And I'll start my own religion ...

Le journal d'une irréaliste.

Ou plutôt, mon journal.

On est beaucoup à vouloir raconter sa vie, mais à ne pas savoir le faire.

J'ai eu plusieurs journaux dans ma petite vie. Des réels, des virtuels, des gros, des vides. Masculins, et féminins. Un des plus récent est "Cynthia". Je l'ai abandonnée au bout de quatre jours. Elle n'avait alors que 8 pages. Et il y a ce journal que j'ai tenu pendant 3 ans. Virtuel. Pratique.

Et puis il y a toi.

Je voudrais te connaitre. Es-tu une fille ? Un homme ? Aucun des deux ?

Prefères-tu les poèmes, l'écriture en proses, les romans de science-fiction, ou les histoires érotiques ? Les contes de fées ? Les scénarios ?

Moi j'aime l'art, mais n'y connais rien. Alors peut-être que tu pourras m'aider.

Paris.

Parce que je suis fascinée, et parce que j'ai peur.

Fascinée par la vie qu'on peut avoir.

Peur de m'y enfermer.

Je ne vis pas à Paris. Je ne veux pas y vivre, mais je veux y être.

Et puis qu'est-ce je fous à Paris ? Je visite ? Non, je marche, je prends le métro, j'achète des fringues.

Bien, la vie est belle.

Le métro.

Quand j'entends Paris, j'entends Louvre, artistes, concerts, Lumière, inspiration, mais aussi métro.

Je me fais toujours des films, la nuit. Dans ceux-ci, je suis dans le métro. Le visage fermé. Je pense. Puis un homme entre dans le métro -non, pas un homme, je ne suis pas une femme-, un garçon entre. Mystérieux, sombre, mais captivant. Il est beau, très beau. Il dégage quelque chose de sensuel. Je le dévore du regard. Il s'installe en face de moi. Il regarde par terre, alors je le regarde. Oups, il a levé les yeux, il m'a vue. Je baisse les yeux. Je ne le sais pas, mais il me regarde à son tour. Je le captive aussi. Je suis mystérieuse, et sombre. Je suis belle, très belle. Je veux le voir à nouveau. Nos regards se croisent. Un, deux, trois ... ils se séparent. Puis s'en suit un chassé croisé de jeu de regards à la con, de regards intenses, chargés de messages sexuels subliminaux. (Je zappe souvent ce passage, et passe directement au suivant.) Il me fait l'amour. J'enfonce mes ongles dans son dos brûlant. Il souffle involontairement dans mes cheveux. Nos corps ne font plus qu'un. Le temps s'arrête. On est heureux.

Jusqu'à maintenant, les seules choses auxquelles j'ai eu droit, ce sont des regards dégoutants, de quelques pervers, trop vieux pour satisfaire leurs désirs sexuels avec des gens de leurs âges.

Ou des garçons fort charmants, avec une fille façon Angelina Jolie en bandouillère.

Très peu d'espoir.

Alors maintenant, le métro, c'est aussi chiant que de faire les soldes. Pleins de gens sans interêt, ça pue, faut laisser la priorité aux vieux, y'a pas ce qu'on cherche, il fait chaud, et en plus c'est payant. Quelle merde.

Si vous correspondez à la description du mec de mon rêve (eveillé), eh bien, ne prennez pas le métro, s'il vous plait.

Je suis fatiguée, j'en ai marre.

Paris.

... quand t'es pas là.

Et comme t'as jamais été là. Et comme tu seras jamais là. Et comme t'es pas là ...

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Qu'est-ce que t'es beau ...

... quand je ne suis pas là.

Et comme je n'ai jamais été là. Et comme je ne serai jamais là. Et comme je ne suis pas là ...

Alors faut-il en conclure que tu seras beau, toujours ?

Où bien que je ne me sentirais jamais belle ?

Où encore que tu ne seras jamais là ?

Où tout simplement, que la vie rêvée n'est JAMAIS celle que l'on vit, et qu'il vaut mieux donc nourrir ses nuits de cauchemars, pour avoir le moins de désillusions possible.

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Je me surprend toujours à être pessimiste, depressive, aigrie, irritée et mauvaise, quand je parle d'amour.

Pourquoi ai-je le sentiment que l'amour n'est en fait que le pire état que l'on puisse atteindre ...

Aimer quelqu'un, tout partager, s'attacher, fusionner, et tout doucement, perdre cette flamme, refroidir, s'éloigner, s'éteindre complêtement ...

L'Amour n'est autre que le Désir, masqué.

Le Désir n'est autre que cet instinc animal ... de procréer ... de se reproduire ...

Il serait donc temps d'avouer que nous ne sommes rien de plus que des animaux, en slip.

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Bonjour l'évolution ...

Si j'avais été un homme, j'aurais été homosexuel ........

Mais je suis une fille, et j'aime beaucoup trop les hommes pour aimer les filles.

Il y a tellement d'hommes non homosexeuls, et pourtant, aucun d'eux ne manifeste un quelconque interêt pour moi.

Et voilà qu'une personne de même sexe me faire la cour.

Quel paradoxe.

Si j'avais été homosexuelle, j'aurais sauté sur l'occasion. Mais je suis hétérosexuelle, peut-être à tendance bi, qui sait. Je soutiens les homosexuels, j'aurais aimé être un homosexuel, alors qui sait ....

Non, je le sais au plus profond de moi.

Je ne veux pas blesser cette personne, car je sais que nous allons devenir amies, et j'espère que nous allons devenir de très bonnes amies, cependant, j'espère ne pas lui briser le coeur.

Ma démarche est peut-être égoïste, mais pourtant, je sais que l'on peut devenir de bonnes amies.

Elle me parlerait de ses histoires de coeur, et moi, de mes rêveries impossibles.

Elle est bi, a la voix grave, et est drôlement sympathique.

Elle m'a proposée de sortir de temps en temps ; j'ai accepté.

On a parlé 10 minutes, et dès la deuxième minute, elle m'a avoué sa bisexualité. Mais je l'avais devinée. Exterieurement, ça ne se voit pas. Cependant une fois la conversation engagée, ça se sent.

Ayant l'esprit ouvert, et curieux, je n'ai pas pris la mouche, bien au contraire, je me suis interéssée à sa vie.

Elle m'a parlé de l'objet de son attention, et moi du mien.

On habite l'une à côté de l'autre.

Alors il semble que les dés soient jetés.

En espérant que je me trompe en disant qu'elle s'interesse à moi ...

Je ne voudrais pas la decevoir.

A tous les bi, homo ou hétéro : soyez curieux !

Le comble, la personne que je pensais ne plus jamais revoir, et dont je suis amoureuse, vient de m'informer de sa proximité.

Je sens que ma vie va recommener à devenir un vrai casse-tête.

Et comme une de mes meilleures amies me l'a dit hier : je suis parano.

Et fière de l'être.