Prince Diary

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

One. Encore un peu avant.

1 septembre 2013 à 3h37

Je me sens vraiment mal ici, j'ai l'impression que les démons sont tapis partout et ne vont pas se gêner pour me déchiqueter. Je suis si vulnérable, ils n'en feront qu'une bouchée de ce petit tas de doutes et de peur. Une chose est sûre, "ce n'est pas feng shui". Je rêve de décors épurés aux ornements sobres, forts et bien choisis, qui tapent juste. De l'arrondi, du bleu pastel. Du rouge coquelicot par petites touches. J'ai mal aux jambes.
J'ai l'impression de chercher à me casser la gueule, mais tout vaut mieux que de continue comme ça. Je vais peut-être tout perdre mais au moins, je ne vivrai plus dans cette peur-là.
Et puis, peut-être que ça ira.

"What is my best quality? Maybe my ass, I don't know"

4 septembre 2013 à 3h33

"Tu ne peux pas dire que je ne tiens pas compte de toi". J'ai bu très peu, et même pas à jeun, peut-être un peu vite, par contre. ça doit être pour ça. Mais j'ai un mal de crâne qui commence à rameuter les ténèbres.
Un peu sur mon téléphone quand l'urgence n'attend pas le manuscrit. Pas mal sur mon carnet, un peu sur un autre, pour coller au fantasme de la baise entre la forme et le fond.
Et puis sur le net, aux yeux de "tous", pour le fantasme exhibo et l'immédiateté, le pouvoir de le retrouver depuis n'importe où.
Je crois que la perfection serait atteinte par une symbiose entre le manuscrit et l’électronique. Ce serait tellement bien!
Parfois c'est vraiment bien de ne pas avoir le choix.
C'est encore mieux de savoir tout envoyer chier <3

Ahhhrh.

5 septembre 2013 à 3h42

Son absence de réponse me fatigue. La dernière fois: "quand je l'ai vu, j'ai souri", blablabla je serais égoïste.
Certes.
Je crois devoir l'écrire pour ne pas l'oublier. Mais les mots qui rassurent doivent être répétés régulièrement pour rassurer... Sans mise à jour, ils perdent en pertinence ce qu'ils prennent en poussière.
Il m'a appelé immédiatement. Il était en colère. "Tu peux arrêter de t'inquiéter pour rien, d'avoir peur pour rien? On compte les points et tu n'es pas satisfaite? J'ai pas le droit de vouloir être seul, de ne pas pouvoir me rendre à l’hôpital cette semaine, que ma fille ait une rentrée difficile?
Pour une fois que notre relation est bien et apaisée, il faut que tu crées des drames là où il n'y en a pas?"
J'étais assise sur les marches d'un petit recoin. Je pleurais de l'entendre me parler ainsi. Tellement amoureuse, vulnérable. Et sur l'instant, soulagée.

Un jour il m'a dit: "je les aime, tes failles."

Let's have a war

21 septembre 2013 à 4h04

Je ressens une peur étrange, diffuse. Je me cache les yeux, la tête enfouie tout contre mes genoux. J'ai peur. Je l'aime. C'était si doux hier. Je cours après l'impossible et je n'en peux souvent plus. J'aimerais que tout s'apaise...
"(...) bonheur de Romain Gary. Allô?"

What's wrong with me?

And what's right with me?

So you can go and die

22 septembre 2013 à 6h02

Je me sens un peu triste ce soir (enfin, cette nuit - ce matin). Bien sûr, je n'ai jamais vraiment eu confiance en cette relation. Je me contentais de jouir du moment présent. Mais je sens la chute. J'ai peur de ma réaction. A chaque fois, je suis tombée plus bas que terre. Maintenant le retour de bâton sera le plus terrible. Je ne veux pas. Putain je ne veux pas. Laissez-moi. Est-ce si compliqué d'être simplement heureux?
Je sais que dans les faits, ça ne changera rien à ma valeur. ça ne m'empêchera pas de souffrir.
Ce dont je veux me souvenir maintenant c'est qu'il n'a jamais manqué de me rappeler s'il n'a pas répondu tout de suite. Que les conversations téléphoniques étaient agréables dernièrement. Qu'on a très très rarement passé 24h sans s'appeler. Que c'est plus doux, qu'il y a eu nettement, nettement moins de clash, même si je reste une drama queen devant l'éternel (et au fond, j'en suis fière). Qu'il a parlé aux personnes pertinente de mon problème pro et qu'il a fait en sorte de me trouver une solution. Qu'il m'a appaelé quand il avait promis de me faire. Que depuis quelque temps je réponds "oui, ça va bien" en touchant du bois et que la dernière guerre mondiale m'a laissé du répit pendant plusieurs semaines. Qu'il m'a offert Francis et qu'il sourit et rit trop joliment quand je lui lis un strip. Que nos baises sont démentes. Qu'on a parlé du fait de se voir plus souvent.
Mais à quoi bon? Lui aura tout oublié. Et sans l'autre pour me valider je ne suis rien.
Simplement, il m'aura maintenu à flot quelques temps.
Pitié.