les gens font sans doute les fiers devant toi. Qui voudrait pleurer devant un artiste que l'on admire ? Pas moi. Tu es exquis.

J'ai fait sortir Kahyna et Djali aujourd'hui. Le comportement de Djali est impressionnant, face aux deux nouvelles. Je les laisse dans leur cage, mais les autres sont en liberté. Donc elles peuvent s'approcher. Djali hérisse presque le poil et s'approchant de la cage. Elle gratte. Limite si elle ne devient pas agressive. En essayant de les chopper à travers les barreaux. C'est dingue. C'est pourtant la plus timide des deux, par rapport à sa soeur. Vous l'auriez vue quand je l'ai réprimandée. Elle me fixait sans plus oser s'approcher des autres. Dès que je détournais mon attention, elle revenait doucement à la charge. Je n'avais qu'à lever le doigt vers elle pour qu'elle change d'avis. Elle est bien éduquée, cette petite.

Il me manque quelque chose. Mais quoi ?

Sur ce, bon vent !

Lundi 20 Février 2012

20 février 2012 à 22h29

Pourquoi n'ai-je jamais droit à rien ? Pourquoi, même quand un infime espoir se présente à moi, il finit toujours par m'éclater au nez ?

PAF !

Tu y as cru, hein, ma petite ? As-tu réellement imaginé que ce serait différent ce coup-ci ? Pauvre idiote. Pauvre naïve. Cesse de croire que tu mérites quoi que ce soit. Tu devrais t'être faite à l'idée, pourtant. Depuis le temps.

Non mais quelle conne.

22h passées. Toujours rien. C'est ça qu'il appelle deux minutes ? J'attends depuis 17h. Volontairement ou non. Poisse. Poisse. Poisse.

La roue ne tournera pas. Elle est enrayée. Caillou qui coince. Merci encore, Ananke. Fidèle au poste. Comme toujours.

Chienne de vie.

Sur ce, je m'en vais me pendre.

Bon vent !

Mercredi 22 Février 2012

22 février 2012 à 22h20

Ça ne va pas. Ça ne va pas du tout. A l'heure où j'écris, la crise est passée. Mais je sais qu'au fond, rien ne va. Il y a encore deux heures, j'étais en pleurs.

Serais-je malade ? J'ai toujours pensé que j'étais anormale. Qu'un être comme moi n'était pas fait pour vivre. Côtoyer les gens. On ne me comprend pas. On fuit dès que le masque tombe. Je n'ai jamais compris pourquoi je ne passionnais pas les foules. Même en faisant des efforts de sociabilité. Les gens se lassent. Et, plus le temps passe, moins je fais d'efforts. Je déteste me battre contre des moulins à vent. Mais la découverte que j'ai faite cet après-midi m'a bousculée.

Le trouble borderline.

Etat charnier entre la névrose et la psychose. Une maladie. Considérée comme grave, mais qui se soigne. Une maladie mentale. Les mots pourraient me faire peur. Mais je côtoie ce monde, de par ma formation. C'est même plutôt un domaine qui m'intrigue. Qui a toujours plus ou moins titillé ma curiosité. Mais quand on se sent concerné, c'est tout autre chose.
Les symptômes de la maladie parlent d'eux-même :

Les personnes avec un trouble de la personnalité Borderline ont un problème de gestion de leurs émotions, elles souffrent notamment de sautes d’humeur (haut et bas) fréquentes, intenses et imprévisibles. C'est un peu comme si ils étaient dans leur voiture mais que ce sont leurs émotions qui conduisent. Les comportements impulsifs constituent une forte facette.

Les patients souffrent énormément de cet état de fait, ils sont pleinement conscients de leurs problèmes (de leurs "différences") même s'ils sont dans l'incapacité de l'expliquer et encore moins d'y remédier, que ceux-ci expriment ou pas cette souffrance.

Les patients sont handicapés dans leur relations, dans l'incapacité d'avoir des rapports humains "normaux" et donnent parfois l'apparence trompeuse de ne pas ressentir l'éventail des émotions humaines. En fait ce serait plutôt qu'ils les ressentent trop.

Entre l’échec, la souffrance et l’inconnu, par moment, ils choisissent l’échec et le renoncement. Ils ont souvent des problèmes de concentration, ils peuvent bien sur "fonctionner" tout à fait normalement mais sous stress, ce qui les épuise.

Ils souffrent de dysphorie., période durant laquelle ils sont "négatifs", avec des sentiments désagréables mais aussi des sentiments chroniques de vide, de solitude mais aussi de décompensation. Ce sont des patients généralement capables de maîtriser leur flux émotionnel "quand il le faut", de façon à ne jamais aller en institution psychiatrique.

Le patient ne s'aime pas et ne peut pas faire confiance à autrui. Une patiente déclarait "je ne pouvais pas croire qu'il m'aimait assez, et je ne pouvais pas lui faire confiance si il m'aimait trop.". Il y a chez eux une grande ambivalence, amour / haine. Ils sont souvent sur la défensive et "fonctionnent" au 1er degré et ce jusqu'à la paranoïa.

Parmi les questions que se pose un patient Borderline "Qui suis-je, qu'est-ce qui ne va pas chez moi, pourquoi suis-je toujours seul(e), pourquoi personne ne s'inquiète, pourquoi personne ne me comprend, pourquoi personne ne m'aime, pourquoi m'aimerait-on moi"

L'adulte qui va bien chez le patient Borderline est généralement "passager", une facade, un rôle, un leurre. Beaucoup de malades et de proches pensent que pour avoir une communication réelle avec le patient Borderline, il faut parler à l'enfant qui est en lui et non à l'adulte. Cela sans tomber dans l'erreur de le prendre pour un "simplet", ce qu'il n'est pas.

Il existe tout un éventail de patients Borderline. Il y a les "fonctionnant maxi" et les "fonctionnant mini". Les "fonctionnant maxi" sont capable de tromper leur monde, car de l'extérieur, rien ne semble indiquer qu'ils souffrent du trouble. Les "maxi" peuvent même avoir une famille, des enfants, des loisirs, un travail gratifiant, ...trouble personnalité limite léger. Les "fonctionnant mini", à l'autre bout de l'échelle sont incapables de maitriser leur pulsions. Le suicide et l'auto mutilation sont fréquents comme des conduites dangereuses ou pour "se faire du mal pour arrêter de souffrir"

Il existe aussi deux catégories, chaque patient appartenant plus ou moins à l'une des catégories ou les deux. Pouvant aussi selon les moments osciller de l'une vers l'autre. Les "extériorisant" passent à l'acte, ils utilisent la colère dirigée vers les autres pour apaiser leur rage intérieure, pour calmer leur souffrance. Même si généralement après une manifestation de colère, ils se détestent d'être ainsi. Les "intériorisant" que l'on appelle aussi "les borderline silencieux" font de même mais dirigés vers eux mêmes. Ils s'auto-infligent des colères que celles-ci soient morales ou physiques. La souffrance de "l'intériorisant" est encore plus terrible et infiniment moins prise en compte car invisible pour l'entourage qui ne voit rien. Le danger est lorsqu'un patient qui avait pour habitude d'extérioriser, se met petit à petit à intérioriser de plus en plus. Grace à cela "on lui fout la paix" car l'entourage peut dire "il va beaucoup mieux". Mais la souffrance réelle du patient Borderline ne va pas diminuant, bien au contraire même.

Un malade "fonctionnant maxi" et "interiorisant" peut tromper 100% de son entourage.

Je pourrais citer tellement d'autres passages. C'est dingue. Troublant. C'est moi. Moi qui suis décrite. Là. Dans ces mots. Écrits par des spécialistes. Je ne suis pas folle. Je veux dire. Il y a des tas de cas comme moi. De là à affirmer que je souffre de ce trouble. Je n'en sais rien. Ce serait tellement simple de s'en laver les mains. De dire Oui bon, en fait ça va, c'est juste que je suis malade. Tout va bien, je ne suis pas un cas à part. Je ne sais pas quoi en penser. Je ne sais pas quoi faire. Comment réagir. Laisser couler ? Chercher à en savoir plus ? Consulter ?

Je sais qu'il y a un truc qui cloche chez moi. Je n'ai jamais su mettre le doigt dessus. J'ai fini par l'accepté comme une fatalité. Que je devrais l'endurer. Mais si c'était ça ? Et si j'étais malade ?

Est-ce possible ?

Et pourquoi moi ?

Merde ! Qu'ai-je fait de mal ? Est-ce une malédiction ? Pour me punir de quoi, au juste ?

Non mais que je sache quoi. Histoire que cela me serve de leçon.

La vie est une garce !

Sur ce, bon vent !

Vendredi 24 Février 2012

24 février 2012 à 21h03

J'ai du mal à me mettre à écrire. Pourtant j'en ai envie. Mais j'abandonne dès que je me dis qu'il faudrait que je m'y attelle .

As a fait le con, cet aprèm'. Enfantillages. C'est pas que je sois déçue. Personne n'est parfait, après tout. Et je rechigne à mettre les artistes que j'aime sur un piédestal. Mais là, franchement, je désapprouve. Qu'il ait ses raisons ou non. Enfin bon. Dans trois semaines, je le revois à Paris. J'aime ces périples parisiens. Je me sens vivante, dans ces moments-là. J'ai hâte d'y être. Ça va me faire du bien de le revoir.

Parlant de Paris. Demain je passe l'après-midi avec P., une des filles qui étaient avec nous pour le concert à Bercy. La Bordelaise-Paloise avec qui je m'étais bien entendue. Je pense que ça va être sympa. On va traîner du côté de Mollat. Le paradis des livres. Je vais craquer, en mettant les pieds là-bas. Et puis pourquoi pas un tour à la Foire aux Plaisirs. Elle vient d'ouvrir.

Je redécouvre Mano, ces derniers jours. Je m'étais embourbée dans de vieilles habitudes. A écouter toujours les mêmes chansons. Sans plus trop y prêter attention d'ailleurs. Là, j'ai retrouvé des chansons que je n'écoutais plus depuis longtemps. D'autres que je ne connaissais même pas. Un délice. Ce mec est le plus Grand. Il est inégalable. Et ça me tue que cette chienne de vie ait finit par venir à bout de ce grand Monsieur.

Merde. Je n'arrive vraiment pas à écrire. J'abandonne.

Sur ce, bon vent !

Samedi 25 Février 2012

25 février 2012 à 23h15

Bonne journée avec P. Il y avait une amie à elle avec nous durant l'après-midi, mais elle est rentrée chez elle par la suite. On a traîné du côté de Mollat, puis la Fnac, Sainte-Catherine. J'en ai profité pour aller retirer mes billets pour le concert dans un mois. Et du coup, P. voudrait qu'on aille voir le spectacle sur Carmen, la 24 Mars. Le tarif étudiant est à 20 euros, et ce n'est pas loin de chez nous. Et puis, c'est avec une troupe flamenca de Grenade. Chose qui risque de me plaire. Donc je crois que je vais me laisser tenter. Par contre, cela fait que je vais sacrifier mon billet pour SoKo. Financièrement, ce serait une folie de vouloir tout faire. Enfin bon. Tant pis. Non, franchement c'était une bonne journée. On a fini par regarder Kill Bill chez elle. Je ne me lasse pas de ce film. Moi qui ne suis pas grande cinéphile, j'arrive même à en apprécier le côté technique. Sur certains points, c'est grandiose. P. a aussi chez elle une guitare électrique, qu'elle avait acheté sur un coup de tête. Pensant se mettre à la guitare. Mais du coup, cela fait deux ans qu'elle prend la poussière chez elle. Elle cherche à la revendre cinquante euros. Je crois que je vais me laisser tenter. Pas que j'en ferais très bon usage, mais juste pour le plaisir. Et puis, vu que je vais lui donner un lecteur DVD qui ne me sert pas, elle veut bien me faire le prix à trente euros. Je ne m'en plaindrais pas.

Sur ce, je suis fatiguée. Je vais au lit.

Bon vent !

Dimanche 26 Février 2012

26 février 2012 à 21h47

Comme une loque. J'ai envie de faire un tas de choses. Mais je ne fais rien. Juste le minimum. D'un côté, c'est plaisant. Il n'y a qu'en vacances où je peux me permettre de ne rien faire, à ce point. Mais d'un autre côté, il faudrait que je bouge. Il y a la fête foraine depuis deux jours. Mais toute seule, ce n'est pas drôle. Et je ne me vois pas y aller avec mes coloc'. On est trop distante, finalement. Il faudrait aussi que j'aille à la piscine. Pas la motivation nécessaire. Pas envie de perdre quinze euros dans une nouvelle carte. Je passe mon temps entre mon Admira, la télévision, mon ordinateur et le recopiage de mes cours. Je pourrais aussi faire le ménage. Mais non. Il y a les Misérables que j'avais commencé à reprendre. Je devrais m'y remettre. J'ai aussi la chorégraphie pour le flashmob à travailler. Ça je pense que je m'y mettrais sérieusement, bizarrement. J'ai envie de l'apprendre correctement. Et de la faire bien. Le plus parfaitement possible. Je me suis engagée, et c'est avec plaisir - moi qui n'aime pourtant pas danser. Donc je m'appliquerai à faire mon maximum. Il y a les DVDs que P. m'a prêtés aussi. Qu'il faut que je regarde. J'ai visionné Pulp Fiction cet après-midi. Trop décevant.

Bilan de cette première semaine de vacances : plat. Morne. Zéro.

Je repense à cette maladie. Le trouble borderline. J'ai pris un peu plus de distance, par rapport à la dernière fois. C'est peut-être une excuse pour ne pas entamer de démarche. Laisser couler. Pourtant, je sais que lorsque je replongerai, cela va encore une fois me sembler évident. Que c'est ça qui cloche chez moi. C'est drôle. Je me rappelle de l'an dernier. Lors d'une crise. J'avais appelé Ma No', en pleurs. J'avais juste besoin de lui parler. Mais je me souviens lui avoir dit quelque chose comme Si ça se trouve, j'ai un problème. Une maladie mentale. Quelque chose comme ça. J'y songeais déjà à l'époque. Pas vraiment sérieusement, mais ce n'était pas anodin non plus. C'en est presque ironique. Elle avait rit. Cela lui semblait absurde. Je suppose que si je lui parlais du borderline, elle ne me prendrait pas au sérieux. J'ai déjà évité d'en parler à Cl. Personne ne voudrait me croire, de toute façon. Mais je me demande toujours si je dois me rendre au CMS ou non. Faire quelque chose ou non. Je n'en sais vraiment rien.

J'écris vraiment mal. C'est de pire en pire. Je suis bonne à rien.

Sur ce, bon vent !

Mardi 28 Février 2012

28 février 2012 à 23h50

Les nouvelles venues ont intégré la cage des deux autres. La cohabitation a l'air de bien se passer. Quelques chamailleries, histoire de savoir qui domine qui. Mais rien de méchant. J'avoue que j'avais peur. Quand je voyais comment Djali se comportait en s'approchant de leur cage. Je n'étais pas rassurée. Finalement, tout se passe bien pour le moment. Croisons les doigts. Et j'espère qu'elles ne feront pas trop de grabuge cette nuit. Je tiens à mon sommeil !

J'ai enfin eu mon rendez-vous avec l'EJE de la crèche où j'effectuerai mon prochain stage. La structure est immense ! Elle n'en a pas l'air de l'extérieur. Je sens que je vais m'y perdre. Mais l'agencement est original et attractif. Ça fait réfléchir. En tout cas, je crois bien que c'est la première fois que je suis réellement emballée pour un stage. L'accueil du stagiaire est pensé et réfléchi d'un bout à l'autre. Ça fait plaisir. On sent qu'ils cherchent à nous intégrer, à nous accompagner et à nous laisser nous épanouir. L'équipe a l'air assez jeune et dynamique. Pas de mauvaise foi où l'on se tire dans les pattes. Bon après, ça ne reste qu'une première impression. Mais ne dit-on pas que la première impression est toujours la bonne ? Qui vivra verra.

Mon père m'insupporte. Il cherche encore à intégrer ce cercle privé que sont les aficionados de tauromachie. Il avait bel espoir quand mon frère voulait s'entraîner chez Monsieur Milian. Il pensait surtout à sa pomme. Tout en prétextant être heureux pour mon frère, il pensait surtout pouvoir flatter son ego. Aujourd'hui, sur son FB, j'ai vu qu'il s'est incrusté sur la page d'une peña. Il s'est proposé comme photographe pour un évènement. Maintenant, il se prend pour un photographe taurin pour s'attirer la sympathie du beau monde. Non mais sérieusement, il faut arrêter ! Quel est le but ? Il ne peut donc pas rester à ça place ? Ce comportement-là m'a toujours exaspérée. Horripilée. Ses photos ne sont pas top. Il a même été une fois jusqu'à s'attribuer le mérite d'un autre. En me montrant une très belle photo, il m'avait dit que c'est lui qui l'avait prise, par hasard et qu'il était tout fier. Cette photo en question avait été publiée par un photographe taurin quelques jours plus tôt sur FB. Bon sang ! J'aurais dû lui rire au nez. Au lieu de faire semblant d'être naïve.

Deuzio. J'ai lu une discussion de lui avec une femme sur son FB. Oui bon j'avoue je fouine sur son compte. De toute façon, personne ne respecte la vie privée de personne dans cette famille. Donnant-donnant. Ils faisaient connaissance. Mais il lui a laissé croire de ces choses. Elle jugeait notre famille - et surtout les décisions de ma mère - sans connaître. Et mon père ne la contredisait pas, étant donné que tout étant en sa faveur. Au final, voilà la version qu'elle a des choses : ma mère nous a abandonnés, du jour au lendemain. Ses enfants la détestent et ne veulent pas la voir. C'est d'ailleurs pour ça que j'aurais décidé de partir dans le Sud-Ouest, toute seule comme une grande, à peine majeur. Pour m'éloigner de ma mère et ne plus jamais la revoir. Mon père serait parti trois semaines au Canada avec ses enfants, et on se serait beaucoup amusés. Alors qu'en fait ils sont partis juste ma mère et lui, quand on était petits. Il connaîtrait Juan et Julia depuis des années. Comme s'ils étaient de vieux amis. Alors que l'on a passé que deux Été à dans leurs cuevas à Guadix. Et j'en oublie sûrement. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Je vis dans le mensonge depuis des années. Et NON. Si je suis partie, ce sont pour des raisons complètement autre que la famille. Rien à voir. Mais alors rien du tout. Mais ça, tu ne le sais pas. Hein, vieux con ? Cela aurait-il échappé à tes indiscrétions ?

J'oublie la cerise sur le gâteau. Est-ce qu'un père de famille devrait mettre ce genre de statut sur FB : Juste une question: la vie est elle meilleure et merveilleuse après la mort? Dites-moi. Parce que là j'en ai franchement plus que marre. Est-ce une histoire de famille, la dépression et les envies suicidaires ? Entre un grand-père qui ne peut pas passer une journée sans raconter des choses déprimantes à ses petits-enfants, une mère qui a déjà fait plusieurs tentatives de suicides, et un père avare de biture et aux idées noires. Merde à la fin ! Je le sens mal. Mais vraiment. Cela fait longtemps que j'ai cette mauvaise impression. Et en général, ce n'est pas bon signe. Les dernières fois où j'ai eu ce genre de mauvais pressentiment, je ne me suis pas encore trompée. Je dois avoir comme un sixième sens - à défaut de ne pas sentir les odeurs. Tout cela va mal finir. Je le sens. Ananké prend son temps, mais elle finira bien par accomplir sa tâche. Ainsi va le monde. Pourquoi lutter ? Quiconque s'y casserait les dents.

Je n'arrive même pas à avoir de la compassion pour lui. Je n'ai pas la force, ni l'envie de chercher à le comprendre. Savoir ce qui se passe. Ce qui ne va pas. Non. Je ne veux pas. Je ne peux pas. Ce n'est sans doute pas ainsi que je devrais réagir. Mais je m'en sens incapable.

Blessée. C'est ça. Blessée et trahie. Honte d'avoir été aussi naïve pendant tout ce temps.

J'en deviens immonde.

Impardonnable.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 29 Février 2012

29 février 2012 à 21h22

Journée active. Ça change. J'ai dû faire deux bonnes heures de ménages je crois. Entre ma chambre, ma salle de bain et la cuisine. Et encore, je n'ai pas tout fait. Le propriétaire a l'air de sale humeur en ce moment. Enfin je ne sais pas. Vu ce que me rapportent mes coloc'. Moi je ne l'ai pas beaucoup croisé ces temps-ci. Mais ce matin il a laissé un mot sur la table de la cuisine : Merci de laisser la cuisine propre : vaisselle faite, vaisselle rangée. Merci. Pourtant on est loin d'être crade ici. La vaisselle est faite régulièrement. Pour ne pas dire tout le temps. Généralement, je la fais après avoir mangé. Bon, il m'arrive de la laisser traîner d'un repas à l'autre. Mais bon. Je ne vois pas ce qui cloche. Du coup, ben ce matin j'ai fait toute la vaisselle. J'ai décrassé les plans de travail, les plaques à gaz. J'ai même passé le balais. La totale. Même si le sol aurait plutôt besoin d'un bon coup de serpillière. Le seul hic moi, c'est que mes coloc' ne nettoient que leur vaisselle. C'est-à-dire que si je laisse traîner mon assiette ou autre dans le lavabo, avec les leurs, eh bien quand elles nettoieront elles ne vont pas toucher à la mienne. Alors que moi je nettoie tout, quand je m'y mets. C'est juste qu'avec Am. et D., on faisait la vaisselle de l'une de l'autre. Selon qui s'y attelait la première. Sans prise de tête. Enfin bon, ce n'est qu'un détail. Pas de quoi en faire tout un plat.

La chorégraphie pour le flashmob est plus sportive que ce que j'aurais imaginé. Mais je suis contente. Je l'ai plus ou moins intégrée déjà. Il n'y a plus qu'à continuer à travailler. Pour peaufiner encore et encore. C'est bien parce que du coup, je m'y mets le matin, après le petit déjeuner. Cela me fait un peu de sport en même temps. Je vais essayer de m'y mettre tous les matins pendant une heure. Je crois que c'est raisonnable et que ça tient la route. Je le sens dans mes jambes. J'en aurais presque des courbatures. Je pense que j'irai quand même à la piscine Vendredi. Il fera beau. Ciel bleu, grand soleil, vingt degrés. Comme ça, s'il ouvrent la terrasse, je pourrais me prélasser un peu au soleil après ma séance de longueurs.

J'ai appris qu'il y aurait un festival littérature jeunesse aux Chartons ce week-end. Les prix sont très abordables. Et ça m'a l'air intéressant. Ce sera autours des albums, contes et éveil sonore pour le jeune enfant. Donc ça touche directement ma (future) pratique en tant qu'EJE. Autant en profiter.

Donc, si je récapitule. Vendredi, après manger, je file à la piscine - pas de répétition pour le flashmob du coup. L'après-midi je me rendrai au salon du chocolat - je suis d'humeur très gourmande ces derniers jours. Et Samedi et Dimanche, direction le festival jeunesse. Cool. Ça me fera bouger. Pour une fois.

Sur ce, je m'en vais regarder un film.

Bon vent !

Vendredi 2 Mars 2012

2 mars 2012 à 22h43

Je vois As dans deux semaines. Vivement ce petit - grand - week-end Parisien. Ça va être bon. Ma No' va finir par me prendre pour ce genre de fan à fond sur son artiste. Ce que je suis, dans une certaine mesure. Alors ça y est, c'est As, c'est plus Sueño ? m'a-t-elle demandée ? C'est plus compliqué que cela. A vrai dire. Comme je lui ai répondu, je compense. C'est con à dire. Sueño n'est plus là, alors je me rabats sur quelqu'un d'autre. Elle m'avoue ne pas comprendre ce genre de personne. Qu'elle ne ressent pas ce besoin. Oui, mais moi si. J'ai argumenté en disant que, ayant si peu de choses auxquelles me raccrocher dans cette vie, eh bien c'est à ça que je m'accroche. Chacun son truc. Moi je n'ai trouvé que ceci. Quand on a rien, on fait avec ce que l'on a. Mais cela me booste. Les bonnes nouvelles autours de lui me donnent les sourire. Ça me change les idées, me fait rencontrer des nouvelles têtes. Même si j'avoue mépriser un peu au fond de moi ce côté fan. Tout dépend l'angle. Mais j'essaie de rester sobre.

Ma séance d'entrainement pour le flashmob m'a filé une de ces pêches ce matin. J'y prends un réel plaisir. Au bout de la séance - une heure - j'étais épuisée. En nage. Mais j'étais bien. Défoulée. Et fière de mes progrès. J'avance plutôt bien. Si je continue à ce rythme, je serai au point le jour J. - que j'abhorre cette lettre ! J'ai été de bonne humeur pour le reste de la journée. J'ai même été motivée pour une séance de piscine cet après-midi. Et j'en ai profité pour rester lézarder au soleil aussi. Cela m'a fait un bien fou. Ça détend.

Mon père cherche à monter un projet de site internet pour l'école taurine. Il me l'a fait parvenir pour que je le corrige et y apporte mes suggestions. Je n'en sais trop rien. Encore une tentative pour lécher les bottes de ces gens-là. Mais bon. J'ai joué le jeu. Mon frère est parti aujourd'hui. Ce serait jouer avec la corde sensible que de l'envoyer paître.

J'ai mal aux jambes. Je sens que je vais avoir encore ds courbatures demain.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 4 Mars 2012

4 mars 2012 à 23h59

Week-end tranquille. Je n'ai finalement pas été au salon du chocolat, ni au festival jeunesse. Cela me fera toujours des sous que je n'ai pas dépensés. Aujourd'hui j'ai préféré ne pas réviser la chorégraphie. Je sentais hier que je fatiguais. J'ai eu du mal à tenir la séance d'une heure. J'ai quand même persévéré, mais j'ai décidé que je me reposerai aujourd'hui. Je reprendrai à partir de demain. Du coup, je n'ai pas fait grand chose de ce week-end. Surtout de la guitare. Et j'ai avancé un peu ma lecture de Victor Hugo. Je progresse plutôt bien avec mon Admira. Je commence de nouveaux morceaux, tout en continuant à travailler les autres. Cela me permet de varier les séances. Et de ne pas m'ennuyer. Si je bloque sur un détail, je passe à autre chose. Puis j'y reviens plus tard. Je ne suis pas bonne copine avec l'accord G. Je ne sais pas pourquoi. Il a du mal à passer. Tout dépend des circonstances, de mon humeur. Alors en ce moment, je triche un peu. J'enlève un doigt. Ça passe mieux ainsi. Mais ce n'est pas précis. Alors je ne reste pas satisfaite.

Je n'ai pas envie de m'étendre ce soir. Ma dernière semaine de vacances débute demain. Déjà. Le temps passe à une vitesse folle. Je relativise en me disant que cela me rapproche chaque fois un peu plus de mon séjour à Paris.

Sur ce, bon vent !

Lundi 05 Mars 2012

5 mars 2012 à 21h20

Pourquoi n'y ai-je pas songé plus tôt ? C'est aberrant tout de même. L'idée m'est apparue, comme ça. Alors que cela fait déjà plusieurs jours que je ressasse la disparition de Mano. J'ai l'impression de subir un second deuil. Non pas que je sois certaine d'être venue à bout du premier. En fait. Avec le recul, j'en suis de moins en moins certaine. Je n'y avais jamais réfléchi, pour être franche. Le coup a été difficile à encaisser, les jours qui ont suivi sa mort. Mais j'ai fini comme par l'accepter. Enfin, tout est relatif. Parce que, durant ces deux dernières années, c'était plutôt de la nostalgie que je ressentais. Du regret. De la peine. Alors que ces derniers temps, sa mort de révolte presque. Il m'arrive d'en pleurer. Rien qu'aujourd'hui. J'ai fondu en larme devant mon ordinateur. Dans mon coin. Injuste. Terriblement injuste. Il mériterait d'être encore de ce monde. Et je m'en veux. Je m'en veux de ne pas l'avoir connu plus tôt. J'aurais pu profité de sa présence plus longtemps. J'aurais pu le voir en vrai. Peut-être même le rencontrer. Ou pas. Sans doute que je ne n'aurais pas osé aller vers lui. Non. J'en aurais été parfaitement incapable. Trop de respect. A une semaine près. Bordel. Une putain de semaine. Je ne l'encaisserai jamais, ce coup-là. Rage. Infini regret.

Alors oui, l'idée qui m'est tombée du ciel. Je pense me rendre sur sa tombe, quand je serai à Paris. Dans quelques jours. Je ne comprends pas pourquoi cela ne m'a pas traversé l'esprit plus tôt. J'étais à Paris, il y a trois mois. J'aurais eu le temps d'y aller. Quelle idiote. Père-Lachaise n'est pas très loin de Montmartre. A peine une demie-heure en métro. Je pense que je m'y rendrai après le flashmob. Avant de rejoindre L. Bon. C'est vrai que cela fait quelque peu glauque de prévoir cette incartade pendant ce week-end censé être joyeux, festif. Mais j'en ressens le besoin. Malgré ma hantise des cimetières. Je n'ai jamais remis les pieds dans un tel endroit depuis l'enterrement de ma grand-mère. Il y a au moins six ou sept ans. C'était la première et la dernière fois. Si l'on omet la visite de Verdun avec le collège. J'en ai peur. Je ne sais pas si je peut considérer cet évènement de ma vie comme un traumatisme d'enfance. Si ce n'est pas le cas, cela s'en approche en tout cas. Alors il va falloir prendre sur moi. Mais je veux y aller. Me recueillie sur se tombe. Peut-être y déposer des fleur, si j'en trouve. Deux roses. Pour symboliser ces deux ans. Je ne sais pas ce que l'on dépose sur une tombe, en temps normal. Alors des roses, pourquoi pas. Selon ce que je trouverai, le moment venu. Peut-être que je laisserai un mot. Je ne sais pas.

Bref, passons.

En fait, non. Je ne sais pas quoi raconter d'autre. Journée calme. Pour changer. L'idée que ce soit déjà ma dernière semaine de vacances me blase. J'ai repris mon entrainement pour la chorégraphie. Je ne suis pas satisfaite de moi. Je foire plusieurs mouvements. Je n'arrive pas à conserver le rythme, à certains moments. J'ai bien intégré le reste. Mais il faut encore que je travaille. Et que je m'applique. Sinon, je travaille pas mal avec mon Admira. J'en aurais presque mal aux doigts.

Sur ce, bon vent !

Mardi 06 Mars 2012

6 mars 2012 à 23h44

Je suis comme une conne. Toute contente. Bon Dieu, que j'ai horreur de ça.

En fait, il y a environ deux semaines, j'avais pété un plomb dans ce journal. Sans explications. Parce que je ne voulais pas m'étendre à ce sujet. Que cela n'en valait pas la peine. La donne vient encore de changer, ce soir.

On va essayer de résumer les faits.

Je rentrais de l'école, après avoir rendu un bouquin pour C., et le tram s'arrête. Problème d'électricité, ou je ne sais quoi. Obligée de descendre et de rejoindre le prochain arrêt à pieds pour essayer de prendre un bus. Enfin bref. Je rencontre un garçon qui est dans la même galère que moi. Plutôt mignon. Sympa. On fait le trajet ensemble. On discute bien. Il dévie son itinéraire pour prolonger le temps avec moi - enfin du moins c'est ainsi que je l'ai interprété. Et il me demande mon numéro avant de devoir partir. En précisant qu'il me biperait dans deux minutes.

J'étais à la fois réjouie et sceptique. Pourquoi ce genre de chose m'arriverait-il à moi ? Je ne mérite pourtant pas l'attention des gens. Apparemment, il semblait me manifester de l’intérêt. Même si cela semble improbable. Le fait était pourtant là. J'oscillais entre espoir et méfiance. Les minutes passent. Les heures aussi. Toujours pas de nouvelles. C'est pour ça que j'étais pas loin de disjoncter ce soir-là. Non pas spécialement par rapport à lui. Mais pas rapport à moi. A la vie. Comme quoi je n'avais droit à rien. Encore une fois. C'était comme présenter une friandise sous le museau d'un chien, qui en meure d'envie, et la lui retirer aussi sec. Je savais que cela n'était pas normal.

Le lendemain, j'ai cogité. Je me suis dit que, au point où j'en étais, autant tenter quelque chose. Savoir ce qu'il en était. Est-ce que c'était moi qui lui avait mal donné mon numéro ? Est-ce qu'il s'était littéralement foutu de ma gueule ? Ou bien - scénario catastrophe - s'est-il fait renverser par une voiture au sortir du tram, ou autre ? Bref. Je voulais savoir. J'ai rassemblé le peu d'informations que j'avais sur lui et j'en ai déduis quelle était sa fac. J'ai donc laissé un message sur la page FB de son école, demandant si quelqu'un se reconnaissait - ou le reconnaissait - d'après ces informations. Au risque de passer pour je ne sais quoi. Au point où j'en suis, hein. Une fille a fini par me répondre. Elle a fait passer mon message à la personne à laquelle elle pensait, et ce fut bien lui. Bol incroyable. Résultat concret dès la première tentative. Je lui ai envoyé un message, pour avoir sa confirmation. Aucune réponse. Aucune réponse durant une semaine. J'en avais donc conclu qu'il n'en avait rien à faire. Etant donne que cela ne pouvait être que lui.

J'ai eu une réponse ce soir. Alors que je m'étais faite une raison. Il m'a demandée en ami. Puis on a échangé quelques mails. Il avait inversé deux chiffres en enregistrant mon numéro. Je n'avais donc jamais pu répondre à son sms. Comme quoi, à un ou deux chiffres près. Pur hasard. Et après, les gens croient au destin. Sornettes ! Et puis, il était parti une semaine en Angleterre. Ceci explique cela. Il m'a proposée d'aller boire un verre Vendredi. Proposition acceptée. Malgré une certaine réticence. Réticence qui n'est tout bonnement qu'un bon vieux réflexe à la con.

Histoire à suivre. Mais je suis contente. Car je sentais qu'il y avait eu une bourde quelque part. Qu'il s'agissait encore une fois d'un coup de poisse. Allez savoir pourquoi, sur ce coup-là, j'ai voulu lui dire non. Non, cette fois-ci, ce n'est pas toi qui gagnera. Saloperie. Moi qui suis pourtant si passive et fataliste. Mano était peut-être là, quelque part. A m’insuffler discrètement sa conviction du combat.

« Si tu m'avais demandé, moi je t'aurais dit que dans la vie, ce qui compte c'est pas l'issue, mais c'est le combat. Qu'il faut rendre ce que tu reçois. Les mauvais coups, comme les plus bas. Et que rien que la beauté du geste te donne raison sur ce que tu détestes. »

Je devrais prendre exemple sur lui bien plus souvent.

Sur ce, bon vent.

Mercredi 07 Mars 2012

7 mars 2012 à 22h26

Encore un après-midi sympathique avec Pl. On devait se voir pour aller réserver nos billets pour Carmen. Donc coup on est resté ensemble jusque environ 19h. Cela aurait pu se prolonger, mais elle avait des examens à réviser pour demain. On n'a pas fait attention à l'heure. Mais on bavarde bien. C'est une fille que j'apprécie. Peut-être une belle amitié qui commence ? Qui vivra verra.

P. m'a contactée via FB ce matin. Elle fait une soirée chez elle. Soirée qui risque de se prolonger en boîte. J'ai accepté. J'ai besoin de me défouler et de m'amuser un peu. Cela ne me fera pas de mal.

Et Vendredi, je vois donc G., celui dont je parlais hier. Je suppose que je vais commencer à appréhender le moment venu.

Fin de semaine un peu plus mouvementée que d'habitude, pour ces vacances. Tant mieux. Cela me mettra en appétit pour dans neuf jours.

Moral pas trop mauvais. Gare aux rechutes.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 09 Mars 2012

9 mars 2012 à 18h56

Je me mets la pression toute seule. J'ai horreur de ça. Ça me rend malade. Au sens propre du terme.

Vendredi 09 Mars 2012 (bis)

10 mars 2012 à 1h18

C'est pas croyable à quel point je peux baliser parfois. Baliser alors que je cherche à être la plus sereine possible. Et plus j'essaye de relativiser les choses et de me calmer, plus je panique. Enfin tout est relatif. Dès que j'appréhende trop quelque chose, je deviens malade. Mal au ventre, diarrhée. Je sais, c'est classe. J'ai toujours été comme ça. Même quand j'ai l'impression de ne pas stresser, mon corps me confirme que si. Enfin bref. Plus l'heure de mon rendez-vous avec G. approchait, plus j'angoissais. Moi qui suis si calme en temps normal.

Tout s'est pourtant bien passé. On a beaucoup parlé. De tout et de rien. Ne savant plus quoi faire, on a fini par déambuler au hasard dans les rues de Bordeaux. Jusqu'à ce qu'on l'on décide à rentrer. Bordeaux de nuit, c'est tout simplement beau. Ça m'a toujours plu, et je crois que ce sera toujours le cas. Enfin bon. J'ai passé une bonne soirée. Le stress s'est envolé une fois que j'étais avec lui. J'étais même plutôt à l'aise, je trouve. Il y a des fois où je me surpasse - surprends. Voilà. Après, de là à savoir s'il se passera quelque chose par la suite. Aucune idée. Je pense qu'il y a un intérêt réciproque. Même si je ne comprends pas que l'on puisse s'intéresser sincèrement à moi. Mais j'essaye de rester réaliste. De toute façon, rien ne sert de s'emballer. Autant s'éviter de faux espoirs.

Bon sinon, la soirée de Jeudi soir était - comment dire ? - un bon défouloir, je dirais. Je me suis bien lâchée, l'alcool aidant, bien entendu. Allez savoir pourquoi, mais les mecs en avaient après moi ce soir-là. Je ne compte pas le nombre avec qui j'ai pu danser. Bon, ça réconforte l'ego, c'est sûr. Même s'ils devaient sûrement avoir un peu de merde dans les yeux. Il n'empêche que je me suis bien amusée. Ce week-end, je récupère. Parce que couchée à six heures puis là, couchée à une heure et quelques. En plus avec la reprise des cours Lundi. Et puis, j'écris n'importe comment, c'est une horreur.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 11 Mars 2012

11 mars 2012 à 20h35

Ce à quoi je pense au moment où j'écris, c'est à la chanson d'Alex. Dimanche ouh ouh. Chanson à la con, mais bien sympathique. Où il est dit que Dimanche nous fait déprimer. Parce que la semaine va recommencer. Que l'on souhaiterait que le week-end dure plus longtemps. Demain, je reprends les cours. Ça y est. Et je n'ai aucune envie d'y retourner. Je m'étais habituée à ces trois semaines de vacances. Alors que là, il va falloir reprendre le rythme. Levée à 6h15 pour partir à 7h. Avoir cours de 8h30 à 17h. Etre fatiguée en rentrant le soir, et ne rien faire. Passionnant. Je relativise toujours en me disant que chaque jour qui passe me rapproche un peu plus de Paris. Mais après ? Après, la routine. Rythme scolaire et professionnel jusque fin Juin. Non stop. Pas de vacances. Que c'est plaisant.

Pas de nouvelles de G. Ce n'est pas que je me pose des questions, mais presque. Toujours cette poisse qui me guette au tournant. Est-ce qu'il attend que ça soit moi qui me manifeste. On pourrait attendre longtemps, dans ce cas-là. Ou a-t-il changé d'avis ? Peut-être qu'il s'en fout, après tout. Chose que je comprendrais. Mais il ne fallait pas me manifester de l'intérêt, dans ce cas. Je vais attendre demain. On verra bien.

Sur ce, bon vent !

Lundi 12 Mars 2012

12 mars 2012 à 21h17

Je suis trop épuisée pour déblatérer. Moralement parlant. Je passe d'un état d'esprit à un autre, comme on passe du coq à l'âne. Je ne vais pas tarder à virer psychotique. Si ce n'est pas déjà fait.

Personne pour prendre le temps de me cerner. Personne ne pourrait comprendre ce que je m'inflige par le biais d'autrui. Je m'insupporte à moi-même.

Ananké, ne tourne pas autour du pot. Accompli ta besogne. Qu'on n'en parle plus. Parce que tu sais bien que je suis incapable de venir moi-même te chercher.

Vivement As. Quatre jours à tuer.

Sur ce, bon vent !

Mardi 13 Mars 2012

13 mars 2012 à 22h16

Mitigé.

Ce matin, j'étais maussade. Plus que maussade. Au fond du trou. Je ruminais mes idées noires. Une femme est passée devant moi, à l'arrêt de bus. Elle m'a adressé un joli sourire. Peut-être même qu'elle m'a dit bonjour, mais j'avais les écouteurs sur les oreilles. Je n'ai pas compris pourquoi elle m'a saluée. Je pensais qu'elle me voulait quelque chose. Mais non. J'ai à peine eu le temps de réagir et de lui adresser un bref sourire. J'écoute régulièrement Sainte-Anne, ces derniers jours. En tout cas, plus souvent que d'habitude. Elle me perturbe. Le psychotique qui tombe amoureux de l'établissement où il est interné. La douce folie qui y est décrite. Elle me touche.

Puis j'ai passé la matinée en amphi avec P., M., et L. Les filles avec qui je sors de temps en temps les Jeudi soirs. J'ai l'impression de passer d'un groupe à un autre, depuis le début de l'année. Au début, j'étais avec J., Ch. et compagnie. Mais je me sentais de plus en plus mise à l'écart. Nous avions si peu de choses en commun. J'ai fini par me retrouver avec V., C. et N., des filles avec qui je me marrais bien. Mais ces derniers temps, idem. Je me sens à l'écart. Et quand j'ai cette sensation, eh bien j'enfonce le truc en m'éloignant encore plus. C'en est presque un réflexe. Du coup, vu que je sors avec M. et les autres, eh bien je finis par être de plus en plus avec elles. Je ne serais pas surprise que le cycle recommence. Vu ma veine. Qui vivre verra. Mais cette matinée avec elles m'a fait du bien. Cela m'a un peu détendue et changé les idées. D'ailleurs, après les cours, on est allé se promener sur les quais avec P. Il faisait un temps magnifique. Printanier. C'était très sympa.

Je suis tombée sur une offre d'emploi ce matin. Une famille qui chercherait quelqu'un pour garder leur enfant de quinze mois, cet Été. Quatre semaines dans le Pays Basque, deux semaines aux Baleares. Nourrie, logée. Grande maison avec piscine. Trente-cinq heures payées au smic. Bien entendu, l'idée m'a emballée. J'ai envoyé un mail. La personne me contactera apparemment en fin de semaine pour m'en dire plus. Je croise les doigts.

Sur ce, je suis crevée.

Bon vent !

Jeudi 15 Mars 2012

15 mars 2012 à 21h05

Bol incroyable, pour une fois. J'ai un cours qui saute demain matin. Du coup hier, on a demandé de déplacer le cours de l'après-midi pour finir à 14h30. Ça a été accepté. Ce qui fait que je peux partir beaucoup plus tôt pour Paris. J'ai échangé mes billets. J'arrive à Montparnasse à 18h33. Donc je peux être devant la salle aux alentours de 19h. C'est trop bon. Je n'y croyais pas. J'ai tout simplement hâte d'y être. Ça va être dure d'attendre toute la journée. Que les cours se terminent. Bon par contre, demain matin je dois m'occuper de B. Donc je me lève à 5h30. La journée promet d'être longue. Mais elle finira en beauté. Bon sang, ce que j'ai hâte de le revoir. Et d'en profiter. C'est terriblement long d'attendre, mais je sais aussi que l'instant passe en un éclair. Une fois que l'on y est.

Sur ce, bon vent !

Lundi 19 Mars 2012

19 mars 2012 à 23h19

Je ne veux pas descendre de mon nuage. J'ai vécu ce week-end comme dans une bulle. Une bulle où tout allait bien. Sans complexes. Que des rires. Des larmes. De la simplicité. J'ai vécu de très beaux moments. Ce concert d'As est indescriptible. Unique. Magique. Touchant. Drôle. Il y a tellement de mots pour le définir. Un des plus grand concerts auxquels j'ai pu assister. Il a tant donné. Et le public le lui a bien rendu. Et ses larmes sur scène. Mon Dieu. Ce mec, c'est la crème des crèmes. Et ce tout petit instant auprès de lui. Si fugace, mais tellement réconfortant. Son petit bisou spontané. Son regard. Une photo parfaite avec lui - moi qui je ne suis jamais satisfaite quand je suis prise en photo. Cet instant, il restera gravé au fond de mon coeur. Tellement précieux. De simples merci ne suffiraient à exprimer ma gratitude.

Le flashmob fut une belle réussite. Le temps s'est montré clément au moment opportun. Et avec seulement deux petites répétitions, et une seule prise, on a tous assuré comme des chefs. Une chouette synchronisation. Il y a même des passants qui se sont pris au jeu. C'était drôle. Je l'aurais refait avec un réel plaisir.

Je pourrais m'étendre sur tellement de détails. Pendant le concert. Après. Durant le flashmob. Mais je m'y perdrais. J'oublierais trop de choses. J'y ai fait quelques nouvelles rencontres. Entre fan. J'ai revu My. et sa soeur. Elles sont adorables. Bon, j'ai aussi pu approcher Sam. Ah ah. Je m'en réjouis. Même si sa voix a quelque peu cassé le mythe. Il reste tout de même très beau. Plus que beau. Mais, bon sang, qu'est-ce qu'il ressemble à son frère !

Le reste du week-end chez mi Hermana m'a semblé lui aussi trop court. Je crois qu'elle était contente de son anniversaire. La première fois qu'elle le fêtait entre amis. Ça m'a fait plaisir de la revoir et de passer du temps avec elle. Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer, avant de repartir. Parce que remonter dans le train signait l'arrêt de ce week-end.Week-end inoubliable. Tellement bénéfique.

Seule ombre au tableau. Je n'ai pas pu me rendre sur la tombe de Mano. Je n'en ai pas eu le temps. Gros remord. La prochaine fois, j'ai intérêt à corriger cette erreur.

Sur ce, bon vent !

Mardi 20 Mars 2012

20 mars 2012 à 22h42

La technologie ne m'aime pas. Premièrement, ma carte SIM m'a lâchement abandonnée depuis Dimanche. Ce qui fait que je ne reçois ni aucun SMS, ni aucun appel. Mon père a paniqué quand il voyait que je ne répondais pas. Et puis, heureusement que je l'ai annoncé sur FB. Parce que j'ai appris que G. m'avait écrit, mais du coup je n'ai jamais reçu son SMS. La rage. Deuxièmement, c'est FB qui me lâche. Les pages déconnent. Tout part dans tout les sens, et je morfle à naviguer sur le site. C'est bizarre. Mais impossible de régler les problème. Je ne vois pas d'où ça vient. Parce que, mis à part FB, tout fonctionne normalement sur internet. Ça me gave. Il faut que je passe chez Orange, pour régler mon problème de téléphone. Pour FB, eh bien, on verra bien. Si quelqu'un a la solution miracle, je suis preneuse.

Journée sympathique aujourd'hui. On n'a eu cours que ce matin ; celui de cet après-midi ayant sauté. Donc j'ai passé le reste de la journée et de la soirée avec les filles. On est allées au cinéma tout à l'heure. Le film n'était pas grandiose, mais bon.

Coup de gueule de la journée : l'intervenant n'a pas proposé une minute de silence ce matin. Pour le carnage du Toulouse. Cela me dégoûte. On est pourtant dans un établissement formant de futurs travailleurs sociaux. Où nous sommes censés comprendre autrui. L'empathie, tout ça. Des enfants ont été massacrés. Merde ! Non, ça ne touche personne ? Moi ça me révolte. Ce mec est un malade. On peut bien parler de comprendre certains psychopathes. Mais lui mériterait bien la peine de mort. Des enfants. Des innocents. Pourquoi mériterait-il la vie, lui ? Non, je ne suis pas d'accord. Qu'il crève. Qu'il aille en Enfer. J'espère bien qu'ils le retrouveront. Et qu'il aura ce qu'il mérite. Les faits divers ne m'atteignent que rarement. Mais là, non. Ça ne passe pas. Mais j'évite de trop suivre les médias. Parce que cela ne fait qu'augmenter ma colère.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 21 Mars 2012

21 mars 2012 à 21h44

Ce type est un malade. Il mériterait de crever seul comme un chien. Les propos qu'il semble avoir tenu sont tout bonnement ignobles.

Mon téléphone n'a toujours pas ressuscité. Il me faut la photocopie de la carte d'identité de ma mère, vu que mon abonnement est à son nom. Donc j'espère que demain tout sera réglé. Surtout que je me suis moi-même bloqué mon accès à FB. J'ai perdu ma connexion automatique, et du coup il me faut rentrer un code que je dois recevoir par SMS. Sauf que je ne reçois plus rien. Donc impossible de me connecter à FB. La rage.

Je ne sais pas si on sort, demain soir. Ce serait bien. J'ai envie de me défouler un peu.

Je ne me lasse pas de regarder ma photo avec As. Je pourrais la scruter pendant des heures entières. Elle me rappelle ce court instant avec lui. Cela m'apaise. Et me rend nostalgique. J'aimerais pouvoir remonter le temps.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 25 Mars 2012

25 mars 2012 à 21h06

Mes problèmes avec la technologie ont été résolus. Ils m'ont changé ma carte SIM chez Orange. J'ai même appris que j'avais trois milles points de fidélité. Ce serait l'occasion de voir pour changer de téléphone. Moi qui rêve d'avoir un smartphone. Et mon compte FB fonctionne à nouveau normalement. Donc tout va bien de ce côté. Jusqu'au prochain épisode.

On est finalement sorti, Jeudi soir. Mais nous n'avons fait que la fermeture du bar. Couché à trois heures. C'est dommage. J'étais vraiment motivée pour danser toute la nuit. Surtout que le thème de la soirée avait l'air sympa. Mais P. a voulu rentrer plus tôt. Et nous aurions été que trois filles pour aller en boîte. Et du côté de la gare, ça craint un peu. Donc on a suivi le mouvement. J'étais un peu déçue.

Il y a un type en première année qui nous plait bien, avec M. Je l'avais déjà repéré depuis un moment. On délire un peu dessus. C'est plus pour le fun. Mais il est vraiment mignon. Et il a de très beaux yeux. Ces derniers jours, ils sympathise avec P. Cela saute aux yeux qu'il est intéressé par elle. Il s'assoit à côté de nous en amphi, maintenant. Il est même venu manger avec nous Vendredi. Il ne nous adresse que peu la parole. Préférant se rapprocher de P. Bon, j'avoue qu'on enrage un peu avec M. Mais il va falloir essayer de briser la glace. Haut les coeurs !

La spectacle de Carmen a été annulé. On a eu les boules avec Pl. Surtout qu'on l'a su seulement lors de la file d'attente. Du coup, j'ai passé une partie de la soirée avec elle et une amie à elle. Avant qu'elles ne partent à un gala. Nous sommes allées nous faire rembourses nos billets hier après-midi. On a pris le temps pour profiter du soleil aussi. Il y avait deux mecs qui font des reprises en duo, qui sont venus chanter au miroir d'eau. C'est C. qui me les avait montré. Ces mecs sont juste magnifiques. Donc j'ai sauté sur l'occasion. Les photos que j'ai prises sont à tomber. Dommage que je ne sois pas restée jusqu'au bout. Les beaux jours reviennent. Cela fait plaisir à voir. Ça donne envie de sortir.

Cela fait déjà un peu plus d'une semaine que le concert d'As est passé. Je suis trop nostalgique. J'espère vraiment le revoir bientôt. C'est frustrant d'attendre sans savoir quand sera la prochaine fois où je pourrai le voir. Je prie pour qu'une date à Toulouse ait lieu. Il est censé en faire une, normalement. Vu que celle qui était prévue en Décembre ou Janvier a été annulée. A suivre.

Demain je me lève tôt. Je m'occupe du petit B. Enrageant, lorsque l'on sait que les cours commencent pour une fois à 9h30. Et que j'aurais pu dormir une heure de plus.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 29 Mars 2012

29 mars 2012 à 22h42

Je suis épuisée. La semaine me semble interminable. J'ai l'impression de courir à droite à gauche depuis Lundi. Ce qui n'est pas forcément faux. Lundi, j'ai dû m'occuper de B. jusqu'à 19h30. Mardi, nous avons fait un pique-nique à Thouars avec P. et les autres. Après-midi et soirée sympathique d'ailleurs. Hier, nous avons fait une soirée pizzas chez Pl. Je suis restée dormir chez elle du coup. Couchées vers une heure. Ce soir, j'ai dû repasser chez elle pour venir y récupérer des affaires. Bref. Quand je rentre le soir, j'ai à peine de temps pour moi. Et j'ai souvent mal au crâne ces derniers jours. Cela me tombe dessus, d'un coup. Puis ça repart aussi vite que c'est revenu. On a aussi séché quelques cours, en début de semaine. Des cours en amphi, peu passionnants. On a profité du beau temps. A bronzer dans le parc. Jouer un peu de guitare. Faire des photos. Ce soleil donne des envies d’Été.

L'Andalousie me manque beaucoup. Grosse nostalgie depuis le début de la semaine. Je songe très sérieusement à ma faire une petite semaine à Séville, fin Juin. Seule ou avec une amie. Qu'importe. Je veux retourner là-bas. J'attends la réponse de quelqu'un à ce sujet. Sinon, tant pis, le voyage se fera en solo. Cela ne me fait pas peur. J'ai tellement envie d'y retourner.

Il y a des chances pour que j'obtienne ce job cet Été. Aux Baleares et au Pays Basque. J'ai eu la dame au téléphone l'autre jour. On se rencontre le 21 Avril à Arbonne. Pour faire connaissance, qu'elle me montre la maison, ses enfants, me détaille le boulot, etc. Pour que je prenne une décision définitive. Ce sont ses mots. C'est qu'apparemment, la décision viendra de moi. Donc c'est très bon signe.

Sur ce, j'ai sans doute bien d'autres choses à raconter ici, mais je suis morte de fatigue.

Bon vent !

Vendredi 30 Mars 2012

30 mars 2012 à 22h01

Exténuée. La journée fut longue. D'autant plus que j'ai dû subir notre ultime séance d'atelier thématique dès de beau matin. J'ai eu un groupe très représentatif du monde social. Où les gens se tirent dans les pattes, certains se mettent en avant pour montrer à quel points ils sont dynamiques et motivés - a contrario des autres - on l'on juge les personnes que sur des faits. Bravo. Chapeau bas. L'on m'a reproché un manque d'investissement dans le travail écrit demandé. Et que je devais par conséquent m'engager pour faire partie de ceux qui se présenteraient à l'oral. Je n'aurais fait qu'un entretien au lieu de deux - comme beaucoup d'entre nous - et je ne répondais apparemment pas aux mails envoyés. Je suis même certaine qu'elles pensent que je n'ai rien écrit sur la première partie du dossier. Alors que j'ai écrit tout un pavé sur l'hébergement. Pavé qui a finalement été réduit de moitié par la suite. Mon entretien, je l'ai mené comme je l'ai pu. Je l'ai retranscrit, découpé. Envoyé aux bonnes personnes. J'ai relu et corrigé plusieurs fois la partie un. J'ai extrait des tableaux et des statistiques. Merde hein ! Désolée si je n'aime pas me faire valoir et mettre à l'honneur le travail que je produis. Certes, j'ai peut-être fourni un travail moins conséquent que d'autres. Mais moi j'étais présente. A l'inverse de certaines personnes qui ne sont venues que deux ou trois fois aux séances. Et qui se donnent bonne conscience en se dévouant pour passer à l'oral - sachant pertinemment qu'elles ne seraient pas présentes le moment venu. Non, à elles on ne leur jette pas la pierre. Bien entendu. Enfin bref. J'ai une dent contre certaines filles du groupe. D'autant plus qu'il y en a deux qui portent un prénom que je ne peux plus m'encadrer. Dommage pour elles. Moi aussi, je peux me montrer injuste.

Coup de gueule du jour, bonjour.

Sinon, ce temps idéal me donne toujours autant des envies d’Été. De voyages. Je songe énormément à Séville. Je serais prête à réserver avion et hébergement immédiatement. Finalement, P. serait partante pour venir avec moi. Je lui ai demandé de se décider rapidement. Car je voudrais m'y prendre le plus tôt possible. Avant que les tarifs n'augmentent. Je suis véritablement en manque d'Andalousie. Et cela fait bien deux ans que je n'ai pas mis les pieds en Espagne. J'ai même beaucoup perdu dans cette langue. La compréhension, il n'y a pas trop de soucis. Je m'en sors toujours aussi bien. Mais pour m'exprimer, c'est une catastrophe. J'ai perdu toute ma confiance dans mon Espagnol. Cela me désole. J'ai décidé de m'y remettre, à partir d'un site internet. Recommencer par les bases, même les plus simples. Histoire de rafraîchir tout ça. Puis j'avancerai au fur et à mesure. J'ai pas mal de livres d'Espagnol que j'ai laissés chez mon père. De la grammaire, et surtout du vocabulaire de toute sorte. Il faudrait que je pense à les récupérer quand je descendrai dans les Landes.

Pas de nouvelles de G. J'avais pourtant pris le temps de répondre au sms qu'il m'avait envoyé, lors de mon problème avec ma carte sim. Pas de réponse. J'ai dû le relancer en début de semaine. Avec un message du genre C'est peut-être mon téléphone qui déconne encore, mais je voulais savoir si tu avais bien reçu mon sms de l'autre jour ?. Toujours sans réponse. Bien. Ce fut mon dernier message pour lui. Je n'insisterai pas. A quoi bon, de toute façon ?

Demain, on a une visite d'appartement, pour la colocation avec An. et Ad. J'espère qu'il sera bien. Afin que l'on soit rapidement fixé sur quelque chose. Le soir, on sort avec P. et les autres.

C'est aussi la fin des cours. Je commence mon deuxième stage Lundi matin. Il faudrait que je songe à le préparer un peu. Mais je suis pressée d'y être. Et de changer du rythme scolaire. Par contre j'ai appris que c'était MC qui fera ma visite de stage. Cette femme, c'est un peu la hantise de tous les étudiants. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais sûre que j'allais tomber sur elle. Merci la poisse, encore une fois. N'empêche que la fin d'année arrive à grand pas. Deux mois de stage. Puis trois semaines de cours. Et après, la fin d'année. Nous terminons le 15 Juin. Avec juste des dossiers à rendre pour le 29. Mais je pense que ça ira.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 1er Avril 2012

1 avril 2012 à 21h39

Je suis cassée de partout. Mal aux jambes. Mal au dos. Courbatures. Rue Princesse quoi. Je suis rentrée chez moi à 6h30. Autant dire si on a dansé toute la nuit. Surtout moi et Ld. Cette fille est infatigable. A 5h je n'en pouvais plus, et elle insistait pour que je continue à danser avec elle. Par contre les mecs étaient vraiment lourds ce soir-là. J'étais à deux doigts d'en baffer un vers la fin. Vraiment lourds, c'est le mot. La soirée a pourtant failli être annulée. P. a déconné sévère. Elle était déjà ivre quand je suis arrivée chez elle vers 21h. Ça s'est terminé par des vomissements dans la baignoire et des crises de larmes. Elle n'était vraiment pas bien. Je pense qu'il y a beaucoup trop de choses qu'elle garde pour elle. Du coup, il arrive un moment où ça pète. C'est inévitable. Elle m'a vraiment fait de la peine, hier. Heureusement, une amie à elle est arrivée et l'a amenée chez elle après nous avoir déposées au tram. Bref.

Nous avons visité notre premier appartement avec les filles. Bon, le verdict est un peu mitigé. Il ne nous emballe guère. Il y a pire, mais il y a mieux. C'est An. qui doit de charger d'appeler pour les autres annonces. J'espère qu'on sera rapidement un peu plus avancé.

Je commence mon stage demain matin. Je me lève une heure et demie plus tard que pendant les cours. C'est l'avantage d'avoir ma structure à dix minutes en bus de chez moi. Je croise les doigts pour que tout se passe bien.

Sur ce, bon vent !

Lundi 2 Avril 2012

2 avril 2012 à 22h18

Premier jour de stage plutôt bon. Si ce n'est qu'il est frustrant d'être en observation pure et dure. Cela est nécessaire pour apprendre à connaître comment fonctionne l'équipe. Tout ça. Mais qu'il est dur de se retenir à intervenir, à interagir avec les enfants. J'ai l'impression de rester là, à ne rien faire. Bon, je n'ai pas pu m'empêcher en fin d'après-midi à jouer un peu avec certains d'entre eux. Etant donné que c'était eux qui venaient de solliciter. Demain, je participe à leur sortie en bibliothèque. Cela me permettra de bouger. Par contre, j'ai beaucoup apprécier leur façon de m'introduire auprès de l'équipe et des enfants. Ma référente à bien pris le temps de me présenter aux enfants, pendant un temps calme. Certains professionnels sont venus me voir pour se présenter et pour que j'en fasse de même. Histoire d'amorcer le contact. Ça fait plaisir. J'espère que cela me permettra d'être un peu plus à l'aise, par rapport à d'autres stages que j'ai pu effectuer. C'est bien la première fois que je relève une attention particulière pour les stagiaires. C'est rassurant.

J'ai par contre un mal de gorge épouvantable. Non, d'accord, j'ai connu pire. Mais j'étais pas loin d'être aphone en me levant ce matin. J'ai encore des difficultés à parler avec une voix normale. Je crois que cela vient de la soirée de Samedi. Déjà, en sortant de boîte, j'avais une voix complètement à côté de la plaque.

Le silence de G. m'irrite. Je me retiens de lui écrire. Pour savoir au moins ce qu'il en est. Savoir s'il n'en a déjà plus rien à faire. Mais non. Non, je ne céderai pas. Je suis forte, non ? Ou pas.

As me manque. C'est officiel : je suis une fan finie. Que vais-je devenir ?

L'absence de Mano me fend le coeur.

Sur ce, bon vent !

Mardi 3 Avril 2012

3 avril 2012 à 21h36

Journée intéressante. J'ai pu assister à une réunion cet après-midi. Où différents thèmes ont été abordés. Comme les limites que l'on peut imposer à l'enfant, l'organisation de l'espace, la dynamique d'équipe, etc. Les nuances se jouent parfois sur des détails. Choses auxquelles on ne prête pas forcément attention. J'ai essayé de prendre note de tout cela, bien entendu. C'est vraiment sympa que l'on me propose de participer aux réunions. Sans que j'ai à la demander en plus. Jeudi prochain, il y en a une autre. Me référente m'a proposé de venir, même si c'est mon jour de repos. Car ce serait intéressant que j'y assiste. Je ne me suis pas faite prier. J'aime être présente aux réunions. Cela permet de mieux cerner comment travail l'équipe. Leur façon de concevoir leur dynamique, la place et l'accompagnement de l'enfant et de sa famille. Les coulisses de la structure, si je puis dire.

J'ai participé à une sortie à la bibliothèque ce matin. J'ai été un peu plus active que d'habitude. Alors que je suis censée être encore en observation. C'est dur de se contenir. En revenant, j'ai aidé quelques enfants à se laver les mains - m'a référente s'était éloignée pour faire autre chose. Une professionnelle m'a taquinée de loin en disant Mais elle n'est pas censée être en observation, hein ? Patience. La semaine prochaine, je serai plus active. Du moins je l'espère.

Par contre, j'ai du mal à être attentive en permanence. Il y a des fois où j'ai l'impression d'être dans une bulle. Comme si j'étais sur pilote automatique. Je suis là, sans être là. C'est une chose qui m'arrive assez régulièrement dans la vie. Mais là, j'avoue que cela m'a un peu plus percutée que d'habitude. Il faut que je me réveille.

C'est con. Jeudi c'est mon jour de repos. Mais ce jour-là je dois m'occuper de B. Donc obligée de me lever à 5h30 juste pour lui. C'est blasant. Enfin bon. Il faut bien gagner son pain. Ou du moins un quignon.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 5 Avril 2012

5 avril 2012 à 21h37

Tu parles d'une journée de repos. Levée à 5h30 juste pour amener B. à l'école. Puis courir partout. J'ai été mangé un morceau au Quick avec Ad. pendant sa pause. Dommage que cela fut bref. Vu qu'elle n'avait qu'une heure et que j'étais à la bourre. Puis quelques courses. Petite pause guitare dans ma chambre. Et pour finir, aller chercher B. pour le garder jusqu'à 19h15. Vivement ce week-end.

J'ai littéralement craqué sur une guitare. Un Cort, electro-acoustique. Noire. Je fais une fixette sur les guitares noires depuis toujours. Mais celle-ci est juste magnifique. Bon, après il faudrait voir ce qu'elle donne. Mais les avis sont plutôt bons. Je pense que je vais faire les yeux doux à mon père. Mon anniversaire n'est qu'en Septembre. Dieu, que je vais me languir en rêvant à cette merveille.

La morosité me guette. Il faut que je prenne garde.

Sur ce, mon Admira m'attend.

Bon vent !

Lundi 9 Avril 2012

9 avril 2012 à 21h01

Quelle imbécile.

Je ne sais pas. C'est bizarre. Je sais juste que j'ai failli à mon choix de ne plus me laisser aller à ces conneries. A la réflexion, il n'est pas certain que ce soit un choix. Une résignation. Peut-être. Un dégoût. Un réflexe. Quelque chose de ce genre. Mais je me déteste d'avoir lâché prise.

J'ai eu une espèce de coup de coeur fugace pour un des amis à P. On a passé la soirée de Samedi avec lui, M. et son copain. Puis hier on est sorti pour fêter l'anniversaire à P. Enfin non. Coup de coeur n'est pas le mot approprié. Ce type se donne des airs d'abruti. Un Basque. Ce genre de caractère. A la fois drôle et con. Un comportement qu'il faudrait avoir le courage de supporter, à la longue. Mais je n'en sais rien. Il a quelque chose d’attachant. Comme s'il dissimulait ce qu'il était vraiment derrière ce caractère.

Enfin bref. J'ai eu espoir que j'aurais une chance. Il me taquine souvent, s'amuse à m'appeler par mon deuxième prénom - et il se souvient duquel - il a dansé avec moi. Des détails, comme ça. Pas grand chose, évidemment. Mais des détails qui m'ont retirée de mon pessimisme habituel. Il m'a aussi dit, vers la fin de soirée : Tu es très jolie les cheveux lâchés. Cela m'a naïvement touchée. Je suis restée avec un sourire aux lèvres pendant au moins cinq bonnes minutes. Quelle cruche. Moi qui déteste les compliments. Mais cela m'a réellement touchée. Allez savoir pourquoi. Peut-être parce que ça doit bien être la première fois que l'on me fait un compliment qui m'a l'air sincère. Je n'en sais rien.

Tout ça pour dire que j'y ai cru. C'est juste qu'il y a une autre fille qui semble finalement intéressée par lui. Et ça semble réciproque. Je ne serais pas étonnée qu'ils se soient embrassés pendant la soirée. Ils sont restés un bon moment à discuter tous les deux, avant que l'on ne sorte de boîte. J'étais agacée. Très. Trop. Triste. Une espèce d’ascenseur émotif. J'étais bien, je m'amusais. Et d'un coup, j'étais énervée. Les larmes me sont montées aux yeux. Une fois dehors, je me suis enfermée en mettant mes écouteurs. La musique à fond. J'ai à peine dit au revoir aux gens avant de rejoindre le tram. Des larmes m'ont échappées.

Non mais quelle idiote. A que ça rime, franchement ? Je n'ai absolument rien compris. Et je n'ai pas envie de chercher à comprendre. Je veux juste tirer un trait sur cet épisode à la con. Que l'on n'en parle plus.

Au passage : ce mec est encore une fois un J. Ironie du sort ? Non, juste cette foutue malédiction qui continue à me poursuivre.

Sur ce, demain je me lève tôt. Je m'occupe de B. pour la dernière fois. Je sens que le réveil va être dur.

Bon vent !

Mardi 10 Avril 2012

10 avril 2012 à 21h49

J'étais vraiment à la ramasse aujourd'hui.

Déjà, B. m'a mise de sale humeur. Il était limite infernal. Il n'écoutait rien. Au point qu'on est parti sans qu'il ait pu déjeuner. Tellement il traînait. Je suis du genre très calme. Voire trop patiente. Mais là, j'avoue que j'étais à deux doigts de criser. Le soir, re-belote. Il ne voulait pas aller à la douche. Heureusement que sa mère est rentrée une heure plus tôt. Cela m'a évité de péter un plomb. Elle m'a expliqué qu'il avait passé un week-end très fatiguant chez son père. Et qu'il avait déjà le même coup à son ancienne nounou, quand ce fut son dernier jour. Ceci explique cela. Mais bon. J'étais de mauvais poil.

Ce qui fait qu'à la crèche, je n'étais vraiment pas du tout dedans. J'ai essayé pourtant. Mais ça ne voulait pas. Ça va que qu'il y avait réunion l'après-midi. J'ai pu rester tranquille dans mon coin, à écouter et prendre des notes. J'ai quand même joué la stagiaire qui prend quelques initiatives. Etant donné qu'elles réfléchissaient à la façon dont mener leur réunion pédagogique sur les limites posées à l'enfant, je me suis proposée pour dresser une liste sur les interdictions et limites que je pouvais relever. Au quotidien. Dans la section. De façon objective. Vu que je suis stagiaire, que je connais à peine leur fonctionnement. Cela pourrait leur donner des pistes de réflexion, de par mon avis extérieur. Enfin bref. Il va me falloir être encore un peu plus observatrice. Mais l'on m'a dit que c'était une bonne idée.

Petite semaine. Jeudi je ne prends qu'à 10h - mais j'ai réunion jusque 19h. Et j'ai mon jour de repos Vendredi. Donc du coup, je descends chez mon père pour le week-end. Chose que je redoute un peu. Quand je lui faisais allusion au job pour cet Eté, il m'a dit d'un air limite songeur Oui, il faudra qu'on en reparle ce week-end. On prendra le temps d'en parler. Je n'aime pas ça. Je suis certaine qu'il va m'annoncer quelque chose. Comme si ce n'était pas possible que je puisse m'adonner à ce travail cet Eté. Pour telle ou telle raison. Grosse intuition. Ce genre d'intuition qui ne trompe pas. Je commence à connaître sa connerie. Il va me faire regretter de passer le week-end là-bas.

Moi qui, à l'époque, ne me faisais pas prier pour passer un peu de temps dans les Landes. Aujourd'hui, j'y vais à reculons.

Merci la vie d'être aussi généreuse avec ma personne. Fallait pas. Vraiment.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 11 Avril 2012

11 avril 2012 à 21h20

Pas l'envie d'écrire trois tonnes. Mon père m'a foutu en rogne ce midi. Pour trois fois rien. Mais j'anticipe sur le week-end je crois. Je parie un million qu'il finira aussi par m'annoncer que mon voyage à Séville ne pourra pas se faire. A la dernière minute. Lâche comme il est. Incapable de me dire non dès le départ. Mais j'ai quand même passé une très bonne après-midi à la crèche. Cela m'a calmée un peu. J'ai bien discuté avec certaines professionnelles. J'étais un peu plus dans le bain que d'habitude. Même si l'autorité me fait toujours défaut par moment. Et que je rame toujours un peu lorsqu'il faut lire des histoires devant un groupe d'enfant - surtout quand d'autres professionnelles sont présentes. Demain, je me lève plus tard. Mais je finis plus tard aussi. Ce ne sont que pour des réunions, donc ça va.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 15 Avril 2012

15 avril 2012 à 21h16

Il me gonfle. C'est définitif. J'ai rayé toute l'estime que j'ai pu avoir pour lui. Ce n'est qu'un sale manipulateur. Il est affreusement faux. Et si je n'avais pas encore à dépendre de lui - surtout financièrement - cela ferait déjà un moment qu'il n'entendrait plus parler de moi. Vivement l'indépendance. Je me rends compte à quel point il m'a entravée pour beaucoup de choses. Dans ma relation aux autres. Dans mon anormalité. Je ne lui dois que mon confort financier. C'est tout.

La traîtrise fait mal. Faites des gosses. Trahissez-les. Merci. Cela me donne encore moins confiance en la vie.

Il ne m'a pas fait de sale coup pour mon rendez-vous à Biarritz. Mais pour Séville, j'ai visé juste. Il m'a dit que ce n'était pas possible seulement lorsqu'il a fallu réserver. J'ai été encore trop gentille. Quelle idiote.

Regardez-le déverser ses calomnies, ses impostures aux parents d'E. Jamais il ne se remettra en question. A quoi bon ? Il est la droiture incarnée, pas vrai ? Tout est de la faute des autres. On ne fait que s'acharner sur lui.

Mon Dieu. Des envies de meurtre. Cela faisait un bail.

Sur ce, bon vent !

Lundi 16 Avril 2012

16 avril 2012 à 22h22

Il y a un mois, j'étais aux anges. Dans ma bulle. J'aimerais faire un bond en arrière. Le temps passe à une vitesse folle, parfois. Il se joue de nous.

Bonne journée à la crèche. Bon, ma référente est en vacances cette semaine. Dans une autre structure, cela m'aurait fait peur. Mais là, il n'y a pas de soucis. L'équipe a bien pris soin de me laisser prendre ma place, depuis le début de ce stage. Je m'y sens plutôt à l'aise. Le reste se fera au fur et à mesure. On m'a même proposé de faire quelques transmissions aujourd'hui. On me laisse de temps en temps seule avec le groupe d'enfant. C'est gratifiant, je trouve. Même si cela semble peu de choses. Il faudrait que je demande ce qu'elles pensent de mes transmissions. Si elles sont justes, ou si je dois m'y prendre autrement. Histoire d'avoir un retour. Et j'aimerais commencer mes temps d'observation, cette semaine. Demain ou après-demain. Ce serait l'idéal. Surtout que ce sont les vacances. La section est moins surchargée.

Mercredi, on tente notre premier cours de gym suédoise, avec Pl. Ça me démange depuis quelques temps d'essayer. Un peu de sport me ferait franchement du bien. Et puis, vu que je me lasse de la piscine, cela me changera un peu. J'espère juste que je saurai tenir la cadence. Peu sportive comme je suis. Dans ma tête, je suis motivée. J'ai envie de me défouler. Mais pas sûr que mon corps et mon asthme soient de cet avis. Verdict Mercredi.

Et Jeudi midi, pause sushis avec A. Je m'en régale d'avance.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 18 Avril 2012

18 avril 2012 à 23h06

Je suis crevée. Ce premier cours de gym suédoise m'a mise KO. En fait, je ressens la fatigue seulement maintenant. Mais j'ai beaucoup aimé. Pl. aussi. On compte venir régulièrement. Une fois par semaine, ce sera déjà pas mal. Je suis surtout fière de moi : je tenu le coup jusqu'au bout. Bon, il y avait des moments où je faiblissais. Alors je reprenais mon souffle avant de repartir. Mais dans la globalité, ça allait. J'ai ri à un moment. Je me suis retrouvée à reproduire un mouvement qui était dans la chorégraphie pour le flashmob de As. Ce geste-là, bizarrement, je n'ai eu aucun soucis pour l'appliquer. Le reste j'ai eu un peu de mal. Mais bon. Je pense que cela viendra avec le temps. Ce sport défoule. Et ça se déroule dans la bonne humeur. Ça fait vraiment plaisir.

J'ai fait ma première observation aujourd'hui, à la crèche. Ça s'est bien passé. Même si c'est compliqué d'observer un maximum tout en prenant des notes. C'est une habitude à prendre, je suppose. Bon après, ce n'est pas forcément le plus compliqué à faire. Là où je vais m'amuser, c'est quand il va falloir en tirer une analyse. Demain, je recopie au propre mon observation. Pour essayer d'en faire part à l'équipe Vendredi et de discuter sur l'analyse. Avoir des orientations, des idées.

Sur ce, je m'en vais retrouver Morphée. Grasse matinée demain. Alléluia.

Bon vent !

Jeudi 19 Avril 2012

19 avril 2012 à 22h49

Je suis finalement un peu courbaturée, quand même. Mais ça ne m'empêche pas d'y retourner dès demain, avec Pl. Elle était prête à le refaire rapidement. Donc on a choisi notre prochaine séance pour demain soir. C'est cool d'être motivée ainsi. Et à deux, ça donne encore plus envie d'y aller. Espérons que cela continue.

J'ai aussi profité de mon Admira aujourd'hui. Grâce à quelqu'un qui a fait une reprise d'une chanson de As, j'ai pu en trouver les accords. Je suis contente. C'est cette fameuse chanson qui m'avait fichu un sacré coup, quand je l'avais entendue pour la première fois. Elle n'existe sur aucun album. Pour le moment. Impossible d'en trouver la tablature. Et je ne suis pas douée pour observer les accords quand quelqu'un joue. Donc ça m'a fait plaisir que ce gars me les file. Surtout qu'elle est assez simple à jouer. Ce dont je suis fière, c'est d'en avoir trouvé moi-même des arpèges. Et des arpèges qui collent plutôt bien au morceau. Une grande première. Je crois que c'est la première fois que j'arrive à jouer aussi rapidement une chanson. Quel fierté ! Oui, cela est tellement rare que je sois fière de moi, qu'il faut bien que je le relate quand cela m'arrive.

M. m'a proposé de sortir demain soir. Le hic, c'est que j'ai mon cours de gym à 19h30, et que le lendemain, il faut que je me lève tôt pour mon rendez-vous sur Biarritz. Ça me fait chier. J'avais envie de bouger. Vous me direz, au moins cela m'évitera de recroiser ce troisième - voire quatrième - J. Moi qui ai pour le moment réussi à faire fi de cet épisode.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 25 Avril 2012

25 avril 2012 à 23h04

Vidée. Finalement, je ne suis retournée à la gym suédoise seulement ce soir. Vendredi, Pl. avait décommandé. Ce soir aussi, mais j'avais envie d'y aller. Donc je suis venue en solo. C'était la même prof. Les mêmes chansons. Les même enchaînements. D'un côté, cela permet de choper des habitudes sur les mouvements. D'un autre, je me dis qu'il va falloir que je varie les cours et les profs. Sinon, je vais finir par me lasser. J'ai moins bien tenu que la dernière fois. Au niveau du souffle. Il faut que je pense plus souvent à respirer. Mais le fait que je tienne à peu près tout le cours me motive à persévérer. Je pense y retourner Vendredi ou Samedi. Et puis sans doute Lundi soir, vu que le lendemain est férié.

J'écris moins souvent, ces derniers temps. Et peu. Ce n'est pas bon signe en général. Mais j'ai envie d'un peu de continuité dans ce journal, pour une fois. Donc il faut que je me mette un coup de pied aux fesses.

Mon stage avance bien. Je suis plutôt à l'aise avec l'équipe. Je m'en sors bien avec les enfants. Poser des limites. Mettre des mots. Tout ça. Je suis assez fière de moi. Même s'il est vrai qu'il faudrait que je prenne un peu plus d'initiatives. Pour une EJE, c'est un peu le but. C'est mon soucis, ça. Mon statut de stagiaire me bloque toujours un peu. Il faut que je travaille là-dessus. Je pense que les trois jours de regroupement à l'école vont me faire du bien. Pour me recentrer un peu sur les objectifs de ce stage. Me remettre bien en tête les choses à travailler. Obtenir d'autres pistes. Quand j'y pense, ça va me faire un petit break. Lundi, je viens à la crèche. Mardi est férié. Le reste de la semaine, ce sont les jours de regroupement. Ensuite, week-end. Et après, je fais le pont pour pouvoir monter quelques jours chez ma mère. Je ne retournerai en stage que le 9 Mai, en fait. C'est impressionnant comme le temps s'écoule vite. Après ça, il ne me restera déjà que deux semaines et demi de stage. Ça passe trop vite.

Bémol de la journée : j'ai rêvé de J. la nuit dernière. Je ne me souviens pas à quand remonte la dernière fois où cela est arrivé. Tant mieux, d'ailleurs. Mais ça m'a perturbée ce matin. Pourtant, ce n'était rien d'exceptionnel. J'ai rêvé que je le croisais à plusieurs reprises dans les rayons d'un magasin lambda. C'est tout ce dont je me souviens. Heureusement, je me suis retrouvée happée par ma journée à la crèche. Puis ma séance de gym qui m'a fait un bien fou. Envolée, cette impression désagréable au goût amer.

J'avance. Doucement, mais sûrement.

Ou pas.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 26 Avril 2012

26 avril 2012 à 22h45

Journée de merde. N'ayons pas peur des mots. Je suis allée à la médecine préventive, pour mon certificat pour ma gym suédoise. C'était la merde intégrale dans mes papiers. Problèmes avec ma carte vitale. Chiffres de la mutuelle incohérents. Et absence de justificatif comme quoi je suis inscrite à la LMDE. Mon père m'a toujours affirmé n'avoir rien reçu d'eux. Je ne m'en suis pas inquiétée, vu que je vais que très rarement chez le médecin. Mais là, du coup, j'étais dans la merde. Ils ont bien accepté de me laisser aller à la consultation, à condition que je ramène ce qu'il faut au plus tôt. Merci papa. Qui ne me tient jamais au courant de rien. Qui oublie de me donner la carte de mutuelle à jour. Et le pire du pire : qui m'affirme mainte et mainte fois qu'il n'a rien reçu de la LMDE. Alors que, cinq minutes après, il me rappelle en me disant : Ah tiens, j'ai retrouvé ta carte de la LMDE dans mes papiers..

ENFLURE !!

Non mais là je craque. Je n'en peux plus. On ne peux jamais se fier à ce qu'il nous dit. Que ce soit pour des broutilles, ou pour tout autre chose. Il ment de but en blanc. Il nous prend pour des couillons. Et, bien entendu, on n'a pas le droit de hausser le ton. Non, bien sûr. Pas le peine de s'en prendre à lui, ce n'est pas de sa faute. Pauvre de lui. J'étais à deux doigts de lui cracher ce que j'ai sur le coeur depuis des mois. J'en étais vraiment pas loin. Mais j'étais en larme. Incapable d'articuler quoi que ce soit, ni d'aligner plus de quatre mots. Je suis arrivée en larmes devant le médecin. Bonjour l'affiche. Sérieusement. J'ai honte d'être sa fille. J'ai honte de porter son nom. Je vais loin, peut-être. Je n'en sais rien. Mais là, je suis à bout. Je n'ai qu'une hâte : être totalement indépendante. Ne plus dépendre de lui. Là, il l'aura la revers de la médaille. Parce qu'une fois cette indépendance dérobée : qu'il ne compte plus sur moi. Je n'existe plus. Pof ! Envolée la petite fille qu'on peut manipuler à sa guise.

J'ai ressenti le besoin de retourner à la gym ce soir. Pour me défouler. Pl. et une amie à elle sont venues. Mais je crois que ce n'est pas une bonne idée d'enchaîner plusieurs cours à la suite. Du moins, pas pour l'instant. J'étais essoufflée à plusieurs reprises. J'ai dû faire plusieurs pauses. Et j'ai eu du mal à suivre correctement. Faire plusieurs heures de gym dans la semaine, d'accord. Mais de façon espacée. Ce sera mieux. Cela m'a quand même fait du bien. Le temps d'un instant. Mais je suis morte. Et je sens que je vais être courbaturée demain.

Sur ce, bon vent !

Samedi 28 Avril / Dimanche 29 Avril 2012 - je ne sais plus trop bien.

29 avril 2012 à 2h13

Je suis à bout. Putain. Je tombe rarement malade. Mais quand c'est les cas, mon corps ne fait pas les choses à moitié. Vendredi, je me suis retrouvée à comater toute la fin de journée. Mal au ventre. Diarrhée. Mal au crâne. Mal à la gorge. Froid. Mal au dos. Courbatures aux jambes. La totale. J'ai passé une nuit affreuse. A me réveiller toutes les heures pour aller aux toilettes. Limite à avoir des vertiges. Et puis mes coloc' qui rentrent à pas d'heure en faisant un boucan pas possible. Je les aurais tués. Au final, je me suis retrouvée à me lever à 4h45 pour manger un morceau. Parce que je crevais de faim. Après ça, j'ai réussi à dormir à peu près correctement.

Je suis restée au lit toute la journée.

Et là : autre calvaire. Tout s'est à peu près calmé, mais la gorge empire. Ne serait-ce qu'avaler ma salive devient un véritable Enfer. Je n'arrive pas à trouver le sommeil. J'ai réussi pendant une heure, c'est déjà un miracle. Passer une sale nuit, passe encore. En cumuler deux de suite, c'est trop. J'en chiale. Tellement ça fait mal. Tellement j'ai besoin de fermer l'oeil. Merde à la fin. Etre en week-end. Passer son temps à ne rien faire. Et ne pas être capable de se reposer. Le sommeil, c'est sacré chez moi. Trop le perturber peut me tuer mon humeur pour une semaine.

Rien n'y fait : pastilles à sucer, spray pour la gorge, comprimés.. J'en viens même à cracher dans ma poubelle plutôt que d'avoir à avaler ma salive.

Laissez-moi dormir. Merde à la fin !

Dimanche 29 Avril 2012

29 avril 2012 à 22h08

J'ai tout de même réussi à dormir un peu le reste de la nuit. Mais avec difficultés. Quelle horreur, ce mal de gorge ! Il commence seulement à s'estomper depuis tout à l'heure. Mais avec ma poisse, je ne serais pas surprise qu'il me gâche encore mon sommeil. Surtout que le rhume et le mal de crâne sont venus s'ajouter. Youpi.

Pendant un instant, je me suis demandée si j'irai à la crèche demain. Je pense que je me déciderai selon comment j'ai dormi et si je me sens mieux au réveil ou pas. Pour un jour dans la semaine, cela ne va pas me tuer.

J'aurais pu rester enfermée chez moi tout le week-end, si M. ne m'avait pas proposé de venir au miroir d'eau avec elle et son copain. Il y a eu quelques rayons de soleil, donc on en a profité. J'ai même pris le risque d'amener mon Admira. D'ailleurs, je n'ai quasiment fait que ça de mon week-end : jouer de la guitare. J'en ai mal au doigts.

Ils sont sortis hier soir. Je devais être de la partie, mais vu mon état, ce n'était même pas la peine. Pourtant, j'étais motivée pour sortir, à la base. Bizarrement, j'avais envie de revoir ce fameux J. troisième ou quatrième du nom - enfin pas du nom, mais de l'initiale quoi. Voir quel effet cela me ferait. Ou alors c'était seulement mon côté maso qui voulait ça. On verra bien les prochaines fois.

Ah au fait : je n'ai pas obtenu ce job pour cet Eté. Bien évidemment.

Sur ce, je m'en vais tenter de retrouver les bras de Morphée. S'il veut bien de moi.

Bon vent !

Mardi 1er Mai 2012

1 mai 2012 à 21h10

Quand il n'y en a plus, il y en a encore. J'ai été épargnée cette nuit, mais dès ce matin, six heures, j'ai été réveillée par la diarrhée, mal en ventre et compagnie. J'y suis encore à cette heure-ci. Je pensais être guérie, mais non. Ça continue. Si c'est encore le cas demain matin, je ne vais pas en cours. Ce n'est même pas la peine. Rien qu'en trois quarts d'heure de trajet, je pourrais avoir besoin d'aller aux toilettes. Une horreur. Marre. Foutez-moi la paix.

Du coup, je suis une vraie larve. A traîner dans mon lit. Pas l'envie de bouger, ni de faire ce que j'ai à faire. La seule chose pour laquelle je suis motivée, c'est de jouer de la guitare. Je progresse bien, d'ailleurs. Je suis contente. J'arrive à me détacher un peu des chansons de As. Ce qui est une très bonne chose, d'ailleurs. Cela m'évitera de tourner en rond. Non, franchement, j'ai tenté quelques morceaux à droite à gauche. Rien de très abouti, mais je suis quand même satisfaite.

Mes coloc' m'insupportent ces derniers temps. Elles ne font rien. Incapable d'aller descendre les poubelles. Elles préfèrent quand ça s'entasse et que ça s'entasse. La vaisselle, idem. C'est pas faute de leur avoir déjà fait des reproches. Et puis hier soir. A inviter des amies à elles à manger. Et a rire et à parler fort jusqu'à une heure du matin. Faut pas abuser quoi. Je suis très patiente. Mais là, je commence à saturer. Elles ne sont pas méchantes. Mais elles sont irrespectueuses quant à la vie à plusieurs.

J'ai eu droit à un gros coup de blues de Sueño, ce matin. Il me manque toujours autant, ce con.

Bon sang, je suis encore plus pathétique que d'habitude, quand je suis malade.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 2 Mai 2012

2 mai 2012 à 22h41

Partagée.

Demain on sort avec les filles. Retour du hic. Je n'ai pas réussi à savoir si ce J. - on va dire Jn. plutôt, hein - sera là. D'un côté, j'aimerais que ce soit le cas. De l'autre, je crois qu'il vaudrait mieux pour moi que non. J'ai trop songé à lui aujourd'hui. Et ça me fait peur. Parce que je n'ai aucune envie que cela recommence. Mais alors vraiment pas. Je n'ai pas besoin de ça. Après, peut-être que je le cristallise trop depuis la dernière fois. Et que la désillusion va me tomber dessus une fois que je le reverrai. Cela m'arrangerait beaucoup, d'un côté. Mais je sens que je suis bien partie pour déraper. Que je serais capable de tenter deux trois trucs, s'il est là. Parce que j'ai quand même pris un peu confiance en moi, depuis le temps. Parce que je ne suis pas trop mal à l'aise avec lui. Et parce qu'il m'a fait ce fichu compliment à la con. Sincère ou non, il a eu son effet. Quelle idiote je fais, sérieusement.

Le reprise des cours est étrange. C'est la que je me rends compte que je me suis très vite acclimatée à la structure où j'effectue mon stage. On prend rapidement ses habitudes. J'ai même appris que l'on pouvait choisir le même terrain de stage pour le DC2 2. Chose qui n'est pas illogique. Mais c'est une idée qui reste à creuser. Je pense quand même que ce petit break va me faire du bien. Prendre du recul, et remettre des idées en place. Sur ce que je peux travailler pendant mon stage.

Je suis moins malade. Mais j'ai toujours aussi mal au bide. J'en ai marre. Je suis malade depuis une semaine. Chose rarissime chez moi. n plus, ça me fout de mauvais poil.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 4 Mai 2012

4 mai 2012 à 21h28

Cassée de partout. Je vais me coucher tôt. De toute façon, demain je me lève à cinq heures, pour prendre le train qui m’amènera chez ma mère. Je fais le pont chez elle. Ca va me faire plaisir de revoir un peu mes petits frères. Ma mère aussi. C'est dingue. L'an dernier, je n'aurais jamais écrit cela. Surtout que pour remonter là-haut, j'y vais en temps normal à reculons. Là, bizarrement, je n'appréhende pas trop. C'est secondaire en fait. Je n'ai aucune idée d'où cela peut venir. Après, je ne garantie pas que mon état d'esprit sera au top quand je serai là-haut. Une chose qui m'a un peu énervée aussi : je ne verrais sans doute pas Ma No'. Elle était là, toute contente qu'on puisse se voir. Puis quand on discute de nos disponibilités, on se rend compte que l'on ne pourrait se voir que demain, après 18h. Sauf que moi j'ai un repas de famille demain soir, auquel je ne peux pas échapper. Alors je lui ai proposé de venir manger, et de rester dormir. Chose qu'elle a bien entendu refusé. Conclusion : on ne se verra pas. Tant pis, elle n'a qu'à faire un effort. Je veux bien qu'elle soit mal à l'aise chez les gens. Mais si moi je sais surmonter cette gêne, elle en est tout aussi capable. Elle est pourtant plus sociable que moi. Enfin bref. Tant pis, hein.

La soirée d'hier n'était vraiment pas top. On s'est retrouvée entre filles chez P. pour manger et se préparer. L'apéro devait se faire chez les foot US. Mais vu l'embrouille qu'il y a en ce moment entre P. et son ex, c'est tombé à l'eau à la dernière minute. Donc ça a un peu plombé l'ambiance. On a tenté une partie de Time's up! pour s'occuper avant de partir au bar. C'était compliqué de se mettre dans l'ambiance. Je ne me suis pas amusée. Ni au bar, ni en boîte. Jn. n'était pas là. Il s'est blessé au genou, d'après ce que j'ai compris. Un peu déçue de ne pas le voir.

Pourquoi je suis déçue, d'ailleurs ? Je ne devrais pas !

Je l'aurais été encore plus s'il était venu. Il y avait cette fille avec nous. Ils auraient sans doute fini par se rapprocher comme l'autre soir. Et moi j'aurai aussi finie comme l'autre soir.

Bref. Je vais éviter de m'enfoncer plus que ce n'est déjà le cas.

Je suis vraiment fatiguée. J'écris mal. Je vais titiller un peu mon Admira, et puis j'aurais ensuite rendez-vous avec Morphée.

Sur ce, bon vent !

Mardi 8 Mai 2012

8 mai 2012 à 22h24

Sympa, ce nouveau visuel. Il suffit de s'adapter. Du coup j'ai tenté de changer l'apparence de mon journal. Celui de la cerise commençait à se faire vieux. Mais j'ai vraiment du mal. Les CSS et compagnie, je n'y comprends rien. Et sinon je n'arrive pas à trouver une couleur qui me plaît vraiment. Je bidouillerai quand je n'aurai rien de mieux à faire.

Je suis rentrée de chez ma mère. La SNCF s'est montrée largement clémente à l'aller, comme au retour. Deux heures de correspondance à Paris, je suis amplement large. Même en prenant mon temps, il me fallait poireauter à la gare au moins pendant une heure. J'ai même été en bonne compagnie, entre Poitiers et Bordeaux. Un gars plutôt mignon, du genre beau brun aux cheveux ébouriffés, yeux sombres, attitude un peu je-m'en-foutiste. Très à mon goût. Je ne sais pas si l'attirance était réciproque. C'était bizarre. On est resté silencieux, sans se parler. Rien. Si ce n'est qu'il m'a demandé l'heure. Il était 16h30. Je ne sais pas si c'était pour briser la glace. Dans ce cas-là, il s'est pris un blanc monumental - et j'en suis désolée pour lui. Sinon, eh bien j'aurais quand même eu l'honneur d'entendre sa voix. Mais je ne sais pas, j'avais l'impression que c'était réciproque. Vous savez. Ce genre d'atmosphère où l'on se dit que l'autre pense ou ressent la même chose. A moins que je sois la seule à comprendre de quoi je parle. Et si ça se trouve, cette impression était complètement fausse.Enfin bref. C'était drôle.

Mon séjour chez ma mère s'est bien passé. Rien d'extraordinaire. Mon a définitivement logé dans ma chambre. Ce qui fait que j'ai dû dormir dans celle qui appartenait à mes deux frères. Vive la tranquillité, quand je serai chez ma mère en même temps que B. Ma No' ne s'est pas du tout manifestée. C'est cool. Franchement, en ce moment j'ai l'impression de la perdre. Qu'on s'éloigne. J'hésite à lui en faire part. Mais ça me fait peur. D'un côté, je me dis que c'est de ma faute. Parce que je suis partie à l'autre bout du pays. Je n'ai peut-être que ce que je mérite, après tout. Mais j'ai l'impression parfais que je suis capable de beaucoup plus de choses pour elle, qu'elle pour moi. Enfin, ce n'est pas très Français, mais je ne sais pas l'exprimer autrement. C'est toujours moi qui prend le train pour la voir. C'est toujours moi qui vais chez elle, si l'on veut se voir. C'est souvent moi qui invite. Malgré le nombre de fois où j'ai pu lui demander de venir, elle n'est jamais venue me rendre visite dans le Sud. Et Dieu sait à quel point c'est une chose qui me ferait énormément plaisir. A un point inimaginable. L'excuse financière, je veux bien. Mais je ne suis pas non plus Cresus. Et je prends souvent dans les poches de mon père, d'ailleurs. Mais il y a toujours un moyen. J'ai bien pris sur moi pour ses dix-huit ans. Partir le Samedi pour repartir le Dimanche. Sept heures de train aller-retour. Moi, mes dix-huit ans ? Eh bien je les ai passés toute seule devant ma TV, à Pau. Je n'ai même pas pris la peine de lui demander de venir. Je savais déjà à quoi m'attendre. Et je sais déjà que je viendrai à sa fête du 21 Juillet. Parce que je suis trop gentille. Et parce qu'après, elle partira en Irlande. Ça, ça fait mal.

Je suis faite pour finir seule, de toute façon.

J'ai souvent pensé à Jn. ces derniers jours. J'ai envie de le revoir. Mais j'ai surtout peur de repartir dans mes conneries. Chose que je ne souhaite en aucun cas. Je n'ai pas besoin de ça.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 9 Mai 2012

9 mai 2012 à 22h51

Transpirer autant, c'est pas humain. Bon d'accord, la chaleur revient. Mais sentir les gouttes de sueur dégouliner pendant le cours de gym, c'est juste désagréable. Au point que ça me brûlait les yeux, par moment. Sinon, le cours était sympa. Mais j'ai vraiment du mal à gérer ma respiration. Surtout dès que l'on passe à la partie un peu plus intense. J'espère que ça viendra. N'empêche que ça fait plaisir de se défouler un peu. Même si je suis morte.

Oui, le chaleur revient. Demain, on annonce trente-trois degrés. Mais avec un temps pas terrible. Pourtant, ils annonçaient la même chose aujourd'hui, et le soleil était au rendez-vous. J'aime ce temps. Même s'il m'arrive de m'en plaindre.

As nous a enfin pondu son nouveau clip. Bon, je n'ai jamais été très friande des clips. Mais celui-ci est juste. On passe de rires aux larmes. Il est à l'image de la chanson et à la hauteur de nos espérances. Donc c'est chouette. J'espère vraiment qu'il y aura écho. Parce que cette chanson le mérite. IL le mérite.

Non, je suis vraiment trop claquée. Je n'ai pas envie d'écrire plus.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 10 Mai 2012

10 mai 2012 à 21h11

J'ai vraiment du mal, en ce moment. Je suis épuisée. Sur le long terme, je veux dire. Le rythme école/stages est éreintant. Surtout lorsqu'on a peu de vacances. Je commence vraiment à sentir la fatigue, ces derniers temps. Il suffit de lire le nombre de fois où j'ai pu écrire des choses du genre Je suis fatiguée, Je suis épuisée, dans ce journal. Non franchement, en ce moment je n'attends qu'une chose : être en vacances. Un mois et cinq jours. Cela va me sembler une éternité.

J'ai appris aussi que je n'aurai finalement pas de visite de stage cette année. La formatrice qui devait le faire ne pourra apparemment pas. Et là, je bénie cette quelconque force divine qui a produit ce miracle. Cette femme, je la redoutais un peu. En fait, c'est un peu la hantise de tous les étudiants. J'ai même réfléchi à deux fois sur comment j'allais lui écrire mon mail. C'est pour dire. Quel soulagement. Bon par contre, d'après ce que j'ai compris, ce serait quand même elle qui me visiterait sur le prochain stage. D'après les informations en ma possession, vous serez en stage de DC 2 2ème partie dans la Gironde aussi je pourrai vous visiter à ce moment là. Ce sont ses mots. A moins d'un autre miracle, cela ne fait en fait que repousser ce mauvais moment à passer.

On a parlé un peu avec Ma No', l'autre soir. Enfin c'est vite dit. Je lui avais envoyé un texto lui demandant en gros si j'avais foiré en partant de là-bas, après le bac. Un peu vague comme question, mais elle m'a téléphoné juste après. Bon, j'ai eu du mal à m'expliquer clairement. J'étais déjà en larme en décrochant, donc ça n'aidait pas. Mais j'ai pu lui faire part de mon impression comme quoi on s'éloignait. Que ça me manquait, l'époque où l'on se voyait tous les jours. Que, malgré les quelques amis que je peux me faire à droite à gauche, ça ne remplacera jamais cette amitié avec elle. Qu'elle reste quand même au final la seule en qui j'ai une entière confiance. Bon, il y a Cl. aussi, mais c'est encore différent. Au final, je me sens quand même seule ici. Sans véritable attache. D'un côté, je n'en veux pas. Je n'ai pas envie de remplacer Ma No'. Mais, quand je me projette, je me dis que si un jour, en cas d'urgence, j'ai vraiment besoin de quelqu'un à mes côtés, elle ne sera pas là. Et il n'y aura personne d'autre pour me comprendre aussi bien qu'elle. L'idée de lui faire part de l'existence de ce journal m'a traversé l'esprit. Pas sûre qu'elle le lirait beaucoup, de toute façon. Mais au moins, cela permettrait de conserver un genre de contact, vu que l'on s'écrit peu. Qu'elle sache ce que je deviens un peu, au jour le jour. Bien que je n'ai jamais vraiment rien de palpitant à écrire. Mais bon. Je ne pense pas que je le ferais un jour.

C'est dur à la crèche en ce moment. J'ai à nouveau du mal à me mettre dans le bain. A être à l'aise. A prendre des initiatives. Tout ça. Je suis vraiment bonne à rien.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 11 Mai 2012

11 mai 2012 à 21h03

Je me sens grosse. Bon, bien sûr que je suis loin de l'obésité. Mais le surpoids me guette. Je me suis pesée chez ma mère le week-end dernier. 71 kilos, si la balance dit juste. En gros, j'ai quasiment repris tous les kilos que j'avais perdus il y a deux ou trois ans. Blasant. Je sais que je bouffe très mal, ces derniers temps. Il va vraiment falloir que je fasse quelque chose. Parce que c'est laid. Je n'ai pas l'impression d'être aussi boudinée qu'à l'époque, mais mon corps n'est vraiment pas beau à voir. Ms cuisses sont affreuses. Tu m'étonne que personne ne veuille de moi, avec cette chose. Je vais faire en sorte de vraiment aller à la gym au moins deux fois par semaine. Je vais y aller dès demain matin, d'ailleurs. Peut-être aussi aller faire un tour de rollers sur les quais, ce week-end. Dimanche, il devrait faire beau normalement. Pour ce qui est de la nourriture, je me connais, je suis une faible. Je cède très vite. Mais je vais au moins essayer de me calmer sur tout ce qui est gâteaux, chocolats, et compagnies. Stop. Tant pis pour les pancakes que je voulais me faire. Ce serait déjà pas mal, je pense.

J'ai vraiment hâte d'être en vacances. Je n'attends que ça. J'ai besoin de tranquillité, de faire une pause. De prendre du temps pour moi. Ce n'est pas comme si j'étais overbooké. Mais, prise dans le rythme des semaines, je mets très vite les choses qui me plaisent de côté. Je veux souffler.

Sur ce, bon vent !

Samedi 12 Mai 2012

12 mai 2012 à 23h06

Je n'ai même pas l'impression d'avoir été à la gym aujourd'hui. Le fait d'y aller le matin met d'aplomb pour la journée. Contrairement aux cours du soir qui vous met KO. Je n'ai même pas mal, pas de courbatures. Rien. Peut-être que je les sentirai demain, qui sait ?

J'ai déconné. J'en ai eu pour à peu près une centaines d'euros de fringues. Des hauts, trois paires de chaussures. Le dernier versement de ma bourse est tombé fin Avril, et il ne doit me rester qu'environ deux cents euros à tout casser sur mon compte. A tenir, jusque Juin, Juillet, voire plus. Si je décide de rester sur Bordeaux. Je vais être dans la merde, je le sens. Par contre, j'ai été encore confrontée à mon entassement de graisse qui se cumule. Impossible de rentrer dans les shorts et slims taille quarante que j'avais sélectionnés. Cela m'a désespérée. Il faut vraiment que je perde du poids. Mes jambons de Bayonne m'insupportent.

Je suis allée visiter l'appartement qui avait emballé An. Un 80 mètres carrés, sur les boulevards, en colocation avec un autre étudiant. L'appartement est vraiment chouette. Le truc, c'est que je n'ai plus vraiment l'envie de déménager. En fait, je suis vraiment bien où je suis. Ce qui m'a bloquée aussi, c'est le prix qui excède le montant maximum que l'on s'était fixé. 380 euros au lieu de 350 chacun. J'ai donc prétexté que mon père n'était pas d'accord, qu'il a changé d'avis, des trucs comme ça. Alors que je ne lui ai pas touché un seul mot sur cet appart'. Chose qui risquerait quand même d'arriver. Il serait encore une fois capable de ma faire un coup bas au dernier moment. D'un côté, je préfère aussi anticiper. Je me suis quand même assuré qu'An. puisse obtenir cette place dans cet appart'. Pour qu'elle ne soit pas laissée en plan, comme ça. Il faudra juste qu'ils trouvent une troisième personne.

Demain, on se fait une séance cinéma avec Pl. On ira voir Dark Shadows, je pense. Il me tente bien, ce film. Ensuite, on ira sans doute se balader sur le pont de pierre et les quais. Pl. avait envie d'y faire quelques photos à la nuit tombée. Cela risque d'être sympa.

Bon, ce n'est pas tout, mais il faut aussi que je remette de l'ordre chez moi. Les choses s'entassent dans ma chambre, ma salle de bain est en désordre et, si je mon nez savait capter les odeurs, je suppose que la cage de mes rats ne serait pas des plus agréable à sentir. Il faut aussi que je recopie ma dernière observation pour mon stage. Et je dois aussi préparer mon bilan de Lundi.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 13 Mai 2012

13 mai 2012 à 23h37

J'aime pas le Dimanche, au soir. Surtout lorsque je ne suis pas en vacances. Cela annonce toujours le recommencement de la semaine.

J'ai passé une bonne soirée avec Pl. On a été voir Dark Shadows, le film de Tim Burton. J'ai plutôt aimé. Si ce n'est la fin. J'ai horreur de happy ends. Mais c'est dingue comme je peux aimer les mauvais personnages. Je prends souvent leur parti. Surtout lorsque ceux-ci agissent de par leur(s) frustration(s) sentimentale(s). Amour non réciproque et tout le tralalala. Frollo est bien sûr le premier personnage auquel je songe. Il doit bien être le personnage qui m'a le plus touchée parmi tous ceux que j'ai pu rencontrer. Personnellement parlant. Sa passion pour la belle Esmeralda qui le rejette furieusement pour en préféré un autre bien plus pathétique. Frustration qui génère haine et rancœur. Quasimodo est ainsi un exemple pas mal. Le monstre répugnant qui sait tout bonnement qu'il ne pourra jamais plaire à celle qu'il aime. Mais qui s'entête à l'aimer et à lui venir en aide. C'est tout moi. Enfin bref. Le méchante dans Dark Shadow est un peu plus poussée à l'extrême. Un peu trop maléfique à mon goût. Bien que ses raisons soient souvent mises en avant, surtout à la fin. Un peu comme le Frollo de Disney. Personnage complètement diabolisé. C'est une honte. Mais je me suis quand même vue prendre en pitié cette femme. Femme qui a décidé de se venger de l'homme qui n'a jamais voulu d'elle. Tiens, mais pourquoi je me sens concernée ?

On a ensuite mangé au McDo, avec Pl. Moi qui voulait me calmer sur la mal bouffe, c'est rappé. Surtout que j'ai finalement cédé sur les pancakes, ce matin. On est parties ensuite se promener sur le pont de pierre. Bordeaux de nuit, c'est juste sublime. Les lumières vertes et roses d'un côté, bleues et rouges de l'autre ; qui se reflètent sur le fleuve. Les bâtiments de pierre depuis la rive droite. Une pure beauté. J'ai juste regretté d'avoir oublié les piles pour mon appareil photo.

Par contre. J'ai repensé à G. ce soir. Parce qu'on était rive droite. Qu'il me disait qu'il se garait souvent à Stalingrad, pour prendre le tram. Que cela lui arrivait souvent de traverser le pont de pierre à pieds, pour rentrer chez lui. Je regrette qu'il n'y ait jamais de suite avec lui. Il me plaisait vraiment. Je m'étais laissée aller à y croire, pour une fois. Je suis déçue. J'ai même voulu aller à l'encontre de ma poisse. Pour essayer de le retrouver et reprendre contact avec lui. Car j'y croyais, et quelque chose en moi me disait que cela n'aboutirait pas à rien, cette fois-ci. Mais finalement si. Il n'y a rien eu. Rien. Ah si. Cette sympathique soirée avec lui. A finir par traîner dans le rues de Bordeaux. Au hasard. C'était bon. Mais non, il n'a jamais donné suite. D'ailleurs, je ne comprends pas. Il avait essayé de m'écrire quand j'avais eu mon problème de carte SIM. Mais depuis, plus rien. Même après lui avoir répondu. Tant pis, hein. Il y a longtemps que j'ai cessé de courir après les gens. Et puis quand je vois les efforts fournis pour aller à l'encontre de ma poisse, pour finalement que cela ne mène à rien du tout. Non. Ça me dégoûte. Même quand je me bouge, je n'ai pas le droit d'avoir une vie normale. A quoi bon ?

Sur ce, j'ai encore des choses à préparer pour demain.

Bon vent !

Dimanche 13 Mai 2012 (bis)

14 mai 2012 à 0h11

Ça y est. Il suffit que je clique sur cette photo, pour que je bloque dessus pendant des minutes entières. Niaise. Mais elle est juste trop belle cette photo.

Il me manque.

Bon, faudrait que je songe quand même à aller dormir, moi.

Lundi 14 Mai 2012

14 mai 2012 à 21h24

Demain, je vais à la gym.

Demain, je fais normalement un bilan sur mon stage.

Demain, il faut que j'achète de la nourriture pour mes ratounes.

Je VEUX être en vacances.

Sur ce, bon vent !

Mardi 15 Mai 2012

15 mai 2012 à 21h53

Aujourd'hui, je ne suis pas allée à la gym. J'ai appris qu'il y avait réunion toute l'après-midi à la crèche, et j'ai donc terminé ma journée à 19h et des poussières. Trop juste pour retourner chez moi, prendre mes affaires et arriver à l'heure. Et je n'ai pas osé demander à partir plus tôt. Tant pis. Du coup, je vais essayer d'y aller Jeudi. Car demain, on prend normalement l'apéro chez le gars qui propose la coloc'. Et Jeudi, P. vient de me proposer une soirée films chez elle. Donc à mon avis, on ira à la gym, puis on filera directement chez elle après. Je dormirai chez elle aussi. Ce qui fait qu'il me faudra préparer des affaires.

Aujourd'hui, je n'ai toujours pas fait de bilan sur mon stage avec ma référente. Nous n'avons pas eu le temps. Ce matin, une fille de l'équipe est rentrée chez elle, car elle était épuisée. Donc ma référente, qui était normalement en détachement, a pris sa place. Et cet après-midi, eh bien, réunion, réunion, réunion. Demain, elle ne travail pas. Jeudi c'est férié, mais ça tombe de toute façon sur mon jour de repos. Et Vendredi, elle n'est apparemment pas là non plus. Bon.

Aujourd'hui, je ne suis pas non plus allée chercher de la nourriture pour mes rats. Vu que j'ai débauché tard. Tant pis. Ce n'est pas urgent.

En résumé : je n'ai rien fait de ce que j'ai annoncé hier. Grave ? Non, du tout.

Les jours me semblent longs. Nous ne somme que Mardi. Dans un mois : VACANCES.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 16 Mai 2012

16 mai 2012 à 23h58

Il y a ce petit garçon, dans la structure où je suis. Qui présente des troubles autistiques, même si le diagnostique n'est pas encore posé. Il me touche, c'est dingue. L'autisme est une problématique qui m'a toujours intriguée. Je ne saurai dire exactement ce qui me touche chez ces gens-là. C'est vraiment dur à exprimer. Mais je me sens en empathie avec eux, on va dire. J'essaye de le comprendre ce gamin, mais c'est compliqué. Il n'est pas dans la relation ou, si c'est le cas, ce n'est qu'avec les adultes. Mais il vous regarde avec de ces yeux. Indescriptible. Il comprend très bien ce qu'on peu lui dire. Mais il ne parle pas. Si ce n'est que quelques tentatives de mots très rares. Ce matin, il est venu un temps s’asseoir sur mes genoux, pendant le temps des histoires. Et puis il s'est mis à pleurer d'un coup. Sans raisons. Enfin du moins sans raison apparente. Mais de vrais pleurs, pas des gémissements. On sentait une certaine détresse. Mais impossible de comprendre ce qui lui a pris. Et puis il a éternué en même temps et je me suis retrouvée avec un long filet de morve sur le bras. Glamour. Du coup une professionnelle l'a pris avec elle pour le moucher et essayer de le calmer un peu. L'épisode s'arrête là, mais bon. Cela m'a marquée.

Pas d'apéro finalement, à la future coloc' d'An. Du coup elle m'a proposé d'aller manger un morceau en ville. Un échec quant à ma résolution de me calmer sur les cochonneries : kebab, frites et panini au nutella. Bien. Je suis sur la bonne voie. On est ensuite allées se promener, jusqu'aux quais. Il y avait un paquebot immense. Impressionnant. On aurait dit le Titanic. On s'est même demandé comment il avait pu atterrir ici. Sachant qu'il ne pouvait pas franchir le pont de pierre. Et de l'autre côté, je ne sais plus s'il y a un pont ou non. On a parlé de tout et de rien, avec An. J'ai même été jusqu'à lui parler brièvement de G. et de Jn. D'ailleurs, j'ai encore une fois songé à ce premier, puisqu'on est passé par des endroits où lui et moi étions allés nous promener. A notre seule et unique sortie ensemble.

Demain, jour de repos. Une grasse matinée de prise, ce n'est pas de refus !

Le proprio connaît apparemment bien mes habitudes. Ce matin, il me disait : Vous, vous êtes réglée comme du papier à musique... vous vous couchez toujours vers 22h, 22h30. J'ai ri. Il est vrai qu'en général je me couche tôt en semaine. Sinon je m'use à la longue. C'est drôle qu'il repère aussi bien mes habitudes, alors que je vis la plupart du temps à l'étage.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 18 Mai 2012

18 mai 2012 à 23h58

Enfin en week-end.

La soirée films chez Pl. était courte, mais sympa. En fait nous n'avons regardé que deux films, vu que ce matin je devais me lever pour bosser. Mais je ne suis pas allée à la gym, par flemme. Il faut vraiment que j'y aille demain matin. J'ai aussi eu la flemme de sortir avec les gens ce soir. J'étais pourtant motivée au début, mais je n'ai finalement plus envie. La flemme me caractérise beaucoup ces derniers temps. Ah, et j'ai enfin récupéré la guitare électrique de Pl. Depuis le temps. Il faut juste que j'aille faire changer les cordes demain, et après je pourrai en profiter autant que je veux - ou presque.

Je suis tombée sur une photo qui m'a mis les larmes en yeux, tout à l'heure. En fait, je jette de temps en temps un oeil sur le compte FB de ma mère. Elle a posté tout un tas de photos qui datent d'il y a plusieurs années. Où l'on vivait encore à Mont-de-Marsan. Des photos avec sa bande d'amis de l'époque. Il y a tout un paquet de souvenirs qui me sont revenus en tête. Les gens. La maison. La piscine. Les voisins. Certains lieux. C'est dingue. Toutes ces choses dont j'avais quasiment oublié l'existence. Même certains vêtements que je portais quand j'étais petite. Mais la photo qui a retenu mon attention, c'est celle où je suis avec mon petit frère B. A nouvel an. Lui, tout petit, sur sa chaise haute, son chapeau de fête en carton à l'arrière du crâne. Mort de rire, avec un tube en carton pour lancer des boulettes dans la main. Moi, face à lui, chapeau sur la tête, et collier de fleurs bleues autour du cou. Qui essaye de souffler dans un serpentin. Je l'ai trouvé belle, cette photo. Toute simple, mais respirant le bonheur et la naïveté. Je devais avoir à peine cinq ou six ans. B. deux ou trois maximum. A ce moment-là, je me suis rendue compte à quel point tout avait changé. Avec cette famille qui s'effrite petit à petit. Ça fait mal. J'aimerais pouvoir remonter le temps, parfois.

Sur ce, bon vent !

Mardi 22 Mai 2012

22 mai 2012 à 22h43

Dernière semaine de stage. Dernière semaine, et je commence déjà à être nostalgique. Parce que je sais que ce sont les derniers moments que je passe avec les enfants. Demain, Mercredi, ce sera la dernière fois que je verrai les périscolaires. C'est dingue comme on s'attache à ces petits bouts. Même les plus turbulents et provocateurs. Je crois qu'il n'y en a aucun qui m'insupportent, et j'en suis étonnée. J'ai fait mon bilan avec ma référente. Du positif en est ressorti, de manière générale. Elle m'a dit qu'elle appréciait le fait que je sois auprès des enfants, que je prenne souvent le temps de me poser avec eux, que ma relation avec eux adaptée et que je prenais du temps pour chacun. Le point négatif reste toujours le même, bien entendu : manque d'initiatives et peu investie auprès de l'équipe. C'est bizarre, j'ai déjà entendu ça. Non, mais c'est vrai que c'est mon gros point faible. Et même si je travaille sur ma timidité et mon manque de confiance en moi, que je m'améliore, ce n'est pas encore ça. Aller à l'encontre de sa propre nature demande un tel effort. C'est la psychologue de la crèche, qui disait quelque chose comme ça tout à l'heure, en réunion. Que la socialisation, pour beaucoup de gens, demandait un effort. Un investissement. Que ce n'était pas forcément naturel, ni spontané, d'aller vers les gens, prendre les choses en main, etc. C'est tout à fait ça. Je m'use au bout d'un moment. Cela n'a l'air de rien comme ça, mais ça me demande beaucoup de concentration et d'effort pour aller vers autrui. Pour des tas de raisons.

J'ai des envies de fuite, ces derniers jours. Enfin, non, fuite n'est pas le bon mot. Mais j'ai envie de voyager. Partir ailleurs. Revenir. J'aime le changement, même si je me plais là où je suis. Et puis l'Espagne me manque toujours autant, bien entendu. Je suis triste que mon projet de partir une semaine à Séville tombe à l'eau. Merci papa de me filer de faux espoirs. De toute façon, je vais faire en sorte de partir un an au pair là-bas, après mon diplôme. J'ai besoin de ça. Et je n'ai pas envie de rentrer tout de suite dans la vie active. Dans la routine. J'ai envie de profiter. De voyager. Découvrir. J'ai pas envie de rentrer dans le train-train du travail trop vite. « Quand tu trouveras du travail pour la première fois, t'auras l'impression d'être condamné et de n'avoir plus le choix. » chante Alex T. C'est tout à fait ça. Je ne suis pas pressée. Tant que j'ai mon diplôme en poche.

Ce cours de gym ce soir m'a fait du bien. Je me sens comme une vrai patate. Mal dans mon corps. Et il faut vraiment que je me bouge à venir plus régulièrement. Là, je n'y était pas retournée de la semaine dernière. Quitte à être brouillon, et ne pas pouvoir suivre le cours dans son intégralité, et travailler beaucoup plus ma respiration. Ce qui est mon gros problème. L'asthme n'aidant pas. Je suis plus ou moins satisfaite de ce cours d'aujourd'hui. Je me sentais plus à l'aise dans les mouvements au début. Mais par la suite, j'étais essoufflée. J'avais du mal à ma donner à fond. Il m'est arrivée plusieurs fois de ne faire que les jambes pour gérer plus ma respiration.

Sur ce, bon vent.

Mercredi 23 Mai 2012

23 mai 2012 à 23h35

Bonne nouvelle du jour - parce qu'il en faut bien de temps en temps : j'ai reçu un courrier de l'école. Je me doutais qu'il s'agissait du résultat pour mon dossier DC4. Sur le coup, j'ai eu une montée d'appréhension. Et puis en fait, mon oeil a tout de suite été attiré par les mots, en gras Très satisfaisant. Je rêve. Je pensais avoir fait un dossier plutôt médiocre. Bon, la mention est vague, mais ça veut dire que j'ai au moins 14 sur 20. Un gros soulagement.

Allez, plus que mon jour de repos demain, et je termine mon dernier jour de stage Vendredi. Ce soir, j'ai été chez N. pour qu'on bosse un peu un petit exposé pour Mardi prochain. On a revu son plan sur Power Point, partagé notre passage l'oral. Maintenant, il faut que je bosse dessus, compléter les parties manquantes et commencer à apprendre mes parties. Autant dire que pour le moment je n'ai encore rien fait. On a eu la flemme quand on avait eu l'occasion précédemment, mais là il va bien falloir s'y mettre. Je vais essayer de travailler dessus demain, si j'ai la foi. Sinon eh bien il faudra carburer ce week-end.

Sur ce, la flemme continue.

Bon vent !

Jeudi 24 Mai 2012

24 mai 2012 à 23h14

Bon sang, ce cours de gym m'a fait du bien ! J'ai plutôt bien tenu le coup, et je suis fière de moi. J'aurais presque pu me donner à fond sur la partie intensive, si je ne m'étais pas embrouillée avec les mouvement. C'est dommage, mais je suis quand même contente de moi. Ça booste. Ça donne envie de persévérer. Et d'y retourner. On a eu une nouvelle monitrice, c'était son deuxième cours ici. Bon, il y a eu quelques couacs à cause de la sueur, pour les exercices au sol. Ça glissait, mais du coup ça prêtait à rire. Mais sa playlist était chouette et avec le sourire, ça passe beaucoup mieux.

Deuxième bonne nouvelle en deux jours : une date de concert de As a été annoncée sur Paris, le 29 Septembre. J'ai regardé, et ça tombe un Samedi. Une date sur Paris, quinze jours après mon anniversaire, et qui se déroule un Samedi, moi je dis OUI. J'espère vraiment pouvoir y aller. Au pire, je le négocierais comme cadeau d'anniversaire histoire de ne pas avoir tout à payer. En tout cas, apprendre cette nouvelle date de concert dès le matin, cela met de bonne humeur. C'est moins frustrant que d'attendre sans savoir quand viendra la prochaine fois. Rajoutez à ça le beau temps, le soleil, la chaleur, tout ça. Il ne m'en faut pas plus.

Bref, ce fut une bonne journée.

Demain, dernier jour de stage. J'apporte un gâteau pour mon départ, sous suggestion de ma référente. Ca m'a fait bizarre lorsqu'elle m'a demandé Tu fais quelque chose pour ton départ ? On ne m'avais encore jamais proposé de faire quelque chose, lors d'un départ de stage. Du coup moi, je n'avais rien prévu du tout. Juste les Au revoir, bonne continuation, etc. de coutume. Ça changera, au moins. Et puis il y a aussi une gamine qui quitte la crèche demain. Elle part en Australie rejoindre son père. On va aussi préparer un gâteau pour elle demain matin. Bonjour les kilos.

Le soir, il y a une sortie rollers organisée dans Bordeaux. Un petit circuit de quatre kilomètres, le soir. On a prévu d'y aller avec C. Moi qui voulait me remettre aux rollers, ce sera l'occasion. J'espère juste que les quatre kilomètres ne seront par ardus. Je n'ai aucune idée de ce que cela représente.

Sur ce, bon vent !

Samedi 26 Mai 2012

26 mai 2012 à 21h13

Devant l'Eurovision. Je ne suis pas une adepte, mais j'avais suivi celui de l'année dernière. Et l’Azerbaïdjan me fait penser à cette gamine chez qui j'avais fait de l'aide aux devoirs l'an dernier à Pau. La petite Aysun. Oui, j'écris son vrai nom, car j'ai peur de ne plus m'en souvenir avec le temps qui file. Cette gamine, un peu chieuse sur les bords, était très attachante. Elle était pleine de vie. Elle se débrouillait très bien en Français, pour son âge. Alors que cela ne faisait que six mois qu'elle vivait en France. Je me demande ce qu'elle devient. Elle m'avait appris quelques mots en Azeri. Mais je ne me souviens de rien. C'est dommage.

Finalement, hier je suis retournée à la gym. Cela s'est décidé au dernier moment. Mais C. ne voulait pas faire le parcours en roller, vu la chaleur. Du coup on est allé patiner ce matin, sur les quais. La reprise ne fut pas si facile que je l'aurais imaginé. Je perdais facilement l'équilibre. J'ai manqué de tomber quelques fois. J'aurais peut-être dû investir dans des protections aussi. Bon, tant pis. On a roulé un peu moins d'une heure. Le temps de faire un aller-retour des quais. C'était sympa. Mais du coup, je suis épuisée. J'ai un gros coup de barre depuis ce midi.

Je n'ai toujours pas bossé mon exposé. J'ai couru à droite à gauche aujourd'hui. Et ce soir, je suis crevée. Il faudra que je m'y mette à fond demain. Sachant que je dois passer l'après-midi avec L. demain aussi.

Sur ce, je vais passer ma soirée devant la TV.

Bon vent !

Dimanche 27 Mai 2012

27 mai 2012 à 22h43

Premiers coups de soleils de l'année. Et pas des moindres. Bon d'accord, j'ai connu pire, mais je suis quand même bien marquée devant et sur les bras. Les jambes n'ont pas pris grand chose. Moi qui ai fait l'effort de me mettre en jupe en plus. Surtout sans collants. Je ne suis pas forcément à l'aise sans collants. N'empêche, c'est dingue comme le regard de gens change dès que l'on se met en jupe. Je me suis même faite interpellée par un gars en voiture en arrivant chez moi. Je croyais qu'il voulait me demander le chemin, donc je me suis arrêtée. En fait, non, il m'a demandé si j'accepterais de prendre un verre avec lui. J'ai failli lui rire au nez. Il y a pourtant bien plus jolie à aborder que moi. Du coup, je lui ai juste répondu que j'avais déjà un copain. Mensonge, bien entendu.

Cet après-midi avec L. était chouette. On s'est baladé, on a pris le soleil sur les quais - d'où les coups de soleil, vu que l'on y est resté au moins une heure et demie. C'est franchement agréable, ce temps. Selon comment évoluent mes coups de soleil, je serais tentée d'aller lézarder au parc, demain après-midi. L. a évoqué quelques fois Jn. durant nos discussions. Cela ne m'a pas fait tant d'effet que cela. Je pense que ce n'est pas plus mal de ne pas l'avoir encore revu depuis la dernière fois. En plus, elle m'a dit qu'il venait de passer des tests de niveau d'Anglais sur Toulouse. Qu'il envisageait de partir à l'étranger. Peut-être que cela sera une raison suffisante pour dissuader mon côté maso de m'accrocher à cette sale idée ? Ce serait pas mal, oui.

Ma No' m'a appelée lorsque j'étais au McDo avec L. Pour prendre des nouvelles. Je lui ai dit que j'étais occupée, et elle m'a dit qu'elle m'appellerait plus tard dans la soirée. Cela fait deux SMS que je lui dis que je suis maintenant disponible. Mais rien. Pourtant, elle est connectée sur FB, elle vient de poster un statut. Mais aucun coup de fil. Merci. A mon avis, c'était surtout qu'elle voulait s'occuper durant le train. Maintenant qu'elle est arrivée, il y a mieux à faire.

J'ai plus ou moins bouclé mon exposé. J'ai envoyé à N. ce que j'ai rédigé. J'attends sa réponse pour voir s'il faut compléter ou corriger des choses.

C'est agréable de se dire que l'on est Dimanche, et que l'on peut encore s'accorder une grasse matinée.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 28 Mai 2012 (bis)

28 mai 2012 à 1h14

J'en ai marre. Je suis en train de la perdre. C'est indéniable. Je déteste avoir à lui reprocher des choses. Mais là, elle ne fait vraiment pas d'effort. Je veux bien qu'elle soit débordée, ou quoi que ce soit. Mais on peut toujours trouver un moment. Ne serait-ce pour un simple petit SMS. Mais rien, que dalle. On ne se parle presque plus. Je ne prends même plus la peine de lui écrire ou autre. A chaque fois, je ne suis pas loin de me prendre un vent, si ce n'est pas le cas. Elle ne me montre aucun enthousiasme. A chaque fois, j'ai peur de me taper une nouvelle déception. Donc j'arrête. C'est tout.

Je n'arrête pas de pleurer depuis tout à l'heure. Je n'arrive pas à dormir. J'ai la chanson de As qui tourne en boucle dans ma tête. Elle me fait tellement mal.

Sur ce, je suis bien partie pour une bonne insomnie.

Bon vent.

Lundi 28 Mai 2012

28 mai 2012 à 23h04

La journée avait bien commencé. Grasse matinée, un peu de ménage. Je me suis prélassée au soleil pendant une heure et demie, en début d'après-midi. J'ai des coups de soleil de partout. Mais ça va bronzer par la suite, alors cela me va sans problème. J'étais bien, au soleil. Avec la musique dans les oreilles. C'est la première fois que j'allais vraiment au jardin public. L'herbe y est bien entretenue. On prend plaisir à marcher pieds nus.

Le truc, c'est que par la suite mon humeur est descendue en flèche. Je repensais à Ma No'. Qui ne m'avais toujours pas contactée depuis. Rien. Je me suis remise à pleurer. J'étais énervée. Du coup, j'ai opté pour la gym ce soir. Histoire de me défouler. Mais je ne suis arrivée à rien. Je ne sais pas si c'était moi, ou le cours. Mais cela fait deux fois que j'ai cette monitrice, et deux fois où je n'arrive pas à suivre. Pourtant sa playlist est super.

Ma No' a finalement tenté de me joindre après le cours de gym. J'ai vu l'appel, mais je n'ai pas eu envie de répondre tout de suite. J'ai laissé couler ses trois tentatives. J'ai pris mon temps, je suis rentrée chez moi, j'ai pris ma douche, etc. Pourquoi devrais-je être disponible sans cesse pour elle, alors qu'il n'y a jamais le retour que je voudrais ? Je lui ai envoyé un SMS pour lui dire que je venais de rentrer chez moi. Toujours rien.

Demain, c'est la reprise des cours. Je ne suis pas tellement motivée. J'attends les vacances, en fait. Pourtant, j'ai encore mon rapport de stage à écrire, ainsi que mon compte-rendu d'observation. Je n'ai encore rien écrit. Et, d'après notre emploi du temps, nous avons aussi des épreuves de certification au DC2 en fin d'année. Concernant les gestes d'urgence petite enfance. Trois semaines à tenir, et ce sera bon. Ah, et je présente mon exposé aussi demain, avec N.

Sur ce, bon vent !

Mardi 29 Mai 2012

29 mai 2012 à 22h47

Ma No' m'a finalement appelée hier soir. Juste après avoir écrit ici, en fait. Du coup, on a discuté un certain temps, de tout et de rien. Elle a senti que j'étais en colère. En même temps, j'avais posté quelques trucs sur FB qui lui étaient indirectement adressés. Je fais souvent ça, à chaque fois que j'ai quelque chose à lui reprocher. Et à chaque fois, elle doit le sentir, vu qu'elle tente de me contacter dans la foulée. Mais je ne suis jamais capable d'assumer. Dès qu'elle me demande des explications, je trouve toujours une excuse bidon. Et je déteste cette situation. Car je ne joue pas franc jeu. Mais je ne supporte pas d'avoir à lui reprocher des choses. Qu'elles soient justifiées ou non. Je déteste me disputer avec elle. Je l'aime, c'est tout. Et je n'ai pas envie de la perdre. Elle m'a rappelée ce soir. On va dire que ça a calmé mes doutes du moment.

La reprise des cours fut longue. L'exposé a duré une éternité. Toute la séance, en fait. Certaines personnes voulaient qu'on aille plus lentement, pour qu'elles puissent prendre des notes. On en est même venu à dicter par, moment. C'était franchement laborieux. Mais bon, ça fait quand même plaisir de retrouver les filles. Elles m'ont proposé de venir voir le match des foot US avec elles, Samedi. Je me demande pourquoi j'ai accepté. Moi qui n'aime pas le sport. Peut-être dans l'espoir d'y voir ce Jn. Je suis vraiment un cas irrécupérable.

Mes coloc' Allemandes s'en vont demain. Ce n'est pas plus mal. Il n'y aura plus de problème de vaisselle ou de poubelles. Enfin du moins pendant un moment. Le comble, c'est que l'un d'entre elle vient de m'envoyer un SMS pour m'annoncer leur départ. Elle m'a dit qu'elles m'ont laisser des trucs à elle (pâtes, riz, etc), et qu'elles étaient contentes d'avoir fait ma connaissance. SMS envoyé alors qu'elles étaient juste à côté, dans leur chambre. Vraiment logique. Enfin bon. Au moins, je serai tranquille jusqu'aux prochaines coloc'.

Sur ce, je me suis trop attardée, je vais au lit.

Bon vent !

Mercredi 30 Mai 2012

30 mai 2012 à 23h30

Je n'ai vraiment fait que de la merde en gym ce soir. En fait, la monitrice a mis en place son nouveau programme. Nouvelles chansons, nouveaux mouvements. Alors que je commençais à m'habituer à son cours. Ce qui fait que j'étais trop concentrée sur les mouvements, et beaucoup moins sur ma respiration. Du coup, j'étais très vite essoufflée. Mais cette monitrice est marrante, elle a la pêche et ça fait plaisir à voir. Ah, et les cours en plein air commenceront le 20 Juillet je crois, au quai des sports. Ça va être chouette. D'autant plus que c'est gratuit. D'ailleurs, il y a toute une programmation sportive gratuite proposée tout l’Été. J'y ai jeté un oeil, et il y a des trucs intéressants. Comme le yoga, par exemple. J'ai toujours voulu essayé, mais les cours sont trop chers. Là, ce sera l'occasion. Je vérifierai la programmation au jour le jour je pense.

Ça y est, mes coloc' sont parties. L'avantage, d'être toujours la seule à rester, c'est que je récupère ce qu'elles laissent en partant. Là, j'ai eu droit à des pâtes, du riz, de la crème, du fromage et tartiner, etc. C'est toujours ça de pris, hein. Je ne sais pas combien de temps je serai toute seule avant de prochaines coloc'. Mais au moins, cela me permettra de bien profiter de la maison. Je pourrai par exemple m'amuser avec ma guitare électrique, l'ampli à fond. Ou profiter de la salle de bain d'à côté - chose que je disais déjà la dernière fois, mais que je n'ai finalement pas faite.

On a terminé les cours à 15h30 au lieu de 17h30 aujourd'hui. Je n'allais pas cracher dessus. Le cours en début d'après-midi a été annulé, du coup ils ont mis le dernier à la place. Et demain, nous avons une journée d'étude sur l'autisme. Je suis contente, vu que c'est une problématique qui m'intéresse beaucoup, et je suis toujours curieuse d'en apprendre plus sur le sujet. Le risque, c'est que l'on sera toutes les filières confondues. Donc ils ne vont pas seulement s'adresser à nous, EJE. Et donc, ils ne traiteront pas que de la petite enfance en particulier. Chose normale, mais j'espère juste que les intervenants auront en tête qu'ils ne s'adressent pas seulement à des éducateurs spécialisés ou à des assistantes de service social. Ce serait bien aimable, de penser un peu à nous. Pauvres oubliés de la formation. Oubliées, étant donné que nous sommes que des filles.

Vendredi après les cours, j'irai peut-être à la piscine avec Ad. J'espère qu'il fera beau. Le programme de Samedi risque d'être chargé : j'irai peut-être à la gym le matin, M. m'a proposé de venir faire les boutiques avec elle à Sainte Catherine en début d'après-midi, en fin de journée il y a le match des foot US, et on a prévu de sortir le soir. Conclusion : Dimanche, ce sera grasse matinée et repos.

Je suis en train de rattraper mon retard sur la série VD. J'avais laissé tombé, car j'ai choppé ce sale virus qui a planté mon ancien ordinateur en voulant regarder un épisode - et à deux reprises. Du coup, j'avais peur de réessayer. Mais M. arrive à se les procurer, et en format vidéo. Donc pas besoin d'attendre un chargement, ni de contrainte de temps - du genre les fameuses soixante douze minutes de notre regretté Megaupload. Il ne me reste que deux épisodes à voir je crois. Mais le dernier que j'ai vu m'a fait mal au coeur. J'ai vraiment cru à la mort de Ric. Un personnage attachant, malgré tout. Je me suis mise à fondre en larmes devant mon écran. Vraiment pathétique. Le pire, c'est que j'accroche vraiment à cette série. Moi qui ai du mal, avec toute cette mode sur les vampires. Surtout que j'avais lu les deux premiers livres. Et c'est d'une niaiserie à faire vomir. C'est à s'en taper la tête contre les murs, parfois. Heureusement, la série est beaucoup mieux. L'intrigue est bien ficelée. Il y a sans cesse des rebondissements. C'est peut-être pour ça que j'accroche. Bon d'accord, je l'avoue. C'est aussi pour Damon. On ne se refait pas.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 31 Mai 2012

31 mai 2012 à 23h10

Voilà que ça me reprend. Je recommence à penser à Jn. Bon, avec la rentrée, j'entends plus souvent parler de lui avec les filles. Donc ça n'aide pas. Et puis vu qu'il y a des chances pour que je le vois Samedi. Je repensais à la dernière soirée où je l'ai vu. Le peu que j'ai dansé avec lui. Ses taquineries. Sa manie de toujours m'appeler par mon deuxième prénom. Même si, en dehors de ces détails, il m'a plutôt bien ignorée. Je songe aussi à la fois où on est resté chez lui, avec M.et son copain. A jouer sur sa guitare. A discuter. Il était calme, à ce moment là. Enfin, différent de d'habitude. Il n'arrêtait pas de se plaindre que mes cheveux étaient attachés. Il m'a piqué mon serre-tête, pour faire l'imbécile. Il s'est amusé à me dérober mon portable. Il m'avait même proposé de rester dormir chez lui. Pour ne pas avoir à dormir chez M. et pour la laisser tranquille elle et son copain. Mais M. insistait pour que je vienne quand même. J'ai beaucoup hésité, sur le coup. Mais je suis finalement allée dormir chez elle. Si j'étais ce genre de personne qui a un minimum de cran, j'aurais accepté la proposition de Jn. Mais non. Une lâche reste une lâche.

Il faut que j'arrête. Je pense trop.

Demain, je vais à la piscine avec Ad. Je pense que cela me fera du bien. Surtout avec le temps qu'il ait. Mais l'idée d'exposer mes jambons de Bayonne à la vue de tous ne me réjouie guère.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 3 Juin 2012

3 juin 2012 à 23h36

Je devrais venir écrire ce qui se passe et ce qui s'est passé. Mais je n'ai pas la foi. Pas à cette heure-ci. Peut-être demain. Cela ne me ferait pas de mal de coucher tout cela.

Sur ce, bon vent !

Lundi 4 Juin 2012

4 juin 2012 à 22h01

C'est le fouillis. Samedi, je suis allée au match avec les filles. Donc, bien entendu, j'ai vu Jn., vu qu'il jouait la demie-finale avec son équipe - ils ont gagné, soit dit en passant. Pas grand chose, pourtant. On l'a vu un peu après le match, il m'a dit bonjour. Mais rien de plus. On comptait peut-être sortir le soir. Enfin c'était un peu compliqué. On voulait au départ faire l'apéro dans le parc et ensuite partir au bar. Finalement, avec l'orage qui arrivait, on s'est dit qu'on irait chez M. P. nous a dit qu'elle nous y rejoindrait, etc. Mais finalement, elle est partie faire l'apéro chez les foot US, et elle y est restée. Jn. était bien évidemment là-bas, alors que nous, nous nous sommes retrouvés à quatre chez M. à boire quelques bières et à discuter. Soirée avortée. Nous n'avons pas bougé, au final. Je suis dégoûtée. Pour une fois que j'aurais pu le voir à une soirée.

La soirée chez M. s'est terminée vers 1h30. L. m'hébergeait ce soir-là, vu qu'il n'y avait plus de transports en commun. Au moment où nous allions nous coucher, M. me téléphone en me disant qu'elle venait de se prendre la tête avec son copain. Elle voulait nous rejoindre, parce que ça n'allait pas terrible. Vu qu'elle habite la même résidence, elle est à deux pas. Du coup, on s'est retrouvé à discuter à trois jusqu'à 4h ou 4h30. Nous avons parlé de tout et de rien. J'en suis même venue à évoquer l'épisode J., alors que je déteste ça. Mais à un moment, M. nous annonce un truc qui m'a jeté un froid : Ne le dites à personne, mais Nc. m'a dit l'autre jour que Jn. avait une copine en Australie. Alors là, je ne m'y attendais pas à celle-là. Lui qui est un peu du genre à draguer tout ce qui bouge. Je ne sais pas ce qu'il en est, entre elle et lui. Comment ils voient les choses, etc. Mais ça m'a mise très mal. J'étais pas bien, et je n'ai prononcé quasiment aucun mot suite à ça.

Enfin, j'ai du mal à raconter correctement ce week-end. Mais tout ceci pour dire que c'est le bazar dans ma tête. J'en viens à être déçue et à ne pas être bien parce que je ne peux pas le voir. Et je me déteste d'avoir à ressentir tout ça. Parce que je ne veux pas que ça recommence. Je n'en ai vraiment aucune envie. Hier, j'étais au téléphone avec Ma No' pendant plus de deux heures. Parce que j'avais envie de lui parler. Et de lui faire part de ma connerie. Mais j'ai tardé. Je laissé traîner la conversation sur tout et n'importe quoi. Elle a même remis J. sur le tapis. Alors que cela fait des lustres que l'on n'en a pas parlé, elle et moi. Ce n'est que vers la fin de la conversation que je me suis décidée à lui en parler. Ça m'a enlevé un poids. Parce que j'avais besoin d'en faire part à quelqu'un. Que l'écrire dans ce journal ne m'aide pas forcément. J'ai même hésité à en parler aux filles. Mais, malgré que je leur accorde une certaine confiance, je ne me sentais pas de les mettre dans la confidence. Elles l'accepteraient facilement, je pense. Mais j'ai peur que cela complique les choses.

Ça ne va pas terrible en ce moment. J'y pense sans arrêt. Mais j'essaie de relativiser en me disant que la fin d'année approche. Que la plupart des gens rentrent chez eux. Et qu'il y a des chances que je ne le revois pas avant longtemps. Peut-être que ça m'aidera à passer à autre chose. Je l'espère. Je n'ai vraiment pas besoin de replonger dans ce genre de conneries. Vraiment pas.

Plus que deux semaines de cours. Le temps me semble long. Je n'attends que les vacances. Mais je n'ai encore rien rédigé pour mon rapport de stage et mon compte-rendu d'observation. Que dalle. Ils ne vont pourtant pas s'écrire tout seul. Il faut vraiment que je me bouge.

J'ai pris la résolution de manger correctement. Ce soir, je suis allée faire des courses : pommes, tomates, fraises, petits pois, haricots, etc. Ce midi, c'était semoule et chou-fleur ; ce soir j'ai mangé tomates, mozzarella et filet de sole. Avec quelques fraises en dessert. Ce n'est pas dit que cette résolution tienne longtemps la route. Mais pour le moment, je suis motivée. Et puis, il faudrait que je retourne à la gym aussi. Je pense que j'irai demain soir.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 7 Juin 2012

7 juin 2012 à 20h11

J'écris plus tôt que d'habitude, mais il faudrait que j'essaye d'avance mon rapport de stage ce soir. Je n'ai commencé que la première partie, il faut maintenant celle des mes réflexions et questionnements. Le plus chiant. Je décarcasse toujours pendant des heures pour savoir comment formuler mes phrases. Comment trier mes idées. Infernal. Et j'ai aussi mon compte-rendu d'observation à rédiger ensuite.

La semaine me semble longue. Je suis épuisée. Je n'ai même pas l'envie d'aller à la gym cette semaine. Je n'ai pas la tête à ça. Pourtant, je sais que cela me ferait du bien. J'essaierai d'y aller quand même une ou deux fois la semaine prochaine. Mais là, je suis sans cesse fatiguée. Je crois que c'est un peu pareil pour tout le monde, dans la classe. On attend juste d'être en vacances. Pourtant, il y a encore le PSC1 à terminer demain, deux épreuves de certification en fin de semaine prochaine, et des dossiers à rendre au plus tard le 29 Juin. Les jours se rapprochent, mais ça parait interminable.

Je pars chez ma mère du 10 au 23 Juillet. Et, miracle, mon père a déjà commandé le billet de train pour l'aller. Lui qui fait toujours tout au dernier moment. Bon, bien évidemment, je lui ai dit de mettre mon adresse pour que les reçoive directement chez moi, et il ne l'a pas fait. Fallait pas trop lui en demander, hein. Ma mère a aussi commandé le retour. Comme ça, je pourrai profiter un peu de Ma No', avant qu'elle ne parte pour l'Irlande. Car ça y est, c'est confirmé. Elle part un an là-bas. Et je sais déjà que j'aurai très peu de nouvelles de sa part, durant cette année.

Le moral va un peu mieux. D'ailleurs, l'autre jour, je me suis faite la réflexion que cela fait longtemps que je n'ai pas subi une petite déprime. De celles qui me font sentir vide, inutile. Plus fataliste qu'à l'accoutumée. Celles qui me foutent au fond du trou. En vérifiant sur ce journal, la dernière fois remonte à environ trois mois. Je bats des records. Allons bon. Espérons que cela dure. Pourtant, je continue encore à tenter le Diable. J'ai moi-même demandé à M. si je pouvais venir au match de foot US, le 23 Juin. Pour leur finale. Suis-je maso à ce point-là ?

Sur ce, il faut que je me motive à bosser un peu.

Bon vent !

Samedi 9 Juin 2012

9 juin 2012 à 23h54

Mission du week-end : se cloîtrer en ermite. Je veux avancer au maximum sur mes dossiers. J'arrive au bout de mon rapport de stage. Il ne me manque plus qu'à rédiger la conclusion et à le peaufiner. Je pense que je m'y mettrai demain, parce que là, je sature un peu. Et j'aimerais finir de recopier mes observations afin de me décider au moins sur laquelle je compte travailler. Ce serait bien que je fasse tout ça avant la fin du week-end. Je me sentirais déjà un peu plus sereine. Et bien sûr, c'est quand je dois me concentrer à fond sur mon travail que l'envie de jouer de la guitare me démange. Je n'ai pas pu résister à plusieurs reprises, c'était plus fort que moi. Mais je me suis retenue de ne pas y passer des heures pour apprendre de nouveaux morceaux. Sinon j'étais foutue.

Ils ont annoncé le premier cours de gym en plein air hier. Il devrait avoir lieu demain à 17h, sous réserve de beau temps. Mais il est censé pleuvoir demain, alors je verrai bien selon le temps qu'il fera au moment donné. Ce qui me dérange, c'est qu'à cette heure-là, As doit passer à la TV. Et je ne voulais pas louper ce passage. Cruel dilemme. Il me manque ce mec, d'ailleurs. Il y aurait un date sur Paris, fin Septembre. Mais on ne sait toujours pas si elle aura lieu ou non. Malgré que les billets soient quand même déjà en vente. Je crois que je vais attendre la fin du mois. S'il n'y a pas de nouvelles d'ici là, je prendrais peut-être le risque de déjà réserver mes places. Je ne vais pas me priver d'un concert d'As à Paris. Non mais ! Surtout que pour une fois, ça aura lieu un Samedi. Pas besoin de courir, je pourrais prendre mon temps. Et profiter de Paris, aussi. Espérons que cela se fasse.

Rien de grandiose sinon. Je suis encore seule à la maison pour le week-end, et je ne m'en plains pas. Je peux circuler et faire ce que je veux, sans avoir à me soucier de si cela gène les autres ou non.

Je me répète, mais : vivement les vacances.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 10 Juin 2012

10 juin 2012 à 21h38

Bon, ça y est. Le passage d'As à la TV m'a rendue complètement nostalgique. C'était une émission en hommage à Joe Dassin. Sa reprise de A toi m'a touchée. Pourtant, c'est le genre de chanson niaise que je pourrais détester. Mais il faut avouer qu'elle est très bien écrite et que, chantée par As, elle est tout bonnement irrésistible. D'ailleurs, elle ne m'a pas quittée du week-end. Et puis, lorsqu'il a repris Chanter sur la colline, comment ne pas avoir une grosse pensée pour ce concert du 16 Mars, où il l'a reprise avec le fils à Dassin ? C'était inévitable : grosse nostalgie. Grand sourire aux lèvres. Et puis lorsqu'il a conclu avec son nouveau single, une larme a tout bonnement coulée. Il est magique, ce type ! Je veux faire un bond de trois mois en arrière. Car, s'il faut attendre fin Septembre pour le revoir, je suis pas prête d'avoir fini.

Je n'ai pas rédigé grand chose aujourd'hui. J'ai bouclé mon rapport de stage. Même s'il faudra que je le retravaille avant de l'imprimer. Pour le compte-rendu, je me sens vraiment coincée. Je ne sais pas sur quelle observation m'arrêter. D'ailleurs, je n'ai pas fini de toutes les recopier. J'essaierai d'en faire lire quelques unes à M., pour qu'elle me fasse des retours. J'espère que cela m'éclairera. En attendant, j'irai aller fouiner dans mes cours, histoire de repérer les théories qui pourraient m'être utiles.

Bon allez, c'est la dernière semaine de cours qui débute demain. Nous concluons avec des examens, Jeudi et Vendredi, que je n'appréhende pas vraiment pour le moment. J'aurai ensuite mon bilan individuel le Lundi 18. Puis une bonne semaine à faire la fête : soirée sushis le 18 au soir, sortie le 19, fête de la musique le 21 et finale des foot US le 23 - qui risque de se terminer en soirée s'ils gagnent. Cela va me faire du bien. J'ai besoin de me changer les idées et de me défouler.

Parlant de se défouler. J'ai donc préféré As à la gym cet après-midi. Le cours a apparemment eu lieu, malgré le vent. Mais, d'après leurs dires, elles n'étaient que trois au cours. J'ai ri. Non, mais demain je vais essayer d'y aller. Il y aura un moniteur de Paris pour nous faire cours. Je suis curieuse de voir ce que ça donne.

Sur ce, bon vent !

Lundi 11 Juin 2012

11 juin 2012 à 22h41

Hors de question que je me laisse faire. Non. Ça suffit de subir passivement. Je vais l'expulser de mon crâne. Avant le point de non retour. Autant éviter la casse. Les filles discutaient de lui, ce midi. Elles ont remis sur le tapis le sujet de sa copine. Puis, P. a dit qu'il partait en Alabama - ou je ne sais où aux Etats-Unis - au mois d'Août. Pour un an. Pour ses études. Là, j'ai dit stop. Faut que je lâche l'affaire avant que cela me bouffe. J'arrête. Ne plus penser à lui. Trouver des feintes. Faire semblant, au pire. Jusqu'à ce qu'il s'en aille et que je n'entende plus parler de lui. Basta.

J'étais à la fois triste et en colère, cet après-midi. A cause de tout ça. A cause de ma connerie. Et puis, à la gym, je n'ai vraiment pas assuré. C'est limite si je ne régresse pas. Bon, cela m'aura au moins permis de me défouler. Je suis rentrée, après les cours, je me suis enfilé trois bols de céréales. Deux paquets en quelques jours. Je n'ai plus rien pour déjeuner, maintenant. Tant pis pour moi.

Et puis Ma No' qui, bien entendu, n'est pas là pour moi. Je savais que je n'aurais pas dû la solliciter. Elle m'a juste demandé ce qui se passait, suite à mon message. Et depuis, aucune réponse. Merci pour le soutien. On ne peut vraiment compter que sur soi-même.

Putain. Je m'étais promis de ne pas pleurer aujourd'hui.

Sur ce, bon vent !

Mardi 12 Juin 2012

12 juin 2012 à 21h18

La vie est une chienne. Il y aura toujours une emmerde pour venir surenchérir sur l'autre. La famille, quel utopisme ! Quand on ne peut même plus avoir confiance en sa famille, c'est désastreux. Je ne sais pas ce qu'il faut croire. Quelle version des faits est la vraie.

Ça fait un mal de chien, putain.

Ananké, vient m'achever. Je n'en peux plus.

Jeudi 14 Juin 2012

14 juin 2012 à 21h09

Je ne sais pas par où commencer. Cela fait deux jours que je bloque. Que j'ouvre ce journal, et que je me sens incapable d'écrire un mot. Ça fait tellement mal. C'est inexprimable. Ça fait mal et en même temps, ça semble tellement irréel. Impossible. Je ne peux pas y croire. C'est tellement gros.

R., mon frère, m'a envoyé l'autre jour un message via FB me disant qu'il avait appris quelque chose d'assez grave. Il a appris cela à travers une lettre que ma mère aurait écrite à son avocat, et par un livre qu'elle aurait écrit un jour. Mais qu'elle ne veut pas qu'on lise. Mon frère m'a seulement annoncé, dans un premier temps, que Papa n'était pas le père de notre frère B. J'ai déjà dû relire plusieurs fois son mail avant de réaliser. Je n'y croyais pas. J'ai donc demandé plus d'explications à R., par FB, par SMS. Tardivement, il m'a expliqué ce qu'il savait. D'après la lettre de ma mère, il y a eut un soir où mon père aurait invité un ami à lui à la maison. Connaissant les habitudes de mon père, ils n'ont pas fini sobres. Ma mère en aurait eu marre et elle serait partie se coucher. Plus tard, mon père et son ami seraient montés tous les deux dans la chambre et auraient abusé d'elle. Que l'ami de mon père aurait eu un couteau, et qu'elle en aurait gardé une petite cicatrice sur le genou. Et, d'après le livre de ma mère, sa grossesse de B. viendrait de là. Mais ce ne serait pas mon père.

Que j'ai lu tout ça.. en fait non, je ne sais pas ce que j'ai ressenti. Haine. Tristesse. Doutes. Désespoir. Incompréhension. Je n'en sais rien. Peut-être un mélange de tout ça. Voire d'autres choses. C'est juste indescriptible. Je sais seulement que j'ai mis du temps à réagir. A réaliser. Puis, je suis partie dans des crises de larmes durant toute la soirée. Une bonne partie de la nuit. Je me suis sentie seule. Comment mon père aurait pu faire ça ? Je sais qu'il est tordu. Et je m'en rends compte de plus en plus. Mais quand même. A ce point, ça me répugne. Je ne sais même pas si tout ça est vrai. Quelle est la part de vérité ? Quelle est la part de mensonge ? Mais ma mère n'a pas pu tout inventer. Et B. dans tout ça ? Lui qui vit tout seul chez mon père, maintenant. Il ne serait que mon demi-frère ? Bien sûr, cela ne change en rien tout l'amour que j'ai pour lui. Mais ça me fait bizarre d'imaginer ça. Et lui ? Qu'est-ce qu'il ressentirait s'il apprenait ça ? Est-ce qu'il faut le lui dire, d'ailleurs ? Et quand ? Comment ? Est-ce qu'il faut en parler avec ma mère ? Elle qui ne veut pas que cela se sache.

Bon sang.

D'un côté, j'ai l'impression que c'est à moi de réagir. De faire quelque chose. C'est mon l’aînée, après tout. Je suppose que si R. m'en a fait part, c'est qu'il attendait quelque chose de moi. Mais je me sens tellement impuissante. Que faut-il faire sans que cela ne dégénère ? Je le dis depuis longtemps. Qu'un jour, toutes ces histoires, tous ces secrets de famille finiront en drame. Que faut-il faire ? Est-ce seulement à moi de réagir ? Pourquoi est-ce que j'aurais à assumer la connerie des autres ? J'ai déjà du mal à gérer la mienne.

J'en ai marre. Je n'en peux franchement plus. C'est dans ces moments-là que j'ai des envies d'exil. De fuite. Mais c'est aussi dans ces moments-là que j'aimerais avoir une présence. Un soutien. Heureusement que C. était disponible par SMS. Je savais qu'elle répondrait présente tout de suite. Et je lui fais entièrement confiance. J'avais besoin d'en faire part à quelqu'un. Je ne pouvais pas garder tout cela pour moi. Je mourais d'envie d'en parler à Ma No'. Mais elle ne m'avait déjà pas répondu lors de mon coup de blues vis à vis de Jn. Je ne pouvais pas encaisser une seconde déception. Surtout pas ce soir-là. Je me suis retenue de l'appeler, tout simplement. Je ne lui ai toujours rien dit depuis, d'ailleurs. Elle finira peut-être par comprendre, comme ça. Qu'elle n'est pas assez présente. Alors que moi, qu'elle m'appelle à trois heures du matin suite à une dispute avec son copain ; ou qu'elle me réveille par un SMS à cinq heures du matin parce qu'elle a fait un cauchemar, j'ai toujours été là. J'ai à chaque répondu présente dès qu'elle en avait besoin. J'ai encore posté plusieurs statuts qui la visait directement, sur FB. Bizarrement, cet après-midi, quand j'ai posté quelque chose d'un peu plus explicite : « Si l'on devient aveugle par amour, je sais maintenant que l'amitié rend sourd. J'aurais dû m'écouter.. », elle m'a téléphoné quatre minutes après mon post. Montre en main. Je n'ai répondu à aucun de ses deux coups de fils. Et je ne compte pas la contacter. D'ailleurs depuis, elle est connectée non stop sur FB. Je prends donc soin de me mettre hors-ligne. Et je compte bien la faire mariner encore quelques temps. Donnant-donnant. Je ne suis pas d'humeur à être tolérante.

Depuis deux jours, je n'ai pas la tête à faire quoi que ce soit. Je rentre chez moi, et je suis comme un zombie qui erre sur internet. Je tourne en rond. Je n'ai ni l'envie de bosser sur mes dossiers, ni l'envie de faire un quelconque effort. A l'école, je n'étais pas à même de faire semblant. Les filles ont bien vu que j'allais mal. Et je ne m'en suis pas cachée. Elle savant que j'ai des soucis de famille, mais je n'ai rien avoué de plus. J'ai même pleuré devant M. en arrivant chez elle, le temps de midi. Mais je n'arrive pas à en parler. J'en avais pourtant envie, surtout avec M. Car c'est une fille qui me ressemble sur beaucoup de points. Et qu'on s'entend très bien. C'est juste que ça ne sort pas. Aujourd'hui, ça va un peu mieux. J'ai eu du mal ce matin, mais la formation PSC1 petite enfance m'a distraite pour le reste de la journée. Mais bon.

Sur ce, plus que quelques jours à tenir, et je pourrais prendre du temps pour moi.

Bon vent !

Samedi 16 Juin 2012

16 juin 2012 à 16h51

J'ai l'impression que Ma No' essaye de m'atteindre. De me faire réagir. Vers 5h, elle a posté des tas de photos d'elle et de sa bande de potes de Reims, dans un album intitulé Parce qu'on ne garde que les meilleurs .... Avec des coeurs. En temps normal, elle n'est pas tellement du genre à s'afficher sur FB. Je suppose qu'il y a une intention derrière. Cela ne m'atteint même pas. C'est petit. Et prévisible.

Bon, ce soir, nous allons à l'anniversaire d'une fille avec M. et L. J'espère que la soirée finira en boîte et compagnie. J'ai besoin de danser. De me lâcher. De me défouler. Avant de criser. J'espère que ce sera une bonne soirée, sans encombres.

C'est les vacances.

Ou pas.

Sur ce, bon vent !

Mardi 19 Juin 2012

19 juin 2012 à 23h19

J'ai du mal à me mettre à écrire. Je ne sais même pas par où commencer.

La soirée de Samedi était top. On ne connaissait pas grand monde, mais c'était vraiment sympa. On a fait la fermeture de la boîte. Je me suis couchée vers 7h. C'est pour dire si j'étais crevée. Mais ça m'a fait énormément de bien. Même si je m'énervais aussi pour trois fois rien. Je n'ai rien fait de mon Dimanche, si ce n'est jouer aux Sims. C'est la faute à M. aussi. Elle m'a donné envie d'y rejouer. Du coup j'ai du mal à m'en empêcher en ce moment. Alors qu'il faudrait que je bosse mes dossiers. Ils sont à rendre pour dans dix jours maximum, et je n'y ai pas touché depuis une bonne semaine. Demain, je me bouge.

Hier, j'ai fait fortune. Moi qui suis tombée en dessous de zéro sur mon compte. En fait, avant d'emménager sur Bordeaux, mon grand-père m'avait offert 150 euros pour mon anniversaire. 150 euros que j'ai perdu lors de mon déménagement. Impossible de remettre la main dessus. Je pensais les avoir oubliés chez mon père. J'en étais même venue à soupçonner celui-ci de me les avoir pris. Mais hier, ou voulait prendre quelques DVD, j'ai retrouvé une enveloppe coincée entre deux CD. C'est ces fameux 150 euros. Argent qui tombe vraiment à pic.

On a fait notre soirée sushis hier soir, avec M. et son copain. La préparation fût longue, il nous a bien fallu trois heures avant que tout soit prêt. Mais on en a mangé jusqu'à s'en exploser le bide. On a même eu des restes pour ce midi. On en est venue à parler de nos meilleurs amis respectifs, avec M. Elle a le même genre de soucis que moi avec Ma No'. Manque de nouvelles, manque de soutien, etc. C'est dingue le nombre de choses en commun que j'ai avec cette fille. Mais ça m'a fait du bien de pouvoir lui en parler un peu.

Je suis passée en coup de vent à la crèche où j'étais, en fin de journée. Pour ramener des papiers. Certains enfants se souvenaient de moi. C'était touchant. D'autres ont bloqué, en me voyant. Ça m'a fait rire. Je me souviendrai de la petite J. qui, en me voyant entrer, s'est exclamé en disant mon prénom, grand sourire. C'était trop mignon.

Ah oui, je suis aussi allée faire mon bilan de fin d'année hier matin. Bon, ça a été dans l'ensemble. J'ai juste ramé pour mes auto-évaluations de stages. Je ne comprends toujours pas ce qu'il faut y mettre, ce qu'ils attendent au juste. Et ça me prend le chou. Parce que cela fait plusieurs fois que je les retravaille et que ça ne va toujours pas. Sinon, j'ai plutôt assuré sur l'écriture de mon bilan. Ma formatrice n'a pas eu grand chose à redire. Elle m'a seulement fait quelques remarques par-ci par-là, mais c'était rien du tout.

Demain, je me permet enfin d'aller au coiffeur. Eh bien oui, puisque j'ai un peu d'argent. Je pensais attendre d'aller chez ma mère, en espérant qu'elle me le paierait. Mais finalement, je vais y aller demain. Mes cheveux en ont grand besoin.

Bon, et surtout : je vais aller boire un verre avec un garçon que je ne connais même pas, demain soir. Oui, je suis un cas désespéré. En fait, j'étais toujours inscrite sur ce site de rencontre. Même si je m'en étais lassée, depuis le temps. Et l'autre jour, j'ai reçu un mail disant que quelqu'un m'avait écrit. J'y suis allée par curiosité. Un garçon de la vingtaine, qui voulait simplement prendre un verre avec moi, patati et patata, et qui me laisse son numéro. Je ne lui ai pas répondu. Deuxième message. J'ai finalement pris son numéro sur un coup de tête. En plus, ce n'est pas le coup de foudre physique. Ce n'est pas vraiment mon style. Il a un air de Gaspard Proust sur quelques photos, ça m'a fait rire. Mais bon. Je n'y crois vraiment pas. Je vais aller le voir, demain. On verra bien comment ça se passe. Mais je me doute bien que cela n'aboutira à rien. Comme d'habitude.

La solitude me pousse à faire des choses vraiment pathétiques. Sérieusement.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 21 Juin 2012

21 juin 2012 à 17h55

Il faudrait que je raconte ma journée d'hier, mais je n'ai pas beaucoup de temps. Je me prépare pour faire l'apéro chez Pl. avant de partir faire la fête de la Musique sur Bordeaux.

Ma soirée d'hier s'est très bien passée. Je suis allée prendre un verre avec le garçon en question. On a beaucoup discuté, le courant est très bien passé. Je voudrais rentrer dans les détails, mais je n'en ai pas le temps. Peut-être plus tard. On a finit la soirée chez lui. Il fait de la guitare, donc rapidement on en est venu à montrer ce qu'on savait faire. J'ai vraiment l'air d'une débutante à côté de lui. Mais il a de bons goûts musicaux. Et j'ai réussi à lui faire aimer Mano. Un très bon point pour lui. La soirée s'est finie devant un film. On s'est embrassé. Enfin, c'est lui qui a fait le premier pas, bien entendu. Douée comme je suis. Il était deux heures du matin quand le film s'est terminé. Du coup j'ai dormi chez lui, et on a traîné au lit jusque 13h avant de se décider d'aller manger un McDo. Je n'ai vraiment pas l'habitude d'avoir quelqu'un à côté de moi pour dormir. C'était agréable, mais ça a pas mal perturbé mon sommeil. Je dormais par intermittence.

Voilà pour faire bref. Peut-être que je le croiserai ce soir, étant donné qu'il fait aussi la fête de la Musique. On verra bien.

Ne pas se prendre la chou. C'est le plus important.

Ah et il me faudrait dire deux mots sur Ma No', mais je le ferai plus tard.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 22 Juin 2012

22 juin 2012 à 22h14

Le bonheur.. c'est un mot que j'ai rayé de mon vocabulaire depuis longtemps. Et c'est un mot que je n'aime pas. Mais je ne sais pas ce que je ressens à ce moment-même. Hier, j'étais dans un tel état d'euphorie - l'alcool aidant. Même ma meilleure amie ne m'aurait pas reconnue. J'étais bien. Je riais vraiment. J'étais spontanée. C'est impressionnant. Je me suis sentie pousser des ailes.

C'est une impression vraiment étrange. On dirait que j'ai vécu ces trois derniers jours comme dans une bulle. Ailleurs. C'est le cas de le dire, étant donné le peu de temps que j'ai passé chez moi ces derniers jours. J'ai dormi à nouveau chez lui, hier soir. En fait, j'ai fait l'apéro chez Pl. et nous sommes montés sur Bordeaux pour la fête de la Musique. On a rejoint F. - ce fameux garçon - et des amis à lui à Sainte Catherine. Puis on est allé au miroir d'eau. Je me répète, mais les quais de nuit, c'est toujours aussi magique. C'était la première fois qu'il voyait le miroir d'eau. Donc je l'ai forcé à venir y marcher pieds nus. D'ailleurs j'ai trempé une bonne partie de mon pantalon. Et je ne sais pas ce que j'ai fait de mes chaussettes. Je sais juste qu'en enlevant mes chaussures chez F., je ne les avais plus aux pieds. M. m'a invitée à traverser le miroir avec elle. Histoire que je lui parle un peu de F. . Elle voulait savoir comment ça se passait. Je lui avais raconté brièvement ma soirée de la veille, mais je n'avais pas encore eu le temps de lui expliquer. Après, on a traîné quelques temps tous ensemble sur les quais avant qu'on rentre chez F. pour prolonger un peu la soirée avec des amis à lui. Heureusement que cela ne s'est pas éternisé, parce que j'étais claquée. On s'est couché et on est resté quelques temps à papoter. J'ai même eu droit à un massage, parce que je me plaignais du dos, à cause de son matelas. Puis, ça a commencé à déraper. On l'aurait sans doute fait, si je n'étais pas en pleine mauvaise période du mois. J'ai mieux dormir que l'autre fois. Je crois qu'on a traîné au lit jusqu'au moins 15h, en regardant un film. On a mis du temps à se décider d'aller manger. Du coup, j'avais l'estomac vide et on n'a mangé que vers 17h, 18h, avec une amie à lui. Puis après je suis rentrée chez moi. J'étais vraiment trop claquée. Je le suis encore. Je vais d'ailleurs aller me coucher directement après cet écrit.

Voilà pour résumer. J'aimerais écrire tous les petits détails, mais il y en a tellement. J'en oublierais des tas. Au final, nous n'avons rien vu de la fête de la Musique. C'est ça qui est drôle. Etant donné qu'on est resté quasiment au même endroit, on n'a rien vu.

J'ai l'impression d'être sur pilote automatique depuis quelques jours. C'est franchement bizarre. Ce n'est pas plus mal qu'il remonte chez lui ce week-end. Ça me permettra de prendre un peu de recul sur la situation. Cela fait à peine trois jours qu'on se connaît, après tout. Ce n'est pas normal de se sentir aussi bien avec quelqu'un, en aussi peu de temps. Si ? Je ne sais pas. Je sais juste que je n'ai pas envie de m'emballer. Mais alors vraiment pas. Je me suis surprise à plusieurs reprises à sourire bêtement. C'est niais. Je déteste ça.

Sur ce, qui vivra verra.

Bon vent !

Lundi 25 Juin 2012

25 juin 2012 à 22h21

Je suis exténuée. La semaine passée m'a mise KO. Avec toutes ces sorties, ces soirées à se coucher tard, etc. Du coup aujourd'hui, je n'ai quasiment rien fait. J'ai même fait une sieste en fin de journée, mais cela ne m'empêche pas d'être encore complètement fatiguée. J'ai essayé d'avance mon compte-rendu, aujourd'hui. Compte-rendu que je n'avais pas touché depuis plus d'une semaine. Il faut vraiment que je m'y mette, car les dossiers sont à rendre Vendredi dernier délai. Ça devrait le faire, il ne me reste qu'une ou deux pages et peaufiner le tout. C'est peut-être aussi pour ça que ça traîne. Parce qu'il ne me reste plus grand chose. Je vais voir si je suis motivée pour continuer un peu tout à l'heure. Sinon j'essaierai de mettre le turbo demain.

Hier, on est allé à la plage, avec M. et son copain. On y est resté pendant au moins deux heures. Et je n'ai fait quasiment que lézarder. Du coup, j'ai pris cher au niveau des cuisses. De gros coups de soleils. Heureusement que ça va bronzer, parce que là je souffre pas mal. Cela m'apprendra à refuser de mettre de la crème solaire. J'étais vraiment complexée. Je suis sûre d'avoir repris du poids, vu l'état de mes cuisses. Elles sont flasques, grasses et pleines de vergetures. C'est une horreur. C'est dans ces moments-là que je déteste mon corps. Il va vraiment falloir que je reprenne un rythme correct à la gym, après les dossiers. Je voulais y aller demain, mais vu comment mes coups de soleils me font mal, ça ne va pas être très pratique.

Samedi, les foot US ont gagné leur finale. Ça fait plaisir, même si le match était serré jusqu'au bout. Je me suis surprise à avoir bien accroché. Moi qui n'aime pas spécialement le sport. Bon, je ne comprends pas tellement les règles, mais je saisis ce qui se passe en général. C'est déjà pas mal venant de moi. Par contre, du coup, j'y ai revu Jn. Je pensais que cela ne me ferait plus rien. Vu tout ce que j'ai appris sur lui, cela m'avait un peu dégoûtée. Je me rappelle avoir écrit ici que c'était quelqu'un qui se donnait des airs d'abruti. En fait, c'est un abruti. Un point c'est tout. Et puis, avec F., je pensais que ça m'avait aidé à le zapper. Mais franchement, quand je l'ai vu se retourner vers les gradins à l'entraînement, et qu'il nous a vu, cela ne m'a pas laissée indifférente. Il me fait toujours de l'effet. Heureusement que l'on ne l'a pas vu le reste de la soirée. Il n'est même pas venu nous dire bonjours. Rien. Je l'ai à peine aperçu au bar, puis après il a disparu de la circulation. Tant mieux. J'ai pu penser à autre chose. D'ailleurs en boîte, je crois que j'ai croisé la meilleure amie de F. . C'est une nana qui sort souvent, donc ça ne m'aurait pas étonné que ça soit elle. Je n'en étais pas sûre, donc je n'ai pas osé venir la voir. Enfin bon.

Parlons de Ma No'. J'avais dit que j'en toucherai deux mots. En fait, elle a essayé de me joindre par téléphone Mercredi dernier, au moment où je descendais du bus pour rencontrer F. Je n'ai pas voulu décrocher. J'ai attendu un petit quart d'heure avant de lui dire quelque chose comme Je ne suis pas chez moi de la soirée, on peut s'appeler demain si tu veux ?. Elle m'a répondu en me disant qu'elle était d'accord pour le lendemain, car elle ne serait pas disponible du week-end. Je lui dis que ça marche, mais qu'elle faudra qu'elle appelle avant 19h, car après je partais pour la fête de la Musique. Un peu plus tard, elle me répond et me demande Au fait, j'ai une petite question : tu ne me bouderais pas un peu par hasard ? Encore une fois, je me suis défilée en lui disant que j'étais seulement sur les nerfs en ce moment, et que j'envoyais bouler un peu tout le monde. Elle m'a répondue brièvement, mais j'ai laissé son message sans réponse. Depuis, je n'ai toujours pas de nouvelles. Pas d'appel, comme elle me l'avait dit. Rien. En fait, je suppose qu'elle voulait m'appeler pour être sûre que je ne lui faisais pas la gueule. Maintenant qu'elle est rassurée, elle ne voit plus l'utilité de me joindre. C'est en tout cas ce que j'en ai conclu. Bref.

Voilà pour résumer. J'ai eu des nouvelles de F. hier, par SMS. Il est toujours chez lui, et il est pas mal occupé par ses révisions. Du coup, il ne rentrera que Jeudi, après ses exams. Il est adorable dans ses messages, même si j'en ai peu. Mais je préfère le laisser tranquille pour le moment.

Sur ce, bon vent !

Mardi 26 Juin 2012

26 juin 2012 à 22h47

Je n'en reviens pas. As va venir chanter en terres maudites. Le pauvre. Il ne sait pas où il met les pieds. Ce n'est pas le pire : il va chanter dans un village à cinq minutes de là où je vivais avant. Le comble, c'est que c'est le village de J. .. Enfin du moins s'il y vit toujours. J'ai les boules. Je me sens presque obligée d'aller à ce concert. En fait, ce n'est pas vraiment un concert. C'est plutôt une petit festival pour la lutte contre Alzheimer. Il y aura plusieurs artistes. As ne chantera sans doute qu'à peine quelques chansons. C'est le 22 Septembre. Un week-end. C'est donc faisable pour moi. D'autant plus que le concert à Paris qui est censé avoir lieu la semaine qui suit, il risque de tomber à l'eau. Le hic. C'est que j'ai sérieusement peur d'y aller. Je ne veux pas y croiser certaines personnes. Je crois que ma décision se basera sur les personnes qui comptent y aller. Je ne veux en aucun cas mettre les pieds là-bas en solo. Hors de question. Je ne le supporterai pas. Ce sera bien plus agréable entre fans. Bien plus supportable. Nous verrons bien. Mais c'est juste hallucinant qu'il aille là-bas.

Bon, concernant mes dossiers, je considère qu'ils sont bouclés. J'ai à peine écrit deux pages sur la partie analyse de mon compte-rendu. Mais je n'arrive pas à faire plus. Je ne trouve pas les idées. Et je n'ai plus envie de me prendre la tête là-dessus. J'ai envoyé mon dossier à M., pour qu'elle me dise ce qu'elle en pense. Mais elle n'a pas l'air pressée. Si je n'ai pas de nouvelles d'elle demain, j'essaierai carrément d'imprimer mes dossiers et de les relier. Basta.

Hermana vient de m'appeler. Cela fait un moment qu'on cherche à se joindre. Nos coups de fils de font rares, mais à chaque fois, on passe des heures au téléphone. Je lui ai parlé de ce que j'avais appris au sujet de ma famille. Elle m'a clairement dit pourtant que B. ressemblait énormément à mon père. Limite de façon troublante. Je n'ai pas assez de recul sur mes frères pour voir qui ressemble à qui. Mais si elle le dit, c'est qu'il y a quelque chose. Je ne sais pas quoi en penser. Elle me dit d'arrêter de creuser. De ne pas chercher à en savoir plus. Que parfois, il vaut mieux ne rien savoir plutôt que d'avoir une image de ma famille encore plus détruite. Elle n'a pas totalement tort. Je lui ai aussi appris pour F. C'est la première personne à qui j'en parle. Excepté celles qui étaient présentes à la fête de la Musique. Ma No', je risque de la faire attendre encore un peu. Qu'elle voit à quel point je ne suis pas pressée de tout lui confier tout de suite. D'ailleurs, elle a encore essayé de m'appeler tout à l'heure. Je l'ai une nouvelle fois laissée en plan en lui disant que je n'étais pas disponible ce soir. Pas de réponses. Et je n'ai toujours pas parlé de F. à C. non plus. Pourtant c'est une amie très proche. En qui j'ai une totale confiance. A qui je parle quasiment tous les jours. Je lui ai dit Samedi soir que j'avais des choses à lui dire et que je comptais lui en parler. Mais depuis, je n'ai toujours pas abordé la question. Je crois que j'attends la bonne occasion. Plutôt que de lui annoncer ça tel un cheveu sur la soupe. Mais bon, ça pourrait durer longtemps comme ça.

Pas grand chose à raconter sinon. J'ai fait le nettoyage intégral de la cage de mes ratounes. Il était temps. Elle commençait vraiment à devenir crade. Là elle est propre comme un sou neuf. Ça fait plaisir à voir. Il ne me manquerait plus qu'à faire la poussière et à récurer ma salle de bain. Mais ça, ce sera quand je serais motivée.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 27 Juin 2012

27 juin 2012 à 22h35

Il fait une de ces chaleurs. Mes pauvres ratounes, elles crèvent des chaud. Elles ont déserté leur hamac douillet pour dormir à même la litière, ou sur les étages en plastiques. Ça doit être plus frais, et plus agréable, je suppose. Du coup, j'ai voulu tenter de leur faire prendre un petit bain frais. Au moins qu'elles trempent leurs pattes dans le lavabo. Kahyna et Djali ont flippé. Elles se sont agrippées à moi et n'ont pas voulu se baigner. Elles m'ont bien griffé les bras, d'ailleurs. Dea a été la seule courageuse. Elle y a été sans problème, mais s'en est rapidement lassé. Aube, je n'ai pas pris la peine d'essayer. Elle est assez fuyarde. Même si elle reste une fausse craintive.

J'ai passé ma journée à na rien faire. Et ça fait du bien. J'ai été atteinte d'une flemme monumentale. Je n'ai même pas eu le courage d'aller faire mes courses. Il faudra que je me bouge demain, parce que je n'ai plus rien pour déjeuner. Je considère que mes dossiers sont bouclés. Demain, j'essaierai de les imprimer. J'ai fait un peu de guitare et j'ai joué un peu aux Sims. Voilà tout.

Mon proprio m'a fait rire tout à l'heure. J'étais à table, en train de manger, et il passe la tête par la porte pour me dire bonjour. Mais d'un air super joyeux, c'était marrant. Et puis sa cousine, qui travaille dans les bureaux d'à côté, passe sa tête de par l'autre porte de la cuisine pour l'interpeller : Bon, on se la fait cette clope ? C'était comique.

Je vois F. demain normalement. Aucune idée de l'heure. Il passait ses exams aujourd'hui. Demain aussi d'ailleurs. Je lui ai envoyé un texto ce matin pour lui souhaiter bonne chance. Il m'a répondu cinq minutes après. Je n'ai pas de nouvelles depuis, mais je n'ai pas envie de le harceler. Je verrai bien demain.

Toujours pas de nouvelles de Ma No', hein.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 29 Juin 2012

29 juin 2012 à 12h34

Putain de pressentiment à la con.

Il ne me lâche plus depuis que je suis rentrée cette nuit. J'ai eu du mal à fermer l'oeil, d'ailleurs. Je déteste ça. Généralement, ce n'est pas bon signe. Et il y a toujours un truc qui finit par arriver. Mais là, ça me prend limite aux tripes. J'ai même la diarrhée. Je sais, dit comme ça, ce n'est pas classe du tout. Mais mon corps fonctionne ainsi, quand quelque chose cloche ou que je stresse. Je ne sais pas. C'est un sale pressentiment. Mais quoi ? Je n'en sais rien. Rien de précis en tout cas. J'ai revu F., hier. On a fait l’inauguration de la Fête du Vin, avec des amis à lui. M. et son copain ont passé quelques temps avec nous aussi. La soirée s'est plutôt bien passée. Le feu d'artifice était génial. Tout ça. Mais c'est vrai que j'aurais voulu être un peu plus avec F. Enfin bon, ce sera pour une prochaine fois. Ils ont voulu sortir en boîte, mais moi je n'étais pas motivée du tout. Déjà qu'on est censé sortir ce soir. Du coup, ils y sont quand même allés, et moi je suis rentrée vers une heure du matin. Et depuis, ce putain de pressentiment. Je ne sais pas. Je sens que F. se lassera très vite de moi. Comme le font la plupart des gens. Je sens que ça ne va pas durer. Raison de plus pour que je ne m'attache pas à lui aussi vite. C'est une intuition comme ça, que j'ai. Mais je n'en sais rien. Et c'est assez insupportable comme sensation.

Je me prépare pour aller rendre mes dossiers. Et être débarrassée une bonne fois pour toute. Après, je ne sais pas. Il faudrait que j'aille faire des courses entre temps. Et je n'ai toujours pas de nouvelles de F. J'essaierai d'en prendre dans l'après-midi. Histoire de savoir si on peut se voir.

J'ai été piquée par un moustique. Ça, ce n'est pas nouveau. Mais là il m'a piquée à la paupière gauche. Ça fait mal. Et on dirait que je suis devenue borgne. C'est affreux. Moi qui déjà me trouvait beaucoup de points communs avec Quasimodo. Là, on ne peut pas faire mieux. Manque plus que la bosse !

Sur ce, bon vent !

Samedi 30 Juin 2012

30 juin 2012 à 16h42

J'étais partie pour écrire tout un pavé sur ce qui s'est passé hier. Mais je n'en ai pas envie. J'ai juste pété un plomb. F. qui me dit que finalement, il ne rentrera pas avant Lundi. Alors que la veille, il ne m'avait rien dit de tel. Il m'avait même dit qu'on se verrait le lendemain, tout ça. Ça m'a énervée. Je ne sais plus si j'ai pleuré, l'après-midi. Ah si, j'ai pleuré. J'étais énervée. Et la seule chose que j'ai trouvée pour me calmer, c'est de regarder Kill Bill 2. Un film sur la vengeance, c'était idéal. Un de mes films préférés, en plus. Ça tombait bien. Vu comment mon oeil a continué de gonfler suite à la piqûre du moustique, j'aurais pu mettre un bandeau et ressembler à Elle Driver. Bref. Ça m'a calmée pour la fin de journée. Je suis descendue chez M. pour l'apéro. Et j'ai bu. Plus que de raison. Enfin je sais plus. Mais suffisamment pour péter un plomb et me mettre à pleurer pendant une bonne partie de la soirée. J'avais envie de l'appeler. Mais je me suis retenue. Je ne voulais pas m'énerver encore plus. A la place, j'ai harcelé Ma No' d'appels. Jusqu'à ce qu'elle me rappelle. J'étais en larmes. Saoul. Elle l'a compris direct. Mais ça m'a fait du bien de vider mon sac. Même si je ne lui avait pas encore parlé de F. jusqu'ici. Donc elle n'a pas dû tout comprendre. On a dû rester à peine dix minutes au téléphone. C'est tout. Elle m'a dit qu'elle m'appellerai aujourd'hui. Pour le moment, je n'ai toujours pas de nouvelles. On est descendu au bar, après. Là ça a été mieux. Je me sis défoulée. On n'a pas arrêté de danser, avec L. Ça m'a fait du bien. Mais après être rentrée chez moi, je me suis remise à pleurer. J'ai ouvert mon FB. Et là j'ai vu les conneries que As et son équipe font en ce moment. Des photos. Ça m'a fait rire. J'étais en larmes, mais je riais. On m'aurait prise pour une folle, s'il y avait eu quelqu'un dans les parages. Et, comme à chaque fois que je suis saoul et que j'ai internet quand il est tard, je laisse toujours un petit mot sur le mur d'As. Parce que ça me fait du bien.

Mais merde, je ne comprends pas ma réaction. Je sais qu'il y a eu ce putain de pressentiment à la con. C'est à prendre en compte. Mais de là à dérailler pour un détail comme ça. Pleurer pour un gars que je connais à peine. Tout ce que je méprise. Ça aurait été quelqu'un d'autre à ma place, je me serais foutue de sa gueule. Ou alors, c'est peut-être tout simplement de la peur. Je flippe. Ça, je le sais. Parce que ça se passe bien avec lui. Que je vais y prendre goût - si ce n'est pas déjà le cas. Et que le jour où ça ira mal, je vais encore en souffrir. Et je n'ai pas envie de ça. Et je sais que c'est inévitable, en amour. Alors j'ai peur. Je suis tout bonnement effrayée. Des fois, je me dis que je devrais tout arrêter. Avant que cela ne dégénère. Mais je suis trop contradictoire. Parce que, d'un autre côté, j'ai envie que ça continue. J'ai envie de connaître ce que toute personne normale est censée vivre un jour ou l'autre. Ce genre de choses que la vie a décidé de me refuser. J'ai l'impression de ne pas mériter tout ça. Et d'un autre côté, je me dis que cette histoire ne sera qu'éphémère. Encore une fois. Même si je fais en sorte que ça dure. Que ce sera encore une tentative avortée. Parce que je n'ai pas le droit à tout cela. Comme si l'on donnait un minuscule bout de viande à un chien affamé, alors qu'il aurait voulu le steak entier. Comparaison foireuse. Mais on fait avec ce que l'on a.

Sur ce, j'arrête là, sinon je suis encore partie pour m'énerver.

Bon vent !

Lundi 2 Juillet 2012

2 juillet 2012 à 22h53

La certitude que ce ne sera qu'une ébauche. A quoi bon espérer plus ? A quoi persister, alors que je sais tout bonnement que ce ne sont pas des choses pour moi ? « Ce monde entier qui se refuse à moi. ». Merci Mano. C'est bien ça, les mots. Bien que Novembre ne sera jamais une chanson pour moi.

Marre de brasser du vent. C'est éprouvant.

Ma No' ne me soutient que peu. Elle est bien trop préoccupée à retrouver son ex. Chacun son sens des priorités.

Sur ce, je m'en vais relire des passages de Lambeaux. Histoire de me rappeler qui je suis vraiment, et non ce que je désire être.

Rien ne changera.

Bon vent.

Mardi 03 Juillet 2012

3 juillet 2012 à 20h36

J'ai passé ma soirée d'hier et ma journée d'aujourd'hui à lire mes vieux journaux intimes. Ceux qui étaient manuscrits. Que j'ai écrit depuis la fin de mon année de Troisième jusqu'au milieu de mon année de Première, à peu près. Cinq cahiers en tout. Dont le dernier qui est resté inachevé. Ces cahiers, je les ai tenus pendant presque deux ans avec une régularité et un engouement incroyables. Je suis certaine que je ne pourrais jamais faire mieux ici. La raison qui me motivait à ce point est évidente : je m'adressais à Sueño. Cela semble puéril. Mais j'avais là comme un confident. Quelqu'un que j'ai beaucoup aimé, et cela me rassurait. Bien sûr, cela avait quelque chose de fictif. Je savais très bien qu'il ne lirait jamais ces lignes, et c'est à peine s'il me connaissait. Mais la gamine que j'étais à l'époque était en telle admiration devant lui. Je me suis assagie, au fur et à mesure de ces cahiers, mais j'ai conservé Sueño comme destinataire. D'ailleurs, je ne me suis jamais aussi peu censurée que dans ces cahiers-là. C'est impressionnant.

Ce qui est impressionnant surtout, c'est de voir à quel point j'ai changé depuis. En lisant ces journaux, je me suis vue comme une fille enthousiaste et optimiste. Qui, malgré les mauvais moments, les coups durs, continuait à conclure sur des notes gaies et chaleureuses.

Elle est passée où, cette fille ?

Sérieusement. Je ne me suis pas reconnue. Dans les premiers cahiers, j'étais vraiment très puérile dans ce que j'écrivais. Mais c'était d'une naïveté presque touchante, au fond. J'ai pleuré, en réalisant. J'ai ri aussi. Je parlais déjà de As, à l'époque. C'est vrai que c'est en 2008 que je l'ai découvert. Que j'ai eu un coup de coeur pour lui. Mais je ne me souvenais absolument pas d'avoir mentionné son nom dans ces cahiers. Cela m'a fait rire.

Je suis triste, ce soir. Replonger dans ces années Sueño m'a fichu un sale coup. Tout cet engouement. Cette vie qui tournait beaucoup autour de lui. Tout ce bonheur qu'il m'apportait. Je me rappelle une fois que mon père m'avait dit que j'avais les yeux qui brillaient lorsque je parlais de lui. Il m'a tellement apporté, à sa façon. Et je lui dois beaucoup. Je n'ai pas pu résister à écrire une nouvelle page, à la suite de ce cahier. Un peu moins de quatre ans après. En réalité, j'ai écrite quatre grosses pages. La vérité, c'est que je trouvais cela dommage que ce cahier s'arrête comme ça, brutalement. Du jour au lendemain. J'avais envie de rajouter une pierre à l'édifice. Une sorte de conclusion. Mais en continuant de m'adresser à lui. Comme pour le remercier. D'avoir été là durant toutes ces années, dans un sens. Malgré qu'il ne soit plus vraiment là aujourd'hui. Malgré que j'ai pu lui en vouloir parfois. Malgré qu'il m'arrive à des moments de l'oublier un peu. Et bien, malgré tout cela, il conservera une place particulière dans mon coeur. Il a été tellement important pour moi, à cette époque. Et je ne pourrais jamais le renier.

Je m'abstiendrai de tout autres commentaires sur ma vie désolante ce soir.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 04 Juillet 2012

4 juillet 2012 à 22h04

C'est un fait : mon état d'esprit dépend de l'attitude des gens envers moi. C'est aberrant. Moi qui prône l'indépendance, tout ça. C'est bien beau. Que des paroles en l'air.

J'ai pris l'initiative d'appeler F., tout à l'heure. Je n'avais plus vraiment de nouvelles. Si ce n'est Lundi, pour lui souhaiter son anniversaire. Je ne m'attendais même pas à ce qu'il décroche. On est resté un petit quart d'heure au téléphone, à se raconter nos vies. Le plus simplement du monde. Moi qui appréhendais. Je pensais vraiment qu'il s'était déjà lassé de moi. Qu'il n'avait plus envie de me voir. Comme toute personne normale le ferait, en fait. Il m'a dit qu'il avait un rapport à rendre. Sans compter son mémoire qu'il doit continuer à rédiger. Soit. Mais un petit texto de temps en temps, ça ne va tuer personne. Et je sens que je vais très vite m'user à prendre toujours l'initiative de venir aux nouvelles. Enfin bref. On se voit demain soir, normalement. Je verrai bien comment ça se passe.

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que mon humeur va jouer au yo-yo. Selon comment il se comportera avec moi. Quand je vais le voir, mon humeur va remonter en flèche et je vais reprendre un peu espoir. Et puis une fois qu'il se fera encore absent, je vais ruminer. Comme ces derniers jours. Et ainsi de suite.

Je suis vraiment un cas irrécupérable. Faut sérieusement que j'arrête d'attendre après les gens comme ça. Ce n'est pas bon.

Mais c'est juste trop demandé, un peu d'attention ? De l'attention sincère ?

Sur ce, bon vent !

Jeudi 05 Juillet 2012

5 juillet 2012 à 20h22

Bon, pour une petite soirée tranquille avec F., c'est encore raté. On devait se faire un petit ciné ou quelque chose comme ça. Finalement, il m'a appelée tout à l'heure pour me dire que sa meilleure amie organisait une petite soirée, et qu'on était invité. D'accord. Connaissant sa meilleure amie - enfin du moins du peu que je la connais - cela va finir en boîte et compagnie. Enfin bon, c'est mieux que rien. J'ai accepté. Faut que j'apprenne à me contenter de ce que j'ai.

Ne pas se prendre la tête. Ne pas se prendre la tête.
Profiter. Profiter. Profiter.

Petite bonne nouvelle du jour : j'ai gagné une bouteille de vin blanc. En fait, C. m'a annoncé qu'ils avaient ENFIN ouvert un bar à sushis à Saint Dizier. Du coup, j'ai été voir ce que ça donnait, sur leur page FB. On compte aller y manger avec C. quand je monterai en terres maudites. Enfin bref. J'ai mis j'aime à leur page FB. Et le hasard a voulu que je sois la troisième personne à aimer leur page. Cinq minutes après, je ils marquaient : Et bien nous avons notre 300ème félicitation à [...], contactez moi en message privé.. C'était moi. J'ai ri. Du coup, je les ai contactés, et ils m'ont dit qu'ils m'offraient une bouteille de vin blanc si je venais commander chez eux avant le 14 Juillet. Ça tombe bien. J'ai très envie de sushis. Et ils ont de bonnes critiques.

Voilà pour les nouvelles du jour.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 08 Juillet 2012

8 juillet 2012 à 22h31

Je suis plus que dégoûtée. Hier, j'ai appris que Sueño était Mercredi au festival de Flamenco de Mont de Marsan. C'est un peu ce que j'ai réclamé durant des années. Et là il y était, sans prévenir. Rien. Cela m'a fait mal. De savoir qu'il était à côté, dans ma ville. Pour un festival que j'aime. Et puis merde, il me manque. Tout simplement. Ce n'est pas ce misérable concert de tente minute à Orthez, sous la pluie, en Août dernier qui comblera le manque. Franchement, non. Je suis dégoûtée. Il n'y a pas d'autres mots.

J'ai revu mon petit frère, hier matin. Il devait attendre une heure à la gare de Bordeaux, donc je suis venu le voir. Il a encore grandit, c'est fou. Il n'est pas loin de me dépasser. Il a eu une poussée de croissance hallucinante. Pour ma part, je pars chez ma mère Mardi matin. Mes deux frères seront finalement là, eux aussi. Mais je ne verrai pas Q. C'est dommage. Il me manque, ce petit bout.

Je n'ai toujours pas de nouvelles de Ma No', depuis la semaine dernière. Je fais la morte. Je lui bloque mes activités FB, avec un fond d'espoir que cela la fasse réagir. Mais rien. Je ne la contacterai pas la première. Même quand je monterai chez ma mère. Ce sera à elle de venir vers moi. Point.

J'ai rêvé de Jn., cette nuit. Cela est très perturbant. Il faut vraiment que j'arrête.

Sur ce, bon vent !

Lundi 09 Juillet 2012

9 juillet 2012 à 23h05

Demain, je pars chez ma mère pour deux semaines. C'est reparti pour une journée de trains. Avec ma valise, je vais encore m'amuser dans le métro. Enfin bon, ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude, maintenant. Je redoute toujours autant de remettre les pieds en terres maudites. Parce que la rechute est aisée là-bas.

Je ne suis pas certaine de pouvoir écrire ici. B. sera dans la même chambre que moi, et je ne sais pas si j'arriverai à me connecter depuis cet ordinateur. Au pire, je ferai le point de temps en temps sur traitement de texte.

Le comportement de mon père m'horripile toujours autant.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 12 Juillet 2012

12 juillet 2012 à 21h22

Il faut qu'elle cesse de croire que notre amitié est acquise. J'ai l'impression qu'elle est persuadée que je répondrai toujours présente, quoi qu'il arrive. Ce qui est le cas, bien sûr. Ce que je veux dire, c'est qu'elle croit qu'elle n'a pas besoin de faire d'efforts pour que cela demeure ainsi. Elle a trop pris cette habitude, et je commence seulement à me réveiller. Je l'avoue, je cherche à la provoquer, ces derniers temps. Je ne lui ai pas rappelé que je montais en terres maudites. Elle s'en est aperçue par un statut que j'avais posté sur FB. Elle s'est précipitée pour me voir dès le lendemain. J'ai fait la distante en lui disant que j'avais déjà prévu de passer la soirée avec C. Soirée sushis et cinéma. Quand je lui ai proposé de nous rejoindre pour le cinéma, la discussion s'est terminé pas une Ok ok de sa part. Ce qui n'est pas une réponse. Elle n'est pas venue. Pour sa soirée du 21, elle a proposé une autre alternative et j'ai fait ma chieuse en disant que je ne pouvais pas dépenser beaucoup. Histoire de ne pas dire amen à tout. Comme je le fais souvent. Cet après-midi, je lui ai demandé si elle était dispo ces prochains jours. Elle me répond en disant que demain soir, elle dormait chez son copain - je savais bien qu'elle avait retrouvé son ex, c'était certain. Je lui ai répondu par un simple D'acc'. Donnant-donnant.

Bref, ça tourne en rond. Je le fais un peu exprès. Mais j'en ai marre d'accourir à sa moindre demande. Alors qu'elle, c'est toujours selon son bon vouloir. Je sais que je n'assumerai pas cette démarche jusqu'au bout. Mais là, c'est un gros ras-le-bol. Pour moi, il y a quelque chose de cassé. Je sens que je vais avoir du mal a faire totalement semblant devant elle. Je ne sais pas. Je ne suis même pas pressée de la revoir. Je n'ai pas envie de faire d'efforts.

Enfin bon, j'arrête là, sinon je vais encore m'énerver.

Aujourd'hui, j'ai croisé deux personnes du lycée. Bon. Une fille que j'apprécie, et une autre qui m'est indifférente. Bien qu'elle soit amie avec d'autres filles que je ne porte plus en estime. J'aurais bien aimé l'éviter, mais ce n'était pas possible. Mais j'ai réussi à couper court lorsque j'ai dû suivre ma mère et mes frères qui s'en allaient.

Peu de choses à raconter, sinon. Je retrouve un peu la famille et quelques amis. Mais je déteste toujours autant cette région. Dans le train, j'ai eu une montée d'angoisse au fur et à mesure que je m'approchais du point d'arrivée. C'est fou. J'étais malade. C'est la première fois que cela m'arrive. Enfin en tout cas à ce point.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 15 Juillet 2012

15 juillet 2012 à 20h41

Toujours pas de nouvelles. Lorsque je lui avais dit, il y a quelques temps, que je montais deux semaines en terre maudites, elle m'avait dit C'est cool ! On pourra fêter le 14 Juillet ensemble ! Hier, elle ne s'est pas manifestée. Rien. J'ai passé la soirée devant la TV, avec mon petit frère. Je ne suis pas sortie d'ici depuis la dernière fois. Je commence à tourner en rond. Elle me manque. En temps normal, on se serait déjà vues plusieurs fois. Là, que dalle. J'attendrai qu'elle se manifeste. Pourtant, il y a une partie de moi qui voudrait laisser tomber. Lâcher l'affaire et revenir vers elle. Abandonner cette guerre froide. Mais quelque chose m'en empêche. Peut-être par fierté. Pour le peu que j'en ai. Si j'accoure vers elle, elle ne se remettra pas en question. Lui dire les choses en face ? Ah ! Oui, mais je suis une lâche, voyez-vous.

F. me manque, lui aussi. Je n'ai pas de nouvelles, depuis la dernière fois où je l'on s'est vu. Plus d'une semaine. Faut croire qu'il ne ressent pas le besoin de m'écrire. Je ne sais pas si c'est bon signe ou pas. Est-ce que c'est normal dans un couple ? Je n'en ai aucune idée. Mais j'arrive à ne pas me prendre le chou avec tout ça. J'en suis moi-même surprise, d'ailleurs. Mais je pense que demain je vais céder. Il doit rendre son mémoire, et il aura les résultats de ses examens. J'appréhende. C'est là que je saurai s'il doit retourner chez lui ou pas, à la rentrée. Incertitude, quand tu nous tient.

Demain, je verrai peut-être Lo. Je ne l'ai pas revue depuis le concert à Bercy, en Décembre dernier. Ça me fera plaisir de la revoir durant quelques heures. C'est égoïste, mais ce sera aussi une manière de montrer à Ma No' que j'ai bien d'autres gens à voir en dehors d'elle, ici. Mon Dieu. Quelles gamineries !

Sur ce, bon vent !

Lundi 23 Juillet 2012

23 juillet 2012 à 23h02

Il faudrait que j'écrive ce qu'il se passe. Mais je n'en ai pas la force. Je viens de m'épuiser à faire ma liste de reproches à N. (anciennement nommée Ma No' dans ce journal, mais elle ne mérite plus ce surnom affectif jusqu'à nouvel ordre). Elle voulait des explications ? Elle sera servie. Je voulais en faire un copier-coller ici, mais je n'ai pas la foi de corriger ce qui pourrait trahir un minimum mon anonymat ici. Je n'ai plus rien à perdre avec elle de toute façon. Elle ne veut rien entendre. Elle dit qu'elle veut essayer de comprendre ce qui se passe, mais elle ne fait aucun effort. Elle réfute chacun de mes reproches. Donc là, je l'ai mise un peu au pied du mur. Si elle s'obstine à ne pas se remettre en question suite à ce message, elle peut m'oublier. C'est ce que je lui ai dit. Je n'y suis pas allée avec le dos de la cuiller, dans ce message. J'ai été méchante. Mais là, je sature.

Et ça fait un mal de chien de la perdre.

Ça fait des jours que je pleure. En silence. Puisqu'il y a toujours des gens aux alentours. Donc je ne peux que pleurer en silence. Maintenant que je suis rentrée à Bordeaux, je vais m'en donner à coeur joie. J'ai l'impression que c'est encore une fois à moi de faire des efforts pour ne pas la perdre. Marre. Non, je ne veux pas la perdre. Oui, j'en souffre terriblement. Mais il est désormais hors de question que je courbe le dos pour éviter la crise. C'est trop facile. Qu'elle aille se faire voir !

J'aimerais qu'elle en souffre au moins autant que j'en souffre.

Demain, je reprends les cours de gym suédoise. J'ai grand besoin de me défouler !

Sur ce, bon vent !

Mercredi 25 Juillet

25 juillet 2012 à 14h44

Je t'en prie, Ananké, viens. Cesse de me torturer ainsi. Viens m'abattre. Et qu'on n'en parle plus. Je n'en peux plus. Je n'en peux vraiment plus. Ça fait trop mal. Je souffre, mais d'une douleur incommensurable. Je ne veux plus de cette vie. Elle n'a aucun sens. Mon existence est complètement absurde. Je suis d'une inutilité désolante. Je ne sers à rien. Il faut que cela cesse. Je ne suis pas faite pour la vie. Il faut que j'arrête de croire que je m'en sortirai un jour. Sornettes ! Je veux juste ne plus avoir à vivre. Disparaître. Ne plus importuner les autres avec ma nullité. Je suis bonne à rien. Je crois que c'est la première fois qui j'y songe sérieusement. Mourir. C'est bien là la seule solution à tous mes problèmes. J'ai même commencé à chercher des sites internet qui en parlent. Comment mourir sans souffrir ? ou autres conneries dans ce genre. Je sais que je ne passerai jamais à l'acte. Parce que je suis tout bonnement trop lâche. Comme d'habitude. J'ai juste peur que cela fasse mal. Pendaison, défenestration, médicaments, armes à feu, électrocution, immolation, noyade, perte de sang, accidents de voiture.. il n'existe pas un mode qui ne fasse pas souffrir. Et merde ! Il n'y a plus qu'à espérer que tu viennes me surprendre, Ananké. Chauffard, overdose d'alcool, psychopathe, maladie.. tu as l'embarras du choix. Mais dépêche-toi ! Parce que je suis vraiment à bout.

Je n'arrête pas de pleurer. Je n'arrive pas à me motiver à faire quoi que ce soit. Je tourne en rond. Tout à l'heure, j'ai commencé à faire le ménage. Je faisais la poussière et j'envisageais de décrasser ma salle de bain et de faire la cage de mes ratounes. Mais je suis tombée sur des photos d'elle et moi. Sur des cartes d'anniversaire qu'elle m'avait écrites. J'ai fondu en larmes. J'ai tout déchiré. Tout découpé. Sous la colère. Le désespoir. Je veux qu'elle revienne. Je veux qu'elle réponde à ce foutu message. Quand tu te seras calmée et que tu voudras me donner des explications, je serai là. Mais tu les as tes putains d'explications, maintenant. Réponds-moi, bordel ! Je veux qu'elle souffre. Qu'elle en bave tout autant que moi. Parce que je sais que cela ne l'affecte pas tant que ça. Elle est entourée, elle. Je ne suis pas une grosse perte, après tout. C'est pour ça que je veux mourir, aussi. Pour qu'elle endosse le poids de la culpabilité. Que ce sentiment ne la quitte plus. Qu'elle souffre. Ce serait la seule vengeance. Je n'arrête pas d'écouter la chanson d'As. Celle où justement le gars se suicide pour se venger de tout le mal qu'à pu lui faire son ex. Parce que je me suicide, je deviens le soleil, et après je lui brûle les yeux. C'est ce qu'il avait dit au sujet de cette chanson. Elle est belle. Drôlement bien écrite. Subtile.

L'attente est une véritable torture. Même avec le soutien de C., je me sens extrêmement seule. F. n'en a rien à faire de moi. Je n'ai jamais de ses nouvelles. C'est toujours moi qui viens les chercher. Il a préféré se reposer après le boulot, plutôt que de venir me voir à la gare. Je sais qu'il ne viendra pas aux concerts aux Quinconces ce soir, malgré ma proposition. Il préfère se faire un tennis et aller voir un pote. Merci. Ça c'est de la relation ! Je ne sais pas. Quand on est avec quelqu'un, on a envie de le voir souvent, non ? On s'écrit souvent, non ? Enfin bref. Comme d'habitude, je n'intéresse personne.

P. et L. ont été adorables avec moi ces derniers jours. P. a compris que je n'avais pas le moral, et elle m'a proposé un Quick hier, et un ciné la semaine prochaine. L. et venue prendre de mes nouvelles. Je ne lui ai rien caché, et elle m'a dit des choses adorables. Elle devrait descendre le week-end du 18 Août normalement. Tout ça, ce n'est pas grand chose. Mais c'est un baume au coeur. Malgré l'humeur sombre.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 27 Juillet 2012

27 juillet 2012 à 23h45

C'est bizarre. Malgré la déprime, je ne ressens pas le besoin d'écrire ici. Je tourne en rond. Je sors peu de chez moi. Je n'ai envie de rien. Je suis rentrée depuis Lundi, et ce n'est qu'aujourd'hui que je me décide à faire la cage de mes ratounes. Et à passer l'aspirateur. Elle ne me contactera pas. C'est fini. Est-ce vraiment moi qui ai foutu en l'air cette amitié ? Celle à laquelle je tenais le plus. Je commence à me sentir fautive. Pour changer. J'ai l'impression que c'est toujours moi qui suis en tort. Jamais les autres. Suis-je une mauvaise personne ? Suis-je trop exigeante ? Un peu d'amour, un peu d'affection. Est-ce trop demander ? Cela fait deux jours que je n'ai pas pleuré. Les larmes aux yeux, oui. Comme là, maintenant. Mais aucune crise de larmes. Rien. Je ne sais pas si c'est cette foutue séance d'hypnose à la con, par vidéo, qui a fonctionné. Oui, lorsque l'on est désespéré, on fait de drôles de choses. Ou bien ai-je déjà trop pleuré ? Je n'en sais rien. Mais les crises me guettent. Je le sens. En fait, je me sens résignée. Désespérément triste. Mais résignée.

F. n'en a rien à faire de moi. Je ne le contacterai plus. Je tiendrai bon. Je vais compter le temps qu'il mettra à m'écrire, ou à m'appeler. Une semaine minimum. Les paris sont ouverts.

Mon proprio m'a dit qu'il avait trouvé les futurs locataires des deux autres chambres. A priori ce serait des garçons. Surprenant, de la part du proprio, car il me semblait qu'il n'était pas pour. Enfin bref. Le premier arrive Mercredi, je crois. L'autre, apparemment rien n'est encore confirmé. Ça va me faire bizarre d'avoir à nouveau des colloc'. J'avais pris l'habitude d'être seule ici. D'avoir ma tranquillité. De me balader en sous-vêtements si je le souhaitais. D'un autre côté, cela me fera voir de nouvelles tête. Ça m'occupera.

Hermana vient de m'appeler. J'ai dû stopper cet écrit. On a passé quasiment quatre heures au téléphone. Du coup, cela a changé la donne sur ce que je viens d'écrire plus haut : j'ai craqué. J'ai fondu en larmes. J'ai commencé à lui parler de F., et elle non plus ne trouve pas son comportement normal. Puis j'ai continué en faisait ma pessimiste. Disant que de toute façon, je ne trouverai personne. Personne ne veut de moi. Tout le monde se lasse de ma personne. J'ai commencé à pleurer. Elle a cru que c'était F. le problème. En fait, à la limite, je n'en ai rien à faire de son cas. C'était juste un soucis en plus de celui de N. Et là j'ai fini par tout lui raconter. Que c'était fini. Qu'elle ne me parlerait sans doute jamais plus. Tout ça. J'ai fondu en larmes. Ça a dérivé sur notre vision de l'amitié. Et il est vrai que, avec Hermana, même si l'on se parle peu souvent, on sait réciproquement que l'on sera toujours là l'une pour l'autre. Et puis, le peu que l'on s'appelle, on passe toujours des heures au téléphone. La preuve encore ce soir. En fait, mes vraies valeurs sûres en amitié sont elle et C. N. en faisait aussi partie. Faut croire que tout peut changer du tout au tout.

Sur ce, bon vent !

Samedi 28 Juillet 2012

28 juillet 2012 à 23h12

Je vais sans doute aller voir As, le 22 Septembre. Dans ce trou maudit qu'est celui de J., certes, mais ce sera avec As. J'ai besoin de le voir. Cela me fera du bien. Ma mère m'offre le train, la place et m'héberge. Un concert tout frais payé. Il devrait chanter une petite heure. Je suis ravie. Je réfléchis aussi pour venir le voir en Octobre, non loin de Paris. Il faut en profiter. Oui, car il commence déjà à travailler sur son prochain disque. Donc les concerts vont se faire rares, par la suite. Il va vraiment finir par se tuer à la tâche, à ce rythme-là. Album, tournée, album, tournée, album. Quand est-ce qu'il prendra le temps de souffler ?

J'ai discuté avec un ami à F. aujourd'hui. En fait, je me suis connectée à nouveau sur ce fichu site de rencontre. Je commençais à me dire que, de toute façon, vu qu'il n'en avait rien à faire de moi, autant m'occuper en allant voir s'il y a des gens à qui parler ici. Oui, je suis un monstre. Bref. J'ai eu la surprise de recevoir un mail d'un gars de Niort. Drôle de coïncidence. Puis je regarde la photo, et là je reconnais l'ami de F. en question. Je ne me souviens même plus de son nom. Je ne l'ai vu qu'une fois, à la fête de la musique. En fait, il a rencontré sa copine sur le même site. Et quand il m'a vue connectée, il est venu me demander Ah bah.. tu n'est plus avec F. ? S'ensuit une conversation où je lui explique ce qui ne va pas, etc. Il est d'accord avec moi sur le fait que ce n'est pas normal. Il m'a même proposé de lui en parler, à l'occasion. Mais je préfère m'en charger. Ce n'est pas à ses amis de s'occuper de notre histoire. Si histoire il y a.

Je vais à nouveau me contredire. Hier, je disais que je ne le contacterai plus. Mais tout à l'heure, en discutant avec Hermana, un soucis s'est posé. Elle voudrait venir chez moi du 10 au 15 Août. Et le truc, c'est que le seul retour le moins cher en train serait très tôt le matin. Pas de bus vers chez moi à cette heure-là. Du coup, je lui ai dit que F. habitait pas très loin de la gare et que c'était faisable à pieds. Donc, je vais devoir essayer de le contacter rapidement pour voir ça avec lui. Et, au passage, lui toucher deux mots sur ce qui ne va pas avec lui.

Demain, je vais sans doute aller au cinéma avec P. Voir le nouveau Batman. Je ne raffole pas de ce genre de film, mais cela me fera une sortie. Et puis P. m'offre généreusement la place.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 29 Juillet 2012

29 juillet 2012 à 21h33

Je cherchais l'ivresse. Je l'ai. T'es fière de toi, ma petite ? Cela te mène à quoi, de te saouler la gueule ? De te prouver que tu es forte ? Non, c'est faible. Pitoyablement faible.

Oui, mais l'ivresse est magique. Elle libère des entraves. Des entraves humaines. Je deviens moi-même. Je lâche tous les interdits. Je pleure. Je pleure désespérément. Et bon Dieu ! Cela fait du bien. De pleurer. De danser seule au milieu de sa chambre. Sur des airs Flamencos. Quitte à avoir l'air stupide. Je ne sais pas danser. De toute façon, personne n'est là pour voir ça. Personne. Je suis seule. Ainsi bien physiquement, que dans ma tête. Personne. Il n'y a absolument personne. Sauf cette maudite bouteille de vin blanc. Moi. Et mes ratounes. Et la musique. As, Sueño, Mano.. Heureusement qu'ils sont là, eux. A leur façon.

J'en ai marre.

J'ai téléphoné à F., après mangé. Il a décroché, mais m'a dit qu'il était en train de manger en famille. Qu'il le biperait quand il serait dispo. Je n'ai toujours pas de nouvelles, à cette heure. Merci bien. Merde ! Je lui ai envoyé un message, il y a quelques minutes : T'es mourru ? Toujours pas dé réponse. De toute façon, vu l'état dans lequel je suis, il ne vaut mieux pas qu'il m'appelle ou autre. Je suis dans un état pitoyable. C'est à peine si j'arrive à écrire.

J'en ai ras le bol. De tout..

Heureusement que l'ivresse est là. Pour me libérer un peu. Même si c'est de la pure connerie.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 1er Août 2012

1 août 2012 à 23h02

Il serait temps que je me bouge. Mais je n'en ai aucune envie. Si personne ne vient me solliciter, je ne sors pas de chez moi. Je reste cloîtrée dans ma chambre toute la journée. Et je tourne en rond. Et je cherche de quoi m'occuper. Je n'ai même pas envie d'aller faire mes courses. Je n'ai pas les sous, de toute façon. Je n'ai envie de rien. La moindre chose à faire devient un effort insurmontable, et il me faut un temps inouï pour m'en donner la motivation. Je veux qu'on vienne me réveiller. Je n'ai pas la force de le faire moi-même. Une vraie loque.

N. est partie à l'Ile de Ré, de toute façon. Elle s'amuse. Sans doute. Elle est bien entourée. Comme toujours. Qu'en a-t-elle à faire de moi, après tout ? Je ne suis pas une grosse perte. En fait, elle doit être heureuse de ne plus avoir à assumer notre amitié.

J'ai toujours aussi mal.

F. est toujours là à ma dire Oui, t'inquiète, je trouverai tu temps pour toi. ... On se voit bientôt. Je sais que ce sont des paroles en l'air. De toute façon, maintenant que j'ai eu plus ou moins son accord pour nous héberger Hermana et moi à la mi-Août, maintenant je ne cherche plus à le contacter. S'il veut me voir, il viendra de lui-même. Stop. J'en ai marre d'accumuler les déceptions.

Mon père a fait son malin en me disant qu'il m'avait trouvée sur FB. C'est ça. Rigole. Si tu te crois intelligent. Mais tu n'arriveras pas à me convaincre de t'ajouter en ami. Tu peux te la jouer mélo avec mon frère. Avec moi, cela ne fonctionnera pas. De toute façon, tu sais très bien te débrouiller pour fouiner dans nos vies. Je ne serais même pas surprise que tu puisses lire ces lignes en ce moment-même !

Mon nouveau colloc' devait arriver aujourd'hui, si je me souviens bien de ce que m'avait dit mon proprio. Mais il n'y a toujours personne. C'est dommage. J'avoue que j'attendais un peu son arrivée. Cela me motiverait à me bouger un peu, qui sait ?

Sur ce, bon vent !

Vendredi 03 Août 2012

3 août 2012 à 22h21

Putain de douleur.

Je me sens vide. A quoi cela sert-il que je vienne écrire ici, si c'est pour radoter la même chose ? Mais j'ai une telle envie d'écrire, ces derniers jours. Ecrire sur tout. Ecrire sur rien. Comme avant. Mais je n'en ai pas la force. Ma tête est aussi vide qu'elle n'est pleine. Et puis, je ne sais plus écrire. Je n'y arrive plus. Et ça, ce n'est pas récent. J'en parlais à Hermana, la dernière fois que je l'ai eue au téléphone. Ce petit rêve que je nourris parfois de vivre de l'écriture. Rêver d'être écrivain. Publier des livres. Tout ça. Ce n'est pas un grand rêve. Ce n'est pas une passion. Mais j'avoue que c'est une idée qui me plairait beaucoup. Et ce, depuis longtemps. Hermana m'a encouragée dans cette voie-là. Si j'aime écrire, pourquoi m'en priver ? Je lui ai rétorqué que, de toute façon, je n'avais pas d'idées. Rien sur quoi écrire. Ni la motivation. Elle m'a dit que je pouvais commencer plus petit. Des nouvelles, par exemple. Mais il n'y a rien. Pas d'idées qui me viennent à l'esprit. Enfin si. Ce serait mentir que d'affirmer cela. J'ai des idées qui flottent. Par-ci, par-là. Mais rien de concret. Tant que cela divague dans mon crâne, tout va bien. Mais dès qu'il faut coucher quelque chose sur le papier, rien ne sonne comme dans ma tête. Je n'y arrive pas. C'est un calvaire. C'est pourquoi je n'arrive pas à m'y mettre. A m'y remettre. C'est d'un frustrant ! J'avais eu cette idée de livre, l'an dernier. Je me souviens. Cette furieuse envie d'écrire m'était revenue. Et je m'étais inscrite sur un forum de jeunes écrivains. Un forum d'entraide. Il était très bien foutu, ce forum. Mais j'ai vite lâché l'affaire. Comme d'habitude. Cette idée de livre, elle me plaisait pas mal. Elle s'esquissait, petit à petit. Des idées éparses. Mais rien de bien concret. Et je n'arrivais pas à poser les choses. J'avais commencé à rédiger des trucs, dans mon carnet. Ce carnet que je voulais dédier à l'écriture. Écritures de toutes sortes. Carnet très peu noircit, il faut le dire. Mais j'avais écrit quand même pas mal de chose, au sujet de ce projet. Des réflexions qui s'esquissaient. J'ai eu soudain envie de reprendre ce projet en main, hier. J'ai voulu rédiger un sorte de résumer de l'histoire. Histoire d'y voir plus clair. Mais j'ai abandonné au bout de quatre ou cinq lignes. Je m'exaspère. Me motiver à faire quoi que ce soit est d'un laborieux incorrigible.

Pourquoi est-ce que j'ai lu tous ces textes sur FB ? Des textes sur le thème « Meilleur(e) ami(e). ». Lire tous ces gens qui dédient quelques lignes à leur meilleur ami. Tout cet amour. Toute cette complicité. Toute cette force dans leur relation. Cela me déprime. J'ai pleuré. Encore une fois. Je les envie, ces gens. Je les envie beaucoup. Je les envie sans doute beaucoup plus que ces gens en couple, qui vivent l'amour parfait, patati patata. Parce que l'amour n'a rien de comparable à l'amitié. Et que l'amitié est bien plus précieux. Plus pur. Plus serein. Je les envie pour tout ce qu'ils ont. Tout ce que je n'aurai jamais. Parce que N. aura toujours fait passer l'amour avant l'amitié. Il m'est déjà arrivé de le dire dans ce journal : à partir du moment où elle a un copain, je passe après. Je n'ai jamais été unique à ses yeux. J'aurais toujours droit à la seconde place. Moi, j'aurais fait passer n'importe qui après elle. En même temps, c'est pas compliqué. Je n'avais qu'elle. Pas de petit copain à accaparer. Personne. Une ou deux amies fiables. Mais c'est tout. De toute façon, nous n'avons jamais eu la même vision des choses. Et, il faut se le dire, j'ai toujours été frustrée dans ma relation avec elle. Sur beaucoup de points.

Elle me manque Mais il faut que je m'y fasse. Elle ne reviendra pas. Il faut passe à autre chose.

Parlant de passer à autre chose. Hier, en voulant voir, depuis un compte factice, comment les gens extérieurs voyaient mon compte FB, je suis tombée sur le profil de J. Evidemment, mon faux nom commence par la même lettre. Il apparaissait juste en-dessous de moi. Je ne l'aurais pas relevé, en temps normal. J'ai réussi à me passer de mon envie de jeter un oeil à son profil. Mais là, ce qui m'a interpellée, c'est qu'il avait changé de photo. Lui qui ne tient son profil que très rarement à jour. Il est toujours aussi beau. Cela m'a troublée. Moi qui pensais avoir plus ou moins réussi à enfouir tout ça au fin fond de ma personne, il faut avouer que cela ne m'a pas laissée indifférente. J'ai pensé à lui tout le reste de la journée. Que devient-il ? Que fait-il ? Je n'en ai pas la moindre idée. Et je ne préfère pas le savoir. Je crains ma réaction si je devais le croiser à nouveau un jour. Et je ne veux pas que ce jour arrive. Les dégâts risqueraient d'être désastreux. Je prie pour qu'il ne se trouve pas des les parages lorsque je viendrai voir As en Septembre. Dans son village. S'il y vit toujours.

Moi ? Masochiste ? Si peu.

Sur ce, bon vent !

Lundi 06 Août 2012

6 août 2012 à 23h46

Je m'y mets. Enfin. Cela fait deux, trois jours que j'essaye de reprendre en main cette idée de roman. Cela prend forme, petit à petit. Le scénario est plus affiné par rapport à l'an dernier. Beaucoup de points ont changés, même si le fond de l'histoire demeure le même. Je suis motivée, en ce moment. Même si je me disperse beaucoup trop sur internet. J'aurais pu produire un travail beaucoup plus productif si je me concentrais plus sérieusement. Bon, l'écriture du roman n'a en lui-même pas encore commencé. Pour le moment, c'est sur tout le travail en amont que je planche. Plan, scénario, personnages, idées, etc. Et j'avoue que ça m'arrange un peu. Cela me donne l'impression d'avancer, mais ça retarde aussi l'écriture du roman à proprement parlé. Je redoute ce moment-là. De me retrouver encore une fois avec des mots qui n'ont rien à voir avec les images qui défilent dans mon crâne. Passons. Je n'y suis pas encore. Je ne sais pas où cela me mènera. Il y a de fortes chances pour que j'abandonne encore une fois ce projet. Surtout qu'avec la reprise des cours, j'aurais moins de temps pour moi. Qui vivra verra.

Le gros point positif, c'est que ce projet m'absorbe totalement. Je ne pense quasiment qu'à ça. Tous mes soucis passent au second plan. Je continue à rester enfermée chez moi, mais peut-être que cela m'aidera justement à me remuer un peu. En tout cas, depuis deux jours, je ne pleure plus. J'accepte l'absence de N. - même si cela n'est peut-être qu'illusoire - le cas de F. ne me préoccupe plus du tout. J'ai d'ailleurs décidé, pour ma part, que je n'étais plus avec lui. Je sais qu'il serait plus correct de lui en faire part, mais je préfère faire les choses en face. Et étant donné qu'il n'a pas de temps pour moi, tant pis, je m'abaisse à ça. Qu'il fasse ce qu'il veut. Moi je lâche l'affaire. Peut-être qu'au bout d'un mois, il s'inquiétera de mon cas ? C'est même pas certain. Je passe à autre chose, et je commence déjà à discuter avec un autre garçon. Même si ça n'amène à rien : oeil pour oeil..

Bref. J'attends aussi avec impatience mon colis de Pop Tarts. Depuis le temps que je rêve d'en dévorer à nouveau. Demain ? Après-demain ? J'espère pas plus.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 08 Août 2012

8 août 2012 à 22h42

J'écris peu, ces temps-ci. Enfin disons que je n'écris pas tous les jours. De toute façon, je n'ai pas énormément de choses à dire. Par contre, j'avance pas mal dans la préparation du roman. Mais il faut que je me motive un peu plus. Je pourrais avance deux fois plus vite, si j'arrêtais de ma disperser. J'ai du mal à m'imposer des limites. Dans beaucoup de domaines.

J'ai enfin reçu mes Pop Tarts. L'avantage, c'est que cela m'a fait prendre un peu l'air, pour une fois. Je ne suis pas sortie de chez moi depuis la séance de cinéma avec Pl. C'est pour dire. En temps normal, cela ne me dérange pas de sortir toute seule. Mais là, je n'en ai pas la fois. Je suis même en train de louper les cours de gym suédoise en plein air. Et gratuits, en plus. Quelle nouille. Mais je n'y arrive pas. Il me faut une incitation extérieure pour que je sorte de mon trou. En plus, mon nouveau colloc' n'est toujours pas arrivé. C'est peut-être moi qui n'ai pas compris la date. Mais je pense que, l'un comme l'autre, ils arriveront plus vers la fin des vacances. Ça me semble plus logique. Tant pis. Si on s'était bien entendu, ça aurait pu me motiver à bouger. Bref. J'ai reçu mes Pop Tarts. Quatre boîtes. Et c'est un pur régal. Ceux aux cookies sont à se rouler par terre. Je remercie les Américains.

M. en a finit avec ses colonies de l’Été. Elle est un peu plus disponible et on a discuté vite fait par FB. Elle m'a proposé un Skype, pour demain ou un autre jour. J'espère que mes identifiants sont gardés en mémoire, car je ne m'en souviens plus du tout. Je ne me suis servie qu'une ou deux fois de Skype dans ma vie. Mais je pense que ça va me faire du bien de parler à M. Elle a plein de choses à me raconter, et moi aussi. Ça me permettra de vider un peu mon sac.

Mon père a encore insisté en m'envoyant une demande d'ami sur FB. J'ai refusé, bien entendu. Il m'énerve. J'en fait part à C. et elle me dit de le bloquer. Et là, c'est la révélation. J'aurais dû faire ça depuis longtemps. En plus, cela aurait évité qu'il ne découvre mon compte. Cruche. Cruche. Cruche. Bon. Au moins, maintenant je suis un peu plus tranquille. Il ne peut plus voir mon compte. C'est mieux que rien.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 09 Août 2012

9 août 2012 à 23h07

Je viens de regarder des vidéos de Mano. Une suite de vidéos où il discute dans une voiture avec une actrice. Où il parle de sa vie, entre autre. Elles m'ont bouleversée. C'est homme est Grand. Il n'y a aucun mot sur Terre pour expliquer à quel point je l'admire. Il est tout ce que je ne suis pas. Ce que je ne serai jamais. Cette prétention. Cette rage de vivre. Cette philosophie. Cette liberté totale. Tout ça me touche. Et bien plus. Et sa disparition ne cessera jamais de me désoler. C'est tellement injuste. Il avait tellement de choses à vivre. Tellement de choses à apporter. Quand on voit des loques comme moi, on se demande si la vie fait véritablement bien son boulot.

On a fait notre Skype avec M. Presque trois heures à discuter. Je n'en reviens. On s'est à peu près tout raconter. Et ça fait du bien. Je sens que c'est une fille en qui je peux avoir confiance. On se ressemble sur tellement de points. Je crois que c'est la première personne que je rencontre et qui me ressemble autant. Il faut juste que je ne mise pas trop d'espoirs sur cette amitié. Y aller, oui. Mais sobrement. Avec du recul. Je n'ai plus envie d'être déçue.

Je n'ai pas tellement avancé dans mon travail pour le roman aujourd'hui. Un peu de nerf. Il ne me reste plus grand chose à préparer avant de me jeter définitivement à l'eau.

Sur ce, bon vent !

Lundi 13 Août 2012

13 août 2012 à 22h39

Ni déprimée. Ni heureuse. C'est un entre-deux. J'ai vu Pl. ce week-end. Ça m'a sortie de mon trou. Mais je n'arrive pas à me remettre à écrire. Chaque fois, je repousse à plus tard. Encore maintenant. Tiens, pourquoi je n'écrirais pas dans mon journal avant ? Ça fait quelques jours que je l'ai laissé en plan. Je suis irrécupérable. Dans un sens, je suis pressée d'être à la rentrée. Pas pour les cours. Ça je m'en passerais bien. Mais pour reprendre un rythme. M'obliger à sortir. Et puis, plus je me rapproche de la rentrée, plus je me rapproche de ce petit concert de As. C'est bizarre d'ailleurs que je commence seulement à m'impatienter.

C'est tellement dur de tirer un trait sur N. Comme quoi, elle ne tenait pas autant à moi. Contrairement à ce qu'elle prétendait. Incapable de se remettre en question. Incapable de ravaler sa fierté et de faire un pas vers moi. Sache que je ne céderai pas. Je préfère encore perdre définitivement cette amitié plutôt que de revenir encore une fois la queue entre les pattes. Mais ce qui me fait mal, c'est de savoir pertinemment que tu t'envoleras vers l'Irlande sans même tenter quelque chose, et de continuer quand même à espérer que je me trompe.

Ne jamais avoir foi en qui que ce soit.

Pourquoi est-il plus aisé d'écrire ici que n'importe où ailleurs ?

Sur ce, bon vent !

Lundi 20 Août 2012

20 août 2012 à 23h05

J'ai passé le week-end avec L. et P. Vendredi soir, on est sorties en boîte avec L. Ça a vraiment mal commencé. Il n'y avait pas un chat avant deux heures et demie. Pas facile de se mettre dans l'ambiance, mais on a réussi à s'amuser par la suite. Samedi et Dimanche, on a été à Arcachon. Cela faisait des années que je n'avais pas remis les pieds sur la côté. Et me baigner dans l'océan a été un pur bonheur - moi qui préfère lézarder sur le sable en temps normal. J'ai choppé quelques coups de soleil, mais rien de transcendant. Ce week-end m'a assommée. Ah, et j'ai passé mon Vendredi après-midi avec mon petit frère B. Il avait trois heures entre ses deux trains, du coup on s'est baladé en ville. Sous les quarante degré qui cognaient ce jour-là.

Demain, je vais chez mon père. Très peu réjouissant. Je vais avoir droit à tout un tas de vantardises par-ci par-là. Et son comportement à la con. Pitié. Je ne vais pas tenir la semaine. Trois jours, tout au plus. Et Vendredi soir, je fête l'anniversaire d'E. à Mimizan. Ce sera les seules ferias que j'aurais faites cette année.

Bref. Ces derniers jours mouvementés. Ça m'a un peu bousculée, mais ça ne fait pas de mal. Par contre, j'ai réalisé que j'ai vraiment du mal avec les gens en ce moment. Je ne sais pas. Je fais un blocage. Je parle encore moins que d'habitude. Je m'implique moins. Et le pire, c'est que je ne le fais même pas exprès.

Sur ce, bon vent.

Mardi 21 Août 2012

21 août 2012 à 22h12

Je me sens bizarre. Neutre. Ni triste. Ni heureuse. C'est vraiment étrange à décrire. Je suis un peu comme sur pilote automatique. Mon cerveau est déconnecté. Peut-être un réflexe de défense afin de mieux de supporter mon séjour chez mon père ? Je lui avais dit, que je ne resterai qu'une semaine. Et il commence déjà à planifier des choses pour la semaine prochaine. Il me gonfle. S'il veut faire ce parc, on ira Jeudi. Point barre. Je ne supporterais pas de rester trop longtemps. Non, franchement, je ne le supporterais pas. J'ai envie que l'on me fiche la paix. Pas que l'on me fasse des remarques à la con pour des idioties. Pas que l'on me fixe du regard, comme si l'on avait quelque chose à dire. Et puis rien. C'est lourd. Son comportement est vraiment compliqué à décrire. Car c'est dans les détails. Mais c'est réellement agaçant. Et il le sait. Que je joues l'hypocrite. Je suis certaine qu'il le sait. Mais il joue le jeu du faux-semblant. Ou il fait des sous-entendus. Pour creuser le malaise. C'est malsain. Comme tout à l'heure, devant la TV. L'acteur qui dit Je suis là, tu sais que tu peux te confier quand ça ne va pas. Et mon père qui balance Ah mais ça c'est difficile de se confier quand ça ne va pas.

Vete a la mierda.

Impossible de regarder tranquillement la TV avec lui dans les parages. Le moindre truc est gênant. Deux personnes qui s'embrassent et il me met la main devant les yeux. Il croit quoi ? Que j'ai douze ans ? C'est bon. Qu'il cesse ses conneries quoi. J'en ai marre. Ce n'est pas parce que je ne lui ai parlé d'aucun garçons que j'ai fait voeu de chasteté toute ma vie pour autant. Il serait surpris, d'ailleurs. Le pauvre. S'il me voyait en boîte, par exemple, je m'en prendrais des belles comme réflexions.

Bref. Finalement, je crois que mon état d'esprit est proche de l'énervement. Dès le premier jour. Ça promet.

Je pense régulièrement à la mort, ces derniers jours. Non pas que je veuille mourir. Mais je songe plutôt à ce que je ressens face à ça. Et au final, j'en conclu que la mort de m'effraie pas tant que ça. Elle serait même bienvenue. Je l'accepte d'autant plus que, de toute façon, nous en passerons tous un jour par là. Bon, bien sûr, je serais sans doute effrayée face à un danger de mort ou autre. Trouillarde que je suis. Mais l'état de mort en lui-même ne me fait pas peur. Ce serait une véritable libération, en fait. Ne plus être forcée à assumer cette vie. Plus de contraintes. Plus de contrariétés. Plus de déceptions. Plus de douleurs. Juste la fin de tout. De la sérénité. Et c'est tout.

Avec les filles, ce week-end, on s'est demandé ce que l'on ferait si l'on gagnait à l'Euromillion. Sincèrement, je crois que je voyagerais, en premier lieu. Hermana rêve de faire le tour du monde, et je lui ferais ce cadeau en lui proposant de venir avec moi. Je serais incapable de me fixer, si j'étais riche. J'aurais envie de vivre à Guadix, à Seville, au Japon, aux US, en Afrique, etc. Il y a tellement de choses à voir. J'ai toujours dit que je finirai mes jours au fin fond de l'Andalousie. Mais avec autant d'argent, il serait vraiment dur de résister à voyager. On dit que l'argent ne fait pas le bonheur. C'est tellement hypocrite. Certes, ça ne fait pas tout. Mais imaginez toutes ces contraintes qui s'envolent. Plus d'obligation de travailler. Plus de loyer à payer, lorsque l'on peut acheter. Mener la belle vie. J'y songe souvent. A tout ce que je pourrais faire. J'offrirais aussi à ma famille et quelques amis, histoire qu'ils en profitent. Une telle liberté. Cela fait rêver. Mais le retour à la réalité est terriblement frustrant. Pourquoi cela m'arriverait-il à moi ?

Je tire un trait sur N. Définitivement. Si elle avait voulu revenir, elle l'aurait déjà fait. Je ne sais même pas si elle s'est déjà envolée pour l'Irlande ou non. Bon d'accord, je me mens à moi-même. J'ai toujours ce fichu espoir qu'elle revienne un jour. Juste histoire qu'elle me prouve que notre amitié n'était pas que du vent. Qu'elle me prouve qu'elle tenait vraiment à moi. Si c'était le cas, elle serait capable de faire cet effort-là. Et c'est affreusement douloureux de constater que ce n'est pas le cas. Tout à l'heure, dans la voiture, la chanson J'ai laissé de C. Maé est passée à la radio. C'est complètement idiot, mais les larmes me sont montées aux yeux dès les premières paroles. Il me semble avoir écrit dans ce journal - mais cela remonte à loin - que si un jour je la perdais, je ne pourrais plus jamais croire en l'amitié. Et c'est vrai. Je perds peu à peu foi en beaucoup de choses. Arrivera un jour où je ne croirai plus en rien du tout. Et je crois que j'en approche à grand pas.

Ça y est. Je pleure.

Vivement As. Il n'y a vraiment que lui qui pourrait réellement remonter mon moral en ce moment. C'est dingue d'avoir à se raccrocher à des choses aussi futiles.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 22 Août 2012

22 août 2012 à 23h24

Dans un mois pile, je serai avec As. Ça va être vraiment bon de le revoir. Même s'il me faut aller là-haut. Même si c'est pour trois quarts d'heure de concert. Je m'en fiche. Cela me remontera le moral. Et puis, il faudrait que je convainque mon père de participer financièrement pour son concert en Octobre. Ce serait top. My. et sa soeur y seront. Et j'aimerais beaucoup les revoir.

J'en étais sûre. Tout à l'heure, j'ai fouillé dans le courrier que mon père n'ouvre jamais. Et devinez quoi ? J'y ai trouvé ma nouvelle carte de retrait de La Poste. L'ancienne était périmée depuis Janvier, et mon père prétendait n'avoir jamais reçu la nouvelle. C'est ça. Il m'avait déjà fait le coup avec la mutuelle étudiante, cette année. Je me fais embobiner une fois. Mais pas deux. J'ai pris la carte. Et en rentrant à Bordeaux, je fais changer l'adresse postale pour que je reçoive moi-même leurs courriers.

Son comportement m'horripile. Encore tout à l'heure, sa conduite sur la route était dangereuse. J'en parlais à C., et elle m'a dit que je pourrais porter plainte. En me faisant passer pour quelqu'un qui a relevé une plaque d'immatriculation dangereuse pour la voie publique. Ou quelque chose comme ça. Afin qu'il ait affaire aux forces de l'ordre. Et que ça le secoue un peu. Non parce que un jour, ça finira mal. Je ne suis jamais rassurée quand je monte en voiture avec lui. Quelle que soit l'heure. Et puis sa façon de prendre la mouche dès que l'on a un comportement qui ne va pas dans son sens. Sa façon de marmonner à haute voix pour qu'on l'entende. Ses absences, ses oublis perpétuels. Ah mais vous ne voulez pas de la tourtière pour ce soir ? Oui Papa, bien évidemment que j'aime la tourtière. Depuis toute petite - et chaque année - je te répète que je n'aime pas ça, mais tu sembles toujours surpris. Son humour répétitif et pas drôle. Ses allusions à nos délires d'antan qui ne sont plus d'actualités. Et si l'on ne rit pas, il s'énerve. Oui, le gens changent. Les choses évoluent. Il faudrait que tu ouvres les yeux, et que tu assumes ton comportement et les conséquences qui en découlent. Ce n'est pas à nous de subir tout ça. B. mériterait de partir vivre chez ma mère. Et moi, d'être indépendante. Ne plus avoir affaire à toi. Etre libre et ne plus avoir à supporter cette mascarade nocive. Tout cela finira mal. Un jour ou l'autre. Je le sais. Je le sens.

A part ça, la vie est belle, pas vrai ?

Sur ce, bon vent !

(Et ça ne fait que deux jours que je suis là..)

Jeudi 23 Août 2012

23 août 2012 à 23h38

Passons ma perpétuelle exaspération au sujet de mon père. Dans le fond, ce ne serait que rébarbatif. J'ai juste hâte de rentrer chez moi.

Demain, je fête l'anniversaire de E. à Mimizan. Je sais déjà que je vais me sentir à part, comme d'habitude. Mais au moins, ça me changera les idées.

Non, en fait, je n'ai rien à raconter.

Sur ce, bon vent !

(Ah si : je vais finalement au concert de As en Octobre. Seule bonne nouvelle du jour.)

Lundi 27 Août 2012

27 août 2012 à 23h13

Quand je lis tous ces journaux, ici, je constate une chose flagrante. La plupart d'entre vous ont déjà eu un point d'attache. Une personne à qui s'accrocher. Et ce, réciproquement. Que cette relation soit passée, présente, voire à l'avenir, les gens auront toujours quelqu'un sur qui compter. A un moment donné de leur existence. Moi non. Jamais. Quand je vous vois pleurer pour un amour perdu ou une amitié brisée, j'ai juste envie de vous dire de vous estimer heureux. Soyez heureux d'avoir vécu un lien fort ne serait-ce qu'une fois dans votre vie. Vous n'imaginez même pas la chance que vous avez. De toute façon, on ne se rend jamais compte de la chance que l'on a.

N. ne reviendra pas. Elle part Jeudi pour l'Irlande. C'est fini. Il faut que je m'y fasse. Je crois que je n'ai jamais ressenti une douleur comme celle-ci. A part peut-être pour J. En fait, non. C'est complètement différent. Les séquelles, elles sont évidentes : je n'arrive plus à m'investir auprès de qui que ce soit. L'exemple de Pl. est pas mal dans son genre. Elle va plutôt mal ces dernières semaines. Et, même si je reste à sa disposition pour l'écouter et la soutenir - parce qu'elle en a vraiment besoin - j'ai presque l'impression de me forcer. Parce que je n'ai pas envie de renforcer de lien avec qui que ce soit.

J'ai mal. C'est tout.

Je rentre chez moi demain matin. En fait, la semaine est passée vite. Mais mon père insiste pour qu'on aille manger sur Bordeaux après avoir déposé les affaires chez moi. Histoire de prolonger. Il m'énerve. L'autre soir, chez mon grand-père, ils n'ont pas arrêter de m'inciter à venir plus souvent chez eux. Mais je n'en ai aucune envie. Ils vont se faire voir. C'est peut-être égoïste, mais je tiens énormément à ma tranquillité. Ce serait mauvais pour mon moral.

La rentrée est dans deux semaines. Déjà. Il y a déjà l'emploi du temps de la première semaine en ligne. Lundi 10 Septembre à 8h30 tapantes. Super. Bon, je relativise en me disant que cela me rapprochera un peu plus de ce petit concert de As. Et du suivant. Et puis on se retrouvera en stage rapidement, il me semble. Vers fin Septembre, début Octobre, si ma mémoire est bonne.

Je compte sérieusement me remettre au sport en rentrant. Mes cuisses, en particulier, en ont sérieusement besoin. J'ai pris une nouveau forfait à la gym suédoise. 45 euros pour une carte valable jusqu'au 31 Décembre. Ça vaut franchement le coup. Et puis il faudrait que je trouve la motivation de me remettre aux rollers. Allez, c'est pour la bonne cause.

Sur ce, bon vent !

Mardi 28 Août 2012

28 août 2012 à 21h22

Home, sweet home. Comme on dit.

C'est dingue comme je me mets à l'Anglais. Moi qui n'aime pas ça en temps normal. C'est à cause de toutes ces séries en VO que je regarde en ce moment. Déjà Pl. qui m'a contaminée avec son Doctor Who. J'adore vraiment cette série. Je ne pensais franchement pas que j'allais accrocher. Mais si. Et puis Torchwood. Et puis je rattrape mon retard sur True Blood. Enfin bref. J'entends de l'Anglais à longueur de journée. Mais ça occupe. Si je pouvais en faire de même avec l'Espagnol, cela m'aiderait beaucoup.

Demain, il faut que je boucle et que j'envoie mon dossier de réinscription à l'école. Il faut aussi que j'aille faire deux, trois courses. Et puis j'aimerais aussi me trouver une robe, ou quelque chose d'habillé. J'anticipe pour mon anniversaire, qui arrive à grand pas. Je n'ai pas du tout fêté mes dix-huit ans. Alors il est hors de question que je passe à côté de mes vingt ans. Je ne veux pas forcément les fêter avec une grosse soirée, un gâteau, des cadeaux. Je me fiche de tout ça. Je veux juste qu'on sorte en ville avec quelques amis. En plus, ça tombe un Samedi. Donc c'est parfait. Et puis demain soir, direction la gym avec Pl. On reprend du bon pied. C'est plus facile d'être motivé à deux. Et puis elle serait partante pour faire du roller avec moi aussi.

C'est marrant, quand on y pense. J'ai l'impression de vivre ma première rupture. Je n'ai jamais vraiment eu à rompre avec un garçon. Etant donné que mes rares histoires n'ont été que des relations avortées. Mais perdre ma meilleure amie, c'est tout comme. C'est du pareil au même. Je suppose que l'on ressent le même genre chose, lors d'une rupture. La douleur. La tristesse. L'envie que l'autre revienne. Le sentiment vertigineux de solitude. La colère.

En surface, j'arrive à faire face à tout ça. Disons que je parviens à conserver la tête en dehors de l'eau - c'est fou comme j'affectionne cette métaphore. Mais je sais qu'au fond de moi, quand je prends le temps d'y repenser, c'est l'hécatombe. Il m'arrive encore de pleurer le soir. Ou d'avoir les larmes aux yeux, en entendant telle ou telle chanson triste. L'autre jour, Christophe Maé ; ce matin James Blunt. Il ne faut pas grand chose pour songer à tout ça. Et ça fait mal. Ça fait terriblement mal.

Si je suis en mesure de survivre à quelque chose comme ce qui s'est passé à l'époque de J., je ne me remettrai par contre jamais de cette perte-là..

Sur ce, bon vent !

Jeudi 30 Août 2012

30 août 2012 à 23h13

Je la hais. Au plus profond de moi. Je la hais.

Jamais je ne lui pardonnerai.

Dimanche 2 Septembre 2012

2 septembre 2012 à 13h31

Dans vingt jours, je serai auprès de As. L'impatience grandit. Si j'essaye de ne pas trop y penser, cela arrivera vite. Surtout avec la rentrée, tout ça. Oui, ça viendra rapidement. Tant mieux. J'ai besoin de me changer les idées. Même si c'est en terres maudites. Rien ne pourra venir gâcher ces petits moments avec lui et les autres. Je ne l'ai pas revu depuis Mars. Ça commençait à faire long.

Je ne sais pas si je dois encore parler de N. ici. Au risque de radoter. Elle est partie, ça y est. Cl. a compris que j'allais mal l'autre jour. Elle m'a demandée 'Elle ne t'a pas dit au revoir ?'. Puis elle m'a répondu en disant 'Je pensais qu'elle t'avait envoyé le message multiple qu'elle nous a envoyé à tous..'

Une brique.

Je me suis prise une brique en pleine gueule. Y'a pas d'autres mots. Non franchement, même si je continue de pleurer, ce n'est plus de la tristesse. C'est de la haine. On parlait du point de non retour, avec Pl. Et elle, elle a franchi ce point. Je ne lui pardonnerai jamais. Et je prendrais un malin plaisir à lui faire du mal, si un jour elle se risque à revenir vers moi. Vaut mieux pour elle qu'elle ne revienne pas. Je suis une fille très gentille, et extrêmement tolérante. Mais si l'on s'amuse à me faire souffrir, là je peux devenir très mauvaise. Elle ne pourra s'en prendre qu'à elle même. Donnant-donnant. Comme toujours. Parce que je sais que me perdre ne l'affecte en rien du tout. Avec ses albums photos à la con, remplis de coeurs pour sa dernière soirée avec les autres. Et tout et tout. En fait, si. Reviens vers moi. Reviens vers moi pour que je puisse te cracher à la gueule. Je n'attends que ça, en réalité. Ta balancer toute ma haine en plein visage. Et que tu en souffres, surtout. Ce serait ça le plus drôle.

Il serait préférable que je me motive à aller à la gym cet après-midi. C'est en plein air, gratuit. Et j'ai besoin de me défouler. L'autre jour, c'était ironique. J'étais venue avec Pl. pour se défouler et se changer les idées. Et là on se retrouve à faire nos abdos sur Apologize de Timbaland. It's too late apologize, qu'elle disait la chanson. Merci pour le moment déprime. Le plus drôle, c'est qu'en général je ne prends pas le temps de comprendre les paroles d'une chanson en Anglais. Enfin bref. Je vais essayer d'y aller aujourd'hui. Et puis on devrait y retourner demain avec Pl.

J'ai commencé à mettre de l'argent de côté pour Seville. Je ne sais plus si j'en avais déjà parlé ici, mais Hermana serait partante pour qu'on y aille toutes le deux vers Avril-Mai. Pour moi, il n'y a aucun soucis. Mais pour éviter de me faire avoir par mon père, comme pour mon souhait d'y aller cet Eté, je préfère cette fois-ci économiser tout le long de l'année. Normalement, le voyage devrait me coûter un peu plus de deux-cents euros. Sans oublier les frais autour, comme la nourriture, les sorties, etc. J'ai déjà mis 80 euros de côté. En espérant avoir les bourses encore cette année, sinon cela risque d'être vraiment compliqué. Mais j'ai vraiment envie d'y retourner. L'Espagne, et surtout l'Andalousie me manquent. Et je ne veux plus y retourner avec mon père. Si c'est pour me gâcher mon plaisir d'être là-bas, non merci.

Sur ce, bon vent !

Mardi 4 Septembre 2012

4 septembre 2012 à 9h12

Je ne suis que rancoeur en ce moment. Je rumine. Je fais tout pour y penser le moins possible et me changer les idées. Me bourrer le crâne de séries TV. Passer du temps avec quelques personnes qui veulent bien de moi. Faire du sport. Mais au fond, c'est toujours là. Quelque part. Un peu comme une vieille tâche qu'on tente en vain de faire partir et qui s'obstine à rester. Je me sens vide. Comme un immense trou au fond de ma poitrine. Je pensais que c'était seulement une image qu'employaient les gens. Pour exprimer ce manque. Mais en fait non. C'est bien réel. Concret. C'est là. Et puis c'est tout. Et puis je ne peux rien y faire. Bien sûr que si, je pourrais. Mais ce n'est pas à moi de faire un quelconque effort. Et c'est douloureux d'attendre quelque chose qui n'arrivera jamais. C'est comme si on m'avait arraché un membre. Sauf que je ne suis pas un reptile. Ça ne repousse pas l'air de rien.

En fait si. La tristesse est toujours bel et bien présente.

On a fait une petite soirée Doctor Who avec Pl. hier. Cette série me fait toujours autant de bien. Même si j'ai du mal à faire mon deuil de David Tennant. Mais bon. C'est comme ça. Je vais voir M. cet après-midi. Cela me fera du bien aussi de la revoir.

La rentrée approche. Je ne suis pas pressée. Vu les semaines à 38h que l'on va se coltiner, non, ça ne donne pas envie. Ils nous blindent un maximum, sans doute parce que l'on n'a que trois semaines avant de partir en stage. Je relativise encore en me disant que cela me rapproche chaque fois un peu plus de As.

Bonne nouvelle apprise hier : mon père va sans doute m'offrir la guitare dont je rêve depuis déjà un moment, pour mon anniversaire. Cette Cort sfx5 noire. Elle est magnifique. Je suis déjà dingue de cette guitare avant même d'y avoir touché.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 5 Septembre 2012

5 septembre 2012 à 23h33

Je suis écoeurée. Du moins, je le serai sûrement davantage que je ne le suis déjà. As a décidé d'annuler ses derniers concerts de tournée. Pour se consacrer entièrement à son futur album. Du coup, le concert fin Octobre tombe à l'eau. De toute façon, je n'ai toujours pas reçu les billets de train. Et ce ne serai pas improbable que le concert du 22 Septembre soit aussi annulé. Quand j'ai annoncé cela à ma mère, elle s'est énervée. Elle m'a avoué qu'elle avait préparé une surprise pour mon anniversaire avec les organisateurs du concert. Ça m'a encore plus déçue. Alors je me raccroche à cet infime espoir que les concerts caritatifs soient épargnés. J'espère vraiment que j'aurais au moins droit à ça. As, je lui en veux. Je trouve son comportement un peu égoïste. D'accord, il est peut-être las de faire toujours la même chose depuis un an. Je peux comprendre qu'il ait envie de passer à autre chose. Mais rien ne presse. Ce ne sont pas deux ou trois petits concerts qui vont freiner son album. Il a le temps. Mais il est juste trop pressé.

Enfin bref. Prions.

J'ai passé mes deux dernières journées avec M. Hier, on a fait une soirée crêpes chez moi, et mes deux coloc' se sont joints à nous. C'était très sympa. On a bien discuté et rigolé. Cet après-midi, on a cuisiné quelques cookies chez M, et on a regardé un film. On est censé sortir demain soir. Je ne sais pas ce que ça va donner. Je n'ai pas forcément d'affinités avec les gens chez qui on va. Mais qui vivra verra.

Tout à l'heure, en attendant le tram, il y avait un groupe d'Espagnols à côté de moi. Ca m'a rappelé à quel point ce pays me manque. J'avais l'impression d'être là-bas, à les entendre. Et j'enrageais intérieurement d'avoir perdu ma pratique de la langue. Bien que rassurée concernant ma compréhension orale.

Sur ce, je suis fatiguée.

Bon vent !

Vendredi 7 Septembre 2012

7 septembre 2012 à 14h05

Il y avait une éternité que je ne m'étais pas amusée comme ça. La soirée d'hier était top ! On a pris l'apéro dehors avec des amis à M. et P.. Je ne connaissais que quelques personnes, mais l'alcool aidant, il n'y a pas eu de soucis pour m'intégrer avec les autres. On a rencontré des Espagnols, aussi. Il viennent d'arriver sur Bordeaux pour leurs études. Parler Espagnol m'a été beaucoup plus facile que ce que je le craignais. Je les comprenais très bien, et j'arrivais à me débrouiller pour leur répondre. Même si, vu comme j'étais imbibée, je butais beaucoup sur les mot. Je suis quand même fière de moi. Enfin bref. Je suis quand même fière de moi. M. a voulu rentrer chez elle avant d'aller au bar. J'aurais dû la suivre normalement, vu que je devais dormir chez elle. Mais elle a accepté que je suive les autres. J'avais vraiment envie de sortir. La soirée en boîte était vraiment super. Par contre, je n'ai aucun souvenir de ce qui s'est passé au bar. Je sais qu'on y est allé, mais pour moi c'est le trou noir complet. Je me suis rapprochée d'un certain A. aussi. Je sentais dès le départ que je lui plaisais - oui je sais, c'est une chose qui en temps normal serait improbable. On a beaucoup dansé ensemble, on s'est embrassé. P. n'arrêtait pas de me vanner après. Bon, je ne sais pas s'il y aura suite ou non. Ce mec est vraiment mignon. Mais même si c'était juste pour s'amuser hier soir, ça me convient. Pour une fois que j'obtiens ce que je veux. Parce qu'il faut l'avouer, j'espérais pouvoir me rapprocher de lui, hier. Je l'avais déjà croisé dans le tram, lors d'une soirée, et il m'avait tapé dans l'oeil. Malgré toutes les critiques que les filles ont pu me faire sur lui.

Je suis cassé de partout. J'ai mal au crâne. Mais ça fait un bien fou. Je crois que j'en avais vraiment besoin. Du coup, il va falloir que je trouve le courage de descendre chez M. pour récupérer mes affaire. Et puis aller faire quelques courses. Je n'ai plus de petit déjeuner.

Le concert d'As dans deux semaines devrait avoir lieu finalement. Je suis soulagée.

Sur ce, bon vent !

Samedi 8 Juillet 2012

8 septembre 2012 à 23h34

Ce A., il semble vraiment s'intéresser à moi. Quelques détails sur son FB le montrent. Bon après, ce n'est que mon interprétation. Mais même P., quand elle a vu qu'il avait mis la photo où on est tous les deux en profil, ça l'a fait rire. Normal. Et puis tout à l'heure, il est venu me parler. Et il insiste pour passer chez moi en début de semaine prochaine. Afin de me rendre les dix euros que je lui ai passés, pour l'entrée en boîte. Mais bon, ils ont bon dos les dix euros. Enfin bref. C'en est presque flippant. Qu'il s'intéresse à moi le temps d'une soirée, passe encore. Avec l'alcool, tout ça, on peut faire des erreurs. Mais là, je ne comprends pas. Pour moi, ce n'est pas normal qu'un mec puisse vraiment s'intéresser à moi. C'est ancré dans mon crâne. Comme un dogme. C'est comme ça. C'est pour ça que c'est louche. Mais bon. Devrais-je m'en plaindre ? Il me plaît. Enfin du moins physiquement, vu qu'après je ne le connais pas tant que ça. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser qu'il se trompe de personne. Qu'il se trompe sur moi. Qu'il croit s'intéresser à une personne que je ne suis pas. Et qu'il fera machine arrière à partir du moment où il s'en rendra compte. Comme le font tous les mecs avec moi. Et ça me bloque. Dans ma confiance en moi. Pour le peu que j'en ai.

Sale rengaine.

On a été à la plage avec les filles, cet après-midi. J'ai passé trois heures à me dorer la pilule. Sans crème solaire. Du coup, je suis écarlate. Je m'en fiche. Ça bronzera. Fallait bien profiter de ces derniers jours avant la rentrée. Ça me déprime d'ailleurs. D'avoir à reprendre les cours Lundi. Me lever à 6h tous les matins. Reprendre la routine. La reprise risque d'être vraiment dure.

Demain, il faut au moins que je me motive à aller faire des courses, faire la cage des ratounes, et faire la lessive. Après, c'est farniente. Je suis vraiment trop fatiguée.

Sur ce, bon vent !

Lundi 10 Septembre 2012

10 septembre 2012 à 22h55

J-12

Dur, la rentrée. La journée fut longue. Bon, ça fait toujours plaisir de pouvoir à nouveau passer du temps avec des gens qu'on apprécie, c'est sûr. Aucun de mes voeux de stage n'ont été accepté. Mais ma formatrice m'a proposé un autre lieu qui devrait a priori prendre un stagiaire. Un multi-accueil associatif de vingt place. Une petite structure, c'est ce que je cherchais. Et j'ai vu qu'elle n'était pas loin de chez moi. Je prends ! Il faut encore que je les contacte. Je croise les doigts pour que ce soit possible. Ah, et j'ai eu 15 à mon dernier rapport de stage. J'appréhendais vraiment. La note est informelle, mais ça rassure de voir qu'on a fait du bon boulot. En commentaire, ma formatrice a écrit qu'il y avait des questionnements pertinents et qu'il y a avait déjà un certain positionnement professionnel visible pour une première année. Ouf. Ça fait du bien, ce genre d'appréciation. Il y a des nouvelles têtes, dans la promo. Quatre filles. Trois qui vont suivre une partie de notre cursus, et une qui redouble sa deuxième année. Et qui restera donc avec nous.

Sinon, demain je suis censée voir A. Il m'a dit que c'était bon pour lui. Je pense le laisser venir vers moi pour savoir quand il peut passer. A moins qu'il prévoit d'arriver à l'improviste. Le soucis étant que si le proprio est à la maison à ce moment, il va trouver ça louche. La seule règle qu'il a vraiment imposée ici c'est : pas de petit copain qui reste dormir à la maison. Bon, concrètement il n'y a rien entre A. et moi. Et il est hors de question qu'il reste dormir. Mais si le proprio le voit ici, oui, il risque de trouver ça louche. Juste parce que c'est un garçon. Enfin bref. Espérons que tout se passe bien.

Mais j'avoue que je stresse un peu. Est-ce qu'il compte réellement passer juste pour me rendre mes dix euros ? Est-ce qu'il ferait tout ce chemin depuis Talence juste pour ça ? Surtout que ça pourrait attendre Jeudi soir. Je ne sais pas ce qu'il a en tête. Et je sais très bien que je vais être mal à l'aise. Je vais faire semblant de rien. Et s'il ne tente rien, on va se retrouver comme deux cons qui attendent que l'autre fasse le premier pas. J'aimerais assurer un peu. Rien qu'une fois dans ma vie. Ne pas être cette fille bizarre que tout le monde fuit. Juste ne pas foirer, comme je le fais d'habitude.

Un des Espagnols est en train de me parler sur FB. C'est marrant de le voir tenter de parler Français. Mais il faut avouer qu'il s'en sort très bien. Ils sortent eux aussi Jeudi soir. Ce serait sympa de les revoir.

Sur ce, bon vent !

Mardi 11 Septembre 2012

11 septembre 2012 à 22h54

C'était bref, avec A. Il est venu me rendre les dix euros, et on est resté à discuter quelques temps devant l'arrêt du bus. De tout et de rien. Puis il est reparti. Il avait une soirée foot de prévue. Je ne pouvais pas m'empêcher de le fixer, par moment. Moi qui aurait plutôt tendance à éviter le regard de quelqu'un qui me plait. Mais j'adore ses yeux. C'est con, hein ? D'un côté, rien d'étonnant : j'ai toujours raffolé des yeux marrons ou noisette. Mais les siens sont clairs aussi. Vraiment très beaux. Non, franchement, il me plaît beaucoup. Mais je n'ai pas envie de me prendre la tête. Je veux juste profiter de ces sensations agréables, sans en subir les aspects néfastes. Qui vivra verra, comme on dit.

J'ai eu une bonne appréciation, à mon compte-rendu d'observation. Je suis plus que soulagée. La formatrice m'a dit que c'était une très jolie observation. Il y a quelques points de la partie analyse à travailler. Mais ça c'est normal. Les cours de psycho étaient tellement peu étoffé l'an dernier, que l'on a manqué de bagages importants. Heureusement que l'on va reprendre tout ça cette année. C'est rassurant. Mon dossier vaut un 13. Ce n'est qu'à titre informatif, et puis je peux le retravailler pour le présenter au diplôme. Gros soulagement.

J'ai appelé la structure que j'envisage pour mon prochain stage. La dame que j'ai contactée était vraiment très agréable au téléphone. Ça faisait plaisir à entendre. Elle m'a proposé un rendez-vous pour Lundi, mais ça ne va pas être possible vu mes horaires et les siens. Il faut que je vois pour un autre jour. Mais rapidement. La 1er Octobre n'est pas si loin.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 14 Septembre 2012

14 septembre 2012 à 21h25

Je n'ai pas envie d'écrire. Je n'ai pas envie de dire que j'ai passé une mauvaise soirée Jeudi. Je n'ai pas envie de dire que je suis fatiguée. Que je devrais aller me coucher. Je n'ai pas envie de me plaindre en disant que c'est toujours la même histoire qui recommence. En boucle. « Tu ne dois jamais espérer que quelque chose puisse changer. » C'est une citation que M. a relevée dans le livre de Bettelheim. Et c'est tout à fait ce à quoi je dois m'en tenir. Je n'ai pas non plus envie de dire que j'ai vraiment craqué sur A. Et que je ne devrais pas. Parce qu'il n'en a sûrement rien à faire, finalement. Je l'avais dit qu'il changerait vite d'avis. Hier, il ne m'a pas beaucoup accordé de son temps. Je n'existait pas. Les filles aussi me l'ont fait remarquer. Et ça m'a énervée. Et je pensais à N. Au fait qu'elle ne me souhaitera même pas mon anniversaire demain. Et j'ai encore une fois bu plus que de raison. Parce que ça me fait lâcher prise. Mais ça me fait aussi craquer. J'ai pleuré, au moment de rentrer. En dehors des filles, je ne sais pas qui m'a vue. Et je déteste ça. Ce n'est pas cette image que je veux montrer de moi.

Il faut que je cesse mes conneries. Que j'immunise mon coeur. Que je fasse taire à tout prix cette envie d'être aimée un jour. Cette petite voix qui voudrait être écoutée et entendue. Il faut que je la bâillonne. Parce qu'elle s'épuise pour rien. Parce que tout ça ne sera définitivement jamais pour moi. Il faut que j'arrête de toujours y croire malgré-moi. A chaque fois qu'une nouvelle personne entre dans ma vie. Que j'arrête de croire que cette fois-ci, ce sera bon. Je pourrais enfin vivre quelque chose. En fait non. Ça finit toujours pareil. G., puis F. et maintenant A. Quand on résume, ça a donné le même résultat pour chacun d'entre eux. Et puis J. n'en parlons même pas. C'est le pire des cas. Lui, il n'a même pas pris la peine de s'intéresser à moi.

Stop.

Il faut que je souris. Que je m'amuse, demain. C'est mon anniversaire. Mes vingts ans. Cela devrait être exceptionnel, non ? Pour toute personne normale, oui. Mais pas pour moi. Même ce coup de chance, qui a fait que j'ai gagné aujourd'hui cent euros d'achats à Mériadeck. Même ça, au final, ça ne m'aide pas à conserver le sourire. Cela fait plaisir, certes. Mais ce n'est que matériel. On dit qu'un nourrisson ne peut pas survivre sans l'attention et l'affection donnée par la figure d'attachement. Est-ce que c'est pareil dans la vie adulte ? Moi, c'est carrément ça qu'il manque à ma vie. L'affection que je me borne à espérer en vain. Et je tourne en rond. C'est fatiguant.

Demain, je fête mon anniversaire. J'espère que tout se passera bien. J'ai peur que ça tourne mal. Ou autre chose dans le genre. Ce serait bien ma veine.

J'ai peur. Je suis seule. Je resterai à jamais seule, au fond de moi.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 16 Septembre

16 septembre 2012 à 20h40

Trop fatiguée pour tout raconter en détail. Mais j'ai passé un bel anniversaire. On était peu, mais bon ça ce n'est pas surprenant pour moi. P. et son amie se sont désistée pour faire l'apéro et la fête ailleurs. J'avoue que je l'ai un peu mal pris. Du coup, il y avait Pl., M., L. et ma nouvelle coloc' - qui est vraiment une chouette fille. Mais on s'est beaucoup amusé, on a bien rigolé. Les filles se sont vraiment bien entendues entre elles, alors que certaines ne se connaissaient pas du tout. Ça m'a fait vraiment plaisir. Je ne me suis jamais autant défoulée en boîte qu'hier soir. Il était cinq heures, et j'avais encore la pêche. J'aurais pu largement faire la fermeture si les filles n'étaient pas fatiguées. J'ai dansé avec plusieurs garçons. Et plus si affinité. Enfin pas tant que ça, vu qu'aucun ne me plaisaient vraiment. J'avais toujours A. en tête. C'est dingue n'empêche. Il est venu me parler vite fait sur FB, durant l'apéro. Je lui ai fait comprendre que c'était dommage qu'il ne soit pas sur Bordeaux hier. Il aurait pu venir sinon. Je ne me serais pas faite prier en tout cas. Bon, par contre, on n'a vraiment pas assuré niveau transports en commun. On est parti dix minutes en avance, à l'aller, et aucun bus n'est passé. On a dû faire tout le chemin à pieds, de chez moi jusqu'en boîte. Et vous n'imaginez pas la trotte que ça représente. Au retour, aucun tram. Pas de bus avant 7h du matin. Et impossible de récupérer deux vélos pour rentrer avec ma coloc'. Du coup on est rentré à pieds. Deux heures de trajet avant de pouvoir retrouver mon lit. Sur le chemin, on a croisé deux Espagnols de Bilbao qui étaient dans la même galère que nous. Sauf que eux, ils devaient rentrer sur Talence. Du coup, on les a aidé à rentrer chez eux. Et j'ai donné mon numéro à l'un d'entre eux - qui était plutôt mignon, il faut le dire. Je ne sais pas s'il me contactera. On verra bien.

Voilà pour un bref résumé. Je suis contente. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vraiment fêté mon anniversaire. Et dans six petits jours, je revois As. J'ai tellement hâte d'y être. Il me manque. Ma mère, qui vient de faire une formation de massage assis, s'est proposée pour masser les artistes avant le concert. La veinarde.

Sur ce, bon vent !

Lundi 17 Septembre 2012

17 septembre 2012 à 22h06

« Courage, fuyons ! »

Mardi 18 Septembre 2012

18 septembre 2012 à 21h29

Bon sang ! Il faut que tu réagisses ma vieille ! Il est hors de question que tu fasse la même erreur qu'il y a trois ans. Hors de question, tu entends ? Soit. D'ici la fin de la semaine, le problème sera réglé. Soit il se passe quelque chose Jeudi. Il fait un pas vers moi, quelque chose dans le genre. Auquel cas, tant mieux. Je saute sur l'occasion. Soit il recommence comme la semaine dernière. Et là, tout dépendra de mon état. Cas numéro un - le moins probable - : je prends mon courage à deux mains pour faire bouger moi-même les choses. Cas numéro deux - ce qui risque très fortement de se passer - : je fais semblant de rien, je m'amuse et je fais comme s'il me laissait indifférente. S'il ne se passe rien, je lâche l'affaire. J'abandonne tout espoir qu'il se passe quelque chose un jour. J'arrête net. Je soigne mon coeur avant le point de non-retour. Le problème sera résolu à la fin de la semaine, donc. Fin.

Si seulement cela pouvait être aussi simple que ça. C'est de sa faute, aussi. Il n'a qu'à pas me plaire autant. Petit. Brun. Yeux noisettes. Espagnol, qui plus est. Je suis foutue. C'est trait pour trait ce qui m'attire chez un mec. Pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'il s'intéresse à moi, du moins le temps d'une soirée ? Pourquoi ? Il ne m'aurait manifesté aucun intérêt depuis le départ, j'aurais su à quoi m'en tenir. Je serais passée à autre chose.

Merde à la fin.

Jeudi, tout sera bouclé. Il le faut.

Et puis de toute façon, Samedi je vois As. Tellement hâte de le revoir lui. De profiter de cette dernière date avant la prochaine tournée. Pas avant le Printemps prochain. Ma mère m'a dit que mon cadeau d'anniversaire me fera super plaisir. Je me demande ce que ça pourrait être.

J'ai eu mon rendez-vous avec la directrice de la crèche où je vais commencer mon stage dans deux semaines. La structure est minuscule. C'est drôle. Cela va me changer de mon dernier stage. Mais c'est ce que je voulais. Donc je suis contente. Et le directrice est très gentille. Elle me semble très ouverte. Il n'y a qu'une EJE à mi-temps dans l'équipe - le Jeudi et le Vendredi. Ce qui veut dire que je vais devoir investir une véritable place d'EJE - en plus de celle de stagiaire - auprès des autres. Gros challenge pour moi. Moi qui ait si peu confiance en moi. Qui a plus un tempérament de suiveur que de meneur. Qui a tellement de mal à m'intégrer dans une équipe. J'espère vraiment que j'y arriverais. Que je parviendrais à surmonter ma personnalité. A me surpasser. Ce serait une belle victoire sur moi-même. Je serais tellement fière. Il y a sans doute beaucoup de choses que je pourrais faire durant ce stage. J'espère ne pas me décevoir moi-même.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 19 Septembre 2012

19 septembre 2012 à 22h31

Je le sens vraiment mal pour demain. C'est ce genre de mauvais pressentiment. Pas de ceux qui me tordent le ventre et qui m'empêchent de dormir. Mais suffisamment pour me rendre anxieuse et être persuadée que cela va mal se passer. Bon, cette intuition est plus ou moins justifiée, aussi. A. a apparemment rencontré une jolie blonde - pour reprendre ses propres termes devant moi - Jeudi dernier. Depuis qu'il l'a ajouté sur FB, il n'arrête pas d'aimer ses photos - où Mademoiselle est bien à son avantage, bien entendu. Oui, je sais, je suis fouineuse. Mais c'est plus fort que moi. Et j'ai vu que cette fille sera à l'apéro demain soir. De là, ce pressentiment à la con. Que je vais passer à la trappe. Qu'il va lui courir après. Et que ça va m'énerver. Parce que j'ai eu ma chance. Et que, je ne sais ce qui s'est passé, mais elle s'est envolée aussi vite qu'elle est apparue. Peut-être de ma faute. Sans doute de la sienne. Je n'en sais rien. Mais j'ai peur de passer encore une fois une sale soirée. Et d'avoir l'alcool mauvais. Je me connais que trop bien.

Demain, tout sera fixé. En bien ou en mal. Inévitablement en mal. Pourquoi espérer un miracle ? Ce ne sera jamais pour moi. Toujours tout pour les autres.

Je m'en fiche. Samedi, je vois As.

Enfermez-moi !

Sur ce, bon vent !

Vendredi 21 Septembre 2012

21 septembre 2012 à 22h15

Bon, le verdict : c'est une enflure. Et je ne sais pas ce qu'il veut. Ce que je sais, c'est qu'il a choppé sa jolie blonde hier soir. Pas celle que je pensais. Mais ça revient au même. Ils ont passé leur soirée ensemble et à s'embrasser. J'étais mal. Ça m'énervait. Mais j'ai tout fait pour ne rien montrer et faire semblant de m'amuser. Même si les filles ont très bien cerné mon état d'esprit. J'ai passé ma soirée avec un mec qui ne me plaisait absolument pas. Collé serré. Un peu trop d'ailleurs. J'ai fait en sorte que cela se passe sous les yeux de A. - qui lui dansait avec sa blonde exactement là où lui et moi on s'était embrassés il y a deux semaines. Je ne sais pas. Juste pour espérer le faire réagir. Ou au moins que cela l'emmerderait un peu. C'est nul, je sais. C'est s'abaisser à bien bas. Mais au point où j'en suis, je ne suis plus à ça près. Le comble, c'est qu'en quittant la boîte, il a insisté pour me dire au revoir. Alors que j'avais prévu de l'ignorer volontairement. Je lui ai fait la bise froidement. Je suis encore trop gentille. Dans la soirée, sous la colère, j'ai supprimé son numéro. Et ce matin, au réveil je l'ai supprimé de mes amis FB. Et là, cet après-midi, pendant le cours, je reçois un appel d'un numéro que je ne connais pas. J'ai jeté un oeil à mon historique d'appels, et j'ai vu que ce numéro apparaissait la semaine dernière vers 23h, minuit. J'ai eu un gros doute, et j'ai vérifié sur le portable de M. si ce n'était pas le numéro de A. C'était effectivement le sien. Je n'ai pas compris pourquoi il a essayé de me joindre. Peut-être pour savoir pourquoi je l'ai supprimé de FB. Dans ce cas-là, je ne vois pas en quoi ça le dérange. Mais je n'ai pas donné suite à son appel. Malgré l'envie. Très forte. J'attends de voir s'il donne à nouveau signe de vie ou pas. A ce moment-là, j'aviserai.

Demain, je vois enfin mon As. Ma mère a craché le morceau : elle s'est apparemment arrangée avec les programmateurs pour que je puisse le voir quelques temps en coulisse. Cadeau d'anniversaire. C'est juste trop bon. De pouvoir passer un peu de temps avec lui. Même si j'avoue appréhender un peu, pour le coup. Mais ça va me faire extrêmement plaisir. J'ai hâte d'y être. Et vu mon humeur massacrante en ce moment, cela va me faire le plus grand bien. J'en ai réellement besoin. Un peu de détente. De plaisir. De beaux moments. Qui seront, je le sais déjà, trop courts. Il va falloir savourer.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 23 Septembre 2012

23 septembre 2012 à 22h58

Il est tard. Il faut que je me couche. Trop de choses à faire. Trop de choses à raconter.

Mon As. Je l'aime.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 26 Septembre 2012

26 septembre 2012 à 22h16

Pas trop le temps d'écrire, ces derniers jours. Pas le temps, ni l'envie de prendre le temps, en fait.

Mon Samedi était parfait. Aucun soucis avec la SNCF, pour commencer. En arrivant, on est allé boire un verre en ville avec ma mère, mon frère, sa copine, et St. une amie fan. On a rejoint les autres vers 18h. As est venu nous saluer. On lui a offert son petit cadeau d'anniversaire. Il avait froid, le pauvre. Emmitouflé dans son grand manteau. Fatigué de sa soirée de la veille. Faut dire que le froid du Nord-Est, il n'y a pas pire. La copine à mon frère m'a fait une petite surprise. Elle avait dessiné la pochette de son premier album, et lui a demandé de me le signer pour mon anniversaire. Du coup, il en a profité pour me le souhaiter. Ensuite, ma mère et moi sommes allées dans les loges, pour qu'elle masse les artistes. As était drôle, comme à son habitude. Entre commentaires, vannes à deux balles, maquettes de chansons en exclusivité, etc. Il m'a même offert un petit verre de vin blanc. C'était bon, ce petit instant rien qu'avec lui. Même trop court. L'entendre chanter à la guitare, dans le couloir, pendant que ma mère massait une autre artiste. Un délice. Mon coeur faisait boum. Le concert en lui-même était chouette. As, tout en humour, émotion, improvisations, générosité et pitreries. Fidèle à lui même. On passe des rires aux larmes, avec lui. Ses remarques tellement justes et spontanées. Ses improvisations en langage des signes à la toute fin, pour amuser la galeries. On était morts de rire. Les petits moments d'après concert, avec lui et les autres.

Bref, c'était juste magique. Il est vraiment difficile de dire les choses comme je les ressens. Comme je les ai vécues. Surtout quatre jours après. Mais tout ça m'a fait un bien fou. Je n'ai même pas songé une seule fois à l'aspect négatif que les terres maudites représentent pour moi. Pas une seule fois. J'ai même pris du recul sur tout ce qui me pourrissait ces derniers temps. N., A., moi-même, la vie. Tout ça. Ce n'est peut-être que temporaire et plus ou moins vrai. Mais il faut avouer que cela me frappe moins sévèrement. Comme si tout ceci était relégué au deuxième plan. Bon. On va faire comme si je ne savais pas que c'était la dernière fois que je le voyais. Avant longtemps. Finie, la tournée. Monsieur est en studio. Donc plus de dates de programmées pour l'instant. Et ce, jusqu'à nouvel ordre. Printemps prochain, paraît-il. Mais on n'est jamais sûr de rien, avec lui.

Depuis Jeudi dernier, nous sommes en semaine de médiations éducatives. On fait des choses intéressantes. D'autres drôles. D'autres lassantes. On voit de tout. Aujourd'hui, c'était séance marionnettes. J'ai particulièrement apprécié quand on a dû rédiger un petit conte pour enfants. J'ai pris plaisir à faire rimer chacune de mes phrases. L'histoire en elle-même n'est pas grandiose. Mais j'ai pris soin de répéter certains éléments le long de l'histoire - la répétition étant une chose rassurante pour les petits. Non, franchement, j'ai beaucoup aimé. Cela me donne envie de me remettre un peu plus sérieusement à l'écriture. Comme je l'avais commencé à la fin de l’Été. D'ailleurs, mon pseudo-roman est encore en hiatus. Certes, je fais en sorte d'écrire dès que l'envie me prends dans mon petit carnet. Tout et rien. Du fictif, comme du personnel. Des portraits, des choses que j'entends. Mes humeurs. Mes coups de gueule. Tout. J'aimerais que cela devienne compulsif. Je me force de toujours un peu - je ne sais pas si c'est la bonne façon de faire - mais j'espère que la chose s'intégrera progressivement. Car j'aime ça. Mais le réflexe n'est pas là du tout. Ambiguïté.

Plus j'observe ma relation avec M., et plus je songe à N. . C'est vrai qu'avec M. il y a cette petite complicité qui naît petit à petit. C'est mignon. Rassurant. Tous ces points communs que l'on peut avoir, elle et moi. C'est fou. On se confie mutuellement avec une belle facilité. Enfin, dans la mesure du possible, pour ma part. Mais, je ne sais pas pourquoi, elle me fait penser à N. . Peut-être dans la complicité. Les délires. Je n'en sais rien. Pourtant, d'un point de vue du caractère, elles ne se ressemblent pas du tout. N. et moi étions très opposées. Alors que M. et moi, nous nous ressemblons beaucoup. Je n'ai pas envie de m'impliquer intégralement dans cette amitié. Ce n'est même pas l'envie, en fait. C'est juste que je m'en sens incapable. Depuis N., je suis tout bonnement incapable de m'investir correctement dans une amitié ou une relation quelconque. Je bloque. C'est tout. Le mal est toujours aussi présent, quelque part. C'est comme ça. Il faudra bien que je m'y fasse un jour.

Sur ce, je pourrais encore écrire pas mal ce soir. Mais il faudrait que je me couche tôt, pour une fois.

Bon vent !

Dimanche 30 Septembre 2012

30 septembre 2012 à 22h37

Il faut que je me remette à écrire plus sérieusement. Il faut que je travaille plus rigoureusement à la guitare. Il faut que je reprenne la gym - non mais je grossis à vu d'oeil, c'est plus qu'affreux. Il faut que je sorte mes ratounes plus souvent. Il faut que j'aille faire des courses. Il faut que j'imprime enfin le reste de mon dossier pour les bourses. Il faut que je reprenne cette bonne vieille habitude de dévorer des livres entiers.

Le liste est longue. Mais je ne prends vraiment le temps de rien faire en ce moment. Quand j'ai du temps devant moi, je reste oisive. Je traîne sur l'ordinateur. Sur mon nouveau jouet - ma mère m'a offert l'iPod Touch pour mon anniversaire, Amen. Mais rien de productif. Rien de rien. Je m'exaspère moi-même. Il faudrait quelqu'un sans cesse derrière moi pour me botter le train. Ou une motivation suffisante à faire des efforts. Je n'ai pas envie de grand choses ces derniers temps. J'aurais envie, je ne sais pas, d'être seule. Me laisser aller. Ne plus avoir d'obligations. Etre libre. Un peu comme quelqu'un de mort - oui je sais, mes propos sont réjouissants. Non mais c'est vrai. Dans l'eau-delà, on flotte. On navigue comme bon nous semble. Plus besoin d'avoir à faire des choses qui ne nous plaisent guère. De supporter des contrariétés quelconques. Rien. Rien de rien. Ce que cela doit être bon. Dans un sens. Pourquoi la mort-elle est un tabou ? D'accord, c'est triste de perdre un être cher. Mais sinon ? C'est une étape de la vie comme une autre. Les gens sont étrangement moins frileux de parler de la naissance.

Bref. Divagations.

Je ne dirais pas que je suis triste, déprimée, ou autre. Non. Désabusée, peut-être. Et encore, je ne suis pas sûre que ce soit vraiment ça. Fatiguée ? Oui, je le suis. Je relativise en me disant que je commence mon stage demain. Et que je n'aurais plus à me lever à six heures tous les matins. Un peu avant huit heures. Deux heures de sommeil en plus. Je n'irais pas cracher dessus. J'espère que la fatigue s’atténuera un peu. Sinon, je songe à faire comme M. et à commencer une cure de vitamines. J'espère que ce stage se passera bien en tout cas. Je l'espère vraiment. J'espère surtout que je serais enfin capable de me surpasser un peu. D'aller au-delà de mes blocages.

La meilleure amie de ma coloc' est passée à la maison ce soir. C'est drôle, elle me fait penser à la meilleure amie de F. . Dans son comportement, entre autre. Enfin, aux premiers abords en tout cas. Mais elle est marrante comme fille. Par contre, ça m'a fait mal de les voir toutes les deux. Rires, complicité. On sent la belle amitié. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à N. . Elle me manque. Rien que d'écrire ces mots, cela ne fait qu'accentuer la peine. Non. Il faut que j'arrête de pleurer pour elle.

Je pourrais divaguer sur tellement de choses, là. Il y a tant de mots et de pensées qui traversent mon esprit ces derniers jours. Du bon comme du mauvais. Mais trop pour pouvoir tous les capter. Les retenir. J'aimerais pouvoir les poser. Les figer. Vider mon crâne.

Je veux arrêter de penser.

Sur ce, bon vent !

Mardi 2 Octobre 2012

2 octobre 2012 à 21h51

Mon stage commence plutôt bien. Bon, pour le moment je ne fais pas grand chose. Je suis les journées. J'observe. Je m'autorise à participer un peu, à entrer en relation avec les enfants qui le veulent bien. Parce que ce serait frustrant de rester assise à observer à longueur de temps. Je n'aime pas ça. J'aurais l'impression d'être inutile. La directrice ne souhaite pas que je suive tout de suite les temps de sieste. Elle préfère qu'on attende que les enfants se soient habitués à ma présence. C'est la première fois que ça m'arrive en stage, mais j'avoue qu'elle n'a pas tord. Mais il y a tellement de choses à faire et à voir sur ce stage, que j'ai peur de passer à côté d'un tas d'éléments. Deux mois, c'est extrêmement court, mine de rien.

Il y a les Ferias, taureau piscines qui ont commencé aujourd'hui, en centre ville. Jusque Jeudi soir. Je suis passée à côté de cet évènement l'an passé, et je ne voudrais le louper cette fois-ci. Mais pour le moment, je ne trouve personne qui voudrait m'y accompagner. C'est dommage. Et je sais que tout seule, je n'aurais pas la motivation d'y aller.

L'humeur ? Bizarre. La crèche me permet de penser à autre chose. De retomber dans la simplicité. Le sourire. Le jeu. C'est fatiguant, mais cela me pose un peu. En dehors de ça, je ne sais pas. Je sais qu'au fond de moi, tout ne va pas si bien que ça. Mais ce n'est pas la grande détresse non plus. Pas de crises de larmes. Pas l'envie de fuir pour une vie en solitaire. C'est juste que.. je ne sais pas. Peut-être que je laisse couler. J'attends que le temps passe. Qu'il estompe mes peines sur son passage. Je sais bien qu'une partie de moi demeure triste. Il suffit d'écrire ces quelques mots pour avoir les larmes aux yeux. Ce n'est pas anodin. Ma tête est par moment totalement vide, absente. Et à d'autres moments, c'est un va-et-vient incessant de pensées en tout genre. Pessimistes, pour la plupart. Froides. Cassantes. Il y a des moments où je pourrais en vouloir au monde entier. Il y a cette haine qui germe en moi. Toute petite. Mais elle est là. Et le mal que tout le monde peut me faire, innocemment, ne fait qu'abreuver cette petite bête. C'est facile de dire que tout est de la faute des autres. N'est-ce pas ? Mais moi ? Qu'ai-je fait ? Où sont mes erreurs ?

Et écrire tout cela, n'est-ce pas un façon de nourrir encore plus mes idées noires ? Peut-être faudrait-il que j'arrête. De vouloir tout figer. Juste laisser mes pensées s'envoler. Les oublier aussitôt. Je n'en sais rien. J'ai besoin de garder une trace.

Je tourne en rond.

Penser à des choses positives. Penser à des choses positives. Penser à des choses positives.

Y en a-t-il seulement encore quelque part ? Positif. Mais quel est donc ce mot ?

Sur ce, bon vent !

Mercredi 3 Octobre 2012

3 octobre 2012 à 22h54

J'aime les gens qui te disent Je te tiens au courant et qui te laissent finalement en plan. Heureusement que je me suis résolue à ne plus attendre après cette expression illusoire. J'avais proposé d'aller à la Victoire ce soir à une amie. A 17h15 - sachant que le taureau piscine commençait à 18h - elle me dit Pas de soucis, je te tiens au jus. A l'heure où j'écris ces lignes, j'attends toujours de ses nouvelles. Enfin, attendre est un bien grand mot, vu les circonstances. Honnêtement, je déteste lorsque l'on me fait ce coup-là. La prochaine personne qui me balance ce genre de phrase bidon, je lui demande confirmation de sa sincérité. Non mais, sérieusement. Moi quand je dis à quelqu'un que je le tiens au courant, je le tiens au courant. Point barre. C'est la moindre des choses.

Coup de gueule du soir, bonsoir.

Sinon, travailler auprès des enfants est un vrai baume au coeur. Je prends un peu plus place au sein de la journée. Même si je me retiens encore de trop intervenir. Pas mal d'enfants m'acceptent et jouent avec moi. Même le deux périscolaires aujourd'hui, qui me voyaient pour la première fois, m'ont tout de suite adoptée. C'est fou comme il est plus simple d'interagir avec des enfants. Pas de peur du jugement, ni du regard de l'autre. Que de la spontanéité. De la naïveté - dans le sens positif du terme. Je peux être moi-même, sans avoir peur d'être rejetée. C'est tout con. Mais, d'un côté, c'est peut-être aussi pour cela que j'ai choisi la petite enfance. Inconsciemment. Je suis décidément à l'aise avec les plus grands (deux, trois ans). Demain, je devrais normalement me retrouver avec les tout petits. Les bébés. Là, par contre, je n'ai quasiment aucune expérience avec eux. Je suis beaucoup moins à l'aise. Mais j'ai besoin - et l'envie - d'acquérir de l'expérience auprès d'eux. C'est important. Voire primordial, dans la profession. Il y a une EJE à mi-temps, le Jeudi et le Vendredi. Je devrais être avec elle normalement, ces jours-là.

Prions pour que la grève des transports demain ne me fasse pas arriver en retard.

L'Eté est bel est bien terminé. Je sais, j'ai un train de retard. Mais j'ai toujours du mal à me défaire de cette saison. Le beau temps. La liberté. Les vacances. Maintenant, on ressort les pulls, les manteaux, les chaussettes. C'en est presque déprimant. Et encore, je ne devrais pas me plaindre. Il va faire autours de 27 degrés dès Vendredi. Mais le fait que je commence à grelotter un peu chez moi, le matin le soir, ce n'est vraiment pas bon signe.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 4 Octobre 2012

4 octobre 2012 à 21h43

Eh bien, moi qui avait peur d'être en manque de concerts, j'en ai déjà trois en prévision. J'ai réservé l'autre jour mon billet pour aller voir Daniel Lavoie avec Pl. en Novembre. Ce midi, j'ai appris que Matthieu Chedid passerait à Bordeaux en Avril. Et il hors de question que je loupe ça. Depuis le temps que je rêve de le voir sur scène. Et puis ce soir, le guitariste de As a annoncé plusieurs passages en France, dont Bordeaux, pour l'Automne. Donc il y a de fortes chances pour que j'aille le voir aussi. Les concerts, il n'y a que ça de vrai. Je préfère largement cela à des séances de cinéma. C'est une véritable bulle d'oxygène et de détente.

La journée auprès des bébés était mitigée. En fait, c'est un espace complètement différent de celui des plus grands. Le rythme de la journée n'est pas du tout le même. Ce qui est logique, lorsqu'on y réfléchit. C'est à la fois plus calme, plus posé ; mais aussi très bruyant. Beaucoup de pleurs, parfois à l'unisson. Il faut savoir le supporter. A côté de ça, je confirme : je ne suis pas à l'aise avec les bébés. Le manque d'expérience se fait sentir. Je ne sais pas quelle a été l'impression des deux professionnelles présentes par rapport à moi. Mais pour ma part, j'étais souvent en retrait. De toute façon, je suis toujours dans l'observation. Donc c'est aussi normal. Mais bon. Les quelques contacts que j'ai eu avec ces bébés ne m'ont pas semblés naturels, ni spontanés. J'avais l'impression de me forcer, parfois. Espérons que cela s'arrangera avec les temps. Mais sinon, c'est très enrichissant, du point de vue de l'observation. Je fais beaucoup plus de liens avec la théorie dans cette section qu'auprès des plus grands.

Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller jeter un oeil sur le FB de N. tout à l'heure. J'ai eu cette impression bizarre de ne plus la reconnaître, sur les photos. Vous savez, ce genre d'impression où vous vous demandez si vous connaissez vraiment cette personne. Elle me semblait comme une étrangère. Pas le fait qu'elle ait changée elle-même. En fait, c'est plutôt parce que notre amitié s'est brisée. Qu'il n'y a plus rien. C'est toute cette distance qui fait que je la vois différemment. Enfin je pense. Mais cela m'a fait un drôle d'effet. Vraiment. C'est triste. C'est triste d'en être arrivé là. Il y a encore pas très longtemps, je m'autorisais à garder espoir. A me dire que l'on pourrait faire marche arrière, si elle se décidait à faire un effort. Mais là, je n'en aurais pas la force. Pas le force de lui pardonner. Pas la force de passer l'éponge. Pas la force de rien. Si ce n'est de lui en faire baver. Voilà. Lui faire regretter tout le mal qu'elle a pu me faire. Qu'elle me fait encore subir. Quoi qu'il arrive, cela continuera à me bouffer. Petit à petit. Doucement, mais sûrement.

Voilà, je craque. Je pleure. Ça faisait longtemps.

Il faut vraiment que j'arrête de parler d'elle. J'ai déjà suffisamment mal ainsi.

Cessez de croire que les gens peuvent vous vouloir du bien. On est tous égoïste. Chacun à notre façon.

Sur ce, bon vent !

Lundi 8 Octobre 2012

8 octobre 2012 à 21h33

Je pense régulièrement à A. en ce moment. Foutez-moi de baffes. Je suis vraiment incorrigible. Non mais, je ne sais pas. Il y a une part de moi qui se demande si ce n'est pas moi qui ait foiré quelque part. Je sais que je ne suis pas du genre entreprenante. Mais bon. Il lui fallait quoi ? Que je lui saute dessus la fois d'après ? Non, désolée, je suis loin d'être comme ça. Je n'ai plus aucune nouvelle depuis sa tentative d'appel, il y a deux semaines. Rien du tout. Il a déjà sans doute oublié qui j'étais. Mais je continue - contre mon gré, dans un sens - d'espérer qu'il y ait un retour un de ces jours. Si l'on doit se recroiser. Je n'arrête pas de m'imaginer des tas de scénarios. Ce genre de scénario, comme dans les films. De ceux qui, bien entendu, n'existeront jamais. En tout cas, pas pour moi. Ce genre de scénario qui ne se passent que pour les filles normales. Jolies. De celles qui parviennent à obtenir ceux qui leur plaisent. Comme en un claquement de doigt. Celles qui s'extasient de toucher du doigts ceux qui les attirent. Naïvement heureuses de cette réciprocité. Je les hais, ces filles. Elles paraissent toujours surprises, quand ça marche. Comme si elles ne s'en doutaient pas. Bande d'hypocrites. Tout est tellement facile pour elles. Elles en perdent un, elles en retrouvent un autre dans les deux ou trois mois qui suivent. Et elles osent geindre, en plus. Moi, je dois m'estimer heureuse de croiser un abruti qui veuille bien de moi, dans le meilleur des cas, une fois par an. Moi, quand un mec s'intéresse à moi, il change d'avis aussitôt. Il se leurre en croyant que je lui plais, puis il réalise qu'il devait avoir de la merde dans les yeux, ce jour-là. Et il s'enfuit. Pour trouver bien mieux ailleurs. Et ça ne changera pas. Ce sera toujours comme ça. C'est tout ce que je mérite. Ce sera toujours une grosse erreur que d'espérer vivre une vraie histoire un jour. Une histoire sincère. Réciproque. Ah, il me fait rire ce mot. Je n'ai jamais, au grand jamais, vécu la réciprocité. C'est bien ça qui cloche. Je ne vaux pas la peine que l'on s'intéresse sincèrement à ma personne. A quoi bon ? Alors qu'il y a des tas de personnes bien plus belles et passionnantes à rencontrer à chaque coin de rue. Ce ne serait qu'une perte de temps.

Et si j'arrêtais de rabâcher toujours les même sujets en boucle ?

Point positif de ces derniers jours : Doctor Who. C'est dingue comme cette série fait du bien. Quelques épisodes pour retrouver le sourire. Se changer les idées. L'autre jour, j'étais encore su le point de craquer, en pensant à N. . J'ai décidé de regarder quelques épisodes de la série. Et finalement, j'ai passé toute ma soirée dessus. J'ai même terminé la saison 5 d'un coup. Mais le résultat était là : j'avais complètement oublié ma peine de quelques heures auparavant. C'était magique. Cette série reste tout simplement géniale - malgré mon deuil interminable de Tennant, snif.

Sur ce, je m'en vais me coucher. Demain, je suis d'ouverture. Donc je me lève à 6h20. Je relativise en me disant que je termine ma journée à 15h.

Bon vent !

Dimanche 14 Octobre 2012

14 octobre 2012 à 21h27

J'étais en train de broyer du noir, en faisant la vaisselle. Je pensais encore et toujours à N. . À toutes ces conneries. Puis, les premières notes d'une chanson de As sortent de la radio à côté de moi. Cette chanson qui file le sourire, par son air entraînant. Bien que les paroles, si on prend le temps de les écouter, ne soient pas forcément des plus gaies. Bref, j'étais maussade et cette chanson me tombe dessus par hasard. Un peu comme si As venait frapper aux portes de mon crâne pour me dire Hey, ma grande ! Ne pleure pas. Ce n'est pas grave. Je suis là, moi, donc souris !
Et j'ai ri. Les larmes aux yeux. En le traitant d'idiot. C'est dingue. Cette chanson a le don de toujours tomber à pic. Une baisse de moral. Et hop ! La voilà pour me redonner le sourire. Un vrai baume au cœur. Merci, As. Des tas de merci.

J'ai pris un bain, tout à l'heure. Cela semble anodin, mais cela fait des siècles que je n'en avais pas pris. L'eau était brûlante, mais une fois y être entrée, qu'est-ce que j'étais bien. Avec un peu de musique. C'est d'une détente incroyable. Je devrais en prendre plus souvent. Et puis, vu comment je me les gèle chez moi - et avec l'Hiver qui arrive - cela ne serait pas de refus.

Demain, je retourne en cours. On est en regroupement jusqu'à Mercredi. Je vais donc devoir me lever à nouveau à 6 h. Je déteste vraiment ça. Le sommeil est une chose sacrée chez moi. Mais je me dis que je vais pouvoir passer un peu de temps avec M. et L. . Ce sera sympa de les revoir un peu. Ah, et j'ai croisé Ad. Vendredi en allant faire mes courses. On a bien dû discuter pendant une heure, avant de se décider à reprendre notre chemin chacune de notre côté. C'est dingue comme je deviens pipelette avec elle. Moi qui suis de nature peu bavarde. Elle ne m'a pas crue d'ailleurs, quand je le lui ai avoué.

Je vais essayer de me motiver à reprendre la gym demain. Il faut VRAIMENT que je m'y remette. Pour de bon. Et régulièrement. Vraiment, il le faut.

Sur ce, bon vent !

Lundi 15 Octobre 2012

15 octobre 2012 à 22h00

Il y a un an, à cette heure, j'étais avec As. En fait, c'est la première fois où je me suis enfin décidée à aller le voir sur scène. La révélation. Le coup de foudre. Bon bien sûr, j'avais déjà eu un petit coup de cœur pour lui deux trois ans plus tôt. Mais je ne l'avais jamais suivi de près. En plus, ce deuxième album, je l'avais plutôt bien boudé à sa sortie. Le style musical ne me plaisait absolument pas. Mais je suis quand même allée à ce concert, pas curiosité. Jamais de ma vie je ne regretterai cette initiative. J'en ai vécu de belles choses grâce à lui, depuis ce jour-là. Un an. J'ai l'impression que cela fait déjà une éternité. Comme si je l'avais suivi durant toutes ces années. Alors que ce n'est qu'une toute petite année. Rien du tout, en sommes. Sueno, en comparaison, cela à bien duré quatre ou cinq ans. Six à ce jour, si on considère que je le suis encore. Alors un an, c'est de la rigolade. Enfin, on ne compare pas ce qui n'est pas comparable. Sueno c'est Sueno ; As c'est As. Ce que j'ai vécu, ce que je vis, et ce que je vivrai par rapport à eux deux n'ont absolument rien a voir. Mais ce 15 Octobre, tout de même. Je pense que ça restera une des ces dates gravées. Peut-être presque plus que le 16 Mars. Je dis bien peut-être.

Les temps de regroupement à l'école sont toujours bénéfiques. Non, sérieusement, j'ai beau me plaindre du rythme scolaire, de la fatigue, etc. N'empêche que ces petits temps de coupure pendant un stage permettent de prendre un bon recul sur ce que l'on vit. C'est très précieux, mine de rien. Pour réfléchir sur ce qui nous questionne, sur les points à travailler, notre position de stagiaire, de futur EJE. Il faut dire ce qui est.

En fait, j'ai compris pourquoi ça clochait avec A. . Je pensais à ça toute à l'heure, en allant à la douche. Il est du 8 Janvier. Il est Capricorne. J. était du 6 Janvier. Capricorne aussi. C'était foutu d'avance. Question d'astrologie. Voilà tout.

Humour voyons. Humour. Ou cynisme. Ou rien du tout.

Sur ce, bon vent !

Mardi 16 Octobre 2012

16 octobre 2012 à 21h59

La semaine passe très lentement, je trouve. J'ai l'impression qu'elle est bien avancée. En fait non, on est seulement Mardi. Le temps passe relativement plus vite sur mon lieu de stage. D'ailleurs, ça fait peur. Ce stage va filer à une vitesse fulgurante. J'aurais à peine le temps de dire Ouf ! qu'il sera déjà terminé. Et j'ai tellement de choses à faire et à travailler en même temps, que je ne sais plus où donner de la tête. Je n'aurais pas le temps de tout faire en deux mois. Ni de tout voir. C'en est presque frustrant.

J'ai mangé avec ma coloc' ce soir. On s'entend très bien, mais on se voit malheureusement peu. Elle m'a proposé d'aller à la fête foraine avec des amis à elle, demain soir. Je pense que je vais y aller. Ce serait l'occasion de sortir un peu. Et je crois que j'ai envie de voir de nouvelles têtes. J'ai envie de me pousser à faire ma sociable, pour une fois. Cela ne me fera pas de mal. Ma coloc' m'a aussi proposé d'aller avec eux à leur bar habituel, Dimanche soir. Cela fait déjà plusieurs fois qu'elle me l'a proposé. Mais à chaque fois elle le fait au dernier moment, et je n'ai pas forcément la tête à sortir un Dimanche soir. Sachant que je commence une nouvelle semaine le lendemain. Mais cette fois-ci, j'ai le temps de me préparer mentalement. Donc ça devrait le faire. Ah non. C'est vrai que Vendredi et Samedi, on fête l'anniversaire de M. . En fait, il y a de fortes chances pour que je dorme toute la journée, Dimanche. Bon, ce ne sera que partie remise. Pour résumer : j'ai envie de sortir. Voir des gens. Oui oui. C'est bien moi qui écris ces lignes. Il faut croire que ce petite côté sociable - enfoui très très profond dans ma personnalité il n'y a encore pas si longtemps que ça - a envie de venir me faire un coucou. Devrais-je m'en plaindre ?

Je pense encore et toujours à A. . C'est un fait. Mais, chose plutôt positive, j'y pense tout de même de moins en moins. En tout cas, c'est toujours avec un peu plus de recul sur les choses. Comme quoi, couper court et s'éloigner est une solution plutôt bonne. Bon, quand je vois des photos de lui, il me fait toujours le même effet. Mais ça, je n'y peux pas grand chose. Quelle idée d'être aussi à mon goût ! Il devrait changer de tête, tiens. Ce serait beaucoup plus facile. Enfin bref. Tant que je ne recroise pas sa route, tout ira bien. Même si je sais très bien que mon côté maso ne dira pas non à une nouvelle confrontation. Au risque que ça soit mauvais pour mon moral. Maso, je vous dis. Maso. On se refait pas.

J'ai hâte d'être à ce week-end. J'ai vraiment envie de sortir.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 21 Octobre 2012

21 octobre 2012 à 20h29

Je pourrais déblatérer en détail sur ce moral miné. Mais je n'en ai pas la force. Je venais de passer des journées géniales, depuis Mercredi. Soirée avec ma coloc' et ses amis. Anniversaire de M. . Mais non. Il fallait que cette raclure vienne y cracher son venin. Malgré lui. Pourquoi ça me fait autant mal, au juste ? Et la première pensée-réflexe que j'ai eue a été de vouloir en parler à N. . Ou comment enfoncer le couteau dans la plaie.

J'ai mal. Je suis vouée à avoir mal. Toujours. Sans répit.

J'abandonne. Vraiment.

Laissez-moi devenir nonne.

Sur ce, j'emmerde le monde. Vivez tous heureux. Sans moi.

Bon vent !

Lundi 22 Octobre 2012

22 octobre 2012 à 22h29

J'étais partie pour ne pas écrire ce soir, encore une fois. A quoi bon, si c'est pour répéter que ça ne va pas ? Qu'en dehors de temps passé à la crèche, tout va mal. Je parviens à faire abstraction de tout ça, lors de mon temps de travail. Mais à partir du moment où je remets le pied dehors, tout me retombe dessus. Et c'est lourd. C'est comme traîner un boulet derrière soi. Attaché à la cheville. Impossible de s'en défaire.

Je ne parlerai plus de cet enflure. Plus jamais. Qu'il aille roucouler ailleurs si ça lui chante. Je ferai tout pour l'éviter. Je ferai tout pour éviter le sexe opposé, à présent. Je n'y touche plus. Je ne cherche plus. J'arrête de traîner cette saloperie d'espoir bidon. Que cela puisse changer un jour. Je vois bien que non. Non, la vie me refuse ça. A quoi bon continuer à ce heurter à ce mur infranchissable ? Ce qu'il y a de l'autre côté de ce mur m'est injustement refusé. J'aurais beau tout essayer. Rassembler le peu que j'ai de force et de courage. Jamais je ne parviendrai à passer ce mur. Tout bonnement parce que je n'ai pas le droit d'aller de l'autre côté. Je dois rester du côté des handicapés sentimentaux. Tant pis. Je collectionnerai les chats, à la place. C'est affectueux, les chats.

Je peine toujours à m'investir à fond sur mon lieu de stage. Je fais des progrès, mais je sens que ce n'est pas encore ça. J'en suis très loin. Et ça me frustre. J'ai l'impression que je n'arriverais jamais à me surpasser. Et puis ma visite de stage vient d'être fixée : le 6 Novembre prochain. Je commence déjà à redouter cette visite. Je sens que je ne serai pas à la hauteur. Que je vais oublier plein de trucs. Que je vais foirer, en gros.

J'ai hâte d'achever ma formation. D'avoir mon diplôme en poche. Une fois que ce sera fait, je pourrai enfin penser à moi. Prendre du temps pour moi. Je n'ai pas envie de me lancer tout de suite dans le boulot. Quand on compte, j'aurai mon diplôme à vingt-et-un, vingt deux ans - si je ne le rate pas, bien sûr. Ça fait jeune. J'aurai la vie devant moi, pour me mettre à travailler. Je veux profiter, avant. Voyager. Sans doute partir au pair, pendant quelques temps. Un an. Voire plus, si ça me plaît. Voyager. Partir ailleurs. Découvrir. Ce serait le rêve. L'avantage de savoir que l'on sera toujours seul, c'est que l'on peut faire des projets à perte de vue sans avoir à se préoccuper de si quelqu'un viendra ou non entraver ces projets. Mener sa propre barque. Ne penser qu'à soi. Cela me confortera dans mon égoïsme.

Sur ce, bon vent !

Mardi 23 Octobre 2012

23 octobre 2012 à 22h52

Reprendre la gym suédoise m'a fait un bien indescriptible. Je suis fière d'avoir plus ou moins tenu jusqu'au bout. Pour une reprise, ça s'est vraiment bien passé. Même si j'ai morflé à certains moment. Je me suis défoulée. Et je pense que j'en avais grandement besoin. Et puis, vu comment la graisse s'entasse un peu partout sur mon corps depuis un certain temps, cela ne peut me faire que du bien. J'ai eu la surprise d'y croiser deux filles de ma classe, qui ont commencé récemment. Non mais il faut impérativement que je m'y remette sérieusement. Parce que j'ai beau rechigner à y aller, à chaque fois que je sors de ce cours, je me sens extrêmement bien. Épuisée, mais sereine.

On a plutôt bien discuté avec mon frère tout à l'heure. C'est vrai qu'en général quand on se parle, c'est pour se dire des bêtises sans grande importance. Mais il faut avouer qu'on se parle de mieux en mieux, depuis un ou deux ans. Il mûrit aussi. C'est sans doute pour ça. Mais ça fait plaisir de pouvoir de parler un peu comme ça. On est assez pudiques dans la famille. On parle très peu de nous, de ce que l'on vit ou ressent. C'est plaisant de voir que ça évolue un peu. Du moins avec mon frère.

On a eu une réunion à l'école avec nos référents. Pour parler du stage, tout ça. Et j'ai réalisé que je m'endors encore une fois sur mes lauriers. Comme toujours. Que je prends peu d'initiatives. Que je pourrais me montrer plus curieuse. Que je sous plus dynamique. Je sais très bien que j'ai d'énormes progrès à fournir à ce niveau-là. Je progresse petit à petit, mais c'est loin d'être encore gagné. Et ça me frustre à un point pas possible. Incapable que je suis. Il viendra un moment où cela risquera de vraiment poser problème. Et je le redoute beaucoup, ce moment. Ma référence m'a fait plusieurs remarques - très gentiment - pendant cette réunion. Sur ce qui serait bien que je fasse. Des conseils qu'il faudrait que je prenne en compte. C'était loin d'être méchant - et je suis sûre que c'est pour m'aider à progresser - mais je n'ai pas pu m'empêcher de les étendre comme des petits reproches. Et ça me fout dans un malaise assez inconfortable. J'ai horreur de ça. Pourtant je sais très bien que je suis en tort. Il faut vraiment - mais alors vraiment - que ça change. Que j'arrête d'accepter mon comportement et ma personnalité comme fatalité. Du moins sur le plan professionnel. Pour le reste, c'est une autre paire de manche.

Demain, il y a des chances que je retourne à la foire avec ma coloc' et ses amis. Mais il est hors de questions que je les suive si ils sortent après, cette fois-ci. Le lendemain je suis d'ouverture, et je me lève tôt. Et j'aurais envié de chouchouter un peu mon sommeil. Elle est adorable, ma coloc'. Je l'ai croisée tout à l'heure dans la cuisine, avant que je file à la gym. Elle cuisinait des pâtes à la carbo' et elle m'a proposé de me garder une assiette. Du coup j'avais mon assiette de prête au retour de la gym. J'ai pu me jeter sur ce plat délicieuse en arrivant. Miam !

Sur ce, bon vent !

Samedi 27 Octobre 2012

27 octobre 2012 à 21h11

Hier, C. m'a envoyé un SMS pour me demander ce qui n'allait pas. Elle me trouvait en colère d'après mes dernières publications sur FB. Il faut avouer que ce réseau me sert beaucoup de refouloir. Quitte à emmerder les gens avec mes citations déprimantes. J'ai besoin de ça. Je lui ai répondu que, en effet, ces derniers jours j'étais loin d'être sereine - je le suis toujours plus ou moins d'ailleurs. J'en ai beaucoup après A. Je lui en veux. Je ne suis pas rentrée dans les détails. Ici non plus d'ailleurs, je n'en ai pas envie. Je lui ai juste expliqué qu'il cherche à se foutre de ma gueule - en tout cas c'est comme ça que je sens les choses. Et que j'en ai marre d'être toujours prise pour une conne par les gens, de façon générale. Au fil de la discussion, elle m'a fait cette remarque : Une copine en Master de psycho m'a dit qu'on était attirée par des connards seulement parce qu'on pense qu'on n'est pas vraiment prête à tomber amoureuse, ou alors qu'on était trop fermée et que c'était un moyen de ne pas tomber amoureuse. Juste de s'énerver et d'avoir de la rancœur. Je trouve qu'elle a tout à fait raison. C'est très certainement de là que vient le problème chez moi. Je sais très bien que l'époque J. m'aura marquée à vie. Je n'en souffre plus vraiment. Ça y est. C'est fini. Mais les cicatrices sont bel et bien là. Que je le veuille ou non. Et depuis lui, je n'ai aucunement envié de commettre une seconde fois la même erreur. C'est un risque qui m'effraie beaucoup trop. Et je ne sais pas si un jour je serais capable de passer au-dessus de tout ça. Inconsciemment ou non, je fais tout pour me protéger au maximum. Sentimentalement parlant. Même pour A. . J'ai beau m'être pris une brique en pleine face. Je suis loin d'en être amoureuse. Ce qui me fait mal, en fait, c'est surtout l'accumulation des déception qui ne cessera jamais. Si je pleure, si tout va mal, ce n'est pas vraiment à cause de A. . C'est un tout. C'est ce tout qui me tue.

Bref. J'avais dit que j'arrêtais de parler de lui.

Hier soir, on est allé faire un tour de repérage de la salle pour le concert de Daniel Lavoie, avec Pl. J'étais excitée comme une puce. Les concerts me manquent tellement. En plus, Lo. et Fl. viennent sur Bordeaux spécialement pour l'occasion. Ça va être vraiment super de les retrouver. Cela va nous rappeler notre week-end à Paris, pour le concert à Bercy. Que de souvenirs. Rien à voir, mais il me semble que c'est dans cette salle de concert que As était venu chanter, lors de son concert à Bordeaux pour sa première tournée. Il faudrait que je vérifie.

J'ai profité de mon Samedi pour faire pas mal de ménage. Déjà, avec le proprio qui était resté ici trois week-end de suite, j'avais trois semaines de lessive en attente. Puis ma salle de bain était vraiment crade. Donc j'ai récuré. Et puis j'ai fait la cage de mes ratounes. Ma Djali m'inquiète. Elle a des petites plaies sur le dos. Je n'arrive pas à savoir d'où ça vient. Mon instinct me dit que c'est plutôt une bactérie ou autre. Je ne suis pas rassurée. Je vais voir comment ça évolue sur cette fin de week-end. Si ça persiste, je vais devoir filer chez le vétérinaire. Tant pis, même si je n'ai plus vraiment de sous. Pourtant, à côté de ça, elle me semble plutôt en forme la puce.

Mardi, il y a un cours spécial à la gym suédoise. Ce sera dans une grande salle, à côté du stade de Bordeaux. Et ce sera le président de l'association qui fera le cours. Moi qui compte un rythme régulier à la gym, j'espère que ça me motivera. Il faut vraiment que j'aille à ce cours.

J'ai mal aux doigts. Cela fait une semaine que j'ai la même chanson dans la tête. Celle que As à composée avec un ami à lui. Ils l'avaient chantée à la Cigale. Cette chanson où plane la colère. La haine. La déception. La fin d'une relation qui s'essouffle. Elle est entêtante, cette chanson. À en donner le tournis. Je n'arrive pas a poser le mot juste pour vraiment la décrire. Mais la mélodie est belle. Presque chaotique. Elle me plaît beaucoup. Cette chanson me colle à la peau depuis la semaine dernière. Impossible de me la sortir du crâne. Du coup, j'ai cherché s'il y avait moyen de l'apprendre à la guitare. Et j'ai trouvé une vidéo où quelqu'un en fait le tuto. Je me régale à l'apprendre. Même si je galère. Mais c'est un réel plaisir. Surtout d'apprendre enfin une nouvelle chanson. Et ce sont mes doigts qui en paient le prix.

Ce soir, j'aurais dû être vers Paris. Avec As et les autres. Si seulement ce concert n'avait pas été annulé..

Il faut réellement que je reprenne de bonnes habitudes dans l'écriture.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 28 Octobre 2012

28 octobre 2012 à 22h10

Deux, trois verres de vin blanc. État a la fois libérateur et qui rapatrie les tourments au pas de course.

Il y a des fois où j'aimerais que toute cette haine, toute cette rancœur devienne une force. Une rage de vivre. Une envie de me battre et de botter le train à cette chienne de vie. Un peu comme Mano. Il savait si bien le faire. J'aimerais tant suivre son exemple, mais je suis si lasse. Une partie de moi a déjà abandonné depuis longtemps. J'aurais envie de me battre. Mais rien que l'idée de tomber à nouveau me fait une peur bleue. Je ne veux plus souffrir. Je ne veux plus être déçue. J'ai l'impression d'être une sorte de point de gravitation. Où les particules vont et viennent autour de moi. Mais aucun point stable. Le seul élément fixe n'est que moi-même. Je resterai seule, au final. Qu'importe les gens que je rencontre. Les bons. Les mauvais. Je finirai seule. En tête à tête avec moi. Tout ce que la vie peut m'apporter de bon n'est qu'éphémère. Pourquoi n'y-a-t'il que la douleur comme point constant dans mon existence ? Est-elle l'unique certitude dans ma vie - excepté la mort ?

J'en ai marre de lutter. Je suis comme ce poisson jeté hors de son bocal et qui continue à frétiller. Tout le monde sait comment il va finir, si on ne le remet pas à l'eau. J'ai juste envie de lâcher prise. Dire merde à tout. Demeurer amorphe. Et attendre. Attendre. Attendre que tout cesse. Que toute cette foutue mascarade prenne fin. Libération ultime.

Sur ce, bon vent !

Mardi 30 Octobre 2012

30 octobre 2012 à 21h56

Demain, je fête Halloween avec ma coloc' et des amis à elle. Cela fait bien des années que je n'ai pas fait cette fête. Je ne me souviens même plus à quand remonte la dernière fois. Mais cela date de l'époque où, enfant, on se déguise pour faire du porte à porte et réclamer des bonbons. Je ne l'ai jamais fêté en tant qu'adulte. Se déguiser et tout. Je pensais que ce n'était que pour les enfants. C'est une idée qui ne m'avait jamais traversé l'esprit, jusqu'à cette année. Mais Cd. - ma coloc' - ma proposé de venir avec eux dans leur pub fétiche. Pour une soirée maison hantée. J'étais un peu réticente au départ. Mais finalement, j'ai même bien voulu m'acheter de quoi me déguiser. Je vais faire peu original, mais je serai en diablesse. Robe noire, collants et gants rouges, cornes. Perruque noire. Je n'ai pas de fourche, malheureusement. Mais je me suis surprise à prendre plaisir à essayer le déguisement. Cela risque d'être une bonne petite soirée, en fin de compte.

J'ai proposé de ramener ma guitare demain à la crèche. Pour le proposer un petit temps musical le matin. Je n'ai aucune idée de comment cela va se dérouler. C'est la première fois que je le fais. On verra bien. J'ai appris deux trois comptines qu'ils connaissent. Sinon ce sera de la découverte. Il n'y a pas besoin de faire compliqué, avec les tout petits. Je croise les doigts.

Je ne suis finalement pas allée à ce cour de gym suédoise ce soir. Coup de fatigue en rentrant après le boulot. La belle excuse. Je suis vraiment incorrigible.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 4 Novembre 2012

4 novembre 2012 à 13h39

Le concert de Jeudi est annulé. Je suis très très déçue. J'attendais beaucoup de cette fin de semaine. Voir Lavoie sur scène. Retrouver Lo. et Fl., avec Pl. . Depuis le temps que Lo. nous dit qu'elle viendra nous voir sur Bordeaux. C'était l'occasion rêvée. Samedi, on devait leur faire visiter la ville. Cette belle ville qu'est Bordeaux. J'aurais été très fière. Et très heureuse de passer du temps entre nous. Mais non. Concert annulé. Les filles ne viennent finalement pas. Lo. va peut-être aller le voir pour sa date parisienne. A la Cigale. Si je n'étais pas fauchée, j'y serais allée. Pour Lo. . Pour Lavoie. Pour Paris. Mais aussi, pour remettre les pieds à la Cigale. Cela me remémorerait tant de beaux souvenirs.

Je suis vraiment dégoûtée.

Ma soirée de Halloween s'est très bien passée. On a beaucoup rigolé. Je suis surprise que le courant passe aussi bien avec des gens que je connais si peu. Cd. nous a fait encore bien rire. Dès qu'elle est saoule, elle devient très sociable. Elle parlait avec tout un tas d'inconnus. Tout un tas de personnes lui tournaient autours. Elle a encore réussi à nous faire offrir des verres par le barman. Elle est incroyable. Je ne sais pas comment elle fait, mais en tout cas ça nous fait bien rire. Elle est vraiment géniale ma coloc'. C'est le genre de fille qui sait s'amuser, mais qui garde quand même les pieds sur terre. Le genre de fille que je peux très facilement admirer. Car elle est à l'opposé de ce que je suis.

Jeudi soir, je suis allée boire un verre avec M., son frère, et des amis à eux. Ce n'était pas extraordinaire, mais ça fait toujours plaisir de passer un peu de temps avec M. . Son frère est plutôt mignon, soit dit en passant. Apparemment, ils vont fêter le nouvel an vers les Alpes - ou je sais plus où exactement - et M. m'a demandé si je voulais venir. Je pense que je viendrais. Il faudrait que j'en reparle avec elle. Elle m'a aussi proposé de venir avec elle en Corse cet Eté. La conversation a été brève à ce sujet, mais ça me plairait bien. J'ai toujours voulu aller en Corse. On devient toujours chaque fois un peu plus complice, avec M. . Dans les confidences, aussi. Hier, elle était encore sortie avec son frère et les autres. Il y a plusieurs choses qui lui faisaient penser à un mec qui lui plaisait beaucoup à une période. Et, l'alcool aidant, elle s'est mise à pleurer. Elle m'a envoyé un SMS vers une heure du matin pour me dire tout ça. Sur le coup, j'ai eu l'impression de revoir ma relation avec N. passer devant mes yeux. A me réveiller en pleine nuit quand ça n'allait pas, etc. M. me fait toujours autant penser à elle. Et parfois, ça me fait mal. Vraiment. Mais cette fille est tellement attachante. On se ressemble beaucoup. Je ne me sens pas de la rejeter.

J'ai reçu un SMS d'un certain Mx. hier soir. C'est quelqu'un que j'avais rencontré brièvement cet Eté, sur le même site de rencontre que pour F. . On avait un peu discuté. Et puis du jour au lendemain, plus rien. A la soirée d'intégration de notre école - si on peut vraiment appeler ça une soirée - j'avais essayé de le recontacter.Je n'ai jamais reçu de réponse de sa part. Et hier, il est revenu l'air de rien. Ça m'a amusée, pour tout dire. On a discuté un peu, et puis il m'a rapidement proposé d'aller prendre un verre un de ces jours. Du coup, je dois le voir Mardi soir normalement. Je m'attends bien évidemment à un nouvel échec. Mais bon. Au point où j'en suis, qui ne tente rien n'a rien. Je ne suis plus à ça près dans mon cota des déceptions. Et puis d'accord, je l'avoue. J'aimerais que ça marche un minimum avec lui. Ne serait-ce que pour me ramener avec lui à une soirée où je devrais revoir A. . Pour lui montrer que je n'en ai rien à faire de lui. Que moi aussi, je peux faire l'indifférente et me trouver quelqu'un d'autre. Juste pour ne pas le laisser croire qu'il peut gagner. Même si tout est faux. Mais s'il a déjà gagné depuis un moment. Et c'est mal. C'est mal de penser tout ça. De vouloir que ça arrive. Juste pas fierté, ou je ne sais quoi. Juste pour me venger. Mais c'est comme ça. Et je ne vais pas m'en cacher. Je suppose que j'en serais même très fière, si cela devait se produire.

Donnant-donnant, non ?

Sur ce, bon vent !

Mercredi 7 Novembre 2012

7 novembre 2012 à 21h25

C'est l'anniversaire de mon petit frère aujourd'hui. Je le vois Samedi après-midi. Il a trois heures entre sa correspondance à Bordeaux. On ira sûrement en ville s'il ne pleut pas.

Me visite de stage s'est très bien passée hier. Ouf. J'ai vraiment eu peur. Peur de ne pas assurer. Mais finalement, à la fin, la formatrice a même dit que j'étais quelqu'un d'ouvert à la communication. Je pense qu'elle se trompe, mais pourquoi pas ? Un compliment reste un compliment. Ça fait plaisir. Bon bien entendu, il reste pas mal de points où je pêche et qui sont à travailler. Personne n'est parfait. Mais le verdict sur cette visite est positif. Je suis soulagée. D'autant plus que j'étais à deux doigts du malaise, quelques heures avant. Je ne pense pas que cela soit dû au stress - logiquement c'est plutôt mon ventre et mes intestins qui en prennent un coup dans ces moments-là - parce que même en fin de journée, quand on est allé faire un tour à la foire avec Cd., je me sentais toute flagada au niveau des jambes. Peut-être la fatigue. Une baisse de tension. Mais je ne me sentais vraiment pas bien, avant de prendre ma pause hier. Aujourd'hui ça va mieux. C'est déjà ça.

Bon ensuite, comme il fallait s'y attendre, je n'ai pas vu ce fameux Mx. hier soir. Un empêchement de dernière minute, selon ses dires. Mais c'est moi qui ait d'un venir aux nouvelles pour savoir si ça tenait toujours. Je lui ai répondu que ce n'était pas grave et qu'il n'avait qu'à me tenir au courant s'il voulait remettre ça à un autre jour. Je n'ai eu une réponse seulement tout à l'heure. Me racontant brièvement sa journée et me demandant des nouvelles. Mais ne répondant pas à la question. Il faut encore que je lui réponde. Une partie de moi n'y croit déjà plus. On verra bien.

Du coup, j'ai passé la soirée avec Cd. et sa meilleure amie, dans leur pub habituel. On est rentré vers une heure et demie, mais c'était une petite soirée sympa. À un moment donné, Cd. racontait la soirée d'anniversaire de M. à son amie. Elle a désigné M. comme étant ma meilleure amie. C'était dit d'une façon si subtile et spontanée que ça aurait pu passer inaperçu. Mais mon oreille a tiqué tout de suite. Je ne sais pas si elle a dit ça parce qu'elle le pensait, ou si cela à été dit sans y prendre garde. Mais ça m'a perturbé. Et ça m'a fait mal. Parce que, j'ai beau adorer M. - c'est une fille que j'aime beaucoup - elle n'est pas ma meilleure amie. Je n'ai plus de meilleure amie. Quand bien même les amis proches. Je n'ai plus ce point de repère-là. Et je continuerai toujours d'en souffrir. Il suffit que j'y pense pour que ça me blesse chaque fois un peu plus profondément. Et N. qui passe son temps à se prendre en photo avec ses nouvelles grandes amies. À se prendre dans les bras. Se faire des bisous. Je n'ai jamais eu de photos aussi géniales avec elle. Jamais. Je lui en veux tellement.

Allez. Une nouvelle soirée à pleurer. Avant qu'une nouvelle journée ne commence.

Sur ce, bon vent !

Mardi 13 Novembre 2012

13 novembre 2012 à 21h16

Les choses tournent mal. Ou, du moins, elles risquent de vraiment très mal tourner, si l'on ne fait rien. Depuis le temps que je le sens. Cette intuition ne me lâchera jamais.

B., mon petit frère, a décidé de partir vivre chez ma mère. R., l'an dernier, maintenant c'est lui. Mon père a bien finit par l'apprendre, évidemment. Et le revoilà avec ses envies suicidaires. Il a giflé mon frère. Il lui a dit clairement Tu as détruit la famille S. . Merci pour la culpabilisation. Ma mère parle de maltraitance psychologique. Je veux bien le croire. Déjà ça, je l'ai très mal supporté. Et aujourd'hui, B. m'envoit un SMS me disant qu'en se levant ce matin, il avait trouvé l'ordinateur ouvert sur des photos et pages internet montrant des accidents de voitures, poids lourds, etc. Laissés bien sûr de façon volontaire. Sur FB aussi. Des images d'accidents, de tombes, des statuts dépressifs, etc. C'est l'hécatombe. Et il appelle un maximum de monde pour se plaindre et rallier les gens à sa cause. Même moi il a essayé de m'appeler.

Tout ça pour dire que j'ai très peur. Pas pour mon père. Il ne vaut vraiment plus la peine que je le prenne en pitié. Que je perde mon temps à la comprendre ou le défendre. C'est finit. C'est injuste, mais c'est ainsi. Mais j'ai peur pour B. . J'ai peur que mon père fasse une connerie et qu'il entraîne B. avec lui. Juste pour ne pas laisser ma mère gagner. J'étais prête à prendre le trains dès ce soir, pour aller récupérer mon petit frère et le ramener chez moi. Mais C. m'a dit que je pourrais être accusée d'enlèvement. J'ai attendu d'avoir débauché pour en parler avec ma mère. Je l'ai parents d'une amie d'enfance qui vivent sur Mont de Marsan. Ils connaissent plus ou moins la situation. Et ils accepteraient volontiers d'aller chercher B. pour l'emmener à la gare. Ma mère en a discuté avec une amie à elle qui est de la police. Elle a aussi appelé la police par la suite. Légalement, elle ne peut pas faire grand chose apparemment. Vu qu'elle n'a pas la garde. Même si elle doit venir le chercher Samedi matin. Mais apparemment moi, je peux me permettre d'appeler la police. Leur expliquer toute la situation, leur dire que j'ai peur pour mon petit frère et leur demander si j'ai le droit de le prendre chez moi jusqu'à ce que ma mère vienne le chercher. Pour faire les choses dans les règles, disons.

Je fais ça demain, dès que je peux. Je vais voir avec la direction demain, pour passer mon coup de fil en arrivant. Parce que sinon, je devrais attendre ma pause vers midi. Je veux que mon frère s'en aille le plus tôt possible. Je ne suis vraiment, mais alors absolument pas sereine. Et je ne serais soulagée que lorsque tout sera terminé. Quitte à en payer le conséquences par derrière. Que tout me retombe sur le dos. Que mon père veuille me le faire regretter. Me couper les vivres ou autre. Je suis prête à l'assumer. Mon petit frère avant tout.

Et toujours cette envie irrépressible de vouloir me confier à N. . Et cette douleur de réaliser que ce ne sera plus jamais possible.

Sur ce, bon vent !

Samedi 17 Novembre 2012

17 novembre 2012 à 21h33

Mon petit frère est arrivé chez moi Mercredi soir. Le soulagement. Bon, la situation était un peu complexe, et c'est finalement mon père qui l'a amené à contre cœur à la gare. Ma mère est arrivée hier midi sur Bordeaux. J'ai pris ma journée, en disant à ma directrice que j'avais des soucis familiaux et en m'arrangeant avec elle pour rattraper mes cinq heures de travail perdues. Je finis mon stage Vendredi prochain, mais ça se fera aisément. Du coup, j'ai fait un peu visiter la ville à ma mère et à mon frère. Ça m'a fait du bien de la voir. Et très plaisir qu'elle vienne enfin voir où je vis. Habitant à l'autre bout du pays, elle n'a jamais eu l'occasion de le faire jusqu'à présent. C'est dingue comme on se rapproche petit à petit. Vu les circonstances actuelles. Ça fait chaud au cœur.

Je suis rassurée. On s'est peut-être inquiété plus que de raison pour B., mais mieux vaut prévenir que guérir. Ça a été un peu bizarre ce matin, quand on est descendu chez mon père pour que B. rassemble ses affaires. J'essayais de meubler la conversation avec des futilités. Pour faire semblant de rien et éviter le sujet qui fâche. Il a finalement finit par me sortir Tu as eu peur l'autre jour ? .. Avec mes publications sur FB. Je lui ai balancé une réponse bateau plus ou moins franche. Il m'a répondu Oui bon c'était des bêtises hein, c'était pas vrai. Mon cul.

Vivement l'indépendance financière. Que je n'aie plus de comptes à lui rendre. Ce sera une vraie libération.

J'ai passé une partie de l'aprém´ avec M. aujourd'hui. J'aime passer du temps avec elle. Ça me fait du bien. Je me demande si une partie de moi apprécie notre relation parce qu'elle me fait toujours écho à celle que j'avais avec N. . On en revient toujours à elle au final. Et j'appréhende demain. J'aimerais pouvoir zappeur cette journée. 18 Novembre. Son anniversaire. Youpi.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 21 Novembre 2012

21 novembre 2012 à 22h13

Je parle peu de mon stage dans ce journal - de toute façon, vu le peu que j'écris ici ces derniers temps, ce serait compliqué. Je n'ai pas forcément envie d'en parler. J'écris déjà beaucoup ce qui s'y passe dans mon carnet de bord. Pas que ça se passe mal, au contraire. Je me sens parfaitement bien dans cette structure. Bien intégrée dans une équipe à l'écoute de mes questionnements et ouverte à mes propositions. Je prends pas mal de confiance en moi. Même si je pourrais encore faire mieux, je suis quand même fière de mes progrès. Ce stage touche à sa fin. Je termine Vendredi. Et ça me fait bizarre de me dire que ce sont mes derniers jours avec eux. On s'attache à ces petits bouts, mine de rien. J'ai déjà dû dire au revoir à certains d'entre eux, qui ne reviendront que la semaine prochaine. Où je ne serai plus là. Bref, un peu triste d'avoir à partir. Pour une fois que je me sens bien en stage. Mais je relativise en le disant que j'ai une petite semaine de vacances ensuite. Ah, et je suis amoureuse d'un des papas de la crèche. Déclaration à prendre au second degré, bien sûr. Non mais c'est trop mignon de le voir avec sa petite fille. Une belle complicité tous les deux. Il est journaliste pour une radio connue, mais c'est drôle de le voir aussi timide ici. Il est touchant, je trouve.

M. me donne envie de me remettre vraiment à écrire. Je pense souvent à ça, depuis notre aprém ensemble, Samedi dernier. Mais je ne prends toujours pas le temps de la faire. De me poser et prendre ce fichu stylo. J'essaierai de m'y remettre pendant les vacances. Je reprends un peu de temps pour lire, c'est déjà un miracle. Mais l'envie d'écrire me titille toujours autant.

As me manque beaucoup. Et je ne suis pas la seule dans ce cas. Quand on va sur sa page FB, il n'y a que des déclarations de fans qui vont dans ce sens, ces derniers temps. Et lui aussi s'y met. À nous dire qu'on lui manque, tout ça. C'est chou. Non, honnêtement, il me manque vraiment beaucoup. J'espère ne pas avoir à attendre trop longtemps avant de le revoir.

Sur ce, bon vent - le psychologue de la crèche m'a dit exactement la même chose tout à l'heure en réunion, quand je lui ai dit que je partais Vendredi. Cela m'a fait rire intérieurement.

Samedi 24 Novembre 2012

24 novembre 2012 à 21h02

Je rentre du marché de Noël avec Cd. . C'était beau. Des étoiles plein les yeux. Noël est déjà dans un mois. J'aime cette ambiance. Ces lumières. S'emmitoufler dans de grosses laines lorsqu'il fait froid. Manger et boire chaud. Toutes ces choses-là qui s'entremêlent. On s'est ruiné dans la nourriture. Crêpe au nutella. Cidre chaud - c'est absolument écœurant ! J'ai craqué pour un sandwich à l'axoa de veau. Un délice. Ma coloc' a acheté plusieurs sortes de saucissons. Du coup on a décidé de faire apéro chez nous demain soir avec d'aller au pub. Ô joie d'être en vacances et de ne pas avoir à se lever Lundi matin.

Mon stage s'est terminé hier. C'était triste d'avoir à dire au revoir aux enfants. Un des petits bouts s'est mis à venir dans mes bras en pleurant. C'était trop mignon. La cuisinière avait préparé de délicieux petits gâteaux pour mon départ. Vraiment adorable de sa part. C'est bien la première fois que je me sens mal de quitter une structure. Du moins à ce point-là.

Étrangement, avec le départ de mon frère, mon père s'est souvenu que je devais venir chez lui pendant ces vacances. Lui qui en temps normal ne se souvient jamais de rien. Dés hier soir, il m'a laissé un message puis envoyé un SMS dans la foulée disant Ça y est, tu es en vacances. Sous-entendant Ca y est, tu peux enfin venir à la maison. Pareil ce midi, quand je l'ai eu au téléphone. J'ai inventé une excuse bidon pour ne pas avoir à venir chez lui toute la semaine. Du coup je n'y vais que de Jeudi soir à Samedi. Mais rien que ça, je vais détester. J'en ai marre d'avoir des comptes à lui rendre.

Sur ce, bon vent !

Mardi 27 Novembre 2012

28 novembre 2012 à 1h03

Je ne tiens plus. Cette envie d'écrire. Elle me taraude. Elle continue de me poursuivre. Ça me boufferait presque. Tous ces mots, toutes ces pensées, toutes ces envies qui ont envie de sortir. De se libérer. De grandir. De s'envoler. Mais je n'y arrive pas. Je bloque effroyablement. J'essaye pourtant. Mais je passe beaucoup plus de temps à me demander comment faire pour m'y mettre, qu'à me lancer une bonne fois pour toute. Depuis hier, j'essaye de griffonner à nouveau sur mon petit carnet. Doucement, mais sûrement. L'idéal serait d'écrire dedans un peu tous les jours. De remettre la machine en marche. Mais depuis tout à l'heure, c'est cette idée de roman qui revient à la charge. Je n'y ai pas touché depuis cet Été. J'avais plutôt bien avancé la préparation. L'ébauche. Mais c'est tout. Et cela fait déjà plusieurs moi que j'ai laissé ça en plan.

Pourquoi je n'y arrive pas ? Ce n'est pourtant pas sorcier de prendre un stylo et d'écrire sur des feuilles. C'est mécaniquement largement possible. Tout être humain normalement constitué sait le faire. Alors pourquoi je n'y parviens pas ? Je ne sais pas si ça relève de blocage. La peur, le manque d'inspiration, mon côté perfectionniste. Je n'en sais rien. Le flemme aussi, peut-être. Ça doit être un sacré mélange de tout ceci.

Ici. Ici dans ce journal, c'est différent. C'est spontané. Même si ces derniers temps j'écris peu. Même si je radote toujours les mêmes futilités. Mais ça coule de source. Je réfléchis peu. C'est naturel. Les mots s'écrivent quasiment d'eux-même. Est-ce que ça devrait être pareil, pour le reste ? Dans mon petit carnet et tout. J'aimerais tellement y arriver. J'envie toutes ces personnes qui s'en saisissent avec passion. Qui en sont à une production d'une dizaine de romans. Je n'ai pas cette ambition-là, mais j'admire leur productivité. Dix romans. C'est tellement énorme. Si je pouvais ne serait-ce qu'en écrire un, cela relèverait du miracle.

Il faut que ça change.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 2 Décembre 2012

2 décembre 2012 à 21h37

Il faut que je me reprenne en main.

Je dois rendre mon rapport de stage dans huit jours, et je ne l'ai toujours pas commencé. Je dis que je dois retourner à le gym et je n'y vais pas.
J'ai juste repris un peu de temps pour lire. Mais combien de temps cela va-t-il durer ? J'essaie de me remettre à l'écriture. J'ai écrit le prologue de mon roman, mais je ne l'aime pas. Et je suis certaine que j'abandonnerai encore une fois cette idée dans peu de temps. Ma coloc' a commencé à m'apprendre à tricoter hier. Je me débrouille pas trop mal et je suis en train de me faire ma propre écharpe. Je suis fière de moi, mais dans combien de temps vais-je lâcher cette nouvelle lubie ?

Je dois me ressaisir.

J'ai été chez mon père pendant jour. Toute seule chez lui. J'ai détesté.

Demain, je reprends les cours. Ça me déprime d'avoir à nouveau à me lever tous les jours à six du matin. D'autant plus que je commençais à prendre l'habitude de me coucher tard ces derniers jours. Vers deux heures du matin. Ça ne va pas être possible là. J'ai aussi, en plus du rapport de stage, duc dossier à rédiger pour fin Janvier. Et j'ai un examen blanc sur un sujet assez colossal à apprendre et je n'ai toujours pas révisé. Je vais être dans la merde. Je déteste avoir à travailler dans l'urgence, mais peut-être qu'au moins ça me donnera un coup de fouet.

Sur ce, bon vent !

Lundi 3 Décembre 2012

3 décembre 2012 à 23h34

J'ai écrit l'introduction de mon rapport de stage. C'est mieux que rien. C'est un début. J'essaierai de l'avancer demain, pendant les cours et/les pauses. Et puis en rentrant chez moi. Enfin bref.

La rentrée. Bof. On n'a qu'une envie : se débarrasser de nos dossiers et être en vacances. Sauf sur pendant les vacances de Noël, on n'en aura dans doute pas fini avec ces dossiers. Mais bon. Ça fait quand même plaisir de retrouver les filles.

On parle déjà de sortir Jeudi soir. D'un côté, ça me fait plaisir. Parce que, pendant deux mois de stage, on a perdu cette habitude-l'à. Donc ça nous fera du bien. D'un autre côté, M. à déjà commencé à en parler aux garçons. Pour qu'on fasse la soirée avec eux. Mais qui dit 'les garçons' dit très probablement A. . Je pensais m'être calmée. Être passée à autre chose si je puis dire les choses ainsi. Deux mois sans le voir, ça aide. Mais il est vrai que ça m'a travaillée toute la journée. Je n'ai pas envie de le revoir. Parce que je vais sûrement m'énerver. Et ça ne m'étonnerait pas qu'il vienne me chercher ou me provoquer. D'autant plus s'il est toujours avec sa copine et si elle vient là à la soirée. J'ai peut de détailler encore une fois. Et je sens que je vais bien me mettre la pression Jeudi.

Bref.

Sur ce, bon vent !

Mardi 4 Décembre 2012

4 décembre 2012 à 21h33

Cela fera bientôt un an que j'ai repris ce journal. De façon plus ou moins régulière. Je suis plutôt fière de moi. Espérons que ça continue.

Je devrais normalement obtenir la structure que je veux pour mon prochain stage, fin Janvier. Je voulais aller en RAM. Voir carrément autre chose. Je me plais en crèche, mais je ne pouvais pas baser mon cursus de formation uniquement sur ça. Et sachant que je voulais m'orienter vers une micro-crèche ou une structure avec une capacité d'accueil réduite pour mon stage long, je devais choisir un autre type de lieu pour ce stage-l'à. Je pense que ça me fera du bien de voir autre chose. Ou pas. Peut-être que je ne m'y plairais absolument pas. On verra bien. Je dois prendre contact avec la responsable Jeudi midi. La grande nouvelle, c'est que je viens de découvrir que ce RAM se situe à côté de chez moi. Vraiment pas loin. Je dois en avoir pour dix minutes à pieds, à tout casser. Ce serait vraiment le pied.

Je n'arrête pas de penser à A. depuis hier. Je n'ai pas envie de le revoir. Pas envie de me replonger là-dedans. De me prendre la tête. D'aller mal à nouveau. Car je sais très bien comment ça va se passer, quelle que soit sa réaction. Soit il va totalement m'ignorer et faire comme si je n'étais pas là. Et au fond de moi, cela va quand même me blesser. Soit il va chercher à me provoquer, et je vais m'énerver. Voire avoir l'alcool mauvais. Si c'est pour passer une mauvaise soirée ce n'est pas la peine. J'espère pouvoir compter un minimum sur le soutien des filles, pour m'empêcher de craquer totalement. Je conserve quand même un minuscule infime espoir. Car M. à dit que s'il pleuvait Jeudi comme il pleut aujourd'hui, elle ne sortirait pas. Et je pourrais en faire de même. Mais d'après la météo, il fera beau. Poisse, quand tu me tient.

Mon rapport avance doucement mais sûrement. Croisons les doigts.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 16 Décembre 2012

16 décembre 2012 à 21h22

Quand la motivation d'écrire revient, c'est internet qui décide de ne pas coopérer. Notre box ne marche plus. On capte très bien, mais impossible de s'y connecter. Heureusement que mon ordinateur parvient à capter une borne publique, sinon je désespèrerais. Quand je parle de motivation pour écrire, c'est de façon général. Ces derniers jours, ça m'obsède. J'écris en cours. Chez moi. J'écris au lieu de réviser cet examen blanc de santé. Au lieu de rédiger mes dossiers. Je n'en fais pas grand chose, mais j'écris. J'ai entamé mon roman avec un prologue et un début de premier chapitre. Et je me rends compte à quel point je peux être maniaque au sujet de l'écriture. Je passe plus de temps à corriger et à réécrire plutôt qu'à avancer clairement ce projet. C'est éreintant. Mais pour le moment, la motivation est là.

Je n'ai pas le moral ce soir. Tout à l'heure, je suis tombée sur cette phrase : « À l'âge de 16 ans. 80% des personnes ont déjà rencontré la personne qu'elle vont épouser. ». J'ai ri jaune. En le publiant sur FB, histoire de faire mon Calimero, Hermana est venue encore une fois me remonter les bretelles en me disant 'Tu es jeune, tu as vingt ans, tu as encore le temps de trouver quelqu'un.' Je ne veux pas être vexante, mais c'est typiquement le genre de choses que seule une fille en couple peut sortir. Et vous n'imaginez pas à quel point cette phrase me hérisse le poil. Tu as encore le temps. Le temps de quoi, au juste ? Cette phrase, on me la sortait déjà il y a cinq ans. Et j'en suis toujours au même point aujourd'hui. Ça me fait rire, parce que je me demande si dans vingt ans, on osera encore me faire ce genre de déclaration bidon. Parce que ça ne changera pas. Parce qu'il n'y aura jamais que moi. Moi et les autres. Moi à part. Moi seule. Hier, avec Cd., on est allé voir The Impossible au cinéma. Beau film. Beau film qui m'a déprimée. La puissance de l'amour qui lie chacun des membres des cette famille. Les frères entre eux. La mère et son fils. Le mari et sa femme. C'est d'une beauté. J'en ai pleuré à plusieurs reprises. Parce que c'est le genre de choses que je n'aurais jamais la chance de connaître, ni de vivre. Avoir quelqu'un sur qui compter. Une épaule. Une valeur sûre. Inébranlable. Ne plus jamais avoir à se sentir seul. Fonder une famille. Si je veux avoir des enfants plus tard, il faudra que je me rabatte sur l'insémination ou l'adoption. La vie de mère célibataire m'attend déjà. Youpi. Au moins, je ferai une bonne action en offrant une figue maternelle à un orphelin. Ou alors, pas d'enfant du tout. M'acheter des chiens et des chats. C'est fidèle, ces bêtes-là. Et ça demande moins d'investissement.

Parlant d'animaux. Ma Djali est partie la semaine dernière. Ça m'a bouleversée. Ce n'est pas comme si je ne m'y attendais pas. Elle faiblissait de semaine en semaine. Mais la retrouver là, raide morte dans la litière, ça m'a fait un choc. J'en ai pleuré toute la matinée. J'ai craqué devant la secrétaire du vétérinaire, en lui amenant le corps pour le faire incinéré. Je déteste pleurer devant les gens. J'en ai gardé les yeux rouges toute la journée. Même ma coloc' l'a remarqué. Aujourd'hui, je l'ai encaissé, mais ça me fait quand même beaucoup de peine. On s'attache très vite.

Je serai en vacances Mardi après-midi. Demain, j'ai un examen blanc de santé que je n'ai même pas envie de réviser. Si j'ai choisi cette formation, c'est justement parce que moi et la santé, ça fait dix. Sinon, j'aurais choisi de faire infirmière. Bon, il faudra quand même que je le bosse cet examen, parce qu'il me faut au moins la moyenne pour le diplôme, malheureusement. Mais j'ai hâte d'être en vacances. J'ai même hâte d'aller chez ma mère, pour vous dire. Mes petits frères me manquent.

As me manque aussi beaucoup, en ce moment.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 19 Décembre 2012

19 décembre 2012 à 21h46

Je suis en vacances depuis hier. Les filles sont venues manger chez moi pour fêter ça. Ce fut une bonne petite soirée. M. et moi devenons chaque fois un peu plus complices, et ça me fait mal autant que ça me rassure. On s'envoit des signes rien que par un regard. On a la même vision des choses. On s'entend quasiment sur tout. Elle m'a invitée à passer deux semaines en Corse cet Été avec elle et ses parents. On s'envoit de plus en plus de textos, même pour des futilités. Enfin bref. C'est une belle petite amitié qui se construit et ça me bouffe. Ça me bouffe parce que je ne peux pas m'empêcher de faire à chaque fois des parallèles avec N. . Physiquement, il y a un air de ressemblance. Et parfois ça me perturbe. Moralement, elles sont totalement opposées. C'est bien simple : N. et moi étions radicalement différentes ; tandis qu'avec M. on est quasiment tout le temps sur la même longueur d'ondes. Et ça me fait mal. Parce qu'au fond, personne ne pourra jamais remplacer N. Jamais. Et je sais que cette belle petite amitié avec M. n'est qu'éphémère. Une fois la formation terminée, on continuera nos routes. Chacune de notre côté. On gardera contact quelques temps, et on se perdre de vue peu à peu. Le temps faisant bien sa besogne. Je le dis. On est voué à toujours perdre un jour ceux auxquels on tient. Et je redoute d'avoir à remonter en terres maudites demain. Parce que je sais que N. est revenue d'Irlande pour les vacances. Je sais que le monde est petit là-bas. Et je n'ai tout simplement pas envie de la croiser. Pas du tout. Et puis, le dernière fois que je suis remontée là-haut, c'était pour aller voir As. Il me manque lui. Beaucoup. Apparemment, pas de concerts avant l'automne. J'espère juste qu'il se trompe. Parce que le temps risque d'être affreusement long. Heureusement que son prochain disque devrait sortir bientôt. Quand le 12 passera au 13. a-t-il un jour. Ce serait chouette. De la nouveauté pour la nouvelle année.

Sur ce, bon vent !

Mardi 1er Janvier 2013

1 janvier 2013 à 23h56

Bon, revenons ici. J'ai du mal, mais j'aimerais vraiment écrire plus régulièrement dans ce journal. Peut-être que cela reviendra ?

J'ai failli écrire 2012, mais non. Il faut toujours un temps d'adaptation lorsque l'on change d'année. 2013. Je le trouve moche, ce chiffre. Faut peut-être juste que je m'y fasse. Bon, pour ma part, pas de bonnes résolutions ou de nouveaux objectifs en tout genre. Je ne les tiendrai pas de toute façon. Et puis tous ces vœux de bonheur, de joie et d'amour que l'on s'envoit. Je trouve que ça sonne ironique lorsqu'ils me sont adressés. Je ne vois pas en quoi changer d'année me comblera ou me rendra plus heureuse que la précédente. Ce sera toujours les mêmes déceptions et le même vide. Jamais de bonnes surprises. À quoi bon espérer des changements ? Il est grand temps que je me résigne enfin. Ce n'est pas que je déteste les fêtes de fin d'année. Non. J'aime l'ambiance de Noël, les lumières, le marché, les cadeaux. Mais j'ai perdu le plaisir naïf de les fêter. J'ai perdu cette magie-là. J'ai été contenté de retrouver ma mère et mes frères. Mais j'étais triste pendant mon séjour là-bas. Parce que je savais que N. était dans le coin aussi, et qu'elle ne chercherait pas à me contacter. Je ne suis même pas sûre qu'elle savait que j'étais remontée. Et puis j'ai détesté aller chez mon père, même pour quelques jours. Toujours aussi lourd. Et puis mon grand-père qui ne cesse d'insister pour que je revienne plus souvent et plus longtemps. Presque en insinuant que je ne le fais pas assez. Comme pour me culpabiliser. Mais c'est au dessus de mes force. Je ne peux pas. Je n'arrive plus à les supporter. Et ce n'est pas à moi de compenser et de payer pour l'absence de mes petits frères. Le fait que je n'habite pas loin n'est pas une raison. J'ai besoin de ma vie à moi. Il faut qu'ils acceptent qu'un de nous laisser partir, c'est pas compliqué. On fait des gosses, on les aime et on les éduque du mieux qu'on peut afin qu'ils puissent prendre librement leur envol un jour. C'est ça ma conception. Ça ils ne l'ont pas pigé du tout. Et ça m'énerve. Je peux comprendre que c'est difficile de laisser partir son enfant, mais faut pas pousser le bouchon trop loin non plus. Je déteste ce côté-là de ma famille.

Une chose qui m'a fait mal chez ma mère. C'est mon beau-père qui m'a sorti comme ça : 'Tu ne comptes pas finir bonne-sœur quand même ?'. Et l'autre soir, d'après mon frère, il aurait dit à table que je ferais mieux de ramener un garçon un de ces jours. Sérieusement, c'est quoi le soucis ? N'avoir personne à vingt ans est un problème ? Putain de pression sociale à la con. L'amour considéré comme une réussite dans la vie. Vous n'êtes pas mariée ? Vous n'avez pas d'enfant ? Ma pauvre, mais qu'attendez-vous ? Vous allez rater votre vie ! Non franchement. Quand vous êtes seul, on vous regarde comme un paria. Pire que la peste. Si elle n'a personne à trente ans, c'est que quelque chose cloche chez elle. Merci bien. Je suis vouée à rater ma vie. Putain de société bidon. Moi je veux bien, lui ramener quelqu'un à la maison. C'est pas faute de vouloir. Encore faut-il qu'un abruti veuille bien de moi. C'est ça qui cloche. Et non moi. Alors quoi ? Il faudrait que je me jette dans les bras du premier venu ? D'accord. La prochaine fois, je dirai oui au petit geek boutonneux aux lunettes et aux cheveux longs et gras. Ou plutôt au vieux pervers saoul de quarante ans qui me fait de l'œil au bar. Comme ça il sera satisfait, beau-papa.
Non honnêtement, ses réflexions m'ont blessée. Parce que je sais la grosse déception qui le attend d'année en année, constatant qui je n'ai encore et toujours personne dans ma vie. Et que ce sera toujours comme ça. Comme une fois où m'a mère me disait 'Quand tu tu marieras...'. J'avais juste envie de lui répondre que jamais elle ne verra sa fille se marier un jour. De toute façon, homme ou pas homme dans ma vie, le mariage n'est pas pour moi. Qu'elle mise tous ses espoirs sur mon frère et se copine. Eux, ils sont bien partis. Mais qu'elle ne perde pas son temps avec moi. Elle finira par être déçue. C'est tout.

Bon eh bien, ce soir c'était la soirée coups de gueule et jérémiades. Mais bonne année quand même, hein.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 3 Janvier 2013

3 janvier 2013 à 23h33

Il serait temps que je reprenne la rédaction de mes dossiers. Je n'ai rien fait des vacances, et ils sont à rendre pour le 24 et le 25 Janvier. Sachant qu'il faut que je révise les cours de santé pour le questionnaire qui aura lieu le 21. Je suis d'une flemme monumentale et j'ai du mal à m'en défaire. Je suis tout juste motivée à continuer le premier chapitre de mon projet de roman. Je tourne en rond. J'ai du mal à avancer et à m'y mettre. Mais j'essaye de me botter le train. Vraiment dur de se bouger lorsque l'on est une flemmarde aguerrie. Parlant de ça, j'ai pris le risque de me payer un nouveau forfait trimestriel pour la gym. En croisant les doigts pour que j'y aille plus régulièrement cette fois-ci.

Ça me coûterait presque de l'avouer, mais cet après-midi je suis retournée sur un de ce sites de rencontre bidons. Pourtant, une partie de moi déteste toujours autant ça. Je trouve pathétique d'avoir à se vendre sur internet histoire d'espérer de se sentir un peu moins seul. D'autant plus que cela n'a jamais mené à rien pour moi. Je suis incapable de trouver quelqu'un dans la vrai vie. Je suis tout aussi infichu de faire mieux avec internet. Quand je vous dis que je suis vouée à finir ma vie seule. C'est n'est pas du pessimisme. Je suis réaliste.

M. m'a rendue accro à la série Dexter. Je ne pensais pas m'y intéresser un jour, malgré qu'elle m'en parle souvent. Et puis, finalement j'ai téléchargé la saison par curiosité, au début des vacances. J'en suis déjà à la fin de la saison deux. J'apprécie beaucoup le concept. Prendre le contre-pied de ce qui peut être bon ou mauvais, que ce soit en chacun d'entre nous. Le masque que, d'une façon ou d'une autre, nous portons tous pour dissimuler aux autres ce que nous sommes vraiment. Faire d'un tueur en série un héros de série. Fallait y penser. Non franchement, je deviens accro.

Fl. et Lo. sont descendues quelques jours à Bordeaux. J'ai passé la soirée avec elles et Pl. hier. Cela fait plaisir de les revoir. Surtout Lo. . Fl. je le connais juste beaucoup moins. Et en apparence, elle parait souvent distante avec moi. Cela me met mal à l'aise parfois. Mais je pense que ce n'est juste qu'une impression. Parce qu'au-delà de ça, elle peut être vraiment sympa. La petite soirée était sympa, mais il est vrai que je me sens toujours un peu mise de côté. La preuve : avant de partir, je leur ai dit à demain, et aujourd'hui je n'ai eu aucune de leurs nouvelles. Elles se passent très bien de moi. Mais bon, tout le monde se passe très bien de moi. Il faut juste que j'apprenne à me contenter du peu que j'ai.

Sur ce, bon vent !

Samedi 05 Janvier 2013

5 janvier 2013 à 23h50

Bon, j'avais envie de changer le visuel de mon journal, mais c'est raté. Je n'ai rien trouvé de mieux, mais je préfère encore celui-là à l'ancien. L'autre commençait à me gonfler. Et je ne comprends vraiment rien aux codages dans les paramètres avancés. Donc impossible de faire plus personnalisé.

J'ai passé la soirée avec Lo. Fl. et Pl., ainsi qu'avec une amie à elles que j'avais déjà croisée une fois. Je suis rentrée il y a seulement trois quarts d'heure. C'était chouette. On est allé voir L'Homme qui rit au cinéma. C'était la deuxième fois que je le voyais et il me plait bien. Bien qu'il ne soit pas aussi bien que le livre. Un des meilleurs de Hugo à mon goûts, avec Notre-Dame de Paris. Le courant passe un peu mieux avec Fl. . Enfin, ce n'est pas que le courant ne passait pas, mais je ne me sentais pas toujours à l'aise avec elle. Ce soir, on a bien plaisanté. J'apprécie son humour souvent ironique, et elle a l'air de connaître beaucoup de choses. Pl. est partie tôt. Apparemment elle n'aurait pas apprécié que les filles parlent de leur RPG entre elles. RPG que Pl. a quitté il y a quelques temps. C'est dommage, mais bon. Moi j'aurai d'autres occasions de la voir. Les filles, beaucoup moins.

J'ai repris en main mon projet de médiations pour l'école. J'avance, doucement mais sûrement. Mais qu'est-ce que ça m'emmerde d'avoir à le faire. Je vais essayer de m'y remettre tout à l'heure. Ce serait bien. L'idéal, ce serait de le boucler ce week-end. Comme ça je m'attaque au dossier de santé la semaine prochaine. Et la semaine d'après, je révise à fond pour mon examen de santé. Ça, ce serait le plan idyllique. Mais je doute que cela se passera comme ça dans la réalité. Je vais encore tout faire dans l'urgence.

Vraiment pas envie de reprendre les cours Lundi.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 06 Janvier 2013

6 janvier 2013 à 22h31

Je déteste cette date. Tout comme je déteste maintenant le 8 Janvier. Je voue une certaine haine envers les Capricornes. Désolée pour vous. Pourtant, le 6 Janvier me fait aussi écho à la fête des fous. 6 Janvier 1482. Au commencement du roman Notre-Dame de Paris. Hugo restera toujours mon petit chouchou.

Demain, c'est la rentrée. Je déprime rien qu'à l'idée d'avoir encore à me lever tous les matins à six heures. Alors que je commençais à prendre l'habitude de me coucher tard. Hier, pas avant trois heures. Je ne vous dis pas le manque de sommeil si je persistais dans cette voie-là pour la reprise. Mais je suis soulagée. Mon dossier de médiation avance bien. C'est très brouillon pour le moment, mais je l'ai presque terminé. D'autant plus que je me suis trompée sur l'échéance. Je n'ai pas deux semaines pour tout finir, mais trois. Cela me laisse amplement plus de marge.

J'ai aussi écrit un petit texte de cinq cents mots pour un petit jeu d'écriture sur un forum. Il y a un sujet, deux ou trois contraintes et après, libre à nous d'écrire avec l'inspiration qui. Ensuite, il y a un petit vote et un gagnant est élu. Cela me force à écrire un peu. Je dois avouer que je suis plutôt contente de mon texte. Pas suffisamment pour prétendre au titre. Ce n'est pas ce que je recherche de toute façon. Je me suis fait plaisir, et c'est le plus important à mes yeux. Cela paraît égoïste dit ainsi. On écrit bien évidemment pour les autres. Pour être lu. On se fait plaisir à soi, mais il faut aussi songer à ceux qui nous lisent. Je ne parle pas des journaux intimes, comme ici. Là c'est encore autre chose. C'est différent. J'espère bien sûr que mon texte plaira un minimum. Faut pas se mentir. Mais là pour le coup, j'ai écrit avant tout pour moi. Pour me tester. Comme un petit défi.

Je vais essayer de me motiver à aller à la gym demain soir. J'apprécierai d'avoir un peu plus de volonté, parfois. Et puis, ça me ferait beaucoup de bien. Je le sais en plus. Le plus dur, c'est vraiment de se motiver à y aller.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 06 Janvier 2013 (bis)

6 janvier 2013 à 22h42

J'ai fait un bon dans le passé. Passé proche. J'ai cliqué par curiosité sur un écrit d'il y a deux ans. Je parlais de mes résolutions pour la nouvelle année, et j'avais rédigé ceci :

Essayer de remonter doucement la pente et de me sentir mieux dans ma peau. Voilà la ligne directrice que je vais essayer de suivre pour 2011. Ce sera déjà pas mal, je pense. Faire de 2011, non pas une année merveilleuse ou meilleure que 2010, mais au moins faire en sorte que celle-ci soit moins chaotique que la précedente.

J'ai souri. J'ai souri parce que j'y suis parvenue, dans un sens. Ce fut long, je ne sais plus si cela s'est concrétisé dans l'année qui a suivi. Mais aujourd'hui, je peux affirmer que je m'en suis sortie. Il me faut avouer que je me sens quand même mieux dans ma peau qu'à l'époque. C'est un petit rien. Je ne suis pas débordante d'assurance. Mais j'ai progressé. J'ai rayé J. de ma vie. Malgré la rancune persistance. Le progrés est là et, malgré tous mes malheurs perpétuels, j'ai moins réussi ceci. J'en suis presque émue. Je crois que c'est la première fois que je réalise vraiment. Je savais que j'avais changé. Évolué un peu. Même si parfois je régresse. Mais avoir les faits sous les yeux, cela fait quelque chose.

Serait-ce de l'optimisme que je lis là ?

Je me sauve !

Sur ce, bon vent !

Lundi 07 Janvier 2013

7 janvier 2013 à 22h08

Les réjouissances sont éphémères et illusoires.
J'ai eu comme une montée d'angoisse le long de la journée. Pas de l'angoisse, non. De l’appréhension. Je ne sais pas. Quelque chose dans le style. Mais je me sentais mal. A peine rentré, que l'on parle de faire une soirée. M. veut encore une fois suivre les garçons en fin de semaines. Apparemment, à cause des exams, ils prévoient de ne sortir que Vendredi soir. M. a juste envie d'aller prendre l'apéro et de rentrer. Mais même rien que ça, j'ai peur. Parce que, je pensais m'être calmée, mais je n'ai pas du tout envie de revoir A. . Je me sens pas prête à le supporter une nouvelle fois. Je ne suis vraiment pas rassurée. Et je ne sais absolument pas pourquoi. J'ai jamais autant paniqué à cause de lui. Même les dernières fois. J'ai peur de péter un plomb. De ne pas encaisser. De retomber. Merde quoi ! J'en ai marre. Je n'ai vraiment pas envie d'aller à cette soirée. Mais si je lâche les filles, elles vont insister pour que je vienne. Je paraîtrais sûrement risible à leur yeux si leur étalait les raisons. C'est pas comme si elle ne savaient ce qui s'est passé. Elles étaient là. Mais je suppose qu'elles pensent que je suis passée à autre chose, ou que cela ne me fais ni chaud ni froid. Pourtant, quand M. parle d'eux, elle doit bien remarquer mon manque d'enthousiasme. Mais elle ne me pose aucune question à ce sujet. Peut-être qu'elle le sait, mais elle ne dit rien. Et avec mon manque de spontanéité pour me confier, cela ne va pas s'arranger. J'en ai marre. Je veux le remède miracle, s'il vous plaît. Je veux devenir amnésique. Je veux zapper la rancune. Être indifférente. Ou du moins savoir feindre l'indifférence. Ce serait un minimum. Mais je ne me connais que trop bien.

Du coup, je n'ai pas eu la foi d'aller à la gym. La bonne excuse. Cela m'aurait sans doute fait du bien. De me défouler un peu. Mais non. Je n'ai aucune volonté. Je suis pitoyable.
J'ai même séché les cours quasiment toute la journée aujourd'hui. Je ne sais pas si c'est dû à mon état d'esprit. Mais je ne voyais pas l'utilité d'aller en GSF, ni au cours de l'après-midi. Cours que je suis incapable de suivre tellement il ne m'intéresse pas. Et puis, je n'ai pas été absente une seule fois depuis le début de l'année. Y'a pas mort d'homme. Bouh. Élève indigne que je suis.

J'ai posté mon texte pour le jeu d'écriture. Je l'ai fait lire à M. et elle a apprécié. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts.

As me manque toujours autant. Comme il me manque à chaque fois que rien ne va. Il devrait revenir ce mois-ci. Il l'a dit une ou deux fois. Revenir est un bien grand mot. Il parle du single pour le nouvel album. C'est déjà beaucoup. Mais je suppose qu'il faudra encore attendre un bon moment avant que je puisse le revoir un peu.

Sur ce, bon vent !

Mardi 08 Janvier 2013

8 janvier 2013 à 20h42

Le début Janvier, ce n'est vraiment pas une période pour moi. Le 6, c'est l'anniversaire à J. . Aujourd'hui, celui de A. . Le 10, c'est l'anniversaire de la mort de Mano Solo. Hier, j'ai glissé et j'ai dégringolé le reste des escaliers sur les fesses. J'en ai encore mal aujourd'hui. Poisse. Je ne suis vraiment pas d'humeur en ce moment. J'ai finalement dit aux filles que je redoutais de revoir A. Vendredi soir. Surtout que je n'avais pas pensé au fait qu'il fêterait peut-être son anniversaire ce soir-là. Ou pas. Mais dans le doute, je préfère pas. L. a été compréhensive, sans pour autant faire de commentaires. Elle est juste d'accord avec moi sur le fait que, quitte à sortir et faire la fête, autant le faire dans de bonnes conditions. Elle a vraiment envie de sortir. M. un peu moins. Moi, tout dépendra de mon humeur et des circonstances.

D'autres choses à dire, mais pas envie de m'étaler ce soir.

Aloha, je ne t'écris pas sur ton forum, mais je pense fort à toi. Je t'envoie tout plein de courage !

Sur ce, bon vent !

Mercredi 09 Janvier 2013

9 janvier 2013 à 22h32

Je me suis ramassée au jeu d'écriture. Il n'y a qu'une personne qui a voté pour mon texte, sans me donner son vote par défaut. C'est aussi le seul à y avoir décelé ma référence à Hugo, et ça m'a fait plaisir. Pour les autres, j'ai eu droit à des remarques comme : je n'ai absolument rien compris, la chute était à côté de la plaque ou trop facile par rapport au reste du texte, écriture trop décousue et désordonnée. Certains points sont vrais et justifiés. Il y en a d'autres sur lesquels je ne suis pas d'accord. Enfin bon. C'est toujours constructif d'avoir un avis extérieur. Même s'il faut avouer que ce que je peux appeler mon égo et été un peu froissé au départ. On s'en remet très vite.

On risque de ne pas sortir Vendredi soir finalement. A. fête effectivement son anniversaire ce soir-là. Les filles ont bien compris que je ne suis pas en mesure de supporter sa présence pour le moment. Et puis M. n'est toujours pas motivée pour sortir tard. Comme ça, l'affaire est réglée. Mais je réalise qu'en réalité, je ne fais que retarder l'échéance. J'essaye d'éviter de le revoir aussi longtemps que cela m'est possible. Mais il devra bien arriver un jour où je devrais le recroiser. Et je redoute vraiment ce moment-là. Ça me fait peur. A moins que je trouve quelqu'un d'autre entre temps. Comme me l'a dit C. l'autre jour, on ne passe vraiment à autre chose que lorsqu'on on a trouvé quelqu'un d'autre sur qui jeter son dévolu. Mais c'est pas demain la veille que cela me tombera dessus. Donc je suis vouée à tourner en rond dans cette même connerie pendant un bon moment encore.

Pincement au cœur, cet après-midi. Je me suis surprise à taquiner M. et lui piquant les côtes avec un stylo pour la chatouiller, quand elle s'est affalée sur sa table. Geste anodin. Mais je l'ai fait tellement spontanément. Ce qui m'a perturbée, c'est que c'est un geste que j'avais l'habitude de faire avec N. . Souvent. C'était un signe d'affection. Sans rien dire. Une façon à moi de dire que je tenais à elle. Cela m'a fait mal quand j'ai réalisé que je l'ai reproduit de façon naturelle sur M. . J'ai l'impression de faire comme une sorte de transfert sur elle parfois. Je n'en ai pas envie, mais ça me dépasse. Pourquoi ce besoin si fort de toujours vouloir se raccrocher à quelqu'un alors que l'on sait pertinemment que l'on finira toujours seul un jour ? Cercle vicieux.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 10 Janvier 2013

10 janvier 2013 à 21h24

Et la date fatidique. Aujourd'hui, cela fait trois ans que Mano est parti. Et je l'ai toujours en travers de la gorge. J'ai un gros pincement au cœur depuis ce matin. Mais j'ai été réticente à l'écouter plus qu'à l'accoutumé. Parce que j'aurais pleuré. Cela me rend déjà assez triste comme ça, faut pas pousser non plus.

Demain matin, je dois me rendre à la crèche où j'ai effectué mon dernier stage. Je dois enfin rencontrer la pédiatre pour discuter de mon dossier de santé et pour espérer qu'elle puisse m'aiguiller un peu. Parce que je n'ai pas beaucoup matière à rédiger là. Je vais aussi en profiter pour donner un feuille que la directrice doit me remplir pour mon autre dossier. Ce qui est sympa, c'est que je pourrais peut-être en profiter pour aller faire un coucou à l'équipe et aux enfants. Ça va me faire bizarre de les revoir.

En ce moment, j'hésite beaucoup pour le choix de mon stage long. Je serais très intéressée pour le faire en consultations pédopsychiatriques. En a parlant à ma formatrice, elle avait l'air emballée et m'a dit qu'elle avait des contacts sur un hôpital de jour où elle avait bossé. Effectuer un stage là-bas ne serait pas impossible. Mais ce qui me fait peur, c'est que c'est pour une durée de neuf mois. Ce n'est pas rien. Et si ça ne me plait pas ? Si je ne suis pas faite pour ce milieu plus spécialisé ? Si c'est trop dur ? C'est ma formation qui est en jeu. D'un autre côté, c'est une opportunité. Et on nous offre une possibilité de faire marche arrière et de se trouver un autre lieu de stage si vraiment ça coince. Mais c'est en cas extrême. On a eu un cours sur l'autisme ce matin. Et ça m'a rappelé à quel point cette problématique m'intéresse et me questionne. Ce serait l'occasion. A réfléchir.

J'y vais. Il faut encore que je prépare mes questions pour mon rendez-vous de demain matin.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 13 Janvier 2013

13 janvier 2013 à 22h13

Je suis cassée de partout. On est sorti en boîte avec L. hier. On a fait l'apéro chez M. avant, mais ensuite on n'est parti que toutes les deux. Et c'était bien sympa. On avait prévu d'aller dans notre boîte habituelle, mais vu le troupeau de lycéens qui attendait devant, on a changé d'avis au dernier moment. On n'a pas eu envie que ça fasse comme la dernière fois. A se sentir comme des vieilles au milieu d'une escorte de jeunes peine mineurs. Donc on est allé à la boîte d'à côté, et on a bien fait. De la bonne musique du début à la fin, pas de lourdingues à venir nous tourner autour. Non, c'était chouette. Et ça fait du bien.

J'ai écrit un petit mot à As sur sa page hier. Comme souvent lorsque j'ai quelques verres dans le nez. Deux trois mots de rien du tout. Il a mis j'aime. C'est nul, dit comme ça. Mais ça fait toujours sourire, un petit signe de sa part. J'ai vraiment hâte qu'il revienne.

Du coup, le week-end est passé trop vite. Et je n'ai absolument pas touché à me dossiers.

Sur ce, bon vent !

Lundi 14 Janvier 2013

14 janvier 2013 à 21h01

Mon père est une belle enflure.
Bon, je ne suis pas une sainte non plus. Parce que ce qui vient de me révolter, je l'ai lu en accédant à ses mails sur FB. Cela fait quinze jours qu'il discute avec une femme qu'il ne connait pas. Ils se racontent leur vie. Il lui explique ses malheurs, comme quoi ses enfants l'ont quitté, que son ex-femme est une garce sans cœur qui n'a jamais rien fait pour ses gosses. De son côté, elle lui raconte qu'elle a fait trois TS en dix mois, que rien n'allait plus avec son mari et qu'elle est tombée amoureuse d'un autre type. Et que ce type en question l'a trompée à plusieurs reprises. Au fur et à mesure des jours et de discussions, elles lui déballe des tas de détails assez personnels. Et là, que décide de faire mon père ? Aller contacter l'amant de cette femme, pour lui dire qu'elle est vraiment louche, voire dangereuse. Qu'il a peur et qu'elle lui raconte sa vie alors qu'ils ne se connaissent pas (je tiens à préciser que mon père a été le premier à faire son caliméro au début de leur rencontre virtuelle). Et il lui envoie une copie de toute leur conversation depuis le début.
Quel salaud !
D'où il se permet de juger cette femme ? Ok, dévoiler toute sa vie et ses soucis personnels à un inconnu n'est peut-être pas la meilleure chose à faire. Je ne fais pas mieux, en écrivant dans ce journal, vous me direz. Mais merde à la fin ! Elle avait peut-être besoin de se confier, cette femme. Elle disait avoir été trahie à maintes reprises, qu'elle se sentait incomprise, tout ça. Mon père décide de la descendre encore un peu plus. En trahissant ses confidences. Je ne connais absolument pas cette femme. Et peut-être qu'elle a un problème. Je n'en sais rien. Je ne la connais pas. Et c'est bien pour sa que la réaction de mon père me révolte. De quoi il se mêle ? Elle vient se confier à lui. Malgré ses doutes, il aurait au moins pu seulement l'écouter. Ou si ces confidences le dérangeaient, il n'avais qu'à essayer de lui dire avec tact. Et il ne prend même plus la peine de lui répondre. Il lui a mis plusieurs vents depuis hier soir, et a contacté le gars qui l'a remercié de l'avoir prévenu.

Le genre humain me dégoûte parfois. Il est très loin d'être un Saint non plus. C'est même plutôt de lui qu'il faudrait se méfier. Et non de cette femme. Les gens ne sont même pas capables de faire face à leurs propres défauts et mauvaises actions. Incapables de les assumer. Ils préfèrent faire l'autruche et accabler autrui. Et ça me fait sévèrement grincer des dents. Ça donne des envies de meurtre. Ou de distribuer quelques baffes. On regarde notre nombril que lorsque ça nous arrange.

Sur ce, suite à ce coup de gueule, je m'en vais essayer d'avancer un peu mes dossiers. Je suis désespérément à la bourre.

Bon vent !

Jeudi 17 Janvier 2013

17 janvier 2013 à 21h57

D'accord, j'étais morose ces derniers jours. Mais alors là. Jubilation. A. vient de se séparer de sa copine. Oui, je sais. Blâmez-moi. C'est très petit. C'est bas de s'en réjouir. Plus égoïste, tu meurs. Mais je suis une égoïste assumée, après tout. J'ai sauté de joie. Pourtant, je ne devrais pas. Parce que ce n'est pas pour autant que j'aurais plus de chances avec cet abruti. Mais c'est comme ça. Cette nouvelle a égayé ma fin de journée. Point. La réjouissance retombera sans doute bien vite. Alors j'en profite. Je chante. Je gesticule comme une timbrée. J'écoute des chansons qui filent la pèche. Enfin bref. Je suis contente. Odieuse que je suis.

Accro aux spectacles, je viens de réserver ma place pour le concert d'Olivia Ruiz, le 1er Février. Si je fais un listing : Olivia Ruiz, Jérémy Ferrari le 1er Avril, Arnaud Tsamère le 2 Avril, et Matthieu Chedid le 12 Avril. Peut-être Daniel Lavoie le 19 Avril, s'il ne propose pas d'autres dates en France d'ici là. Qui a dit que j'aimais ça ?

Parlant de spectacles. Je prie très très fort pour obtenir le stage long que je veux pour cette fin d'année scolaire ainsi que le reste de la troisième année. Ce serait en micro-crèche et, surtout, il serait gratifié. Et qui dit gratification, dit environ 400 par mois en poche. Ce serait un gros miracle. Et avec ça, je pourrais me faire un petit budget concerts pour l'an prochain. Surtout que As commencerait sa tournée genre en Automne prochain. Ce serait parfait de chez parfait. Il faut absolument que j'aie ce stage. Pourvu que la poisse ne me colle pas aux basques pour une fois. D'ailleurs, As prépare apparemment le clip de son prochain single cette semaine. On ne sait toujours pas le titre de la chanson. Et c'est frustrant. Mon pari va vers deux titres en particulier. Le premier semblerait logique, d'un point de vue commercial. Elle pourrait très bien marcher, et ce serait idéal pour sa promo. Le deuxième, c'est juste que je suis complètement amoureuse de cette chanson. Elle est parfaite. Belle. Nostalgique. Réaliste. Très touchante. Un très beau texte. Certaines phrases me font énormément penser à du Mano Solo. J'aimerais beaucoup que ce soit celle-ci qu'il sorte. Mais bon. On verra bien. Cela ne devrait plus trop tarder, maintenant.

Demain, je suis en week-end à 13h. Ensuite, direction les soldes avec M. et une fille de notre classe. Bon. Les soldes, c'est vite dit, hein. Parce que je suis quasiment à sec. Je vais devoir attendre le prochain versement de ma bourse, la semaine prochaine, pour pouvoir profiter un peu des promotions.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 17 Janvier 2013 (bis)

17 janvier 2013 à 22h17

Bon en fait, non. Je suis déjà en week-end. Je viens d'apprendre qu'un arrêté préfectoral interdit aux bus de circuler demain jusqu'à 10h. Sachant que je suis censée finir à 13h, autant profiter d'une grasse matinée. Tout ça à cause de la météo. Pluie verglaçante, Bordeaux en alerte rouge, tout ça. Alors que pour le moment, il n'y a que dalle.

Enfin bon.

Vendredi 18 Janvier 2013

18 janvier 2013 à 21h35

Je dois stopper tout ça. Cloisonner ce petit espoir bidon que la roue tourne un jour. Parce que je retour à la réalité risque d'être très dur, encore une fois. Depuis hier, je me fais des films. Je m'imagine que la rupture avec sa copine me laisse à nouveau une chance, si je devais le revoir. Sur son statut, il a précisé aux gens qu'ils avaient rompus car ils n'étaient pas assez amoureux, pas assez proches, trop différents, que c'était toujours lui qui devait prendre des décisions, etc. Et puis tout à l'heure. Tout à l'heure, il a aimé le statut de M., où elle m'a marqué, pour plaisanter sur notre séance shopping de cet après-midi. Il n'a jamais réagit à un quelconque truc me concernant, depuis qu'on ne se parle plus. Putain, mais merde quoi ! Ce ne sont que des détails qui ne veulent absolument rien dire. Je me fais des films. Je m'en rends compte. Et le pire, c'est que je persiste quand même dans ce faux espoir.

OK, je baisse la garde. J'arrête pendant cinq minutes de jouer la fière. Je rabaisse mon égo. Oui, j'aimerais qu'il revienne. Vous savez, ce genre de moment totalement niais dans les films ? Quand le mec réalise que c'est elle qu'il veut. Qu'il revient pour la récupérer. Oui. C'est ce genre de choses que j'aimerais. Que l'on me montre un peu que l'on veut bien de moi. Parce que jamais je ne referais un pas vers lui. Pas la première, non. Ça fait trop mal de se prendre des briques. Mais s'il faisait l'effort de revenir. Si seulement il ne m'avait pas oubliée. Rien que ça. Juste ce petit rien. J'en ai marre d'attendre. D'être seule. Tous ces gens qui ont droit de vivre ça. Comme si c'était banal. Une évidence. Non, pour moi cela relèverait d'un exploit. Un putain d'exploit. Quand je vois mon frère et sa copine, j'ai envie d'y croire pour eux, finalement. Ils sont beaux tous les deux. Je n'ai plus envie de faire ma pessimiste. De me dire qu'ils en souffriront quand leur histoire se terminera. Je n'ai pas envie de leur souhaiter ça. Qu'ils profitent de la chance qu'ils ont, c'est tout. C'est unique, ce qu'ils vivent.

Je veux qu'il revienne. C'est tout. Qu'il ne laisse une chance. Qu'il me laisse MA chance à moi. Même pour quelques semaines. Trois jours. Quelques heures. J'aurais tout gagné. Mais qu'il revienne. En preux chevalier qu'il n'est bien évidemment pas.

Et je pleure sur cette chanson d'As. Oui, celle qui sera sans doute son prochain single, dans une vingtaine de jours. Il vient de faire une grosse allusion sur le titre. Et ce sera bien l'un de celles auxquelles j'avais pensé. Petite chanson naïve. Gaie. Pleine d'espoir. Un peu comme ce que je ressens en ce moment même. Le fatalisme en moins. C'est vraiment une chanson exempte de pessimisme. Et c'est mignon. Ça donne envie d'y croire. De sourire malgré la dure réalité de la vie. Un peu de douceur dans ce monde vide. Et je pleure parce que j'aurais tellement envie d'y croire, cette fois-ci.

Après-midi soldes, avec les filles. Je me suis ruinée. Mais j'ai craqué pour une très jolie robe à trente euros. A ce prix, elle en valait vraiment la peine. Par contre, faire les magasins m'a remise à ma place : il fait vraiment que je me remette au sport. Mes jambes sont une abomination. Mais vraiment. Elles sont honteusement horribles.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 20 Janvier 2013

20 janvier 2013 à 22h24

J'entends le boucan dans les rues de Bordeaux depuis ma chambre. Avec la match de foot qui a lieu ici. Je n'habite pourtant pas à côté du stade. Pas très loin, ok, mais de là à tout entendre, c'est impressionnant. Ce qui est étrange, c'est que Pl., qui habite plus près du stade que moi, elle, n'entend quasiment rien. Moi c'est limite s'ils ne vont pas tarder de frapper à ma porte. C'est stressant.

J'ai passé mon week-end à tenter de réviser. Mais j'ai vraiment du mal. Apprendre par cœur, ce n'est vraiment plus pour moi. J'ai relu une bonne partie de mes cours de santé, mais j'ai l'impression que cela ne suffira pas. Que je vais manquer de bol, pour les questions qui seront posée. Je pourrais m'en sortir avec ne serait-ce que la moyenne, avec un peu de bon sens. Faut croiser les doigts. Mais j'ai eu un gros coup de panique ce matin. Car je n'ai pas réussi à remettre la main sur ma convocation. Convocation qu'il faudra bien évidemment montrer à l'examen. Impossible de la retrouver. Mais vraiment. J'ai fouillé partout. A mon avis, j'ai dû jeter l'enveloppe encore pleine à la poubelle sans faire attention. Dans la panique, j'ai envoyé un message à M., on en est venu à trafiquer le scan de sa propre convocation. J'y ai juste changé le nom et l'adresse, de façon la plus ressemblante possible, à l'ordinateur. Ils n'y verront que du feu. Une fille de la promo a pu me l'imprimer et me la donnera demain matin, avant l'examen. OUF ! Bon, j'ai failli opter pour la franchise. Et dire que j'avais perdu ma convocation. Ce n'est pas comme si la formatrice qui nous donnera le questionnaire ne connaissait pas notre promo. Ça aurait pu passer. Mais dans le doute, j'ai préféré l'autre option. Et je suis quasiment sûre de mon coup. Au moins, je dormirais mieux sur mes deux oreilles ce soir.

J'ai hâte que tout ça se termine. L'examen, les dossiers. Mais ensuite, on enchaîne directement avec le prochain stage. Et ce pour deux mois. On ne sera jamais donc tranquille, dans cette formation. Pas le temps de souffler. Ou de prendre du temps pour soi.

Sur ce, bon vent !

Lundi 21 Janvier 2013

21 janvier 2013 à 22h20

En fait, les Mayas se sont trompés d'un mois. Vu le déluge en ce moment ici, cela devrait être aujourd'hui l'apocalypse. Alors les gens se plaignent de la neige et du verglas. Ici on se plaint du vent fort, des grosses trombes de pluie alternées de temps quelque peu ensoleillés, et des rivières qui débordent. Chacun son truc.

Mes dossiers sont TERMINES ! Plus qu'à tout relire et ce sera bon.

Mon examen de santé s'est plutôt bien passé, finalement. On a eu des questions faciles. Je l'ai terminé en trois quarts d'heure et je pense avoir largement la moyenne. Une bonne note, même, si j'ai un peu de chance. C'est cool. Une corvée de moins.

Et comme en chaque début de semaine, on commence déjà à faire des projets de sortie pour la fin de semaine. Une amie à M. vient de Toulouse pour rester de Jeudi à Dimanche. Du coup, M. est motivée pour sortir. Et bien évidemment, elle aimerait encore une fois le faire avec les garçons, de préférence. Et le pire, dans tout ça, c'est que je ne rechigne pas. Au contraire. Je fais même en sorte d'essayer que ça soit possible. Apparemment, ils seraient partants pour nous suivre Vendredi soir, plutôt que Jeudi - cela nous arrangerait beaucoup, vu que Vendredi est une journée importante (remise du dernier dossier et première séance de préparation pour le dossier à travailler au prochain stage). Bref. Je serais éventuellement d'humeur à tolérer la présence de A., cette fois-ci. Tiens donc. Comme c'est étrange. Le pire, c'est que je tente vraiment le diable. Parce qu'à mon avis, il ne faut pas espérer un miracle. Et je sais d'avance que cela m'énervera encore une fois.

Faut vraiment que j'arrête toutes ces conneries, une bonne fois pour toute. Cela fait des mois que je dis ça, n'empêche. Mais non. Madame s'entête. J'vous jure !

Ah, et puis As me manque, tiens. Pour changer.

Toujours les mêmes rengaines.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 23 Janvier 2013

23 janvier 2013 à 22h28

Faut croire que j'appréhende plus que je veux bien le penser. Ce matin, un mal de bide incroyable. Envie pressante d'aller aux toilettes - pour vous éviter les détails peu glorieux. Et, comme par hasard, ça me tombe dessus pendant les transports en commun. Vous n'imaginez même pas la lutte intérieure pour tenir le coup jusqu'à mon arrivée à l'école. Une torture. Mais je ne connais que trop bien ces symptômes. Je ne suis pas malade. Non, mon corps stresse juste pour moi. Et la seule chose qui pourrait me stresser en ce moment, c'est A. . Je ne vois pas autre chose. Mes dossiers sont imprimés. Les examens sont terminés. Donc il n'y a que ça. Chouette. Les maux sont passés dans la matinée. Mais cela m'a travaillée toute la journée. Une montée d'angoisse. Que j'essayais de calmer en me distrayant - oui, j'ai regardé des séries pendant les cours. Mais dès que je replongeais dans mes pensées, c'était foutu. Je ne sais toujours pas si on les verra. Si je le verrai, lui en particulier. Les autres, je m'en fous comme de l'an quarante. Mais lui. J'en parlais avec Cd. sur FB tout à l'heure. Elle me disais de foncer, quel que soit son comportement à lui. Plus facile à dire qu'à faire, en fait. Je ne sais absolument pas comment cela pourrait se passer. C'est le vide total. Et ça m'effraie. Ou bien, on ne les verra tout simplement pas. Et je serais déçue. Esprit de contradiction, quand tu nous tient.

J'en ai marre de radoter.

Sur ce, bon vent !

Samedi 26 Janvier 2013

26 janvier 2013 à 22h57

Je préfère encore aller me coucher, plutôt que de perdre mon temps à déblatérer encore une fois les mêmes sottises, et m'enfoncer un peu plus dans mes espoirs vains, désespérants et douloureux.

Ce sera l'écrit le plus utile de mon journal.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 27 Janvier 2013

27 janvier 2013 à 21h13

C'est officiel : je baigne désormais dans cette envie irrépressible de le revoir. Quitte à ce que cette illusion évidente s'envole et que je me casse la gueule. Envie de provoquer le diable. Mais comment ? Maintenant que je suis repartie en stage, on ne sortira pas pendant deux mois. Ou très peu. Et comme par hasard, c'est Jeudi qu'ils ont leur grosse soirée avec leur école. Elle ne pouvait pas tomber avant, cette soirée ? Je pourrais le contacter par FB. Mais non. Ce n'est pas à moi de le faire. Et puis c'est moi qui l'ai supprimé à départ. Et puis, à quoi bon, au final ? C'est moi qui me complais dans cette idée qu'il pourrait se passer quelque chose, si seulement on se revoyait. C'est moi qui m'imagine tout ça. Si ça se trouve, il ne pense déjà plus à moi depuis longtemps. Sinon, il serait déjà revenu me parler, non ? Et je me prendrais un vent monumental. En fait si. Ça me fait peur. Et je commence à songer à forcer ce destin qui n'existe pas. A vouloir traîner par chez lui, en fin de journée, pour espérer le croiser. Envisager de sortir avec une amie au bar Jeudi soir, pour espérer le revoir. Même si je dois bosser le lendemain. Je meurs d'envie de le revoir, et ça m'effraie. Ça m'effraie d'autant plus que ça ne ne fait que confirmer des sentiments que je ne veux plus ressentir. Pas tant qu'ils ne sont pas réciproques. C'est ma spécialité, la non-réciprocité. Et c'est affreusement douloureux. J'aurais dû cesser d'y croire il y a longtemps. Mais non. Madame n'a pas encore retenu la leçon. Quelle masochiste je fais.

Je veux juste qu'il revienne, avant que ça ne soit trop tard. Ne serait-ce que pour être fixée une bonne fois pour toute.

Hier, avec M. et son amie, on a commencé à débattre du mariage homosexuel. Je ne sais plus comment, mais j'en suis venue à leur parler de coparentalité. J'avais vu un site à ce sujet, il y a longtemps. Des gens qui se proposent pour devenir le père ou la mère d'un enfant, et partager la garde. Quelque chose comme ça. Un façon d'aider tous ces gens qui ne peuvent/réussissent pas à avoir d'enfants : homosexuels, divorcés, célibataires, etc. Ce site m'avait marquée, parce que je me suis projetée et j'ai imaginé me lancer dans ce genre de choses, plus tard. Si l'envie d'avoir un enfant devient trop forte. Étant donnée que je suis vouée à vivre seule, trouver un père sera chose impossible. Alors j'avoue avoir songé à cette idée-là. Pas que je veuille avoir des gosses là. Non non. Loin de là. Mais plus tard, si l'envie d'avoir un enfant me prend. Enfin voilà.

J'arrête là. Je pleure décidément trop en ce moment.

Demain, début de stage. Croisons les doigts.

Sur ce, bon vent !

Lundi 28 Janvier 2013

28 janvier 2013 à 18h52

J'écris maintenant, parce que je me motive - enfin - à aller à la gym ce soir. Et en rentrant, je n'aurai qu'une envie : manger, prendre une douche, et aller me coucher.

Mon premier jour de stage était assez tranquille. J'ai fait connaissance avec la secrétaire, puis avec ma référente en début d'après-midi. Le matin, je suis allée sur un temps d'activité qui a un peu cafouillé. Trop d'assistantes maternelles et d'enfants, par rapport au nombre qui était prévu. J'étais assez en retrait, à discuter à droite à gauche et à observer surtout. Par contre, ces deux prochains mois de stage risquent d'être assez intenses. Il y a des tas de réunions et d'entretiens auxquels je vais assister - sachant qu'il y a une deuxième antenne du RAM dans la ville, donc il va falloir me déplacer. Je vais être amenée aussi à faire des permanences téléphoniques et à faire des circulations d'info, établir des listes, etc. Tous les Mardi matin, c'est piscine avec les assistantes maternelles et les enfants. Donc dès demain matin, en maillot ! Moi qui complexe énormément sur mes jambes ces temps-ci (et pas que sur mes jambes, d'ailleurs), ça va être drôle. Et puis il y aura aussi des temps d'activité le matin. Enfin bref. Je vais cavaler et carburer. Je ne vais pas chômer.

Sur ce, je m'en vais me préparer pour la gym. Ça me changera les idées.

Bon vent !

Mercredi 30 Janvier 2013

30 janvier 2013 à 23h21

Je rentre du cinéma avec Ad. et sa coloc'. On a été voir le nouveau Tarantino. Autant je ne suis pas une grande cinéphile, autant je deviens de plus en plus fan de ce réalisateur. Ce soucis du détail, ce sens de l'humour, ce choix des musiques. J'adore ! Je me suis régalée.

Bon, je le voulais mon occasion. Eh bien j'en ai deux. Je parle de A., hein. Hier j'ai reçu une invitation FB de la part de l'une de ses amies, qui organise trois séances d'initiation au body combat ce week-end. Et il risque très probablement d'y être. Le body combat ne m'intéresse pas du tout, mais je me suis mis en tête d'y aller. Mais pas toute seule. Du coup, on risque d'y aller avec Ad., sa coloc' et une amie à E. . Entre temps, j'ai M. qui veut faire une soirée crêpes chez elle ce week-end. Ce qu'elle a omis de me dire, c'est qu'elle a aussi invité deux amis à A. . L'un d'entre eux ne pouvant finalement pas venir, et l'autre ne souhaitant pas venir seul, c'est A. qui viendra. DONC. A part s'il y a encore des changements de dernière minute, je le verrai Samedi. Tout cela pour dire que, pour changer, j'ai peur. J'en parlais à Cd. tout à l'heure. Et elle n'a pas tort lorsqu'elle me dit que c'est une bonne chose. Au moins, je serai fixée, et je ne vivrai pas dans un regret perpétuel de ne rien avoir tenté du tout. Mais j'ai peur. Je redoute beaucoup ce risque d'être à nouveau blessée. Je me suis protégée pendant plus de deux ans, mais il est peut-être temps que je prenne à nouveau des risques. Ne serait-ce qu'un seul. Un tout petit. Si cela mène au fiasco, ce ne sera qu'une raison de plus pour cesser définitivement d'espérer avoir un avenir sentimental un jour. Je ne vois pas pourquoi je mériterai tout ça, de toute façon. Je ne suis rien.

Sur ce, je suis fatiguée.

Bon vent !

Jeudi 31 Janvier 2013

31 janvier 2013 à 20h45

J'écris de façon de plus en plus mécanique. De plus en plus laide. Je ne prends plus le temps. Et ça me désespère. Peut-être qu'un jour, cela changera. J'aimerais bien.

Aujourd'hui, j'ai passé ma journée à traverser des périodes d'angoisse, à m'en tordre l'estomac, et des périodes plus calmes où je parvenais à penser à autre chose. Mais dès que je pense à ce week-end, c'est le stress intégral. Et je sais que je vais tout gâcher, quelles que soient ses réactions vis-à-vis de moi. Dans le meilleur des cas, je ferais semblant de rien. Et déjà ça, ce serait une aberration. Faire l'autruche. Et je le regretterai par la suite. Je le sais. Et je n'en sortirai pas de ce cercle vicieux.

J'en ai marre. Je veux juste être tranquille.

L'autre soir, j'ai cru que ma Kahyna allait rendre l'âme. Elle me donnait l'impression d'agoniser, la pauvre. Elle rampait par terre et poussait des petits cris à faire peur. Je l'ai prise quelques temps sur moi, mais elle a fini par s'affoler, alors je l'ai remise dans la cage. J'étais désespérée et ne savais pas quoi faire. D'autant plus que, le soir, il n'y avait aucune vétérinaire d'ouvert. Je m'attendais à la retrouver morte le lendemain matin. Mais non. Elle a tenu le coup. Je pensais qu'elle allait bien, mais je me rend compte ce soir qu'elle est tout de même mal en point. Elle grimpe au barreaux, mais avec difficultés, et elle se déplace bizarrement. A mon avis, elle n'en a plus pour très longtemps elle aussi. Et ça me fait de la peine.

Demain soir, je vais assister au concert d'Olivia Ruiz sur Talence. Ce sera mon petit plaisir à moi. Cette femme est délicieuse, et je suis curieuse de voir ce que ça donne sur scène. Et puis les concerts me manquent, voilà tout. Ensuite, je rejoindrai une amie à Cd. et des amis à elle au bar, pour fêter son anniversaire. J'espère que tout cela me détendra un peu pour la date fatidique du lendemain.

Mon stage se déroule plutôt bien dans l'ensemble. Même si j'avoue être un peu déroutée quelques fois.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 03 Février 2013

3 février 2013 à 22h14

Et ce fût un échec désastreux.
Je ne suis qu'un déchet inutile. Encombrant. Honteux. Incapable. Rien. Rien de rien. Il faut me faire disparaitre.

J'ai tellement mal.
Et personne. Absolument personne pour me comprendre.

Lundi 04 Février 2013

4 février 2013 à 23h53

Ça va mieux ce soir. Enfin tout est relatif. Mais je crois que je n'ai pas autant pleuré depuis très longtemps. J'ai pleuré toute la soirée. J'ai pleuré toute la nuit. Ce matin, je n'avais qu'une envie : fondre en larmes. J'avais les yeux rouges, gonflés. J'ai dû prétendre avoir un rhume et une allergie au boulot, pour faire bonne figure. Heureusement, le cours de la journée m'a permis de penser un peu à autre chose. Mais j'ai énormément songé à mourir hier. Vouloir disparaitre. J'en ai marre d'avoir à supporter la vie. C'est trop dur pour moi. Je me sens incapable. Incapable de tout. La preuve, je suis même pas capable de joindre l'acte à la parole. Parce que ça me fait trop peur. Parce que je n'en ai pas le courage. Pas d'abandonner les autres. C'est égoïste, je sais. Ce serait un mal pour un bien. Je n'ai juste pas le courage de la faire. A quoi bon forcer le destin ? C'est Ananké qui décide. Pas moi. J'ai l'impression qu'elle prend un malin plaisir à me torturer. A me regarder souffrir et me débattre comme un ver misérable, sans pour autant se décider à venir me chercher. Je n'attends qu'elle. Je n'attends plus rien des autres. Surtout pas de lui. D'ailleurs, je cesse à partir d'aujourd'hui de parler de lui. C'est inutile. Cela ne fera que continuer à me faire du mal. Promis. J'arrête de parler de cet abruti.

Sur ce, bon vent !

06 Février 2013

6 février 2013 à 22h53

Ce cours de gym suédoise m'a fait le plus grand bien. Je me sens calme et détendue. C'est à peine si je suis fatiguée. La preuve est qu'en général, je ne prends pas le temps d'écrire ici après une séance de gym. Je file à la douche puis sous ma couette. Ce que j'aime quand je m'y rends, c'est le trajet à l'aller. C'est grisant de traverser l'esplanade Charles de Gaulle une fois la nuit tombée. Je m'y sens à la fois toute petite et sereine. J'avais Volver d'Olivia Ruiz à fond dans les oreilles ce soir. Je me sentais presque planer. Et le fait d'être dans cet endroit quasiment désert ne m'impressionne nullement. Avec ce manque d'éclairage. Juste quelques points lumineux, par-ci par-là. Pourtant, il suffirait d'une personne mal intentionnée. Mais non. On domine les routes et les piétons. Et les hauts immeubles, eux, nous dominent. Je sais pas. Je ressens toujours un sacré bien-être à chaque fois que j'emprunte ce chemin-là.

C'est bizarre comme cette envie de mourir de l'autre jour me semble indifférente aujourd'hui. Comme si elle n'avait jamais été mienne. Pourtant, je l'ai reçue de façon si violente, sur le moment. J'aurais voulu que ce soit immédiat. Là, maintenant. Et aujourd'hui, plus rien. Pas que je sois heureuse de vivre. Au contraire. Je suis toujours dans une phase très négative. Mais peut-être pas au point de vouloir supprimer cette existence. Cependant, je sais très bien que cette envie rôde toujours quelque part, au fond de moi. Cela fait partie de ce que je suis. Une bête noire qui se cache pour mieux riposter. Elle reviendra un jour.

Ces derniers jours, je songe un peu aux métiers en relation avec les concerts. Plus j'y pense, et plus je me dis que c'est quelque chose qui pourrait me plaire, de travailler dans ce milieu. Dans les salles de spectacles, tout ça. Je n'envisage pas de changer d'orientation professionnelle. Ce que je fais actuellement me plait aussi. Mais pourquoi pas garder cette idée sous le coude. J'ai fouiné un petit peu sur internet hier, et des gens disent qu'il est possible de faire du bénévolat parfois dans les salles. Aider au son, aux lumières, à l'accueil, aux vestiaires. Un peu de tout. Ça ne coûterait rien de demander, un jour.
Parlant de concerts, en fait mon mois d'Avril risque d'être assez chargé. Hier j'ai encore craqué et j'ai acheté ma place pour aller voir Cœur de Pirate le 11 Avril. Et j'envisage d'aller au concert de Daniel Lavoie avec Lo. et Fl. vers Paris le 19 Avril. Cela me ferait un petit week-end sur Paris, en plus. Je suis vraiment pas bien, hein.

J'ai eu des nouvelles de Lt. pour Seville. Elle ne pourra pas me suivre pour fin Avril, début Mai. Du coup, je pense en reparler avec mon père pour voir s'il est toujours d'accord pour me payer le voyage. Je croise très fort les doigts. Tant pis, je m'en fiche d'y aller toute seule. Au contraire, je pourrais en profiter à ma façon. Mais l'Espagne me manque vraiment beaucoup.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon petit frère. Il a dix-huit ans, et ça me fait bizarre.

Sur ce, bon vent !

Lundi 11 Février 2013

11 février 2013 à 23h27

Épuisée. Cette séance de gym m'a mise KO. Autant cette monitrice a la pêche et le sourire. C'est agréable. Autant elle est un peu trop dynamique pour moi. Je n'arrive pas à suivre. Je me suis forcée à tenir jusqu'au bout. Quitte à courir sur place plutôt que de suivre les mouvement. Mais au final, il faut dire ce qu'il est : on ressort de ces cours vidé, mais serein et détendu. Je suis contente de reprendre un rythme régulier. Pourvu que ça dure.

J'étais en train de réaliser tout à l'heure que cette année file à une vitesse folle. Je pensais à ce 16 Mars à la Cigale. Cela va bientôt faire déjà un an. Et pourtant, j'ai l'impression que c'était hier. C'est cliché, mais c'est d'une vérité flagrante. Je me souviens quasiment de tout. Comme si cela remontait à quelques semaines seulement. Un ou deux mois, tout au plus. Mais pas un an. Et As me manque vraiment beaucoup. Je me répète, mais c'est vrai. Toute cette petite famille et cette ambiance me manquent. Je n'en ai pas assez profité l'année dernière, mais je compte bien en faire davantage pour les prochains. Et dire que je disais ne pas vouloir m'impliquer auprès des fans. C'était peine perdue. Je n'avais plus envie de revivre tout ça, après Sueño. J'en étais dégoûtée. Finalement, je n'ai pas eu à résister très longtemps. Je reste un peu méfiante quand même. Mais je me fais plaisir.

Mon stage se déroule vraiment bien, et j'en suis surprise. Je ne pense pas que j'aimerais travailler en RAM plus tard, mais ça reste une bonne expérience à prendre et ça me permet de prendre encore un peu plus confiance en moi. Et j'en suis fière. D'ailleurs, pour en remettre une couche sur le temps qui passe trop vite. Je sens que ce stage va filer à vitesse grand V. J'en suis à la troisième semaine sur huit. Je n'aurai pas le temps de dire ouf que ce sera déjà terminé.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 14 Février 2013

14 février 2013 à 21h24

Être fan apporte un bonheur immense parfois. J'avais oublié tout ce qu'une bonne nouvelle pouvait provoquer en moi. Joie. Excitation. Fierté. Force. C'est inexplicable. Personne ne pourrait comprendre ce que je ressens. Moi qui endure le jour de la St Valentin comme étant un supplice, ce soir je suis heureuse. Déjà hier, les petits signes de As envers moi m'ont fait très plaisir. Mais ce soir, on a eu droit à un extrait de son futur single. Bon, la chanson, je la connais par cœur depuis bientôt un an. Mais c'est une immense fierté d'entendre le résultat abouti. Même si ce n'est qu'un petit bout. Grosse émotion. On ne m'arrête plus, depuis tout à l'heure. Et encore un petit signe de sa part suite à ma première réaction. Alors je suis comblée. Il en faut peu pour rendre un fan heureux. Mais ça me fait du bien. C'est mon bonheur à moi. Ma seule véritable source de joie. Alors je puise là-dedans autant que j'en ai besoin. Merci pour tout.

Cette semaine m'épuise. Je fais trop de choses à la fois. Et Samedi matin, je bosse encore. La semaine est loin d'être encore finie. Mais je m'en fous. Ce soir, je suis aux anges.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 21 Février 2013

21 février 2013 à 22h00

C. est venue me dire tout à l'heure que N. cherchait à me contacter. Elle est venue lui demander mon adresse mail sur FB parce qu'elle voulait me parler. Évidemment, coincée en Irlande et moi qui l'ai bloquée sur FB depuis déjà longtemps, me contacter risque d'être difficile. Et j'avoue l'avoir fait un peu exprès. J'ai une boule au ventre, depuis que C. est venue m'annoncer cela. Elle paniquait, la pauvre. Parce que N. lui a dit de ne rien me dire, de peur que je refuse. Mais C., honnête comme elle est - et ça doit bien être l'unique personne en laquelle j'ose vouer une confiance aveugle - elle craignais de me cacher ça, tout en dénonçant N. . Enfin bref. Je l'ai rassurée. Je n'irai rien dire de toute façon. Et puis je ne lui en veux pas pour ça.
Mais N. . J'hésite. Ma haine s'est quelque peu calmée, ces derniers temps. Mais je lui en veux, et je continuerai de lui en vouloir. Je crois qu'en fait, je n'ai même pas envie de lui adresser la parole. Ni de faire un quelconque effort. Je n'en ai pas la force. J'ai attendu et espéré trop longtemps. Je ne suis pas passée à autre chose, mais c'est trop tard. Sept mois. Sept mois qu'elle profite de sa belle petite vie là-bas, alors que moi je me tais et que j'endure les choses comme je le peux. Ça fait trop mal. C'est encore trop douloureux. En fait, je pense que je ne suis pas encore en mesure de passer l'éponge.

Ou alors, je profite de cette occasion pour la faire souffrir du mieux que je peux.

Sur ce, bon vent !

Mardi 05 Mars 2013

5 mars 2013 à 20h56

Quasiment deux semaines que je n'ai pas écrit. Mon manque de motivation pour écrire est incroyable. Car c'est bien ça qui me fait défaut : la fainéantise. J'ai beau dire que je ne trouve plus le temps pour lire et pour écrire. Le problème est que je préfère traîner sur l'ordinateur plutôt que de me pencher sur autre chose. Et ça m'énerve. Ça m'énerve, et pourtant je ne fais rien pour arranger ça. L'envie est là, mais je ne bouge pas le moindre orteil pour la réaliser. Il faut vraiment que je change ça. Que je m'impose à moi-même des obligations. Et que je me force à les respecter. Quelques heures de mon temps employées à autre chose que l'ordinateur, ce n'est pas un effort surhumain à fournir, hein. Pourvu que je m'y tienne un peu.

J'ai quand même remis la main à la pâte sur mon idée de roman, aujourd'hui. Un peu. J'ai entamé un deuxième chapitre. Putain. Si je m'y mettais un peu plus sérieusement, j'en serais loin, du chapitre deux. Pourtant, les idées sont là. Bref. Cette semaine, je suis toute seule au bureau. Ma référente et la secrétaire sont en congé, et je tiens la permanence. Cela pourrait être barbant, mais en fait je trouve ça sympa. Répondre au téléphone, envoyer des mails, recevoir les gens. C'est pas très compliqué. Et puis, pendant les heures où je ne trouve pas grand chose à faire, j'essaie d'écrire, justement. Je vais tenter de m'y tenir cette semaine. Après, j'ai une semaine de vacances, donc je pourrai avancer aussi.

Le moral est neutre, je dirais. En fait, le bonnes nouvelles de As, par-ci par-là, maintiennent mon sourire. Je n'ai pas les idées noires, mais c'est loin d'être le bonheur total pour autant. Je ne suis pas blasée, ni d'humeur massacrante non plus. A part peut-être que je supporte mal la vue des couples, ces derniers jours. Ils m'horripilent. Mis à part cela, neutre est le mot le plus exact actuellement.

Même concernant N. . Je ne sais pas. Cela me touche moins. Je ne me sens pas en colère, mais je ne lui pardonnerais pas pour autant. Peut-être ai-je pris un peu de recul ? Ou bien alors j'y songe un peu moins que d'habitude. Je n'en sais rien. Quand je pense à elle, je ne me sens même pas triste. En surface. Car je sais bien qu'au fond, le mal est toujours bel et bien présent. Je n'ai pas de ses nouvelles, bien qu’apparemment elle cherchait à me contacter. Les quelques obstacles que j'ai montés depuis longtemps ont dû la dissuader rapidement de le faire. Comme quoi, elle se bat bien peu pour ce qui était notre amitié.

Je pars sans doute à Paris avec M., le week-end du 19 Avril. J'ai hâte de retrouver et de profiter de cette belle ville.
Ma coloc' revient la semaine prochaine. Ça va me faire drôle de la revoir après trois mois d'absence.
Le nouveau single de As sort officiellement Lundi prochain. Je suis pressée que toutes ces choses se mettent enfin en place. Il me manque.

Sur ce, bon vent !

Samedi 16 Mars 2013

16 mars 2013 à 14h28

Un an. C'est à peine croyable, mais cela fait déjà un an aujourd'hui. Un an que j'étais à Paris. Que j'étais avec eux. Avec lui. Avec tous les autres. A me sentir pousser des ailes. A pleurer. Sauter de joie. Ressentir toutes ces belles choses de plein fouet. J'ai vraiment du mal à réaliser. J'ai l'impression que c'était hier. Le décalage entre tous ces souvenirs dans ma tête et la triste réalité vient me percuter sévèrement. Toutes ces belles rencontres. Ces instants très courts et si précieux à la fois. L'envie de ne pas quitter la salle, de prolonger la moment jusqu'au bout. On est resté jusqu'à deux heures du matin, devant. A côté du bar. A discuter, rire, les regarder s'amuser au bar d'à côté. On avait vraiment du mal à partir. Et cela fait un an aussi que je n'ai pas revu ma petite My. et sa soeur. C'est vrai. Je n'ai pas eu l'occasion de les revoir depuis ce week-end là. On aurait pu, fin Octobre, si le concert n'avait pas été annulé. C'est même elles qui avaient insisté pour que je vienne à celui-ci. Mais la bonne nouvelle, c'est que My. m'a invitée à son anniversaire. Elle veut le fêter sur Paris, avec d'autres d'entre nous. Quand elle m'a dit la date, j'ai sauté de joie. Le week-end du 20 Avril. C'est justement ce week-end où l'on doit monter sur Paris avec M. . Hasard incroyable. Ce sera vraiment chouette de les retrouver.

Nous sommes tous nostalgiques en ce moment, je crois bien. Avec ce 16 Mars, bien sûr. Mais avec toute cette impatience grandissante de retrouver As. Son single vient de sortir, et c'est une immense fierté. Le clip ne devrait plus tarder à sortir et, pour une fois, je pense qu'il sera vraiment beau. Mais l'attente est vraiment interminable. On ne sait toujours pas quand sortira l'album. La tournée n'en parlons pas. On espérait les premières dates pour cet Été ou aux alentours. Mais je crois bien qu'il faudra attendra plus longtemps. Moi je pense que ce ne sera pas avant l'automne. Et rien que cette idée me fait mal au cœur. Il me manque.

Hier, on est allé au feu d'artifice pour l'ouverture du nouveau pont à Bordeaux. J'ai aperçu une scène à côté de nous. Apparemment, un concert de Jazz avait lieu juste après le feu. Ce n'est pas mon style de musique mais, rien qu'à voir une scène et les musiciens se mettre en place, j'ai eu le cœur qui cognait dans ma poitrine. L'appel des concerts. C'est dingue comme je deviens accro. Cela a toujours été plus ou moins le cas, mais ça s'aggrave d'année en année. J'ai besoin de ça. Heureusement qu'Avril va vite arriver. Le 2 je vais au concert de Rose, et en première partie il y aura le guitariste de As. Celui que je devais voir en Novembre mais ça a plus ou moins capoté. Le 3 je vais voir Arnaud Tsamère. Le 11 je vais voir Coeur de Pirate. Le 12, c'est -M-. Mois bien rempli. Mais cela va me faire du bien. Je n'ai jamais osé dire clairement que la musique est une passion chez moi. Parce que je suis une novice. Bien loin d'être une experte. Quelqu'un de passionné saurait tout sur tout. Il s'intéresserait à tout. Une vrai bibliothèque. Je suis bien loin de tout ça. Mais il faut avouer que la musique fait partie de ma vie depuis toujours. Elle me suit et m'accompagne. Je pourrais tracer le fil de mon existence rien qu'avec des chansons. Alors peut-être que le mot passion n'est pas le mieux à choisir. Mais en tout cas, ça s'en approche.

J'étais en vacances cette semaine. Et j'en ai surtout profité pour ne pas faire grand chose. J'ai essayé d'écrire, mais en vain. J'ai essayé de lire, et j'ai un peu avancé. J'ai essayé de me remettre un peu à la guitare, mais mon niveau m'a désespérée.

J'ai appris que N. revenait en France vers le mois d'Avril. Et j'ai peur. Je préfère encore qu'elle ne me contacte pas, finalement. Je n'ai pas envie de gaspiller mon énergie en injures et en méchancetés. Mais je n'ai pas envie de lui pardonner non plus. Non. Vraiment pas envie. Elle ne fait plus partie de ma vie et elle n'aura qu'à en assumer les conséquences. Tout est de sa faute.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 17 Mars 2013

17 mars 2013 à 20h30

Cette semaine de vacances touche déjà à sa fin. Et je n'ai quasiment rien fait. Je mange comme quatre en ce moment, et ce sont mes cuisses qui prennent. C'est de pire en pire. Il faut vraiment que je fasse régulièrement du sport. J'ai pas mal repris la guitare depuis hier. Il y a des choses qui se débloquent et c'est juste jubilatoire. Ça donne envie de continuer. Concernant l'écriture, je suis au point mort. Je passe ma journée devant l'ordinateur à me dire de m'y mettre, mais rien n'y fait. Je suis vraiment incorrigible. Et moi qui voulais commencer mon rapport de stage ces deux dernières semaines, je n'y ai absolument pas touché.

Ma coloc' ne va pas tarder à rentrer. On va se refaire un KFC, comme c'était notre habitude, et puis on ira au bar pour fêter son retour et la St Patrick. J'ai hâte de la revoir et de sortir. J'en profiterai pour boire un coup à la récompense que As à obtenu pour sa collaboration sur un titre. Je suis heureuse pour lui. Et fière. Très fière.

Je me surprends parfois à avoir peur pour ce troisième album. Peur que cela ne fonctionne pas. Qu'il fasse un flop. Tout ça. J'aimerais tellement qu'il ait le succès qu'il mérite. Et puis j'ai tout bonnement peur que ça ne plaise pas à moi. Je suis toujours un peu en deuil du As de l'époque. Des textes écrits avec les tripes. Des sons acoustiques, rock. De l'état brut. Aujourd'hui, le résultat est plus travaillé. Plus pop. Plus artificiel, si j'ose dire. Moins à mon goût. J'ai eu du mal à m'y faire. Il m'a fallu du temps. Et j'ai peur que tout soit à recommencer sur cet album-là. Qui vivra verra.

Demain, dernière semaine de stage. Je n'ai pas eu le temps de le voir passer.

Sur ce, bon vent !

Mardi 19 Mars 2013

19 mars 2013 à 23h24

D'accord. Je ne devais plus parler de lui. Mais hier, je suis allée au cinéma avec Cd. et deux amies à elle. On est allé voir Oz, ce film avec James Franco. J'avais vu la bande annonce il y a quelques mois, et c'est un film que je voulais voir. Le truc, c'est que dès les premières minutes du film, dès que James Franco est apparu à l'écran, ça a fait tilt. Ce mec ressemble beaucoup à A., de visage. Les mêmes traits, les mêmes yeux. Pas le sourire. Il n'a pas ce sourire fendu jusqu'aux oreilles qui dévoile toutes les dents. Mais ça m'a vraiment troublée et perturbée durant tout le film. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire des parallèles à plusieurs reprises. Je pensais avoir réussi à lâcher l'affaire. Surtout ces derniers jours. Mais là, rebelote. Je n'arrête pas de penser à lui. J'espère vraiment que ça ne sera que passager.

On n'est que Mardi, et je suis déjà fatiguée. J'ai à la fois hâte que ce stage ce termine et à la fois pas envie de reprendre les cours. Qui dit fin de stage, dit dossiers. Encore une fois. J'en ai marre de ce rythme. A peine le temps de souffler.

Parlant de fatigue, je vais me coucher.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 21 Mars 2013

21 mars 2013 à 21h09

C'est toujours un peu triste, les fins de stage. On s'attache aux gens, mine de rien. Surtout aux enfants. Pourtant en RAM, je n'en ai pas vu souvent. Mais pour la plupart, ce sont toujours les mêmes qui viennent. Aujourd'hui, je disais au revoir aux enfants et aux assistantes maternelles qui viennent le Lundi et le Jeudi. J'ai eu plusieurs compliments et de remerciements de la part d'entre elles. Que je m'étais bien impliquée dès le départ. Que c'était agréable de travailler avec moi. Pourtant je ne pense pas avoir été exceptionnelle durant ce stage. Je sais que je me suis très bien intégrée, mais j'aurais pu faire bien mieux. Même la secrétaire en a remis une couche ce matin. Je m'entends bien avec elle. Elle est rigolote, on parle beaucoup. Ce midi, on a dû aller faire deux trois commissions pour le RAM. Elle m'a fait rire car elle a tendance à collectionner des lapins en tout genre. Alors à chaque fois qu'on en voyait en vitrine, elle devenait folle. C'était drôle. Non, j'étais vraiment bien dans cette structure. Cet après-midi, j'ai une camarade de promo qui est venue, car elle fera son stage long ici. Du coup j'ai pu lui donner mes impressions, tout ça.

C'est la reprise des cours qui va être dure. Se lever à nouveau tous les matins à 6h du matin. Se coucher tôt le soir pour ne pas être trop fatiguée. C'est routinier. Je suis réglée comme du papier à musique durant ces périodes-là, comme dirait mon proprio.

J'ai vraiment hâte d'être en Avril. Tous ces concerts en vue. Et puis ce week-end à Paris, avec M. . Où je vais pouvoir retrouver les filles le temps d'un après-midi aussi. On aimerait aller aux jardins du Luxembourg, s'il fait beau. J'ai toujours une pensée pour Les Misérables, quand j'entends parler de ce lieu. Je n'y suis jamais allée, ce sera l'occasion. Ah, et puis il faudrait que je rendre sur la tombe de Mano, cette fois-ci. Je tiens vraiment beaucoup à le faire.

Sur ce, bon vent !

Lundi 25 Mars 2013

25 mars 2013 à 22h42

Je savais que je ne devais pas crier victoire trop vite. J'ai l'impression de régresser sévèrement. Il y a M. et L. qui sont en couple depuis peu. Avec l'autre fille qui se greffe un peu à notre groupe et qui vit avec son copain depuis un bon moment. Je me retrouve - et j'éviterai du dire encore une fois - la seule célibataire du groupe. Seule contre tous. L'électron libre lépreux. Et c'est pesant. Ça ne parle quasiment de ça à longueur de journée. Bon, je ne devrais pas me plaindre. Honnêtement, je connais des gens en couple pire qu'elles. Mais ça fait mal. Ça fait un mal de chien d'être toujours le maillon faible. Le laisser pour compte. Ce qui est drôle, c'est que ce sentiment me ramène quelques années en arrière tout comme il me projette dans l'avenir. J'ai l'impression de revivre cette impasse douloureuse, quand N. privilégiait son copain au lycée plutôt que de rester avec moi. Alors que j'allais mal. Très mal. C'est égoïste, je sais, mais par moment j'avais besoin d'elle. Et rien que elle. Non de son copain en plus. Et puis l'avenir. L'avenir, parce que j'ai ce fâcheux pressentiment que je vouée à vivre ça toute ma vie. A vingt ans, trente ans, quarante ans. Quand peu à peu, les gens autours de moi vivront une vie de couple posée, qu'ils se marieront, qu'ils auront des enfants. Moi je resterai l'éternelle célibataire, toujours à la masse. Et on finira par se demander quel est son problème, qu'est-ce qu'elle attend pour rencontrer quelqu'un ? Qu'est-ce que j'attends ? J'attends que quelqu'un veuille bien de moi, et sincèrement. C'est demander la lune peut-être, non ? Et j'ai beau batailler pour tenter de garder espoir. C'est juste une putain de fatalité. Voilà tout. J'ai beau lutter, rien ne changera. J'aurais beau faire tous les efforts du monde, me plier en quatre, me ridiculiser. Même être moi-même, ça ne marche pas. Un Quasimodo ne plaira jamais à une Esmeralda. Faut pas se leurrer. Il n'y a que les gens beaux qui méritent le bonheur. En plus, c'est vraiment la période en ce moment. Les couples fleurissent de partout. Je ne sais pas si c'est le Printemps qui fait son effet ou quoi. Mais c'est une abomination. Harcelée par des mains qui s'entrelacent, des regards qui se perdent l'un dans l'autre, des attitudes effrontées. Je suis sûre qu'ils m'épient tous qu'un air moqueur. Imbéciles heureux ! Je me console en me disant qu'un jour ils en souffriront. Qu'un jour, tous ces souvenirs bienheureux viendront les torturer sournoisement. Et ça m'apaiserait presque, superficiellement. Moi, de quoi puis-je bien parler avec mes amies, lorsqu'il n'est question que de petits copains ? Rien. Absolument rien. Je les emmerde en rabâchant les mêmes choses concernant As, la musique, les concerts. De quoi puis-je bien parler d'autre ? Je n'ai rien à part ça. Rien à quoi me raccrocher. Toujours seule. Inévitablement.

Demain, d'ailleurs, je sèche la matinée de cours pour me rendre devant le studio de Chérie FM. Florent Mothe doit participer à l'émission du matin. On a prévu de se retrouver là-bas avec deux amies fans de As. Je ne les connais pas très bien, on sympathise depuis quelques temps à travers les réseaux sociaux. Mais ce sera l'occasion de se connaître un peu mieux. Et puis, cela ne me fera vraiment pas de mal de nous retrouver entre nous. Petit soulagement.

Et je ne perdrai pas mon temps à préciser qu'il y a des chances que je revoie A. Jeudi soir. Tout comme il y a des chances que ça ne soit pas le cas. Comme d'habitude, je dirais. Mais chut. Je ne parle plus de lui, hein. Inutile.

Sur ce, bon vent !

Mardi 26 Mars 2013

26 mars 2013 à 21h25

Ce n'est pas grand chose. Mais cette petite heure matinale en studio avec Flo m'a fait du bien. J'étais partie pour juste guetter son arrivée devant le studio avec une amie. Finalement un des animateur de la radio, en sortant fumer sa cigarette, m'a demandé si je venais pour Flo. Je lui ai répondu que oui, mais que je n'avais pas participé pour avoir ma place en studio. J'y suis allée un peu au culot en lui demandant si c'était possible de venir quand même. Et le gars à accepté sans trop rechigné. Vraiment gentil de sa part. Du coup, on a pu assister à l'émission de 8h à 9h. Sympathiser entre fans, discuter avec Flo, rigoler, prendre des photos, l'écouter chanter. Je me suis sentie vraiment chez moi. A la maison. Dans mon monde, mon univers. Même plutôt à l'aise avec Flo. Alors que je ne l'ai vu qu'une fois, à la Cigale l'an dernier. C'est vraiment dans ce petit monde-là de la musique que je me sens bien. Et cela se révèle être de plus en plus le cas. Je m'en rends compte en ce moment. Peut-être même que je me renferme un peu trop là-dedans. Peut-être que je devrais m'en inquiéter. Mais cela m'importe peu. C'est bon se retrouver entre fans, de pouvoir parler de tous ça entre nous avec engouement, sans avoir peur de les saouler avec nos propos. Avec mes amis extérieurs à tout ça, je dois toujours réfréner. C'est un peu frustrant. On se sent un peu incompris car ils ne cernent pas l'importance que cela a à nos yeux. Il y a ma coloc, Cd. qui me comprend un peu. Car elle est un peu comme moi, mais plus dans les acteurs et le cinéma. C'est différent, mais on se comprend.

Je crois que mon état d'esprit d'hier était surtout un bon coup de blues. De stress, peut-être aussi. Pour Jeudi. Un coup de gueule. Il y a juste des fois où j'aimerais avoir un cœur de pierre. Ou ne plus avoir de cœur du tout. Si je dois continuer de vivre, je voudrais juste ne plus avoir à endurer de sentiments. Quels qu'ils soient. Ne plus rien ressentir. Ne plus rien endurer. Être indifférent à tout. Égoïsme salvateur.

Vivement la semaine prochaine. Concerts. Spectacles. Joie. Soulagement.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 31 Mars 2013

31 mars 2013 à 19h18

Je crois que je suis en train de dérailler complètement.

Hier, journée carnage. J'ai croisé l'autre Jeudi soir. Pas grand chose, on leur a juste dit bonjour. Mais ça m'a suffit pour me prendre la tête pendant deux jours. Et puis j'ai lu deux statuts à lui sur FB que j'aurais pu prendre pour moi. Mais non, hein. Il s'en fiche pas mal de ma poire. Je me suis torturée mentalement durant des heures hier. Puis je me suis décidée à lui envoyer une message.

Moi :

Salut ! Je voulais comprendre quelque chose. En te croisant au bar Jeudi soir, je me suis rappelée la soirée crêpes chez M., et j'avais l'impression que tu m'en voulais par moments. C'est moi qui me faisais des idées ou quoi ?

Lui :

ah non du tout pourquoi^^oui je confirme tu te fais des idées^^

Moi :

Non, je sais pas, c'est l'impression que j'ai eue par moments dans la soirée. Mais bon si tu dis que je me trompes ça va alors.

Lui :

non tkt je vois pas pourquoi ça serait le cas

Moi :

Non mais y'a des choses que tu as dites que j'ai pris comme des reproches, mais bon ça doit être moi qui débloque, j'ai tendance à être parano pour un rien des fois.

Lui :

du style? si par miracle c'est le cas je me souviens pas.j'ai pa eu l'impression d'avoir dis ce gens de chose car je me rapel bien la soirée crèpes

Moi :

Du style quand ça parlait de FB à un moment, tu as dis je sais plus quoi par rapport au fait de supprimer quelqu'un de ses amis sur un ton bizarre, et je l'ai pris pour moi, mais pour les autres c'est passé comme une lettre à la poste.

Lui :

possible mais je parlais pas de toi à ce moment là alors

Moi :

Ok, c'est moi qui débloque alors.

Lui :

j'irais pas jusque là mais oui tu fais erreur

Moi :

D'acc', c'est ce que je voulais savoir.

Et puis plus rien. Même pas tu n'as cherché à en savoir plus. Cela t'aurait-il écorché les doigts de comprendre, de lire entre les lignes ? Ne serait-ce que me demandé pourquoi je t'ai supprimé de tes amis à l'époque ? Non. Absolument rien. Le néant. Tu n'en a juste rien à branler.

Comme tous les autres. Une déception de plus. Une douleur de plus.

Suite à cette discussion, je vraiment viré dans un état second. J'ai pleuré pendant des heures. Et tous mes vieux démons se sont engouffrés précipitamment à travers cette nouvelle craquelure. Ces envies de disparaître, d'en finir. De dire stop à tout. De ne plus avoir à supporter cette vie affreusement et douloureusement vide. J'ai passé des heures roulée en boule dans mon lit. Sans n'avoir personne à qui parler. Ma coloc' était à côté, dans sa chambre, mais elle ne m'aurait pas comprise. Personne n'aurait pu comprendre ce malaise. Pas même moi, parfois. Vraiment. J'étais à deux doigts de prendre un aller simple pour l'Andalousie. M'envoler pour Guadix. Disparaitre. Sans rien dire à personne. En finir là-bas. Me retrouver à la rue. Finir asséchée dans mes montagnes rousses. J'ai toujours dit que c'était là-bas que je voulais terminer ma vie. Je vous jure. Je n'avais plus qu'à appuyer sur le bouton pour valider définitivement mon billet. Envol Lundi après-midi pour Grenade, arrivée dans la nuit à Guadix. Seule au monde là-bas. Fauchée. Perdue. Mais chez moi. Dans mon pays. Je ne sais pas ce qui m'a retenue. La raison. La peur. Je ne suis qu'une sale trouillarde ! Incapable de faire quoi que ce soit. Et les rares fois où je prends mon courage à deux mains, c'est pour me prendre des briques. J., G., N., maintenant A. . Pas une seule exception.

Les gens finiront par me tuer.

Sur ce, bon vent !

Lundi 1er Avril 2013

1 avril 2013 à 21h24

J'ai eu trois jours de week-end, et j'ai même pas été fichue de commencer mon rapport de stage. Rapport de stage qui est à rendre le 8 Avril, hein. En fait si, je l'ai commencé. J'ai fait une demie-page d'introduction. Je vais aller loin avec ça.

J'ai l'impression d'être sur pilote automatique aujourd'hui. Je suis là sans être là. Ma coloc' doit me trouver bizarre, je pense. C'est impossible de me trouver normale en ce moment. Si tant est que je sois normale déjà.

Ce n'est pas grave. Demain, je replonge dans la musique. Il y aura Lolo en première partie de Rose demain soir. La demoiselle fait un petit showcase à la Fnac avant, vers 18h30. J'irai là-bas avant de filer au Barbey. J'ai vraiment hâte de les revoir, ce p'tits mecs. Bon, je vais inévitablement être nostalgique. Parce que la dernière fois que je suis allée à un showcase à la Fnac et que je suis allée au Barbey, c'était pour As. Mais ce ne sera que du bon.

J'ai joué pas mal de guitare ce week-end. Je suis plutôt contente de moi. Et j'ai commencé à apprendre la mélodie de Phantom of the Opera. Entêtante. Je ne pouvais pas ne pas l'apprendre. J'adore cette musique.

Ah, et j'ai enfin pu voir le nouvel épisode de Doctor Who. Cette série est tout bonnement magique. Elle fait toujours un bien fou.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 07 Avril 2013

7 avril 2013 à 21h59

Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire cette semaine.

Mardi, je suis allée au concert de Rose. Il y avait Lolo en première partie, et ça m'a fait vraiment très plaisir des les revoir. Même si mon cœur s'est serré très fort en arrivant devant la salle. Car c'est là que j'ai vu As pour la première fois. J'étais agréablement surprise par l'accueil du public - pour un public Bordelais. Ils ont été bien applaudis, pour une première partie. Et j'ai pu discuter un peu avec eux, après le concert. Lolo a été adorable avec moi. Il a bien voulu me vendre son EP à trois euros au lieu de cinq - j'ai ruiné toute la monnaie qui me restait pour ça. Le concert de Rose était vraiment très joli. J'écoutais en boucle ses deux premiers albums au lycée. Le dernier est très réussi aussi. J'étais vraiment tout devant, appuyée contre le scène. Cela faisait longtemps que je n'avais pas pu le faire. Ressentir les ondes des bafs directement en pleine poitrine, c'est juste grisant. A la toute dernière chanson, elle est venue s'accroupir au bord de la scène, juste en face de moi. C'était sur une chanson que j'écoute depuis des années et que j'aime beaucoup. Elle était toute émue. C'était beau.

Mercredi, je suis allée au spectacle d'Arnaud Tsamère. J'étais un peu déstabilisée au début. Je ne voyais pas où il voulait en venir. Et puis finalement, on se laisse porter. On rit. On rit très fort. Ce mec a un humour absurde et pointilleux. Il est vraiment dingue. J'ai beaucoup aimé. Pour mon premier spectacle comique, je suis bien tombée.

J'ai aussi participé à un concours, pour l'anniversaire du forum de As. Je me suis décarcassée en rentrant du concert de Rose, jusqu'à deux heures du matin, pour répondre aux différentes questions. Parce qu'il fallait participer au plus tard jusqu'au lendemain soir et que j'aurais pas eu le temps de le faire sinon. Je ne pensais vraiment pas gagner. J'ai participé plus pour le plaisir. Et pourtant si. J'ai gagné un CD promotionnel de son dernier single. Je suis vraiment contente. D'autant plus que les single ne sortent plus qu'en digital désormais. C'est frustrant. Moi j'aimais bien m'acheter ces petites pochettes carrées cartonnées. Donc je suis contente d'avoir gagné un de ces CD.

Je suis aussi allée rencontrer la directrice de la crèche où j'effectuerai mon dernier stage de formation. Stage de neuf mois, cette fois-ci. La directrice était vraiment accueillante. Elle à a demandé à ce que l'on se tutoie d'entrée de jeu. J'ai accepté, mais j'avoue que je vais avoir du mal au début. Je n'ai jamais tutoyé une directrice d'établissement, ça me fait bizarre. La crèche est vraiment toute petite, mais ça me plaît. Ce qui est drôle, c'est qui les salles d'accueil ouvrent sur le couloir d'entrée. Les enfants sont libres de circuler comme ils veulent. Et du coup, quand on arrive, ils viennent tout de suite voir et nous accueillir. Je n'avais encore jamais vu ça dans une crèche. Ça m'a étonnée. La directrice et l'équipe ont l'air très ouverts et demandeurs pour accueillir des stagiaires. Cela fait plaisir. J'ai hâte de commencer mon stage chez eux.

J'ai eu mon rapport de stage à rédiger aussi. Il est à rendre pour demain, et je l'ai terminé cet après-midi. Il faut juste que je le relise pour corriger l'anarchie dans mes phrases, avant de l'imprimer et de le relier. Mais je m'en occuperai demain. Là je n'ai vraiment pas le courage.

Sur ce, bon vent !

Lundi 22 Avril 2013

22 avril 2013 à 23h02

Je suis rentrée de Paris ce midi avec M. . On a passé le week-end chez son frère avec deux amis à lui. Je les connaissais déjà un peu, vu qu'ils étaient descendus une fois sur Bordeaux. Ca m'a fait du bien de retrouver Paris. Samedi après-midi on est allé faire un tour du côté de Montmartre. Je me suis pris pleins de souvenirs en pleine face. De mon week-end entre fans, pour la Cigale l'an dernier. J'en aurais presque pleuré. Puis j'ai rejoint My., sa soeur et Bl. au Jardin du Luxembourg. C'était court, vu que j'ai dû repartir vers 19h, mais c'était vraiment chouette de les retrouver un peu. De pouvoir parler de As sans avoir peur que ça ne gêne qui que ce soit. Le soir, on est sorti dans Paris jusqu'à cinq heures avec les autres. Petite soirée sympa. Bien fatigante aussi. Surtout le retour.

Ce qui me gêne, c'est qu'il s'est passé des choses avec son frère. Il ne me déplait pas physiquement, mais je n'ai jamais cherché plus loin. C'est le frère de M. quoi, un point c'est tout. On dormait à cinq dans son appartement. Il a commencé à se rapprocher de moi dès le premier soir. On a fait certaines choses pendant que les autres dormaient, et le troisième soir, on s'est retrouvé dans le même lit. Et ça a été plus loin. Bref, je suis trop pudique pour rentrer dans les détails. Même dans mon propre journal intime. Mais même pendant la journée, il se montrait assez tactile avec moi, dès que les autres avaient le dos tourné. Enfin, surtout M. . Les autres nous ont vus plusieurs fois sans nous faire la moindre remarque. Ah oui. A part Samedi soir, au bar. On était tous bien saouls, et on s'est embrassé sans se soucier des autres. M. nous a vus et m'a fait une remarque sur le ton de la rigolade après. Mais je ne pense pas qu'elle se doute du reste. Ou alors, elle fait semblant de rien. Et ça me dérange d'avoir à faire des choses dans son dos. Je n'ose pas lui en parler et, d'un autre côté je n'en vois pas forcément l'utilité. Cela a duré le temps d'un week-end et je suppose que dans la tête de son frère, cela s'arrête là. Et ça me va très bien. Même si je me sentais bien avec lui. Les bonnes choses ont une fin, voilà tout. Pour une fois, je me serais contentée de ce que j'ai, sans rechigner et sans jouer l'éternelle insatisfaite.

Ce qui est ironique dans l'histoire ? C'est encore un J. . Il est Capricorne. Il est né le même jour que A. .

Poursuivie jusqu'au bout.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 12 Mai 2013

12 mai 2013 à 21h54

Putain de passage à vide.

Je déteste ça, en plus. Mais je me sens impuissante. Comme si je devais le subir. Mais c'est le néant total. Dans ma tête comme dans mon corps. Je suis loin de déprimer. Je ne vais pas trop mal ces temps-ci, d'ailleurs. Avec des hauts et des bas. Mais ça va. Il y a juste ce gros passage à vide que je traîne depuis plusieurs mois, je dirais. J'ai beau me cacher derrière des excuses comme j'ai la flemme, j'ai pas le temps, je suis fatiguée, je le ferai demain. La vérité c'est que je ne fais rien. Et j'ai envie de me reprendre en main.

A commencer par mon corps. J'ai vraiment trop grossi ces derniers temps. Je ne suis pas grosse, mais trop de graisse s'accumule un peu partout et mon corps est vraiment laid. Je suis tombée sur une Youtubeuse qui propose plein plein de choses en exercices de fitness à la maison, et conseils en tout genre. Elle est vraiment motivante, cette fille. Pleine d'entrain, naturelle, optimiste. Tout ce que je ne suis pas. Mais ça m'a motivée. Je vais donc essayer de faire un peu de sport tous les jours. Même si ce n'est qu'une petite séance d'un quart d'heure par jour, ce sera déjà pas mal. Et j'aimerais reprendre le roller et la piscine. L'envie est là. Maintenant il faut de la motivation et de l'assiduité. C'est surtout ça le plus dur. Et puis j'ai commandé sur internet une boîte de comprimés brûle-graisse, à prendre deux fois par jour. Je suis tombée dessus en fouinant à droite à gauche sur le net. Je ne sais absolument pas ce que ça vaut. Je n'ai jamais essayé de prendre des comprimés ou autre, et je ne suis pas convaincue du résultat. Mais la boîte n'était pas trop chère et j'ai eu envie d'essayer. On verra bien.

Et puis ce journal. Je l'aime beaucoup pourtant. Mais je n'arrive plus à m'y mettre plus régulièrement. C'est comme si, une fois devant la page, je n'avais plus rien à raconter. Un grand vide. J'ai peur de tourner en rond. Du coup, je n'écris plus. Même de façon générale. Je n'arrive plus à écrire. Je n'ai pas griffonné sur mon petit carnet depuis des mois. Mon espèce de roman n'avance pas d'un poil. La lecture, pareil. J'ai commencé à lire un livre pour les cours pendant les vacances, je n'ai lu que soixante-dix pages en deux semaines. C'est affreux. Il faut vraiment que je me bouge.

Niveau musique, quelques nouvelles. As sortirait son album le 16 Septembre, si la date ne bouge pas d'ici là. Je suis frustrée qu'il sorte aussi tard, surtout que d'après ses dires, l'album est bouclé, enregistré, masterisé. J'ai du mal à comprendre. Je pense qu'il a juste envie d'attendre que l’Été soit passé, peut-être pour une meilleure promo ou autre, je sais pas. Il organise un showcase privé Vendredi prochain dans les locaux de la maison de disque. Il y a plusieurs tirages au sort qui ont été proposés sur différents sites. J'ai participé à tous, espérant très fort que je pourrais y aller. Il y a deux places à gagner par personne, donc au pire, j'espère que quelqu'un sera assez généreux pour m'en offrir une si je ne gagne rien. Le forum a aussi organisé un concours pour gagner un place. Mais les questions étaient vraiment difficiles et je n'ai pas eu le motivation cette fois-ci. Les quatre gagnants ont fait un sans-faute, donc je suis sûre que je n'aurais pas gagné. Mais j'espère très fort d'être prise. J'ai hâte de le revoir.

Lolo, son guitariste et proposé à l'improviste des petits concerts à domicile. En fait, il s'est engagé pour un seul à ce jour, à Lille Samedi qui arrive. J'ai fait ma chieuse sur Twitter pour lui dire que j'avais de la place chez moi et que ce serait chouette qu'il vienne à Bordeaux. Il m'a dit que si ça marchait bien à Lille, ça pourrait se faire. Donc je croise les doigts. Surtout que si ça fait, My. et sa sœur viendront. Et j'adorerais les revoir.

D'un point de vue sentimental, je crois que je parviens à prendre du recul. J'ai l'impression que penser à A. ne me fait plus autant de mal qu'avant. Le Jeudi avant les vacances, on l'a croisé en boîte. Je lui ai fait froidement la bise et il est parti. On ne l'a pas recroisé de la soirée. Mais cela m'a presque fait ni chaud ni froid. Je me demande si mon aventure avec le frère de M. n'y est pas pour quelque chose. Comme si cela avait eu un effet de transition sur moi. Étrangement, je garde de bons souvenirs de son frère. Et étrangement, je n'attend rien de plus de lui et c'est ça qui est bien. Alors qu'en temps normal, j'ai tendance à trop attendre d'un mec qui me manifeste ne serait-ce qu'un peu d'intérêt. Là, ce n'est absolument pas le cas, et je m'en réjouirais presque. Un beau petit progrès pour moi. Pour ce qui est de A., seul l'avenir me confirmera si je suis bel et bien passée à autre chose ou non.

Demain, je commence mon nouveau stage. Le stage long. J'ai un bon pressentiment pour cette structure. Espérons que cela se confirme au fil du temps. Je suis juste un peu blasée que les vacances se terminent. Ces deux semaines sont passées décidément trop vite.

Sur ce, j'espère reprendre très vite de bonnes habitudes.

Bon vent !

Lundi 13 Mai 2013

13 mai 2013 à 22h16

On essaie de reprendre les bonnes habitudes.

Je suis vraiment dégoûtée. Visiblement la maison de disque a déjà appelé les gagnants du tirage au sort pour aller au showcase privé de As Vendredi. On ne sait pas s'ils ont fini d'appeler tout le monde. Mais moi je suppose que oui. J'ai attendu en vain leur appel toute la journée. Et je relativisais en me disant qu'ils appelleront peut-être demain. Mais là je ne m'y attends même plus. Il reste encore la participation à un autre tirage au sort sur un site internet. Mais sinon, à part si quelqu'un a des invitations en trop, je n'y crois vraiment plus. Et je suis vraiment déçue. Parce que ce sera sans doute la seule occasion de voir un peu As avant l'Automne. Le temps va me sembler vraiment trop long. Enfin bon. Poisse un jour, poisse toujours, comme je dis.

Mon premier jour à la crèche s'est plutôt bien passé. Je suis encore timide, pas tout à fait à l'aise, et je déteste ça. J'espère que ça me passera avec le temps. Je n'ai pas envie de bloquer encore là-dessus. L'équipe m'a l'air assez sympa, très à l'écoute, donc ça fait plaisir. J'ai hâte d'en voir plus.

Ah, et je crois que j'ai omis de dire dans ce journal que j'avais ENFIN trouvé un baby-sitting avant les vacances. J'ai fait deux jours d'essais, et là j'ai commencé ce soir. Je devrais donc garder deux sœurs de quatre et deux ans trois à quatre soirs par semaine. Je ne sais pas si je tiendrai la route avec la crèche et enchainer avec le baby-sitting, mais cela me permettre en tout cas de tenir un peu plus le coup financièrement.

Pas de sports ce soir. Et j'ai craqué sur un McDo avant de rentrer. Je suis vraiment mal barrée niveau bonnes résolutions..

Sur ce, bon vent !

Mercredi 15 Mai 2013

15 mai 2013 à 22h18

Je ne suis pas dégoûtée, je suis triste. Vraiment triste de ne pas pouvoir aller voir As Vendredi soir. Car c'était sans doute la seule occasion de le revoir avant la tournée en Automne.. si elle débute bien en Automne.

La poisse me pourchasse. J'ai déjà rien gagné aux tirages au sort. Ce soir, je suis rentrée chez moi : impossible de me connecter sur internet. Tant pis. Je vais manger. Je pars à la douche. Je reviens sur l'ordi : internet remarche. Je me connecte sur FB et je vois que j'ai deux messages privés datant d'une demie heure. Deux amies qui me prévenaient qu'une fille avait deux places en trop pour le showcase et qu'elle les donnait aux premières personnes à se manifester. Évidemment, je suis arrivée trop tard. A une demie heure près, je passe à côté. Bien sûr, une poisseuse comme moi ne fait pas les choses à moitié.

Et ça m’écœure vraiment beaucoup. Parce que finalement, plein de gens que je connais ont la chance d'y aller. Et moi non. Je suis toujours celle qui reste sur la touche de toute façon. Je devrais m'y être habituée, depuis le temps.

Ça me rend vraiment triste cette histoire. J'en pleure depuis hier soir. C'est dingue quand même, de pleurer pour ça. Mais j'y croyais tellement fort, pour une fois. La déception est trop grande. Je crois que c'est aussi la frustration de ne pas pouvoir retourner à Paris. Il y a sûrement de ça aussi.

J'en ai marre. Marre de chez marre. Je suis en rogne depuis hier. Un rien m'énerve. J'ai failli bousiller l'ordi à plusieurs reprises, juste parce que je le trouvais trop lent.

Un peu de chance de temps en temps, c'est vraiment trop demander ?

Sur ce, bon vent !

Jeudi 16 Mai 2013

16 mai 2013 à 22h35

Les miracles arrivent, parfois.

Je vais revoir As et les autres demain soir, finalement. Je n'y croyais plus. J'ai encore du mal à y croire, d'ailleurs. C'est à la fois si proche et si peu concret, pour le moment. Mais j'espère vraiment que tout se passera bien, et que je n'aurais pas encore la poisse. Pas d'imprévus, par pitié. Je vais me ruiner financièrement, mais je n'en ai vraiment, mais alors vraiment rien à faire.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 23 Mai 2013

23 mai 2013 à 22h11

Je m'y mets trop tard pour raconter en détail mes retrouvailles de Vendredi dernier avec As et les autres. C'était juste trop bon. Ça fait un bien fou. Il s'est même souvenu de mon prénom, j'étais complètement surprise. Ce mec a une mémoire impressionnante. Enfin bref. J'ai hâte que les concerts reprennent. Cette fois-ci, c'est sûr : ce ne sera pas avant Septembre/Octobre.

Je suis contente de moi, parce que je suis régulière dans mes séances de sport pour le moment. J'en ai fait Dimanche soir, Lundi aprèm, Mardi soir et hier soir. Aujourd'hui, j'aurais pu être motivée pour en refaire, mais il paraît qu'il au moins se reposer un jour ou deux dans la semaine. Donc je m'y remettrai. Je me surprends moi-même à être autant motivée. Je galère, j'ai mal de partout, mais je continue. Je suis fière. Je ne dis pas que je tiendrai cette résolution très longtemps, mais j'espère me tromper. Et puis, j'ai reçu cette huile contre les vergetures et les comprimés brûle-graisse. Je suis toujours sceptique quant à leur efficacité, mais j'ai envie d'essayer. On verra bien si cela change quelque chose ou non. Par contre, niveau bouffe, je suis incapable de ma restreindre. J'ai mangé un McDo la semaine dernière, et je me suis enfilé un kebab ce soir. Je ne suis qu'une faible.

Je pense souvent à N. en ce moment. Sans doute parce que je sais qu'elle rentre en France Samedi. Et que je me réjouis que cela la rende triste. Je ne sais pas si elle cherchera à me contacter en rentrant. Si elle le fait, ce sera sans doute dans un moment où elle se sentira seule et sans amis..

Sur ce, bon vent !

Jeudi 06 Juin 2013

6 juin 2013 à 23h03

Toujours là, quelque part sur la toile. Mais je n'ai vraiment pas le temps, ni la motivation pour me poser et écrire en ce moment. Entre les journées à la crèche, la baby sitting le soir, les séances de sport, mes journées sont bien remplies. Plus qu'une semaine de stage à tenir, deux jours de cours, le bilan de fin d'année, et je n'aurais plus que le baby sitting jusque début Juillet. En dehors de ça, je serai en vacances. Je pourrai enfin prendre du temps pour moi, pour faire tout ce que je mets de côté en ce moment.
J'ai envie de changer. La motivation pour le sport et toujours là, c'est cool. Mais pour l'alimentation, tout est à revoir. J'ai l'impression que toute cette graisse ne s'en ira jamais. J'ai envie de changer mon alimentation, mais je sais que je ne tiendrai pas longtemps. A voir.
Mon stage se passe agréablement bien. C'est parfait.

Sur ce, bon vent !

Mardi 25 Juin 2013

25 juin 2013 à 23h07

J'ai mal tellement j'ai le cœur qui bat fort et vite depuis tout à l'heure.

Oui, ça fait un moment que je ne suis pas revenue écrire par ici. Je tiens toujours autant à ce journal, mais j'étais tellement submergée de fatigue et de travail, que ma tête refusait de se poser quelques minutes pour écrire quoi que ce soit. Je voulais raconter ma fin d'année scolaire, mais là, je n'ai vraiment pas la tête à ça.

Je pense beaucoup au frère de M. depuis quelques jours. Un peu trop d'ailleurs. Ça m'obsédait presque. Au point que je me demande s'il n'a pas dû le sentir, d'une façon ou d'une autre, vu qu'il m'écrit des SMS depuis tout à l'heure. C'est drôle, les coïncidence. Alors que je n'avais plus aucune de ses nouvelles depuis que l'on est parti de Paris. Et je m'en portais bien.
Il est venu me taquiner sur une bêtise que je venais d'écrire sur FB. On en est vite venu à parler de l'oreiller que j'avais oublié chez lui la dernière fois, et de quand il devait me le rendre. Oreiller qui appartient à ma coloc', soit dit en passant. Il a précisé que je devrai le remercier pour me le ramener si gentiment. Sous-entendant sans doute certaines choses. Et je ne m'y suis pas trompée. Après avoir tourné autour du pot quelques temps, je lui ai franchement dit que j'espérais le revoir. En lui précisant que je repensais souvent à ce qui s'est passé chez lui et que je me sentais bien à ce moment-là. Ne pensez pas que j'ai joué la franchise avec aisance. J'ai hésité de longues minutes avant d'envoyer ces messages, et avec la peur au ventre. Il a répondu par la positive, mais on en a conclu que l'on ne se verrai pas avant un bon moment, manque de disponibilité de ma part. Enfin bref.

Pour résumer : je pense que l'on a tous les deux envie de se revoir. Mais je ne suis pas certaine que les attentes soient les mêmes de chaque côté. Vu ce qu'il m'a sous-entendu par la suite, j'ai peur que ça ne soit que pour rigoler et ne rien prendre au sérieux. Moi ? Je n'en sais absolument rien. Je sais que si ce qui s'est passé ne donnait pas suite, je m'en porterais à merveille. Mais là, vu qu'apparemment il veut remettre ça sur le tapis, ça change la donne pour moi. Je me connais maintenant. Je vais me mettre à espérer quelque chose qui ne viendra pas. Et c'est encore bibi qui va en pâtir. Je préfère rester sur mes gardes et ne pas me plier en quatre pour avoir Monsieur dans ma poche. D'ailleurs, je crois qu'il boude depuis tout à l'heure. C'est dingue quand même !

Bref. Je pourrais détailler encore plus les choses, mais il est tard. Demain je me lève tôt - même si je suis en vacances - parce que j'ai baby-sitting toute la journée.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 27 Juin 2013

27 juin 2013 à 12h59

Il y a de grands risques pour que je revois A. ce soir. M. veut faire l'apéro avec eux. Rien que l'apéro, ma-t-elle promis. Et elle veut que je vienne. Je pense qu'elle est un peu consciente de ce qui se passe dans ma tête par rapport à lui. Enfin, peut-être pas. Puisque que moi-même je ne sais pas ce qui se trame dans ma caboche. Je pensais en avoir fini avec tout ça. Je pensais que cela ne me faisait plus rien. Complètement indifférente. Mais je continuais à guetter son profil FB, par habitude et curiosité malsaine. Et lorsque son statut est passé à nouveau de célibataire à en couple, BIM. Ça m'a fait mal. C'est là que je me suis rendue compte que je n'étais toujours pas sortie d'affaire. C. m'a conseillé de carrément le bloquer sur FB, pour ne plus avoir accès à son profil. Et surtout, de ne pas céder à la tentation de le débloquer. L'effacer le plus possible de mon quotidien. C'est ce que j'ai fait. Un mal pour un bien. Je le vis pas trop mal depuis. Et je suis certaine que mon obsession actuelle pour le frère de M. est lié à tout ça. Comme pour compenser. Parce que penser à lui, me fait beaucoup de bien. Allez savoir pourquoi. Mais du coup, je n'ai aucune envie de revoir A. ce soir. Je n'en ai pas le courage. J'ai peur de réagir comme une faible en le voyant. De replonger. Dans le meilleur des cas, je saurais feindre l'indifférence. Il faut espérer que je sois au moins capable de ça. Je ne suis qu'une faible.

Juste l'apéro, m'a promis M. . Elle a intérêt à s'y tenir. Parce que, si elle décide finalement de les suivre en soirée, qu'elle ne compte pas sur moi. Je l'ai prévenue à ce sujet, et je la rappellerai à l'ordre en la voyant ce soir. Qu'elle les suive, c'est con problème. Mais qu'elle ne compte pas sur moi. Je rentrerais chez moi. Point.

Bref.

Je suis en vacances sinon, depuis la semaine dernière. Les cours et le stage se sont terminés, et heureusement. Je commençais à réellement saturer. Ces vacances vont me faire du bien. J'ai encore du baby-sitting jusqu'au 4 ou 5 Juillet. Après, je devrai endurer quelques jours chez mon père. Et ensuite : liberté totale. Je pars quelques jours du côté de Toulouse, chez M. . Et après je les suis elle et ses parents en Corse pendant deux semaines. J'ai hâte. Hâte de découvrir l'île. Hâte de faire un break de tout. Et profiter.

J'ai envie de me remettre à écrire aussi. Mais je ne sais pas pourquoi, mon cerveau n'a pas l'air de se sentir prêt. Comme un blocage. J'essaye de débloquer ça en douceur, sans forcer. Mais j'espère que ça reviendra vite. Et je vais tenter de revenir écrire plus sérieusement dans ce journal. Maintenant que j'ai le temps. Ça me manquait un peu quand même. J'y tiens à mon journal, mine de rien. Je continuais à venir lire certains journaux que j'apprécie, pour prendre des nouvelles des gens. Mais j'ai perdu quelques habitudes sur ce site. Il va falloir remédier à ça.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 30 Juin 2013

30 juin 2013 à 20h40

Je suis en colère.

En fait non, je me suis calmée depuis ce qui s'est passé Jeudi soir. Mais je lui en veux. Et je continuerai de lui en vouloir. A. est un lâche. Un crétin. Un aveugle. C'est du gros foutage de gueule. De un : il a passé tout l'apéro à me chercher et à me provoquer. De deux : M. lui a avoué qu'il m'avait manqué de respect. Il est venu me voir pour avoir des explications car, apparemment, il ne comprenait pas pourquoi. Mais il a pris la fuite au moment où je m'étais décidée à lui dire tout ce que j'avais sur le cœur. C'est tout. Depuis plus rien. Et j'ai pêté un plomb. J'avais trop bu, je me suis énervée, j'ai pleuré comme une larve. Totalement minable. Je me répugne. Je me déçois d'être aussi pathétique. Ce n'est pas ce genre de fille que je veux être. Je veux être forte. Indépendante. Insensible.

J'en ai marre d'être aussi faible.

Vivement les vraies vacances. La Corse. Être ailleurs et penser à autre chose.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 04 Juillet 2013

4 juillet 2013 à 22h54

C'était mon dernier jour de baby-sitting ce soir. Je ne reverrai plus les deux petites à la rentrée. Ma troisième année de formation va me demander beaucoup trop de temps et d'énergie, et je ne me sentais pas d'assumer du baby-sitting en plus de tout le travail qu'il y aura à fournir. C'est dommage pour mon porte-feuille, mais on fera sans ça. Tant pis.

Demain, j'inaugure mon premier vrai jour de vacances en partant à la plage avec L. . Elle redescend sur Bordeaux pour le week-end, et vu le beau temps qui nous attend, il n'y a même pas à hésiter. Le seul soucis c'est que j'ai rendez-vous chez l'esthéticienne le 13 Juillet, pour me faire épiler les jambes. Du coup, je dois laisser pousser mes poils. Je vais ressembler à un mammouth sur la plage demain, ça va être d'un glamour. Mais bon. Au moins je vais pouvoir me détendre et lézarder. En espérant bronzer un peu.

As me manque beaucoup en ce moment. Son album sort le 16 Septembre. La tournée ne commencera pas avant. Et j'ai peur de ne pas avoir trop le temps de profiter de cette tournée. Avec l'année scolaire de malade qui m'attend. J'espère juste me tromper. Parce que ça me manque vraiment beaucoup, tout ça. Et deux mois, c'est encore trop long d'attendre.

Je pars chez mon père Dimanche. Pour deux trois jours. Je n'en ai vraiment pas envie du tout. Mais je relativise en me disant que ça passera vite et qu'ensuite, je rejoins M. sur Toulouse. Ça j'ai hâte par contre.

Sur ce, bon vent !

Vendredi 05 Juillet 2013

5 juillet 2013 à 23h35

Mon père. Cette enflure.

De toute façon, si tu n'as pas ton diplôme l'an prochain, moi je ne repaye pas une nouvelle année de loyer.

Oui oui, ce sont bien ses mots.
Mon père a toujours usé de ce stratagème de pression sur moi. Ce genre de chantage un peu menaçant pour que je réussisse dans mes études. Et ce, depuis le collège. Toujours. Pourtant les études, c'est bien le seul domaine qui me réussit jusqu'à présent. J'ai un parcours sans faute. Je n'ai jamais redoublé. Je n'ai jamais eu en dessous de 10 de moyenne de générale. J'ai eu mon bac avec une petite mention. Je n'ai jamais eu de soucis particulier. Peu de difficultés. Mais ça n'empêchait pas mon père de me foutre toujours la pression. Sous-entendant parfois même que je pouvais que je pouvais faire mieux. Que je le décevais. Et ça allait même jusqu'à me blesser. Blesser ma confiance en moi.
Ce soir, au téléphone, j'ai commencé à lui parlé de l'an prochain. Que j'appréhendais cette troisième année. Qu'il y a eu des échecs au diplôme dans la promo 2010 et que cela ne me rassurait pas. J'ai sous-entendu un hypothétique échec pour moi l'an prochain. Tout étudiant normal vit ça. Et si je loupe mes exams ? Si je loupe mon bac ? C'est normal d'avoir ce genre de réflexion, non ? Rassurez-moi.. Mon père, non. Lui il me dit que je l'aurai et que c'était comme ça. J'ai bien saisi le sous-entendu qui disait Tu n'as pas intérêt à louper ton diplôme. Ce genre de non dit pour te mettre la pression. C'est encore plus malsain que de dire les choses directement.

Je pensais que ce stratagème de manipulation - mon Dieu, je parle comme un travailleur social.. - ne m'atteignait plus. Que l'estime de mon père ne m'importait plus depuis longtemps. Mais cette phrase-là, cité plus haut, elle m'a mise en rogne, mais d'une force inimaginable. C'est comme comme s'il ne pouvait pas envisager que sa petite fille parfaite puisse échouer au moins une fois dans sa vie. On n'est pas des surhommes. Je ne suis pas infaillible loin de là. Merde à la fin ! Je suis humaine. Ce n'est pas parce que j'ai un parcours sans faute que cela va forcément durer jusqu'au bout. Il faut qu'il se fourre ça dans le crâne, hein ! L'erreur est humaine. Et il en est un très bel exemple. L'échec ne fait pas de nous des ratés. On échoue tous à un moment donné, quel que soit le domaine. Il faut arrêter les conneries. Bien sûr que j'aimerais obtenir mon diplôme l'an prochain. Je serais la première à être emmerdée à devoir recommencer une nouvelle année. Moi qui ait tellement hâte d'en avoir finit avec les études. Mais il faut envisager l'échec, c'est tout.

Bref.

Voilà comment mon père est venu gâcher une très belle journée de détente à la plage. Je suis rentrée vraiment toute détendue, bien dans mes baskets. Sereine. Paisible. Et BIM !

Merci papa. Vraiment.

Sache juste que si tu mets ta menace à exécution l'an prochain, tu signeras juste l'arrêt de mort de notre relation père-fille. Tu ne seras absolument plus rien à mes yeux. Tu perdras tout simplement ta fille si parfaite.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 07 Juillet 2013

7 juillet 2013 à 22h30

Je suis arrivée chez mon père. Et ça ne m'emballe vraiment pas. Là, il est parti se coucher pendant que j'étais à la douche. Tant mieux. Je n'ai pas à trouver d'excuse pour aller m'enfermer dans ce qui est ma chambre. C'est crade ici. Mal entretenu. Le canapé est tout poisseux. La bouffe laisse parfois à désirer. Je ressens toujours ce même putain de malaise quand je viens ici. Et je pense que, inconsciemment, je m'en rends malade. J'ai encore eu droit à des problèmes intestinaux, tout à l'heure. J'ai souvent tendance à somatiser quand quelque chose ne va pas. J'espère que Lundi et Mardi vont passer vite. J'ai tellement hâte de retrouver M. sur Toulouse. De me sentir vraiment en vacances. Je n'appréhende même pas de côtoyer ses parents pendant quasiment trois semaines. Ils ont l'ait vraiment cools et ouverts d'esprit. Je pense vraiment que ça va bien se passer. Et puis je suis pressée de découvrir enfin la Corse.

J'ai pris quelques couleurs en deux jours de plage. De légers coups de soleil aussi, mais ça va bronzer. Mon père et mon grand-père ont trouvé que j'ai bronzé d'ailleurs.. Mais je pense que le fait de porter un haut blanc fait ressortir plus le bronzage que d'habitude. Parce qu'au final, je reste blanche de peau à côté de quelqu'un de vraiment bronzé.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 11 Juillet 2013

11 juillet 2013 à 19h31

Je suis du côté de Toulouse. Allongée sur un transat dans le jardin. Il fait encore très bon. Il y a de la bonne musique. On a passé une après-midi à profiter de la piscine et du soleil. J'ai essayé de me mettre à écrire mais en vain. Je suis chez M. depuis hier. Soulagée de ne plus avoir à supporter mon père. Soulagée. Vraiment. La vie est tranquille ici. Les parents de M. sont vraiment sympa. Il n'y a pas de pression. Pas besoin de se presser. Je me sens enfin vraiment en vacances.

Ce qu'il y a d'ironique pourtant, c'est qu'ils ont décidé de me faire dormir dans la chambre du frère de M. . Comme par hasard. C'est à la fois gênant et drôle comme situation, quand on sait ce qu'il s'est passé avec lui. Il m'a ramené l'oreiller en question d'ailleurs. En fait, je n'ai même pas envie de le rendre à ma colloc'. J'aimerais bien le garder pour moi, j'avoue. Et passer trois semaines avec M. et ses parents, ça ne va pas m'aider à m'ôter cette obsession du crâne. Ça parle de lui sans arrêt. Sa mère fait même souvent des parallèles entre lui et moi. Comme par exemple : En fait, niveau nourriture, tu es aussi difficile qui J. !
Je ne sais pas si je le reverrai cet Été. Mais je dois avouer que j'aimerais beaucoup.

C'est pas bien, je sais. Baffez-moi !

Sur ce, bon vent !

Dimanche 04 Août 2013

4 août 2013 à 15h43

Tellement de choses, en trois semaines.

Le voyage en Corse était grandiose. Si on omet le camping infesté d'Allemands nudiste et équipé d'un seul point sanitaire. Les paysages sont magnifiques, la mer est paradisiaque. Je vais devenir extrêmement difficile en matière de plage, désormais. Les montagnes m'était familières. J'ai eu de gros flashback venant tout droit d'Andalousie en arrivant. J'ai eu quelques coups de blues d'ailleurs, les premiers jours. Cela m'a fait comprendre à quel point j'étais en mal d'Andalousie. C'est fou comme tout ça me manque. Mais le reste du voyage, ce n'était que du bonheur. J'ai même survécu à deux randonnées en montagne. Et je peux me dire très fière de moi sur ce coup-là. Car j'ai repoussé mes limites au-delà de tout ce que j'aurais pu imaginer. Bon, évidemment, à la fin j'étais à bout de force, j'étais complètement morte. Mais je me sentais bien dans mes basket et fière de tout ce que j'avais grimpé. On a fait une journée en bateau aussi. A naviguer le long des côté, à trouver une petite crique avec une plage déserte. J'ai même nagé avec les poissons. Le père de M. m'a convaincue d'essayer le masque - mais pas le tuba. Plonger avec ça m'a toujours angoissée. Mais j'ai réussi à le faire quand même, et ça en valait vraiment la peine. Pour tout ce que j'ai pu voir sous l'eau. Je me suis vraiment amusée. Les parents de M. sont des gens vraiment agréables. Même s'ils passent leur temps à s'engueuler les uns les autres, on voit qu'ils s'aiment quand même et qu'ils forment une famille unie. Je les envie beaucoup.
Je réalise que je viens de passer quasiment un mois à les côtoyer. C'est passé à une vitesse folle. Demain matin, je prends à nouveau le train pour aller chez ma mère. Passage par Paris. Avec ma valise blindée et mes deux sacs, je vais pleurer.

J. n°2, je ne le reverrai pas. Fini.
Deuxième jour en Corse, il appelle ses parents pour leur annoncé qu'il partait sous dix jours au Brésil, durant trois mois. Son délai de départ s'est étiré jusqu'au 19 Août, mais ça ne change absolument rien. Il part. Et d'après ce que dit son père, il risque d'y rester même plus que trois mois. Six mois. Huit mois. Un an. J'ai eu vraiment mal lorsque j'ai appris la nouvelle. Parce que, avant de partir en Corse, il m'avait relancée par sms. Pour des bêtises, trois fois rien. Mais j'adorais ça. Et il ne s'est même pas donné la peine de m'annoncer la nouvelle. Il s'est contenté de savoir que je l'apprendrai par ses parents. Je l'ai vraiment mal pris. Parce que j'espérais vraiment le revoir. Je comptais rentrer sur Bordeaux un peu avant le 15 Août. Et j'aurais eu le culot de lui demander à ce qu'on se voit. Quitte à monter moi-même sur Paris. Et là, en quelques minutes, tout dégringole.
Le lendemain, j'ai passé toute ma journée à réfléchir. Sur tout et rien. Sur ma vie, qui n'est qu'un éternel recommencement des mêmes désillusions. J'ai fini par prendre une décision. Celle de me flinguer tout espoir, quel qu'il soit. J'ai décidé de ne plus attendre quoi que ce soit d'un garçon. De me mettre dans le crâne que je ne plairais jamais à quelqu'un pour ce que je suis vraiment. J'ai tout simplement décidé d'arrêter d'y croire. Pour de bon. Pour éviter de continuer à souffrir pour rien. Un mal pour un bien. Quand bien même je laisserais un mec s'approcher de moi, ce sera toujours sans l'espoir que quelque chose de concret se construise par la suite. Jamais. Jamais rien. Il faut que j'accepte le fait que je ne suis pas faite pour cette vie-là. Cette vie de couple. Cette vie de famille. Je suis destinée à être seule. Et il faut absolument que cette fatalité ne me fasse plus souffrir. Qu'elle ne me fasse plus pleurer. Que je l'accepte comme quelque chose d'évident. Que je ferme mon cœur à jamais. Seule avec moi-même. Ne plus attendre après qui que ce soit. Jamais.

Je ne veux plus souffrir. Je ne veux plus être déçue. Pour cela, il faut que je m'en tienne à cela. Plus d'espoir. C'est fini. Terminé. J'arrête d'être conne. Et surtout : j'arrête d'être faible. Je veux devenir forte, indépendante. Ne dépendre que de moi-même. De personne d'autre. Accepter ce que je suis et ce que je dois être. Et vivre avec ce fardeau.

Après ces quelques jours de crise, j'ai fini par me sentir mieux. Libre. Ôtée d'un poids. Comme si cette décision était finalement facile à prendre et à appliquer. Mais j'ai bien peur que le chemin vers cette délivrance soit plus difficile que ce que j'espérais. J. n°2 est revenu me parler par sms, à la fin de mon séjour en Corse. J'ai voulu être froide. Distante. Mais je crois bien que, de nous deux, il est le plus fort à ce jeu-là. Et j'ai cédé. On s'est envoyé quelques sms sur deux trois jours, jusqu'à ce qu'il obtienne ce qu'il voulait. Et depuis, plus rien. Et j'ai la certitude qu'il fera le mort jusqu'à ce qu'il parte au Brésil. Et qu'il m'oubliera. Qu'il trouvera mieux et plus intéressante que moi. Et que, finalement, je ne le reverrai jamais. Point. Fin de l'histoire. Une petite voix au fond de moi espère encore tout le contraire. Mais il faut que je la taise. Cette histoire ne doit plus l'affecter. Je dois l'oublier. Tout comme il a déjà dû m'oublier.

J'ai décidé finalement de ne pas rentrer sur Bordeaux à la mi-Août. Je vais suivre ma mère, mon beau-père et mes frères en vacances en Provence, jusqu'au 28 Août. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi pour broyer du noir jusqu'à la fin des vacances. Je veux en profiter pour me changer les idées. Ne pas déprimer le 19 Août, lorsqu'il partira à l'autre bout du globe. Ne pas déprimer le jour de ma fête, le même jour que celui de sa sœur - car on porte le même prénom - et qu'il pourrait penser à me la souhaiter. Mais il ne le fera évidement pas. Je veux penser à autre chose qu'à lui. Je veux le sortir de ma tête pour de bon.

Ah et, ironie du sort, j'écris tout ça en direct depuis sa propre chambre. La sienne. Et je suis en larmes.

Drôle, non ?

Sur ce, bon vent !

Mardi 06 Août 2013

6 août 2013 à 12h08

J'aurais pu être auprès de lui, hier soir. J'aurais pu l'avoir rien que pour moi. J'aurais pu être bien. Juste une fois dans ma putain de vie poisseuse. Juste avant qu'il ne parte, et que je ne le revois plus jamais. Tout ce que je désire depuis un peu plus de trois mois. Depuis qu'il est revenu me parler.

Oui, parce que j'ai beau m'imposer de nouveaux principes, je suis tellement faible que je m'obstine à faire tout le contraire. Je devais me fermer à tout ça. Et la première chose que je trouve à faire, c'est de lui dire que j'étais de passage sur Paris hier, pour mon changement de train. Je lui dis ça le jour-même. J'ai pas osé lui dire avant. Par peur, tout simplement. Mais je lui dis que je veux le revoir. Il ne me croit pas, et me dit que si j'avais vraiment voulu le revoir, je l'aurais prévenu plus tôt. J'étais prête à annuler mon deuxième train. Mentir à ma mère pour rester une nuit ou deux sur Paris. Avec lui. J'étais prête à mettre mon compte bancaire dans le rouge, pour prendre un billet un autre jour. Mais il avait un truc de prévu hier. Et il n'aime pas décommander à la dernière minute. Il m'a bien fait comprendre que si je l'avais prévenu plus tôt, il aurait pu décommander. Juste pour me voir. Passer la nuit avec lui. Juste nous deux.

Alors tout est de ma faute ? Juste parce que j'ai eu peur ? Juste parce je suis une putain de faible froussarde. Parce que j'ai peur de tout. Parce que je n'assume pas ce que je ressens. Parce que j'ai peur de ses réactions. Et lui ? S'il avait vraiment voulu me voir, il aurait pu décommander sa soirée avec son pote. Le reporter à plus tard. Mais non. Je n'en vaux pas assez la peine. Et maintenant je dois vivre avec cette saloperie de regret. Qui fait mal. Putain. Je ne le reverrai jamais.
Et il partira à l'autre bout du monde sans même me dire au revoir.

J'aurais tout simplement dû fermer mon cœur tant qu'il était encore temps.

C'est trop tard maintenant.

J'ai mal. Bien fait pour moi.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 29 Août 2013

29 août 2013 à 21h36

Voilà trois jours qu'il a pris son avion. Pour l'autre bout du globe. Il ne m'a donné aucune de ses nouvelles, évidemment. Je l'ai appris par sa sœur. Je n'ai plus qu'à essayer de tourner la page. Je suis sûre qu'il m'oubliera. Qu'il ne cherchera pas à me revoir lorsqu'il rentrera en France. Si un jour il revient. Ce n'est même pas sûr. C'est trop dur de se débarrasser d'une obsession. Je pense sans arrêt à lui. Dans ma tête, je me passe en boucle tous ces petits instants partagés avec lui ce week-end là. Ses petits gestes dès que quelqu'un avait le dos tourné. Ses regards. Ses sourires. Sans rien se dire. Maintenant, la seule chose qui me rattache à lui c'est ce foutu oreiller. Je suis incapable de m'en défaire. Je dors toutes les nuits avec. Bon sang ! Ce que je suis pathétique..

Je suis rentrée sur Bordeaux hier, en fin de journée. Je n'ai jamais été aussi soulagée de rentrer chez moi. Je n'aurais jamais dû partir aussi longtemps. J'aurais dû rentrer mi-Août, comme je pensais faire au début. C'était vraiment bien de revoir ma mère et mes petits frères. Q. était adorable avec moi. Très câlin. Toujours à venir dans mes bras. Une crème, malgré son sale caractère. Mais le beau-père était vraiment infect avec moi. Infect avec tout le monde. Toujours à critiquer. Rabaisser. Se moquer. Juger sans connaître. Pour lui, je suis une bonne-à-rien, une larve, qui ne fera jamais rien de sa vie. Voilà. Il est incapable de demander les choses gentiment. Toujours irrespectueux, c'est une horreur. Il était vraiment temps que je rentre chez moi. Je n'en pouvais vraiment plus.

Demain soir, on se fait un petit apéro/repas tranquille avec les filles. Ca va être chouette de retrouver nos habitudes. Et puis, je n'ai pas vu L. et Pl. depuis Juillet. J'espère juste que M. ne va pas trop parler de son frère. Je ne sais pas si je parviendrais à ne rien laisser transparaître pour le coup. Pl. est dans la confidence. Je pense que ça me fera du bien d'avoir quelqu'un à côté de moi qui comprendra la situation, si besoin est. Je sais qu'elle me soutiendra mentalement.

Pas envie que la rentrée arrive. L’Été passe trop vite. Heureusement, on reprend avec le stage. Cela me changera un peu les idées de travailler avec tous ces petits bouts. Ça me manque un peu quand même.

Sur ce, bon vent !

Samedi 31 Août 2013

31 août 2013 à 23h57

Je passe des crises de larmes aux moments d'espoirs inutiles, mais qui font du bien.

Hier soir s'est passé comme je l'imaginais. En mieux pire. M. a évidemment parlé de son frère. Beaucoup. Et Pl. me soutenait par sms, quand bien même elle se trouvait dans la même pièce. M. a voulu lancer un Skype avec lui, à un moment donné. Pas longtemps. Mais c'était déjà beaucoup. Mon cœur a bien dû louper deux battements lorsqu'il est apparu à l'écran. Lorsqu'il s'est mis a parlé. Bon sang, ce que ça m'a fait du bien de l'entendre. Même si je peinais à ne pas fondre en larmes devant tout le monde. Même si je crevais d'envie de pouvoir passer à travers ce fichu écran. J'ai aimé l'entendre à nouveau. Lui et son accent. L'entendre rire. Savoir qu'il savait que je le voyais et que je l'écoutais. Mais qu'est-ce que ça faisait mal. Pl. m'a envoyé un Courage <3 par texto, à ce moment-là. Tellement empathique cette fille. J'avais bien besoin de ça.

Et là, depuis quelques heures, je suis grisée. Alors qu'en rentrant chez moi et après-midi, je m'étais écroulée, à pleurer et pleurer, l'oreiller serré contre moi. Là, je souris. Je ris. Juste pour un petit détail. Un tout petit signe de sa part. Un rien du tout qui voulait dire beaucoup à mes yeux. Du genre : Eh, j'ai vu ton commentaire. Je suis là ! Enfin je crois que c'est ce qu'il voulait signifier. Du moins, manifester sa présence. Juste d'un seul clique. Je suis sûre qu'il m'a entendue sourire depuis chez lui. Mais je me demande s'il n'a fait ça que pour la blague, ou bien sérieusement. Je n'en sais rien. Mais ce signe m'a insufflé une saloperie d'espoir. Là où je devrais arrêter de me lamenter et tourner la page, ça me donne envie d'y croire. D'attendre. Il y a une partie de moi qui bout. Elle me dit qu'on est fait pour se retrouver un jour. Mais qu'est-ce que ça fait cliché ! Je déteste ça. Et je ne sais pas si cela relève de l'intuition et d'un espoir complètement illusoire qui finira par me faire très mal.

Je crois que je ressens bien plus de choses que je ne le devrais.
Comment ? Pourquoi ?
Je n'ai pas envie de replonger là-dedans. La dernière fois a été tout simplement catastrophique et destructeur. Je ne veux plus de tout ça. A moins qui les choses ne finissent par tourner en ma faveur.

Mais les belles choses ne sont jamais pour moi.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 1er Septembre 2013

1 septembre 2013 à 21h54

Je n'ai pas envie que les vacances se terminent. Ce n'est pas que je ne pas envie de retourner travailler ou d'aller à l'école. Je crois que c'est surtout l'appréhension de commencer cette dernière année de formation. Je sais déjà que ça va être dur, intense. Que j'aurais peu de temps pour moi. Beaucoup de travail. De stress. Heureusement, si tout va bien, ce sera ma dernière année d'étude. Après, je serai enfin libre. Libre d'aller où je veux. Libre financièrement. Libre de toutes études. Encore faut-il que j'obtienne mon diplôme à la fin de l'année. Pour le moment, je relativise en me disant que je retourne en crèche. Je pense que ça va me faire du bien, d'être entourée d'enfants. Cela me fera penser à autre chose.

Dès demain, il faut que je reprenne l'habitude de faire du sport. Je n'ai pour ainsi dire rien fait de tout l’Été. Et je m'engraisse à vue d’œil. Il faut vraiment que je me reprenne en main, et pour de bon cette fois-ci. J'ai la motivation, et j'espère qu'elle va rester. Je vais en baver au début, mais j'espère que cela me fera du bien sur le long terme.

J'ai enfin réussi à vendre la cage de mes ratounes ce matin. Ça me fait bizarre d'avoir cette espace vie au coin de ma chambre. Je vais devoir m'y habituer. En tout cas, je vais pouvoir me payer le coiffeur avec l'argent que j'ai obtenu. Je veux juste me faire couper les pointes. L'envie me prend comme ça de ma laisser pousser les cheveux cette année. Allez savoir pourquoi. J'aimais beaucoup avoir les cheveux courts au dessus des épaules. On verra bien. Si les cheveux longs me gavent à la longue, je finirai pas les couper courts à nouveau.

Sur ce, bon vent !

Lundi 02 Septembre 2013

2 septembre 2013 à 22h07

Ma rentrée à la crèche s'est vraiment bien passée, dans des conditions idéales. On n'avait que six enfants. Moi qui aime l'ambiance petite structure, c'était vraiment top. D'autant plus que c'était de nouveaux enfants que je ne connaissais pas, mis à part un. J'ai donc pu prendre le temps de connaître chacun d'entre eux. Les deux nouvelles de l'équipe ont l'air plutôt sympa. Je m'entends bien avec elles pour le moment en tout cas. La troisième personne, celle que je connaissais déjà, j'ai toujours un peu de mal parfois. Je sais qu'elle n'es pas méchante. On discute bien en plus, et elle a de bons points de vue et de bonnes réflexions. Mais c'est sa façon de parler un peu sèche, qui peut me bloquer à certains moment.

Par contre, j'ai appris une triste nouvelle. C'est horrible. Je ne sais pas si je devrais en parler ici, dans un soucis de secret professionnel. Mais il faut que ça sorte. On m'a annoncé que la maman d'un des enfants qui j'ai connu à mon début de stage s'est faite assassinée par son ex-mari. Elle a déposé son fils le matin à la crèche, et en fin de journée elle n'était plus là. Ce sont les services sociaux qui sont venus le chercher. J'étais déjà en vacances quand c'est arrivé, mais la nouvelle m'a fait un choc. Alors je n'ose même pas imaginer pour ceux qui étaient présents. Pauvre enfant. C'est terrible. A deux ans, à l'aube de sa vie, il perd sa mère dans des conditions inhumaines. C'est affreux. Il a été placé chez un membre de sa famille, dans une autre région. Mais cela a dû être vraiment compliqué pour essayer de lui expliquer les choses. Sans le brusquer. Sans trop le traumatiser. Ça doit vraiment être horrible d'être la personne qui doit lui annoncer ça. Le pauvre. Cela m'attriste. J'ai du mal à m'en remettre.

En tout cas, cela me fait relativiser beaucoup de choses concernant ma propre vie. Quand je vois que je n'arrête pas de geindre pour des détails aussi insignifiants. Même mes emmerdes familiales ne sont rien comparé à ce que va endurer ce pauvre gamin. J'ai vraiment beaucoup de peine pour lui.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 08 Septembre 2013

8 septembre 2013 à 21h54

On a été à la piscine, avec M. et L. ce matin. Ça m'a fait du bien. D'autant plus qu'on a plutôt bien travaillé. Je suis plutôt fière de moi. Cela rattrape un peu le manque de sport de cette semaine. Non, parce que, j'ai voulu commencer d'attaquer Lundi dernier. Mais j'ai choisi au hasard une séance, et je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi intense. Je n'ai pas du tout tenu le coup et j'ai eu des courbatures pendant trois jours. Sans exagérer. Je crois que j'y suis allée trop fort pour une reprise. Du coup, je n'ai repris qu'avec une séance de yoga Samedi matin et la piscine aujourd'hui. Le yoga m'a détendue d'une façon vraiment agréable. Je me sentais trop bien après. Même si j'ai eu assez mal au dos et aux chevilles. J'étais vraiment cassée de partout cette semaines. Sans compter sur le rhume et le mal de gorge que je me suis ramassée. Vraiment chouette pour une reprise. A peine retournée en crèche que je tombe malade. Je pensais que ça allait mieux hier, et en fait je crois que je suis pas loin de devenir aphone. Youpi. On verra bien demain. Là j'ai encore une semaine de stage, avant de repartir une semaine en cours. On ne va faire que ça cette année. Alterner entre périodes de cours et de stage.

As est allé chanter aux ouvertures des jeux de la Francophonie hier à Nice. Je n'ai pas pu regarder l'émission en direct, car j'étais à une soirée sushis avec les filles. Mais j'ai vu la vidéo de sa prestation ce matin. Je me suis prise une gifle, mais d'une puisse incroyable. Il a chanté une chanson qu'il a écrite spécialement pour l'occasion. Sur son pays d'origine. La joie et la nostalgie se lisaient sur son visage. Je suis sûre qu'il était à deux doigts de pleurer, après avoir fini. Cela se voyait sur ses traits. Les mêmes expressions qu'à la Cigale. Mais là, la chanson était vraiment magnifique. De la pure poésie, un texte habité et une mélodie inhabituelle venant de lui. Je ne sais pas, mais ce n'est pas ce qu'il a l'habitude de nous proposer, musicalement parlant. Ce mec, je pensais en avoir fait le tour, le connaître par cœur. Et il arrive encore à me surprendre d'une force et d'une émotion tout juste indescriptible. Et c'est bien pour ça que je l'aime tant, ce petit. Il me touche et me touchera toujours, quoi qu'il fasse.
J'ai tellement hâte que ça reprenne. Les concerts, la tournée. Son album devait sortir la semaine prochaine. Mais changement de label, et il a voulu insérer deux nouveaux titres de dernières minutes. Du coup, la sortie est repoussée. Mais jusque quand ? Ça commence à faire vraiment trop long là. J'étais tellement heureuse que l'album sorte le lendemain de mon anniversaire que je suis un peu frustrée que cela ne soit pas le cas, finalement. Enfin bref, on attendra. Je ne sais faire que ça de ma vie, de toute façon. Alors un peu plus ou un peu moins.

Sur ce, bon vent !

Vendred 13 Septembre 2013

13 septembre 2013 à 21h23

Je déprimais un peu à l'idée d'avoir une soirée d'anniversaire pourrie demain. Je n'avais plus un rond. Je n'aurais pas pu acheter grand chose pour l'apéro, le gâteau, etc. Et je détestais l'idée d'inviter les filles pour mon anniversaire, et ne pas pouvoir les accueillir un minimum dignement. Finalement, avant d'aller faire les courses, je suis allée chercher le courrier. J'avais reçu une carte d'anniversaire de la part de mon grand-père, avec 150 euros dedans. Je n'en revenais pas. Du coup, j'ai pu acheter de quoi faire des toasts, de quoi grignoter, de quoi boire. Et demain, je vais essayer de trouver un gâteau d'anniversaire. Je suis vraiment contente. C'est la première fois que je fête mon anniversaire avant l'heure. Mais le vrai est Dimanche. C'était peu commode pour aller faire la fête. J'ai l'impression que cela fait des années que l'on n'est pas sorti.

"Il rentre bientôt." m'a dit M. le week-end dernier. J'étais tellement heureuse d'apprendre ça. Mais si je savais déjà qu'il devait rentrer une semaine par mois en France. Je n'ai pas osé lui demandé quand exactement, de peur de paraitre trop intéressée par la nouvelle. Mais, si j'ai bien calculé, il pourrait rentrer la semaine prochaine. J'en saurais peut-être plus un jour ou l'autre. D'un autre côté, je serais désespérément malheureuse s'il rentre et qu'il ne me contacte pas une seule fois. J'aimerais tellement qu'il me demande de venir le voir. Ou qu'il vienne. Qu'importe. Je pourrais monter dans le premier train rien que pour le voir. Même juste un peu. Je ne ferais pas deux fois la même erreur.
J'évite de trop en parler ici. Parce que je pense suffisamment à lui comme ça pour en rajouter. Mais je pourrais dire chaque jour qu'il me manque. Que je meurs d'envie de le revoir. Que j'attends le moindre signe de sa part. Que j'aimerais tellement y croire pour une fois. Que l'attente sera atroce, mais qu'on finira par se retrouver. Ce serait tellement beau.

Mais c'est surtout tellement illusoire. Je connais trop bien ma poisse pour savoir que tout ceci n'arrivera jamais. Il faut que je garde les pieds sur Terre.

Sur ce, vivement demain. Cela me changera les idées.

Bon vent !

Samedi 21 Septembre 2013

21 septembre 2013 à 12h18

Des jours que j'ai envie d'écrire ici. Mais je bloque. Pourtant, ça bouillonne. Je n'en peux plus de garder tout ça pour moi. Je ne peux me confier à personne au sujet de J. n°2. Surtout pas à M. . L. non plus. C. me trouverait pathétique. Et Pl., bien que dans la confidence, je ne veux pas la saouler sans arrêt avec cette histoire. Et ça devient insoutenable de contenir tout ça en moi. De faire comme si de rien était. Comme si j'allais bien. Ne rien laisser paraître quand M. me parle de lui. Cela demande des efforts surhumains.
Le pire, c'était le soir de mon anniversaire, Samedi dernier. M. a lâché une bombe en plein repas : Ils ont renouvelé son contrat pour six mois, voire un an. J'étais à deux doigts de fondre en larmes. J'ai même dû aller prendre l'air, pour ne rien montrer de mon état d'esprit aux autres. Heureusement, As m'a souhaité mon anniversaire sur Twitter. Je ne m'y attendais absolument pas. Mais cela m'a redonné un peu le sourire. Un baume au cœur.
Mais après la soirée, j'ai dormi chez M. . Elle a fait un Skype avec lui avant que l'on se couche. Il m'a souhaité mon anniversaire - M. lui a un peu forcé la main, à vrai dire.. A un moment, il lui a dit : Tu es au courant pour mon contrat ? Et M. a répondu : Qu'il a été renouvelé pour un an ? Ben oui ! J'étais la première qui l'a su. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'il l'a fait exprès pour que j'apprenne la nouvelle. Remuer le couteau dans la plaie. Et ça m'a fait vraiment mal.
Et là, hier, en cours, M. nous a dit qu'il rentrait en France Mardi qui arrive. J'ai à la fois sauté de joie intérieurement, et été prise d'un désespoir affolant. La joie, car il rentre durant une petite semaine. Et que l'on pourrait se revoir enfin. Le désespoir, car je suis persuadée qu'il ne me contactera pas une seule fois. Qu'il ne cherchera pas à me revoir. Alors que moi, je sauterais dans le premier train à sa moindre demande.

Je n'en peux plus de cette situation. Et pourtant, je fais tout pour l'entretenir.

C'est l'anniversaire de As aujourd'hui. Il y a un an, je le voyais à Wassy. Dernier vrai concert de lui auquel j'ai assisté. Ça me gonfle car il a décidé de refaire tout son album en entier. Sur un coup de tête. Dans un sens, cela ne me surprend vraiment pas, venant de sa part. L'album aurait pu sortir Lundi. Mais là, je crois que l'on est pas prêt d'en voir la couleur avant longtemps. Et la tournée, ce n'est pas pour tout suite, du coup. Je suis dégoûtée.

Par pitié. Faites que je puisse revoir J. la semaine prochaine.. Juste ça. Rien que ça. Après, je ne me plaindrais plus jamais. Quoi qu'il arrive. Promis.

Sur ce, bon vent !

Samedi 5 Octobre 2013

5 octobre 2013 à 23h11

Week-end sur Toulouse avec M. .
Et je me retrouve à dormir encore une fois dans son lit à Lui.
Malaise.

Vendredi 08 Novembre 2013

9 novembre 2013 à 0h17

Ce soir, j'ai rencontré Charles Juliet.

Aucun mot pour exprimer ce que je ressens. C'est indicible. Perturbant. Se retrouver face à l'Homme qui m'a tant apporté à travers ses mots. Et ne pas savoir quoi lui dire.
Je lui ai écrit une lettre et la lui ai donnée. Je ne sais pas s'il la lira et je m'en fiche. J'avais juste besoin de lui dire toutes ces choses, d'une façon ou d'une autre.

Irréel.

Tellement longtemps que je devais revenir écrire ici. Mais rien ne sort. Je n'ai pas la force.

Tout va mal, en ce moment.
Dans mes études.
Concernant mon avenir.
Financièrement.
Moralement.
Émotionnellement.

Tout va mal. Et je suis sur le point de tout foutre en l'air.

Ce soir, j'ai rencontré Charles Juliet.

Sur ce, bon vent !

Mardi 12 Novembre 2013

12 novembre 2013 à 23h15

Tellement de choses à dire. Tellement de blocages.

On va commencer par les soucis financiers. Parce que, il faut bien le dire, c'est sans doute ce qui va déterminer tout le reste. Mon père gère très mal son argent, et cela ne date pas d'aujourd'hui. Je ne sais pas comment il fait. Il gagne bien sa vie, n'a que son loyer et le mien à payer, il vit seul. Et il parvient à se retrouver endetté, carte bleue bloquée, etc. Moi je me doute bien d'où ça vient. Toujours son soucis de se faire accepter dans ce beau cercle fermé qu'est le monde taurin. Payer pour un nombre incalculable de corridas dans l'année. S'acheter un zoom d'appareil photo hors de prix. Enfin bref, il n'a plus d'argent. Et, étant donné que je dépends entièrement de lui, c'est moi qui en paye les conséquences. Il n'est même pas sûr de pouvoir continuer à payer mon loyer. J'étais assez dans le rouge, ces derniers temps. Pas de rentrée d'argent, donc rien pour renflouer les caisses. Et la banque qui m'a appelée plusieurs fois, parce qu'il fallait que je comble le découvert. En fin de semaine dernière, ils ont même précisé que mon compte risquait de fermer, si je ne réglais pas ça au plus vite.
Quand j'ai parlé de ça à Pl., elle a insisté pour me faire un chèque.

- Tu as combien de découvert, me demande-t-elle ?
- 130.
- Je te fais un chèque de 150 alors.

J'ai refusé. Ce n'est pas la première fois qu'elle me propose de me dépanner financièrement. Mais j'ai toujours refusé. Je n'ai jamais aimé qu'on gaspille son argent pour moi. Et rien qu'à l'idée de devoir de l'argent à quelqu'un, sans savoir quand est-ce que je pourrais le rembourser, ça me met hors de moi. Sur ce coup-là, donc, j'ai encore refusé. Mais Vendredi soir, après la conférence où j'ai rencontré Charles Juliet, Pl. m'a dit juste avant que je ne parte :

- Je dois te dire un truc, mais je ne sais pas comment te le dire.. Bref, tu regarderas dans un de tes livres en arrivant chez toi.

Et elle est partie presque en courant. En arrivant chez moi, j'ai ouvert les livres que j'avais dans mon sac. Dans l'un d'entre eux, il y avait un chèque de 150 euros. Pl. avait peur que je lui en veuille de m'avoir fait un coup pareil. A vrai dire, je l'ai plutôt remerciée. Parce que je savais très bien que j'en avais besoin. Mais l'idée de lui emprunter une somme pareille m'horripilait.

- Tu peux me rembourser même dans cinq ans, ça m'est égal. Au pire, prends-le comme un cadeau de Noël et d'anniversaire.

Cette fille est bien trop généreuse.

Par ailleurs, j'ai parlé de mes soucis à ma mère. Elle n'a pu me verse que 50 euros pour me dépanner, mais c'est déjà beaucoup, venant d'elle.
Il faut vraiment que j'aille rencontrer une assistante sociale pour savoir si j'ai droit à des aides ou non. Rien que les apl. Il faut vraiment que je les demande. Parce que sinon, je dois tenir jusqu'au mois de Janvier, avant d'avoir un premier versement de bourse. Je vais avoir du mal à tenir.

Deuxième point.

J'envisage sérieusement d'arrêter ma formation.
C'est dit.
Parce que je réalise à quel point je me voile la face, depuis le début. Le métier d'EJE me plait, bien évidemment. J'apprends beaucoup de choses quant à la relation, l'accompagnement de l'enfant, tout ça. Et franchement, j'adore. Mais je ne me sens absolument pas l'âme d'un leader. Je ne l'ai jamais été. Je ne le serai jamais. Et pourtant, une EJE se doit de l'être un peu. De faire le lien entre l'équipe et la direction, de porter l'équipe, impulser des projets, amener des réflexions. Je manque trop de confiance en moi pour être capable de tout ça.
J'ai eu un entretien avec la directrice de la crèche il y a une semaine et demie. Pour faire le point sur mon stage. Elle m'a bien fait comprendre qu'il était temps que je me positionne, que je prenne des initiatives. Que je prenne un vrai rôle d'EJE. Elle m'a pointé ce qui n'allait pas, mais elle me soutient et veut croire en moi. J'avais envie d'y croire avec elle, sur le coup.
Puis, je suis rentrée chez moi. Et là, j'ai réalisé à quel point je faisais fausse route. Je pensais juste qu'il me fallait encore un peu de temps, avant de me sentir capable d'oser. Que j'allais finir par y arriver. Mais non. Je crois que le problème est bien plus profond que ça. C'est moi. Moi qui suis inapte à la vie. Inapte à la vie d'équipe. Inapte tout court. Je ne suis tout bonnement pas faite pour ce métier. Du moins, je suis loin d'être prête. Il y a tellement trop de choses qui clochent chez moi. Tellement de choses qui ne vont pas. Tellement de choses qui ne s'expliquent même pas. Que je ne parviens pas à exprimer. Tout simplement parce que ces choses ne se disent pas. Elle se ressentent. Elles se vivent. Il y a vraiment trop de choses que j'ai besoin de régler avec moi-même, avant de me sentir prête pour quoi que ce soit.
Quand j'ai réalisé tout cela, j'ai fondu en larmes. J'ai pas passé ma nuit à pleurer. A douter. Une putain de crise de doutes. J'ai envoyé un message à Pl :

- Tu crois que ce serait une erreur si j'arrêtais ma formation pour partir et tout recommencer ?

Elle m'a affirmé dans un premier temps que oui, ce serait une erreur. D'ailleurs, les quelques autres personnes à qui j'ai parlé de ça par la suite, m'ont toutes dit que ce serait dommage que j'arrête si près du but. Mais Pl, elle, me connaît bien. De mieux en mieux. Elle a un don d'objectivité et de discernement incroyable sur les gens. Elle a pris le temps de me demander les raisons de mes doutes. Et, force de discutions, elle en est venue petit à petit à me soutenir un peu.
Ma mère, elle, je lui ai juste fait part de mes hésitations. Juste sur des faits, mais il m'a été impossible de lui exprimer mes véritables motivations sur ce choix. Sa seule réponse a été qu'elle me comprend, mais qu'elle sait que je vais y arriver, que je vais avoir mon diplôme, tout ça. Évidemment, quand tout m'a réussit jusque là dans ma scolarité, elle ne peut pas envisager que sa petite fille se plante ou veuille tout arrêter du jour au lendemain. Ce que je peux comprendre. Mais je suis juste partie pour la décevoir, et cela me peine beaucoup.
Mon père, n'en parlons même pas. Je ne lui ai rien dit à ce sujet, car je sais d'avance sa réaction.
Je l'ai mentionné aussi à Cl. Sa réponse a juste été que ce serait dommage d'arrêter à ce niveau-là de ma formation. Mais, qu'après tout, c'était mon choix et qu'il n'y avait que moi pour décider.
Sinon, j'ai aussi pris mon courage à deux mains pour en parler à la directrice de la crèche. Je lui ai expliqué tous mes doutes, mais j'ai été incapable du lui formuler clairement ce qui n'allait pas. Les problèmes profonds avec moi-même. J'ai passé un bon moment dans son bureau, Mardi dernier. J'en ai même pleuré. Et elle a voulu que j'en reparle avec elle et la psychologue, Jeudi. On a passé deux heures à parler. A tourner en rond, si je puis dire. J'ai encore pleuré. Parce que je suis incapable de me contenir. Alors que je déteste ça. Ce qui en est ressorti, c'est qu'il faut que je fasse la part des choses entre ce qui relève de la peur et ce qui relève réellement de l'envie. Mais je crois que, peur ou non, l'envie n'est plus là. Je n'ai déjà plus envie de travailler sur mes dossiers. Je baisse les bras. Je perds toute motivation. La directrice, comme la psychologue, m'affirment toutes les deux que ce serait dommage que je m'arrête de façon aussi brutale. Qu'il faut que je continue jusqu'au bout. Que je n'ai rien à perdre.
Pourquoi tout le monde s'obstine à vouloir m'encourager, au juste ? Est-ce que c'est propre à l'être humain d'inciter quelqu'un à continuer sur sa lancée, coûte que coûte ? Est-ce que c'est véritablement mal de vouloir tout arrêter pour passer à autre chose ? Est-ce une erreur ? Est-ce que je vais le regretter ?

Je n'en sais absolument rien. Mon choix est quasiment arrêté. La seule chose qui me retient encore, c'est la peur d'en assumer les conséquences. La réaction de mes parents, des mes amis. La peur de compromettre mon avenir.

Il y a aussi le fait que cette formation me bride totalement depuis trois ans, dans cette envie irrépressible et lire et d'écrire. Je le réalise, ces derniers temps. Ce n'est pas qu'une question de flemme, je pense. C'est juste que je me bloque. Je me bloque, parce que je me dis que si j'écris ou que je lis pour mon plaisir personnel, c'est du temps perdu. Du temps que j'aurais pu occuper à travailler pour ma formation, mes dossiers. Du coup, je ne fais rien. Ou bien, je travaille.
Mais il est vrai que cela fait au moins trois ans que je ne lis plus autant de romans avec avidité. J'ai des livres que j'ai acheté depuis la Terminale, et que je n'ai encore pas pris la peine de lire. Cela fait trois ans que je ne parviens plus à écrire pour moi. A développer mon imagination. A m'investir dans mes idées de roman ou autre. A part peut-être ce journal, où je finis toujours par revenir. Malgré les périodes de creux.
Cependant, je me rends compte à quel point cette envie d'écrire me bouffe littéralement. Et je désespère à l'idée de ne pas pouvoir assouvir cette envie comme je le désirerais. Cette envie de devenir écrivain un jour. De vivre de l'écriture. Je crois que ce n'est pas qu'une idée en l'air. Cela m'a toujours fait rêver, depuis petite. Mais je crois bien que cela se révèle être plus qu'un fantasme. C'est plutôt une ambition que je voudrais ardemment accomplir. Et je le comprends seulement maintenant. Ou bien, je n'ai jamais osé me l'avouer à moi-même. Jusqu'à ces derniers jours. J'ai toujours rêvé de ça. Il faut le dire. Il faut que je l'assume pleinement.
Serait-ce un rêve un peu trop fou ? Peut-être. Je sais à quel point débuter dans l'écriture n'est pas facile. Et je ne pense pas que tout plaquer pour devenir écrivain soit une idée judicieuse. Mais j'ai vraiment envie d'entretenir ce rêve, en parallèle d'autre chose. Jusqu'au jour où, si j'ai cette chance, je n'aurais plus qu'à me soucier d'écrire pour vivre.

En parallèle, si j'abandonne tout, j'envisage de partir au pair, pendant un temps. C'est ce que je voulais faire après mon diplôme, de toute façon. Cela me permettrait de partir. Prendre du recul. Retrouver mon Espagne qui me manque tant. Continuer à travailler auprès des enfants. Me faire un peu d'argent. Nourrie. Logée. Mon père n'aurait plus de loyer à payer. C'est tout bénef. Cela me permettrait d'écrire à côté. Sans la pression scolaire. Peu de personnes pourrait encourager ce choix, mais moi je le vois comme une bonne alternative, avant de trouver autre chose. Pl. me soutient dans ce sens-là aussi.

Et puis, il y a J. numéro 2. Mais mon cerveau est tellement en vrac ce soir. J'ai déjà écrit un bon pavé. Je n'ai pas la force de parler de lui maintenant. Je parle déjà suffisamment de lui comme ça. J'en parlerai une prochaine fois. Cela peut attendre. Tout comme je continue d'attendre, soit dit en passant.

Enfin bref. J'arrête là.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 17 Novembre 2013

17 novembre 2013 à 20h47

Tout le monde pense que je fais erreur en voulant arrêter ma formation. Tout le monde m'affirme que ce serait dommage d'arrêter si près du but. De ne pas aller jusqu'au bout. Passer le diplôme. L'avoir ou non.
Est-ce vraiment mal d'arrêter tout de suite ? Je n'ai vraiment plus envie de continuer. Je n'en ai plus la motivation. Plus l'ambition. Je veux passer à autre chose. Penser à moi. Prendre du temps pour ce que je souhaite vraiment. Si je continue jusqu'au diplôme à contre cœur, je foirerais tout, de toute façon. Parce que je n'aurais pas le goût de faire le moindre effort.
Alors ? Quelle option est la meilleure ?
Arrêter tout de suite, prendre le temps pour moi, de me lancer des défis et trouver ce qui me passionne réellement ; ou bien continuer malgré moi la formation, quitte à ne pas avoir ce diplôme ?
Je n'en veux même plus, de ce diplôme. Même si je devais l'obtenir, je ne serais même pas certaine de vouloir faire ce métier-là, au final.

Tout le monde me donne l'impression que c'est juste une façon pour moi de baisser les bras face à la difficulté. Que j'ai peur. Que j'abandonne par peur de l'échec.
Moi je crois que c'est plus profond. Que cela relève d'autre chose. Les gens ne voient pas au-delà de ce qu'ils ont sous leur nez. Et j'en viendrais presque à culpabiliser. J'ai peur de me laisser influencer par leur avis. De me ranger à leur opinion. Et en même temps, si je les écoute, je crains de passer à côté d'autre opportunités bien meilleures. Qui me combleraient beaucoup plus.

Est-ce un drame de vouloir tout arrêter en cours de route pour tout recommencer de zéro ?

J'ai l'impression que personne ne pourrait comprendre tout ça. Me comprendre moi. Pl. y parvient un peu. Du moins, elle entends ce que j'ai à dire. Mais je suis sûre qu'elle se range du même avis que les autres. Je pense qu'elle essaie juste de m'écouter et de me soutenir dans ce que je veux, tout en demeurant la plus lucide possible. M. n'accepte pas le fait que je puisse laisser tomber. Peut-être qu'elle a juste peur que je ne sois plus à ses côtés en cours. Je sais à quel point on a besoin l'une de l'autre, à l'école. Cela m'embête beaucoup d'avoir à la laisser tomber. Mais en même temps, il faut que je puisse penser à moi aussi.

Cela fait plusieurs jours que je repousse ma décision. Que je retarde le moment où je devrai aller voir cette formatrice que je n'aime pas, pour la lui annoncer. Je me doute déjà de sa réaction. Et je n'ai plus envie de débattre sur le sujet, ni de passer mon temps à m'expliquer. Cela me fatigue, d'autant plus qu'on ne m'entend pas. C'est épuisant.

Cette situation me désespère.

Bref.

Cela fait un petit moment que j'essaie discrètement d'inciter M. à inviter son frère, voir ses amis pour le nouvel an. J'ai prévu de le faire chez moi. A priori on devrait avoir la maison de libre. L., Pl. et Hermana devraient être là aussi. Voire d'autres personnes. Enfin bref. J'ai espoir que J. numéro 2 soit présent ce jour-là. Étrangement, je garde toujours espoir de le revoir un jour. J'ai toujours cette sensation ancrée en moi, qui me dit qu'il y aura toujours un truc entre nous. A tort ou à raison. Énormément de choses me font mal concernant lui et toute cette fichue histoire. Au quotidien, dans mes rêves/cauchemars, dans ce que me raconte M. à son propos, dans tous les films malsains que je me fais dans ma tête, malgré moi. Je n'en peux plus. J'ai besoin de me retrouver confrontée une nouvelle fois à lui. Quitte à ce que ça soit la dernière. Afin de voir ce qu'il en est. Ce qu'il en pense. Guetter ses réactions. Savoir s'il n'en a absolument rien à cirer de moi. Ou bien si il reste une infime chance pour nous.
Même la plus misérable petite chance, je le saisirais.
Ou bien je passerais à autre chose. Du moins, je tenterais de me faire une raison.
Je suis usée de pleurer pour lui.
Le manque engendre un mal fou et allonge le temps d'une manière démesurée.
Ôtez-moi cet espoir du cœur.

Sur ce, bon vent !

Lundi 18 Novembre 2013

18 novembre 2013 à 22h03

Il a dit oui.
Il est partant pour venir fêter le nouvel an chez moi, avec des amis à lui. Rien de fait pour le moment, mais il a dit oui.

J'ai peur. J'ai hâte.

Les cours à l'école me paraissent totalement étrangers maintenant. Tellement je n'ai plus envie de m'investir.
Toujours pas eu le courage d'aller dire que j'arrête.

Je suis faible. Je le serai toujours.

Sur ce, bon vent !

Mardi 19 Novembre 2013

19 novembre 2013 à 20h48

Je n'en peux plus de toutes ces allusions au Brésil !
Sur Tweeter, sur FB, à la TV, à la radio, dans les rues.. à croire que c'est fait exprès, pour remuer le couteau dans la plaie. J'en ai plus que marre !
En même temps, je tombe vraiment sur le mauvais pays, à la mauvaise période.
Poisse, quand tu nous tiens..

J'ai pu discuter un peu plus avec M. aujourd'hui, au sujet de mon envie d'arrêter la formation. Je suis soulagée, parce qu'elle comprend mieux mes motivations. Elle trouve juste ça dommage de s'arrêter à quelques mois du diplôme. Et elle regrette beaucoup que je ne sois plus avec elle en cours. Je le sais. C'est la seule chose qui me chagrine dans ma décision. C'est bête, mais son avis et son soutien compte beaucoup pour moi. Et je n'ai pas envie d'être fâchée avec elle. Cela me donne un peu plus de courage pour aller voir ma formatrice. Demain, j'espère. Ce ne sera qu'un mauvais moment à passer. Puis il faudra retourner à la crèche pour le leur annoncer. Après ça, je serai déjà un peu plus sereine.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 20 Novembre 2013

20 novembre 2013 à 21h14

J'ai enfin sauté le pas.
Je suis allée voir ma formatrice, cet après-midi. Je lui ai juste donné un raison financière. Comme quoi mon père ne peut plus me payer le loyer, que je devais partir, etc. Ce qui pourrait être vrai, en plus. Mais je n'avais pas envie de débattre avec elle. Je n'ai absolument pas confiance en cette femme. La pauvre, elle était désolée pour moi. J'ai juste demandé à suspendre ma formation. Comme ça, si par hasard je réalise que j'ai commis la pire erreur de ma vie, j'ai toujours cette option de revenir en formation. Même si je n'y crois pas. Il faut donc que j'écrive une lettre. Je vais le faire ce soir. Ou demain matin.

C'est déjà un poids en moins.

Manque plus qu'à l'annoncer à ma structure. Je les appellerai demain. J'ai vraiment envie de faire ça au plus vite.

J'envisage de trouver un petit boulot à côté. Histoire de me faire un peu d'argent, et de ne pas rester totalement oisive. Même si je compte me plier à l'écriture, de façon plus sérieuse. Il y a une superette à côté de chez où je viens de donner mon CV. Apparemment, il y aurait deux personnes sur le point de démissionner. Donc j'ai peut-être une chance. Ce serait super.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 1er Décembre 2013

1 décembre 2013 à 21h34

Voilà. C'est fait. Plus de formation. Demain je ne retournerai pas en stage.
Demain, je me prends en main. Je me remets sérieusement au sport. Un mois que j'ai tout arrêté. Voire plus.
Demain, je réinvestis l'écriture. A fond. J'irai à la bibliothèque pour me mettre au pied du mur. Parce que chez moi, je ne parviens à rien du tout. Je suis une loque.

IL me manque. Il me manque terriblement. Je n'en peux plus d'attendre comme ça. Sans savoir quoi attendre exactement. Je vis avec ce sale pressentiment qu'il ne viendra pas au nouvel an. M. m'a dit qu'il ne savait pas encore s'il le fêtait à Montpellier ou chez moi. Mais je sens qu'il ne viendra pas. Et je ne me suis encore jamais trompée lorsque j'ai un pressentiment comme celui-ci.
Il rentre en France dans deux semaines. Je le revois peut-être dans un mois. La vie peut-elle m'offrir au moins ça ? Elle qui me refuse absolument tout. Toujours. Je désire juste ça. Rien que ça. Rien d'autre. Le voir à nouveau. Le voir, même le temps d'une soirée. Rien de plus. Rien de moins. J'ai besoin de le voir.
J'ai besoin de savoir.

Cela fait trop mal d'attendre.
Je déteste le Brésil de tout mon être.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 04 Décembre 2013

4 décembre 2013 à 23h13

Il rentre en France cette semaine, visiblement. Je pensais que ce ne serait pas avant la semaine prochaine. Enfin bon. Je dépends toujours de sa sœur pour avoir de ses nouvelles. J'espère vraiment très fort qu'il viendra au nouvel an. C'est la seule chose que je veux réellement, en ce moment. Le reste, je m'en fous. C'est secondaire. Chaque fois que je traverse mon salon, je me demande s'il se trouvera entre ces murs, ce jour-là. S'il sera chez moi, avec les autres. J'ai du mal à l'envisager. Cela semble irréel. Mais je le veux plus que tout. Je crois que je n'ai jamais autant désiré quelque chose de ma vie. Que je crois en ce quelque chose. Même s'il doit s'avérer illusoire. Je crois en quelque chose. Ça doit bien être la première fois que cela m'arrive.

J'ai encore du mal à prendre un rythme sérieux, concernant l'écriture. Je suis allée à la bibliothèque pour travailler, Lundi. Cela a été plutôt efficace. Il me faut vraiment un cadre où bosser. Parce que chez moi, je divague trop facilement à droite à gauche. Mais ça fait deux jours que je n'ai pas eu la motivation d'aller à la bibliothèque. Hier, je n'ai rien écrit. Aujourd'hui, un peu. J'ai avancé un peu sur mon chapitre, mais j'aurais pu faire largement mieux. Surtout que les idées sont au rendez-vous, pour une fois. Je n'ai vraiment aucune autorité avec moi-même. C'est aberrant.

Concernant le sport, je suis plus assidue, pour le moment. Je n'y ai pas échappé depuis Lundi. J'ai mal partout. Je crois que faire mes séances la matin me convient mieux. Cela me motive à me lever, à ne pas traîner au lit toute la matinée, et ça me met en forme pour le reste de la journée. Quand j'attends le soir pour faire du sport, j'ai généralement moins de motivation à le faire. Surtout avec la nuit qui tombe de plus en plus tôt.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 08 Décembre 2013

8 décembre 2013 à 21h57

Juste envie de dire merde à tout. A tous. Prendre un aller simple pour l'Andalousie. Aller me terrer au fin fond de mes montagnes. M'oublier. Oublier tout, tout le monde. Oublier cette vicieuse d'Ananké qui ne cesse de revenir à la charge à coups de couteau.

C'est officiel. Mon père est sur la paille. Cinq ans d'interdit bancaire. Plus un rond. Il ne peut plus me payer le loyer. Je suis dans une merde impossible. Je vais devoir, dans le meilleure des cas, me mettre en froid avec mon proprio et pouvoir bénéficier de la trêve hivernale. Mais ça me tue. Je n'ai toujours pas trouvé de boulot. Pas d'argent pour assumer le loyer moi-même. Toujours pas de réponse des apl. Je suis dans une merde monumentale. Tout ça, grâce à mon père. Qu'il n'espère même pas voir sa fille à Noël. De toute façon, il n'a pas pu payer mon billet de retour. J'ai mon billet pour aller chez ma mère, mais en tarif 12-25. Alors que je n'ai pas ma carte d'abonnement, vu que mon père devait me la payer. Je ne sais absolument pas quoi faire. Ma mère ne peut pas m'aider financièrement. Elle a déjà mes trois frères à gérer. Mon beau-père ne veut rien avoir à faire avec ça. Merci. Pl. veut m'aider, mais je refuse. Elle a déjà fait beaucoup trop pour moi.

Je ne sais même pas si je pourrais assumer le nouvel an chez moi. Financièrement, mais aussi pour le logement. Aucune idée de ce que sera l'avenir. Et ça me bouffe de perdre cette occasion de revoir J. numéro 2. Je ne sais même pas s'il viendra, de toute façon. Je suis sûre que non, étant donné ma poisse. Il est rentré en France hier matin. Je n'ai même plus envie d'espérer d'avoir de ses nouvelles. Parce que ce serait une déception encore une fois trop blessante. Ça me fait mal. Ça me fait vraiment mal. Trop mal.
Et j'en viens presque à en vouloir aux filles. L. qui est en couple, tant bien que mal, depuis neuf mois maintenant. Pl. a son copain sur Paris depuis deux mois. Et M. est à deux doigts de sortir avec quelqu'un, me cela se fera sans aucun doute. Je vais encore être là à jouer le rôle de l'éternelle célibataire. La laissée pour compte, c'est moi. Encore et toujours. Et ça me tue d'avoir à les jalouser autant. Parce qu'elles ne le méritent pas. Au contraire, je devrais être heureuse pour elles. Mais je n'y parviens pas. Ou alors qu'à moitié. Ça me bouffe littéralement. Je supporte de moins en moins la vue des couples, c'est physique. Ou psychologique. Ou les deux. Mais rien que de voir des marques d'affection entre deux personnes dans la rues, j'ai juste envie de leur faire la misère.

Pourquoi tout le monde y a droit,et pas moi ? Pourquoi me refuse toujours ça ? Pourquoi ? Quelles sont mes fautes, bordel ? Est-ce trop demandé, un peu de normalité.

Quand mon téléphone sonne maintenant, j'ai juste envie de voir apparaître son nom. Mais je sais que ça n'arrivera jamais. Il a bien mieux à faire. Bien mieux à penser. Je ne le reverrai JAMAIS.

Achève moi, Ananké.
Arrête de me torturer.
Honnêtement, je n'en peux plus.

Sur ce, bon vent !

Lundi 09 Décembre 2013

9 décembre 2013 à 22h01

Je suis allée voir une assistante sociale aujourd'hui. Pour savoir ce que l'on peut faire de ma carcasse.

En gros, il n'y a aucune aide qui puisse m'aider sur le long terme pour de grosses sommes comme mon loyer. Si ce n'est les apl. Ou un boulot. Mais pour le moment, je n'ai pas de réponse d'aucun des deux côtés.
Par contre, elle a pu me faire une demande d'aide d'urgence. Un versement de 38 euros immédiat renouvelable une deuxième fois, dans la mesure du possible. J'aurais la réponse de la commission demain ou après demain. Et elle a pu m'inscrire dans une épicerie solidaire. C'est déjà mieux que rien. Même si tout ça ne me paiera pas le loyer de Décembre..
Elle a fait aussi une demande d'aide jeune, je ne sais plus quoi. Je devrais avoir une réponse à partir de Jeudi, ou la semaine prochaine.

Cela ne résout en rien mon problème de loyer et de mes billets de train. Je ne sais toujours pas si je peux partir chez ma mère le 20 Décembre. Et je n'ai aucun billet de pris pour le retour. Je ne sais pas quoi faire. Et j'aurais difficilement un travail d'ici là.

C'est dingue quand même. Toutes les offres d'emploi récentes qui m'intéressent s'envolent en un clin d'oeil. Il y en a déjà plusieurs qui me sont passées sous le nez, même en tentant d'y répondre rapidement. Là, j'ai une ouverture pour du baby-sitting à partir du 6 Janvier. La personne m'a dit d'envoyer mon CV par mail. Je n'ai plus qu'à attendre sa réponse. Ma formation d'EJE et mes expériences en crèche peuvent jouer en ma faveur. Je vivrai difficilement avec un salaire de baby-sitter. Mais pour le moment, je n'ai rien d'autre.

Sur ce, vive la galère !
Bon vent !

Dimanche 28 Septembre 2014

28 septembre 2014 à 18h23

Je pensais n'avoir pas écrit ici depuis plus d'un an. Enfin. À quelques mois près, c'est le cas.

Écrire me fatigue. J'ai vraiment passé une année de merde. Je n'avais pas envie d'en rajouter une couche en venant me plaindre ici. Et puis de fil en aiguille, tu perds cette habitude, et tu oublies. Enfin non. Je n'oublie jamais vraiment ce journal. Je savais que j'y reviendrais un jour. Mais je n'avais pas envie de me forcer la main.

Beaucoup de changements depuis un an. Je travaille dans une grande surface depuis Avril. Ça ne me déplait pas trop, mais j'avoue que la petite enfance me manque un peu. Au moins, je gagne ma vie tant bien que mal pour le moment. J'ai même trouvé un appartement. Enfin un vrai chez moi depuis le mois d'Août. J'appréhende un peu de savoir si je vais survivre financièrement, avec le loyer cher, les factures, les dépenses. J'ai de l'argent de côté, en roue de secours, mais pour le moment je m'en sors.

Moralement, je vais toujours aussi mal. Cette histoire avec J. numéro 2 me rend malade. Je n'en vois plus le bout. Je continue d'attendre, d'espérer. Le revoir, ne serait-ce que le temps d'une soirée, n'a finalement pas aidé du tout. C'est même tout l'inverse. C'était comme avant. Les mêmes sourires. Les mêmes gestes. La même complicité. C'était même évident pour tout le monde. J'ai terminé la soirée allongée dans ses bras. Vous n'avez même pas idée de la frustration et de la douleur que j'ai endurée lorsqu'il a fallu le laisser partir quelques minutes après. Et puis ce regard qu'il m'a lancé. Qui en disait tellement. Mon coeur a sauté un ou deux battements.
Depuis ? Depuis, plus rien. Quelques SMS échangés les jours qui ont suivi. Et puis le silence radio. Encore. Plus rien depuis le 1er Juin. Et ça fait mal. Tellement mal.

Pas plus tard que ce matin, Pl., sans prendre de gants, m'a conseillé d'aller consulter un psy. J'ai ri. Pourquoi donc ? Elle m'a avoué qu'elle me trouvait changée depuis quelques mois. Plus la même Sanook. Elle me trouve des symptômes de dépression, même si en façade je fais bonne figure.
Je suis un peu perplexe. Je sais qu'au fond de moi, rien ne va depuis longtemps. Même s'il y a des périodes où je me porte mieux que d'autres. Et ça ne date pas que depuis J. numéro 2. Je pense plutôt que Pl. découvre de plus en plus mon vrai visage. Que je fais peut-être moins d'efforts pour me dissimuler. Mais je n'ai pas l'impression d'avoir changé. Bien qu'il soit vrai que cette histoire avec lui me rend beaucoup plus triste qu'à l'accoutumée.
Mais ce n'est pas un psy qui va pouvoir m'aider. À part porter un jugement sur ce que je peux tenter vainement de dire et sur ce que je peux transparaître, il ne pourra jamais m'apporter ce que je veux. Ce que je veux vraiment. Ça ne me fera pas revenir J. numéro 2. Ça ne donnera pas l'importance que j'aimerais avoir auprès de certains des mes amis. Il pourrait m'écouter, m'analyser, tout ce que vous voulez, il sera dans l'impossibilité de me donner tout ça. C'est une perte de temps. Et une perte d'argent. Et puis, il y a sans doute beaucoup plus malheureux que moi et qui aurait besoin d'un psy. Je n’ai pas besoin de ça. Je ne sais déjà pas me confier à mes proches, alors à un inconnu, cela relève de la blague.

Je vais essayer de reprendre ce journal. À défaut d'un psy, je viendrais me défouler ici.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 1er Octobre 2014

1 octobre 2014 à 20h21

Je viens seulement de lire le mail qu'Aloha m'avait envoyé en Juin, pour prendre de mes nouvelles. Je suis vraiment désolée de ne pas y avoir répondu, mais je me rends rarement sur ce compte mail.

Bonne nouvelle du jour : j'ai gagné deux places de concert pour aller voir Olympe Vendredi soir. Je ne suis pas forcément fan de ce mec. J'avais un avis neutre sur lui, on va dire. Je savais qu'il avait une très belle voix, mais il ne m'a jamais particulièrement touchée. Jusqu'à ce que je le vois en showcase il y a peu. Déjà, rien qu'aux balances, sa voix m'avait scotchée en même pas trois notes. Bon par contre, je pense que je vais avoir du mal à adhérer à son style de musique, qui ne met vraiment pas sa voix en valeur à mon goût. Mais bon. Je ne vais pas dire non à un concert gratuit. Et puis, il y aura un musicien qui travaille régulièrement avec As. Donc ça va me faire plaisir de le revoir.

Demain, j'ai une journée de formation au sein de l'entreprise. Gestion des incivilités. Ou comment apprendre à gérer les clients désagréables, mal polis, agressifs.. Ça peut être sympa. Même si ça va me faire bizarre de retourner en formation, bien que pour un seul jour. Cela va faire pratiquement un an que j'ai abandonné mes études.

Qu'est-ce que ça fait péjoratif, écrit comme ça.
Non. J'ai juste redirigé mes choix. Et je le vis bien, au final. Je ne m'en sors pas trop mal pour le moment.

Ça me fait penser à cette formatrice décédée il n'y a pas longtemps. Deux jours après mon anniversaire. J'ai appris la nouvelle en pleine soirée showcase. Elle se serait suicidée. J'ai mis plusieurs jours à accuser le coup. C'était une formatrice que je connaissais plutôt bien, vu qu'elle me suivait tout au long de ma formation. Elle était vraiment chouette. Je pense même que c'était une des formatrices que j'appréciais le plus. Comme quoi, ce ne sont pas forcément ceux qui font bonne figure qui se portent le mieux. Ça m'attriste.

Sur ce, bon vent !

Mercredi 08 Octobre

8 octobre 2014 à 19h30

Encore une fois, je vais le louper de peu.
C'est toujours la même chose.
Je n'en peux plus. J'en ai marre. J'en ai plus que vraiment marre.
Vous n'imaginez pas à quel point attendre tue à petit feu.
Il me manque.

Sur ce, bon vent !

Jeudi 09 Octobre 2014

9 octobre 2014 à 14h43

« Ah ! Vous êtes heureux ! Alors, tâchez qu'on ne vous voie pas. Tenez le moins de place possible. Ça doit se fourrer dans des trous, le bonheur. Faites-vous encore plus petits que vous n'êtes, si vous pouvez. Dieu mesure la grandeur du bonheur à la petitesse des heureux. Les gens contents doivent se cacher comme des malfaiteurs. »

Rien ne veut sortir, alors je préfère citer du Victor Hugo plutôt que de tenter de mettre des mots sur ce qui ne va pas.
Je bloque. Je n'y arrive vraiment pas. J'ai perdu cette habitude. Et puis j'ai mal au crâne.

Je passe une semaine exécrable.
Le weekend dernier, j'ai perdu mon téléphone portable. Cela m'a mise dans tous mes états. Pas pour le téléphone en lui-même, bien que je sois quelque peu matérialiste. Ce qui m'a angoissée, c'est de perdre les numéros de tous mes contacts. La plupart, je pouvais les récupérer d'une façon ou d'une autre. Excepté un, évidemment. Celui de J. n°2, c'était impossible de le lui demander de nouveau. Et puis les photos. J'ai perdu les rares photos que j'étais parvenu à avoir de lui. Celle de son sourire à tomber. C'est nul, je sais. Mais je l'aime cette photo. Je la regarde très peu. Mais parfois, j'ai juste besoin de voir son visage, d'une façon ou d'une autre. De peur de l'oublier. Ça m'angoisse.
Bon, les numéros de téléphone, j'ai finalement pu les récupérer depuis mon ancien téléphone. Celui de J. n°2 y compris. C'est le seul point positif de l'histoire.

Au boulot, c'est de pire en pire. Les conditions se dégradent. On est en sous-effectif, et ça n'a pas l'air de déranger le directeur plus que ça. Il faudrait être sur tous les fronts en même temps, et c'est usant. Cela se ressent de plus en plus dans l'équipe. Je me suis résignée à l'idée qu'ils me proposent un jour CDI. J'ai commencé à préparer des candidatures à droite à gauche pour les envoyer une fois que j'aurais récupéré un numéro de téléphone valable. Mais là j'en ai vraiment plein le dos. D'autant plus qu'on me donne de plus en plus l'impression de ne pas être à la hauteur. Ça aide vachement, pour quelqu'un qui manque déjà de confiance en soi..

Et puis la solitude. Je la vis bien en principe. Mais ne plus avoir personne à qui parler, au bout d'un moment ça m'amenuise.
De toute façon, je doute que l'on puisse vraiment saisir ce que je ressens au fond de moi. Moi-même, je ne parviens pas à mettre le doigt dessus.

Je suis usée.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 12 Octobre 2014

12 octobre 2014 à 18h28

Je fume depuis peu.
Qu'est-ce que je disais ? Jamais de la vie je ne toucherai une cigarette. Ça m'a toujours fait peur, depuis toute petite. Le fait que ça puisse détruire ta santé. Qu'on en meurt. Mais ça m'a aussi toujours un peu intriguée. De savoir ce que ça fait de fumer.
Et puis un jour, sans prévenir, je suis passée devant un tabac. J'y suis entrée et j'ai demandé un paquet de cigarettes. Comme ça. Tel un automate. Je me suis retrouvée avec ce paquet entre les mains sans trop savoir comment ni pourquoi. Et puis j'ai essayé. Et depuis, je fume de temps en temps.
Le côté dangereux ne me fait même pas peur, en fait. Je sais que c'est mal. Je sais que ça bousille la santé. Mais je le fais quand même. Je pense que c'est une façon pour moi de forcer la main à Ananké. De lui faire accélérer le pas. Comme je l'ai déjà dit quelquefois dans mes écrits, je suis incapable d'attenter à mes jours, même dans mes moments les plus pitoyables. Je suis trop trouillarde. Alors je trouve un autre moyen. De me faire du mal. Plus lent, peut-être. Mais qui viendra peut-être à bout de mon existence un jour.

Le weekend prochain, je pars du côté de Toulouse pour fêter l'anniversaire de M.. Elle est repartie là-bas, chez ses parents, depuis cet Été. Elle a trouvé un poste dans le coin. M. sur Toulouse, L. sur Pau avec son copain. Il n'y a plus que moi ici. Pl. aussi est là, mais son boulot lui prend tellement de temps et d'énergie que c'est comme si elle n'était pas là. Je suis encore celle qui se retrouve seule. Et je suis un peu trop distante avec elles depuis cet Été. C'est plus fort que moi. Dès que j'ai peur d'être abandonnée par quelqu'un, je m'éloigne la première. Si vous parvenez à cerner la logique, dites-le-moi. Parce que je suis la première à ne pas le comprendre. Mais c'est un réflexe que je ne contrôle pas. Mon anniversaire, en Septembre, je n'ai même pas cherché à le fêter. Le seul cadeau que j'ai reçu, c'est un versement de cinquante euros par ma mère sur mon compte. Et j'étais à découvert.
A deux reprises, j'ai essayé de proposer à M. de venir passer un weekend à l'appart, et elle avait toujours mieux à faire. Ça m'a blessée. Du coup, j'ai hésité un moment avant d'accepter son invitation à son anniversaire. J'avais envie de lui rendre la pareille. Et de ne pas venir.
Je sens que je deviens vraiment mauvaise parfois. Et je ne me bonifie pas avec le temps.
J'ai finalement accepté. En partie par égoïsme, je dois l'avouer. Je me dis que si son frère rentre en France à ce moment-là, il sera peut-être présent. Et que je le verrai peut-être. Je m'en serais énormément voulu de l'avoir loupé. C'est horrible de penser ainsi, mais c'est ce qui s'est passé dans ma tête.
Je culpabilise. Parce que M. m'a fait comprendre qu'un cadeau m'attendait chez elle quand je viendrai. Ou alors est-ce un moyen de se racheter parce qu'elle me sent justement trop distante en ce moment ? Je n'en sais rien.

Je repense à cet épisode de Vampire Diaries, qui est sorti Vendredi. Où Elena demande à Alaric d'effacer ses sentiments pour Damon, afin de ne plus souffrir de sa disparition. Il était question de se souvenir du moment où elle a réalisé qu'elle avait des sentiments pour lui. Et Alaric ne comprenait pas comment quelqu'un ne pouvait pas se souvenir d'un moment pareil.
Ça m'a fait tiquer.
Je n'ai absolument aucune idée de moment où j'ai compris que j'avais de vrais sentiments pour J. n° 2. Est-ce que c'est mal ? Je sais juste que le jour où il nous a appris son départ pour le Brésil, j'étais vraiment mal. C'est là que je me suis aperçue que j'avais pris goût à notre jeu un peu plus qu'il ne l'aurait fallu. Que je tenais à lui. De là à dire que je l'aimais déjà à l'époque, j'en doute. Les sentiments se sont renforcés au fil du temps. Mais je n'ai aucune idée du moment clé qui aurait été déclencheur de tout ça. Ou bien je suis passée à côté.
Je sais que je l'aime. Je n'ai même pas de doute là-dessus. Pour les autres, excepté J. au lycée, je n'ai jamais osé le penser ne serait-ce qu'une seconde. Mais ce que je ressens pour lui est vraiment fort. Je reste persuadée que c'est lui et personne d'autre. Et je me sens tellement niaise d'écrire des mots pareils. Mais c'est une certitude qui me poursuit. Et qui ne me lâchera sans doute jamais. Pas tant qu'il ne m'aura pas clairement envoyée bouler. Pas tant qu'il ne m'aura pas dit que c'est mort entre nous. Qu'il ne veut pas de moi. Qu'il ne voudra jamais de moi. C'est ce que j'ai expliqué à L. une fois : tant que les choses ne seront pas claires comme de l'eau de roche entre nous, je ne serai jamais capable de passer à autre chose. Ni même de me sentir prête à essayer. Je ne parviens même pas à lui en vouloir pour quoi que ce soit.
Je l'aime. Autant qu'on peut aimer quelqu'un à sens unique. Même si c'est ridicule. Même si personne ne peut comprendre ça. Même si je rirais peut-être de moi dans des années, en lisant ces mots. C'est ce que je ressens là, maintenant. Et ce n'est même pas mes sentiments pour lui qui me font mal. Non. Ce qui me fait mal, c'est toute cette situation autour. Cette distance de merde. Cette absence. Ce silence. Le fait de ne pas savoir. De ne rien savoir. D'attendre sans savoir combien de temps je devrai attendre encore.

Il y a ce surnom donné au personnage d'Amy dans Doctor Who. The girl who waited. C'est ça que je suis. Je passe ma vie à attendre. Depuis toujours. Pour tout.
As m'avait écrit ce nom sur la pochette d'un disque. De lui-même. C'est anodin comme ça, mais ça m'avait touchée d'une puissance inouïe. Qu'il ait retenu ce détail.

Sur ce, bon vent !

Dimanche 19 Octobre 2014

19 octobre 2014 à 20h06

Il était là.
Tu étais là.

Vous le connaissez ce sentiment ? De se sentir à la fois heureuse, vraiment heureuse, et désespérément triste ? Je ne pensais pas que ces deux sentiments pouvaient coexister en même temps. C'est perturbant. J'ai le sourire jusqu'aux oreilles et, la seconde d'après, je fonds en larmes en m'apitoyant sur mon triste sort.

Tu étais là, donc. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que tu sois présent. Je ne voulais pas l'espérer, même pas une seule fois. La déception me faisait peur. Mais tu étais bel est bien là, hier soir. Et non plus à l'autre bout de la planète. Tu étais là. Près de moi. Toujours à côté de moi. L'air de rien, aux yeux des autres. Mais tous ces gestes et ces regards suffisaient à me prouver le contraire. Et si tu savais à quel point je mourrais d'envie de te serrer fort dans mes bras. De ne plus te lâcher. Plus jamais. Ne plus te laisser repartir. À chaque fois que tu t'éloignais, c'était presque un déchirement. Et tout mon corps, toute ma tête t'appelaient. T'ordonnaient de revenir à côté de moi.

Et cette nuit, tu sais, même si tu ne me l'aurais pas suggéré, je serais quand même venue te rejoindre. Je m'en serais voulu de ne pas l'avoir fait. De ne pas avoir saisi l'occasion d'être avec toi. De t'avoir rien que pour moi, le temps de quelques instants. De te serrer si fort. Si tu savais comme ça m'a fait mal, quand tu m'as demandé de repartir avant qu'on ne s'endorme. De peur que je me fasse engueuler par ta soeur au réveil. Comme si nous deux, c'était interdit. Comme si c'était mal. Qu'il y a-t-il de mal à aimer quelqu'un ? À le réclamer de tout son être ? À savoir que c'est lui. Lui et personne d'autre. Et je n'ai même plus honte de toutes ces niaiseries. Je rirais peut-être de moi dans des années. Mais toi, c'est une évidence absolue. C'est toi que je veux. Personne d'autre. Même si cela ne doit rester que bref entre nous. Que des instants volés. J'attendrai. Je continuerai de t'attendre. Je ne sais faire que ça, de toute façon. Peut-être que je ne mérite rien de plus. Et ça me va. Désormais, ça me va. J'ai appris à l'accepter. Et je me contenterai de savourer ce que la vie voudra bien m'apporter, de temps en temps.
Et ta jalousie, envers le Breton. Tu lui manquerais trop, si tu ne retournais pas dormir là-bas. Si tu savais le bien que ça me fait. De voir que ça ne te laisse pas indifférent qu'un autre puisse s'intéresser à moi.

Le pire, c'est que j'ai l'impression que tout le monde est passé à côté de tout ça. Que personne ne s'est aperçu de rien. Pas même L., qui pourtant est au courant de ce qui se passe entre nous. La connaissant, elle se serait permis quelques regards inquisiteurs, sinon.
Ça m'a presque vexée, que M. essaie de me caser avec le Breton. Elle ne sait peut-être pas ce qui se passe avec son frère, mais elle sait pourtant que je tiens très fort à quelqu'un. Et que je ne parviens pas à passer à autre chose. Ça m'a l'air d'être vraiment quelqu'un de super, mais je ne suis vraiment pas intéressée. Voilà ce que je lui ai répondu. Et elle n'a pas insisté.

Et j'ai bien la confirmation que tu ne seras pas sur Paris pour mon weekend du 15 Novembre là-bas. Tu seras déjà reparti sur Rio depuis une semaine. Ça me fait mal. Mais je relativise en me disant que j'ai profité autant que j'ai pu hier soir. Ça aurait pu être pire. J'aurais pu ne pas te revoir du tout. J'essaie de me contenter de ça. Même si je sais qu'en étant sur Paris, j'aurais mal au cœur. Et M. qui, sans le savoir, remue le couteau dans la plaie : Ah mais si mon frère avait été là, il aurait pu t'héberger ! Je sais qu'il aurait pu. Mais cela ne se fera pas. Malheureusement.

Je t'aime, tu sais. Je t'aime, et je continuerai d'attendre. Même si ça doit prendre encore un an, deux ans, dix ans, des siècles.
J'attendrai.

Sur ce, bon vent !