L'amitié des mots

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

Plus fort que le reste...

12 novembre 2014 à 1h23

Je ne sais pas trop comment ni pourquoi j'ai décidé d'entamer la rédaction d'un journal. D'un coup, sans crier gare, c'est devenu une idée fixe, tellement obsédante que j'en ai ressorti tous mes livres "journaux intimes" qui ont bercé mon adolescence.
Des cahiers que je remplissais comme une sangsue à cette époque, il ne reste hélas plus rien. Lu un jour, par une personne que j'abbhore de surcroît, cela m'a fait l'effet d'un viol. Une intrusion forcée dans le plus profond de mon intimité. Mes plus intimes secrets se sont retrouvés salis, bafoués en quelques minutes. La honte m'a submergée, à ce moment-là, je ne pouvais plus regarder ces piles de cahiers que j'avais passé tant d'heures à remplir sans me sentir dégoûtée. Souillée.
J'ai alors choisi de tout détruire. J'ai cru à tort que je me sentirais mieux et que cela m'ouvrirais un nouveau départ dans l'écriture. Erreur. Rien n'a plus jamais été pareil.

Sauf mon gout des mots, qui est toujours resté intact au fil du temps. De toutes ces années qui se sont écoulées, ils ont toujours constitués le meilleur des refuges pour moi, mais plus souvent à travers la lecture qu'à travers l'écriture.
Même en tapant ces lettres ici et maintenant l'amertume me noue l'estomac.
Si seulement "il" n'avait pas fait ça... Je savais qu'il était irrespectueux de beaucoup de choses, que la seule personne qu'il aie jamais aimée, même s'il a prétendu le contraire pendant les septs mois qu'a duré notre relation, c'est lui et lui seul. Mais je n'aurais jamais pensé qu'il irait si loin, qu'il profiterait d'un moment d'innatention de ma part pour chercher "la cachette" et feuilleter ensuite mes carnets la nuit, à la lueur de son briquet, pendant que je dormais juste à côté de lui.

Soit. Ce qui est fait est fait. On ne peut pas changer le passé.
Il faut accepter.

Tout ça pour expliquer que je me surprends moi-même par la création de ce journal. Qui plus est en ligne.
Mais j'ai l'impression que c'est plus facile, un peu comme le disait Edgard Alan Poe : "Pour bien cacher un objet, mettez-le à la vue de tous.". L'idée que mon journal ne soit qu'un parmi des centaines au milieu d'une communauté me fait me sentir moins vulnérable, et le fait d'être lue - puiseque j'ai choisi qu'il soit public- ne me dérange pas car je ne connais pas mes lecteurs.
C'est,l'ironie du sort : je me sens protégée alors que n'importe qui peut lire, beaucoup moins exposée que si je cachais un carnet au fond de mon placard...

On verra bien!

Mauvaise nuit, mauvais souvenirs

12 novembre 2014 à 14h31

La nuit a été horrible. Réveillée toutes les heures ou presque. Tout le temps soif, envie de faire pipi, de manger... J'étais nerveuse et pour cause : Sarah vient à la maison aujourd'hui. Sarah que je n'ai plus revue depuis au moins dix ans. On était dans la même classe, et notre histoire c'est un peu complexe. Au début on était "meilleures amies", je l'ai aidée à surmonter le décès de son père quand elle avait 13 ans et après on ne se quittait plus, on a passé un très bel été.
Puis la rentrée est arrivée et là elle a complètement changé, elle me rabaissait auprès des autres, me ridiculisait, allait raconter des mensonges aux profs sur mon compte et faisait même des blagues au téléphone chez moi.

Par la suite, on s'est rabibochées, rien n'a jamais été comme avant, c'est sûr, mais bon ce n'était déjà plus l'enfer que j'avais connu à l'école, c'était déjà ça. Depuis on ne se voit qu'une fois toutes les lunes, quand on se croise, on est amies FB mais on se parle peu. C'est elle qui a voulu venir à la maison. Elle est bienvenue évidemment mais voilà je redoute un peu comment ça va se passer. Elle a toujours aimé se sentir supérieure et dénigrante, fort "Moi Je", et maintenant elle est mariée, avec une maison et tout, alors que moi rien, encore et toujours célibataire (volontairement ou pas? Je ne le sais plus moi-même...). Je me demande comment elle sera, si elle aura changé, les trucs qu'on va se dire.

Elle doit arriver vers 15h, alors en attendant j'écris pour essayer de me calmer. Je me dis qu'au moins ce soir tout sera terminé et demain, on devait faire l'expo avec ma mère et ma soeur mais finalement personne n'en a très envie alors on a décidé de pas y aller, tout simplement, donc je pourrai dormir et me détendre, parce que cette nuit a vraiment été le supplice. Je suis aussi crevée que si j'avais participé à un triathlon, parce que quand je réussissais à dormir juste un peu, je faisais des rêves aussi reposants que ceux qu'on fait quand on a de la fièvre.

Bref. A mon avis faut que j'arrête d'anticiper, ça ne sert à rien, il arrivera ce qu'il arrivera!