J'ai passé le Vendredi soir et le Samedi les plus baddant de la terre... En 10 points.
1- Vendredi soir
Je pars chez le copain de Martine, avec Martine, pour chercher ma bheu pas chère. C'est Nikel, on révise le théâtre dans la voiture, tout se passe bien.
2- On arrive là bas, ils se font des câlins, je fais à manger. Tout se passe bien.
3- Je regarde l'heure 22h !!! Putain, le dernier train qui est à plus de 30 minutes de route passe à 23h !!! Il faut se bouger le cul.
On est tous défoncé, on est HYPER lent.
4- Plus d'essence... Le temps qu'on en trouve par miracle en croisant un pote qui veut bien nous échanger un chèque contre un paiement par carte à la station service, tous les derniers trains des environs sont parti depuis longtemps... Le stress monte, j'ai comme l'envie de gerber.
Heureusement, la fiotte de Martine, elle gère. Ils me raccompagne jusqu'à Marseille.
C'est parti pour 1h30 de route.
5- Il est 1h du matin, je suis enfin rentrée chez moi, je suis épuisée, mais je me console en me disant que je vais voir Yann demain.
6- Je me réveille à 7h, prend une douche, met 4 ans à me préparer. Je sors l'artillerie lourde ! Après tout, il part une semaine, faut que je lui donne de bons souvenir de moi =P
Donc → Jean moulant, talon aiguille, top du feu de dieu, maquillage nikel.
7- J'arrive au boulot, TOUS les mecs me dévisagent Oo
« Vous avec des talons ? » me dis l'adjoint.
Qu'ils aillent se faire foutre, je met ce que je veux, quand je veux.
8- La chef caisse me tappe sur les nerf, je prend pas coupure dans une heure et j'ai toujours pas eu ma pause. Je lui dit, y a plus de client en caisse, elle me dit que je peux y aller. ENCORE HEUREUX !
9- Le bad.
Je prend le portable de ma mère pour appeler Yann, comme je lui avais dit que je ferais le matin même.
"Salut, j'imagine que tu dors donc je t'appelle pas. Moi je suis en train de me préparer pour aller ou boulot là. Je te conseil d'aller sur le site de la rtm pour venir, parce que même si t'aime pas les transports en commun, ça fait une bonne trotte de chez ta sœur à Mazargues. *Je lui donne l'adresse. * Je finis à 13h30 et je reprends à 15h.
Je t'appelle à ma pause de toute façon, biz."
Bref. 12H30, je l'appel
- Salut, ça va, c'est V.
- Oué ça va, ça va, un peu speed.
- Bha je t'appelle comme prévu pour savoir on t'en es...
- T'as pas eu mon message ?
- Tu peux pas venir.... ?
C'était gros comme une maison, les larmes commencent à me monter aux yeux. Pourtant, et même si ça fait un petit moment que je le connais, ça fait que quelques jours qu'on est « ensemble »... Mais là j'ai le cœur brisé.
- Bha non, en fait mon train de départ pour Toulouse est à 16h, et moi je pensais que tu FINISSAIS à 13h30. Mais en fait tu reprend, du coup, ça me fais beaucoup de speed, et on se verrait pas beaucoup et tu sais que moi ça fait une semaine que je speed un peu partout...
- Oui je comprends...
En fait, non, j'ai pas envie de comprendre, ça me brise juste les noix. Après tout le mal que je me suis donné, moi, juste pour qu'on se vois même pas une heure... Il pourrait faire un petit effort putain, il pars en Bolivie après, j'arrêterais de le faire chier !
- De toute façon je vais rester deux jours à Marseille après être passé sur Paris. Je rentre Dimanche prochain à 20h.
- Ok c'est noté...
- Tu m'en veux pas ?
- Je vais pas te mentir, ça me fais chier. Mais bon, je me met à ta place, t'en a marre de speeder. Pour venir me voir il faut que tu prenne tram, metro bus, on se verrait à peine 45 minutes et limite il faudrait que tu amène ton sac pour être à l'heure à ton train de 16h... Donc, ne t'en fais pas...
Là je m'écoute parler, et je me calme...
- Merci de comprendre. Je te tiens au courant pour Dimanche de toute façon. D'accord. Je t'envoie un texto.
- Ok...
- Allez, bisous.
- Biz...
Il a dû sentir que j'étais déçu malgré ce que je lui ai dit, mais je m'en fous, je peux pas m'empêcher d'avoir tellement les boules que les larmes sortent de mes yeux. Je reprend de ma pause dans 2 minutes. Il FAUT que je me calme.
10- Je croise ma mère, lui rend son portable et ne peux m'empêcher de retenir mes larmes en lui demandant à quelle heure elle mange.
« Il viens pas... ? »
Je pleure, je pense qu'elle a pas besoin de réponse.
« Bref, à quelle heure tu manges ? »
Elle me dit qu'elle sais pas, comme d'hab. Je vais me sécher les yeux aux toilettes. Elle me rejoint, ce qui n'aide pas DU TOUT au rétablissement. Au final je pense bien avoir pris 15 minutes de plus de pause, mais je m'en fous.
Je me suis acheté des bonbon au coca et du lait à la fraise. Comme d'hab ma mère a fini vers 14h puis discuté 20 minutes, donc j'ai juste bu une bière avec elle au bar, pas le temps de manger.
« Tu te rattraperas ce soir. »