Petite Bulle

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 11/10/2018.

Sommaire

Un début

12 août 2014 à 14h29

[Image] http://fc00.deviantart.net/fs20/f/2007/256/1/d/_without_by_S6ltuvus.jpg

Chère Petite Bulle,
J'aimerais avoir une panoplie de chose à écrire, un large éventail d'anecdotes, malheureusement...ma vie ne se meuble que d'un vide importunant. Se lever, se laver, comme l'exige la routine, et se voir réduire à une inactivité permanente. Chaque matin, je scrute l'ombre d'un changement, l'attente d'une nouvelle improbable.
Mais il n'y a qu'un vide plat.
Quel ennuie de vivre, comme ci la mort était un sujet plus réjouissant...

Ce matin, Maman est partit. J'ignore quand elle reviendras, peut-être au milieu de la journée ou même plus tard, dans l'après-midi. J'ai connaissance de la raison de son départ, et je hais cette chose que de fuir les responsabilités et de laisser au bras d'une seule personne la charge de quatre enfants.
Une seule personne qui n'est même pas dans les dispositions pour effectuer sa tâche.

Je déprime, j'aimerais être morte pour ne pas supporter non seulement cette vie morte et douloureuse, mais cette personne qui est moi-même.

A Bientôt,
WYRE

Banalité

12 août 2014 à 16h51

[Image] http://fc06.deviantart.net/fs42/f/2009/148/2/9/29ef3b6985c06526287749d7c7521121.jpg
Chère Petite Bulle,
Je souhaiterais dire que ma journée a été remplie, qu'elle s'est déroulée parfaitement bien.
Non, elle n'était pas moins banale que les autres, tout autant monotone et coloriés de couleurs ternes et fades.

Seul le vent agréable qui s'infiltre à l'intérieur de la chambre, rythme l'après-midi, chassant le silence en faisant frémir le feuillage des arbres au dehors. Je ne peux pas dire que je me sens mal, je me sens simplement plus calme que ce matin, mon humeur est tellement changeante, je me sens si neutre, je n'éprouve ni joie ni tristesse, mais un sentiment d'ennui et de dégoût, alors que ce matin encore je pleurais discrètement.

Bien heureusement dans le salon, sous la belle toile verte aux motifs indiens, mon précieux piano. Quand il ne reste plus à rien à faire, je le découvre délicatement, admire ces touches encore neuves et après avoir pris soin de le brancher à la prise, pianote et fait résonner quelques accords selon mon inspiration.

Mais à part ce léger mouvement, le temps semble s'arrêter entre quatre murs, je grignote pour faire passer le temps, sachant que je ne prendrais pas un gramme, même si il me fallait manger 10 fois dans la journée...
Je réponds à quelques mails, fait quelques futiles recherches avant de songer à ma troisième et surement dernière occupation. Fichu décalage horaire !

Maman est rentrée, il y a plusieurs heures, elle semblait mieux, ayant fait quelques minimes achats.
Elle a déposé son sac sur la table à l'entrée, soupirer comme à sa curieuse habitude se plaignant de fatigue, et posant quelques banales questions avant de s'adresser à Papa, encore cloîtré dans sa chambre.

Le reste est si peu important, si peu originale qu'il m'est inutile de perdre mon temps à écrire.

Je suis consciente que je ne pourrais jamais avoir l'or du monde et que je ne pourrais jamais désirer et avoir tout sur le champ dans un coup de baguette magique. Je me sens inutile, n'étant bonne qu'à porter ce corps frêle et maigrelet. J'aimerais pouvoir dire comme n'importe quel adolescent : j'ai été me promener avec mes amis... ou encore... j'ai passé une superbe journée chez ma meilleur amie, nous avons parlé longuement...

Comme j'aimerais que quelqu'un me dise : " Tu comptes beaucoup pour moi"
Comme j'envie tout ces gens...
...comme je me sens seule...

A Bientôt,
Wyre

Une Lettre

15 août 2014 à 16h56

[Image] http://fc07.deviantart.net/fs51/i/2009/256/4/e/letter_by_CoverMeInGasoline.jpg
Chère Petite Bulle,
Je n'ai pas eu le courage d'écrire hier, non parce que cela exige un effort si considérable, mais que mon esprit était mentalement trop "surchargé".
Jeudi, je suis sortie avec ma mère, ce fut un départ sur un coup de tête, la veille je n'avais jamais eu de tels projets : j'ai pensé au message de C ( mon petit ange), j'ai pensé à quel point quitter quelques heures l'ambiance lourde des quatre murs ne seraient en rien un mal. Depuis le début des vacances, j'avais sauté sur les moindres occasion qui s'étaient offertes à moi pour sortir du cadre éreintant de la vie familial.

Seule à seule avec ma mère, nous n'avions pas grandement discuté, nous avions échangés quelques banales phrases mais il n'y a pas eu de discussion sérieuses.
De retour à la maison, il ne s'est rien déroulé de particulier, j'ai déjeuner, fait une sieste comme j'en ai rarement l'habitude et ai banalement attendu l'heure du soir.
En consultant vaguement ma messagerie, j'y ai trouvé un court message de G ( mon marin mathématicien), il ne me disait rien de très particulier, mais voulant me crée un certain répit et à la fois une certaine excitation, j'ai volontairement décidé de ne lui répondre que Lundi.

Dans la soirée du Jeudi, alors qu'on était à une heure très tardive, je me suis enfermé dans ma chambre sans bruit, suite à un ridicule accident qui s'était déroulé. Je me suis replié sur mon lit et ai commencé à pleurer, pleurer tout ce que je trouvais à faire pour libérer les vilains sentiments.
J'ai pris un vieux cahier, un stylo et ai commencé à griffonner quelques lignes : j'écrivais une lettre, une lettre à mes parents....
Les mots venaient tous seules se compléter sur la feuille quadrillé.
J'avais pris enfin ma décision, avouer à mes parents tout le mal-être horrible qui me hantait depuis des années.... Toutes ses choses qu'ils ne savaient pas... toutes ses choses que je cachait bien au fond dans ma petite bulle.

Mais je ne l'ai pas fait. Je ne leur ai pas montré la lettre et ne sait pas si j'en ai toujours le courage.
Peut-être ses secrets douloureux et ses sentiments horribles, resterons éternellement dans le silence ?

A Bientôt,
Wyre

Que dire? Quoi dire?

18 août 2014 à 19h26

[Image] http://fc08.deviantart.net/fs12/f/2006/341/9/c/interrogation_point_by_Numaee.jpg
Chère Petite Bulle,
Il me semble que 2 jours sont passés...Je n'ai point eu le temps de t'écrire, ni même le courage, je dois bien le reconnaître.Je prend mon courage à deux mains, surmonte le mal de tête horrible qui me hante depuis le début de l'après-midi, je ne peux me permettre de laisser trop de jours passés au risque d'avoir trop de choses à devoir écrire.

Hier, contre mon gré, je me suis rendue chez ma Tante, petite animation légère dans la profonde monotonie des Grandes Vacances, entre les mâtinés pluvieuses et les après-midi silencieux.
J'y vais rarement, chez cette Tante, mais il n'est jamais désagréable de s'y rendre à part d'être regardé comme une petite retardé mentale de 15 ans qui ne fait même pas 1m60.

Des Tantes de Métropole sont venus faire quelques jours de vacances sur l'île, elles étaient donc présente. J'étais donc là, à écouter bêtement la conversation des adultes, mon petit frère assis sagement sur mes genoux. J'écoutais dans le silence, grimaçant quelques sourires quand certains m'en faisaient, entre l'odeur délicieuse des pains au cocos et la musique zouk qui allait bon train (je hais).

Mais au fond j'étais partagé entre complexe et timidité, crise d'angoisse inconnu...
Il n'y avait de toute façon rien à faire à part écouter. Ma soeur s'était obstiné à vouloir rester à la maison, au fond je regrette n'avoir pas penché pour cette option.

Mes cousins : E ( cousine) et D, étaient plutôt absent, vu que D est arrivé dans la soirée avec un copain de 20 ans et que nous sommes partis quelques minutes après.
E a 4 ans de plus que moi ( même age que ma soeur), D et moi avons le même, mais je ressemble à une minable petite gamine de 9 ans à ses côtés, il me dépasse d'une bonne dizaine de centimètres.
Je n'ai aucun attachement particulier pour eux, c'est à peine si nous discutons ensemble, quelques simples bonjours suffisent et c'est tout. Encore gamins de 6 et 8 ans nous avions encore le temps de jouer à quelques enfantillages, mais ce temps est belle et bien passé, et je n'éprouve ni regret ni autre sentiment, je suis tout à fait neutre.

Ce pour quoi je reste choquée, est l'odeur de cigarette indéniable que j'ai pu sentir sur mon cousin en lui faisant la bise. Il fume. Je n'arrive toujours pas à m'en refaire. A 15 ans... encore un enfant dans son esprit et il s'encrasse déjà avec cette ordure.

Aujourd'hui a été une journée plus que banale, même plutôt désagréable.
Je suis sortie avec ma mère, histoire de voir autre chose, mais je n'ai vu que des immeubles pourris, des voitures grouillant comme des fourmis sur les autoroutes, des automobilistes impatients...
Ces fichus travaux de tramway qui semble ne jamais finir, alourdissent la circulation, quelle horreur de sortir en ville.

En rentrant à la maison, j'ai joué quelques bribes de notes... ai lavé quelques vêtements sales, changés le drap de mon lit, plié quelques linges, rangé une énième fois mon étagère, écris dans mon journal intime quatre phrase sans importance.
Puis après ces banales occupations, j'ai répondu rapidement au mail de G ( ♥ Mon marin mathématicien) sachant que je ne recevrais de réponse que demain, vu les 5-6 heures de décalage horaire.

A Bientôt,
Wyre

Alone

19 août 2014 à 18h18

[Image] http://fc02.deviantart.net/fs16/f/2007/151/0/9/alone_by_chocolatecigarettes.jpg
Chère Petite Bulle,
Nous voilà dans la soirée banale d'un mardi, au mois d’août.
Le soleil couchant éveille le ciel bleu clair et anime les collines sauvages du dehors.
J'avais envie de t'écrire, n'ayant personne à qui adresser mes quelques pensés et sentiments.

Maman est malade, une légère grippe, j'espérais que l'on sortirais faire l'achat de quelques matériaux scolaires mais il n'en a pas été ainsi. Je m'en veux intérieurement n'avoir que cela à dire : "je me sens mal, je me sens triste", et pourtant je n'ai pas le choix, il m'est difficile de contenir tout ce poids intérieur.
Il y a de cela deux ans, je LUI disait tout, je LUI racontais les moindres détails, même celles les plus personnelles... ayant une profonde confiance en LUI, maintenant c'est une relation sèche, vaine et inutile.
Je conservais secrètement des sentiments à son égard, mais je n'avais jamais bougé le petit doigt, et ils n'ont jamais été dévoilé. Je ne peux dire que ses sentiments sont encore présent, mais je ressent toujours de l'attachement pour sa personne. Je l'ai souvent soupçonnés de quelques sentiments à mon égard, mais jusqu'à présent j'y ai laissé un point d'interrogation. Et puis cela n'a plus d'importance, le temps est passé... la relation s'est effiloché et je suis consciente que ceci est entièrement de ma faute.

Malgré tout, il me manque et quelques pensées dérives encore sur nos longues et interminables conversations, entre ses " je t'aime" et ses paroles réconfortantes. Oui, ces tendres paroles affectives me manquent également, j'aimerais qu'on me le dise à nouveau...j'aimerais aimé et savoir être aimé. Que l'on me prenne dans les bras et qu'on me souffle " je t'aime très fort".

Que puis-je espéré de plus, la vie ne m'offrira pas mes rêves sur un plateau d'argent.

A Bientôt,
Wyre

Vous? Qui êtes vous?

9 septembre 2014 à 17h35

Chère Petite Bulle,
Combien de jours je n'ai pas écrit?
Je n'ai pas le courage de compté. Peu de choses se sont déroulés durant la fin des vacances, la visite d'un zoo nouvellement ouvert dans mon département, et puis rien d'autres, les jours se sont succédé, les vacances se sont écoulés... Et puis La rentrée.

Je ne puis tout de même expliqué ma démotivation à écrire dans mon journal, une petite déprime par ci et par là. J'ai commencé mes cours, je travaille comme une folle comme pour masquer au fond cette profonde douleur qui me ronge.

Ma grande sœur, si je puis encore l'appelé ainsi, ne m'adresse plus la parole. Nous n'avons pas eu d'embrouilles, ni de petites chamailleries puérile... non rien. Et d'un coup elle garde le silence, ce retire froidement en ma présence. Je cherche des facteurs, des choses qui auraient pu prouver son comportement, mais il n'y a rien. Je ne veux pas forcément qu'elle me parle, celle-ci est libre de vouloir me parler ou pas, le problème est la raison; puisqu'en tout point de vue il n'y en a pas.

Cela me trouble, me vexe, m'attriste profondément, mais j'essaye autant que je peux de faire comme-ci il n'en était rien, de vivre, comme-ci cette soeur n'existait pas... je vie, tout simplement, comme elle s'en donne le droit.

Lui demander la raison d'un tel comportement? Il n'en ai pas question.

J'en ai parlé à un ami, dans le but de me "soulager", mais également de le tester. J'ai eu ce que je voulais. Je me sentais tellement mal d'avoir gâché notre amitié, je ressent dans ses mots qu'il n'y a plus la même liaison forte qui nous liait autrefois, j'ai de la peine à le dire. Je regrette tous ce que l'ont se disaient... toute nos conversations, je regrette le temps où on arborait la préadolescence, je regrette notre naïveté et notre innocence, je regrette cela. Je n'ai malheureusement pas le pouvoir de retourner en arrière. Il me manque, pas lui, non, pas ce qu'il est devenu aujourd'hui; je regrette l'autre, celui qui me réconfortais comme un frère, qui me portait un réel intérêt, qui me disait des choses si agréables....

Il n'y a plus personne qui me porte cet intérêt, je n'ai qu'une envie, le tenir et le serrer dans mes bras, y rester pour toujours. Je me sens si mal.
J'adore de tout mon cœur mon "marin mathématicien", ma P et ma petite sœur du ciel... mais l'amitié que je portais à LUI était si profonde, c'était des sentiments presque palpables, l'amitié est un mot trop basique, trop simple, pour décrire la grandeur de mes sentiments envers lui...
J'ai beau me dire que j'ai tourné la page, je n'y arrive pas, il est là, quand je m'endors, quand je me lève, quand je jettes un œil banale sur mon reflet dans la glace. Il est partout.

Autrefois il me le disait, peut-être pas dans l'exactitude de mes mots, mais il le disait, ce savoir aimer autant, et surtout au point de voyager jusque dans mon département au risque d'avoir la déception de ne pas me voir.

J'ai été lâche et ridicule envers lui, égoïste, inhumaine.

Je t'aime.
Pourtant ce mot n'a même plus d'importance pour LUI, notre amitié n'est plus qu'un fil lamentable, pendu à deux cœurs invisible.
Mais j'ai tant envie de le crier : JE T'AIME !

A Bientôt,
Wyre

Noël

26 décembre 2014 à 12h20

[Image] http://fc08.deviantart.net/fs39/f/2008/338/2/a/2ab3850a8a48fb1b6be81194eeb24257.jpg

Chère Petite Bulle,
Des millénaires, des millénaires que je n'ai pas écrit... et je n'en sais pas la raison.

Et Noël... quoi ? Tu parles de cette petite connerie de fête commercial que tout le monde fête sans en savoir la raison...
"Cela nous permet de passer un moment convivial en Famille"... mais quel formatage. Ne peux-t-on pas passer un moment en famille sans forcément "fête de Noël", ne peut-t-on pas offrir des cadeaux à n'importe quel moment de l'année ?

Un jour comme les autres qu'on fait passer pour la naissance d'un Sauveur qu'ils ne connaissent même pas... juste un moyen de festoyer et de s'amuser, de nourrir l'industrie.
Simplement dans le but de s'attacher au reste de "bonheur" qu'il nous reste...
On s'arrache on se déchire et Noël arrive avec sa magie comme pour ressouder des liens, mais quelle hypocrisie.
De l'argent jeter à la poubelle, alors que le meilleur des cadeaux ne sera pas forcément un collier ou une écharpe, mais un grand câlin d'amour.

Quel monde... quelle chose qu'est cette fête stupide qui vient gâcher notre bon résonnement humain.

A Bientôt,
Wyre