Why not ?

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Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

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13 mars 2014 à 0h25

Il faut bien commencer par quelque chose..

Ça doit faire deux jours que je rumine. Quelque chose m'ennuie, m'agace et au final m'épuise... On reproche souvent aux gens de ne pas assez réfléchir avant de faire des choix, on pourrait me reprocher l'inverse. Quoique, je suis loin de suivre une "règle comportementale" précise.

J'ai lu quelques journaux et j'ai cru remarquer que beaucoup posaient sur papier leurs tristesses, leurs rancœurs ou, leurs histoires de cœur. Parce que, qu'est-ce qu'un être humain qui n'est pas aimé? Car oui, en aimant, on souhaite tout d'abord être aimé. Est-ce qu'on ne se précipite pas trop rapidement dans cette belle idée qu'est celle de l'amour?! Car oui, avant l'expérience, il n'y a que l'idée de l'amour... Celle-ci est ensuite forgée par un acte réel, ou plutôt, qui nous parait réel, vrai, authentique..

[Ne vous en faites pas, je ne vais pas déblatérer des théories platoniciennes tout au long de mes réflexions. Je n'ai jamais été bonne aux examens de philo]

C'est là qu'entre en jeu le fléau de tout être humain voulant entrer intimement dans la vie d'un autre: la comparaison. On l'a tous fait et on le fera encore. Même si on apprend avec le temps qu'on ne peut pas comparer des situations différentes, on continuera les comparaisons. On se rassure en reprenant tout ce qu'on a aimé chez les uns, en oubliant tout ce que les autres ont à nous faire aimer.

On a la fâcheuse tendance à oublier ce qu'on détestait après une certaine période. Dans ce principe de comparaison, on peut commettre des anachronismes... Qui ne connait pas une personne qui compare son premier amour à tous les suivants?! On sait tous pertinemment (on s'en vente même quand on est ado) qu'on évolue, on grandit et donc on change et nos attentes aussi.

Certain tombent dans une sorte de nostalgie et se justifient de réessayer le coup.. parce que, c'était : " Tellement passionnel ". On pourrait croire que je me moque... et c'est sans doute vrai. Mais qui peut mieux en parler qu'un témoin direct? Hé oui, je fais partis de ceux qui se sont satisfait d'une "bonne" relation à défaut de trouver le joyaux. La peur d'être seule, non aimée,.. Je triche un peu, parce que je parle d'une vieille histoire dont je garde un très bon souvenir. Alors qu'aujourd'hui, c'est un magnifique bordel.

Comme quoi..

20 mars 2014 à 13h38

Je viens de passer un début de semaine assez spécial: une ambiance crade. Un truc malsain qui se repend.

Dimanche soir, ma mère m'apprend qu'un ami a elle est mort. Cet ami a été une sorte de père spirituel pour ma grande sœur. Une semaine avant, c'était la mère d'une amie qui était décédée. Ce ne sont pas des décès directs, d'ailleurs, il n'y avait aucune surprise, les deux étaient atteint de maladies graves.

Mardi, je sors avec des collègues et j'appelle un ami (avec qui ce n'est pas top-top pour le moment) pour savoir s'il sort aussi. Au téléphone, il m'explique qu'il est avec le groupe et qu'ils sortent de l'enterrement de la grand mère d'un ami... "Tu l'as sans doute vu sur facebook..." - "Heu.. Je ne vais plus vraiment dessus". Je demandes ce qu'ils vont faire ensuite, il me dit qu'ils vont sans doute sortir... "Je te tiens au courant". Évidemment, je n'ai eu aucune nouvelle.

Mercredi matin, dans la continuation de ma folle nuit, je croise une connaissance dans un bar. Il travaille avec plusieurs personnes de ce groupe d'amis. On finit par se poser chez lui et il m'explique qu'il ne va pas bien. Son âme sœur est morte. Elle était malade donc il savait que ça allait se produire (il m'en avait parlé plusieurs mois avant). Je suis jamais alaise dans ce genre de situation, je fais ce que je peux pour le rassurer..

Aujourd'hui, je finis par aller voir ce qu'il se passe sur face. Je lis, je vois et donc je comprends que je n'ai pas été là pour cet ami. On a été très proche et je n'étais pas au courant. Je suis passée à coté. Je culpabilise. Je me remets en question. Et puis j'y repense... Ils étaient tous là bas. Certain sont venus d'autres pays, d'autres ont ravalés leurs rancœurs, mais ils étaient tous là. Je n'ai pas de contact régulier avec une seule personne de ce groupe. Il faut donc que je me fasse à cette évidence, ce n'est plus mon groupe. Voilà la première réflexion, ou plutôt "prise de conscience" que m'a apporté cette situation.

La deuxième pensée va pour ce mec qui a perdu son âme sœur et qui, lui, se retrouve seul.Ou presque.. Ayant comme seuls amis proches la coke et l'alcool.

Je savais

7 mai 2014 à 17h24

Je le savais avant de sortir. Quand j'ai espérée recevoir un sms me disant que la soirée était annulée. Quand je me suis demandée ce que j'allais mettre par un temps aussi pourri. Quand j'ai mis les chaussettes qui me rappel toujours un mauvais souvenir (c'est mon coté maso). Je savais qu'il y allait avoir un problème.

Il faut dire que ma vie relationnelle est en pleine mutation. J'arrive pas à me stabiliser. Il faut que je me calme un peu pour me recentrer sur mes objectifs. Je me disperse dans les sorties et les rencontres. Je profite bien trop de l'alcool et des plaisirs charnels. Ça en devient presque ennuyant, ou plutôt monotone. Il n'y a plus de vraie surprise. C'est le même système qui ne fait que se reproduire. Oui, chaque moment est unique par rapport aux autres. Et oui, on peut s'enrichir de tout. Mais certaines situations se ressemble et les différences deviennent de plus en plus minimes. Pour reprendre gout à tout ce système de séduction, d'attirance et au final à ce jeu, il faut que je m'en éloigne. Il faut que cela me manque.

Mon état d'esprit n'a sans doute rien arrangé à une soirée "chasse" entre filles. Soit. L'erreur est faite.. Et cette situation m'a apprise une chose, je n'aime pas qu'on assume pas ses actes. Ou plutôt, qu'une personne fasse comme si le contexte n'avait rien à voir avec un acte précédent. Rejeter les conséquences sur les autres et s'en plaindre.. Je suis plutôt cash quand il est 5h du mat' et qu'il n'y a quasiment plus personne dans le bar où je me trouves. Je peux démarrer au quart de tour. Elle ne l'a surement pas bien pris, c'est une évidence. Je vais travailler mon tact de fin de soirée! Pour certaines raisons, je ne peux pas me permettre d'être en mauvais terme avec cette demoiselle. J'ai donc envoyé un message à mon réveil, en faisant d'une part le premier pas - qu'elle n'aurait jamais fait, et en évoquant d'autre part la joute nocturne. "Salut! J'espère que tu ne boudes pas pour hier... Bisous."

Je suis curieuse, mais un peu anxieuse de voir comment ça va évoluer. J'espère qu'elle pourra passer au dessus. Ce n'était qu'un moment, une mésentente de fin de soirée. Rien de suffisant pour l'utiliser en rancœur. En tout cas, personnellement, je m'en fous complètement. Et en réalité, je savais très bien avec qui je passais la soirée. Je savais que ce genre de situation arriverai.

Insatisfaite

11 juillet 2014 à 13h53

Quelques mois sont passés, les choses ont évoluées sans réellement changées. Un bon point: je sors moins. Bon, ce n'est pas par manque d'envie ou pour me remettre dans le "droit chemin". Mais simplement parce que mes moyens ne me le permettent plus. De grands projets m'obligent à me serrer la ceinture. J'ai du recycler, jongler, puis finalement j'ai trouvé un autre moyen...

Je suis en "rendez vous" avec un mec, des amis à lui arrivent... Je repère directement un blondinet qui me bouffe du regard. Cette situation m'amuse beaucoup. Je passe d'une soirée plus ou moins banal à une soirée où quelque chose d'amusant, d'excitant peut se passer. En y repensant, c'était un peu comme si je passais d'un demi rencard à un rencart entier. D'un homme qui me plait partiellement à deux qui me satisferont pleinement. Les cheveux foncés et la peau matte de l'un, avec les yeux gris, le corps et les mains de l'autre. La gourmandise étant un péché prouvant la volonté de se nourrir de ce qui nous entoure, de la vie, comme la luxure, je ne me suis pas privée.

"Mais qu'importe l'éternité de la damnation à qui à trouvé dans une seconde l'infini de la jouissance." Baudelaire Ch.

Pendant cette soirée, j'ai grossièrement jonglé entre les deux. J'ai eu la décence de ne pas me taper les deux le même soir. Finalement le n°1 a apprit par le n°2 du petit manège joué pendant la soirée. "Je ne t'ai jamais rien promis", le n°1 se calme et c'est la que le talent de l'homme intervient... Ils sont rentrés dans une sorte de jeu. A celui qui pissera le plus loin. Faisant des remarques ou en donnant par exemple des explications sur un retard : "j'étais avec elle". J'ai progressivement arrêté de les voir, tous les deux. Au début c'est amusant, puis.. ça devient un concours entre deux gonzesses en chaleur, pas capable de vivre un évènement sans en faire un drame. Si au moins cette petite joute masculine avait été physique et dans la boue...

Depuis, une fois par semaine (parfois ils sont synchronisés), je reçois un sms du n°1 et un autre du n°2 me rappelant que je ne dois plus jamais fusionner deux hommes pendant une soirée. Généralement en tête, c'est le paradis. Mais dans les faits ce n'est pas du tout pareil. Et puis, à défaut d'avoir le tout en un, il y a une perte de temps monstre. Un soirée mignon/calin Vs une soirée torride. Je voulais les deux en même temps. J'ai donc du trouver autre chose à me mettre sous la dent. Et c'est là que devient pertinent mon premier paragraphe. A défaut de pouvoir sortir et rencontrer des gens, j'ai du me rabattre sur une application que beaucoup d'entre nous connaisse: Tinder.

On le dit peu souvent, mais quelle application pratique pour les gens qui ne peuvent plus se permettre de sortir de chez eux. Un wifi et vous êtes parés. Le terrain de chasse où les femmes sont reines. Sérieusement, on se croirait au supermarché. Je connais adopteunmec, mais là on a passé un level supérieure.

*gauche* *gauche* *gauche* *gauche* "haaa" *droite* "erk" *gauche* *gauche* *gauche* *gauche*

Comme vous pouvez le remarquer, je suis assez difficile.. Mais je me défendrais en disant que parfois, les hommes ne sont pas très malin. Il faut se vendre et pour ça il y a trois moyens: les photos, les groupes et la possibilité d'écrire un petit truc en dessous. Que faites vous de tout ça?! Rien. On en a rien a faire de vous voir en tenue de ski, ni bourré au milieux de 15 autres mecs, et encore moins de dos, surplombant un couché de soleil. Vous êtes des artistes. On l'a comprit et de toute façon on l'est aussi donc tout vas bien.

Je ne reviendrais pas plus longtemps sur le concept Tinder.. De l’intérêt de choisir à bon escient les groupes que l'on like, ni d'écrire un texte qui pourrait faire rire et remonter votre potentiel séduction. Revenons en au sujet de base. Trouver de quoi se satisfaire sans dépenser un sous. J'ai donc rencontré un homme grâce à cette application.. Ça s'est plutôt bien passé, on s'est bien amusés, vus plusieurs fois et puis.. c'est là que le bas blesse. Je me suis rendue compte que je continuais de le voir parce que je ne rencontrais plus de nouvelles personnes, parce que je ne sortais plus. Il est gentil, beau comme un dieu et loin d'être con.. Il a tout pour plaire, je me suis donc dis que ça pouvait être le bon gars pour se poser et essayé de se stabiliser dans quelque chose de sérieux, de profond et blablabla...

Mais voilà, il me manque quelque chose. Je suis insatisfaite. J'ai besoin qu'on rentre dans mon monde, aussi fou sois-t-il. Qu'on essaie de répondre à mes délires. Qu'on comprenne mon second degré sans qu'on m'explique sérieusement que la loi de la relativité ne permet pas que [contenu censuré - permet d'éviter les endormissements soudains]. On est pas en phase. Ça arrive... Aussi beau et intelligent sois-t-il. Si on ne m’intéresse pas, si on ne me fait pas vibrer, ça ne servira à rien.

Un reflet

28 juillet 2014 à 16h01

Je n'ai rien à dire de spécial. Je voulais juste mettre quelque chose avant tout ce qu'il va se passer... Un reflet. Je devrais peut être faire un bilan. Mais de quoi? Au final, on en revient toujours à la même chose. Le temps. Distribuer équitablement nos disponibilités à travers nos obligations, nos responsabilités et nos plaisirs.

Quoiqu'il en soit, il ne faut jamais regretter qui l'on est, ce que l'on fait, ce que l'on dit, à partir du moment où l'on respecte entièrement les autres... C'est bateau de sortir ce genre de phrase. Mais il y a encore tellement de gens qui n'assument pas ce qu'ils font. Le besoin de se justifier "j'ai pas beaucoup dormi", "j'étais bourré",.. Pitié. On fait ce qui nous parait être justifier à tel ou tel moment. Le respect envers l'autre intervient au moment où l'on explique le pourquoi du comment. Remettre nos paroles en doute par des "évènements exceptionnels", où "ce n'était pas moi qui parlait vraiment..". Acceptons notre part d'ombre. Aussi déplaisante soit-elle. C'est en apprenant à se connaitre soi-même que l'on apprend à comprendre les autres. Nous ne sommes qu'un moule qui décide de garder en mémoire une situation plutôt qu'une autre et cela pour se forger son identité. L’interprétation de chaque évènement étant la seule chose de presque entièrement personnel. Nous prenons des autres ce qui nous attire, nous excite. Nous ne somme pas seul dans notre propre identité, nous représentons un mélange des autres.