New Dawn

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Archive du journal au 11/10/2018.

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Il y a des périodes, des événements ...

8 février 2016 à 16h33

Il y a deux ans, je postais mon premier écrit sur ce site. Quelques jours plus tard, des messages de soutien m’ont redonné le sourire et le goût d’avancer. En voici un petit aperçu….

Un mois seulement après nous être connus, le drame n’a pas tardé à arriver. Est-ce réellement un viol, je ne saurais répondre …

Tout a commencé cet été deux mille treize. Une banale rencontre lors d’une soirée et un simple bonjour comme deux personnes qui ne se connaissent pas. Aucun échange. Nous ne cherchons même pas à nous connaître. La soirée se poursuit, le groupe se sépare tard dans la nuit.

Le lendemain, au cours de la journée, une invitation sur les réseaux sociaux. Quelque chose de tellement banale de nos jours. Je crois qu’au jour d’aujourd’hui, la plus grosse erreur de ma vie fût de faire « Confirmer la demande ».

Nous commençons à parler. De quelques minutes d’échange nous passons à quelques heures. Et de quelques heures à quelques jours. Au fur et à mesure, sa demande de se revoir se fît ressentir : le café du coin puis le centre-ville, sans oublier les sorties avec ses ami(e)s.

Les jours passent et ma peur s’accentue de plus en plus jusqu’à cette nuit du treize au quatorze Juillet. Accompagnée de ma petite sœur âgée de deux ans de moins que moi, nous nous rendons au parc, lieu où est prévu le feu d’artifice du quatorze juillet. Nous nous dirigeons vers cette bande d’ami où il est également présent. Une quinzaine de personne. Une majorité de garçons.

Le feu commence. Il change de place. J’essaie de l’ignorer. J’essaie de ne pas y prêter attention. Impossible. Il s’approche. Un peu trop à mon goût. Il veut m’embrasser. Je le repousse. Il s’énerve. Me prends à part. M’embrasse. La soirée se poursuit jusque tard dans la nuit. Bar. Boîte de nuit. Autour de la table du bar, une dizaine de personne. Je ne connais que quelques un d’entre eux. Une question m’est alors posée « Tu sors avec Hugo ? ». La peur me revient. Impossible de dire non, il est à côté de moi. Alors, de force, je réponds que oui, nous sortons ensemble.

Le temps passe et ma peur s’accentue de jours en jours. Moins de deux semaines après ce feu d’artifice, ce fût la soirée de trop. Direction la plage avec quelques autres personnes. Grillades au programme et partie de beach-volley. Rien de plus normal vous me direz. Les bouteilles commencent à être sorties. Jusqu’au moment où, personne ne peut me ramener chez moi. On me conseille alors de rester dormir chez lui. Je ne voulais, je n’avais pas prévue.

Toujours sous l’effet de l’alcool il va se coucher. N’ayant pas bu, je me couche en étant très fatiguée. Il me demande de me rapprocher de lui. Je ne voulais pas. Il me force jusqu’à ne pas me laisser partir. Il m’embrasse. Me touche. Je lui demande d’arrêter. J’essaie de partir. Impossible. J’ai peur. « Non » et « Arrêtes » résonneront dans sa tête tout au long de … mais, les entends-t-il ? Je ne le saurais jamais. Il ne s’est pas protégé.

Quelques jours plus tard, je ne lui donnerais aucunes nouvelles jusqu’à ce qu’il décide par s’énerver par messages. Le mal était fait pour moi, plus rien ne pourrait m’atteindre venant de lui.
Depuis ce jour-là, je ne parviens plus à avoir confiance en les hommes. Ils me font peur. Je n’arrive pas à rester totalement moi-même. Il y a des périodes, des évènements qui nous changent à tout jamais …

Et voici quelques réponses à ma détresse … sur le moment, je n’ai pas remercié suffisamment ces personnes de m’avoir apporté un avis extérieur. Alors, c’est quelques années plus tard, à travers ce nouvel écrit que je souhaite le faire.

«Bonjour ma belle, Je lis ton premier billet, je l’ai lu sans respirer : le plus horrible est peut être que tu trouves ça banal, que tout le monde trouve ça banal, que tu n’aies trouvé personne pour t’aider, pour te soutenir. […] L’important, maintenant, c’est que tu te reconstruises après ça. […] Accroche toi, Le destin peut être très agréable à vivre, d’autant plus si c’est nous qui le provoquons. J’ai confiance en toi pour que tu prennes ton destin en main ! Plein de bisous. Cendre»

« Bonsoir, Je ne peux qu’approuver les mots de Cendre… Après avoir lu ton premier écrit, je ne pouvais pas passer mon chemin en silence. Je ne sais pas vraiment par où commencer, comment exprimer mon soutien. Tu l’as. […] mais je veux simplement dire qu’il ne faut pas te faire de reproches. Tu ne dois en aucun cas t’en vouloir. Tout comme Cendre, je te recommande fortement de parcourir ces quelques sites sur le sujet, qui t’aideront, je l’espère, à ne pas te sentir isolée, à te réconcilier avec toi-même, à reprendre confiance. Courage. Le fait d’en parler, de poser des mots dessus, est déjà une belle étape dans la cicatrisation. Ne plus être seule avec ce poids, l’alléger, c’est pouvoir commencer la prise de recul. »

Qu’est-ce que représente le mot « aimer » ?

8 février 2016 à 16h41

Quelques mois après la mésaventure qui m’était arrivée en 2013, j’ai passé deux ans avec quelqu’un que je pensais aimer. Finalement, aujourd’hui, je me rends compte que je ne sais même pas ce que ce mot signifie.

En deux ans, j’ai connu diverses périodes.

Au début, tout se passait très bien. J’apprenais à avoir confiance, à retrouver confiance en moi. Suite à l’été que je venais de vivre, j’avais ressentie le besoin de quitter ma famille et de vivre seule. Quelques mois plus tard, un chiot est venu me tenir compagnie. Du fait que je vivais seule, nous pouvions nous voir assez souvent.

Un jour, alors que j’avais un rendez-vous prévu tôt le matin, je lui ai laissé l’appartement. Il dormait encore quand je suis partie. Une heure plus tard, sur le chemin du retour, je reçois un étrange SMS de sa part me demandant de ne pas laisser entrer ma mère (qui m’avait accompagné à mon rendez-vous). Sur le moment je ne comprends pas. Il me dit qu’il est encore couché et qu’il ne veut pas être vu « dans cet état ». J’acquiesce et je rentre alors seule. C’est seulement une fois rentrée à l’intérieur que j’ai compris son étrange message. Mon chiot est tout de suite venu vers moi, en pleurant et se blottissant dans mes bras. Impossible de poser sa patte arrière. Je pose alors des questions, il me répond qu’il n’en sait rien. Quelques heures plus tard, le vétérinaire m’apprendra qu’il a la patte cassé. Fracturé de façon étrange. Je ne saurais jamais ce qu’il s’est passé durant mon absence. Une chose est certaine, j’ai commencé à avoir peur de lui dès ce jour.

Les jours ont passé. Les mois aussi. Dès qu’il venait me voir, mon chien avait peur. Mon copain ne le supportait pas non plus. Par peur d’un éventuel drame, j’ai fini par confier mon chien à mes parents …

Je commençais à avoir de plus en plus peur. Je ne le montrais pas. Je ne ressentais rien pour lui mais j’avais peur du manque alors, je restais.

A chaque séparation, le manque se faisait ressentir et nous finissions toujours par nous revoir.

Quelques mois avant mon départ pour l’étranger, les disputes étaient devenus quotidiennes. Malheureusement, il m’arrivait parfois d’avoir peur de le voir lever la main sur moi. Par chance, je n’ai jamais connu ça. J’ai seulement vu son poing taper dans le mur à quelques centimètres de mon visage. Ou encore, voir le grille-pain voler en travers de l’appartement. Par chance, je n’ai jamais connu pire.

C’est seulement courant Juin, deux ans et demi après le début de notre relation que j’ai pris mon courage à deux mains et que je l’ai quitté.

Est-ce que ça existe vraiment une relation « normale » ?

8 février 2016 à 16h43

En revenant de l’étranger, je ne voulais plus aucune relation. Je ne voulais plus entendre parler de couple. J’évitais tant bien que mal mes ami(e)s qui étaient en couple. Je faisais en sorte de ne pas voir souvent ma sœur et son copain. Enfin, par chance, mon travail me prenait énormément de temps, je trouvais facilement l’excuse de la fatigue.

Quelques mois plus tard, je suis partie m’installer dans le Sud. Et là, ce fût une nouvelle fois le drame. Enfin, du moins je crois.

Quelques semaines après mon arrivée, j’ai commencé à fréquenter quelqu’un. Sur le moment, nous étions clairs sur ce que nous recherchions : rien de sérieux. Seulement, quelques semaines après, j’ai de nouveaux connu l’enfer. Mon téléphone devenait le sien. Mes messages, mes photos, mes réseaux sociaux, tout étaient entre ses mains. J’ai dû renoncer à parler à mes amis et à ma famille. Les insultes fusaient dans tous les sens. Je n’étais pas quelqu’un, j’étais devenue un objet. En privé comme en public, rien ne l’arrêtait. Durant trois mois, j’ai reconnu la peur.

Ce n’est que durant les vacances de fin d’année que tout a pris fin. Je suis rentrée voir ma famille. Deux semaines sans peur, sans insulte, sans avoir peur de croiser quelqu’un, sans avoir de compte à rendre. Je me sentais libre. Je me sentais moi-même.

La peur dans mon regard.

8 février 2016 à 16h44

Mes quelques relations décrites précédemment ne sont pas sans conséquences. Aujourd’hui, je ne parviens pas à avoir confiance en qui que ce soit. Je vois tout le monde d’un mauvais regard. Selon moi, personne n’est sincère.

Quand je prévois de voir un ami, j’ai peur. A vrai dire, je suis même en panique totale. De même quand je suis en compagnie de mon père. C’est tellement horrible à dire mais oui, j’ai peur des hommes de mon entourage. J’ai peur qu’il se passe quelque chose. J’ai peur de recevoir une remarque déplacée. J’ai peur d’un commentaire, même gentil.

Mon Dieu, y-a-t-il quelqu’un pour me rassurer et me dire que tout le monde n’est pas comme ça ?

Le pire dans cette histoire c’est bel-et-bien le milieu dans lequel je souhaite évoluer professionnellement. Je vais être amenée à subir le regard de nombreuses personnes et notamment d’hommes. L’été dernier, j’avais déjà encaissé certains commentaires que je me forçais de prendre à la légère. Seulement, à ce jour, mon moral n’est plus trop le même. Je ne sais pas comment je vais être amenée à réagir.

D’ici quelques jours, je quitte le sud de la France pour retourner chez mes parents. Je pense y rester un petit moment, le temps de travailler un peu et de me ressourcer. Seulement, je me pose la question depuis longtemps déjà… devrais-je en parler à quelqu’un ?

Éternelle insatisfaite.

19 février 2016 à 14h14

Il y a deux jours, j’ai reçu les résultats de ma formation : 90.00%. Je ne parviens ni à être fière de moi ni à être déçue, c’est assez étrange comme situation. C’est tellement surprenant de ne rien éprouver au moment de l’annonce des résultats quand même. En réalisant cette formation, c’était comme vivre un rêve. Etre sur un autre monde, une autre planète. Une fois rentrée, depuis vendredi dernier, j’ai eu l’impression de retomber dans un cauchemar. Ce n’est malheureusement pas la première fois que cela m’arrive.

J’ai débuté ma période de stage en tout début de semaine. Ça ne se passe ni bien, ni mal. Je n’arrive pas à savoir si ce domaine me plait vraiment, bien que c’est dans ce milieu que je souhaite évoluer depuis toujours. Je n’ai pas d’autre choix que d’observer uniquement. D’un côté, c’est sympa de pouvoir découvrir l’ensemble des services mais d’un autre côté, j’ai l’impression de ne plus savoir faire quoi que ce soit et que ce milieu n’est pas fait pour moi.

Je tente tout de même de postuler dans l’un de ses secteurs après la fin de ma période de stage. Et puis, je verrais bien. Dans tous les cas, j’ai « des roues de secours », c’est l’essentiel même si ce n’est pas ce que je veux depuis toujours.

Il faudrait d’ailleurs que je pense à annoncer la grande nouvelle à ma cousine. J’ai postulé dans une grande compagnie qu’elle connait très bien puisqu’elle y a déjà travaillé. J’appréhende un peu quand même. Je ne sais pas quelle pourrait être sa réaction : fierté ou non ?