Ceci est le premier jour de ma nouvelle vie...

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 01/08/2019.

Sommaire

J'adore les journaux intimes...

14 octobre 2012 à 18h02

...pour cette raison, j'en ai commencé plusieurs.
Garder un souvenir de ses journées (pour avoir la honte lorsqu'on relit sa prose 10 ans plus tard), pleurer sur des amours perdues (dont on ne gardera aucun souvenir 10 ans après), raconter des souvenirs sans importance (si peu d'importance...) et coucher sur le papier des réflexions que l'on trouve très profondes sur le coup (et complètement débiles 1 semaine après).
Mais j'ai peu de mémoire, aussi je me fie davantage aux écrits.

Secrète de nature, je choisis de m'exprimer (comme des millions d'autres personnes) sur un lieu public.
Sans doute que l'éventualité, même faible, d'être lue par autrui me donne l'illusion d'être entendue. Et comme je ne connais pas le possible lecteur qui serait susceptible de tomber par hasard sur mes délires, peu de chances d'être jugée : le psy parfait donc. D'autant plus parfait, que je parle toute seule ^^
Je n'ai rien de bien important à dire, pas de grande déclaration fracassante à faire, je veux juste essayer de voir clair en moi, comme tout un chacun.
Et peut-être aussi, en écrivant un peu tous les jours (enfin j'espère, vue ma grande tendance à remettre au lendemain et mon autre tendance à une dispersion infinie), voir les progrès puisque je tends, comme chacun d'entre nous, vers le mieux.
Je crois que je reprends le titre d'une femme condamnée par le cancer. On lui donnait quelques mois à vivre, elle a entamé un livre qu'elle a arrêté au terme du sursis qu'on lui accordait. Ces jours supplémentaires que le médecin ne lui accordait pas étaient sa "nouvelle vie".

Pas de maladie grave (enfin que je sache) en ce qui me concerne, pas de gros problème, un travail bof ni désagréable, ni passionnant ; un fils adorable qui n'a plus besoin de moi ; un conjoint coloc.
J'ai l'impression de passer à coté de moi. Je serais peut-être agréablement surprise si je pouvais enfin me trouver au détour d'un chemin. Sans doute pour ça que j'ai entamé des études. Un peu fou à mon âge mais ça me fait du bien. Enfin ça m'en fera si je tiens le coup ^^

Rien ne sert d'avoir des regrets...

15 octobre 2012 à 13h06

mais ça n'empêche pas d'en avoir.
Je me sens triste et vide comme si j'avais perdu l'homme de ma vie, celui qui m'était destiné. Etait-ce la bonne personne ?
Quand je crois avoir terminé de tourner la page, quand je pense avoir trouvé la voie de l'apaisement, les larmes me montent encore aux yeux. Cela signifie-t-il que c'était la bonne personne ? et que j'ai laissé passer ma chance ?
Ne suis-je pas trop exigeante ? ces petites choses qui m'ennuyaient, ces détails qui me dérangeaient, qui m'empêchaient de m'abandonner, n'étaient-ils que broutilles sans importance à côté de ce qui nous rapprochait ? ou bien, si j'y ai vu des obstacles, si mon hésitation n'a jamais disparu, n'était ce pas le signe qu'au fond de moi je savais qu'il ne m'était pas destiné ?
Et surtout, surtout, aurai-je la réponse un jour ?

Il est trop tard maintenant, il a entamé une nouvelle relation. Et le connaissant, il s'y investira avec sincérité. Et il mérite d'être heureux. Je le sais bien. Mais j'ai mal quand même.

Ah elle est jolie ta nouvelle vie si tu regardes comme ça en arrière ^^
Mais je dois mesurer d'où je pars et question moral, je ne pars pas de bien haut. Il est plutôt bien calé dans mes chaussettes.
Et comme quand on se sent mal, il ne sert à rien de se dire qu'on a "plein de bonnes choses positives dans sa vie", ben je vais pas me le dire. Je fais le constat. Et j'espère aller vers le mieux, puisqu'après tout c'est aussi pour cela que j'écris : mesurer les progrès.

En progrès

17 octobre 2012 à 19h47

Pas de larmes depuis 2 jours, y a du progrès. Je jouais les fontaines depuis le 3 Octobre, donc il y a du mieux.
Je suis tout de même déçue : j'imaginais qu'une saine conversation tuerait tout espoir, que ne subsisteraient que la tristesse et la résignation et que l'oubli s'installerait très rapidement dans la foulée. L'esprit humain est inouï : je garde, malgré son honnêteté, une espérance. Elle s'éteindra avec le temps mais c'est tout de même agaçant.
Et évidemment, je m'imagine drapée dans ma fierté retrouvée, faire ma difficile, le repousser à moitié ; comme s'il existait l'ombre du quart de la moitié d'une chance pour qu'il se dise que je lui manque.
Je suis satisfaite tout de même d'avoir réussi, lors de notre conversation de Samedi dernier, à rester calme et à appliquer quasiment tous les préceptes conseillés : pas de reproches (d'ailleurs je n'avais pas à en faire), pas de prière, pas d'amitié proche (hors de question de gagner sur tous les tableaux tout en apaisant son petit sentiment de culpabilité). Et surtout silence radio.

Hier, journée à la fac : les trajets m'épuisent. J'écoute avec plaisir cependant des livres audio : j'avais "L'affaire Lerouge" de Gaboriau. J'adore la littérature du XIXème.
Quand je serai grande et courageuse (c'est à dire dans très très longtemps), j'enregistrerai les cours et je me les passerai.

Et aujourd'hui, formation "Tableaux de bord". Le formateur est très gentil, très calme, il compare l'élaboration des tableaux de bord à l'organisation d'un réveillon. Je ne suis pas certaine que rentrée au bureau, j'arrive à tirer partie de la formation m'enfin : au moins je sors un peu.

Révélation

18 octobre 2012 à 19h43

Comme une illumination aujourd'hui, alors que depuis des mois je me demandais si W. était bien la personne qui me convenait, l'idée s'est imposée comme une évidence. Oui oui c'était bien lui et je l'avais perdu. Un peu tard pour avoir des révélations^^
Très bizarrement l'idée m'a presque apaisée : la résignation n'est peut-être pas forcément difficile à vivre. Admettre qu'on a perdu, que la partie est finie est peut-être mieux. C'est peut-être l'espoir qui fait le plus mal quand on tente de le tuer.

Faut dire que ce stage me laisse tout le temps de réfléchir. Je me suis réveillée trop tard pour m'y rendre avec mes collègues, heureusement que mon fils pouvait m'y conduire. Le formateur a décidé de laisser les stagiaires mener la barque, un peu déconcertant et du coup demain, nous aurons plusieurs défections. Je ne veux pas le peiner, j'irai quand même bien que ma première chaussette me semble plus intéressante.
Ca nous aura quand même permis d'avoir un beau fou rire le premier jour : comme une stagiaire énonçait la façon dont les tableaux de bord pouvaient se présenter et cherchait le terme de graphiques, ma collègue Barb. dit "oui, les camemberts". Et toute déconfite de n'avoir pas trouvé un terme plus recherché, lâche à voix basse "quelle intervention pertinente !". Du coup, nous rions depuis 2 jours en lançant de temps à autre "camembert" !

En rentrant, me suis acheté une petite robe pour cet hiver. Bizarre la mode : je n'aurais jamais pensé à ce type de fringues qu'on dirait sorties d'un grenier.

Trop d'empathie tue l'empathie ^^

19 octobre 2012 à 20h45

Suis retournée en stage aujourd'hui, convaincue de ne rien apprendre, du moins sur un plan professionnel : c'était tout de même le but premier. Ben... je ne me suis pas trompée. En fait, et je suis contente d'être tombée sur un groupe composé de personnes animées de bons sentiments, tout le monde a fait en sorte que le formateur ne soit pas gêné, qu'il ait l'impression que le stage avait été très utile : il est tellement gentil que nous nous sommes mobilisés pour donner le change, pour nous trouver des occupations. N'importe quoi lol : les stagiaires on pris en charge la formation. Et personne ne l'a cassé lors de l'évaluation. Mis à part que la moitié des stagiaires manquait à l'appel et que ce fait ne pouvait échapper à l'organisatrice. Mais nous avons argué d'une durée trop longue et avons insisté sur les grandes qualités et l'approche différente de notre formateur, qui serait sans doute plus performant sur des interventions de type management, coaching, communication et psychologie du travail.
En bref je pense que nous nous en sommes bien sortis et que nous avons fait ce qu'il fallait : inutile de reconduire ce stage sous cette forme mais le formateur n'est pas mis en cause.

Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher d'être agacée, sachant ce que j'ai à faire par ailleurs, de me trouver là, à essayer d'occuper le temps de notre formateur et d'animer le stage. Du coup j'ai orienté les discussions sur des sujets plus vivants, plus en rapport avec son expérience ou celle des participants.
A midi, nous sommes allées déjeuner : B. qui n'était pas venue le matin, nous a rejointes C et moi.
Nous avons croisé Ly. qui avait séché et nous a demandé comment s'était passée la matinée. Et manifestement elle était contente de s'être abstenue et je la comprends. Mais ça m'a agacée : au nom de mes bons principes, je suis allée bien obéissante m'ennuyer et perdre mon temps, pour ne pas faire de peine. Du coup, j'ai eu l'impression de m'être fait avoir, d'être arnaquée. Mais en analysant mieux : ce qui m'a ennuyée c'est de me dire que sans doute Ly. se trouvait plus maligne que C. et moi et que c'était vrai au fond. Que j'aurais aimé avoir le courage de faire ce qui me convenait au lieu, par empathie, à cause de mes sempiternels scrupules, de faire ce qui me paraissait convenir au formateur car sait-on jamais vraiment ce qui convient aux autres ?.
N'est il pas plus judicieux de faire ce qui est le mieux pour nous ?
J'ai dit à mes collègues : "au fond nous continuons à y aller en pensant lui rendre service, mais peut-être préfèrerait il aller se balader".
Ne dit-on pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions ? à force de vouloir faire le mieux pour les autres, à force de s'oublier soi-même dans cette course à l'empathie, on se perd de vue, on perd de vue ce qui est le mieux pour nous.
Par exemple, rester avec quelqu'un non pas pour soi mais pour l'autre, parce qu'on ne veut pas le peiner, n'est-il pas pire au fond que le quitter, lui laisser une chance de refaire sa vie ? Et est-ce vraiment pour l'autre ou pour soi ? parce qu'on a peur de rester seul ou que l'autre refasse vraiment sa vie.

Entomologie

20 octobre 2012 à 21h08

Je m'étudie comme un entomologiste étudierait ses insectes favoris. Je me soupèse, je m'observe, je note les transformations, je tourne autour de moi : fascinant comme je suis à l'opposé de ce que j'aimerais et en même temps quelle banalité. J'imagine que ce que je ressens est ressenti par à peu près tout le monde dans les mêmes circonstances : après le chagrin de la perte, puis un début de résignation triste, vient une sorte de colère, un ressentiment.
W. ne pouvait pas ignorer que je n'avais pas que de l'amitié pour lui. Sinon il aurait été stupide et ce n'est pas le cas. On ne m'a jamais aussi bien devinée qu'il le faisait, un psy instinctif.
Je lui avais dit lors d'une conversation tranquille sur skype, un soir de cet Eté, que j'aimerais que nous nous endormions un soir en laissant la connexion en route. Et il avait approuvé. Comment peut-il dire qu'il estime avoir été clair.
A 2 ou 3 reprises, en plaisantant (mais tout de même), il m'a dit : "on verra quand tu viendras".
J'ai souligné qu'il n'aurait jamais fait certaines plaisanteries s'il ne lui était pas resté un peu de sentiments et il l'a reconnu.
J'imagine qu'il me dit et se dit, avoir été clair pour ne pas ressentir une vague culpabilité.
Dans ces conditions, je me dis qu'il a joué avec mes sentiments. Et je lui en veux.
Début de la guérison ?

Avant tout, silence radio. Faut que je tienne bon.

Résolution 1

24 octobre 2012 à 8h13

Il est temps, quand on va mieux, de prendre des résolutions que l'on se sent capable de tenir. Je vais peut-être appliquer les conseils que je donne et qui marchent bien pour les autres : on va y aller progressivement.
1) Ce WE, je ne cède pas à la tentation d'appeler.

Evidemment

27 octobre 2012 à 7h21

A peine avais-je pris la résolution 1 que je me disais qu'elle était inutile, que je "gérais" désormais toute éventuelle rencontre, dragée haute et tutti quanti.
Heureusement j'étais tellement fatiguée hier que je me suis endormie vers 20 h.
Beaucoup de cours à rattraper du coup, ça va m'occuper.

Lamentable

28 octobre 2012 à 19h27

Je suis lamentable. Même si je n'appelle pas, je passe mon temps à le guetter. Et c'est lamentable puisqu'il s'en fout. Et tout ça pour quelqu'un à qui je ne penserai plus dans 2 mois. On dirait que j'aime me torturer lol.
A quoi bon perdre du temps : autant directement passer à mon état d'esprit de dans 2 mois ?

L'espoir est le pire des maux...

2 novembre 2012 à 10h09

Quand le but à atteindre semble inaccessible, il ne faut pas regarder vers le sommet.
Mais juste la première marche de l'escalier qui y conduit.
Même si la première marche semble haute, elle est à notre portée. On peut y arriver.
Petit pas après petit pas, marche après marche, on peut parvenir au but.

Après le chagrin, l'incompréhension, on reprend espoir.
Tout dépend des histoires bien entendu, dans mon cas l'espoir ne sert à rien.
"L'espoir est le pire des maux car il prolonge la souffrance des hommes" (Nietzsche).
On finit par se rendre à l'évidence et alors, à travers l'espoir, commence à sourdre la colère, l'envie de faire du mal, de rendre la souffrance qu'on ressent. C'est une étape normale et le début de la guérison.
Dans mon humble histoire, plus rêvée que vécue, je ne dois pas céder à la tentation de lui parler car ma colère s'exprimerait. A quoi bon ? Il est déjà derrière moi, il devient une illusion, le fruit de mon imagination, il perd de sa réalité, les contours de sa personne deviennent flous : j'ai peut-être rêvé.

J'ai certainement rêvé mes sentiments, mais je le savais déjà au fond. Je sais bien qu'à travers ses yeux je cherchais à m'aimer et que la blessure que je ressens était davantage un sentiment d'abandon auquel personne ne peut rien car il remonte trop loin et fait trop partie de moi.

Mais pour l'instant la colère est encore là. Je sais bien que je ne dois pas lui parler tant que je ne suis pas parvenue à l'indifférence. Mais j'avance vite.
Tant que sa connexion accélère le rythme de mon coeur, tant que je ressens la morsure de la jalousie à la vue de son "sens interdit" sur skype, je ne dois pas lui parler.
Et de m'imaginer ce que je dirai, l'indifférence que j'affecterai... non je ne suis pas prête ^^

Même si je SAIS que j'ai rêvé, rêvé de ce que je souhaitais, ignoré ce qui me génait et les obstacles qui existaient. Non, ce n'était pas le bon mais j'en suis encore à lui en vouloir de l'avoir su avant moi.
Encore une semaine... ma marche suivante.

On est cruel lorsqu'on n'aime plus

4 novembre 2012 à 16h01

On aime quelqu'un. Et puis l'histoire s'arrête. Au début, on s'en veut souvent. On se culpabilise. On s'auto-flagèle. Et puis, le temps passe. On finit par en vouloir à l'Autre. On le trouve égoiste et cruel. C'est qu'on aime encore si on souffre. La guérison réelle, c'est l'indifférence. J'ai fait de mon mieux pour couper les ponts. Mais je crains qu'il ne trouve "amusant" de faire venir son amie sur les lieux où nous nous sommes connus. Et que je tombe dessus. Fatalement. Non qu'il cherche à me faire du mal. Mais on est égoiste lorsqu'on est heureux. On ne pense qu'à préserver et choyer l'objet présent de son amour et pas à épargner l'objet passé.
Et je sais que c'est moi qui fabrique mon propre chagrin. Alors que j'avais des doutes, alors que j'ai plus ou moins volontairement laissé cette histoire se mourir, le fait qu'il soit amoureux d'une autre l'a sublimé, l'a rendu précieux et inaccessible.
Je le hais. Vivement que ça passe.

Deviens ce que tu es...

12 novembre 2012 à 19h13

Soudain, un soir comme les autres, le voile se déchira, comme un éclat dans un ciel sombre. A la lecture d'une phrase de Nietzsche, encore. Une phrase d'une sublime simplicité, d'une pureté absolue, d'une fulgurante vérité :
"Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire".
Tout est en toi se dit-elle. Le bon comme le mauvais. Le bonheur et le malheur. Le tien et celui des autres. Je veux être pour les autres ce que j'aimerais qu'ils soient pour moi, se dit-elle, voilà MA vérité.
Par exemple, à SA place que voudrais-je ? de l'écoute, que l'on se réjouisse pour moi.
Elle pouvait donner cela se dit-elle, car au fond, son bonheur ne dépendait pas de lui ni de quiconque sinon d'elle-même.
Et dans ce don d'elle-même, dans le renoncement à attendre d'autrui son propre bonheur, elle trouva l'apaisement, tout d'un coup.

Amour-propre-haine

27 novembre 2012 à 19h36

Ah qu'elle le déteste ! qu'elle se déteste, qu'elle se méprise ! quel manque de volonté, quel manque d'amour-propre, quel manque de respect pour elle-même. C'est très frustrant de détester quelqu'un qui n'en a rien à faire : on voudrait lui faire savoir à quel point il nous est indifférent, qu'il mesure la détestation que l'on a, le mépris qu'on lui porte ! au lieu de ça, notre ressentiment s'écrase contre le mur de son indifférence, un soufflé raté, une colère vaine, un effort inutile. La colère solitaire ne sert pas trop quand elle est amour propre blessé.

Un an...

24 janvier 2013 à 16h28

Un an déjà s'est écoulé depuis leur dernière rencontre. Le souvenir s'efface, devient flou, incertain, sublimé. On est parfois inquiet, interrogatif sur la façon dont les relations peuvent évoluer. Un an après, c'est l'heure des bilans. Les conclusions sont tombées.
Il ne restera rien d'autre que quelques mots, quelques souvenirs qui s'éteindront bientôt aussi, quelques larmes à sécher, quelques espoirs à tuer.
Elle n'a pas pu se retenir dans une phase de révolte de manifester sa colère, son chagrin. Il s'est éloigné davantage, sans doute soulagé de constater que décidément il valait mieux prendre le large. Depuis elle se méfie d'elle-même. De ses premiers mouvements. De ses sentiments même.