En t'attendant...

Un jour tu grandiras, un jour tu te poseras la question: Quelle est mon histoire ?

Ton histoire, notre petit bébé en devenir, est celle de la passion. D’un amour démesuré entre maman et moi, d’étoiles et de rêves, de deux vies agencées vers notre route du bonheur à nous seuls.

Ta future superbe maman (*-*) a eu la bonne idée de créer un espace où nous déposerons nos écrits pour toi. Je t’écris ainsi mon premier message avec le coeur comblé, ému et aimant.

Bienvenu dans notre vie, notre petit bébé d’amour, accroche-toi à la vie et comble nous de bonheur. À vie tu pourras te dire que maman et papa s’aiment et t’aiment plus que plus que tout...

Ton papa

Depuis quelques mois c’est le grand marathon ! On s’est rencontré, on s’est aimé, on s’est découvert, on a affronté tout ce qui nous opposait (la distance), annihilé tous les obstacles (avec la séparation...), fait des sacrifices (lacher son post et ses avantages), et on s’est projeté (que l’un de nous vienne à l’autre). On est marqué au fer rouge par l’évidence depuis notre première rencontre. Bien sur je me suis demandé si ce n’était pas le reflet d’une volonté de changer de vie (pour lui comme pour moi) qui me faisait voir les choses sous cet angle la. Mais non. Tout ce temps passé ensemble nous le confirme : on s’aime démesurément ! "Plus que plus que tout!!" :p

Il ne se passe pas un jour où je rend grace qu’il ait débarqué dans ma vie. Comme un cadeau tombé du ciel. Je suis tout pour lui, il sait me le témoigner et c’est en plus quelqu’un d’exceptionnel qui me correspond parfaitement : on partage les mêmes valeurs…

Le fait de se connaitre depuis des années et d’avoir partagé une certaine intimité à travers nos confidences à fait qu’il connaissait parfaitement mon désir d’être mère. Persuadé d’avoir aussi trouvé sa moitié il nous a semblé naturel de ne pas trop nous opposer a cette option dans nos pratiques (même si au début on a quand même fait attention sans pour autant choisir une contraception très sécurisée). Je me souviens que dès nos premiers moment on s’est dit que ca arriverait quand la nature l’aurait décidé.

Alors cet été, pendant nos vacances c’est dans ce contexte de précausion qu’on a loupé une journée de contraception. A partir du moment ou nous nous savions a risque on s’est dit qu’on laissait faire la nature pour ce mois ci.
En pleine période d’ovulation, tous deux allongé après une énième fois (et Dieu sait comme elles ont été nombreuses!!) je me revois lui réexpliquer les risques/chances pour que ca arrive. -"On serait des mégas champions si ca marchait du premier cou!"
- "et on battrait le record de tes parents surtout!" :D
Toujours dans cette période j’ai eu une journée insatiabilité! ! Sans aucune protestation de sa part bien sûr ! :) Je suppose maintenant que ce fut le jour dans le mois où j’ai eu les hormones au plafond!
- "tu as bien conscience qu’on est vraiment au top de ce qu’on peut faire pour favoriser une fécondation? ! Il ne me reste plus qu’a faire le poirier pour optimiser nos chances!"
-" je sais mon coeur!" me dit il avec sérénité

Deux jours plus tard alors que nous n’avions rien freiné de nos ardeurs et alors que nous étions en train de nous caliner j’ai percu une sensibilité faible mais bien réelle des seins ! Elle fut continue toute notre dernière semaine ensemble. Je devais avoir mes règles deux jours avant mon départ et ce ne fut pas le cas. Alerte sur une éventuelle abstinence de dernière minutes on a commencé la vigilance quotidienne autour de leur arrivée.

Pendant toute la semaine on a commencé nos journée par un "toujours pas" amusé et réjouissant. Il m’en parlait plusieurs fois par jours en me questionnant sur les possibilités. Je savais très bien que nous avions maximalisé nos chances pour que ce soit vraiment ca mais je me disais aussi que je pouvais somatiser, être sujet au stress...surtout qu’en ce moment je ne m’arrête pas (mise en vente de la maison, rangement et travaux....)
Je me disais qu’un test pouvait déjà nous indicer mais que je ne me percevrait pas de la même facon et que surtout on serait privé de ce passage de préparation psychologique qui nous confirme dans l’espoir qu’on porte et la volonté qu’on a d’entendre la bonne nouvelle. C’est donc au moment où les deux on confirmé une déception possible si le résultat était négatif que j’ai fait le test.

Alors cette nuit en sachant que c’est la première chose que j’allais faire, j’ai mal dormi. Pensant au résultat qui ferait de cette journée un avancement majeur dans nos vies.
Je savais qu’il se levait a 9h. 8h45 je me lève, fait le test qui se teinte de suite clairement positivement! ! Hop sur skype : tu es réveillé ? Une minute plus tard son réveil sonne il me confirme sa présence et je demande si je peux appeler.
A peine réveillé, on se dit quelques mots tendres:
-Hoho le réveil a sonné au moment de ton message mon coeur… Toujours pas Amour ?
et j’ajoute juste "je te montre qq chose" : photo du test
Il fut pris un long moment entre surprise et émotion. Je réalisais ce qui se passait en relation miroir car je n’avais même pas eu le temps d’y penser tellement je m’étais précipité pour l’appeler.
Face a ses démonstrations de bonheur je n’ai pu parlé et les larmes l’ont fait pour moi.
On a du se quitter un moment car il libérait son appart et rendait les clés...j’en ai profité pour aller chercher les médoc du chat et reprendre un test au cas ou ca aurait été un faux positif. Sur urine non concentrée il a de suite réagit de la même façon ! Photo "plus de doutes du tout" :D

On s’est rappelé vers midi après avoir décanté tout ca. Pour moi qui fonctionne par à coup, je ne réalisais pas encore bien. J’ai été surprise par ma réaction seconde : après avoir partagé notre joie immense j’ai eu une peur vive et brève ne me disant "je suis heureuse d’avoir ce petit être en moi mais il va grandir et un jour il faudra le sortir ! Et c’est moi et moi seule qui le ferai!"
De par ma profession et pour avoir vu et assisté des femmes dans cette étape je sais ce qu’il en est et pourtant j’ai pris cette pensée de plein fouet !

Dans une semaine il sera là, dans quatre a six semaines il le sera définitivement et nous nous vivrons pleinement et en continu. On en rêve !
bien sur cette grossesse ne se vivra pas dans l’idéal que les gens en ont mais je ne me voyais pas en future mère nombriliste a me tater le ventre toute la journée en restant au repos alors finalement ca me va très bien :)
Bien sur ca impose quelques petites choses a règler d’urgence : trouver une mutuelle individuelle au plus vite (rdv demain matin) et ca presse mes démarches car il me semblerait très inconfortable que cet enfant naisse et que j’ai encore mon statut marital! !

J’ai conseillé à A de partager cette belle nouvelle avec sa soeur qui rentre tout juste de la maternité avec sa puce. C’est étrange de se dire que mon bébé sera le cousin qui aura que 9 mois d’écart!
J’espère que ce petit tétard s’accrochera car dans ma tête à moi il est déjà bel et bien là et a mille raison de le faire !

Extrait de mon journal: le 6 Aout 2015

Les jours défilent et nous rapprochent de jour en jour de “notre” rencontre: un “nous” duo en cette date, notre symbiose articulée sur notre vécu de jeune couple, qui à l’instance d’un cocon se nymphose en ce “nous” trio…une nouvelle unité sur le point de voir le jour…

Maman étant une écrivaine refoulée, ses écrits se juxtaposent et tissent une toile: elle narre quotidiennement l’épopée de sa grossesse, ainsi formulant ses ressentis, ses idées et leurs évolutions, ses découvertes! Papa…par contre…hum…ne peut rivaliser textuellement avec elle: raison de plus pour en dire plus sur mon vécu de pré-papa…lisez dans ces mots l’ébauche de mes sentiments…je tenterai de plus cyber-communiquer pour être en phase avec elle:

*Se vivre en tant que futur papa, c’est projeter mes désirs et aspirations sur les siennes: comme il est bon de pouvoir se rassurer! Ma compagne entend ainsi des paroles comme: “Tu donneras tout l’amour du monde à mon bébé…” ou encore “Quand j’étais petit, mes parents m’avaient plongé dans un cocon de douceur, je me sentais aimé, bien au chaud et protégé… Sais-tu ce que c’est de pouvoir ouvrir ses yeux le matin et de s’abandonner à tes parents, aux joies de la journée, car c’est une évidence que tout ira bien…”
*Ses dernières paroles, j’aime tant les lui rappeler car de par son vécu, je vois dans cette future cellule familiale un nouveau début pour elle, l’occasion pour elle de se sentir “au chaud” dans cette nouvelle unité! Comme il sera précieux de voir son émancipation!
*Fort heureusement, ces désirs, aspirations…projections…se rejoignent aisément: nous apprécions les mêmes noms, nous partageons la même philosophie de vie: verte, anti-capitaliste…et nous voulons un enfant indépendant et critique de soi…un enfant du “monde” apte à reconnaître et apprécier les senteurs et phénomènes de la nature…un enfant à l’image de sa maman: beau et fort d’intérieur, posé et réfléchi, dotté d’une belle intelligence…
*Parmi ces nombreux désirs en figure un dont l’importance est indéniable à mes yeux: le bilinguisme de mes enfants! Lorsque je l’ai annoncé à S, celle-ci fut immédiatement charmée par l’idée… Depuis, nous lui parlons français et anglais… Plus tard viendra s’ajouter le néerlandais… Conscient et soucieux de son futur, je souhaite lui donner toutes les cartes en main pour réussir dans la vie!
*Se vivre en tant que futur papa dans un jeune couple, c’est également apprendre à connaître la maman par notre grossesse: au delà du personnel viennent s’ajouter des terrains d’exploration tel que l’éducation du bébé! Un exemple de ses revendications: “Je ne veux pas mêler l’affectif et le pécunier…” De ce fait, j’apprends à greffer ses demandes aux miennes: être parent, c’est être uni! De plus, nous déracinons le traditionnel et tentons à favoriser son indépendance financière…un état d’esprit et une philosophie de vie à part entière: nous ne cédons pas gratuitement au traditionnel, nous préférons prendre nos propres décisions!

+++ à venir :)

En Décembre tu finissais tes cinq mois et nous entamions ensemble le sixième mois. Tu n'étais qu'une crevette et tu t'appretais à passer ton premier Noel en famille, à entendre la voix de tes grand parents, les jurons de ta tantine ado... :) La route s'est très bien passée (800km), nous nous sommes reposé le lendemain puis nous sommes allé avec papY et Mamy au Pays Bas où nous avions réservé une maison sur la côte. Ce fut bien agréable et convivial... Mamy à fait une exception aux achats d'occasion et t'as offert un petit manteau bien chaud pour ta sortie de la clinique ainsi qu'un doudou. Ton autre mamy t'as envoyé un joli pyj et est en train de te confectionner de la layette au tricot et une couverture doudou.

Avant les vacances nous avons fait ton écho. La seule chose qui nous importait était de savoir que tu étais bien formé, que tous tes viscères étaient en place....on a vu battre ton coeur de l'intérieur! Je pouvais voir tes valvules s'ouvrir et se fermer! La gyné à respecter notre choix de ne pas voir ton sexe. Tu seras donc notre plus grande et plus belle surprise de vie quand tu arriveras. C'était bien émouvant de voir dans le détail et de t'entendre. Papa à fait une petite vidéo qu'on envoyé à tes 4 grands parents pour partager ce grand moment avec eux.
Ton prénom semble désormais bien arrêté et nous en gardons précieusement le secret. Reste à la maturer...mais à chaque fois qu'on le réintérroge on le reconfirme comme étant notre préféré. Alors on commence à spéculer sur les diminutif qu'on pourras te donner... :D

Le cap des six mois est très vite passé, le temps de dire ouf et le mois était déjà ponctué! A notre retour et après quelques courts jours de repos tu commencais le septième! Enfin je pouvais être pleinement rassurée et me dire que désormais tu es à maturité. Si la nature devait choisir de faire sortir tout irait bien pour toi. Pour l'instant tu restes bien au chaud et même si la sage femme nous dit que tu es un petit bébé, tu continues de grandir en moi en pleine santé et sans complication pour moi.

Papa te voit maintenant en mouvement à la surface de mon ventre! Tu as ton rythme: l'après midi et souvent dans la voiture, le soir quand je m'allonge et que papa te parle, te stimule et le matin, souvent tôt, parfois très tôt même! Je me réveille avec tes retournement massifs et j'aime te sentir tout entier maintenant. Je te câline et parfois pour mon plus grand bonheur, tu me fais le show pendant quinze à vingt minutes!

En ce début d'année et bien que nous ayons choisit initialement de te faire naitre ici, nous avons décidé avec papa de rentrer dans son pays. Nous sommes en train de tout organiser cette semaine pour être parti dans deux à trois semaines. Evelyne une très gentille sage femme de la maison de naissance de la ville où on va veut bien te donner naissance à la maison! Papy et Mamy sont en train de visiter en ce moment les logement où nous t'accueillerons. Je suis bien contente de savoir que tu auras la chance de grandir pret d'eux. Ils ont hate de te voir et t'aime déjà tout autant que nous. Papy ambitionne déjà de te garder, te changer, te donner le bain.... Tout le monde pari sur le fait que tu seras un garcon...nous on serait ravis quel quoi qu'il en soit.

Quand tu naîtras tu auras autour de toi une grande famille de proximité et la chance de voir tes arrières grands parents. C'est une chose que je n'ai pas eu, je suis d'autant plus heureuse de savoir que tu auras cette chaleur relationnelle en étant aussi bien entouré.

Papa te parle déjà qu'en Anglais! On espère que tu vas te familiariser à ses sons car dès ta naissance tu devras jongler entre cette langue que ton père te parlera exclusivement et la mienne.
Etre dans ce pays te permettra aussi d'intégrer une école en néerlandais à tes trois quatre ans. Peut être bien que tu grandiras aussi avec d'autres enfants! Nous souhaitons te faire un petit frère/soeur sans trop tarder, de ce fait je mettrais ma carrière entre parenthèse et je garderai peut être des enfants à domicile.... Nous avons de plus en plus conscience de ta présence, notre univers se concentre fortement sur toi et l'amour que nous te portons déjà ne fait que croître...

Déjà plus d'un mois s'est écoulé depuis mes derniers écrits de pré-naissance. Nous entrons maintenant dans le huitième mois et tu seras bientôt là. Désormais quand je regarde mon ventre et voit tes nombreux mouvements je peux t'imaginer par transparence dans ta bulle d'eau! J'ai tellement hâte que tu sois là pour te papouiller, te serrer fort, te bisouter et te donner encore plus d'amour.

Bien des choses ont changées en quelques semaines. Nous sommes maintenant dans le pays de ton père. La décision comme la transition ce sont vite faite. Papa travaille déjà à la maison avec des corrections ce qui nous permet de nous installer tranquillement. Hier papy l'a aidé à ramener une énorme commode pour ta chambre. Nous sommes loin d'être prêt pour ton arrivée mais on y travaille en espérant que tu nous fasses pas la surprise d'arriver trop tôt.

Cette après midi nous aurons la chance de te voir avec la dernière écho. J'espère que ce sera la seule fois que j'irai dans cette clinique. Nous sommes pris en charge à la maison de la naissance pour ton suivi et pour l'instant les premiers contacts se sont bien passé.
Il est étrange de découvrir cette ville en me disant que c'est ici que tu grandiras, que c'est surement non loin de là que tu iras à l'école, que tu te feras des copains... On a déjà eu l'occasion de se promener au bord de l'eau et de regarder avec envie les maisons qui y font face en nous faisant envie sur ce qui pourrait devenir un petit nid familial...

Haaa mon petit loup... Pour l'instant tu es bien au chaud, à l'abris de l'hiver, nous ne serons jamais aussi proche et fusionnel que maintenant et je profite de chaque instant de ce vécu exceptionnel en le faisant vivre au maximum à ton père aussi. Ce soir je préparerai tous tes vêtements, tes jeux et tes affaires qui trouveront enfin place, et je t'imaginerai encore un peu plus en présence dans les lieux...

On vient de réaliser que dans un mois tu seras là. Rien ne sera plus pareil...Cette réalité est à double facette. D'un côté on on se dit qu'on vit nos derniers moments rien qu'à deux avant d'être dans une dynamique familiale qui nous sortira définitivement de cette exclusivité qu'on se consacre, et d'un autre côté on commence à trépigner d'impatience tant on a désormais de la facilité à t'imaginer près de nous.

Ton père me fait rire dans ses projections en te parlant tout contre mon ventre et forcément en provoquant tes réactions. Dans une petite vidéo on te voit lui shooter l'oreille ou venir y coller tes fesses! Je m'amuse aussi quand je l'entends me dire "rho mais avec tes 1m 50 et Pouchon qui en fera 50, il représentera un tiers de ta taille à la sortie!!"

Ce dernier mois et la transition que nous avons vécu avec le déménagement je me suis sentie désagréablement limitée physiquement et donc confinée dans mon nouvel environnement. Mais ce huitème mois ce ponctue bien et j'attaque le dernier beaucoup plus en forme. La où tout me paraissait loin et inaccessible, je me dis maintenant que je peux le faire! Tu prends pourtant pas mal de place et j'ai à la place du ventre un petit tonneau en mouvement permanent! Hé oui, normalement tu devrais être plus limité dans tes mouvements faute de place mais tu es déjà très dynamique et tu nous offres en journée de nombreux moments d'interaction. On en est très heureux.

Cette présence que tu nous manifestes si souvent participe grandement à t'imaginer déjà tout pret en moi. A te voir comme un petit être déjà affirmé et réactif. Nos sentiments se sont étayés avec force au file des mois. Je me souviens de ma peine à t'imaginer en moi les premiers mois, de ma réticence ou de ma réserve à te savoir là (probablement à cause de la peur de te perdre). Lors du sixième mois j'ai réalisé que tu étais "entier" et donc viable, ca été un vrai cap et depuis je sais que tu seras toujours dans nos vies et notre amour de fait que grandir.

L'accouchement approche. Je me dis que tu pourrais venir n'importe quand! Et nous ne sommes pas pret. Ma valise est à peine faite (j'ai mis de quoi rester que deux jours! :p Pas question de nous éterniser labas).De plus nous n'avons pas encore tout le nécéssaire pour le grand jour (je dois faire un lit double avec une bache de protection, idem pour le canap'...) et nous devons encore faire des courses pour assurer du rangement...

Ton père me faisait remarquer tout à l'heure que je lui disais il y a quelques semaines: "j'aimerai bien qu'il arrive plus tôt et m'épargne de prendre trop de poids le dernier mois", plus tard je lui disais "bin il est quand même bien en moi, il sera jamais mieux". Il faut dire que pour l'instant tu es en moi, on se vit ensemble à tous les instants, tu profites de ma chaleur, de mes humeurs, de tout ce qu'on mon corps t'apporte pour être encore plus fort...on s'amuse bien souvent tous les deux, je te sais bien en sécurité tout en ayant jamais à te partager, te confier...Comme dit ton père, plus jamais nous ne serons aussi proche, c'est pour cela qu'il faut vivre chaque instant jusqu'au bout.

Malgré tout j'ai hate que tu sois là. Pour moi l'accouchement n'est pas une finalité mais une petite transition qui me permettra de t'avoir près de moi, et surtout de nous. J'ai hate de vivre toute ces nouvelles sensations de vie avec toi. Te voir réagir pour les premières fois avec ton environnement et t'en étonner, t'en émerveiller, vivre des surprises, des désagréments...et surtout pouvoir te bisouter, te papouiller, te choyer, te bercer, te cajoler, te caresser, te sentir, te croquer! :p et t'aimer démesurément tout en permettant à ton père de te vivre pleinement dans cette nouvelle dimension.

Je ponctuais mon dernier écrits avec ces mots: "J’espère que la prochaine fois que j’écrirai tu seras dans mes bras où en train de siester à côté… A très vite mon ange…" Depuis six semaines sont passées! Tu es là et tu dors sur moi pendant que j'écris notre histoire.
Ta présence est toujours aussi incroyable, je commence tout juste à réaliser pleinement que ta présence et je savour encore tous les instants comme si ca pouvait se terminer! Je témoignais à ton père hier soir que je suis prise dans un paradoxe: l'accouchement est encore bien présent et me donne l'impression que c'était hier et j'ai en parallèle le sentiment que tu es là depuis une éternité.

Le 25 Avril tu as vu le jour pour la première fois, ce moment fut un des plus marquant de ma vie tant nous l'avions imaginé, préparé et l'attendions sur la fin avec impatience. Bien qu'il ne se soit pas passé comme prévu (loin de la même) je garde en mémoire la prestance sécurisante de ton père à mes côtés et la délivrance frénétique de ton arrivée.
Ce fut si fort! Concentrée pendant une heure sur chaque poussée, je n'osais imaginer la seconde suivante et pourtant...à un moment les cris de mes supporters ont cessés, des rires de joie les ont substitué et tu étais là! Toute bouffie et aussi fatiguée que moi. Mes mains t'ont accueilli en tremblant et on te posa sur ma poitrine prise de spasme émotifs. Il s'est écoulé quelques secondes pendant lesquelles nous nous sommes regardé et tu as poussé ton premier cris avant de t'apaiser de nouveau. Pendant tes soins qui se sont passé juste à côtés de moi, papa ne t'a pas quitté.
Tout deux ébahis, émerveiller et soulagé de te savoir là nous respirions le plein bonheur.
A ta sortie papa m'a soufflé "merci pour ce merveilleux cadeau, le plus beau des cadeau"

Nous avons passé ta première nuit toutes les deux à la maternité. Dès que je te posais tu pleurais alors je t'ai gardé toute blottie contre moi et je n'ai pu cesser de t'admirer! Le jour s'est levé et enfin tu as commencé à t'endormir! Là le défilé médical à commencé et ce n'est qu'en début d'après midi que nous avons pu rentrer à la maison. Le lendemain Papy et Many sont venu te venu te voir, ils étaient si impatients de te connaitre, de te tenir...

le surlendemain tu as été hospitalisé après avoir couvé un petit virus semble t il. Nous sommes restés tous les trois quatre jours à l'hôpital sans te quitter une minute. Ce fut un départ difficile pour toi comme pour nous. La semaine suivante nous avons pris nos marques à la maison et ce n'est que la troisième semaine que nous avons commencé à ancrer quelques habitudes.
Tu tétais en continu la journée et alternait les mises au sein par de petite sieste, par contre tu avais de suite repéré la nuit et nous laissait une première tranche de 4h puis 3, puis 2...jusqu'au matin où tu repleurais dès qu'on te posais ....

Les couchés n'ont pas, et ne sont toujours pas des transitions facile pour toi. Au début tu pleurais pendant des heures et nous étions torturé de te voir ainsi quoi qu'on fasse. Ces pleures de décharge étaient aussi motivé par un manque de lait car je ma production a tarit la troisième semaines! Après avoir été bien accompagné par Evelyne notre sage femme tout est rentré dans l'ordre.
Les quatre premières semaines nous apprit à nous connaitre, c'est à la fin de cette dernière que tu m'as surprise par un sourire spontané qui n'avait rien d'un rictus habituel! Depuis tu ne cesses de sociabilisé pour notre plus grand plaisir...

J'aime :
-te savoir toute pelotonnée contre moi dans l'écharpe, que la chaleur de nos corps, nos gestes et nos respirations se confondent.
- voir la surprise de certains passants qui t'ont nommé le bébé kangourou
- t'admirer des heures par jour en te surplombant quand tu tètes 
- voir ton front ridés, tes grands cils, tes yeux de biche ton pt nez retroussé, ton implantation de cheveux qui te fait une petite choucroute sur le sommet de la tête et m'amuser de tes bruitages de contentement ou encore te voir changer de couleur ; en une seconde, sous l'effort ta peau de lait devient pivoine. J'en profite pour remplir ma main de ton avant bras dodu, caresser ta peau si douce, passer ma main sur ce petit pli de poignet que j'aime tant, m'émerveiller de ta petitesse en prenant ta main et en voyant de minuscule ongles.
Souvent perpendiculaire à moi, posée sur le coussin d'allaitement tu entoures l'aréole de mon sein avec tes petits poings comme si tu devais le déffendr, mais quand tu es détendu et que tu ne fais pas ton petit chaton qui me pétrie pour faire venir le lait, je peux sentir parfois qq caresses de ta main pendante sur ma taille.
Mon attendrissement est total quand je te vois effectuer ce petit geste qui t'est propre : tu passes ta main sur ton oreille à rebrousse cheveux te faisant ainsi une frimousse de savant fou!

J'aime:
- l'idée si bien formulée par ton père : tu te nourris de moi.
- savoir que cela créer un lien
- te voir t'endormir sur ton père en quasi exclusivité et surtout en toute confiance
- quand spontanément tu lâches le sein dont tu te délectes parce que tu as croisé mon regard et que tu m'adresses tes premiers sourires spontanément .
- j'aime aussi ta petite marque sur le nez faite par la longueur des succions sur le côtés.
- Tes yeux exorbités de stupéfaction quand papa fait le pitre (particulièrement le haka!) et l'attention que tu lui portes quand il te promènes longuement en te parlant une autre langue pour te calmer.

- j'aime tant tes petits « hum » d'approbation très fréquent
- tes calins quand je te sors du lit et que tu te pelottes contre moi
- les expressions faciales que tu enchaînes quand tu dors et me laisse l impression que tu les révises
- j'aime même te voir t'étirer de nombreuses fois en produisant des bruitages douteux dont je ne cesse de m'étonner sur leur force de production comparativement a ton si petit corps!
- me moquer un peu de toi quand tu fais ta mémé en tirant la langue et en mettant en évidence que tu n'as pas encore de dents !
- Quand du haut de mon épale tu te tètes le bras en regardant ds le vide, ton père dit alors « elle est encore dans son monde...
- J'aime sutout me dire qu'on a eu le temps de repérer tout ca et de profiter de chaque seconde de tes six premières semaines...

Six mois viennent de s'écouler! Six mois déjà que tu es née et que tu as bouleversé notre vie. Depuis chaque jour on rend grace à la vie du fait que tu fasses partie de la notre. Jamais nous n'aurions pu imaginer être aussi comblé de te présence.
On se dit bien souvent en te découvrant que tu es de bonne composition. Une petite fille qui sourit pleinement dès le réveil, qui est extrêmement vigoureuse (tu frétilles d'excitation quand tu veux jouer et tu sais très bien te faire comprendre), et intelligente!
Quand nous sommes a l'extérieur plus rien ne compte. On te parle pour t'éveiller à ce qui t'entour mais de toute évidence tu n'en as pas besoin! Tu es en admiration devant le monde au point de lutter contre sommeil pour t'enivrer des images qu'il t'offre. On en rit en se disant qu'à ces moments là tes parents n'existent plus! Nous ne sommes plus qu'un coussin douillet qui te tient chaud et te sécurise pendant tes explorations. On est bien content de te voir si curieuse.

Six mois est un cap important pour moi (maman). Je nourrissais le rêve d'être là pour toi au moins jusqu'à cet age. Et je peux désormais dire que je l'ai réalisé. Il était extrêmement important que dans cette phase de grande imprégnation, voire de fusion, que tu sois en lien étroit qu'avec nous et tes proches comme papy et mamy... et pas avec des étrangers. J'en remerciai encore papa hier et on se rappelait mutuellement le sens que ca a pour nous d'être présent pour toi, pour vous. On fera tout notre possible pour ne pas diluer et laisser à d'autres notre parentalité.

Six mois et déjà tant de caps de passés pour toi! Il y a quelques jours je te posais dans ton parc et tu as pris ma main pour porter un de mes doigts dans ta bouche! Je t'ai laissé t'en amuser puis j'ai sentis et compris; une pointe de dent sous la pulpe de mon indexe! La surprise a laissé place à l'émotion! Mon bébé n'était plus un tout petit poupon mais un grand bébé. Depuis tu semble commencer à mâchouiller tout ce qui passe, continuant de travailler ton oralité.

Il y a maintenant plus de deux semaines j'ouvrais ton change et tu saisissais de tes pieds pour manger ton gros orteil. J'aime te regarder faire ca car c'est un des rares souvenirs qu'on m'a raconté de moi, alors bien souvent j'attendais que tu aies fini. Dans cet intervalle je t'ai vu en profiter pour pousser! Ton change ouvert j'ai assisté à ta défécation! Ma réaction à du te faire écho car le lendemain tu as reproduit cette action, puis le surlendemain...et ce cinq fois consécutives! J'étais tellement stupéfaite que j'ai dis à ton père en riant: " il faut filmer ca car personne ne va croire qu'on a un bébé qui fait ses selles à la demande!" Depuis et bien que mes recherches m'ont spécifiées que ton sphincter était trop immature pour que ce soit possible, cette action est régulière et quasi quotidienne! Il n'y a pourtant pas de rituels qui permettrait de le justifier... j'étais bien contente que tu l'aies fait avec mamy qui avait au préalable montré un scepticisme à peine voilé lors de notre récit sur ce fait.

Depuis deux bonnes semaines on te questionne et laisse place à l'alternance du discours pour que tu trouves ta place et devine ce désir qu'on a de t'entendre. Et hier alors qu'on était chez mamy pour te faire garder quelques heures le temps du gouter, elle était stupéfaite à notre retour d'avoir cru t'entendre dire mama et de voir t'enter maladroitement de prononcer des mots! Nous lui avions dit précédemment que tu prononçais des répétitions de syllabes dont papa mama dans un flot de tentatives. Elle y a vu un signe de précocité "elle est si en avance! Même dans sa motricité! Elle balance le buste vers les personnes chez qui elle veut aller et commence a tendre les bras! Elle se fait très bien comprendre et marchera surement déjà très vite à quatre pattes! Elle est déjà tellement mobile que j'ai mis une demie heure à la changer! :D "

On ne cherche pas à te voir comme un bébé exceptionnel et ton rythme est respecté mais on s'émerveille quand même de chacun de tes progrès. Et Dieu sais que tu grandis vite!
Hier ce fut encore une grande étape pour toi: ton lit a été installé dans ta chambre. Elle encore toute en bazard parce qu'on continue de nous donner plein de chose pour toi et la place nous manque mais ta première nuit s'est très bien passé. J'hésitais à t'y mettre parce que j'avais besoin d'entendre que tu respirais bien et surtout parce que je me lève deux fois par nuit pour tes biberons! Mais depuis quelques jours tu prends ton premier en milieu de nuit et le second sur le matin. Comme je sais que je ne serai jamais prête je me suis dit qu'il fallait le faire un jour ou l'autre, d'autant plus maintenant car tu n'as pas encore la notion de caprice.

Tu as aussi eu ta première petite coupe de cheveux. Juste quelques uns qui se battaient en duel sur tes oreilles et te donnaient un air de savant fou! :D Et tes petits fillasses qui courraient sur ta nuque et se coinçaient dans ses plis que j'aime tant bisouter! Et bien sûr on a pas toucher à ta choupette née de cet épis hérité de ton père!

Hooo l'heure du repas approche...je vais te faire patienter en te laissant jouer entre mes jambes sur le divan... la liste de ce que tu manges est dans ton livre de naissance....