Récits de vols en planeur

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Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

Récits d’un vélivole de coulommiers expatrié à Orléans pour la coupe des débutants 2008....

30 juillet 2010 à 23h46

Lundi matin, 8h00 le réveil sonne sur un air de Willam Baldé « Unnnn Rayon de soleil dore sur tes cheveux long… » Aller la journée commence, je grignote quelques biscuits en me pré laçant sur mon douillet matelas d’ 1cm d’épaisseur. J’enfile un fut et à la douche. je sors de ma tente au camping de l’aérodrome d’Orléans St Denis de l’Hôtel, le ciel est bleu et la semaine s’annonce belle. Le sourire s’affiche sur mon visage. Le soleil dans les yeux sous ma douche je pense à ma première journée de vol de la semaine, premier circuit. Quoi de mieux pour se réveiller et avoir la pêche dès le matin !? Arrivée au club j’attrape les batteries de mon fidèle destrier V22. J’ouvre les portes du hangar avec les campeurs de la coupe. Certain ne sont pas encore très bien réveillés. Notre Juju ne vol pas que le jour on dirait ;) (Ahhh, s’il faisait jour la nuit on pourrait voler la nuit). Bref la bonne humeur est au rendez-vous. Les locaux arrivent et on met les planeurs sur la 03 herbes. 10h, le briefing commence, les machines sont en pistes. Le briefing annonce la couleur du circuit et de la journée : St Denis de l’Hôtel, Cerdon, Pithiviers, Montargis, St Denis de l’Hôtel. Un circuit en papillon :

Je trace le circuit sur ma carte avec une élève du club venue assister au briefing par curiosité (profile vélivole !). Tout le monde en fait de même. Chacun discute stratégie, météo, zones à respecter. L’ambiance est studieuse et les gens entre le circuit du jour dans leur PDA. Certains ne sont pas encore à l’aise voir pas du tout (jean alias D14 ou Canard parce qu’il parle bcp à la radio mais les surnoms n’étaient pas encore attribués à ce moment là) d’autres (Gishlaine avec ses 3 ou 4 PDA record woman en onde et Juju ancien participant de la coupe il y a deux ans) parfaitement à l’aise aidant les autres. Moi je n’ai pas de PDA mais un LX (un instrument électronique faisant partie du tableau de bord) bien plus pratique en vol mais mon planeur est en piste… et je ne sais rentrer un circuit que depuis la veille grâce à la mauvaise météo et une doc en anglais pas très pratique à lire. Me voilà donc parti au seuil de piste avec ma doc mon plan de vol mon bob et mes lunettes. Pleins de cumulus partout ! ça s’annonce bien. J’entre mon circuit tant bien que mal car un point de virage n’était pas en mémoire, heureusement que j’avais la doc. Je rentre au club manger puis sieste au camping (un peu de calme avant la tempête ca fera du bien). C’était sans compter le CAP10 et sa préparation de son meeting de voltige. Pas grave, le son est plus doux à mes oreilles que celui du métro parisien. De retour au club, j’embarque dans la « clef USB » (l’imat du remorqueur est F- USB) pour traverser les pistes et rejoindre mon planeur. Prévol je fais le tour du planeur et en revenant au cockpit je m’aperçois d’un gros problème pouvant aller à l’encontre de l’intégrité du vol : Pas d’eau dans ma bouteille et… où sont mes pailles d’or ??? je contacte les hangars par la radio pour me ramener mes biscuits qui sont sur le réfrigérateur du club(tous l’aérodrome est au courant. Ca s’est fait) et Juju avait trop d’eau dans sa bouteille, il m’en donne un peu. 13h00,00 le remorqueur démarre pile à l’heure prévue, 13h02 premier décollage. J’enfile mon para, m’harnache, gesticule pour trouver une bonne position.

Très vite mon tour vient, le câble se tend l’aile est déjà levé. Concours oblige on doit être prêt dès que le remorqueur arrive. Le chef Pi (chef pilote) annonce à la radio ‘Tendu !’. Les galops du remorqueur claquent l’air. La horde est lâchée je roule de plus en plus vite. Check du badin, ça fonctionne, 40, 50 je mets le planeur en ligne de vol, 60, 80 une légère traction du manche je rase la piste tel un flamant rose, 100, 110 l’avion décolle à son tour, on gagne de la hauteur, check à l’alti… ca fonctionne et de deux, le vario s’affole et de trois. De quoi assurer le vol en sécurité. Les 500 mètres sol sont vite atteints, je me largue me voilà livrer à moi-même. La première ascendance est juste à côté de moi. je l’enroule, je recentre mais le vario ne semble pas vouloir me donner mieux qu’1m/s. Je m’attendais à mieux mais bon tant pis je fais un premier plafond avec ca. Pour tâter la masse d’air c’est suffisant. 900m QNH, je suis déjà dans les barbules tandis que les autres planeurs continu d’être remorqués. Je transite vers un autre planeur en spirale. J’en profite pour régler le LX sur l’écran de navigation et aussi pour me familiariser avec. Les conditions sont petites mais suffisantes avec 4/8 de Cu, sans voile de cirrus. Le chef pilote ouvre la ligne de départ, il est 13h30. Le plafond est a 1000m maintenant et les pompes sont entre 1 et 1,5m/s. Je passe la ligne de départ cap 152° direction Cerdon. En moins de 15mn et 2 pompes me voilà déjà dans la première zone. Jusque là ca marche plutôt bien alors, dans l’enthousiasme je décide d’aller jusqu’à Cerdon même, le centre de ma zone. Dans l’excitation et la concentration de ce premier circuit, les barrières tombes. A ce moment là je quitte mon local, si je retourne en arrière je ne peux plus rentrer directement au terrain. Mais mon esprit est totalement absorber par le circuit je quitte le local sans remords tel un aiglon qui quitte le nid et je ne regarde que ce qu’il se présente devant moi. Il y a des champs posables un peu partout c’est rassurant car j’arrive sur Cerdon et j’ai besoin d’une nouvelle ascendance je suis aux alentours de 750m. Un gros cumulus se trouve devant moi, il est étalé et sombre. Je tourne Cerdon en même temps que je me trouve sous le cumulus. L’ascendance que je souhaitais n’arrive pas. Je finis par trouver un 0.5m/s… bof je remonte un peu mais l’ascendance est mauvaise, pas constante, je remonte un peu mais retombe. Je cherche un peu à côté. Un autre planeur me rejoint. J’ai beau m’appliquer dans ma spirale, ca ne monte toujours pas. J’observe autour de moi pour comprendre et voir où elle se trouve. Cela fait plus d’un quart d’heure que je suis au dessus de Cerdon quand je réalise… d’où je viens le sol est ensoleillé et de l’autre, tout est sombre 8/8 de couverture… je suis sous un étalement… pas d’ensoleillement pas d’ascendance… pas de bras pas de chocolat. Quel couillon ! c’était pourtant flagrant et je n’ai rien vu. Le stress m’envahi, je me sens fautif, Quel Con ! je m’applique pour monter le mieux possible mais je me rends compte que je me suis déconcentrer je suis dans une descente et dans une spirale mentale infernale. Il faut que je me sorte de là. Je me calme et me recentre intérieurement. Je commence à accepter l’idée de la vache. Je suis à 700m, je regarde les champs. Pas de problème il y en a toujours autant qu’il y a 15mn, ils sont toujours là. Finalement l’idée de la vache me rassure et je préfère m’y préparer tôt. Une idée nouvelle me vient à l’esprit. Quitte à se vacher, autant se vacher en avançant ! Oui cette idée me plait en plus je suis suffisamment haut pour aller de champs en champs et à travers l’étalement et la brume au loin je peux voir ce qui ressemble à un petit cumulus. Aller, hop, je me dirige vers ce cumulus, je sors de là et regarde les champs. L’air est stable, je ne descends pas bcp, je vole à 100km/h à la finesse max du planeur pour rester le plus haut possible. Le Cu que je voyais devient de plus en plus net. J’ai parcouru la moitié de la distance qui m’en séparait, je suis à 650m. J’ai l’impression de pouvoir cueillir les pâquerettes, je ne peux plus voir le terrain de départ… J’arrive sur le Cumulus. Les autres Cumulus sont loin et je suis à 600mQNH soit j’ai une ascendance soit c’est la vache, J’ai la pression. Je sens que ça gratte (ca turbule), une ascendance se profile, le nuage est isolé pas très gros et l’ensoleillement est bon. Reste à voir si elle sera bonne et constante. Le vario passe en positif, 0.5… 1m/s j’enroule et ça continu, 1.5m/s , ça se profile bien pour moi. Je passe un coup en négatif. Je recentre le vario m’indique 2.5m/s. Je suis tirer d’affaire, l’intégrateur m’indique un 2.0m/s… Ouf. Quelques minutes plus tard, me voilà au plafond, je me sens comme le roi du pétrole. J’avance maintenant pour traverser la Loire avec un badin de 140km/h, un nuage se profile en bordure de la forêt d’Orléans. J’arrive du coté de St Benoit sur Loire, la pompe à l’air prometteuse à plus d’1m/s mais finalement j’obtiens qu’un 0.3 0.5m/s intégré et je suis obligé de me refaire. En montant ca devient un peu meilleur et je réussi à faire un plafond à 1050m mais je me suis fait déporter de quelques km.

Je continue ma route vers Pithiviers. Mais rapidement je suis obligé de reprendre une ascendance toujours de le secteur de St Benoit… Et en plus il y a la forêt à traverser avec un plafond de 1000m difficilement atteignable. Mais au bout de 3-4 pompes je finis par faire le plafond en bordure de forêt. Toujours à l’affût des champs, beaucoup plus rare, je traverse la forêt. Et là surprise… ca transite bien je trouve même une bonne pompe à 1.8m/s en plein milieu au dessus d’un champ. On dirait bien que les conditions changent et s’améliore. Il aurait fallu passer rapidement dans le cercle de Cerdon et partir vers Pithiviers. Ce qui est fait est fait, je suis là pour faire des erreurs et apprendre. Avec le stress qui s’évacue, d’autres idées me viennent à l’esprit… Boire, Manger. J’attrape ma bouteille et boit quelques gorgées. Mais où sont mes pailles d’or ? Ah les voilà tout au fond derrière mon coude droit. Je me contorsionne et attrape du bout des doigts mon paquet de biscuit. Je me délecte du doux croustillement à la fraise et je profite du paysage, de ses contrastes entre forêt et champs comme un spectateur au cinéma avec du popcorn. Quelques secondes de repos cela fait du bien et me permet d’avoir les idées claires. En parlant d’idées claires, la réalité me rattrape vite et je observe les cumulus afin de détecter quel cheminement me sera le plus favorable. Le temps est nettement meilleur et le plafond a monté à 1200m. Plus le temps passe plus le temps passe vite. La routine s’installe, je gère plus facilement le stress quand j’arrive vers les 750m. Je passe Pithiviers avec ses éoliennes à l’ouest qui tournent lentement, c’est presque hypnotisant… comme les conditions sont bonnes je continue jusque vers Malesherbes. Je reprends une pompe avant de me diriger vers Montargis. Les kilomètres défilent vite. Le cheminement vers Montargis est bon. 15-20 minutes plus tard, à mi-chemin en Pithiviers et Montargis, une rue se profile devant moi à 1300m d’altitude. Je fais le plafond. Les Cu sont tellement bons qu’il faut que je mette du manche au tableau et prendre de la vitesse pour ne pas sortir les soupapes ! 5 minutes plus tard j’arrive sur mon point de virage, je me cale sur la fréquence du terrain. Je passe le bonjour et je m’annonce en approche pour la verticale… Pas de réponse. En fait il n’y a pas d’activité. Tant pis. Je suis au 2/3 du parcours toujours en l’air, au fond de moi je suis fier J’aurais aimé parler à la radio avec d’autres club pour ma première nav en campagne. J’arrive vers les 700m en passant le terrain mais depuis la sortie du cheminement je visais un Cu juste après mon point de virage. Cela me remonte à 1050m. C’est un peu moins bon mais ca chemine assez bien. Je me cale entre 80 et 100km/h pour chuter le moins possible et profiter des petites ascendances sans m’arrêter. Je tiens 10km sans spiraler et en ayant perdu 50m de hauteur. Un beau Cu me monte à 1250m je suis à la moitié de la dernière ligne droite. Encore une pompe et ma rentrée sera très probable. J’avance calmement à 110km/h la forêt se présente face à moi. Je cherche les Cu pour monter avant de la franchir. Je trouve une petite pompe à 0.5m/s je monte de 100m mais je perds du temps. Je rebrousse chemin et trouve une bonne pompe et fait un plafond à 1300m. Mon calculateur me dit que je suis au dessus du plan pour une rentrée direct ! Et c’est ce que je fais. Je m’arrange pour passer la ligne d’arriver avec mes 500m sols comme l’ont exigés les organisateurs. Je passe mon message radio pour m’annoncer à 10km du terrain. Je passe la ligne d’arrivée ! Ca y est j’ai bouclé la boucle. Je repense rapidement à l’aventure de la journée le sourire aux coins des lèvres. Ce matin en me levant je ne pouvais pas imaginer cette sensation de satisfaction personnelle de s’être dépasser soi même en respectant les règles de l’art. Au débriefing j’apprends que j’ai le record de distance de la journée avec 178km. Pour un premier circuit c’était l’objectif que je m’étais fixé. Cela m’était égale d’avoir été l’un des plus lent avec une vitesse respectable de 46km/h. Pas mal, en ayant mariné sous un étalement au tout début! Par Bertrand Vélivole à Coulommiers.

Vacances à Bailleau

31 juillet 2010 à 1h01

Encore une fois je quitte le bureau le dernier. C'est temps-ci, les jalons du projet m'impose de sortir les rapports. Par conséquent, je sors assez tard du travail en ce moment. Aujourd'hui, je suis peut-être sorti le dernier mais j'ai rendu mon rapport et j'ai pu quitter le bureau l'esprit libre. Libre pour deux semaines de vol à voile! Cela fait huit mois que je n'ai pas pris de vacances et pour décompresser, rien de mieux de faire ses valises, un peu de ménage dans l'appart sur un fond de Saxophone à la radio. Et pour finir j'en profite pour commencer ce journal. Il y a encore du travail à faire sur la mise en forme mais je verrai cela plus tard. Je profite de cet instant de calme avant la compétition.

J'ai commencer le planeur il y a bientôt 5 ans en même temps que j'ai commencé à travailler. Mon premier salaire m'a servi à m'inscrire au club de Coulommiers. A ce moment là je ne savais pas dans quel engrenage j'avais mis les doigts. Noooon rien de rien... je ne regrette rien! Aujourd'hui c'est devenu une passion qui occupe de plus en plus de place et j'aimerai que ça prenne encore plus de place :).

Demain je pars en compétition à l'Amicale de Bailleau pour deux semaines. Je ne sais pas encore quel est le niveau. D'après les dires ça à l'air assez relevé puisque certains pays se servent de cet événement pour sélectionner les pilotes en équipe nationale. Je parle toujours de l'Amicale, car en plus de cela il y a l’International de Bailleau qui est divisée en deux catégories: Grands vols et Vitesses. Tout ça pour dire qu'il y a du Level et c'est très humblement que j'ai choisi l'Amicale à la fois pour l'ambiance plus détendu et pour tester mon niveau parmi les vélivoles aguerris.

L'esprit dans lequel je participe à cette compétition est, dans un premier temps, de me faire plaisir. Ensuite j'espère m'améliorer, apprendre et exploiter au mieux le LS4 V22 qui sera mon planeur pour cette compétition.

Le jour d'avant

1 août 2010 à 23h44

Je suis arrivé hier (samedi 31 Juillet) soir. J'ai retrouvé des vélivoles présents à Orleans. C'est assez agréable de retrouver des gens un an après de discuter comme si c'était hier. On a pris le verre de l'amitié et fini la soirée assez tard (demain ce ne vol pas).

Aujourd'hui c'était la journée de préparation:
- Découverte de la plateforme
- Remontage du V22
- Courses
- Mise en place des bandes anti-collisions


- un peu d'administratif
- téléchargement des Points de Virages dans le LX
- Briefing de bienvenue

il est 23:40 au dodo.

Premier jour première vache

3 août 2010 à 0h00

Un petit post rapide avant d'aller dormir. On a décoller vers 14h car la météo était maussade. Cependant on a eu de bonne Vza (jusqu'a 2.7m/s intégré). D'après les dires sur 60 concurrents seuls 7 sont rentrés... à confirmer. pour vous décrire le temps voici une photo:

Deuxième jour deuxième vache!

4 août 2010 à 23h51

Aujourd'hui je me réveil de bonheur pour remonter mon planeur, le ballaster (100L c'est la dose syndicale) et l'emmener en piste. Mais tout d'abord petit dèj et douche. En me rasant je me fais la réflexion que pour être bien dans sa tête il faut être bien dans son corps et donc être propre sur soi. Les militaires ne sont pas fous. c'est à cet instant qu'on annonce au mégaphone que les planeurs doivent être en piste avant le briefing de 10h30 et que le premier décollage aura lieu à 11h30! c'est le branle-bas de combat. Mon dépanneur assure je dois le dire car il est prêt depuis 10minutes et m'attend à la remorque. tout le monde s'active. Pour le ballastage il faut compter environ 45 minutes (pour 100L avec deux bidons et deux mimines) plus 45 minutes pour remonter le planeur, le scotché etc... Oui mais plus de scotch!!!! Heureusement que j'avais demander au président du club un bon de commande et que notre fournisseur habituel se trouve justement sur la plate-forme de Bailleau... à 100m de mon planeur.

10h30, on tient le timing imposé et on arrive au briefing, le planeur est en piste. On nous présente la météo qui semble assez bonne. Ensuite le directeur du concours nous explique, 45 minutes avant le premier décollage, que le parcours comporte plusieurs zones D, R et A. Cependant plusieurs d'entres elles sont déactivées. Cela à l'air simple comme ça mais quand on vous explique que la R20a est déactivée avec obligation d'écouter sur 119.7Mhz puis que la zone D adjacente est active mais qu'on est autorisé transit et qu'on doit écouter sur 122.7Mhz, que la TMAxx d'Orléans est totalement déactiver, cela devient un peu plus compliqué et pour courronner le tout on vous explique tout ça en 10-15minutes sur une carte où seul les traits des zones sont représentés sur un fond blanc. Pour ma part je n'y voyais qu'un Mikado. Pour y voir plus clair j'opte pour la méthode suivante:
vert = pénétrable, rouge = impénétrable. Je détoure la zone de la couleur qu'il faut puis je colorie de la même couleur l'altitude concerné. Ce qui fait que sur une zone il peut y avoir deux couleurs: détourrage en rouge puis en vert (le vert vers l'intérieur) et je colorie en rouge FL55/ et en vert /3500 pour une zone pénétrable entre 3500 pieds et FL55. A 30 minutes du départ les pilotes sont embrouillés et mécontents d'être au pied du mur.

Une fois en vol je me détends, enfin... j'ai 460km à boucler. globalement le vol se passe bien. J'ai fait une très bonne première branche puis un point bas où j'ai fait un point bas. c'est aussi mon premier vol où je casse la croûte en vol! A St Aignan j'ai un petit pincement avant de traverser la Sologne sur 100km... il y a peu de champs vachable. Je vol donc le plus haut possible. Après mon dernier point de virage je suis à 100km de l'arrivée et il y a une sorte d'étalement sur 50km à traverser. Finalement je passe sans trop de difficulté du côté soleil et il se trouve que quelques planeurs balisent les pompes (ils se trouvent là où je pensais trouver une ascendance). A 45km de l'arrivée je prends une dernière pompe. Tous les paramètres du LX sont réglés et je prends une marge de 100m, je lâche ma pompe et j'y vais. Arrivé à moins de 10km je me dis que c'est juste mais que le calculateur doit savoir mieux que moi le plan de finesse et que de toutes façons il y a pleins de beaux champs devant moi. Mais... à 5km je me dis qu'il y a un paramètre que je n'ai pas du prendre en compte puisque je suis à environ 150m sol puis 100m à 3km. Le LX m'indique toujours une marge de 100m sur mon plan d'arrivée. J'essai de raccrocher dans une pompinette avec les champs juste devant moi. Rapidement j'abandonne tout espoir et je me vache à... 1 ou 2 km. Je vois la piste de mon champs mais sur le champs d'après il y a des bottes de pailles puis quelques arbres c'était le dernier champs posable.

Sachant que l'arrivée est un cylindre de 3km de rayon dont le centre est la piste, je me dis que le LX doit calculer l'arrivée lorsqu'on la franchi. J'avais bien 100m à 3km! A vérifier.

Troisième jour... troisième vache!!!

5 août 2010 à 0h01

Aujourd'hui je me lève tard en pensant qu'on ne décollera pas. J'en profiterai pour régler mais problèmes de chargeur de batteries. Mais on nous annonce un décollage à 12h30. Atterré, je prépare mon planeur doucement en me disant que c'est une farce. Une fois au briefing à 10h30 (planeur en piste bien sur) on nous annonce le circuit du jour un AAT de 118km mini à 344km maxi. Monsieur météo nous annonce: bonne nouvelle le mauvais temps est passé. Mauvaise nouvelle le mauvais temps arrive. Entre les deux une fenêtre est exploitable pour un petit circuit. Finalement je n'ai réussi qu'a faire 100km. Sur la fin je suis arrivé sous un étalement où je n'ai rien trouvé... J'aurais pu rentré à un moment puisque j'étais 500m au dessus de mon plan pour rentrer au terrain avec 200m de réserve supplémentaire mais j'ai tenté de boucler le circuit. J'ai fini encore dans un champ de blé...

je mettrai la photo ici

Quatrième jour... Pas de vache!

7 août 2010 à 23h50

C'est le quatrième jour,
Aujourd'hui la météo prévoit du beau temps donc un grand circuit a priori. La fatigue n'est pas encore la mais n'est pas loin j'espère pouvoir tenir.

Comme d'habitude je prépare le LS4 avec 100L d'eau. Je le mets en piste et vais au briefing à 10h30... le décollage est dans une heure. Le circuit nous est donné. Il fait 470km! Encore une fois on passe à travers les TMA d'Orléans et c'est un peu compliqué de savoir où on peut passer mais cette fois-ci je ne suis plus en terrain inconnu. A certain endroit il y a des goulots d'étranglement de moins de 30 km. Je prépare ma carte et je file en piste. Pendant que les premiers planeurs décollent je règle le circuit dans le calculateur du planeur (un LX7000). Dès que la ligne de départ s'ouvre je commence le circuit car il est 12h30 et j'en ai pour un peu moins de 7h à vu de nez. Les premières transitions se passent bien. Je suit un groupe mais au bout de 30 minutes je fais un premiers point bas vers 600m. Je trouve une pompe mais je ne monte pas par rapport aux autres qui m'ont rejoint. Au sol j'ai déjà repéré un beau champs avec une belle ferme au bout. Vu que ma Vz n'est pas géniale, je décide de déballaster pendant 30 secondes. Ainsi je déclenche le chrono au moment ou j'ouvre les ballastes et j'espère m'alléger de 30kg. Top 30 sec, je referme les ballastes et ma Vz (Vitesse verticale) passe à 1.5m/s intégré... je ne sais si on peut faire le lien direct toujours est il que je sens le planeur plus légé et ça monte mieux. La Vz se renforce et en quelques minutes j’atteins le plafond à 1450m. Ouf! A l'ascendance suivante on se retrouve tous... une dizaine de planeur. On fait le plafond et on part plusieurs en patrouille. Quel spectacle avec les nuages!!! Je passe le premier point de virage. dans la branche suivante j'accélère. Les conditions s'améliorent. J'augmente le Mac Cready. Je suis un cheminement. Les autres choisissent une autre option mais je pense que j'ai la meilleur car le vario s'affole avec des pointes à plus de 5m/s et j'ai 4.5m/s intégré. "I'm going ballistic" je prend 700m en 3 minutes et je laisse les autres sur place et je vais pour tourner mon deuxième point qui n'était pas très loin. La troisième branche est un peu moins bonne et je ralenti pour aller jusque St Aignan où je galère littéralement pour prendre 600m en... 20minutes. J'étais bas et près de la Sologne où il y a peu de champs. Le gain d'altitude à cet endroit était impératif. Sur cette branche les nuages sont très espacés et ne donne pas tous très bien. Je fait de longues transitions d'environ 10-20km en cheminant le plus possible. Cependant j'arrive vers le goulot d'étranglement c'est-à-dire que j'ai un passage obligatoire entre deux zone interdite à l'altidude à laquelle je suis sinon il faut que je descende sous les 1000m alors que je suis plutôt entre 1500 et 2000 donc pas question de descendre... il faut bien viser et pour cela je n'ai que la carte au 1/500 000. Je suis à 40km du goulot de 20km un peu à côté de ma route idéale. A 2000m c'est pas si facile que ça d'être au bon endroit et en plus de trouver un cheminement. il faut faire très attention aux zones car on a vite fait de s'y retrouver. Si on passe dans une zone, ce n'est pas quelques points en moins au classement vous êtes considéré comme vaché à cet endroit donc : GAME OVER. Je passe le goulot et je trouve une ascendance à 2.5m/s! je vois le double champion du monde qui arrive très bas avec son fil, tout deux sur un LS4. Je me dit qu’il vont enrouler ma pompe et me doubler peu de temps après mais non… ils continuent alors qu’ils sont bas a mon plus grand étonnement. Je reste sur ma tactique car je ne suis pas un champion du monde et je fais le plafond avant une autre grande transition. Le ciel est couvert par de grands étalements et il fait froid dans le planeur. J’ai la chair de poule, c’est la première fois que je vois mes poils se dresser aussi haut. On dirait un hérisson! Je fini par tourner mon dernier point de virage et il me reste 55km à faire. Le LX m’indique qu’il me reste 300m d’altitude à gagner pour rentrer. Cette fois-ci j’ai mis une altitude de réserve de 200m. Je prends une pompe au bord d’un étalement. Le vario intégré m’indique 0.5m/s. Tant pis, je reste là et je pense à mon dépanneur qui en a marre de venir me chercher. La fin de convection est prévu pour dans 45min donc je monte tranquillement ici même si ça à l’air meilleur juste devant. Le vario fini par se renforcer et je prend 200m de marge par rapport à mon plan… histoire de ne pas se vacher à 1km comme l’autre jour. J’avance et effectivement c’était meilleur juste devant c’est dommage mais ça me permet d’accélérer. J’ai 45km à faire et tout m’indique que je rentre. Je suis à 1500m je doute sérieusement du calculateur. Je le remet en question et je fais un calcul mental finesse 25 et ça passe tout juste. Je continue et j’effectue le calcul tout les 10 km et ma marge augmente donc le calculateur avait raison ça rentre ! je me sens rassuré mais tant que je ne suis pas arrêté sur la piste je reste vigilant car je ne suis pas le seul en l’air et je ne suis pas à l’abri d’une dégueulante. J’ai une rentré probable comme dirait mon instructeur. Je m'annonce à 10km du terrain et finalement j'arrive avec 350 400m de rab comme je l'avait prévu sur le LX.
En finale pour la piste Nord, je fais mon arrondi en début de piste et je rentre les Aéro-Freins au maximum afin de rejoindre mon emplacement où se trouve la remorque du LS4. Je frôle la piste à quelques centimètre tout en ralentissant le planeur pour faire un kiss landing sur plusieurs centaines de mètres. Après un vol de 470km c'est un court moment qui se savoure.

Cinquième jour... pas de vache non plus!

8 août 2010 à 0h02

Aujourd'hui je suis très fatigué. La veille après un vol de plus de 7h, je suis parti dévaché des collègues à 20h et nous sommes rentrés vers 23h30 pour manger et nous nous sommes couché à 00h30. Bref je n'ai pas la forme. La météo annoncée n'est pas exceptionnelle alors le circuit qui nous est donné n'est pas très long. Il n'y a pas de zones compliqués à gérer aujourd'hui. C'est un circuit assez simple. le premier décollage se fait à 12h30. Une fois décollé je ne pense qu'à une chose... au moment où je vais me poser et pouvoir me reposer. J'ai un minimum de 166km à faire et je ne suis pas concentré du tout j'ai du mal à centrer mes pompes. Je décide de faire le minimum même si les conditions ont l'air meilleurs que prévus. Pour me donner envie de continuer je me dis que je vais me faire une balade tant pis si la vitesse moyenne en pâti. Je tourne le circuit avec une moyenne vraiment basse car je mets 2h30 soit près de 45min de plus que 80% des concurrents qui tournés entre 95 et 110km/h de moyenne. Je me repose vers 15h30 16h et pour la première fois de la compétition j'ai le temps de décompresser en buvant une bière avec les copains. On nous annonce que demain c'est repos! Je vais pouvoir faire la grasse mat et être en forme pour Dimanche.

Circuit A, B ou C?

9 août 2010 à 0h12

La veille on nous a annoncé une journée fumante! Je me lève et me prépare pour aller prendre le petit déjeuné avec cette idée en tête. J'ouvre la tente et là... le désespoir s'empare de moi en une fraction de seconde au premier contact avec l'extérieur (de ma tente). Il fait frais, l'air est très humide et le ciel est totalement bouché par des stratus très bas qui empêchent tout réchauffement de la masse d'air. C'est pas gagner. Au briefing on nous donne les épreuves du jour. Nous devons préparer trois circuits. Le principale étant dénommer A et les deux circuits de secours B et C. le premier fait 500.5km, le second 346km et le dernier 297:

Le premier décollage est prévu pour 11h45 mais le ciel est encore complètement bouché. Il nous faudra attendre 1h30 avant le premier décollage. C'est un moto-planeur qui fait la buse pour tâter la masse d'air. Elle est très convective (il y a de bonne ascendances) mais le plafond est seulement de 500m FE pour le moment et au fur et à mesure que le soleil chauffe le plafond devrait s'élever. Ce sera le circuit B et chacun doit apposer sa signature afin d'être sur que tout le monde à reçu l'information. Certains planeurs n'accrochent pas et déjà se reposent... C'est rassurant juste avant de décoller. Finalement mon premier plafond est à 1100m. Je décide de partir aussi tôt que la ligne ouvre même si le plafond est encore un peu bas. Le vol se passe assez bien et finalement je trouve que les 346km passe très vite bien qu'il m'ait fallu 4h00 de vol.

Ah les zones!

12 août 2010 à 0h13

Aujourd'hui au briefing la météo parait à la fois prometteuse et piègeuse car des voiles de Cirrus peuvent masquer l’ensoleillement. Cela peut donc créer de grandes zones sans ascendance. De plus le sondage montre qu'il y a un risque d'étalement. Les cumulus qui se forment sont très serrés au point de couvrir le ciel à 8/8. Les organisateurs restent prudent et nous donnent un circuit de 373km.

Dès la première pompe j’atteins le plafond et je pénètre même la zone tampon. La fédération de vol à voile a décidé de rajouter une zone tampon de 100m verticale et horizontale par rapport à toutes zones existantes.

Certaines zones sont délimités par des niveaux de vols (FL: Flight Level) c'est-à-dire par une altitude qui dépend de la pression atmosphérique du jour (un niveau de vol est donc défini par une altitude-pression et je rappel qu'un altimètre n'est ni plus ni moins qu'un baromètre). Dans l'aviation on défini son altitude soit par rapport au niveau de la mer (QNH) soit par rapport à la pression moyenne qui règne au niveau de la mer (calage 1013 car la pression standard au niveau de la mer est 1013hPa). Si deux avions se déplacent de deux aérodromes différents l'un vers l'autre, tous deux calés au QNH. L'un est en zone dépressionnaire (basse pression) et l'autre en zone anti-cyclonique(haute pression). Au moment où ils se rejoignent,  la pression a changé et même s'ils ne sont pas à la même altitude QNH (altimètre calé par rapport au niveau de la mer à leur aérodrome de départ) ils peuvent être au même niveau et risquer une collision. Ainsi, si on utilise le calage 1013, la hauteur par rapport au sol varie selon la pression atmosphérique du jour à un lieu donné mais si deux avions voyagent à un niveau de vol différent ils seront sûr d'éviter l'abordage.

Pour en revenir à la compétition de planeur, la fédération a décidé de définir une marge de sécurité de 100m par rapport aux zones que nous ne pouvons pas pénétrer et qui sont réservés aux avions de lignes par exemple. Cependant ces zones de sécurités sont définis par une altitude QNH et qui ne varie pas en fonction de la pression atmosphérique du jour ce qui est paradoxale. Bref mes habitudes sont changés et dès la première ascendance je me suis fait avoir mais je n'ai pas encore passé la ligne de départ donc je ne devrais pas être pénalisé pour cela. Le temps de rejoindre la ligne de départ l'organisation annonce sont ouverture. Les conditions sont plutôt bonnes donc je décide de partir immédiatement. Les premiers varios sont très bon ce qui me permet de passer moins de temps à monter et plus de temps à transiter entre deux ascendances. Comme les ascendances sont très bonne, je peux me permettre d'avoir un taux de chute plus important et donc je peux accélérer. Je transite à plus de 160km/h de plus la vitesse mesuré par l'instrument n'est vraie qu'à la pression standard de 1013hPa à 15°C. Ainsi cette vitesse air est majorée de 5% tous les 1000m de hauteur. Je suis à 2000m et dans la troisième branche j'ai un peu de vent dans le dos se qui me fait une vitesse de transition par rapport au sol entre 195 et 200km/h . Lorsque je m’aperçois de ça grace au GPS qui me donne la vitesse sol je calcul ma vitesse moyenne et je pense que j'approche les 100km/h puisque j'approche des 300km parcouru et cela fait un peu plus de 3 heures que je vole moins le temps qu'il m'a fallu pour rejoindre la ligne de départ. ce serait là première fois que j'avance aussi vite. Malheureusement la dernière branche est recouverte par les Cirrus et les étalements. Les ascendances sont beaucoup plus faible mais je décide de ne pas traîner dans les petits varios pour ne pas faire chuter ma moyenne. La majorité du circuit j'ai transiter entre 1200m et 2200m QNH et je me retrouve à 650m. J'ai l'impression d'être au ras des pâquerettes. Je suis à 45km du but et je trouve un petit varios que je prends puisque je n'ai plus trop le choix. Je prends une petite marge de 100m pour faire une rentré direct en sécurité. Une fois posé au sol je fais un rapide calcul de ma vitesse moyenne je dois être au alentour de 104km/h. Finalement une fois les résultats affichés je vois que ma moyenne est de 107.1km/h et je marque 801/1000 au provisoire. Oui mais... C'était sans compter les zones... J'ai pénétrer une zone FL65 qui n'était pas marqué sur ma carte qui montre les zones jusqu'au FL55! Grosse déception malgré la performance car je suis considéré vaché à 100km et je ne marque que 140points. Je suis déçu par l'organisation qui, depuis le début, explique très mal les zones actives et inactives. On fini par tout confondre. Il faudrait donner à chaque concurrent une carte en couleur des zones pénétrable ou non. Ils fournissent un fichier pour ceux qui utilise un PDA mais ceux qui n'ont que leur carte son marron!

Météo pourri

14 août 2010 à 15h44

Aujourd'hui je me lève et... il fait moche. La veille, l'épreuve a été annulée. Je prends tout mon temps pour prendre mon petit déjeuner, ma douche etc... A 10h30, tout juste habillé, j'arrive au briefing sachant que l'épreuve sera annulée... que ne ni! l'épreuve est maintenue. C'est une mascarade! Dubitatif je prépare le circuit sur ma carte et j'emmène le planeur houssé en piste. Premier décollage prévu à 12h puis reporté à 13h. Il est déjà 13h15 les remorqueurs sont à l'arrêt et... il se met à pleuvoir. Je me dit qu'on va pouvoir ramener les planeurs à la remorque mais l'épreuve à l'air de se maintenir à mon plus grand désarrois! l'averse passe et déjà tout le monde s'atèle à essuyer leur planeur. Moi j'ai des housses étanches que j'ai judicieusement choisi de ne pas enlever :) ! L'attente est longue pour un circuit ridiculement petit : 76,8km mini avec des cercles de 50km et 30km qui se touchent presque. Imaginez un triangle (le circuit) et deux cercles centrés sur les sommets opposés au point de départ. Voilà! c'est le circuit en AAT, on doit pénétrer dans ces cercles où on veut et aussi loin que l'on veut. la vitesse moyenne compte pour environ 3/4 des points et 1/4 pour la distance. On fini par décoller vers 15h pour les premiers et moi vers 16h. Au largage du remorqueur, je rejoins un planeur qui spirale dans du -0,5m/s!!! Déjà que le remorqueur (un rallye 180ch... c'est le remorqueur qui monte le moins vite, je crois) me largue moins haut que les autres au milieu de nul part (pas d'ascendance à proximité) et en plus les planeurs se mettent à spiraler dans du négatif... c'est le pompon!!! bref je me raccroche au branche en dé-ballastant mais rien à faire! je suis sur le point de ne plus pouvoir rejoindre l'aérodrome... donc je rentre la queue basse et vexé. Je n'ai pas envie de redécoller mais l'idée que les autres accrochent et vont peut-être tourner le circuit me redonne la niak! je me ré aligne et re décolle. V22 est dans la place! Légé comme une plume sans mon eau je trouve une pompe puis deux et j'atteins la ligne de départ à son ouverture. Les cercles du circuit sont tellement grands et proches du départ qu'il est inutile de prendre le cap du point de virage. Je prends le cap des rues de Cu (Cumulus) qui sont devant moi. J'avance à 120-130km/h en transition car les conditions sont moyennes. De la sorte, je ne chute pas beaucoup et je n'ai presque pas besoin de spiraler. Je ralenti quand il y a une ascendance parfois je fais un tour ou deux et quand le vario est correct je monte au plafond. J'ai pénétré le premier cercle depuis longtemps puisqu'il n'était qu'a 20km du départ. Arrivé à la perpendiculaire de mon second point de virage ET dans l'axe d'une nouvelle rue de nuage qui m'emmène à ce point je choisi d'arrêter d'avancer dans le premier cercle pour me diriger vers le second point de virage. Une fois dans le deuxième cercle, j'applique la même méthode et je vire dès qu'un rue de nuages se présente dans l'axe de l'arrivée.

C'est à l'apéro une bière bien mérité à la main qu'on m'annonce que je suis... Premier! Nannnnn c'est pas possible je veux en avoir le coeur net. C'est effectivement vrai mais il y a une erreur car j'aurais tourné 147km en 57minutes ce qui fait une moyenne de 150km/h. Hors je sais que j'ai tourné le circuit en 1h40 environ. Une fois l'erreur corrigée je suis 5ième à 88km/h de moyenne ce qui est tout à fait honorable avec un LS4 ce jour là. Petit victoire personnelle puisque je suis le Premiers des LS4 :p

The Last One, un vol à l'étalement

14 août 2010 à 17h40

La météo est... pourri pour changé de ces derniers jours. Plus rien ne m'étonne alors je prépare le LS4. Effectivement les décollages auront bien lieu. Pour la classe Vitesse dont je fais parti, il y a une particularité pour le départ. On effectuera un départ en régate c'est-à-dire que dès que la ligne de départ ouvre, le chronomètre se déclenche pour le calcul de la vitesse moyenne. Mais la météo n'est pas très clémente et après le départ de la classe grand vol, on attend 2h pour avoir une ouverture du ciel. Ce sera le circuit de secours n°2 qui sera l'épreuve du jour et on aura un départ normal.

Dès le largage c'est la galère. On se retrouve tous dans les mêmes ascendances... c'est pas bon signe! Il y a un vent du Nord Ouest qui nous éloigne de la ligne de départ pendant qu'on spirale. Le prochain cumulus vers le départ est très loin. Je suis à 1300m et je tente le grand saut. J'avance tant que je peux et je ferai demi-tour vers le terrain dès que je serai à la limite du local. En gros, j'avance et on verra! Je me concentre sur les sensations pour sentir la masse d'air. Mes yeux ne me servent plus qu'a conserver le cap du prochain cumulus au loin car c'est très brumeux. Une aile se lève à gauche à peine, je vire à gauche d'autant. Puis la même à droite... je vais à droite. Jusque là je ne chute presque pas. L'impensable survient... Une pompe au milieu de nul part...out of No where!!! Je l'enroule et au bout d'un tour... Une horde sauvage de planeurs à vide d'ascendance foncent sur moi. Niveau tactique Zéro pointé pour moi. La ligne de départ n'est pas encore ouverte et il fallait bien y aller. Je prends 300m qui me permettent de rejoindre enfin la ligne qui s'ouvre lorsque j'arrive. Les autres sont loin, je prends le départ.

Devant moi il n'y a... rien enfin presque. les étalements de cumulus recouvrent presque le ciel et au dessus un voile de cirro-stratus empêche l’ensoleillement. Heureusement, les étalements sont déchirés et laissent passer une fente de lumière. Le tout dans un ciel assez brumeux au loin. La visibilité est d'environ 20km après c'est tout blanc et gris. J'avance en pensant faire demi-tour et en même temps j'ai une résistance au changement qui m'impose presque d'atteindre le but. Par précaution je prépare mon demi-tour vers le terrain ce qui me permet de repousser la prise de décision et d'avancer dans ce brouillard. En fait je n'ai pas envie de me vacher le plus loin possible juste pour marquer des points. Finalement, j'aperçois un cumulus au bord d'un autre étalement. Je tente même si pour cela je quitte le local de mon terrain. Là, ça vaut le coup puisqu'il y a un espoir là où il n'y en avait plus. C'est décidé, je tente le circuit et avec un peu de chance je pourrais même regagner le terrain s'il n'y à rien derrière... On avance et on verra. En me rapprochant je vois deux planeurs en spirale! Yes! Une fois dans la spirale je vois un autre cumulus et encore d'autres très loin derrière les étalements. Proche du plafond je quitte l'ascendance avec les autres mais le trio s'éclate dans trois directions différentes. Un des deux autres choisi finalement la même option que moi. Cela nous remonte un peu. Juste de quoi arriver sur les autres Cumulus pas trop bas. Je chemine au bord de l'étalement côté soleil. Ca porte un peu, je vole un tout petit peu plus vite que la finesse max. Je suis à 120km/h et je ralenti dès que le vario passe positif. Je gratte chaque centimètre en ligne droite. Arrivé aux Cumulus prometteurs je vois des planeurs mais je prends une autre ascendance. Ceux qui ont transiter vite sont arrivés bas dans l'ascendance et avant d'arriver sous ce cumulus je suis déjà plus haut qu'eux! une fois au plafond ils sont partis je prends quand même la direction de leur ancienne position, je traverse leur pompe au ralenti pour gagner une cinquantaine de mètres. Le cercle du point de virage est à 10km entre ma position et le Cumulus suivant. En chemin je croise trois planeurs qui viennent du Cumulus suivant... plus bas que moi! J'en conclu qu'il ne doit pas bien donner. Je pénètre dans le cercle. Le but étant que l'enregistreur entre dans ce cercle... pas besoin d'y mettre les deux ailes! Dans notre jargon nous disons qu'on y met le bout de l'aile et on en ressort. Je repasse dans les deux pompes précédentes avant prendre le cap du point de virage suivant. Je transite par le sud d'un étalement où j'étais au Nord précédemment. Je vois un énorme Cumulus très loin à environ 40 km peut-être 30km. Je pense que je peux l'atteindre mais c'est très risqué, je vais arriver trop bas et l'ascendance sera mal établie à cette altitude si jamais elle existe. J'oblique ma trajectoire vers l'étalement voisin à environ 5-10km. Vu que je suis proche du plafond je vais pouvoir profiter de l'aspiration. Là je rejoins les trois planeurs de tout à l'heure, je les ai rattrapés et ça chemine bien. Au bout de l'étalement et au Nord, on prend une ascendance avant de se diriger vers le gros Cumulus! Arrivé dessous je suis à 900m. J'aurais pas pu l'atteindre autrement que par le chemin que j'ai choisi. Une grande parti des concurrents sont sous ce cumulus qui se trouve être juste dans le deuxième et dernier cercle. L'ascendance est difficile à centrer tant il y a de planeurs, il doit y en avoir une vingtaine dans la même ascendance, il faut faire très attention au collisions et la sécurité prime sur le taux de monté. j'obtiens tout juste l'altitude pour rentrer. Ca ne monte plus tellement et c'est la pagaille avec tous ces planeurs. Je tente la rentrée direct à 45km à environ 1400m. Il va falloir tirer une finesse 40 ce qui est la finesse max du planeur neuf, tout beau tout propre et sans moucherons écrasés sur les ailes (sans rire ça compte! il existe même des démoustiqueurs sur les ailes des planeurs les plus récent). Bref c'est pas gagné! je chemine vers les zones les moins défavorables. Mon plan augmente petit à petit... puis s'éfondre pour ré-augmenter un peu en spiralant dans une petite pompe et reste positif un court instant. je m'annonce à la radio à 10km du terrain. Je me rappel encore du deuxième jour où je me suis vaché à 1km du but. Aujourd'hui je suis un petit peu plus haut et cette expérience m'aura appris à calculer mon plan moi même pour confirmer les valeurs du calculateur. Je suis tout juste sur le plan à finesse 25 et je pense que je vais passer la ligne d'arriver pile poil à la bonne hauteur mais c'est pas sûr. A 5km je trouve une petite pompinette... que dis-je un soubresaut! je fais un tour et je gagne 25 mètres, j’entame un deuxième tour mais l'expérience m'a appris que dans ce genre d'ascendance on peut très bien perdre 50m au tour suivant à cette altitude. Je suis à 450m QHN soit 300 mètre sol à 5km. Au bout d'un quart du deuxième tour je sors de virage pour me diriger vers la piste. Dans ce virage je perds un peu plus d'altitude que si j'étais sorti au bon moment. En effet je dois basculer de 30° pour me remettre à plat puis 30° pour passer du virage droite à gauche. Une fois dans l'axe je dois encore basculer de 30° pour me remettre à plat de nouveau. Les ailerons sont ainsi braqués plus longtemps et freine le planeur 3 fois plus. Cependant je suis rester quelques secondes de plus dans l'ascendance et je conserver mes 25 mètres. A 4km je suis à 380m QNH. Je sais que j'ai le plan pour rentrer mais je dois passer la ligne d'arrivée à 300m QNH à 3km et je vol à 110km/h, je ne peux pas ralentir pour gagner de l'altitude. Finalement je passe la ligne à 340mQNH! OUF! A 45km, 40mètres supplémentaires c'est l'épaisseur d'un cheveu.

A l'arrache!

18 juillet 2015 à 23h42

Premier jour du concours des 8 jours de Fontainebleau sur la plateforme de Moret-sur-loing. Cela fait 5 ans que je n'avais pas fait de concours... je suis un peu rouillé.

Je suis arrivé hier soir vers 20h en sortant du travail. A peine arrivé, il faut monter la tente puis le planeur et ceux des copains. Une bière, une douche et au lit car il est déjà 23h30. Bon au moins le planeur est monté c'est déjà ca en moins à faire demain matin.

Samedi. Levé 7h00, petit, très petit dèj... question nourriture je suis à l’arrache. préparation du planeur tout va bien. Ah oupi mais les points de virages de sont pas rentré dans le calculateur de vol (LX7000) et le PC ne veut pas se connecter... la navigation et la rentrée vont être à l'arrache. Bon j'ai quand même mon PDA avec un logiciel de planeur (LK8000). C'est super pratique pour la navigation mais pour les rentrés rien de mieux que le LX7000. Vite il faut mettre le planeur en piste il est bientot l'heure du briefing 10h00,00! bon finalement c'est 10h30... tout le monde est à l'arrache, même l'organisation.

Le briefing pour les néophytes c'est comme dans Top Gun avec "Viper" qui explique les règles de sécurité, parle tactique, plan de vol etc... et bien là... c'est méchant ce que je vais dire mais ca ressemblait plutôt à une caricature de "y a t-il un pilote dans l'avion". Au tableau, on nous passe 20 diapos rempli de texte... pour nous expliquer où le remorqueur nous largue dans toutes les configurations possible... et en détail: vous serez largués au croisement de la D26 et la route de l'église d’Écuelle! 85% des pilotes du concours ne sont pas du coin............

L'Heure de décollage est programmée à 12h00,00. Premier décollage effectif 12H40 dans la pagaille.

Au moment du décollage, une zone de 15km autour de l'aérodrome se couvre, plus de soleil. Je ne sais pas comment les autres ont fait pour monter mais j'ai lutter comme un gladiateur dans une arène pendant plus d'une heure entre 400m et 200m sol! Je me suis fait secouer jusqu'à taper la verrière avec la tête. Les ascendances qui m'ont fait tenir provenaient des moissonneuses dans les champs! tantôt le vario indiquait +2m/s tantôt -2m/s et mon indicateur de vitesse passait de 120km/h à 60km/h. j'avais l'impression d'être dans une machine à laver. Finalement, j'arrive tant bien que mal à monter. La classe Open dont je fais parti et la classe club sont déjà parties.
Une fois la ligne de départ passé, tout se passe bien... enfin niveau gestion des systemes de navigation, je suis un peu à l'arrache, je me débrouille. Contre tout attente la météo devient bonne! Je passe le premier point de virage facilement (Voves entre chartres et étampes). Ensuite demi-tour pour aller sur pont sur yonne puis Epernay. Tout va bien jusqu'au moment de rentrer. Je me trouve près de Vatry, un gros voile de Cirrus arrive par le sud. Pour pouvoir tenir en l'air et avancer, je me retrouve à devoir jongler avec tous les espaces aériens: ZRT pour la centrale de Nogent sur seine, plafond à 4500ft au nord de l'axe Sézanne-Provins puis de Provins à Montereau planfond à 4500ft ET plancher à 3500ft. Si je contourne la zone avec le plancher à 3500ft (classe D TMA5 de Paris), il n'y a plus d'ascendance, c'est tout sombre, le voile de Cirrus à tout recouvert. Finalement, je grignotte le plancher de la zone D qui n'est pas active le week end... espérons que le directeur de la course en tiendra compte. La Rentrée est juste avec une marge de sécurité suffisante. Ouf tout le monde est rentré, personne à dévacher. Grosse journée pleine d'improvisation.

La loose

22 juillet 2015 à 23h28

Apres trois jours de mauvais temps, encore une mauvaise météo!

Dimanche nous avons décollé. le temps était couvert mais nous sommes restés en l'air en attendant que l'éclaircie arrive sur nous. lorsqu'elle est arrivée, le ciel s'est rebouché et tout le monde s'est posé. il y avait beaucoup de monde dans les ascendance

Lundi: Baché

Mardi: décollage. la matinée était très humide et complètement recouverte de stratus. lorsque le ciel s'est ouvert, tout s'est transformé en thermique pur en 2h... bizarre. on s'est retrouvé avec les deux catégories de concurrent dans un rayon de 5km 30 planeurs... on s'est retrouvé à 10 planeurs, ce qui n'est pas énorme en soit, étagés sur 200m dans la même pompe!!!! assez dangereux je dois dire il fallait avoir les yeux partout y compris faire attention au vario. le plafond était à 800m. finalement personne n'a tenté le circuit dans la classe "Open". j'ai testé le ventus avec 60 litres d'eau. il monte bien dans le petit temps


Aujourd'hui. matinée identique à hier, la prévision météo n’annonçait pas une bonne journée. je me suis levé tard vers 8h. finalement je décide de ballaster 50 litres. Au décollage, météo pas terrible. 15h la ligne de départ ouvre. le plafond est vers 1200m et il y a des cumulus sur le parcours. je pars tout de suite. Je ne sais pas ce que j'ai je me sens fatigué et mou, pas très concentré... bref j'ai pas la Niac. je n'avance pas très vite sur la première branche. j'ai très chaud dans le planeur. En arrivant près de Chartres, je me sens beaucoup mieux, la météo est finalement très bonne. Oui mais en arrivant près de Senonches, le prochain point de virage, le ciel est complètement étalé (recouvert de cumulus soudé entre eux qui ne laissent pas passer le soleil). pas le choix, je fais un plafonds juste avant la zone sombre et j'avance, j'avance sur des œufs. 20km sans pompe, je tourne le point de virage et re 20km sans rien. finalement je me raccroche à 600m près du dernier point de virage. une très bonne pompe qui m'emmène à 1900m d'altitude! super! Je suis à 112km de l'arrivée. j'avance, je chemine sous les cumulus et je reprends une ascendance à 70km de l'arrivée 1900m encore. Oh!!! je suis en local de l'arrivée. je fais mes calculs, et oui les calculateurs de bord ne déconnent pas. Je rentre en ligne droite transite sous les cumulus, mon plan de finesse pour l'arrivée augment. c'est bon ca!! Au fur et a mesure que j'avance j'accélère pour consommer la marge de sécurité. j'arrive à la bonne altitude à l'arrivé. ca faisait longtemps que je n'avais pas fait un circuit avec une rentré facile.
Résultat... je suis dernier. trop dèg!!! faut que j'apprenne à mieux exploiter le Ventus 2C et ne pas hésiter à avnacer plus vite en transition.

Full Ballast Full Speed

23 juillet 2015 à 23h34

Encore une matinée couverte. On ne sait plus à quoi s'attendre dans l'après midi. Il semblerait que c'est une super journée. Bon, dans le doute je ballaste le planeur à fond! Si j'ai trop d'eau, je pourrais toujours en vider en l'air. Les rumeurs laisse entendre un circuit de plus de 500km! Aie, le stress monte. Il faut que j'optimise les réglages. Être centré arrière mais pas trop non plus. Je mets 100L d'eau dans les ailes et 6L d'eau dans la queue. Je fais mon devis de masse et centrage. c'est bon je suis entre la limite avant et la limite arrière, plutôt proche de la limite arrière. C'est la que le planeur est plus maniable et a une meilleure finesse. Au briefing, le Circuit tombe, c'est un 500km: Moret->Nogent le Rotrou->Sablé sur Sarthre->Allencon->Moret. le stress monte, je n'ai jamais franchi la barrière des 500km, la météo est incertaine. A midi, juste avant de manger je calcul la charge alaire pour l’insérer dans le calculateur. ballaster + pilote, le planeur est à 490kg pour 11m² -> 44kg/m² c'est presque le maxi.
A table, je mange léger, hier j'ai mangé trop lourd et j'ai été en pleine digestion pendant un long moment. 11h45 je suis en piste pret à décoller mais la météo n'est pas au rendez vous. Le décollage est retardé de 5 min puis encore 5 min. La perspective de tourner le circuit s'éloigne: 5h à 80km/h de moyenne ca fait un vol de plus de 6h avec une ouverture de la porte vers 13h ca fait rentrer vers 19h c'est juste un peu avant la fin de convection. Finalement la décision de changer de circuit tombe. Decollage est prévu pour 13h et le circuit fait 400km: Moret->Nogent le Rotrou->Le Mans->MarieVille->Moret.
13h, On décolle. les Vz sont bonnes, vu que je suis parti presque en dernier la ligne de départ ouvre rapidement. A ce moment là je suis juste à coté et au plafond... pas comme hier! Le calculateur bien réglé m'indique qu'il faut transiter à 170 180 aujourd'hui!!! En suivant cette directive, le vol s'est bien déroulé. Pas de difficulté notable si ce n'est qu'à 180 ca va bcp plus vite et il faut s'occuper du planeur de la navigation et de la recherche d'ascendance constamment. Bref il faut être encore plus concentré.

A 40km de l'arrivé j'ai fait la course avec un autre planeur. c'est amusant. On a fini à plus de 240km/h pour passer la ligne d'arriver!!
Résultat: 105km/h de moyenne et un 12ième position. C'est beaucoup mieux qu'hier! les écarts de points sont assez serré jusqu'à la 9ieme place.