The Unsaid

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Archive du journal au 11/10/2018.

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La dynastie des inconnus

10 janvier 2014 à 21h55

Bon me voilà en train de commencer un journal en ligne, sans vraiment comprendre pourquoi. C'est presque une intrusion malsaine dans la vie des autres. Pourtant, on dit que ça soulage. Donc bonjour à vous, dynastie des inconnus.
Je m'appelle Manon, j'ai 18 ans et je vis depuis septembre à Paris. C'est une ville étrange, magnifique et tumultueuse. On y vit, on s'y étouffe, sans trop comprendre ce qu'on y fait. On y trouve un grand attroupement d'aveugle, mais des aveugles volontaires, ceux qui pourrait voir mais préfèrent fermer les yeux sur les douleurs, les joies des autres. On s'y sent fantôme.
Cela fait plus de 4 mois que je suis en prépa HEC. C'est un magnifique piège à cons. On y arrive avec un vulgaire bac en poche, tout fier, pleins de rêves et on y finit sans amour propre, désespérés, lessivés par les discours sur Keynes, Smith, les philosophes et j'en passes. On vous y apprends aussi à mentir, à se faire désirer: "montrez le porte jarretelle, mais pas plus. Les concours c'est un jeu de séduction". Une vraie usine.
J'étais pleines de rêves et à présent j'ai envie de me tirer une balle dans la tête. Juste pour pouvoir dormir un peu plus, et oublier qu'on nous traite comme du bétail.
C'est ça la majorité.

Déchirure

11 janvier 2014 à 1h48

C'est comme un couteau dans la poitrine, ça fait mal mais on ne sait pas toujours comment on en est arrivé là.
C'est une envie de hurler, de pleurer, c'est être brisé de l'intérieur sans en donner l'impression.
Sinon ce n'est rien.
Un silence.
Il y a mille raisons à cela: être un vulgaire coup d'un soir, un objet cassé que l'on jette une fois que l'on s'en ai lassé, être l'amante que l'on cache aux yeux des autres, ne plus savoir ce que l'on vaut ni où sont passés nos rêves, s'oublier, ne plus savoir sur qui s'appuyer quand on sent qu'on va s'effondrer.
But it'll be fine.
Parce qu'il y a toujours cette force en nous qui nous fait relever la tête, cette poussée qui nous fait avancer pas à pas, cette violence qui nous pousse à la révolte. Faîtes de vos faiblesses une force, faîtes au mieux avec ce que vous avez, soyez en fier même si vous n'en voulez pas. Chacune de vos imperfections, chacune de vos douleurs font de vous quelqu'un de meilleur, à partir du moment où vous ne vous laissez pas abattre.
Soyez fiers de qui vous êtes.