Chère Petite Bulle,
Combien de jours je n'ai pas écrit?
Je n'ai pas le courage de compté. Peu de choses se sont déroulés durant la fin des vacances, la visite d'un zoo nouvellement ouvert dans mon département, et puis rien d'autres, les jours se sont succédé, les vacances se sont écoulés... Et puis La rentrée.
Je ne puis tout de même expliqué ma démotivation à écrire dans mon journal, une petite déprime par ci et par là. J'ai commencé mes cours, je travaille comme une folle comme pour masquer au fond cette profonde douleur qui me ronge.
Ma grande sœur, si je puis encore l'appelé ainsi, ne m'adresse plus la parole. Nous n'avons pas eu d'embrouilles, ni de petites chamailleries puérile... non rien. Et d'un coup elle garde le silence, ce retire froidement en ma présence. Je cherche des facteurs, des choses qui auraient pu prouver son comportement, mais il n'y a rien. Je ne veux pas forcément qu'elle me parle, celle-ci est libre de vouloir me parler ou pas, le problème est la raison; puisqu'en tout point de vue il n'y en a pas.
Cela me trouble, me vexe, m'attriste profondément, mais j'essaye autant que je peux de faire comme-ci il n'en était rien, de vivre, comme-ci cette soeur n'existait pas... je vie, tout simplement, comme elle s'en donne le droit.
Lui demander la raison d'un tel comportement? Il n'en ai pas question.
J'en ai parlé à un ami, dans le but de me "soulager", mais également de le tester. J'ai eu ce que je voulais. Je me sentais tellement mal d'avoir gâché notre amitié, je ressent dans ses mots qu'il n'y a plus la même liaison forte qui nous liait autrefois, j'ai de la peine à le dire. Je regrette tous ce que l'ont se disaient... toute nos conversations, je regrette le temps où on arborait la préadolescence, je regrette notre naïveté et notre innocence, je regrette cela. Je n'ai malheureusement pas le pouvoir de retourner en arrière. Il me manque, pas lui, non, pas ce qu'il est devenu aujourd'hui; je regrette l'autre, celui qui me réconfortais comme un frère, qui me portait un réel intérêt, qui me disait des choses si agréables....
Il n'y a plus personne qui me porte cet intérêt, je n'ai qu'une envie, le tenir et le serrer dans mes bras, y rester pour toujours. Je me sens si mal.
J'adore de tout mon cœur mon "marin mathématicien", ma P et ma petite sœur du ciel... mais l'amitié que je portais à LUI était si profonde, c'était des sentiments presque palpables, l'amitié est un mot trop basique, trop simple, pour décrire la grandeur de mes sentiments envers lui...
J'ai beau me dire que j'ai tourné la page, je n'y arrive pas, il est là, quand je m'endors, quand je me lève, quand je jettes un œil banale sur mon reflet dans la glace. Il est partout.
Autrefois il me le disait, peut-être pas dans l'exactitude de mes mots, mais il le disait, ce savoir aimer autant, et surtout au point de voyager jusque dans mon département au risque d'avoir la déception de ne pas me voir.
J'ai été lâche et ridicule envers lui, égoïste, inhumaine.
Je t'aime.
Pourtant ce mot n'a même plus d'importance pour LUI, notre amitié n'est plus qu'un fil lamentable, pendu à deux cœurs invisible.
Mais j'ai tant envie de le crier : JE T'AIME !
A Bientôt,
Wyre