Gunwalk, boy

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

Je suis le maître de mon âme

29 octobre 2013 à 0h00

[Image] http://media.giphy.com/media/pePKgax5ZEnD2/giphy.gif

    Musique : Gunwalk - lil Wayne

J'ai effacé mes anciens écrits bien que peu nombreux, j'avais besoin de me remettre les idées en place et surtout tirer une croix sur les choses auxquelles je pensais à l'époque où je tenais ce journal. J'aurais de toute façon été incapable de relire mes émois amoureux ou au contraire de voir que j'étais heureuse parce qu'il me touchait les cheveux. Je ne sais même plus pourquoi est-ce que je parle de ce garçon, et je sais qu'il est contradictoire d'écrire « il » en italique s'il ne représente plus qu'un imbécile. Cela me détend pourtant toujours autant qu'avant d'écrire sur lui, et je sais que je ne devrais pas, rien que pour respecter mon propre orgueil. J'ai l'habitude de me trouver plus forte que les autres mais lui a réussi à me faire changer, je le garde en sécurité à l'intérieur de mon coeur mais il veut s'en aller ; il creuse mais n'achève jamais parce qu'il abandonne, et replante sa lourde pelle sur un autre côté comme s'il a oublié les efforts qu'il a fait pour s'échapper auparavant !

    See me walking with a limp, that's my gunwalk

Le feu n'existe plus, j'ai plus de briquet

29 octobre 2013 à 12h40

[Image] http://31.media.tumblr.com/3f251d2938e09051a5a68068dd0445e7/tumblr_mr32jw62fm1s6jvbvo2_500.gif

    Musique : Summertime sadness - Lana Del Rey

Je reste toujours avec cette fichue habitude de mettre une image pour pouvoir identifier mon texte et savoir à l'avance ce que je vais écrire... elle correspond à mon humeur mais m'encombre plus qu'autre chose finalement, un dessin fait tellement opposition à l'écriture en restant dans le domaine artistique. Elle me gêne mais je la mets quand même. C'est la logique que j'ai avec mes potes, finalement, ainsi qu'en compagnie d'un garçon à qui je donnerai un prénom plus tard car je n'ai pas envie de parler de lui autrement qu'anonymement. Il m'énerve, m'embarrasse ! Je ne sais plus quoi en faire alors je le garde, comme un vieux meuble qu'on ne jette jamais sous prétexte qu'il pourrait nous servir plus tard ou bien comme un objet donné qui risque de nous manquer.

Et pourtant il n'est pas comme les autres, je ne sais plus quoi penser de lui mais il me considère comme une chaussette trouée, aussi usée que mon petit coeur finalement, c'est idiot de garder un amour pareil bien au chaud. Il m'oppresse tellement, accapare mes pensées et il a le don de toutes les posséder, qu'elles soient noires ou très roses. Un garçon, des milliers de sentiments ; et j'en ai presque marre de parler de lui, ras-le-bol de rêver de son visage et de son petit sourire d'ange puis de me lever et de me ramener à la réalité en voyant qu'il ne pense plus à moi et que ma boîte de réception est vide. Je veux plus de toi mec, t'es pas assez fort pour me supporter alors tu imagines quand ta main s'appuie sur mon front, il n'y a plus aucune énergie qui circule entre nous deux, c'est fini, c'est plus comme avant, t'appuies et ça me fait pleurer alors que j'ai pas mal.

Va t-en, Orgueil !

10 novembre 2013 à 18h03

[Image] http://data3.whicdn.com/images/85407665/large.jpg

    Musique : Drop the world - lil Wayne

Je suis consciente que personne ne peut être parfait et pourtant je refuse d'admettre que je suis égoïste. C'est pour moi l'un des pires défauts, rejoignant le sac honteux de la jalousie ou de l'agressivité ! Cela dit, je suis une Reine parce que ces trois mets me sont servis sur un plateau tous les matins ; je rêve toujours de me lever et d'être agréable avec les autres, de retourner la question plus naturellement à ma mère quand elle me demande si j'ai bien dormi, d'embrasser ma sœur lorsqu'elle se réveille et de sourire à mon demi-frère quand il arrive en caleçon dans la cuisine. L'orgueil fait de moi son esclave et j'ai peur de ne plus arriver à me défaire de ses liens fraîchement serrés autour de ma poitrine... J'suffoque là-dessous, je le sens car je ne suis plus moi.

Et je suppose que les autres ne sont pas capables de comprendre que c'est un vrai problème. Quand j'en parle à une pote, elle me répond « mais non, tu te fais des idées ! Tu n'es pas égocentrique du tout », et je me rends compte qu'elle est soit aveugle ou hypocrite. Elle n'a sans doute pas le courage de m'aider, également. Je dois me débrouiller seule, me sortir de ce trou sans fond sans m'accrocher au poignet d'une seconde personne ; tant pis, mes preuves doivent être faites un jour ! C'est de cette façon que je me suis jurée que mardi, j'aurai un comportement irréprochable une fois en cours. Je parlerai aux élèves de ma classe en réfléchissant avant d'ouvrir la bouche, je tournerai ma langue sept fois en serrant les lèvres pour éviter les fuites de ma langue de vipère et mes critiques seront laissées à l'intérieur de mon crâne.

Life is a beach, I just play in the sand

10 novembre 2013 à 18h34

[Image] http://data1.whicdn.com/images/5799404/5264745496_887f4e1b25_z_large.jpg

Je ne suis pas dans mon assiette, et pourtant je me sens rassurée car je sais que dans quelques temps cela passera, que je rirai sans m'arrêter et que j'aurai oublié ce pourquoi j'étais triste il y a un instant. Personne ne supporte mon caractère et ma personnalité, mais encore moins lorsque je leur annonce que « je suis comme ça », ma mère par exemple, s'énerve quand elle m'entend dire une chose pareille. Ce n'est pas exactement ce que je pense, puisque le but de ma vie est de changer ! La régression est mauvaise pour l'esprit, alors je ne compte pas sur elle pour me laisser faire du surplace. Le seul problème est ma motivation à grandir qui s'est envolée, moi qui pensais bêtement que c'en était fini de tout cela, que j'étais accomplie et qu'il ne me faudrait plus évoluer... Cette erreur est impardonnable car je me retrouve sans armes pour me battre contre moi-même, j'ai pas de bouclier en cas d'attaque ennemie et j'ai beau chercher un gilet pare-balles, il n'y en a pas ici.

Enfin, j'aurais dû accepter de rejoindre ma meilleure amie à la cérémonie de demain matin ! Nous avons un devoir à rendre et cela aurait été génial si je lui avais dit que je venais aussi. C'est idiot d'avoir refusé, cela aurait pu me faire beaucoup de bien ! Je me serais changée les idées, au pire. À la place, je reste ici à écrire comme une timbrée, pensant que la vie n'est faite que de lettres et de phrases que je n'arrive pas à manier correctement de toute manière. Je reste tournée vers moi-même, et si seulement ce n'était que de la réserve, si encore ce n'était que par simple timidité ! Mais non, mon orgueil bouffe les miettes de compassion que je pourrais avoir un jour pour les autres et les réduit à néant, m'obligeant à me regarder le nombril. Je m'en fous du regard des autres, ce dernier ne compte pas sur moi. Ce genre de phrase m'évoquait l'espoir et le bonheur, à présent je me sens mal à l'aise car elles s'appliquent pour moi ! J'ai eu ce que je voulais en effet, mais suis-je assez bête pour ne pas comprendre que je ne m'en vais pas du bon côté ?

Je suis méchante mais je n'arrive plus à changer, mon comportement m'étonne moi-même. Et je suis consciente de tout, je ne fais pas semblant de savoir ce qui se passe, je sais bien qu'il faut régler le problème ! Mais comment se régler soi-même, comment réfléchir sur soi sans que cela ne soit difficile ? Pourtant c'est ce que je fais toute la journée, j'écris sur moi, je pense à moi, je parle de moi, je provoque les choses pour qu'on me remarque. J'avoue aimer être le centre d'intérêt mais une fois sur scène avec tous les projecteurs braqués sur mon visage, j'ai le trac. Je saute alors dans le public qui me rattrape, qui subit tout ! Ce sont eux les plus à plaindre, je n'aime pas me lamenter sur mon sort et je déteste confier aux autres qu'ils me font peur avec ces sourires sur leurs visages. Ils attisent ma jalousie, ils font de moi une flamme qu'ils éteignent après avoir fait brûler d'espoir. C'est de ma faute, ils ne font que me rendre ce que je ne devrais pas leur faire.

Ils sont de la viande de qualité et moi je suis juste leur boucher

23 novembre 2013 à 18h51

[Image] http://club-stephenking.fr/img/NEWS/avril/2013/citations/stephen-king-quote.jpg

    Musique : Praise you in this storm - Casting crowns

Je n'ai pas écrit sur mon journal depuis plusieurs jours, et déjà rédiger ces gros pavés m'a manquée. C'est que ces deux derniers semaines, j'ai traversé un indescriptible vide ! J'avais besoin d'écrire mais rien ne venait, l'encre de mon stylo était blanche et mes feuilles habituellement remplies de calligraphie aussi vierges que mon esprit. Et pourtant j'ai tout essayé. En général la musique m'aide à trouver l'inspiration, mais je me suis seulement défoncée les oreilles à cause des écouteurs que je gardais en permanence avec l'espoir de me remettre à écrire d'un seul coup. Les engueulades avec ma mère n'ont rien arrangé car cela n'a fait que plomber mon moral déjà au plus bas. Honnêtement, je flippais. Je me rongeais les sangs face à mon éventuel abandon de ma passion pour la rédaction, l'écriture, la lecture. C'est en songeant à cela que je me suis souvenue que je n'avais pas ouvert de livre depuis des nuits... Un soir, je me suis allongée sur mon lit avec un bouquin de Stephen King, je l'ai parcouru et ma gêne s'est envolée au fil des phrases et des mots. Cet auteur est magique !

Et c'est quand tu ne parviens plus à fermer les yeux que tu te sens aveugle

19 décembre 2013 à 16h10

[Image] http://24.media.tumblr.com/tumblr_m4zv8pGQGR1rvzmzpo1_500.gif

Je ne sais pas si quelqu'un me lit mais je tiens à m'excuser de mon absence ce mois-ci, bien que cela m'ait énormément manqué de lire mon journal. Mon crâne gorgé de mauvais souvenirs se vide dès que je passe en revue mon bref parcours. Je suis tellement heureuse en ce moment, depuis lundi je ne vais pas en cours car c'est ma semaine de stage de troisième et les jours filent à la vitesse du temps, je ne vois plus rien passer tant je suis crevée ; sans doute suis-je devenue un peu aveugle, un peu folle, un peu bornée parce que je ne dors plus beaucoup. J'espère que ces bourreaux que sont les heures me laisseront me reposer pendant les deux semaines de vacances, qui arrivent demain soir ! En attendant, elles me bouffent bien toute entière, elles me font des coups bas jusqu'en pleine nuit lorsque je fais des cauchemars qui durent une éternité et lorsque je me réveille en pensant avoir dormi quelques secondes. Je fais de l'insomnie depuis petite mais j'avoue qu'aujourd'hui je n'ai plus la même énergie... et j'ai seulement quatorze ans, alors que voulez-vous que je fasse ? Même en m'y forçant, je n'arrive pas à me coucher tôt. Le soir existe pour me donner de l'inspiration, tout le côté sombre de la chose me fait flipper ma race.

Nous on tombe mais c'est dans les nuages alors qu'eux sont le dégoût de tous comme des rats

20 décembre 2013 à 16h40

J'ai l'impression de me forcer à écrire les premières lettres, et pourtant la suite vient trop vite pour que je puisse y penser longuement avant... Il y a beaucoup de nous qui aiment retravailler leurs textes, les réécrire plusieurs fois pour les rendre parfaits, mais selon moi un livre est également le journal intime d'un écrivain. J'écris pas mal de fictions mais aucune n'a été édité ou réécrite, je ne les fais lire par personne car elles représentent tout pour moi. Je me livre à moi-même en passant par des personnages qui semblent différents de ma personne ! En réalité elles sont tout saufs imaginées, cela n'aurait aucun sens d'étaler la rédaction d'une histoire sur plusieurs jours si ce n'était pas pour la rendre vivante en ajustant les événements à nos propres humeurs.

Réellement, il suffit de lire un de mes textes pour comprendre ce que je ressentais à tel ou tel moment de l'histoire, si j'étais triste, pressée d'écrire, heureuse et je trouve cette sensation magique ! Je n'ai pas besoin de noter "je pleure et je suis triste" pour que cela se voit, les mots le font pour moi en pénétrant dans le subconscient de celui qui me lit. Les rares personnes que je connaisse et qui aient lu mes écrits me l'ont fait remarquer et lorsque je relis de vieux brouillons, je me rends à l'évidence : ouais, c'est un talent dont je ne profite pas assez. Il paraît aussi que cela a ses inconvénients de savoir manier sa propre humeur, comme vouloir trop écrire et contourner complètement le côté vivant de la chose, les véritables actions, ou bien laisser beaucoup trop de suspens. Je ne prends pas cela pour de mauvaises choses, bien au contraire ! Cela me plaît d'écrire, mais encore plus de relire les moments où je me suis sentie heureuse pour l'être à nouveau.

J'ai le vertige, peur que la mort m'avale ou pire qu'elle me mâche

1 mai 2014 à 12h57

[Image] http://data3.whicdn.com/images/1151015/large.jpg
Je n'écris plus ici depuis décembre dernier, mais c'est pour mieux faire la transition entre le monde réel et celui que je crée avec les mots : même avec cette différence, plus un jour sans une ligne. Quand je n'ai pas le courage de me poser devant ma feuille blanche, j'attrape mon portable et je tape les premières phrases qui me viennent à l'esprit. Je rêve toujours d'en faire mon métier, je n'ai pas changé ! On me trouve trop ambitieuse mais les opinions sont toutes les mêmes. Autant pour les inconnus que pour mes proches, j'en ai le potentiel : le reste ne tient qu'à moi. J'ai tout juste eu quinze ans le vingt-sept mars dernier, donc évidemment j'ai le temps ! Mais le succès d'un écrivain me fascine, et je me demande s'il est mieux de commencer par écrire un livre ou mieux encore, devenir auteure de chansons (et seulement les rédiger, car je n'ai jamais eu l'oreille musicale. Bien que le domaine m'intéresse beaucoup, notamment dans la Soul, le rap et le slam !). Cela peut faire toute une réputation de commencer par telle ou telle oeuvre, et les poèmes sont aussi nombreux que les textes chez moi... L'envie de devenir plus qu'une jeune fille sans avenir me démange, quitte à commencer par me sacrifier pour ce que j'ai envie de faire.

Bientôt, je ne serai plus la collégienne que je suis et j'avoue que c'est comme me jeter dans le vide ! Je n'ai jamais entendu qu'une fois lycéenne, les choses changeaient, et mon année de troisième est sans doute la seule où j'ai enfin trouvé qui j'étais. Octobre dernier est gravé dans ma mémoire et dans mon coeur aussi, tellement ce garçon m'a fait mal, mais cet événement est à chérir toute la vie car c'est cette bombe qui a fait exploser mon ancienne façon de penser. On m'a fait remarquer que j'avais changé de manière de voir les choses, et alors j'ai commencé à me voir comme je suis réellement. Je suis une fêtarde complètement paranoïaque, une fille qui aime Bashung et Lil Wayne grâce à leurs textes déconcertants et dingues, je rêve - étrangement - que l'on m'interviewe un jour, écrire des bouquins, des poèmes, des couplets de rap et de tomber amoureuse à nouveau. J'ai le temps ! J'ai le temps de vivre et d'accomplir tout cela, j'ai le temps, et surtout j'en ai l'envie. Sérieusement, je suis tellement motivée. La fin de l'année et le mois de mai m'apportent la lumineuse puissance et les beaux jours dont j'ai besoin, donc je vais me mettre au travail ! À ce propos, si j'étais aussi ambitieuse avec mes écrits qu'avec mes fiches d'Histoire des Arts, j'aurais déjà réussi mon épreuve avant de la commencer. Il faut que j'aille prendre une douche, puis je m'y mets.