Acide

Un journal de Journal Intime.com

Archive du journal au 12/10/2007.

Sommaire

20 Décembre 2006 à 11h02
Over
21 Décembre 2006 à 11h33
A côté
23 Décembre 2006 à 12h27
Poison
23 Décembre 2006 à 16h40
Valse
27 Décembre 2006 à 15h39
Elise
31 Décembre 2006 à 17h52
Comme on a dit
4 Janvier 2007 à 11h19
Amer
8 Janvier 2007 à 11h33
Something In The Way
8 Janvier 2007 à 18h37
Butterfly
10 Janvier 2007 à 8h02
Felling Old
10 Janvier 2007 à 17h27
Erased
11 Janvier 2007 à 15h57
Mad World
16 Janvier 2007 à 8h12
Rêver
21 Janvier 2007 à 20h13
Pourquoi
22 Janvier 2007 à 14h47
Des Jours
23 Janvier 2007 à 11h36
Et puis
30 Janvier 2007 à 17h10
Sens
1 Février 2007 à 11h44
Vous avez l'heure ?
6 Février 2007 à 7h56
Angoisse
6 Février 2007 à 11h44
Rien à foutre
6 Février 2007 à 16h56
Tatoo
9 Février 2007 à 11h05
Rencontre
9 Février 2007 à 15h12
Music
9 Février 2007 à 15h17
Are U Still Mad ?
20 Février 2007 à 8h07
St Valentin
23 Février 2007 à 15h39
Quoi dire...
24 Février 2007 à 16h04
Y'a des jours comme ça...
27 Février 2007 à 21h59
Scares...
8 Mars 2007 à 21h56
Des amies
15 Mars 2007 à 11h00
Marlène
16 Mars 2007 à 23h26
Alcool
17 Mars 2007 à 19h50
St Patrick
18 Mars 2007 à 20h19
De toute façon..
20 Mars 2007 à 11h20
Brume
20 Mars 2007 à 15h12
Trahison
23 Mars 2007 à 9h48
C'est pas facile
26 Mars 2007 à 14h12
Rave éphémère
30 Mars 2007 à 7h43
Je crois
6 Avril 2007 à 15h51
Le Vrai Sarkozy
14 Avril 2007 à 21h24
Arreter

Over

Mercredi 20 Décembre 2006 à 11h02

Encore...

A côté

Jeudi 21 Décembre 2006 à 11h33

Elle en a marre. Elle a décidé d'arreter une fois pour toute. Elle s'en fout, de toute façon. Une fois de plus ou une fois de moins, cela ne change rien. Elle attrape une cigarette, elle fait gressiller le briquet orange qu'elle tient dans sa main, elle respire avidement la fumée qui s'engouffre dans ses poumons. C'est agréable, évidement.

Elle essaye de ne pas penser, de ne pas réfléchir. Ca la fatigue, ça la gonfle, comme on dit. Elle ammène la cigarette à ses lèvres, et à chaque respiration de ce poison, elle se dit qu'il faut qu'elle arrète. Parce que la fumée n'est bonne que pour le moral. Parce qu'elle tousse déjà pas mal, que l'année dernière aussi ses poumons se sont degradés. Parce qu'aller chez le medecin elle ne veut pas, elle deteste.

Elle s'en fout, apres tout. On doit tous y passer. Si ça doit être un cancer des poumons, elle s'en fout aussi. Alors elle avale la fumée, ça lui fait du bien.

Y'a du monde autour d'elle, il est 10h c'est la pause. La pause gratieusement offerte, 10 minutes de "liberté". Elle ne parle pas vraiment, elle ne tient pas de discution avec les autres, elle s'en fout, elle n'en a pas envie. Pas envie de faire semblant, en faite, alors elle s'assoit sur un banc au soleil. Elle ferme les yeux et lève le visage vers le ciel. Elle lezarde. Elle aime bien ce mot, cette expression. Ca lui parle, elle s'imagine la bestiole qui se paresse en cuisant a feu doux. Elle boit du café pour se réchauffer, c'est bien la seule chose dont elle ait envie, avec une cigarette, évidement.

La tasse est vide. Le megot est écrasé par terre, continuant de cracher un filet de fumée. Ca sonne. Et comme un bon troupeau de moutons, les gens rentrent. Elle n'a pas envie de rentrer, pas tout de suite pour aller s'enfermer dans cette salle si sombre. Quand elle n'a pas envie, elle ne le fait pas. C'est comme ça, elle ne se force pas, elle s'en fout. Personne ne l'obligera a rentrer, car elle se trouve dans un lycée privé. Extrement cher. Qu'elle n'a pas voulu d'ailleurs. Ca ne la motive pas pour travailler, d'être dans un lycée cher. Elle s'en fout.

Elle sort son paquet de tabac, une petite feuille, un filtre. Elle roule sa cigarette sans même s'en rendre compte, c'est devenu tellement banale. Comme une machine, elle attrape une noisette de tabac, encore bien frais, agreable a toucher. Elle en fait une ligne pas trop fine qu'elle pose dans sa feuille. Puis le filtre, au bout a droite. Elle écrase le tabac pour qu'il devienne bien rond, que la feuille passe bien, comme on dit. Un coup d'ongle, la feuille s'enroule, elle lèche le collant. Delicatement elle colle, elle tasse. Et pour finir, elle ammène le tresor a sa bouche. Elle ne l'allume pas tout de suite, elle réfléchit. Elle savoure a l'avance.

Pourtant, quand elle s'allume, elle a toujours la même pensée ; c'est degueulasse une cigarette. Ca n'a pas vraiment bon goût, mais bon, elle s'en fout. Il n'y a plus personne autour, elle continu d'avaler. Maintenant ça l'écoeur, elle n'en veut plus. Mais elle la finie quand même, pour se degouter.

Elle remballe son paquet de tabac, ses feuilles, ses filtres. Elle sait à l'avance que la journée va se dérouler au ralenti, sans pouvoir rien faire. Elle a des paroles qui courent dans sa tête. Les paroles d'une chanson qu'elle a vu ce matin à la télé. Cette putain de télé qui ne diffusent que des programmes à la con. " Tu l'aimes encore, évidement. "

Oui elle l'aime encore. C'est sur, elle l'aime encore. Mais ça aussi, elle s'en fout. Ca n'a plus d'importance aujourd hui.

Poison

Samedi 23 Décembre 2006 à 12h27

Il est là. Il prépare la mixture. Celle qui servira a faire grandir le doux poison qu'il s'éfforce à faire pousser. Ce piège dans lequel on tombe tous, tout simplement parce qu'il est au premiere abores, innonfensif et agréable.

Mais bien sur, ce poison à des effets vicieux. Au debut, on ne les voient pas. Evidement. On ne les sent pas venir, mais ils s'insinuent dans notre tête, ils sont là des le debut.

Mais cela semblera tellement agréable. On ne se mefie pas des choses dont l'aspect et le sens même nous semblent agréable. C'est bien cela le problème. On aimera cette épaisseur au fond de la gorge, ce doux parfum qui s'étalera sur notre palais, avant de devaler le long de notre corps pour finir sa course folle au fond de nos poumons. On aimera ce leger frisson de bien être qui nous envahit.

Puis, on en redemandera, évidement. Pourquoi se priver de ce qui nous fait du bien ? Alors on repreparera des mixtures infâmes, on versera ce melanges sur ces graines de bonheur, on semera encore des espoirs pour que tout se passe.. Bien.

C'est devenu banal, habituel, c'est rentré des les moeurs. Dans nos moeurs, plutôt. c'est quelque chose de " normal " ( sans vouloir definir la normalité, chose totalement impossible ) mais est-ce pour autant quelque chose d'innoncent ?

En y reflechissant, elle se dit que de toute façon, la question ne se pose pas.

Valse

Samedi 23 Décembre 2006 à 16h40

Elle écoute la valse d'Amelie Poulain. Il dort. Encore. Elle essaye bien de ne pas faire de bruits avec les touches mais dans une même pièce où règne le silence, c'est difficile. Elle a mit la musique a fond dans ses oreilles mais ça ne couvre pas le bruit. Tant pis.

Depuis qu'elle est toute petite, elle à toujours voulu savoir jouer du piano. Elle trouvait que ça lui correspondait bien. Elle trouvait le son de cet instrument si doux et si profond à la fois qu'elle en était fasciné. Mais sa mère n'a pas voulu lui offrir des cours de piano. " Si tu n'en a pas un à la maison pour t'entrainer, cela ne sert à rien. La maison est trop petite pour qu'on puisse mettre un piano. " C'était comme ça.

A la place, sa mère l'inscrivit dans un cour de danse contemporaine. Pendant 10 ans, deux à trois fois par semaine, elle allat à son cour de danse, en rallant, en boudant, mais toujours contente, au final, une fois qu'elle y était .

Cela fait maintenant bientot 10 ans qu'elle est assise là, sur cette chaise, à se dire qu'elle voudrait savoir jouer du piano et faire de la danse. Classique ou contemporaine, elle s'en fout. Mais bouger son corps sur une musique classique. Ca lui manque, mais elle n'y pense plus. Elle compense cela par les heures de lecture et les heures où elle ne fait rien.

Bientot 10 ans qu'elle essaye de se donner du courage pour franchir le pas. Mais elle ne le fait jamais. Pourquoi ? Elle se pose la question. Elle sait qu'un beau jour elle se reveillera et s'appercevra qu'elle à tout foiré. Qu'elle est passé à côté de ce qu'elle voulait faire dans cette vie. Elle s'en mordra les doigts, mais elle aura la quarantaine, la cinquantaine, des gosses, un passé trop lourd.

Elle a toujours fuit quand c'était trop compliqué. Elle à toujours baissé les bras très vite quand elle n'y arrivait pas. Alors elle se consolera en se disant qu'elle est comme ça, et qu'aujourd hui c'est bien trop tard pour changer quoique ce soit.

Pour le moment, elle est assise devant son écran, les notes de musiques défilent. Il ne s'est pas encore reveillé. Tant mieux. Elle se demande combien de temps ça va encore durer.

Ses pensées s'étiollent, elle passe d'un registre à l'autre, sans comprendre. De l'Amour à la Haine du Klub des Loosers. Cette chanson lui met le ventre en boule. Ca l'étonne bien d'ailleurs. Que la musique classique lui donne des frissons c'est comprehensible, mais qu'une chanson de " rap " la fasse trembler, c'est rare.

Mais lorsqu'on écoute cette chanson, on découvre autre chose. Le chanteur porte une telle haine envers les gens en general et surtout il arrive admirablement bien à la controler pour appuyer là ou ça fait mal. Personne ne peut écouter cette chanson sans rien ressentir. Pourquoi ? Parce qu'on a tous été extrement bléssé par une personne, parce qu'on était amoureux. C'est arrivé a chaque personne sur terre d'être tellement blessé qu'on aurait voulu tuer cette personne. C'est ce qu'elle se dit, en tout cas.

Cette chanson lui retourne le ventre, la blesse et l'appaise en même temps. Elle aurait voulu écrire comme ça, pouvoir cracher ce qu'elle a sur le coeur. Mais elle ne dit jamais rien, elle cache sa douleur sous un tas de mensonges et de faux semblants. C'est tellement plus simple comme ça. Elle est trop émotive pour se permettre de se laisser aller.

Mais la valse reprend son cours. Cette putain de valse qu'on danse tous, sans savoir sur quel pied danser. C'est comme ça, à se qui parait, dans le monde des adultes. On triche, on ment, on trompe, et tout ça avec le sourire s'il vous plait. Mais les sourires qu'ils affichent, ils sont tous faux. Ils dissimulent la colère, la haine, la soif de vengeance, d'être le meilleur, l'envie d'écraser les autres pour mieux jouer au petit chef. Elle deteste ça.

C'est toujours la même chose, le même manège qui tourne en boucle, chaque jour un peu plus vite, pour qu'on puisse mieux s'y perdre. Elle se dit que c'est con. On aurait pu faire un monde tellement meilleur. Elle se dit que de toute façon, la partie est perdue d'avance, l'être humain detruit tout sur son passage, il n'est bon qu'a construire pour mieux demolir. Mais elle n'est plus en âge de croire encore que les choses changeront. Non. Ca fait bien longtemps qu'elle s'est rendu compte que les illusions étaient vite brisées, à la racine, pour éviter que ne se propagent les mauvaises herbes. Elle le sait, elle s'en fout.

Quand elle à ouvert les yeux, ça lui à fait tres mal. Elle s'est dit qu'elle n'aurait jamais du les ouvrir, resté aveugle comme un mouton, continué a croire qu'on vit dans un monde magnifique, et dans ce monde, elle ne croise jamais de sans-abris.

Elle ne croise aucun visage triste, aucun cri, aucun pleure. Le soleil brille au dessus d'elle. Il n'y a pas de traffic d'animaux ou de fourrure, il n'y a pas de maladies dévastatrices accouchées de la drogue, il n'y a pas de traffic d'organes ni de petits thailandais qui vendent leur corps à 5 ans a peine parce qu'ils sont déjà cocainoman. Il n'y a pas non plus d'obssédés en manque de sexe qui violent les jeunes filles dans les rues, il n'y a pas de pretres pervers qui dissimulent les cicatrices sous les menaces et les sourires hypocrites.

Il n'y a pas des milliers d'enfants qui se nourissent de fourmis en Afrique parce qu'ils n'ont rien d'autre à manger. Il n'y a pas de traffic d'armes qui dévastent des peuples entiers, il n'y a pas de megalos qui detruisent des vies pour assouvir leur soif de puissance. Il n'y a pas de président fou qui creusent le sol pour trouver de l'or noir, sacrifiant tout ceux qui oseraient se mettre sur son passage, il n'y a pas d'OGM et de mutations, il n'y a pas de savants fou pour cloner des moutons. Il n'y a pas de massacre, pas de violence. Il n'y a pas d'hommes frustrés qui se defoulent sur les autres. Il n'y a pas de femmes qui vendent leur corps contre un peu d'argent tout simplement parce que l'argent ne dirige pas son monde. Il n'y a pas d'accident à cause de personnes ivres, il n'y a pas de meurtres, il n'y a pas de disparition d'homme apres avoir croisé des policiers, on ne retrouve aucun corps au fond des rivières. On peut encore admirer toutes les especes d'animaux du monde entier parce qu'aucune race n'a disparue par la faute des hommes. Il n'y a pas de voitures qui poluent l'air, ni d'usine, ni de fumée. Il n'y a pas de problèmes d'ashmes, il n'y a pas de malformation, il n'y a pas de cancer ni de tumeur. Il n'y a pas de paradis artificiels où les jeunes se refugient au risque d'y rester, pour quelques heures de bonheur. Il n'y a pas besoin de rêver pour s'échapper, pas besoin de regarder des films pour éviter de s'ennuyer, il n'y a pas de discrimination, personne n'a jamais brutalisé quelqu'un pour sa couleur de peau. Il n'y a pas de racisme, pas d'intolérance, pas d'injustices. Un homme qui viole une jeune fille se retrouve puni, alors que dans le monde normal, il se retrouve dehors libre comme l'air, parce que c'était son premier viole et que les prisons sont pleines.

Putain. Elle se demande pourquoi. Dans quel monde on vit pour que les jeunes se droguent ? Le monde des adultes est-il vraiment si horrible que ça ? Elle ne voit pas d'autre solution. Pourquoi les jeunes se droguent, à part pour faire bien ? Parce qu'ils sont triste, parce que leurs illusions partent en lambeaux et qu'il faut bien quelque chose pour éviter l'envie de se flinguer. Parce que le monde dans lequel elle vit est tellement sombre à ses yeux, que pour elle, c'est la seule solution pour échapper à la lassitude. Elle attend le week end pour oublier, comme un alcoolique attend son verre le soir, comme la gourmande savoure son carré de chocolat, elle, elle attend ces quelques heures de bonheur. Comme un baiser volé, quelque chose qui lui remue le ventre, qui lui permet de mieux accepter sa vie, ce monde, ces gens.

Elle a envie d'une cigarette. Elle a envie d'oublier. Elle a du mal a croire ce qu'elle vient d'écrire, pour la simple et bonne raison que cela fait très longtemps qu'elle n'avait pas pensé de cette manière. Elle à toujours aimé être mélancolique, ça lui à toujours fait du bien. Mais depuis quelques temps, quelques années à vrai dire, elle a laissé tomber ce côté là, pour être normale. Etre comme tout le monde.

La valse passe en boucle. Ca tourne, ça tourne.. La tête qui tourne, sans savoir où elle est. Elle à envie de fermer les yeux et se laisser guider. Elle voudrait que tout disparaisse là, que la valse d'Amelie Poulain retentissent dans le monde entier, son monde, sa tête. Elle aurait envie d'être seule là, assisse par terre, les yeux fermés, à écouter les notes de piano coulées le long du mur. Et surtout, que personne ne soit là pour ouvrir la porte, pour la déranger, pour l'extirper de force à ses rêveries.

Il dort. Elle décide de fumer une cigarette, pour le plaisir. Pour reflechir. Pour.

Elise

Mercredi 27 Décembre 2006 à 15h39

Il y a longtemps, elle avait cet air dans la tête. La Lettre a Elise de Bethowen. Elle n'aime que le debut de cette chanson, si on peut appeller cela une chanson.

Pour les fêtes, le traditionnel repas familial, elle est allé chez sa tante. A une bonne heure et demie de voiture. Elle s'en fout, elle aime bien conduire. Ca lui laisse le temps de penser et surtout d'écouter des musiques qu'elle aime. Comme Yan Tiersen.

Elle retrouve le reste du clan. Elle demande des nouvelles de sa grand mère. Son oncle lui répond avec tout le respect hypocrite qu'il peut exprimer ; je pense sincerement que c'est son dernier noël. C'est un naufrage, c'est pathétique. C'est comme une vieille télé qui ne marche plus, on tape dessus de temps en temps. Elle gresille, un peu et puis elle repart doucement.

Qu'est ce qu'on peut répondre à ça ? Son propre fils qui la traite comme si elle était deja morte, comme si elle en était responsable, comme si c'était une pathétique debile mentale. Elle a envie de crier, de lui demander comment il ose parler de sa propre mère comme d'un vieux meuble qui deraille. Mais elle absorbe le coup comme une parfaite éponge. Rien ne transparait.

Puis ils vont dans sa famille. La sienne. Elle ne les connait pas. Elle promet de faire des efforts, d'être receptive, souriante, enjouée et plus qu'a l'aise avec la vingtaine d'étrangers qui les attendent. Mais il ne sert à rien de se voiler la face.

Ils arrivent vers 18h et c'est là que tout commence. Embrassades acharnées, presentation courte, les prénoms et le lien de parenté seulement. Tous défilent, les uns après les autres sous ses yeux, et à chaque passage, c'est le même rituel qui recommence. " Bonjour Laurent, moi c'est Kala. Kala, oui ce n'est pas courant hein ". Les sourires forcés se multpilient, elle fait semblant de s'interesser avec ferveur à tout ce qu'on lui dit. Elle essaye de ne pas paraître perdue, au risque que quelqu'un vienne lui adresser la parole.

Une prommenade sur la plage s'impose pour le retour aux sources, le fiston qu'on avait pas vu depuis longtemps. Elle les accompagne, car s'enfermer dans sa chambre n'aur'ait pas fait bon effet. Et puis " ça fait du bien de s'aerer " comme ils disent si bien. Une prommenade sur le bord de la plage, à 19h, par 2°C et un vent a 80 km/h. Tout ce qu'elle a vu de la ville, c'est le port, aussi mort que le reste durant la saison creuse. Elle rapporte une belle otite en prime.

Elle essaye de ne pas se formaliser. Elle essaye de tenir la tête droite, d'être polie comme on lui a demandé. Elle essaye de répondre agréablement aux vannes foireuses qu'on lui sort. La spontaneité, ce n'est pas vraiment son truc. Elle le sait, évidement. Alors, la plupart du temps, elle se contente de sourire. Elle s'en fout. Tout ce qu'elle désire, c'est qu'on ne s'attarde par sur son sort. Elle ne sait pas mentir, ni être hypocrite. Elle se dit qu'elle n'aurait jamais été une bonne comedienne. Elle avale les rafales sans un bruit, en lançant des " j'ai froid " de temps en temps, lorsque le reste de la famille lui demande pourquoi elle ne parle pas. " Je suis muette " . Elle pense à demi-mots. Elle se dit qu'elle aimerait bien pouvoir enregistré ce qu'elle pense quand elle en a envie.

Ils décident d'aller prendre une douche. La douche est trop petite. Ils s'engueulent. Ils s'ébouillantent. Il lui dit qu'ils en riront dans un moment. Mais elle n'a pas envie de rire. Elle est fatigué. Elle pourrait s'endormir en une seconde. Elle n'aspire qu'à une chose, c'est être tranquille. Mais non. Il faut faire bonne impression, un jour par an, il ne lui demande pas grand chose, comme il dit.

Elle se lève. Elle fait l'effort. Elle va s'assoire dans un fauteuil devant la télé. Elle allume une cigarette. Elle aspire la fumée, en se demandant pourquoi elle est là. C'est vrai, après tout, si elle était dans sa chambre ou tout simplement pas là, il n'y aurait absolument aucune différence. Alors, pourquoi ? Elle en a marre de reflechir. Elle le sait déjà. Evidement. Elle n'écoute pas la télé, elle pense. C'est tellement plus passionnant. Elle n'arrête pas de fixer la porte d'entrer. Qui est aussi la porte de sortie. Elle se souvient qu'elle ne cessait de se demander pourquoi elle fixait cette porte. Une magnifique porte transparante, qui permettait de voir la mer dehors. Elle s'est demandé plusieurs fois, si regarder attentivement une porte, avec conviction, était le symbole d'un désir d'échapper à ce que l'on est en train de vivre. Elle se souvient s'être dit que c'était surement le cas, au vu de la passion et de l'acharnement avec lesquels elle devisageait l'exterieur.

En réalité, elle s'en foutait un peu de ce qu'elle apperçevait à l'exterieur. Mais il fallait bien paraître songueuse, ou tout du moins, contente d'être ici. Ce n'était malheureusement pas le cas pour elle. Non pas qu'elle regrette. Mais son etat physique n'était pas vraiment au beau fixe, alors elle s'emportait pour un rien. Elle était à bout de nerf.

Vers 21h, repas leger prevu pour le diner : pot au feu. Elle n'aime pas. Elle grignotte des bouts de pain. Finalement elle mangera un bout de gratin d'auphinois qui trainait en cuisine. Avec beaucoup de sel c'était mangeable. Elle ne dit rien, elle s'en fout, ça ne lui remonte pas le moral. Elle continu de fumer devant la télé jusqu'à sombrer.

Elle a décidé de piquer les draps des autres lits inoccupés de la chambre, parce qu'elle était congelé. Elle a eu froid toute la nuit, en réalité. Elle se collait à lui, pour réchauffer ses pieds. Debout à 8h30, elle n'arrive plus à ouvrir les yeux. C'est trop compliqué. Se lever du lit lui paraît une épreuve insurmontable. Elle sent l'attraction terrestre l'absorbé. Elle le laisse prendre une douche en premier. Elle se rendort à moitié, se tourne d'un côté, de l'autre. Le mal de ventre la reprend. Elle à l'impression d'être clouée, elle ne peut plus bouger. Mais il la tire du lit. Elle essaye de se reveiller sous la douche mais c'est encore une autre histoire. Elle se dit qu'elle veut dormir, pas dejeuner, dormir. Mais il faut faire des efforts, comme il dit. Au bout d'une bonne dizaine de minutes à ramolir sous l'eau brulante, elle décide qu'il serait raisonnable de sortir, avant qu'elle ne s'endorme pour de bon.

Ils dessendent dejeuner. Elle veut fumer sa cigarette avant de manger, c'est comme ça. Mais elle n'a pas le temps, elle s'assoit, et avale avec difficulté le croissant qu'on lui tend genereusement. Le café également. Ils repartent avec le petit frère, pour quelques jours. Elle sent les emmerdes arriver, elle réalise qu'ils ne vont pas être tranquille, qu'il va falloir l'occuper, que. Elle se souvient s'être dit " putain j'avais oublié ".

En revenant, ils s'arretent à Montpellier. Elle defile dans les magasins indien. Mais c'est cher. 60 euros pour une veste, même si elle est magnifique, 60 euros non elle refuse. Elle trouve une grande veste, taille XXL, à 15 euros. Parfaite. Et alors, il la regarde et lui dit ; " tiens je vais l'essayer. ho elle est magnifique, elle me va bien ? ben voila ! mon cadeau de noel !"

Elle reste bouche bée. Il n'ai pas gonflé celui là. Elle enrage. Les cadeaux de noel qu'elle a voulu lui acheter, il lui a dit non. Alors elle lui à acheter une parka militaire. Son cadeau de noel. Mais ce n'est pas la premiere fois qu'elle remarque cela. Il lui a offert une cafetiere. Ils n'en avait pas besoin et elle n'aime pas assez le café pour avoir envie d'une cafetiere. Au bout de 2 ans de relation, elle pensait qu'il la connaissait un minimum. Il lui a acheter un balladeur mp3 mais elle ne pouvait s'en servir que dans un mois, le temps que son balladeur mp3 à lui soit réparer. Il lui a acheter une fontaine à chocolat alors qu'elle ne lui demandait que des calins et un peu plus d'attention. Elle a l'impression qu'ils ne sont plus du tout sur la même longueur d'onde ces derniers temps.

Elle ne dit rien. Encore une fois. Elle avale. Elle sort sa carte bleue et elle paye. Joyeux Noel ! Elle n'a plus du tout envie de faire les magasins, de depenser des sous, de se prommener. D'un coup, elle n'a plus le moral. Parce qu'encore une fois, il pense a lui avant de penser a elle. Par reflexe. C'est toujours lui avant tout le monde. C'est pourtant elle qui à deniché la veste alors qu'il la pressait de " c'est bon ? t'as fini , on sort ? ". Elle en à marre.

Elle se dit que c'est peut être elle qui exagère. Pourtant elle lui avait dit qu'elle voulait trouver une veste la bas. Elle a fait des efforts pour être agréable sans montrer le moins du monde qu'elle s'emmerder à mort. Elle a repondu à toutes les questions, à embrasser toute la famille, à été polie et bien élèvé. Elle a rit aux blagues foireuses. Merde.

Elle en a marre. C'est toujours comme ça. Alors on rentre, tant pis pour elle. Mais elle n'a plus envie une seule seconde envie de se prommener main dans la main avec cet homme qui se regarde dans toutes les vitrines qui passent, pour bien observer à quel point sa nouvelle veste lui va bien. Elle enrage, elle creve de partir loin de tout ça. D'un claquement de doigt.

La seule chose qui lui à fait réellement plaisir, c'est de voir une exposition de Ingres, où elle à pu rester scotché au célèbre " Bain turc", à defaut de pouvoir voir La Grande Odalisque " ou " La Source ". Elle se souvient que lorsqu'elle a vu le tableau, elle a trotiné jusqu'a lui. Elle à eu soudainement envie de pleurer. C'était tellement beau de voir ce tableau, de nos yeux. Pour elle, voir un Picasso ou un Ingres, c'est un peu comme voir britney spears pour une de toutes ses petites clones. Enfin, c'est ce qu'elle suppose.

Ils sont aller jouer en reseau. Elle est tranquille pour quelques heures.

Pourtant, elle a vraiment l'impression qu'ils ne sont plus sur la même longueur d'onde ces derniers temps. C'est peut être pour ça qu'elle ne ressent rien quand il lui dit que si ça continu, il partira.

Comme on a dit

Dimanche 31 Décembre 2006 à 17h52

On fera comme on a dit. C'est une phrase qui reste definitivement incrusté au fond de sa tête. On fera comme on a dit.

On ira danser du matin au soir, du soir au matin. On se balladera dans la forêt, on s'emerveillera de chaque objets, on decouvrira ce que c'est, vraiment. Vivre. Respirer.

Elle se dit que c'est ridicule. Elle se trouve ridifcule. Il n'y a rien a faire, ça ne sert a rien de se voiler la face.

Ce soir, c'est le reveillon. Se mettre sur son 31, comme ils disent. Elle s'imagine ce que serait sa vie si elle était differente. Si elle faisait partie des jeunes filles qui se maquillent et s'extasient en piaillant devant leur glace, accoudé au reflet. Elle irait prendre une douche, une longue douche relaxante. Elle se mettrait de la crème, du parfum. Aquallina de preference. Pourquoi ? Parce que lorsqu'elle sent cette odeur, elle pense à elle. Celle qui est dans sa tête du main au soir et du soir au matin. Elle voit ses grands yeux bleu gris la frapper comme une masse, elle voit son visage, son sourire. Elle pense à elle, ça y'est. Non. Elle reprend son rituel, elle allume de l'encens, de la musique, des bougies. Elle se maquille devant son miroir. Elle n'a pas l'habitude de se maquiller, mais elle choisit un rouge à lèvre aux couleurs douce, et un trait de crayon noir sous les yeux. Un peu de rimel pour agrandir le regard et un brin de blush.

Elle remballe l'artillerie. Il faut s'habiller maintenant. Se trouver une tenue idéale. Ni trop décoltée pour ne pas faire mauvais genre et assez légère pour donner envie. Elle décide de porter un jean taille basse legerement trop grand, pour sublimer la finesse de sa silouhette. Avec une tunique violette, légère, qui donne l'impression de flotter. Une petite veste pour couvrir ses épaules nues. Encore un peu de creme dans les cheveux. Elle se jette un dernier regard dans le miroir, comme pour se rassurer.

Mais non, ça ne colle pas, ce n'est pas elle. Elle n'a pas de maquillage, pas de petits jeans taille basse. Elle aime être habiller large, les jupes sur les pantalons, les couleurs, le style sixteen, comme ils disent.

Elle se demande comment font les femmes qui s'habiller bien. Qui ne se negligent pas.

Pas le temps d'essayer de trouver un sujet de conversation, elle est deja là. Dans sa tête. Elle se repasse les photos, les images, les souvenirs, les envies.. Elle à envie de la voir, de la prendre dans ses bras, lui sourire et pouvoir voir ses yeux, ses grands yeux bleu dont elle rêve chaque nuit. Et son sourire.. Elle à envie de se coller contre elle, et lui murmurer tout bas à quel point elle est bien dans ses bras, et à quel point elle l'aime.

Merde. Pourquoi est-elle encore là ? Pourquoi pense-t-elle a elle de manière si obssessionnelle ? Quand il lui fait l'amour, elle pense a elle. Quand il lui parle, elle pense a elle. Quand il dort, elle pense a elle. Pour résumer, elle pense tout le temps, à elle.

Elle voudrait juste passer du temps avec elle, réapprendre à la connaître, à la faire sourire, et toujours ces minutes où elles sont mal à l'aise. Ces minutes qui semblent durer des heures, avant qu'elles puissent enfin retrouver un peu d'elle-même.

Elle lui manque. Elle lui manque tellement.

Elle attend, elle tue le temps avec des illusions, des petits bouts de rêves, avec des envies. Quand elle prend une douche, elle pense a elle, elle se laisse glisser au sol, sous l'eau chaude, et elle s'imagine avec elle. Ca n'a rien de sexuel. Elle a envie de se blotir dans ses bras, de pouvoir sentir son souffle sur sa peau, pouvoir respirer son parfum, et passé des heures à la regarder, en se demandant si elle resistera. Elle a envie de lui parler, de la voir, de passer du temps, de la retrouver, enfin, la retrouver pour elle toute seule, pour une fois..

Elle lui a fait une promesse. Elle lui a promis de ne pas loublier, de ne pas s'eloigner, et surtout, elle lui a promis d'être là. Pour elle, la prochaine personne qu'elle embrassera, ce sera elle. La seule personne dont elle voudra, c'est elle. Ca fait maintenant 3 ans qu'elle l'attire à en creuver. Elle a les mains liées, alors elle attend. Elle ne veut pas de bague à son doigt, parce que la bonne personne, c'est elle. Elles ont des choses a vivre ensemble, un bout de chemin a faire.

Elle lui manque..

Elle a envie de fumer, elle a envie de sentir son parfum, de se l'acheter d'ailleurs aussi, pour l'avoir toujours sur elle. Elle a envie de revoir ses grands yeux bleus.

Quand elle pense a elle, elle a un pincement presque agreable au fond du coeur...

Amer

Jeudi 4 Janvier 2007 à 11h19

Tout ce qu'elle voulait, c'était faire la fête. C'est les vacances, alors, il est de bon ton de " faire la fête " comme on dit. Elle était contente de la soirée qui s'annonçait, se retrouver dans un bar, boire jusqu'a être ivre, et rentrer en titubant. Se retrouver entre amis et partager des choses.

Mais quand elle est arrivé, ils étaient déjà tous ivres. Elle s'est assise sur une chaise libre, elle était un peu à l'écart. Personne ne lui adressait la parole, personne ne faisait attention a elle. Ils étaient déjà tous ivres. Ils riaient, ils buvaient encore. Mais ce n'est pas spécialement drôle pour quelqu'un qui est encore parfaitement lucide.

Tout ce qu'elle souhaitait, c'était faire la fête, elle aussi. Boire jusqu'a tomber par terre, jusqu'a dire n'importe quoi. Tout ce qu'elle voulait, c'était se sentir proche de ses amis, de passer une bonne soirée, de profiter, pour une fois, de se retrouver " entre fille " , de la voir elle, tout ce qu'elle voulait c'était se sentir presente et surtout vivante.

Mais ce n'était pas le cas. Apres avoir fumé deux cigarettes, elle a essayé de s'interesser, de discuter, mais tout le monde s'en foutait, ou du moins, ils étaient tous ivres, alors personne ne remarquer. La musique était forte, on s'entendait déjà à peine. Elle aurait voulu s'assoir à côté d'elles, se sentir proche, se sentir bien, être vivante, faire partie de ce monde.

Depuis combien de temps rêve-t-elle de boire sans pouvoir le faire ? C'était l'occasion parfaite ! Et pourtant non. Elle est vite repartie. Pourquoi ? Parce qu'elle n'était pas dans le coup, comme ils disent.

Elle à eu envie de pleurer toute la soirée. Parce que c'est les vacances mais qu'ils n'ont pas fais la fête, pas profiter, pas..

Elle s'en mords les doigts, et puis elle leur en veut un peu, a tous, de pas vraiment avoir fait d'effort. Quand elle est arrivé, elle pensait qu'elle pourrait participer.

Putain !!!!

Elle a envie de crier. Elle les deteste. Elle la deteste elle surtout. Et cette fille blonde vulgaire qui la regardait de travers, comme pour dire qu'elle n'était rien d'autre qu'une merde. Cette fille blonde qui l'embrassait et me regardait comme pour dire " c'est moi qui l'ait " . Elle ne m'a même pas regardé, même pas adressé un mot. Je la deteste.

Peut être qu'elle se fait des films.

Mais merde, elle s'en veut, elle a envie de pleurer, de crier, de taper dans les murs. Elle en a marre d'être enfermé dans cette routine, tout ce qu'elle voulait c'était faire la fête avec ses amies, pour une fois qu'elles se retrouvaient toutes motivés.

Mais comme d'habitude, tout à foiré. Parce qu'elle n'est pas dans le coup, parce qu'elle a du mal à boire, parce qu'elle n'est pas à l'aise avec autant de gens autour d'elle qu'elle ne connait pas, parce qu'elle deteste la musique trop forte, parce qu'elle avait envie de boire mais que l'ambiance et ses amies ne lui ont pas donner envie. Parce qu'ils étaient déjà tous ivres, et qu'elle avait l'impression d'être a côté de la plaque, encore une fois. Parce qu'elle voulait faire partie de la scène et pas du décor.

Tout ce dont elle a envie, c'est de boire pour oublier.

Something In The Way

Lundi 8 Janvier 2007 à 11h33

Elle adore cette chanson. Ca la fait planer, comme on dit. Elle oublie toutes les paraboles autour de ses yeux, elle oublie que plus rien ne tourne rond. Elle oublie que tout s'éfface, tout se construit pour finalement se démolir irrémadiblement.

Alors elle se laisse porter par ces chansons. C'était le titre d'un journal sur ce site, aussi. Le journal d'une nenette un peu perdue, qui essayait de survivre en s'accrochant à ce qu'elle pouvait. Elle lisait son journal tous les jours, elle avait même telephoné à Emma, un des amies de cette fille justement.

Elle n'en devoilera pas plus, parce que ça ne se fait pas. Elle se souvient qu'elle l'admirait, cette nenette. Elle lui avait même écrit un mail, plutot long, trop long, en fait.

Puis elle a disparut du site, puis réapparut, puis disparut... Plus de nouvelle depuis très longtemps..

Something In The Way...

Butterfly

Lundi 8 Janvier 2007 à 18h37

Tout n'est pas si facile Tout ne tient qu'à un fil Une idylle tranquille

J'avais cru tout bien faire A parler pour ne rien dire J'aurais mieux fait de me taire

Je lis le mal que tu as Mais je t'en pries donnes moi Un peu de douleur Un peu de douleur

Tout n'a pas commencé Tout n'est pas si pressé Laissons passer

J'avais cru tout te faire A parler pour tout te dire J'aurais mieux fait de me taire

Felling Old

Mercredi 10 Janvier 2007 à 8h02

La journée commence, ses yeux n'arrivent pourtant pas à s'ouvrir. Les cours commencent à 09h, elle a le temps. Le temps de se detendre sous l'eau chaude, boire son café. Mais elle n'a pas envie, elle s'en fout, elle est seule ce matin. Ca fait bizarre d'ailleurs. Seule jusqu'a ce soir.

Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle va faire entre midi et 13h. Elle n'a pas vraiment quelqu'un a voir. Elle se dit qu'elle en profitera pour travailler sa synthèse de français mais bizarrement, la aussi, elle n'y croit pas.

Elle tousse, elle s'étouffe. Elle se repasse en boucle de vieilles chansons au goût passé, elle feind de se liberer l'esprit mais merde ça ne fonctionne pas.

Et il va falloir y aller, à ce putain de lycée. Il va falloir marché de longues minutes, seule, avec sa cigarette pour ne pas avoir l'air decontenancé, il va falloir se lever, sortir de ce cocon, de cette bulle de chaleur et de bien être. Il va falloir marcher, mettre un pied devant l'autre jusqu'a s'épuiser.

Pour se retrouver dans une classe bondée de personnes qu'elles affectionnent, c'est sur. Mais bondée quand même. Elle n'a pas envie. Les 8h d'infographie prevues vont lui sembler interminables. Elle sait déjà comment tout va se passer, elle n'est pas stupide. Dans ce lycée, c'est toujours la même chose.

Elle est nulle en infographie. Elle n'y comprend rien. Pour elle, le dessin se fait a la main et au crayon, pas aux doigts et à la souris. Mais il faut vivre avec son temps, comme on dit. Elle est bloquée de toute façon, il faudra bien qu'elle passe par là. Putain ce qu'elle deteste le système scolaire dans ce pays.

Elle n'a pas envie, mais il faut se forcer. Elle est casanière, a ce qu'on dit. Elle n'aime pas sortir de chez elle. C'est faux, bien sur. C'est juste une question d'envie. Pourquoi aller s'enfermer 8h devant un écran qui nous semble etranger. Pour les études, ha oui, c'est important les études. A ce qu'on dit.

Si au moins, quelque chose lui donnait envie de sortir. Mais non, rien n'y fait. Elle voudrait juste replonger sous les draps et dormir pour oublier que la journée passera au ralentie, comme d'habitude, pour oublier les têtes de cons qu'elle ne peut pas s'encadrer. Elle ne sait pas être hypocrite, elle deteste ça, elle est incapable de l'être. Alors forcement, c'est difficile. Quand une personne vient déranger ses pensées, elle s'empresse de lui faire comprendre, au ton de sa voix, qu'elle n'en a rien a foutre. Ca ne sert a rien de parler à un mur, alors il s'arrete.

Y'a des bandes horizontales, des trajectoires verticales, qui brisent son monde de part en part. C'est pas compliqué pourtant.

Il est l'heure.

Erased

Mercredi 10 Janvier 2007 à 17h27

Comme elle l'avait prevu, la journée s'est déroulée de la manière la plus tranquille possible. Elle a passé du temps sur les feuilles de styles CSS, son cerveau est en compote. De pomme. La synthèse de français lui est apparut comme un texte de l'ancien testament écrit en hébreux. Elle n'a pas compris ce qu'elle était censé faire, ce que la prof voulait avoir dans les mains, sur une jolie feuille bien propre.

Alors elle n'a rien fait, elle repousse toujours à demain.

Elle a envie de sortir, de s'aerer, de courir, de profiter. Mais il fait deja presque nuit. Elle a envie d'avoir un but, elle n'a pas envie de errer en ville.

Son cerveau est écrasé. Elle ne peut plus penser, d'ailleurs elle n'en a pas envie.

Elle a mangé des pates au pesto hier soir. Ca lui a fait remonter plein de souvenir dans la tête. Ces soirées à aller chercher à manger, des pates au pesto, au magasin de pates du coin. Et ils filaient se mettre au chaud, devant un film, avec la bouteille d'huile d'olive à porter de main.

Putain. Elle aimait ces moments. Elle aimait ces moments. Elle l'aimait, lui. Elle était bien, elle ne se posait pas de questions, elle se laissait vivre en pleurant tous les soirs, mais elle était bien, au fond.

" Je voudrais bien le revoir " Louise Attaque. Tu penses quoi, toi, tu dis rien. Elle a envie de mettre la musique a fond et de danser, jusqu'a tomber d'épuisement, elle a envie de crier, de chanter, de se defouler, de se sentir aimé aussi.

C'est fou ce que peuvent provoquer comme réaction le souvenir de ces pates. Ca lui parait stupide de noter ça, apres tout, tout le monde s'en fout. Mais elle en avait besoin, de se souvenir, de ces moments là.

Putain.

Mad World

Jeudi 11 Janvier 2007 à 15h57

All around me are familiar faces Worn out places, worn out faces Bright and early for their daily races Going nowhere, going nowhere Their tears are filling up their glasses No expression, no expression Hide my head I want to drown my sorrow No tomorrow, no tomorrow

And I find it kinda funny I find it kinda sad The dreams in which I'm dying Are the best I've ever had I find it hard to tell you I find it hard to take When people run in circles It's a very, very mad world mad world

Children waiting for the day they feel good Happy Birthday, Happy Birthday Made to feel the way that every child should Sit and listen, sit and listen Went to school and I was very nervous No one knew me, no one knew me Hello teacher tell me what's my lesson Look right through me, look right through me

And I find it kinda funny I find it kinda sad The dreams in which I'm dying Are the best I've ever had I find it hard to tell you I find it hard to take When people run in circles It's a very, very mad world... world Enlarge your world Mad world

Rêver

Mardi 16 Janvier 2007 à 8h12

Elle a passé la nuit à rêver, pour oublier. Elle a passé la nuit à se tourner, à reflechir, à penser, à refaire sa vie dans les moindres details, pour éviter les erreurs, pour éviter les pièges, pour se sentir moins stupide, pour essayer de comprendre.

Mais rien n'y fait, elle n'en sait rien, elle ne cherche plus. Encore une fois, elle se lève et il ne s'occupe pas d'elle, il la contredit des qu'un mot sort de sa bouche. On dirait que ça lui fait plaisir.

Elle se lève et elle prend une douche, seule, apres lui, il n'y a plus d'eau chaude, mais ça aussi, il s'en fout. Y'a que lui dans sa tête. Il s'en fout, il prépare son café, trop amer et trop fort pour elle, comme d'habitude. Il regarde la télé, se roule un joint.

Elle sort de la douche, encore tout embrumée, elle sort. La vaisselle s'amonçelle au fond de l'evier. Comme d'habitude, c'est elle qui la fait. Parce qu'il est trop occupé à se reveiller, parce que si ce n'est pas elle qui le fait, la montagne d'assiettes sales et de casseroles sera encore là quand elle rentrera pour manger, a midi. Alors elle fait la vaisselle, a 7h du matin, pendant que l'autre n'en a rien a foutre, et qu'il en rajoute.

Un miroir à fixé au mur, qui traine dans un coin. Ca fait plusieurs semaines qu'il est là, et pourtant, si ce n'est pas elle qui le fixe au mur, ce miroir sera encore là dans quelques mois.

Comme les étageres qu'elles à finient par fixer, évidement. Comme la poubelle qu'elle tient toujours à la main, parce qu'il oublie.

C'est trop facile de dire " j'ai oublié désolé mon amour " c'est trop facile d'être au dessus, d'avoir les pieds qui ne touchent plus terre.

Elle n'en peut plus. Elle n'avait même pas envie de l'embrasser ce matin. Elle n'avait même pas envie de le regarder. Parce qu'elle n'en peut plus de penser à tout. Parce qu'elle à beaucoup de travail et qu'il ne fait rien par lui même, a part se faire plaisir. Pour ça, c'est sur qu'il n'a pas besoin d'elle.

Alors elle reste là, a attendre le jour où elle ne controlera plus rien, a attendre le jour où elle aura le courage de lui faire comprendre qu'il n'a rien compris, que ce n'est pas comme ça qu'on garde quelqu'un. Elle attend le jour où elle craquera, si fort et si bien qu'il n'y aura plus de solution.

Elle à envie de fumer, elle voudrait se rouler une cigarette mais apres la douche et la vaisselle, bien sur, sa peau glisse, ses doigts n'accrochent plus, la feuille s'étire et se contracte.

Elle à envie de crier, de pleurer, de taper dans les murs jusqu'a se briser les doigts, elle n'en peut plus, et pourtant, tout semble aller si bien, vu de l'exterieur. Elle le deteste, de plus en plus chaque jour, elle le deteste parce qu'il n'y a que lui. Parce qu'il est égoiste de nature, que c'est lui avant tout le monde, parce que merde dans un couple ils sont deux. Mais dans leur couple, il n'y a plus de vie. A part pour lui. Il ne voit rien, il ne fait pas attention, il doit se dire " encore une crise, c'est normal, ça arrive " Mais non, ce n'est pas une simple crise, c'est du degout qui parvient à ses lèvres, comme une envie de vomir qu'on ne peut retenir.

Elle ne pourra pas le changer, de toute façon, elle n'en a pas envie. Si elle avait su que ça durerait aussi longtemps, elle ne serait jamais sorti avec lui. Elle n'y avait même pas penser, d'ailleurs, c'est un peu par desespoir qu'elle l'a fait. Puis elle s'y ait attacher. La premiere année tout aller bien, et depuis quelques temps, rien ne va plus. Mais il ne le voit pas, elle à beau lui expliquer, il ne comprend pas.

Peut être que le jour où il retrouvera ses affaires devant la porte, il saisira que ce n'était pas pour rigoler, que ses petites blagues à la con ne la font plus rire, que lorsqu'il se fout de sa gueule elle en a marre.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Elle oudrait crier là, partir loin, sans prevenir personne, se casser loin de cet appart qui put le renfermé, cet appart qui put le passé, qui ne lui convient pas, pas avec lui. Elle n'en peut plus, mais il faut faire semblant, aller en cour, faire de grands sourires, faire semblant, encore.

Elle le deteste un peu plus chaque jour, et quand elle lui dit je t'aime, elle ne le pense plus, c'est juste.. Une habitude. Une habitude à la con qu'elle n'aurait jamais du prendre. Elle se force, elle fait semblant, mais ren n'y fait, elle n'y croit plus, à l'interieur tout est mort. Etouffé. Plus de soleil, plus de liberté, avoir l'impression qu'elle est son esclave. Un petit boy qui fait la vaisselle, le ménage, qui change la cage des animaux parce que bien entendu, il ne l'a jamais fait. Jamais. Ca fait plus d'un an et demi que c'est comme ça. Il ne pense jamais à donner à boire au chat quand le bol est vide, pourtant, ce n'est qu'une question de logique. Mais lui, quand il regarde le bol vide, ça ne lui fait rien, il ne percute pas, il se dit qu'elle sera bien là pour le faire à sa place.

Il n'y a que lui. Les autres, passet, au second plan. Mais il ne se rend pas compte, que très bientot, ce sera lui, qui y sera. Peut être qu'il se rendra compte, à quel point ça fait mal.

Mais bien entendu, ça sera trop tard.

Pourquoi

Dimanche 21 Janvier 2007 à 20h13

Y'a pas vraiment de raison. Y'a pas vraiment de réponses au fond de sa tête. Elle ne comprend pas non plus, pourtant elle y a reflechis toute la nuit.

Se cacher derriere des excuses, non, pas comme ça. Elle avait déjà tout prevu dans un petit coin de sa tete. Elle avait imaginé la soirée, les fous rires, les regards. Elle avait imaginé la fin de soirée, ce qu'elle pourrait lui dire, ce qu'elle voudrait lui chuchoter, ce qu'elle voulait savoir et connaitre, retrouver un peu de ces moments rares.

Elle avait pensé, "papilloné " ... Toute la journée. Elle avait hâte d'y être, avec une incroyable boule au ventre qui ne redescendait jamais.

Et comme une conne, elle à fait marche arrière. Elle a été distante, elle ne lui a pas tendue la main, elle ne lui a pas fait de calins, de bisous, elle ne lui a rien chuchoter à l'oreille, elle n'a pas passer sa main sur ses bras juste pour le plaisir de la sentir pres d'elle.

Et maintenant, elle s'en mord les doigts. Tant pis pour toi, tant pis pour moi. Tant pis pour toi, fallait juste tendre la main et passer par dessus la peur, tu sais, elle t'aurais pas manger ! C'est ce qu'elle se repette, en boucle. Depuis le temps qu'elle en rêvait de ce moment là. Et il lui est passé sous les doigts.

Elle tourne en rond, une bague au doigt. Ce matin, elle est partie en cachette pendant qu'elles dormaient toutes les deux. C'est bizarre, mais elle n'a pas pu s'empecher de la regarder dormir. Elle était tellement belle, allongée sur le ventre, comme d'habitude, parce qu'elle a besoin d'être comme ça pour bien dormir. Elle avait l'air si calme, elle respirait profondement, les cheveux sur ses joues, la couette qui se soulevait au rythme de sa respiration. Elle était censé partir vite, et pourtant, elle est resté là, à la regarder dormir. Elle était tellement belle.. Elle à eu envie de lui faire un bisous sur la joue, avant de partir, de passer la main dans ses cheveux, juste pour ressentir.. Mais elle était loin, et elle ne voulait pas la réveiller, elle ne voulait pas qu'elle la voit, parce que ça aurait tout gacher, elle était tellement belle, tellement parfaite dans son sommeil, et elle, elle était tellement honteuse de ne rien avoir fait, elle se sentait completement débile, totalement pathétique, et elle n'aurait pas pu soutenir son regard.

Elle a vu ses bagues posées sur le sol. Elle n'a pas pu resister, comme d'habitude. Elle à pris une bague, mais pas n'importe laquelle. Celle en forme de papillon, celle qu'elle lui a offerte il y a longtemps, celle qui signifie tellement de chose. Elle à posée au milieu des autres bijoux une bague avec une petite pierre rouge sombre qui l'avait interpellé. Elle se demande d'ailleurs pourquoi elle lui à demandé ce qu'était cette bague. Une question parmis les millions qui trainent dans sa tête..

Elle a mit le papillon à sa main gauche, et elle a eu envie de lui laisser un petit mot. Elle a piquer une feuille et un stylo, et griffoné quelques phrases écritent vite, sur l'instant, que ce qu'elle pensait et avait envie de dire. C'était pitoyable, elle le savait, mais elle n'a pas pu s'en empecher.

La vérité c'est qu'elle a eu peur. Tout betement, la chose la plus debile et stupide qui soit, elle a eu peur. Elle s'est retrouvé dans le noir, et elle s'est rendu compte que si elles se retrouvaient toutes les deux, elles ne pourrait pas resister. Qu'elle ne pourrait pas se tenir a quelques centimetres de son visage sans l'embrasser, sans la serrer fort contre elle, sans passer sa main dans son dos, sur sa peau, sous ses fringues, sur son ventre, qu'elle ne pourrait pas s'empecher .. Parce que c'est comme ça.. Parce qu'elle l'attire à en creuver, qu'elle est magnifique, qu'elle est intelligente, drole, souriante, spéciale, unique, parce que ça a toujours été comme ça, cet espece de lien invisible, cette envie, ce besoin d'être avec elle, de la toucher, de lui parler, de la faire rire, de la regarder.. Parce que depuis le debut elle rêve d'elle, parce qu'elle est toujours dans sa tête, parce qu'elle s'endort le soir en s'imaginant avec elle, parce qu'elle est parfaite.. Elle a eu peur de ne pas être assez forte, elle a eu peur de ressentir ce truc dans le ventre, ce truc qui lui dirait clairement qu'elle est amoureuse, qu'elle à envie de l'embrasser alors pourquoi ne pas le faire, on est jeune.. Elle a eu peur de recommencer la même chose, la même erreur, la même tromperie, la même douleur, elle a eu peur de tout detruire comme la 1ere fois, d'aneantir tout ce qu'elle avait, tout ceux a quoi elke tenait, elle a eu peur de son regard, de devoir rentrer en avouant le plus horrible, elle a eu peur d'avoir à faire ça, encore, et cette boule au ventre en sachant qu'on va provoquer un cataclysme et tout aneantir..

Toute la nuit, elle a eu envie qu'elle revienne, qu'elle ouvre la porte à nouveau et elle lui aurait dit de venir se serrer contre elle, elle se souvient avoir pensé tres fort reviens, reviens, reviens, j'aurais pas du, putain, j'aurais pas du, si elle pouvait revenir. Parce que qu'au fond elle avait envie d'être avec elle, de pouvoir discuter un peu, pouvoir se raconter ce qu'on fait, comment on va en ce moment, des petites choses qui nous manquent terriblement.. Elle regrettait déjà d'avoir parler trop vite, d'avoir eu peur, et merde !

Elle a rêvé d'elle cette apres-midi. Elle a rêvait d'elle. Elle à rêvait que la porte se rouvrait, qu'elle se glissait dans le noir, pres d'elle, et qu'elles s'enlassaient. Elle était si bien dans cette bulle de chaleur, elle était si bien, elle ne voulait plus bouger, plus parler, juste profiter. Et elle lui chuchottait " ce sera notre secret " .. La suite, c'est dans sa tête..

Seul lot de consolation, c'est de sa faute apres tout. Elle n'avait qu'a passer par dessus sa peur, elle n'avait qu'a oser..

Et maintenant qu'est ce qu'elle fait.. Elle attend la prochaine fois, pour pas flancher, mais elle sait tres bien qu'il n'y aura pas de prochaine fois..

Des Jours

Lundi 22 Janvier 2007 à 14h47

Y' ades jours comme ça, où on voudrait tout casser, tout envoyer promener de la main, tout envoyer valser. Y'a des jours comme ça, où on comprend plus rien, où le temps nous semble trop lourd a porter, où on rêve de tout laisser s'écrouler.

Y'a des jours comme ça, on voudrait se retrouver seule au monde, et pouvoir crier a plein poumons jusqu'a en creuver, tellement ça fait mal a l'interieur, tellement ça nous bouffe, tellement ça nous ronge.

Y'a des jours comme ça, où elle se laisse tomber sur le sol, comme les feuilles des arbres, comme les pierres qui tombent d'une montagne.

Aujourd hui, s'en est un. Un de ces jours qu'elle deteste, où même en restant planquée au fond de sa couette, rien ne va. Merde. Et elle reste là, a se trouer la tête, a retourner ses pensées dans tous les sens pour leurs trouver un sens, une origine, pour comprendre, pourquoi, pourquoi, ça fait mal comme ça.

Elle n'a même plus envie de fumer, ça la degoute, cette odeur qui paralyse ses doigts, cette enivrante palpitation qui se transforme en nausée. Y'a pas de mots pour l'expliquer, et puis de toute façon, personne ne comprendrait. Tout simplement parce qu'elle ne comprend pas elle même.

Y'a des jours où tout pourrait être simple mais il faut faire compliqué, c'est plus fort qu'elle, se prendre la tête et se torturer, c'est ce qu'elle sait faire de mieux..

Y' a des jours comme ça, où elle n'a qu'une envie c'est disparaître, regler ses comptes, trouver des solutions a ses putains de problèmes. Mais ça aussi, ça lui passe au dessus de la tête.

Elle se sent à côté de la plaque, sans comprendre, ni comment, ni pourquoi, elle sourit, elle rit aux blagues pitoyables des otoctones qui peuplent son lycée, elle feind d'être à l'aise, de ne pas avoir de problème, et c'est si facile de jouer la comédie, de faire semblant, c'est tellement facile. C'est épuisant aussi, mais pour ça, elle a l'endurance. Elle tiendra, de toute façon, y'a que ça à faire..

Et ces sucreries, ces gateaux, ces bonbons, ce chocolat qui s'engouffrent dans sa gorge pour finir par s'accumuler sur ses hanches, sur ses fesses, sur ses cuisses qu'elle avait enfin reussit a trouver presque belle. Ca s'amasse, comme de la mauvaise graisse, sans laisser de place, ça s'entasse, comme autant de peine et d'illusions qui partent en fumée. Elle avale le chocolat censé redonner le moral, elle avale et elle regrette, mais tant pis, tant pis, de toute façon, elle est deja tellement grosse et moche, personne ne s'en appercevra. Elle voudrait disparaitre, ne plus rien ressentir, ne plus rien attendre des gens, de ces partisans à l'espece humaine.

Le chewing gum qu'elle mastique avec entrain à perdu son gout, il n'y a plus que le plastique infâme qui se depose sur sa langue, sans gout, sans texture, sans saveur, plus rien n'a d'interet.

Y'a des jours comme ça, où ça sert a rien d'essayer, tout ce qu'elle voudrait, c'est que ces questions dans sa tête s'arretent de tourner, de crier, tout ce qu'elle voudrait, c'est debrancher son cerveau, debrancher sa vie, tout virer, tout detruire, ne plus garder aucune raison de survie, tout foutre en l'air, s'envoler loin, loin, putain plus loin que tout ce qui peut exister.

Ca fait tellement mal, a l'interieur..

.. Quel gout ça peut avoir une depression nerveuse ?

Et puis

Mardi 23 Janvier 2007 à 11h36

Et puis, plus que deux mois et demi pour tout boucler, pour tout finir, pour tout faire rentrer dans des cases bien spécifiques. Il va falloir travailler, nuit et jour, pour tout faire rentrer.

Pas envie, non pas envie. Travailler, c'est sa hantise. Non pas qu'elle n'aime pas ça, mais il faut s'y mettre, c'est ça le plus dur.

deux mois et demi sur toute une vie, qu'est ce que c'est ? Rien, pas grand chose, juste le temps de rever que c'est deja trop tard. Le bateau s'éloigne au loin, elle n'est pas a bord. Tant pis pour elle, après tout, elle n'avait qu'a se bouger.

Puis, y'a des étoiles au fond de sa tête, qui s'éteignent. Y'a plus de couleur, plus de joie, plus de fête, y'a plus rien, la magie s'est envollée, encore, ça ne change rien.

Y'a elle, elle, qui la hante, qui l'observe du coin de l'oeil, qui grandit sans se rendre compte de ce qui l'attend. Y'a elle, cet ange qui déprime, qui laisse faire le temps, au lieu de courir, y'a ces trucs dans son ventre qui ne cessent de grandir, d'evoluer, pour au final, tout transpercer. Bien fait, tu l'as bien cherché..

Le ciel est gris, et elle voudrait trouver le courage d'écrire des jolies choses, d'écrire des phrases qui ont du sens, au lieu de perdre son temps a trainer sur des pages vides. Elle voudrait être souriante, apaisé, heureuse de vivre, elle voudrait tout ça, mais c'est plus fort qu'elle, pas aujourd hui, pas maintenant, pas pour les trois mois a venir, non, ça sera trop fort pour elle.

Elle voudrait quelqu'un a qui prendre la main, et se noyer dans le regard dans gens qui passent, la pluie qui tombe, toutes ces choses qui nous passent sous le nez sans qu'on ne puisse rien comprendre. Toutes ces choses dont on s'apperçoit uniquement lorsqu'on ne les a plus.

Comme ce truc, au fond du coeur, qui semble s'appaiser, comme ces peintures sur ses doigts qui ne lui ressemblent pas, comme ces files de laine qu'elle accroche desesperement dans ses cheveux pour colorer sa tête, comme les bijoux, les bagues, les colliers qu'elle portent pour paraître plus belle, comme..

Plus rien n'a de sens, le ciel est gris, trois mois en sursis, sans pouvoir respirer. le mal de dos revient de plus belle, pourtant on l'a massé hier soir. Un osteopathe, qui a fait craquer son dos et ses cotes de toutes parts, une " énorme dorsale qui coinçait deux de ses côtes et donc qui lui provoquer des douleurs " Le problème n'est pas regler, puisque la douleur revient ce matin.

Elle a le corps en vrac, comme on dit. Il lui demande a chaque fois si elle se bat, si elle est passé sous un 33 tones, si elle est tombé de haut. dans sa tête, elle repondrait oui, mais physiquement non, elle ne se bat pas, elle ne saute pas des toits, elle ne roule pas sous les voitures ni sous les camions. Son corps est en vrac.

Des crampes qui glissent le long de son ventre, qui contractent son estomac, qui la clouent sur place. Comme si respirer était déjà un supplice, rien ne passe. La douleur est là, bien ancrée, elle n'a pas lair de vouloir partir de si tôt.

" Elle cache bien son jeu, c'est une jeune fille très sensible et très angoissée " C'est ce que monsieur l'osteo à dit. En plus de lui demander si elle continuait de prendre des substances illicites. " A part la beuh et le shit non. Au jour de l'an si, j'ai pris deux traces de speed, mais depuis octobre c'est tout ce que j'ai pris " . Oui, elle ne se drogue plus, même si ce n'est surement pas l'envie qui lui manque. Il le faut, pour reussir, pour ces trois mois qui lui restent a tenir, il le faut, elle ne veut pas sortir. Elle doit reussir.

Oui, elle est angoissée, et c'est d'ailleurs pour cela que ces crampes continuent inlassablement de torturer son ventre. Elle est angoissée. Par quoi ? Par les cours, avant tout. Reussir ce putain de bts pour être enfin libre de faire sa vie, un filet de sécurité sous son corps, histoire d'amortir sa chute.

Par son corps, aussi. Elle est trop grosse. En faite, tout le monde lui dit qu'elle ne doit pas mincir, qu'avant, lorsqu'elle se droguait beaucoup et sortait tous les week end, elle était maigre à faire peur, que ce n'était pas beau. Elle, elle estime que 52 kg pour 1m65, ce n'est pas si mal comme poids ideal. Elle était parvenu a ce resultat là, mais sa santé se détériorait, elle était faible, elle tombait dans les pommes, elle ne tenait plus la route. Alors elle a arreté de prendre des amphetamines, juste pour recommencer a manger normalement, midi et soir, au lieu de passer des journées sans pouvoir rien avaler, a cause de la drogue. Elle a reprit du poids, et cet hiver, comme elle a tout, tout arreter, elle a encore prit quelques kilos. Et ça, ça ne lui plait pas. Elle est remonté à 58 kg, une honte, un scandale, qu'on la couvre d'une toge et qu'on la cache sous terre pour que personne ne la voit. Elle est hideuse. Trop grosse, beaucoup, beaucoup trop grosse. Elle s'est retrouvé face au miroir, avec un verdict sans appel : tu dois perdre quelques kilos, tu dois revenir a ton état normal, tu dois mincir !! Non mais regarde moi ces bourelets sur les hanches, cet graisse infâme qui se disperse sur tes fesses ! Et ton ventre, putain ce ventre qui gonfle sans s'arreter !!

Elle doit mincir, se priver, banir le chocolat, le sucre, les gateaux, tout ce qu'elle préfère en gros.

Puis, y'a lui. ce Lui, dans sa vie. Cette relation qui l'angoisse plus qu'elle ne devrait. C'est vrai, tout se passe bien, tout s'accorde, tout s'emboite à la perfection. C'est peut être ça, le problème. Elle rêve d'ailleurs, d'autre sensations, d'autres experiences.. Elle a toujours voulu changer, c'est comme ça..

Elle pense à elle, toujours.. A ce bout de papier jaune à carreaux, à ce qu'elle avait noter dessus, à ce qu'elles ont vecu, à ce qu'elle rêve chaque nuit..

Elle aurait voulu écrire quelque chose de jolie, quelque chose de beau pour remonter le temps, un instant, pour remonter son moral qui dégringole avec la pluie. Mais non, il n'y a rien de jolie, rien de beau.. Tout ce qu'elle veut, maintenant, c'est fumer sa clope, sous la pluie, tant pis, fumer sa clope et couper sa faim, oublier toutes les choses autour d'elle qui la brise sans même s'en rendre compte. Elle veut fumer sa clope, à defaut de la prendre dans ses bras, fumer sa clope pour oublier qu'elle sera seule jusqu'a 18h, qu'il n'y a personne pour attraper son visage entre ses mains, fumer sa clope, la seule drogue qui lui reste pour attenuer la douleur, fumer sa clope...

Sens

Mardi 30 Janvier 2007 à 17h10

Elle n'a jamais su trouver les titres adequats. Ce ne sont que des titres parès tout.

La journée passée était plutôt mitigée question travail, elle a passé l'apres-midi a lire un journal. Pas n'importe lequel évidement. Elle s'est rendu compte qu'elle n'avait pas supprimer son compte membre et elle a parcout le message qu'il lui a laissé, et ni une ni deux elle a reprit la lecture où elle l'avait arreté quelques temps plus tôt.

Ca lui a fait mal, a vrai dire. sans apparance et sans tromperies, ça lui a fait très mal. Pourquoi ? Parce qu'elle s'est rendu compte de ce qu'il pouvait bien penser d'elle et par moment ce n'était pas très beau a voir. Elle se souvient avoir eu la gorge serré et avoir souffler plusieurs fois, calmement, pour retenir les larmes qui montaient. Elle avait envie e s'exprimer a ce moment là, elle avait envie d'être seule pour pouvoir crier et pleurer en tapant le poing dans le mur une bonne trentaine de fois comme elle l'a fait il y a quelques temps. Puis elle s'est souvenu qu'elle ne pouvait pas se permettre de se casser les doigts vu que ses mains sont ses outils de travail cette année. Et que sans mains en bon état de fonctionnement, il n'était même pas imaginable d'avoir son exam.

Elle avait envie de fumer, d'attraper son paquet de tabac et de se rouler une cigarette, vite, pour se calmer, pour relativiser. Mais non, elle était en classe. Alors elle a continuer a lire, chaque écrit, depuis juin 2006. Elle sortait à 15h, elle a eu le temps de tout finir. Au fond, c'est mieux qu'elle ne se soit pas defouler sur le platre blanc, parce qu'au fond, ce n'est pas si grave. C'est juste que ce n'est pas du tout l'image qu'elle pense refleter.

Elle n'a jamais voulu laisser entendre qu'il était le pire connard de toute la terre. D'ailleurs, pourquoi s'éfforcer de garder contact avec un gars pareil ? Elle n'a jamais voulu laisser croire qu'il n'avait pas souffert une seule fois, tout simplement parce qu'elle sait pertinement que c'est faux. Il ne lui semblait pas être une gamine pourrie gater par l'amour qui veut se faire plaindre sans arret. Apparement, elle s'est trompé.

Et il y avait bien sur etalage de ses conquêtes, la aussi, elle a grincé des dents en imaginant les scènes. Parce que merde elle l'aime quelque part, et que merde c'est le sien. C'est d'un tel égoisme ce qu'elle vient décrire qu'elle a du mal à croire qu'elle l'a avouer. Oui, c'est comme ça. Toute personne aimen savoir qu'il n'a pas été oublier. Elle s'en fout que ses ex l'ait oublier, elle s'en fout parce qu'ils n'étaient pas importants, il n'ont pas compter. Elle sait qu'il ne l'a pas oublier, mais ça fait mal, le bonheur des autres qui vous éclate au visage, surtout quand vous avez encore des sentiments pour cette personne.

Elle le sait tout ça deja, putain mais qu'elle ce qu'elle raconte !! Elle s'enerve, elle a envie de fumer mais le gout amer du tabac stagne encore sur sa langue. C'est pas ça, qui est important. Elle est contente d'avoir lu tout ça, d'avoir encore contact même si c'est une fois de plus, elle est contente parce qu'elle creuver de ne pouvoir lire son journal et qu'elle n'a pas gemit et pleurer pour en obtenir l'acces, parce que'elle a l'impression que les choses changent, évoluent, dans le bon sans du terme, parce que..

Elle s'en fout, d'avoir lu son amour pour d'autre filles, elle s'en fout d'avoir lu les promenades pres d'une montagne, elle s'en fout d'avoir lu les caresses, les nuits a parler, le nombre de filles sur qui il a bloquer depuis elle. Elle s'en fout, c'est pas important ce genre de détails. Au fond ce qui compte c'est qu'il aille bien, qu'il soit heureux, que tout roule, comme on dit.

Ce qui compte c'est lui, c'est pas elle et ses jugements de gamine pretencieuse qui donnent des leçons de morale, non, ça, on s'en fout, c'est plus pathétique qu'autre chose dans le fond.

Ca y'est. Le boule au fond de sa gorge est revenue, elle pensait pas qu'elle pleurerait, pas aujourd hui. D'ailleurs elle ne pleurera pas, pour la simple et bonne raison que cela se verra sur son visage. Il existe des gens, chez qui, les pleurs ne laissent pas de marques. Chez elle, ce n'est pas le cas, ça se lit automatiquement sur son visage, un parfait inconnu le saurait en une seconde, a ses yeux bouffient et rougeâtre, a sa peau tirée autour des yeux, a ses yeux qui justement ne regardent que le sol et a ses sourire qui ne se fait pas. Voila, pour tout ça, non, elle ne pleurera pas.

Elle s'en fout. c'est comme ça. Elle sait qu'elle vaut. Elle sait aussi qu'elle se deteste, qu'elle a à nouveau des cicatrices qui apparaissent mysterieusement sur l'interieur de ses chevilles. Elle sait que ce n'est pas la solution, que ça ne la soulage même plus, mais ça ne suffit pas. Rien ne suffit. Il lui en faut toujours plus, elle est l'insatisfaction personnifiée. Putain. Pourquoi est-ce qu'elle se donne encore la peine d'exister. Tout foire, elle n'a qu'a claquer des doigts et elle parvient a tout detruire, sans même s'en rendre compte, sans même le vouloir.

Et apres ça, elle voudrait s'engager dans des études humanitaires.. Non mais on rêve..

Vous avez l'heure ?

Jeudi 1 Février 2007 à 11h44

Vous avez l'heure s'il vous plaît J'suis là pour l'appartement, Moi j'investis dans l'immobilier Je prend des engagements J'voudrais connaître le prix J'voudrais savoir le confort Comme on dit "J'en ai envie"

J'veux plus habiter au port, là Et le sourire de dépression Ca c'est con Quand ça vous prend Ca vous colle au corps Ca vous gratte partout, tout l'temps Et vous Est-ce que vous avez le temps De boire un café au port C'est là que j'habite vraiment Et tant pis pour le confort... là-bas

Des frissons sur cette putain de chanson ..

Angoisse

Mardi 6 Février 2007 à 7h56

Elle a passé la nuit a se tordre dans tous les sens, à se tourner, pour se retourner, pour encore pivoter, pour..

Elle ne comprend pas vraiment pourquoi elle à mal au ventre à ce point là, ça fait un moment que ça commence à durer..

Elle en a parler avec sa mere, qui lui expliquera que c'est quelque chose d'héréditaire, que son père connait cela depuis qu'il à son âge à peu près. Et on ne peut strictement rien faire. Ce sont des crises de colites. Non pas de coliques, qui provoquent des diahrées monumentales, mais des colites avec un T. Crise de mal au ventre, l'estomac se contracte au maximum et ne se relache plus. Ces crises sont dues à l'angoisse, au stress.

Sa mère lui à exliquer que se stressé autant, evidement, ce n'est pas bon. Que se stressé, c'est bien, mais lorsque le corps doit en souffrir, ça ne va plus. Qu'il faut qu'elle relache la pression, qu'elle arrete de s'angoisser, qu'il faut qu'elle respire, qu'elle prenne la vie comme elle vient au lieu de toujours vouloir tout calculer.

C'est facile a dire, moins à faire. Surtout quand il y a un examen assez difficile dans moins de 3 mois.

Bref.. Ce matin, elle passe à l'oral sur ses sujets d'art pla. Oral filmé en totalité, pour que chaque élève puisse se voir après, puisse comprendre les erreurs de discours, de tenue, de.. Elle est à plus qu'à l'aise en art plastique, la preuve ; les 3 sujets qu'elle doit presenter ont été notés 15/20 , 15/20, et 16/20. Donc la demarche est bonne, le concept tient debout, il n'y a pas de quoi s'inquieter.

Et pourtant si, elle angoisse, son ventre la tiraille dans tous les sens. la journée s'annonce plutot longue et pénible, comme toutes les journées au fond..

Rien à foutre

Mardi 6 Février 2007 à 11h44

Mais rien à foutre, tu sais quoi, on va quand même faire comme ça...

On va cracher nos souhaits, on va donner de la voix..

Elle est vieille mon histoire, j'suis pas l'premier à penser ça..

Louise Attaque qui traine dans sa tête. Censé être en cour. Rien à faire. macher du chewing gum au goût passé, les surveillantes qui gardent le portail comme de bon toutous afin qu'aucun élève ne puissent sortir fumer sa clope. Même plus le droit de sortir fumer une cigarette, parce qu'il y a la route, vous comprennez, histoire qu'on soit tous totalement débile on va allez se jeter sur la voie..

Cette envie de fumer, persistante, qui traine au fond de sa gorge, cette putain d'envie de bouffer pour combler le manque, tous ces concours de beauté.

La vie n'est qu'une succession de concour de beauté. Au collège, puis au lycée, puis en fac, puis dans la vie en général, si on n'aime pas ta gueule, ta façon de t'habiller, de te maquiller, allez casse toi on t'aime pas !! Ta gueule nous revient pas, putain c'est dommage t'étais si prêt du but.

Merde. Elle n'a pas envie de vivre dans un monde qui se constitue de concours de popularité, pas envie de vivre, de grandir, d'espionner les gens, la dehors, il fait froid, et pourtant, pourtant, ça nous vient dans la gueule tout naturellement.

Et pourtant, elle laisse ses doigts caresser le clavier, y'a personne autour, elle s'en fout, de toute façon, c'est de l'écriture automatique, elle ne pense a rien, elle écrit, juste, et pourtant ce putain de courant d'air dans sa tête, comme si quelqu'un y avait fait un trou, un enorme puit sans fin d'où s'écoule le pus qui s'éjecte de sa tête.

Parce que oui, sa tête est remplie de pus, de conneries, d'idées stupides, de phrases mal construites, parce que son corps la deforme dans le miroir, elle se voit enorme et pourtant, pourtant putain elle rentre dans ce pantalon taille basse noté T 38, avant elle faisait du 42, et elle n'est pas contente, elle n'est jamais contente de toute façon, elle s'en fout, personne ne fait attention.

Elle à rêvé qu'il la trompé, et elle entrait dans une colère noire, il n'était pas là, alors elle arrachait avec toute la violence qu'elle pouvait exprimer, elle arrachait les photos aux murs, elle déchirait la tenture, elle balançait ses affaires sur le sol devant chez eux, qui n'était plus chez eux d'ailleurs mais chez elle. Elle affichait sur le plafond, sur le sol, sur les moindres recoins de la maison, elle accrochait les photos de lui qui la trompé, pour avoir mal, encore, pour se voir tomber de plus haut, encore, et elle hurlait à s'en déchirer les cordes vocales, parce qu'il fallait bien qu'elle sorte cette putain de douleur, il fallait bien qu'elle creve, il fallait y croire encore, sortir la lame de rasoir, encore, y croire, encore et se faire mal, putain, se faire saigner jusqu'a en creuver, parce qu'au fond, ça fait trop mal, ça fait trop mal à l'interieur, elle l'avait prevenu, elle ne supporterais jamais de vivre cela une deuxième fois, non, elle n'est pas assez forte pour ça, elle lui avait dit, ça l'aneantira, elle ne pourra pas, cette fois, passer au dela, faire semblant d'avaler la merde qu'on lui enfonce au fond de la gorge, faire croire que ça va, non elle ne le supportera pas, pas une deuxième fois, elle l'avait dit, et pourtant, pourtant, putain ce que l'être humain peut être bas.

Y'a pas de point, de majuscule, de minscule, y'a cette douleur au fond de son coeur et ça ne passe pas, ça ne passe pas. Elle s'est reveillé en pleurant, il a essayé de la calmer mais il n'y avait rien a faire, il lui a dit de respirer calmement, de plus y penser, comme si c'était facile, comme si il savait la douleur, comme si c'était possible de ressortir d'un rpeve pareil en souriant, elle l'a envoyer chier, comme si c'était facile à gerer, comme si il savait ce que ça fait, comme si c'était facile de se dire " ce n'est qu'un rêve " comme si il pouvait comprendre ce qu'elle ressent là, assise lamentablement, les yeux dans le vide, a se serrer la gorge pour ne pas craquer, encore, pour arriver a secher ses larmes qui degringolent toutes seules jusqu'au bord de ses joues. Elle n'arrivait pas à s'arreter, elle avait beau essayer, y'a des fois, on pleure et on ne s'arrete pas, les larmes continuent de devaler la pente, et la douleur au fond stagne, elle ne part pas, non, elle reste là, a appuyer là où ça fait mal et putain croit là quand elle te dit qu'elle n'y peut rien, comme si elle avait choisit ce rêve, comme si ça lui faisait plaisir de se reveiller en panique, avec le gout de l'echec dans la bouche, comme si elle l'avait fait expres, comme si c'était agreable a vivre.

...

4 ans. 4 putains d'années sont passées, de l'eau à couler sous les ponts et pourtant, pourtant, cette putain de pointe est toujours là, à croire qu'elle ne partira pas. pourtant elle voudrait l'éffacer une bonne fois pour toute, elle vourait oublier, pardonner c'est deja fait, juste oublier, alors pourquoi, pourquoi, pourquoi putain est ce qu'elle n'y arrive pas !!!!!!

Elle s'en bouffe les doigts, elle aurait envie de se taper la tête contre les murs, pour effacer ce souvenir, parce que merde ça fait trop mal, et elle veut pas ressentir ça, encore, elle en a marre de penser a ça tout le temps, marre de croire qu'il va lui filer entre les doigts, qu'il en trouvera une plus belle, plus mince, plus comme il faut. ca y'est c'est repartit, le coeur serré, les larmes qui montent, elle n'a même pas le courage d'en parler sans se mettre a chialer comme une gamine pathétique. putain elle se deteste, voila, elle se deteste, d'être comme ça, elle se deteste de pas passer par dessus, elle se deteste d'en rester là, de pas arriver a debloquer, elle se deteste d'y penser et de s'enfermer la dedans, elle se deteste de penser ça.

Il lui dit qu'il n'est pas comme lui, qu'il ne la trompera jamais, qu'il l'aime, qu'elle lui suffit, qu'il n'a pas besoin de meuf canon en mini-jupe manga pour grimper au rideau, qu'avec elle c'est incomparable, que ... MERDE !!!!

Et elle, elle le regarde, en se disant, que de toute façon, il aura beau dire tout ce qu'il veut pour la convaincre, qu'avec toute la bonne volonté du monde il n'arrivera jamais à la rassurer à ce niveau là, que c'est trop tard, qu'il y a des choses dans la vie qui ne repousse pas, comme la confiance en soi quand elle se trouve briser, pour des debilités d'ailleurs, il y a des choses qui nous marque et que malgré tous les efforts du monde, on ne pourra jamais oublier.

Alors elle se calme, elle ravale les pleurs, elle se dit que de toute façon, au moins, si il commet la même erreur que le premier, elle aura enfin une bonne raison de se foutre en l'air, d'abandonner ses études, ses passions, ses envies, et qu'elle pourra enfin se detruire à petit feu sans que personne ne vient l'emmerder, parce que de toute façon, elle n'aura pas la force de continuer.

Tatoo

Mardi 6 Février 2007 à 16h56

Son projet pro porte sur une boutique de piercing et tatouage, alors, en bonne élève avertie, elle va surfer sur la toile ( qu'est ce que ce mot peut bien vouloir dire ) elle regarde les sites web, les conceptions graphiques, les exemples. Elle tombe assez rapidement sur le site où son ex travaille, mais sans vraiment savoir si il y travaille encore aujourd hui. les photos défilent, et elle voit apparaître un homme, de dos, les fesses à l'air, le dos entierement recouvert d'un immense tatouage. Tatouage qu'elle ne trouve pas extraordinaire d'ailleurs, mais les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.

Elle reconnaît immédiatement l'homme de dos, un brin asiatique sur les bord, les cheveux noir, pas trop court, pas trop long, et ce piercing sur la nuque qui l'avait fait chaviré. C'est lui, il n'y a aucun doute possible, son prénom est inscrit en dessous de l'image.

Et c'est une sorte de flash qui lui revient en pleine figure, ces nuits passées à faire l'amour, si on peut appeller cela faire l'amour. Non, ce n'était pas de l'amour, pas du tout, c'était juste une histoire de cul, rien d'autre. Arreter de se voiler la face, elle n'a jamais été réellement amoureuse de ce garçon, même si il était le plus adorable qu'elle ait jamais rencontré.

Elle s'est souvenu qu'elle est sorti avec lui, pourt la raison la plus stupide de l'univers : pour faire pareil qu'un autre. Car, apres la douloureuse séparation qu'elle a vecu avec le premier homme qu'elle ait aimé, elle à décidé de se faire plaisir elle aussi. En réalité, ça ne faisait pas 2 mois qu'ils n'étaient plus ensemble, qu'elle a apprit qu'il avait deja couché avec deux filles. Sur le coup, ça lui a fait tres mal, parce qu'en deux mois elle ne l'avait pas oublié, et elle estimait qu'apres 2 ans et demi de relation, il y avait un minimum de respect à avoir vis a vis de son ancien fiancé. Mais en apprennant qu'il ne se genait pas, elle s'est dit, stupidement " ha ouais, ben je vais faire pareil et il verra à quel point ça fait mal " et ni une ni deux, la voila prete a fondre sur n'importe quel garçon à peu près potable tel un rapace sur sa proie.

Avec le recul, elle a bien compris que si ce fiancé avait décidé de coucher avec deux autres filles assez rapidement, ce n'était qu'une manière de tourner la page, de passer outre, de profiter de cette nouvelle liberté, de penser a soi, de faire des erreurs stupides qu'on regrettera plus tard, mais il faut faire quelque chose, pour oublier la peine qu'on porte. Elle a aussi bien compris que sa réaction à elle était encore plus pathétique, vu que ce n'était que pour le toucher lui, encore.

Elle se souvient de cette soirée, avec sa meilleure amie. Le garçon tatoué et piercé était là, a cette soirée, lui aussi. Comme elle adore ce qui touche aux pierçings, ell est allé directement vers lui, et ça a fait tilt. Elle avait envie de se retrouver dans ses bras, juste pour avoir quelqu'un a serrer contre soi. Elle se souvient qu'elle avait envie, surtout, de se retrouver au lit avec ce garçon. une envie, un caprice, une experience de plus. Toute la soirée ils se sont tourné autour, se lançant des regards timidement, sans osé avancer davantage. Le lendemain, alors qu'il la deposait chez elle, elle était un peu deçu de cette soirée mais aussi terriblement anxieuse de ce qui allait arriver.

Quelques jours plus tard, ils étaient ensemble, mains dans la mains, mais franchement ça sonnait plutôt faux. Elle ne se souvient même plus comment ils se sont embrassé, la premiere fois, elle a beau chercher au fond de sa mémoire, elle ne se souvient pas. Elle se souvient des 3 semaines passées l'un sur l'autre, de sa maison, de ses parents qui étaient adorable, de la petite douche qu'il ne pouvait pas prendre a deux, de l'odeur de la cuisine, de la deco ancienne, des petits escaliers et aussi des toilettes, parce que la porte ne fermait pas et qu'il y faisait terriblement froid. Elle se souvient de son lit, monté avec des barres de fer noire, des posters, des simpsons, de sa voiture aussi. Elle se souvient de son regard, de son sourire, de sa manière de parler, de son côté timide et vulnerable, de son côté bestial et violent quand ils s'aimaient.

3 semaines passées à faire l'amour, ou plutot, à baiser. C'était du matin au soir et du soir au matin. Elle se souvient de la premiere fois, chez son meilleur ami, a lui, dans le noir, elle deteste faire l'amour dans le noir. Tout ce dont elle se souvient, c'est avoir craquer seulement 6 heures apres l'avoir embrassé. Elle se souvient de l'envie de vomir le matin en se levant, en regardant la piece autour et ses affaires éparpillées sur le sol, elle se souvient avoir eu honte d'elle, de s'être sentie sale, d'avoir donné son corps au premier venu. Puis, cette sensation s'est estompée lorsqu'il s'est réveillé, qu'il la prise dans ses bras, qu'il était toujours aussi tendre et calin avec elle.

Le reste de ces 3 semaines, elle s'en souvient à peine. Elle se souvient des fous-rires avec ses potes qu'elle découvrait petit à petit, de ce voyage éclair en espagne pour aller acheter des clopes, elle se souvient de beaucoup de chose d'images, de sensations, mais elle ne se souvient pas des moments qu'ils passaient tous les deux. Des moments sans se sauter l'un sur l'autre, des week end sans baiser plus de dix fois, des soirées sans être scotché l'un a l'autre, non, ça, elle ne s'en souvient pas.

Ca a degenerer un soir, vers 1h du matin, elle ne pouvait pas mieux choisir son moment pour lui faire comprenre que tout était allé beaucoup trop vite. Il n'a rien dit, il est allé se caller sur sa fenêtre, et il a fumé une cigarette. Il pleurait. Et elle, elle n'avait envie que d'une chose, c'était se rhabiller et partir, a pied même si il le fallait, en pleine nuit, a 30 km de son lit, mais elle ne voulait pas rester là, elle se sentait tellement en dessous de tout. Elle n'a pas supporté de le voir pleurer. Alors elle l'a prit dans ses bras et ils se sont endormit d'épuisement, de nerfs, de larmes, d'incomprehension.

Tout ce qu'elle a compris ce jour là, c'est que les histoires de cul ne sont pas faites pour elle. Qu'elle avait reussi a blesser quelqu'un, qui l'aimait, mais qu'elle n'aimait pas. Elle se souvient de cette chaine avec écrit je t'aime, de ce nounours qui traine encore dans son ancienne chambre, de son regard lorsqu'elle est partie, de son regard lorsqu'il lui disait je t'aime et que sa bouche restait close, parce qu'elle ne pouvait pas répondre.

Et merde, pourquoi a t il fallu qu'elle tombe sur cette photo. Elle se sent nulle, pitoyable, debile, pathétique. oui ce sont les bon mots.

D'apres ce qu'elle a entendu dire, il s'est ensuite mit avec une autre fille, qui l'aimait elle, mais finalement il l'a laissé tombé. Il était toujours amoureux d'elle. Pffff . pourquoi faut il que ce soit toujours compliqué, pourquoi faut il qu'on s'attache autant, qu'on se dechire, qu'on se pousse, qu'on se griffe, qu'on se morde, qu'on s'engueule, qu'on se deteste, pourquoi, pourquoi, tout est toujours aussi compliqué. Elle n'est pas tombé sur le bon garçon pour vivre ce genre d'histoire, basé sur le sexe, elle est tombé sur un garçon sensible et intelligent, qui s'est attaché a elle. Et comme d'habitude, elle a briser le lien d'un coup de ciseaux, froid et methodique, parce que si elle s'était laissé aller, elle n'aurait jamais pu s'en defaire.

Elle se regarde au fond du miroir, et tout ce qu'elle y voit, c'est une énorme tache visqueuse qui lui sourit gentiment, voila ce qu'elle est, au fond d'elle, une connasse qui ne peut s'empecher de faire du mal, même sans le vouloir, c'est ce qu'elle s'est faire de mieux, blesser les gens.

Putain, y'a pas de phrase pour decrire, pour comprendre, merde !

C'était 3 semaines inoubliables, parce qu'il n'y a pas eu d'engueulade, parce qu'ils étaient bien ensemble, et même que ça aurait pu marcher. Mais comment tenur une relation serieuse avec un homme si tout est basé sur le sexe ? Le jour où ce n'est plus l'extase et le double orgasme à chaque coup, tout fout le camp. Surement qu'elle a voulu partir avant que ce moment arrive..

Elle n'aurait jamais du aller sur ce site...

Rencontre

Vendredi 9 Février 2007 à 11h05

Elle sortait de chez le medecin ; la grippe. Depensé 25 euros pour rien puisque la grippe ne se soigne pas, il faut " attendre que ça passe " comme on dit. Elle sort donc, elle place les écouteurs dans ses oreilles et enclenche Tryo.

Elle est plus forte que toi la crise... Abbatu, crevé, le dos courbé par ton horaire tu n'sais plus quoi faire, pour te distraire..

Elle marche tranquillement, elle pense, quand soudain, quelque chose, ou plutôt quelqu'un l'attrape par le bras. Elle se retourne tout en enlevant ses écouteurs, et elle se fige. Elle le regarde pendant 3 ou 4 secondes, sans rien dire, le sourire de stupéfaction sur son visage. Elle se sent rougir, elle a l'impression que pendant quelques instants, le monde à cesser de tourner, il n'y a plus personne autour d'eux, plus de bruit, plus rien, juste lui. Lui, le lui, lui, avec un grand L. Le fiancé, son premier amour avec qui elle est resté plus de 2 ans et demi, le premier à qui elle a donné son corps et son coeur, le premier, le lui, Lui.

Son coeur s'emballe, ça faisait plus de 3 ans qu'ils ne s'étaient pas croisé, qu'ils se parlaient à peine sur msn, 3 ans qu'ils s'engueulaient encore à distance, 3 ans qu'elle n'avait pas vu son visage et là, il était bien réel, ce n'était pas son imagination, non, cette fois, c'était bien vrai, il était là devant elle, souriant, lui aussi, stupefait, sans trop savoir quoi dire, il était là.

Elle avait très souvent imaginé le croisé, car ils habitent dans la même ville, une ville pas trop grande non plus, c'est bien pour ça qu'elle était étonnée de ne jamais l'avoir croisé. Elle l'imaginé souvent devant elle, au hasard d'une rue, elle imaginait sa réaction, ce qu'elle pourrait lui dire, comment elle serait habillé. Mais comme nous le savons tous, rien ne se passe jamais comme prevu.

Et le voila, devant elle. Apres quelques secondes, elle reprend ses esprits, le regard droit dans les yeux, elle avait oublié la couleur, la profondeur, le souvenir tire les traits, épaissit les contours, là son visage était merveilleusement clair et net. Elle lui donne deux bises, une sur chaque joues, au ralenti, sans trop savoir, si c'est comme ça qu'il fallait faire, si c'est comme ça qu'on s'y prend, avec une personne qu'on a aimé, elle ne savait pas, alors. Puis, elle lui a demandé ce qu'elle était censé faire, parce que là, elle n'en avait aucune idée, mais alors pas même un brin d'esquisse, non et bêtement, elle lui a demandé. bien sur, lui non plus ne le savait pas, il a répondu d'un " j'en sais rien " elle non plus elle n'en sait rien.

Ce moment n'a duré que quelques secondes au maximum, mais ça lui a parut une eternité. Ils ne savaient pas vraiment quoi se dire, ils étaient beaucoup trop surpris l'un comme l'autre pour pouvoir aligner ne serait-ce qu'un mot. Ils se sont contenté de se regarder, se dévisager, sans y croire vraiment, putain, il est là, devant elle, ça y'est.

Il à décidé de partir assez vite, conclu d'un " écoute je vais rentrer chez moi, on en reparlera plus tard " et comme elle ne savait pas quoi répondre, elle a dit d'accord. Parce qu'au fond, ce n'est pas en se croisant trente secondes en plein centre ville qu'ils allaient pouvoir essayer de se retrouver, un peu, non, le contexte n'était pas le bon.

Alors il est parti, avec le garçon qui l'accompagnait. Un pote. Elle s'est retrouvé completement ahurie, là, plantée sur le trotoire, les écouteurs dans la mains, les écouteurs qu'elle ne voyaient même plus. Elle s'est retrouvé là, a se demandé ce qu'elle allait bien pouvoir faire, pendant quelques secondes, reprendre ses esprits, réaliser ce qui venait de se passer. Cette rencontre, ça fait tellement longtemps qu'elle l'attendait, sans vraiment le savoir, sans vraiment y croire.

Elle était dans les nuages, elle l'a regardé partir devant elle, avec ce long manteau noir a la maxtrix. Elle était un peu perdue, alors elle a remit le écouteurs et a reprit la route de chez elle. La grippe, elle s'en foutait pas mal a present..

Ca l'a touché, ça lui a remué les intestins, le ventre, le coeur, le corps. Elle avait peur de le revoir, de peur de ressentir ça, justement, ce petit truc qui vous dit que ce n'est pas fini, qu'il reste encore des bouts de lui dans sa tête, elle avait peur et pourtant, tout s'est passé tellement vite qu'elle n'a pas vraiment eu le temps de réaliser, de profiter, de souffler, de ..

Elle était contente, elle était heureuse de l'avoir enfin revu, depuis le temps.. mais ça a fait bougé quelque chose en elle, un truc infime et pesant à la fois, comme si elle avait aspirer trop et pas assez d'air a la fois..

Putain.. y'a des jours comme ça...

Music

Vendredi 9 Février 2007 à 15h12

Passé des heures à ecouter des chansons qui lui tordent le ventre

Tout l'album de Louise Attaque y est passé, elle avait envie de mettre le son a fond, et se casser la voix sur les paroles, se creuver de l'interieur tellement le violon lui retourne le ventre, et gueuler encore, avec son angine qui transforme sa gorge en colonne de feu, gueuler, encore, avec cette voix grave qui ne lui ressemble pas mais qu'elle aime par dessus tout, gueuler encore jusqu'a s'écrouler d'épuisement..

Alanis Morissette : Thank U , Are You Still Mad, That I Would Be Good, se laisser bercer par la musique, se laisser tombé en arrière, en fermant les yeux, savoir qu'elle va retomber sur le sol, mais ant pis, se laisser tomber, ça fait tellement de bien..

Ben Harper : The Drugs Dont Work, Wainting On An Angel, elle a finit par voir des gouttes de tristesse dévalées ses joues à toute alure, sans pouvoir les arreter, sans pouvoir rien faire, encore une fois..

Elle a tout pour être heureuse, tout. Alors pourquoi ressent elle ce truc au fond du coeur, qui la creve de l'interieur, qui arrive à s'exstraire à chaque fois qu'elle est seule à écouter ces chansons, pourquoi est-ce qu'elle a l'impression de bruler à froid, sans rien faire, en se regardant chuter, et tant pis, rien à foutre, tu sais quoi, on va quand même faire comme ça...

On va cracher nos souhaits, on va donner d'la voix..

Are U Still Mad ?

Vendredi 9 Février 2007 à 15h17

Se casser la voix, encore, le son a fond, encore, penser a rien, encore..

are you still mad I kicked you out of bed? are you still mad I gave you ultimatums? are you still mad I compared you to all my forty year old male friends? are you still mad I shared our problems with everybody?

Are you still mad I had an emotional affair? Are you still mad I tried to mold you into Who I wanted you to be? Are you still mad I didn't trust your intentions? Of course you are Of course you are

Are you still mad that I flirted wildly? Are you still mad I had a tendency to mother you? Are you still mad that I had one foot out of the door? Are you still mad that we slept together even after we had ended it? Of course you are Of course you are

Are you still mad I wore the pants most of the time? Are you still mad that I seemed to focus only on your potential? Are you still mad that I threw in the towel? Are you still mad that I gave up long before you did? Of course you are Af course you are

St Valentin

Mardi 20 Février 2007 à 8h07

Elle lui avait fait promettre de ne rien faire, de ne rien acheté pour cette fête commerciale dont la signification réelle se perd dans les débats d'achats, et merde non, elle ne veut pas participer à ça. C'est stupide. Quand on aime, on aime tous les jours, pas besoin de st valentin pour se le rappeller.

Elle a travaillé jusqu'a 18h, il est venu la chercher devant son lycée, en scooter, elle fumait sa clope sous les gouttes de pluie. Ils sont allé a la zac, chez des potes, ils ont bien ris, fumé, échangé des idées politiques et economique, parfois, vraiment, ça fait du bien de tenir une discution intelligente de temps en temps, non interompue par des " ta gueule " " mais tu dis que d'la merde " " on s'en fout " " qui dit pet !! " .

Quand ils sont partie, elle avait oublié qu'il pleuvait, des cordes, il a fallut rentrer sous la pluie. L'eau ne la dérange pas, c'est plutôt la conduite en scooter sous la pluie qui la gène. Elle était morte de trouille derrière lui, depuis l'accident, depuis qu'il roule toujours aussi vite, en slalommant entre les voitures, elle gueulait des " c'est bon c'est bon on est pas pressé on est déjà trempé de toute façon " " attention les bandes blanches ça dérape a mort quand il pleut " " fais gaffe là la voiture elle t'as jamais vu " mais ils sont arrivés sains et saufs, bien trempés aussi.

Et quand elle a tourné la poignée de la porte, l'odeur de l'encens s'est engouffré dans ses poumons, la lumière était douce, et sur la table il y avait une rose, une bonne bouteille de vin blanc un Mont Bazillac moelleux, comme elle aime, un enorme joint d'herbe déjà tout roulé, une feuille de papier épais blanc brulé à la bougie avec une magnifique déclaration écrite au stylo noir. elle n'avait rien vu venir, pas une seule seconde elle n'avait pensé qu'il pourrait quand même lui faire une surprise. Alors elle s'est mit a rire, les sourire jusqu'aux oreilles, " mais comment t'as fait ça, t'es nul, j't'avais dit que je voulais rien, putain t'es nul " comme une gamine qui ne sait plus quoi faire. Elle s'est jeté dans ses bras et n'a pas pu le lacher avant dix bonnes minutes. Il avait aussi achet de quoi se préparer un poulet-ananas au wok, ce qu'elle désirait mangé depuis un moment.

Il se sont passé la soirée devant Saw 3, ce qui n'était pas vraiment un film adequat pour la situation, mais ils adorent les films " d'horreur " donc..

C'était une st valentin donc elle se souviendra un moment, parce qu'il a reussit a la surprendre vraiment, a lui prouver qu'il l'aimait, vraiment, et elle avait tellement besoin de ces preuves la, justement. Parce qu'elle s'est sentie vraiment aimé pour elle et pas pour tout ce qu'elle apporte, pour ce qu'elle est et pas pour ce qu'elle fait, parce qu'elle a réalisé qu'elel était la seule, surement, la seule, et qu'il n'y aurait peut être jamais d'autre fille dans leur relation, et ça lui a fait tellement de bien au coeur, comme si on lui avait passé de la pomade.

Il a continuer à pleuvoir toute la nuit, et elle riait doucement en pensant à toutes les autres, dehors, dans des restos, avec leurs hommes, bien coiffées, bien maquillées, et qui alait devoir courir sous la pluie pour rentrer.

C'était une bonne st valentin..

Quoi dire...

Vendredi 23 Février 2007 à 15h39

Encore une fois, plus rien ne tourne rond, sauf le temps, cette putain de boucle qu’il faut boucler, une bonne fis pour toute, jusqu'à en creuver, oui celle là de boucle, elle tourne bien rond..

Les heures défilent, le temps s’écoule entre ses doigts, et tout ce qu’elle trouve à faire, c’est resté plantée là, à attendre. Attendre que ça se finisse, attendre d’en voir le bout de cette année qui semble interminable. Elle à l’impression de courir dans un tunnel noir, et la lumière est au loin, elle approche et pourtant, plus elle court, plus elle s’étouffe et s’époumonne à faire battre ses jambes, plus la lumière lui semble loin.

Elle le deteste, elle deteste lire ces phrases qui la blesse, elle deteste penser a lui, elle deteste esperer quelque chose, encore, de toute façon, ça sera toujours comme ça, elle s’attache et elle se blesse toute seule comme une conne, sans pouvoir comprende, merde, elle deteste ça, elle se deteste aussi, a vrai dire, elle se demande ce qu’elle ne deteste pas aujourd hui.

Radiohead se coule dans ses oreilles. Bizarrement, cette chanson, ces chansons la calme, la torture, lui retourne le ventre avant de remonter dans son cœur, et tout ces souvenirs qui defilent dans sa mémoire, comme un dossier confidentiel qu’on aurait rouvert encore une fois, au mauvais endroit, au mauvais moment. Parce qu’elle ne peut pas hurler, taper dans les murs, se détruire, à se faire du mal pour se faire du bien, et ces traces de sang sechées qui croupissent, qui tapissent une partie du mur de son lycée, ces traces de sang ne veulent rien dire pour les autres, mais pour elle, c’est tellement different.

Et ce gars, qui vend de la weed, qui la regarde de loin, avec son sourire email diamant, sa peau bronzée, ses cheveux coiffés dans tous les sens, savoir si elle plait, ce n’est pas son truc, pourtant, d’habitude, cela a pour effet de rassurer son ego, se dire qu’elle n’est pas si moche, pas si grosse, pas si indésirable, au fond. Mais aujourd hui, elle s’en foutait completement, il était a moins de dix metres d’elle, il lui souriait de toute ses dents bien blanches et bien rangées, elle snetait son regard sur elle, de temps en temps. En debut d’année, il était venue la voir, en lançant un « ha ça fait du bien un bon café bien chaud quand il fait froid comme aujourd hui » Oui, il faisait froid et elle avait eu la bonne idée d’apporter un thermos de café. Alors elle lui tendit une tasse et le sucre « sert toi ». Pour la remercier, il lui a posé une jolie tête de weed sur les genoux. Elle lui répondit « non non arrete c’est bon tiens garde la, t’inquietes pas j’ai ce qu’il faut ». Ils débatirent quelques minutes pour savoir si oui ou non cette tête de weed resterais dans la poche de ce joli garçon ou dans sa poche a elle. La reflexion « c’est que du café tu vas pas m’donner de la weed pour une tasse de café, t’inquietes pas c’est bon ça me fait plaisir sinon j’t’en aurais pas donné » finie par clore la discussion. Il était rentré en cour, elle était là, à lezarder sur le banc, au soleil, repoussant chaques secondes l’heure a laquelle il faudrait retourner en cour elle aussi, quand elle se rendit compte qu’il avait oublié son briquet sur la table. Un briquet orange avec un rasta dessus. Un joli briquet qu’elle aurait volontiers mit dans sa poche, mais non, elle prefera faire irruption dans sa classe pour lui rendre avec un grand sourire.

Et pfff, quel interet de noter cela, tout ce qu’elle voudrait, c’est devenir pote avec lui, parce qu’il est plutôt très drole, qu’il ne se prend pas au serieux, et qu’elle a envie de rencontrer des gens d’horizon different pour une fois.

Tout ce qu’elle a écrit maintenant est d’une telle débilité… Ca ne va vraiment pas on dirait…

Y'a des jours comme ça...

Samedi 24 Février 2007 à 16h04

Ce n'était pas méchant, ce n'était pas pour lui, ce n'est pas compris, ce n'est pas clair. Elle ne parlait pas de lui, elle ne voulait pas qu'il pense que ce qui était écrit était vrai, c'est tellement compliqué, le manque de communication.

Il y a des jours avec, et des jours sans. Hier, c'était un jour sans. De ces jours où on a l'impression de ne plus pouvoir avancer, où on à le moral a plat, completement a plat, où les heures qui vous séparent de votre oreiller sont interminable, pour oublier, dormir pour oublier, pour passer a autre chose, la finir cette putain de journée et en recommencer une autre le lendemain, au réveil.

Depuis la rentré de Noël, elle se défonce dans son boulot. Elle bosse le soir en rentrant des cours, chose qu'elle n'avait jamais fait avant. Elle bosse vraiment 2 ou 3 heures, et ça la rend malade de bosser tout le temps, ça la rend malade d'avoir le mot travail dans la tête du matin au soir. Pas un seul moment ne passe sans qu'elle se dise " au lieu de m'amuser faudrait que je bosse " et la, elle n'en peut plus. Et elle comptait sur ces vacances pour se repose, se poser, arreter de se stresser h 24. Mais, ce qu'elle n'avait pas réalisé, c'est qu'elle n'avait pas de vacances. Lundi mardi et mercredi elle n'a pas cour, puis jeudi et vendredi un oral de 30 min devant un jury avec presentation du book, des travaux et projets scolaire et personnel. Il faut bien evidement avoir un book nickel, être sur de soi et de ses planches, bref, tout ce qu'elle ne possède pas. Puis semaine suivante, la même chose, sauf que les epreuves orales soont remplacées par des écrits : jeudi matin français, jeudi aprem histoire de l'art et vendredi de 08h à 17h sans sortir de salle démaeche créative, la matière dans laquelle elle excelle comme un crapaud sait voler.

Donc, si on résume, pas de vacance. Jusqu'au vacances d'avril. Mais les vacancves d'avril se constituent de la même manière que les vacances de février. De plus, ce seront els derniers partiels puisque le 27 avril est la date de son dernier cour au bahut. Apres c'est dans la nature.

Donc pas de repose jusqu'au 27 avril, puis apres preparation de toutes les épreuves, en mai les écrits et en juin les oraux. Marseille Nice ou Toulon, magnifique. Et comme elle est a la fin de l'alphabet, elle passera ses oraux fin juin.

Donc pas de vacances jusqu'a fin juin.

C'est simple, c'est clair, il n'y a pas de ratrapage ni de deuxième chance. 10 000 euros, c'est le montant de la formation au total. Mise à niveau + BTS sans compter le book (110 €) et toutes les fournitures. Elle ne peut pas se permettre de ne pas l'avoir. Parce qu'elle n'osera plus jamais regarder ses parents en face. Parce qu'il faut qu'elle l'ait, elle n'a pas d'autre choix, c'est comme ça.

Et tout ça, elle l'a réellement réalisé hier apres midi, et elle a dut se retenir longtemps pour ne pas se mettre a pleurer. De nerfs, d'epuisement, d'incomprehension, de rage, de colère, de degout, de.. Elle avait envie de taper dans les murs et hurler a cette école qu'elle était la pire de france, que c'est inadmissible de ne pas avoir acces a internet quand on veut, de ne pas avoir plus d'ordinateur dans une section où on étudie l'infographie a raison de 15 h par semaine minimum, que les gens qui remplissent ce lycée sont tous des connards car la directrice ne fait qu'encaisser des chèques, les capacités des eleves elle s'en fout. Bref, tout est remonté dans un melange de haine et d'envie de vomir.

Alors elle en a eu marre et elle a eu besoin de dire pas mal de chose negatives, car lorsqu'on ne veut rien voir de positif, le vie est noire, parce que c'était la goute d'eau qui faisait deborder le vase, parce qu'elle craque, merde.

Cet écrit, ça ne lui était pas destiné. Non ce n'est pas a lui qu'elle disait je te deteste. c'était a ses sentiments, a elle. Quand elle a besoin d'évacuer, elle se parle à soi même, et se revoie la balle comme son esprit et sa conscience. C'est comme ça qu'elle a toujours fonctionné. Ces mots ne lui étaient pas destinés.

Pfff, elle n'a même pas foutu de s'exprimer correctement.

Plus rien a dire, le sac n'est pas vide mais la maladie est là, tapie dans l'ombre, les poumons se remplissent de vase, plus rien ne colle, et puis, tout fini par s'enfuir, un jour.

Attendre. Encore.

Scares...

Mardi 27 Février 2007 à 21h59

Encore une fois, elle a pété les plombs. Encore une fois, ça a mal tourné. Une engueulade de plus ou de moins, elle n'en est plus à ça pres.

Samedi soir ils ont bougé, tous les deux, en amoureux. Soirée vers Peyrolles, un petit chemin paumée dans la pampa, un enorme mur de son, pas mal de gens, une belle nuit étoilée..

1 g de meta amphetamines, ça faisait longtemps, trop longtemps il faut croire. Cette manie de faire glisser la paille sur la pochette de cd intitulé " Nirvana " belle coincidence, faut croire qu'on l'a atteind cette soirée là.

Et la redescente, putain, elle avait oublié ce que ça fait. En réalité, cela faisait plus de 8 mois qu'elle n'avait pas pris des amphette' a cette " dose " là. Alors forcement, la redescente est encore plus difficile.

Son ventre est redevenu plat, elle avait oublié a quel point c'est agreable de se regarder dans une glace sans avoir mangé, depuis samedi soir, son ventre était d'un plat troublant. Elle avait oublié que la sensation de faim disparait totalement, que la fatigue et la defonce se combine pour creer des hallucinations. Elle fumait sa clope, allongé sur le canapé, dans le noir, dimanche apres-midi. Il dormait, il a de la chance, même avec 1 g dans le sang il est capable de dormir. pas elle.

Apres avoir fait l'amour pendant pres de 4 heures, elle savourait sa cigarette en regardant sa tenture, accroché au lit. Et elle vit des papillons en sortir, pour flotter dans les airs et se répandrent dans la pièce. Elle se souvient s'être dit qu'il était tant d'aller se reposer, car la fatigue commençait sérieusement à se faire sentir.

Qui aurait pu croire qu'apres de tel instants de bonheur, elle finrait par s'entailler la cheville gauche à coup de rasoir apres une énième dispute. Sur 10 bon centimètres, sa cheville ressemble à un champs de terre labouré, sa peau est boursouflée, gonflée, d'un rouge vif et foncé, ça depand des endroits. La où elle a plus forcer, cela devient sombre.

Elle ne se reconnait pas. Elle a passé 20 min dans la salle de bain, a essayer de stoper " l'hémoragie " ça ne s'arretait pas de saigner.

Ce soir encore, en allant sous la douche, les compresses ont laissées place a une rivière de sang qui s'écoulait sur le sol blanc de la douche.

Et il lui demande pourquoi elle fait ça. Il ne comprend pas. Elle non plus, elle ne comprend pas. Tout ce qu'elle sait, c'est que l'osteo, le medecin, la natation, les shorts, pour les mois a venir, c'est exclu de son vocabulaire. Elle en avait deja, des cicatrices aux chevilles, mais jamais autant. Avant, elle se contentait d'une seule entaille mais large et profonde. Aujourd hui, c'était machinale, se donner des grands coups de rasoir dans un sens, puis dans l'autre. Elle ne s'est arretait que lorsque le rasoir ne coupait plus car trop de peau était coincée dedans.

Pourquoi ? Ca fait tellement longtemps qu'elle n'avait pas ressenti ça, ce degout, cette culpabilité, cette envie de se creuver encore, pour se sentir en vie, pour ...

Et ce soir, il est parti, a 08 h précise, pour se faire une nuit en réseau avec ses potes. Pourquoi c'est justement lorsqu'elle a besoin de lui qu'il s'en va ?

Creuver encore, de toute façon, qu'est ce que ça peut faire ?

Mieux vaut bruler sa vie que s'éteindre à petit feu ....

Des amies

Jeudi 8 Mars 2007 à 21h56

De toute façon, tout est faux.

Elle pensait qu'elle resteraient les meilleures amies du monde, et aujourd hui elles sont si loin l'une de l'autre, et ce putain de fossé au milieu, qui se creuse, qui se creuse.

Elle a tant bien que mal essayait de construire des ponts, des bouts de tunnel, des planches neuves et des clous non rouillés pour que leur histoire tienne le coup, mais faut arreter de se voiler la face, non, jamais, elles ne redeviendront les mêmes.

Chaque pages virtuelle qu'elle fait defiler devant ses yeux, comme pour se convaincre qu'elle a encore un bout d'elle, comme pour se plonger dans son monde, mais elle en est completement exclu.

Ce n'est même pas de la colère, de la haine, c'est juste une totale incomprehension et un total manque de communication. Quand est ce qu'elle se rendra compte, qu'elle ouvrira les yeux et qu'elle realisera que tout est mort.

Pour de bon. Ca ne sert plus a rien de repasser en boucle ces vieilles chansons au gout passé, qui craque sous la dent tellement les souvenirs sont secs.

Quand est ce qu'elle acceptera qu'il n'y a rien a faire, que tout disparaitra tôt ou tard, parce qu'il n'y a plus rien a sauver aujourd hui ? Quand est ce qu'elle arretera de se torturer en essayant de lui parler, de faire partie, un peu, de son univers ?

Ca ne sert a rien. La boucle est bouclée, il est grand temps de faire un deuil. Elle avait deja commencé il y a plus d'un an, et la plaie n'est toujours pas refermée. Parce qu'elle n'a pas retirer les clous rouillés, parce qu'elle n'a pas faire sauter les constructions des ponts a la dynamite, parce que le chantier est encore arreté, en suspenssion, en attendant de recevoir les ordres du chef.

Malgré les cris d'alarte et d'abandon, une partie d'elle n'a pas su faire peter les bombes censé tout detruire . C'est bizarre, quand même, les lois de la physique, parfois, comme ça, quelque chose de fragile pour se reveler fort, comme un immense ponts peut se briser en une seconde.

Le chef de chantier avait imaginé un pont magnifique, solide, puissant, elegant, admirable, en bref, le pont le plus beau et le plus fantastique qu'on n'ait jamais vu. Il avait deja tous les détails en tête, il savait comment la construction allait se derouler, il avait deja dessiner les plans dans sa tête, c'était magnifique a regarder.

Tout marchait a merveille, puis, un jour, le pont à commencé à s'écrouler, lentement, mais surement. Les pierres dévalaient la pente, plus rien ne tenait en place, tout était si fragile. Puis, un jour, sans s'en rendre compte, ce chantier s'est arreté.

Il y avait trop de complications, d'evenement imprevu, de demolition, que le chef de chantier se retrouva stupide, ne sachant comment reprendre la situation en main, et au fil des mois, il arreta de tenter le recollage des parties affectées.

Les mois se sont écoulés, sans nouvelle de l'avancement du pont, de ce projet fabuleux, il n'y avait rien a dire, rien a comprendre, il n'y avait tout simplement plus rien.

Alors, le chef de chantier ne sait plus. Il est épuisé, il repose dans son bureau, a l'ombre de son chapeau, une kro a la main, un petard au coin des lèvres qui ne sourient même plus, il attend, il oublie a moitié, il essaye, il y parvient même parfois.

Et puis, un jour, le chef de chantier abandonne le projet. Le projet est en attente de destruction. Il ne serre plus a rien d'envoyer des lettres, d'envoyer des cris dans le ciel en esperant entendre retentire un echo, non, le chantier est belle et bien fermé a tout le monde sans exception.

Et même si les bombes finissent un jour par ensevelir le chantier sous une tonne de debris inutiles et superficiels pour cacher ce qu'il y avait là, elle sait pertinement que le chef de chantier restera là, a l'ombre de son chapeau, sa kro et son petard a la main, en revant a ce que ce fabuleux projet dans lequel il croyait tant, aurait pu être.

Marlène

Jeudi 15 Mars 2007 à 11h00

Oh Marlène, les coeurs saignent, et s'accrochent en haut de tes bas

Ho Marlène, dans tes veines, coule l'Amour des soldats

Eux quand ils meurent, ou s'endorment, c'est la chaleur de ta voix Qui les apaise, et les traine, jusqu'en dehors des combats

Ho Marlène, c'est la haine, qui nous a emmenez là

Eux quand ils meurent, ou s'endorment, c'est dans le creu de tes bras, qu'ils s'abandonnent et qu'ils brulent, comme la clope entre tes doigts

Eux quand ils meurent, ou s'endorment, c'est la chaleur de ta voix Qui les apaise, et les traine, jusqu'en dehors des combats

Ho Marlène...

Ho Marlène...

Alcool

Vendredi 16 Mars 2007 à 23h26

Ce soir, elle a bu, pour faire la fête, comme on dit. Il y avait une fille là, Lili, qui lui ressemblait beaucoup.

Le même regard, le même visage, les mêmes gestes..

Et tout cela lui a rappellé a quel point elles sont éloignées l'une de l'autre, comme d'habitude, je t'aime moi non plus, elle voudrait juste, pouvoir passer une soirée a discuter, même pour rien dire, même pour combler les vides, juste être près d'elle, pour une fois..

Toujours cette bague a son doigt qu'elle s'amuse a faire tourner. Il manque une antenne.

Elle a décidé d'essayer la scarification, la vraie, réalisée par un piercieur. Ca lui trote dans la tête depuis un moment, mais il a du mal a l'accepter. c'est quelque chose qui va resté a vie, prendre le temps d'y reflechir.

Elle a déjà une idée, il n'y a plus qu'a la fignoler a sa façon et attendre quelques mois, pour être surs..

Un petit papillon stylisé posé sur une arabesque, dans le creu de l'aine. Voila ce qu'elle voudrait, discret, que personne ne peut voir.

Ca peut paraitre tres banale comme modèle, mais pour elle, ce symbole represente tellement de chose. Et dans la culture indienne, le papillon est le symbole de la renaissance et du changement perpetuel, comme quoi, ça veut peut etre bien dire quelque chose en fin de compte..

Le changement perpetuel, oui, ça correspond bien.. La renaissance aussi d'ailleurs..

Attendre, pour être sur, pour lui faire plaisir, pour.. Parce qu'elle ne pense pas qu'elle pourra regretter un jour ce "tatouage", parce que c'est une partie d'elle, parce que..

St Patrick

Samedi 17 Mars 2007 à 19h50

Ce soir, c'est une occasion de plus de boire. Et puisque l'heure est a la fête, allons y gaiement. Au menu ce soir, Cointreau, Rhum, Vodka-Redbull, Wisky...

On verra la fée verte, tu verras, ce soir on dansera, tu verras, on la verra volée perdue dans le ciel, au dessus des toits, et on rira, tu verras, ce soir, on décrochera la Lune et son faux sourire, ce soir, on pourra se sentir libre, tu verras, on décrochera les lumières, on atteindra les cimes, tu verras ce soir..

Absinthe Noire, 85% , tu verras, ce soir on se souviendra plus de rien et on rira jusqu'a en creuver sur le sol, tu verras, cette nuit, on ravera pour de vrai, sans s'imbiber les veines de toxicité, tu verras cette nuit, on s'en souviendra jamais..

De toute façon..

Dimanche 18 Mars 2007 à 20h19

C'tait prévu d'avance, au final. La soirée ne s'est pas vraiment déroulée comme elle l'aurait esperer mais ce sont les choses de la vie qui ne changeront jamais.

Elle s'est dit que l'année prochaine, elle préférerait rester a travailler dans son apart' plutot que de s'échouer près d'un pub irlandais en s'enquillant au Cointreau, clope sur clope, évidement.

Elle aurait préféré ne pas la voir completement morte, completement saoule, qui ne tenait plus sur ses jambes, le sourire dans le vide. Elle a eu l'impression de voir une autre personne en face d'elle ce soir, elle n'a pas reconnu une once d'elle dans ce corps déguisé. Elle était ivre, embrassant un peu qui veut, et l'embrassade de 10 minutes avec une copine filmé par un gars aussi bourée qu'elle, la video du portable va sacrement tourner. Elle aurait préféré ne pas l'entendre dire des conneries dont elle ne se souviendra même plus le lendemain.

Cette soirée, elle l'a passé a se vider la bouteille. Lui, était déjà ivre et ne venait pas la voir, elle faisait partie du decors. Elle vidait la bouteille dans l'espoir d'oublié qu'elle était completement seule au milieu de cette foule et que la seule personne qu'elle avait envie de voir était trop ivre pour avoir un comportement a peu pres normal.

Elle ne l'a pas reconnu. Elle a eu envie de vomir en la voyant titubé et embrasser quiconque avant de trebucher sur le sol, en riant, elle ne l'a pas reconnu, elle pensait qu'elle avait des principes, qu'elle était avec quelqu'un au final.

Surtout, elle s'est imaginé a la place de sa petite amie qui habite a 200 bornes, et elle s'est dit que jamais elle ne pourrait avoir de relation avec elle, parce que le soir quand elle boit, elle oublie, elle joue de son regard pour savoir si elle plait, elle donne envie et on ne la suit pas. Ca lui a fait mal, putain, mal, de la voir comme ça.

Elle ne pensait pas la voir dans cet état un jour, je m'en foutisme, bourré qui profite et le mal a la tete demain, est ce que ça t'aura suffit pour oublier tes problèmes jusqu'a la semaine prochaine.

pfff incomprehension est mere de problème de toute façon, allons y pour l'incomprehension.

Brume

Mardi 20 Mars 2007 à 11h20

Elle ne comprend pas. Ni le systeme de cet école, ni sa vie, ni sa tête, non, décidement, elle ne comprend pas.

Elle passe son examen dans moins de deux mois, et pourtant, le mardi, la salle que sa classe occupait sera désormais occupée par les MANAA ( mise a niveau en art appliqué )

N'est-ce pas légeremet contradictoire ? Pourquoi ceux qui passe l'examen sont privé de salle, d'ordinateur ( et des logiciels qui vont avec ) alors que les mises a niveau, qui n'ont aucun exemen a la fin de l'année, ont le droit de travailler dans de bonne condition ??

Elle se dit que c'est injuste, stupide, merde ! A 6500 euros le BTS il lui semble qu'ils devraient avoir acces aux ordinateurs quand ils en ont besoin, qu'ils devraien avoir des salles conçuent pour le dessin au lieu de se contenter de vieux tabourets et d'une planche sur un treteau, ils devraient y avoir un réel suivit pour les élèves et au lieu de ça, l'école encaisse le chèque mensuel et le reste ne compte pas.

Pfff ...

Vivement partir, vivement vivre, vivement... Respirer, ne lus avoir de poids sur ses épaules, ne lus avoir de responsabilité, vivre pour soi, pour soi même, pas pour une entreprise ou un patron, vivre pour soi et on plus our reussir..

Normalement, si tout va bien, avant 2008 elle sera a des milliers de kilomètre de tout ça, de tout ces prolèmes, de tout ce systeme de merde. Elle sera dans un endroit où les gens sont sympa, où on parle anglais comme franas, où il fait -50 °C l'hiver, où en autome on peut admirer l'été indien, dans un pays où la beuh est banale, où l'alcool est interdit, un pays où il y a du travail, un pays qui marche..

Commencer a se renseigner pour obtenir des visas, le visas touriste n'offre pas la possibilité de trouver du travail et il n'est valable que 3 mois. Alors soit un visa étudiant ; il faut s'inscrire dans une école la bas et y être accepté. Soit un visa travail qui donne un permi d'un an sur le territoire et qui donne l'acces a un travail.

Se renseigner, les prix des billets, le nombre d'heure de vols selon de quel côté ils choississent. S'envoler pour un mois a Montréal, aller squatter des potes qui habitent la bas et qui nous acceuillent les bras ouvert, s'envoler pour oublier, pour respirer, pour connaitre autre chose, pour changer , pour ..

Trahison

Mardi 20 Mars 2007 à 15h12

Elle est tombé sur un merveilleux reportage sur la trahison. Le présentateur munit de son oreillette et de sa petite fiche mettait a nu les invités devant leurs histoires personnelles.

L'importance, ce n'était pas les histoires de ces gens, ce n'était pas écouter les témoignages poignants qui ravivent les vieilles cicatrices, c'était plutôt de comprendre pourquoi, comment et surtout pouvoir observer les deux points de vues : celui de la personne trompée et celui de la personne qui trompe.

Ca n'a pas été facile d'entendre les réactions, les histoires, une femme qui acceuille sa soeur sous son toit car elle ne va pas bien et n'a plus d'endroit où vivre et qui, quelque mois plus tard, entend son mari et sa soeur s'envoyait en l'air dans le salon a 3h du mat'. Ca lui a pincé le coeur parce qu'elle a revécu ce coup de telephone qui lui disait " je t'ais trompé " et, au debut, ça l'a énervé de regarder un truc pareil. Elle s'est dit que tromper quelqu'un, c'est toujours volontaire et les excuses du genre " je ne me suis pas rendu compte de ce que je faisais " ne sont pas valable. Passé un certain âge, on a des responsabilités, des engagements, et c'est bien pour ça qu'on nous rabache qu'on est plus des gamins, alors merde on assume ses conneries.

C'est trop facile de se désister et de nier ses responsabilités, trop facile de demandé pardon. Quand on est adulte et qu'on fait une connerie, on l'assume jusqu'au bout, quitte a tout perdre. Quand on joue avec le feu, on se brule et on souffre en silence.

il y avait également un homme, qui racontait comment, pendant plus de 6 mois, il couchait régulièrement avec la femme de son meilleur ami. Hum. Il argumentait sa defense en disant qu'il n'était pas conscient de ce qu'il faisait, mais ce n'est pas ça qui l'a marqué. C'est de pouvoir avoir le temoignage de personne qui ont fait comme lui, et qui ont ressenti ce que lui a pu ressentir.

Le psychologue expliquait que pour la personne trahie, cela pouvait prendre des années avant de refaire confiance a quelqu'un et surtout avant de retrouver confiance en soi, car lorsqu'une personne nous trahis, on souffre car on n'a rien vu venir, car on a perdu quelqu'un qu'on aimait et en qui on avait confiance, mais le plus dur est la perte totale de confiance en soi même qui suit cette trahison.

Mais ce qu'elle n'avait jamais vraiment voulu réaliser, c'est que ce processus est valable pour la personne qui trompe. Et qu'a l'heure d'aujourd hui, ils sont passés par les mêmes chemins dangereux pour s'en sortir, sauf qu'ils marchaient sur des chemins parallèles et non plus communs.

Lui aussi a eu des troubles alimentaires, des problèmes d'auto-mutilation, de drogue si on peut appeller ça des problèmes, c'est plus une volonté de se detruire a petit feu.

Apres la trahison s'en suit une longue période de cicatrisation, et on ne peut jamais savoir quand elle prendra fin. Le psychologue disait " jamais " . On fait un deuil, on enterre cette histoire dans un coin de sa tête pour laisser place a la survie personnelle, pour se reconstruire. Mais cette cicatrise sera toujours en danger de se rouvrir.

Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle a écrit tout cela, peut être juste pour en prendre un peu plus confiance, pour sortir la tete de l'eau au lieu de faire l'autruche, pour.

C'est pas facile

Vendredi 23 Mars 2007 à 9h48

Des fois j'me dis, j'vais voyager, souvent, j'ai en, j'ai envie d'rester la, souvent j'ai envie d'tembrasser, c'est rare quand j'souhaite que tu sois pas là.

Elle est vieille mon histoire, j'suis pas l'premier à penser ça, hé rien a foutre, tu sais quoi, on va quand même faire comme ça. On va cracher nos souhaits, on va donner d'la voix, et toi donne moi, donne.

C'est pas facile de savoir pourquoi, pas facile pas possible de compter sur soi. C'est pas facile de savoir pourquoi, pas facile pas possible de compter sur soi.

Comme dans la rue, j'te donne mes yeux pour que tu vois, tu m'donnes tes mains pour recevoir. A dire qu'on est un peu radin, faudrait s'donner un peu d'espoir.

Arretons là, tu veux bien, laisse moi m'rincer près du lavoir. Y'a plus d'raisons de se faire croire, on est pas vieux, amoureux, on reste seul, le soir. Et toi donne moi, donne.

C'est pas facile de savoir pourquoi, pas facile, pas possible de compter sur soi. C'est pas facile de savoir pourquoi, pas facile, pas possible de compter sur soi.

Des fois j'me dis, j'vais voyager, souvent, j'ai en, j'ai envie d'rester la, souvent j'ai envie d'tembrasser, c'est rare quand j'souhaite que tu sois pas là.

Elle est vieille mon histoire, j'suis pas l'premier à penser ça, hé rien a foutre, tu sais quoi, on va quand même faire comme ça. On va cracher nos souhaits, on va donner d'la voix, et toi donne moi, donne.

C'est pas facile de savoir pourquoi. C'est pas facile de savoir pourquoi. Non Non c'est pas facile de savoir pourquoi, non non c'est pas facile de savoir pourquoi..

Et cette putain de melodie au violon au debut de la chanson, qui la prend aux tripes, qui la retourne, cette putain de mélodie qui la rend triste, lui fais comprendre que non, c'est pas facile de savoir pourquoi, de compter sur soi...

Rave éphémère

Lundi 26 Mars 2007 à 14h12

Non, non, non, plus rien ne tourne rond. Ca pourrait être le titre d'une chanson, mais c'est la seule phrase qui ne quitte pas sa pensée depuis ce matin.

Ce week end, encore une fois, elle n'avait pas envie de sortir. Les crises de son estomac recommencent lentement a apparaître au fur et a mesure que le temps passe, l'examen approche, l'angoisse apparait, c'est normal.

Pamps et Loak ont décidé de venir près de sa ville, samedi soir, eux qui habitent a 1h de route et qu'elle n'a pas vu depuis le teknival du 15 aout en Italie. 1h de route et 8 mois de silence, ça ne veut rien dire.

Alors, ils ont bougé avec eux. C'était une soirée absolument parfaite, il ne faisait pas froid, pas un souffle de vent et un ciel orné d'étoile. Ajouté à cela un gramme de mdma et le tour est joué. Ils sont resté jusqu'a midi, dans la forêt, à rouler des pets, à danser devant les caissons, a rire, a plus savoir quoi faire mais s'en foutre, merde, s'en foutre parce qu'ils étaient ensemble et que ça, ça valait tous les galères du monde.

Il a bien fallu partir, il a bien fallu les quitter a nouveau, et non, non, on voulait pas. Elle ne voulait pas.

Ils se sont suivit sur la route, et au moment de se séparer, les klaxons ont rententit, les mains sont sortis par les fenètres et s'agitaient dans tous les sens, les cris étouffés par le buit de l'air, des mots qui s'envolent et les larmes qui ne peuvent pas couler, parce que c'est pas le moment.

Elle n'avait pas envie, non. Elle aurait voulu que le temps s'arrete, que toute leur vie, ils soient liés comme ils l'étaient cette nuit, elle avait envie de pleurer parce que merde, y'a trop de chose qui pesent son coeur et ça ne sort pas. Ca ne veut pas sortir, ça n'a aucun sens. Elle etouffe des mêmes personnes, des mêmes rues, des mêmes forme de pensée, elle étouffe de tout ça, elle a besoin d'oxygène, de respirer, de rencontrer de nouveau visage, de... Partir.

Alors elle n'a rien dit, de toute façon, il n'y avait rien a dire. Ils étaient repartis vers Vidauban, et nous, nous, on rentre. Chacun rentre pourtant personne ne le désire.

On se serait cru a Woodstock, personne ne voulait quitter le paradis des raves superficielles et éphémères, parce qu'on y est bien, putain, on y est tellement bien...

Et aujourd hui, elle a mal partout, et son moral est au plus bas. Car tout ce monte doit redescendre tôt ou tard. Alors aujourd hui, ça ne va pas, elle ne va pas, plus rien ne tourne rond.

Nausée, mal être, envie de rien. Rien. Ni chocolat, ni bouffe, ni cigarette, ni personne, non, elle n'a envie de rien. Sa machoire bouge toute seule, sécouée vers l'avant, elle serre, elle a l'habitude. Elle sait que demain ça ira mieux, car elle aura évacuer le chimique, ça ira mieux car la descente sera passée, et elle réalisera que ce n'est rien, que c'est toujours comme ça que ça se passe, que toutes les bonnes choses ont une fin, sinon, on ne les apprecieraient pas autant. Elle sait que ce n'est qu'une phase parmis tant d'autre que provoque la prise de drogue. Elle le sait tout ça.

mais alors pourquoi, pouruoi elle n'y croit pas aujourd hui, pourquoi est ce qu'elle ne peut pas accelerer les heures, car elle ne peut pas dormir. Depuis samedi elle n'a plus bailler une seule fois, son corps est vide, elle n'a rien avaler non plus, car rien ne lui donne envie. Pourquoi est ce qu'elle se sent si seule, si minable, ni stupide, si conne, si débile, si pathétique, si pitoyable, si..

Elle pourrait passer des heures, à dépérir, a pleurer, a voir tout en noir, mais ça ne servirait a rien de dépeindre tout cela ici. Il n'y a qu'une seule chose à faire, attendre.. Attendre que le chimique s'évacue, que le moral remonte, que.. Attendre.. En essayant de ne penser a rien.

Putain, ce qu'elle se hait, au fond.. Et malgré cette haine, ça l'empechera pas de recommencer, et la boucle est bouclée.

Je crois

Vendredi 30 Mars 2007 à 7h43

Je crois qu'aujourd hui, on peut se dire au revoir, pour de bon, tu sais, ça me fait pas plaisir, mais tu sais, ça me ronge, cette jalousie et cette peur d'etre rejetté, ça me ronge, de me decouvrir comme ça, ça me ronge, de voir a quel point je peux accumuler de la haine en moi, et tu sais, ça me fait pas plaisir, mais je crois qu'aujourd hui, on peut se dire au revoir..

Le Vrai Sarkozy

Vendredi 6 Avril 2007 à 15h51

Notre futur président... Ha, elle est belle la vie !

http://www.dailymotion.com/video/x72d4_le-vrai-sarkozy

Réactions ?

Arreter

Samedi 14 Avril 2007 à 21h24

Arreter de se cacher, encore, ne plus fuir, prendre ses responsabilités.

Arreter de parler a la troisième personne, arreter de me prendre pour une autre, arreter de se voiler la face, les gens ne changent pas, et moi non plus, je ne changerais pas.

http://kelliane.journalenligne.com/